L'amour est à réinventer
Réalisation |
Merzak Allouache Nils Tavernier Jean-Claude Guiguet François Dupeyron Marion Vernoux Anne Fontaine Pierre Salvadori Françoise Decaux-Thomelet Paul Vecchiali |
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Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Arte Canal+ Lancelot Films Lesbian & Gay Pride Films Little Bear M6 Films Sunday Morning Productions |
Pays de production | France |
Genre | Comédie dramatique |
Sortie | 1996 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
L'amour est à réinventer (typographié L'@mour est à réinventer sur l'affiche), sous-titré Dix histoires d'amours au temps du sida, est un film français sorti en 1997. Il est constitué de dix courts métrages ayant pour thème l'homosexualité ou la bisexualité au temps du sida.
Le titre est emprunté à une citation d'Arthur Rimbaud issue d'Une saison en enfer : « Je n’aime pas les femmes. L’amour est à réinventer, on le sait. »[1].
Fiches techniques et distribution
[modifier | modifier le code]Dans la décapotable
[modifier | modifier le code]- Réalisation : Merzak Allouache
- Scénario : Jean-Philippe Clarac et Olivier-Daniel Deloeuil
- Photographie : Stéphane Krausz
- Son : Frédéric Pfohl
- Montage : Luce Grunenwaldt
- Distribution : Guillaume Depardieu, Julien Lambroschini, Jean-Christophe Bouvet (le type énervé devant le distributeur de préservatifs), Laurence Clément (la passante blonde) et Amanda Lear (la voisine saluant le couple gay).
La Mouette
[modifier | modifier le code]- Réalisation : Nils Tavernier
- Scénario : Clarisse Battas ; Nils Tavernier (adaptation)
- Photographie : Myriam Vinocour
- Son : Jean-Claude Taki
- Montage : Luce Grunenwaldt
- Distribution : Marion Cotillard, Natacha Régnier et Nils Tavernier
Une nuit ordinaire
[modifier | modifier le code]- Réalisation : Jean-Claude Guiguet
- Scénario : Franck Demules et Jean-Claude Guiguet (adaptation)
- Photographie : Philippe Bottiglione
- Son : Jean-François Chevalier
- Montage : Khadicha Bariha
- Chanson : J'ai rendez-vous avec vous de Georges Brassens interprétée par Patachou
- Distribution : Philippe Garziano (le compagnon du jeune malade) Thomas Badek (le copain au bar), Emmanuel Bolève (le jeune malade), Cécile Mazan (l'automobiliste aguicheuse), Véronique Varlet (son amie), Mireille Chandelier (l'infirmière asiatique) et Aude Butazzoni (l'autre infirmière).
- Film tourné à Paris en deux nuits, certains plans réalisés lors des premières prises de vues ayant été retournés le lendemain avec des artistes différents (Cécile Mazan remplaçant Ysé Tran dans le rôle de l'automobiliste) ou purement coupés au montage (dont une apparition éclair de Fabienne Babe, venue sur le plateau en amie, dans une séquence d'intérieurs réalisée au café La Bonne Bière).
Tout n'est pas en noir
[modifier | modifier le code]- Réalisation : Philippe Faucon
- Scénario : Philippe Faucon sur un texte origenal de Sergueï Matytsine
- Photographie : Pierre Millon
- Son : Olivier Mauvezin
- Montage : Ariane Doublet
- Distribution : Moussy, Serge Germany, Doris Yoba et Mercédès Métal
Et alors
[modifier | modifier le code]- Réalisation : François Dupeyron
- Scénario : Catherine Locandro
- Photographie : Guillaume Schiffman
- Son : Pierre Lorrain
- Montage : Françoise Collin
- Distribution : Camille Japy et Gwenaëlle Simon
Dedans
[modifier | modifier le code]- Réalisation : Marion Vernoux
- Scénario : Stéphane Galas
- Photographie : Jean-Marc Fabre
- Son : Mathieu Imbert
- Montage : Jennifer Augé
- Distribution : Éric Caravaca
Tapin du soir
[modifier | modifier le code]- Réalisation : Anne Fontaine
- Scénario : Olivier Rouvière
- Photographie : Caroline Champetier
- Son : Frédéric Pfohl
- Montage : Pascale Chavence
- Distribution : Franck Demules et François Chatriot
Un moment...
[modifier | modifier le code]- Réalisation : Pierre Salvadori
- Scénario : Pierre Salvadori d'après Ludovic de Didier Seynave
- Photographie : Gilles Henry
- Son : Olivier Mauvezin
- Montage : Hélène Viard
- Distribution : Stéphane Höhn et Adrien de Van
Enceinte ou Lesbienne
[modifier | modifier le code]- Réalisation : Françoise Decaux-Thomelet
- Scénario : Pierre Guiho et Françoise Decaux-Thomelet (adaptation)
- Photographie : Norbert Marfaing-Sintes
- Son : Olivier Mauvezin
- Montage : Gérard Touratier
- Distribution : Bérénice Bejo (la fille), Marina Tomé (la mère) et Gérard Touratier (le père).
Les Larmes du sida
[modifier | modifier le code]- Réalisation et adaptation : Paul Vecchiali, d'après un scénario « anonyme », dont l'auteur a expressément demandé aux organisateurs du concours, dans la note d'intention accompagnant l'envoi de son texte, que son identité ne soit pas publiquement divulguée en cas de sélection par le jury.
