Kananga
Kananga | |||
Immo-Kasaï sur le boulevard Lumumba | |||
Administration | |||
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Pays | République démocratique du Congo | ||
Communes | Kananga, Katoka, Lukonga, Ndesha, Nganza | ||
Province | Kasaï-Central | ||
Députés nationaux |
4 (2019) | ||
Maire | Mme. Mamie Kakubi Tshikele | ||
Démographie | |||
Gentilé | Kanangais(es) | ||
Population | 1 961 181 hab. (2015) | ||
Densité | 2 315 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 5° 53′ 32″ sud, 22° 24′ 10″ est | ||
Altitude | 634 m |
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Superficie | 84 700 ha = 847 km2 | ||
Divers | |||
Langue nationale | Tshiluba | ||
Langue officielle | Français | ||
Langue Natale | Tshiluba | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
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Située dans la province du Kasaï-Central, Kananga, anciennement Luluabourg, est une ville comptant plus de 2 000 000 d'habitants, située au centre de la république démocratique du Congo. Elle est la capitale de la province du Kasaï-Central et le siège de l'archidiocèse de Kananga.
Géographie
[modifier | modifier le code]La localité est située à proximité de la rivière Lulua sur la route nationale 1 à 1093 km à l'Est de la capitale politique du pays, Kinshasa.
Histoire de la ville de Kananga
[modifier | modifier le code]La création de Kananga, ex-Luluabourg, occupe une place importante dans l'histoire de la république démocratique du Congo pour plusieurs raisons. C'est à Luluabourg qu'éclata la Révolte des Batetela de Luluabourg en 1895 et c'est de là également que s'organisa l'expédition de l'Allemand Wissmann pour explorer le fleuve Kasaï et pour occuper la région du Kasaï et du Sankuru. Cette fondation est rapportée par un missionnaire scheutiste A. Van Zanducke dans un texte qui a paru d'abord dans une revue Zaïre en mars 1952 sous le titre Notes historiques sur les origenes de Luluabourg, avant son édition dans la Collection Lavigerie à Namur en 1953[1].
Pogge-Station
[modifier | modifier le code]Les premiers européens signalés qui arrivent en 1881 dans la région où aura lieu la fondation de la ville de Kananga sont deux Allemands : Paul Pogge et un jeune lieutenant âgé de 27 ans Hermann von Wissmann. Ce dernier appelle les habitants qui occupaient la région Bashilange. La Deutsche Afrikanische Gesellschaft von Berlin a confié aux deux hommes la mission de traverser l'Afrique en partant de l'Angola pour atteindre la côte orientale et explorer la partie méridionale du fleuve Congo. Ils partent de Malange en Angola et se dirigent vers le nord jusqu'à Mikalayi à 30km au sud de l'emplacement actuel de Kananga, où ils arrivent en octobre 1881. Ils poursuivent ensuite en direction de Nyangwe où les deux Allemands se séparent. Hermann von Wissmann poursuit sa route vers l'est, jusqu'à l'océan puis retourne en Allemagne par bateau. Pogge, par contre, revient dans la région de Kananga au village de Kalamba [2] où il s'installe pour de longs mois (de juillet 1882 à novembre 1883). Il s'y fait construire une maison en pisé qui prend le nom officiel de Pogge-Station.
Luluabourg-Malandi
[modifier | modifier le code]Hermann von Wissmann, retourné en Allemagne se voit propose par Léopold II de mener une expédition pour explorer le cours de la rivière Kasaï. Il est autorisé à joindre Pogge à son entreprise. Wissmann accepte la mission pour une durée de trois ans. Il s'embarque à Hambourg le en direction de l'Angola et de la ville de Malange. Une caravane de 500 hommes y est rassemblée qui se met en route vers le nord le et arrive à Pogge-Station au village de Kalamba, le . Wisseman n'y reste que deux jours. Puis il déplace la Pogge-Station sur la rive gauche de la Lulua et rebaptise ce poste Luluabourg. Les membres angolais de l'expédition lui adjoignent le nom de Malange, prononcé Malandi par les Congolais [3]. Puis ce premier poste est déplacé de la rive gauche à la rive droite de la Lulua en un endroit plus avantageux à son expansion.
