Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain
Chemin de fer de Paris à Saint-Germain | |
Création | 4 novembre 1835 |
---|---|
Disparition | 16 juin 1855 |
Successeur | Compagnie des chemins de fer de l'Ouest |
Forme juridique | Société anonyme |
Siège social | Paris France |
modifier |
La Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain est une société anonyme française née de la volonté des frères Pereire et de James de Rothschild de créer une ligne de chemin de fer à l'Ouest de Paris dédiée spécifiquement au transport des voyageurs pour la première fois en France.
Création : chronologie
[modifier | modifier le code]- 7 septembre 1832, dépôt des plans et projets à la direction des ponts et chaussées.
- 25 et 26 septembre 1832, arrêtés des préfets de la Seine et de Seine-et-Oise pour la mise en enquêtes des avant-projets : à Paris, Versailles, Saint-Germain et Saint-Denis.
- 6 février 1833, approbation par le préfet de la Seine Odilon Barrot.
- 19 février 1833, approbation par le préfet de Seine-et-Oise Joseph Victor Aubernon.
- 11 mars 1833, approbation des plans par le Conseil général des ponts et chaussées.
- 20 mars 1835, signature du Cahier des charges pour l'établissement du chemin de fer de Paris à Saint-Germain.
- 2 avril 1835, présentation du Projet de loi de Concession ferroviaire à la Chambre des députés, création d'une commission d'étude formée de MM. Jean-Claude Fulchiron, le colonel Lamy, Koecklin, François Delessert, Pons, Ladoucette, Panis, Peyret-Lallier et Bonnefons.
- 12 mai 1835, clause supplémentaires ajoutées au Cahier des charges.
- 13 mai 1835, le colonel Lamy présente au nom de la commission un rapport approbatif.
- 6 juin 1835, la Chambre des députés vote le Projet de loi par 224 voix contre 42.
- 9 juillet 1835, loi, no 348, accordant la concession définitive du chemin de fer de Paris à Saint-Germain.
- 2 novembre 1835, acte notarié arrêtant les clauses et conditions de la Société anonyme pour l'établissement et l'exploitation du chemin de fer de Paris à Saint-Germain.
- 4 novembre 1835, ordonnance du Roi portant autorisation de la Société anonyme du Chemin de fer de Paris à Saint-Germain[1].
La Compagnie
[modifier | modifier le code]Organigramme de la Compagnie
[modifier | modifier le code]Conseil d'administration
[modifier | modifier le code]Les membres fondateurs sont : le baron James de Rothschild représentant MM. de Rothschild frères, banquiers à Paris ; Adolphe d'Eichthal, représentant MM. Louis d'Eichthal et fils, banquiers à Paris ; Sanson-Davillier, représentant MM. Jean-Charles Davillier et compagnie, manufacturiers à Paris et Auguste Thurneyssen, représentant MM. Thurneyssen et compagnie, banquiers à Paris. Le premier président est M. Adolphe d'Eichthal[2].
Directeur
[modifier | modifier le code]Monsieur Émile Pereire, reçoit pour cette fonction un traitement de douze mille francs par an.
Les ingénieurs
[modifier | modifier le code]Les ingénieurs chargés des travaux et des machines, sont :
- Émile Clapeyron, ingénieur du corps des mines,
- Stéphane Mony, ingénieur civil,
- Gabriel Lamé, ingénieur du corps des mines, professeur à l'École polytechnique, chargé des machines.
Des jeunes ingénieurs comme Auguste Perdonnet[3], ou plus tard Charles Chobrzyński[4], vont intégrer cette équipe.
Réalisations de la compagnie
[modifier | modifier le code]Chronologie des réalisations
[modifier | modifier le code]- 24 août 1837, inauguration du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye.
- 26 août 1837, ouverture de la section Paris (Gare Saint-Lazare) - Le Pecq de la ligne de Paris Saint-Lazare à Saint-Germain.
- 1839, Ernest Goüin devient directeur des ateliers de la Compagnie.
- 2 novembre 1844, ordonnance approuvant la convention entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie pour l'essai d'un Chemin de fer atmosphérique entre Nanterre et le plateau de Saint-Germain-en-Laye, en prolongement du chemin de fer aboutissant au Pecq.
- 15 avril 1845, début des travaux du Chemin de fer atmosphérique de Nanterre à Saint-Germain sous la direction d'Eugène Flachat.
- 14 août 1847, ouverture du Chemin de fer atmosphérique du Pecq à Saint-Germain.
- 28 avril 1851, ouverture de la ligne Asnières - Argenteuil.