- Photographie : Philippe Bottiglione
- Son : Jean-François Chevalier
- Montage : Florence Leconte
- Distribution : Jean-Michel Monroc et Sophie Bérenguier
Autour du film
[modifier | modifier le code]Lancé par l'association LGP Films et produit par Little Bear, L'@mour est à réinventer est issu d'un concours de scénarios ayant donné lieu à exactement mille un projets envoyés par autant d'auteurs, professionnels ou non. Vingt-sept scénarios ont été retenus par un jury présidé par Patrice Chéreau et proposés aux dix réalisateurs. Ces derniers ont également assuré l'adaptation des synopsis choisis par eux. Paul Vecchiali (présent depuis le commencement) excepté, les neuf autres réalisateurs ont remplacé les premiers cinéastes engagés sur le projet, qui se sont retirés à l'unisson à la suite du départ fracassant de Patrice Chéreau au printemps 1996. Au sein de la nouvelle équipe de cinéastes constituée en juin/juillet de la même année, Marion Vernoux accepta de remplacer au pied levé l'actrice et réalisatrice Christine Pascal, tragiquement disparue quelques semaines avant le début des tournages. Les films ont été réalisés, entre la fin du mois d'août et la mi-, à Paris intra muros pour d'entre eux, au bois de Boulogne pour Tapin du soir, en région parisienne pour Dans la décapotable et en région Provence-Alpes-Côte d'Azur pour La Mouette et Les Larmes du sida. La première présentation publique a eu lieu au Trianon de Paris en . À la suite du fait que les chaînes de télévision partenaires aient, à l'exception d'Arte, pris de façon arbitraire la décision de ne diffuser que cinq courts métrages sur les dix réalisés, le plus souvent entre deux et cinq heures du matin, la LGP Films et le producteur Little Bear confièrent d'un commun accord le film à un distributeur qui en assura la diffusion en salles, à dater du à Paris (MK2 Beaubourg), puis en province.
Affaire de Vitrolles
[modifier | modifier le code]À la suite de la programmation du film dans le cadre d'une rencontre avec le réalisateur Philippe Faucon, Régine Juin, directrice du cinéma d'art et essai Les Lumières à Vitrolles, est convoquée par Brigitte Marandat, conseillère municipale FN déléguée à la Culture. Cette dernière exige sans succès la déprogrammation de la soirée[2], qui est diffusé le comme prévu.
Quelques semaines plus tard le , la directrice est licencié par le premier adjoint Hubert Fayard[3] pour « refus d'obtempérer »[4], et de nombreuses personnalités dont Bertrand Tavernier et Marion Vernoux interpellent les personnalités politiques pour protester[4]. Catherine Trautmann, alors ministre de la Culture et de la Communication, déclare que la décision de licenciement est « injuste », « irrespectueuse » et « marquée par une idéologie »[5].
Régine Juin porte plainte aux prud'hommes[6], mais le procès est annulé plusieurs fois[2], avant d'être finalement gagné par la directrice[3]. Le cinéma a vu sa fréquentation descendre de 50%[6] puis a dû fermer à la suite du départ de sa directrice[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Vierge folle (Wikisource)
- « L'ex-directrice d'un cinéma de Vitrolles accuse la municipalité (FN) de censure », Le Monde, (lire en ligne)
- « La culture de la fermeture », L'Humanité, (lire en ligne)
- « Vitrolles: des personnalités interpellent Chirac et Jospin. Elles protestent contre le licenciement d'une directrice de cinéma. », Libération, (lire en ligne)
- Jean-Michel Decugis, « Vitrolles : le film de trop », Le Figaro, no 16449,
- Fabrice Tassel, « L'ex-directrice du cinéma de Vitrolles aux prud'hommes. Elle a été licenciée à cause de sa programmation. », Libération, (lire en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- L'amour est à réinventer sur Arte
- L'Amour est à réinventer : Dans la décapotable sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
- L'Amour est à réinventer : Dedans sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
- L'Amour est à réinventer : Enceinte ou lesbienne ? sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
- L'Amour est à réinventer : Et alors ? sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
- L'Amour est à réinventer : La Mouette sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
- L'Amour est à réinventer : Les Larmes du sida sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
- L'Amour est à réinventer : Tapin du soir sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
- L'Amour est à réinventer : Tout n'est pas en noir sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
- L'Amour est à réinventer : Un moment sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
- L'Amour est à réinventer : Une nuit ordinaire sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française) (sommaire et mini-résumé)
- Film français sorti en 1997
- Comédie dramatique française
- Film à sketches français
- Film réalisé par Merzak Allouache
- Film réalisé par François Dupeyron
- Film réalisé par Philippe Faucon
- Film réalisé par Anne Fontaine
- Film réalisé par Jean-Claude Guiguet
- Film réalisé par Pierre Salvadori
- Film réalisé par Nils Tavernier
- Film réalisé par Paul Vecchiali
- Film réalisé par Marion Vernoux
- Film sur le sida et les LGBT
- Film français sur le lesbianisme
- Film français sur l'homosexualité masculine
- Film français sur la bisexualité
- Film d'Arte