À partir de février 1926, Luluabourg est accessible par les airs. Le 30 novembre 1927, le train arrive à Luluabourg. Le Chemin de fer du Bas-Congo au Katanga (BCK) a construit une station au kilomètre 701, à 600 mètres d'altitude[4].
Malandji-Makulu
[modifier | modifier le code]Après l'extension de Luluabourg de l'autre côté de la rive, l'ancien emplacement continua à s'appeler Malandji-Makulu (=ancienne Malandji), nom conservé jusqu'à nos jours. Toutefois le nom de Malandji-Makulu souligne que la nouvelle extension de Luluabourg est Malandji-Mapya-mapya (Nouvel Malandji), appelé aussi Malandji-a-Nshinga (Malandji de lignes de communication).
Déplacement de la capitale
[modifier | modifier le code]Lors de la Table Ronde de Bruxelles où fut négociée l’indépendance du Congo, les différents représentants congolais s’étaient mis d’accord pour déplacer la capitale de Léopoldville à Luluabourg à cause de la position centrale de cette dernière. Sous la conduite du sécessionniste Albert Kalonji, la province du Sud-Kasai déclara son indépendance en 1960. La capitale en était Bakwanga (aujourd'hui Mbuji-Mayi). 1962 vit le retour de la province sous le contrôle du gouvernement de Kinshasa. Luluabourg demeurera toujours la capitale du Kasaï-Occidental.
Kananga
[modifier | modifier le code]Mobutu Sese Seko rebaptisa la ville Kananga, appellation d'origene et ignorée par le pouvoir colonial. Et même, quand le capitaine Adolphe de Macar fit déplacer Malandji, la population, elle, appelait la ville Kananga-Malandji (wa Nshinga = des câbles électriques). Le successeur de Macar fut le capitaine Léon Braconnier qui fit prospérer grandement la région en intensifiant les cultures de riz, de maïs, de sorgho et en favorisant l'accroissement du gros et du petit bétail, faisant de cette ville le centre de distribution de toute la région voisine. Il œuvra à l'amélioration des conditions de vie des Blancs et des Noirs, notamment par la construction d'habitations en briques. Ce fut également lui qui eut l'idée d'établir les premiers impôts en nature.
Administration
[modifier | modifier le code]Chef-lieu provincial de 319 684 électeurs recensés en 2018, elle a le statut de ville divisée en cinq communes urbaines dont 4 de moins de 80 000 électeurs[5] :
- Kananga, (9 conseillers municipaux)
- Katoka, (7 conseillers municipaux)
- Lukonga, (7 conseillers municipaux)
- Ndesha, (7 conseillers municipaux)
- Nganza, (7 conseillers municipaux)
Démographie
[modifier | modifier le code]En 1951, la population de Kananga s'élevait à 15 513 habitants, dont 14 568 habitants Congolais et 945 habitants d'origene européenne[6].
Au premier janvier 1957, la population de la ville s'élevait à 60 758 habitants dont 57 566 Congolais et 3 202 habitants d'origene européenne[7].
En plus d´un fort accroissement naturel de 3,3 % par an, la population a considérablement dépassé, depuis 1993 jusqu'à nos jours, toutes les projections en raison des déplacés du Katanga (1992-1994) et des réfugiés de guerre venus de l’est du Congo (depuis 1997). Les données de 1970 et de 1984 se fondent cependant sur les recensements de la population[8].
Climat
[modifier | modifier le code]Diagramme climatique des températures moyennes et des précipitations moyennes à Kananga (année 2006) :
L’eau est indispensable pour la vie de tous les êtres humains mais depuis plus de quinze ans, la Province du Kasaï-Central et particulièrement la ville de Kananga connaît un problème d’eau. Par manque d’électricité pour faire tourner les machines, la Regideso (Régie de distribution d’eau) a interrompu la desserte en eau potable pour les habitants[9].