Projets qui échouent
[modifier | modifier le code]- Projet de viaduc en fonte pour la traversée du quartier de la Madeleine : les riverains s'y opposent et font échouer le projet.
Matériel ferroviaire
[modifier | modifier le code]En 1838, une commande de six locomotives est passée aux Établissements Schneider Frères et Cie. Elles sont conformes au modèle Patentee de George Stephenson[5].
Disparition de la Compagnie
[modifier | modifier le code]Le , la Société anonyme du chemin de fer de Paris à Saint-Germain fusionne avec d'autres compagnies de l'Ouest de la France :
- la Compagnie du chemin de fer de Paris à Rouen ;
- la Compagnie du chemin de fer de Rouen au Havre ;
- la Compagnie des chemins de fer de Dieppe et de Fécamp ;
- la Compagnie du chemin de fer de l'Ouest ;
- et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Caen et à Cherbourg ;
pour créer la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest[6].
Objets commémoratifs
[modifier | modifier le code]La numismatique ferroviaire évoque la Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain au moyen de deux médailles :
- 1835 : jeton de présence au conseil d’administration de la compagnie[7] ;
- 1853 : hommage à Émile Pereire[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlemens et avis du Conseil d'État, Tome 35e. Année 1835. Lire en ligne
- Rang-Ri Park-Barjot, p.94
- Site annales X, Jean Albert Vincent Auguste Perdonnet (1801-1867). Lire en ligne (consulté le 16 juillet 2010).
- Gustave Richard (dir.), « Nécrologie (Chobrzyńsk) », Revue générale des chemins de fer, vol. VI, , p. 258-260 (lire en ligne, consulté le ).
- Voir, photo de La Gironde, lien externe écomusée Creusot-Montceau.
- Bulletin des lois de l'Empire français, XIe série. Partie supplémentaire. Tome 5e, 1er semestre 1855. Lire en ligne.
- Description de la médaille sur Numisrail
- Description de la médaille sur Numisrail
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: source utilisée pour la rédaction de cet article
- François Leblond, Ces Saint-simoniens qui ont construit la France moderne, Paris, Librinova, , 176 p. (ISBN 9-79102620227-1)
- Jean Autin, Les Frères Pereire: Le bonheur d'entreprendre, Paris, Fenixx, , 470 p. (ISBN 978-2-2620-5455-7)
- Dominique Barjot, Jacques Dureuil, Jean-Louis Bordes, 150 ans de génie civil: une histoire de centraliens, Collectif, Presses Paris Sorbonne, 2008, (ISBN 9782840505693) (Google Livres).
- Claude Berton, Alexandre Ossadzow, Christiane Filloles, Fulgence Bienvenüe et la construction du métropolitain de Paris, 2e édition, Presses des Ponts, 2007, (ISBN 2859784225) (Google Livres)
- François Boulet, II. L'arrivée du chemin de fer et les débats municipaux (1837-1848), in Leçon d'histoire de France: Saint-Germain-en-Laye : des antiquités nationales à une ville internationale, DISLAB, 2006. pp. 154 à 161, (ISBN 9782952009188). (Google Livres)
- Compagnie du Chemin de Fer de Paris à Saint-Germain, Chemin de fer de Paris à Saint-Germain, Impr. de Grégoire, 1835, (Google Livres)
- Rang-Ri Park-Barjot, La Société de construction des Batignolles : Des origenes à la Première Guerre mondiale (1846-1914), Presses Paris Sorbonne, 2005, (ISBN 2840503891). (Google Livres)
- Stéphanie Sauget, Où construire des gares de chemins de fer à Paris ?, in revue Histoire Urbaine n°22, p.97 à 114, Société Française d'Histoire Urbaine, Paris, 2008, (ISBN 9782914350228). (Cairn)
- Suzanne Vergeade. Un aspect du voyage en chemin de fer : le voyage d'agrément sur le réseau de l'Ouest des années 1830 aux années 1880, in revue Histoire, économie et société, 1990, n° 9-1, pp. 113-134. ( Persée)
- La Vie du Rail, Les Origines: De Saint-Etienne - Andrézieux à Paris - Saint-Germain : Les Saint-Simoniens, supporters et promoteurs des chemins de fer & De Paris à Saint-Germain : un chemin de fer école, in revue la Vie du Rail, n°1841, 1982. (Rail.com)
- Auguste Moyaux, Les chemins de fer autrefois et aujourd'hui et leurs médailles commémoratives. Notice historique suivie d'un atlas descriptif des médailles de tous les pays, Bruxelles, Charles Dupriez (1905 [1], 1910 et 1925).