Politique
[modifier | modifier le code]Dès la prise de la ville de Kananga par les Forces de l'AFDL dirigées par le président Laurent Désiré Kabila, les élections à main levée furent organisées au stage des jeunes. À l'issue de ces élections, furent élus premiers maires : Jean-Marcel, Ndumbi-Tshingombe, secondé de Mulenga-Bin-Mulenga. Après plusieurs gueguerres entre l'autorité provinciale, Jean-Marcel, Ndumbi-Tshingombe fut écarté de force par le gouverneur Lubaya. C'est ainsi que les différentes nominations eurent lieu, notamment avec Pierre Mfuamba Mazarin.
Éducation
[modifier | modifier le code]Depuis l´indépendance 5 universités ont été créées en partie grâce à l´aide internationale.
- Université de Kananga (UNIKAN)
- Université de Notre-Dame du Kasai (Kananga) (UKA)
- Université Luluabourg de Kananga (ULB/KGA)
- Université de l'Ouest-Congo/Kananga (UOC)
- Université Francophone Internationale/Kananga (UFI)
- Université Communautaire de Kananga (UCKAN)
- Université du CEPROMAD/Extension de Kananga
- Université Pédagogique de Kananga (UPKAN) ex Institut Pédagogique de Kananga (ISP)
- Institut superieur de commerce (I.S.C) ...
- Université Presbytérienne du Congo (UPRECO)
- Institut Supérieur des Techniques de Kananga (ISTM/KGA)
- Académie militaire de Kananga
- Institut Supérieur d'Études Sociales de Kananga (ISRS/KGA)
Économie
[modifier | modifier le code]La région est connue pour ses gisements de diamant et son agriculture céréalière, essentiellement de blé mais il y a aussi des plantations de coton et de café. Son sous-sol est également pourvu de diverses richesses minières.
La ville possède un aéroport desservi par des vols intérieurs.
Sports
[modifier | modifier le code]Quelques-uns de ses clubs (US Tshinkunku, AS Saint Luc...) ont eu à représenter le pays dans des compétitions africaines de football tandis que quelques-uns de ses ressortissants ont inscrit leurs noms (Ndaye Mulamba, Kidiaba Muteba e.a.), dans les annales du football du pays. Le football est le sport le plus populaire dans la ville, dont les principaux clubs sont:
- US Tshinkunku (Nsanga Bilembi)
- As Saint Luc
- TV Tshipepele
- Interforce de Luluabourg
- Jeunesse Sportive de Kananga (JSK)
- AS kamayi
- AS Malole
Références
[modifier | modifier le code]- A. Van Zanducke, Pages d'histoire du Kasaï, Namur, Collection Lavigerie,
- Guide du voyageur au Congo Belge et au Ruanda-Urundi, Édité par l'Office du tourisme, Bruxelles, 1951, p. 369
- A. Van Zanducke, Pages d'histoire du Kasaï, Namur, Collection Lavigerie, , p. 28
- « Luluabourg », sur bck-kdl.be, (version du sur Internet Archive).
- CENI, Répartition des sièges pour les élections, 2018
- Collectif office du tourisme du Congo belge, Guide du voyageur au Congo belge, Bruxelles, Office du tourisme du Congo belge, , 830 p., p. 340
- Jean-Louis Gillot, La Vie des Belges au Congo, Bruxelles, Daniel Van Eeckhoudt, , 230 p., p. 198
- Le chiffre de la population de la ville renseigné en 1951 est de 15 513 habitants dans le "Guide du voyageur au Congo belge et au Ruanda Urundi", édité par l'Office du tourisme , Bruxelles, p. 340
- (en) « L’eau est une denrée rare pour les habitants de Kananga - Democratic Republic of the Congo | ReliefWeb », sur reliefweb.int, (consulté le )
- Kasaï Occidental : le maire de Kananga suspendu préventivement de ses fonctions, Le Potentiel, 3 février 2007.
- Ordonnance n°08/055 du 24 septembre 2008 portant nomination des maires et maires adjoints des villes. ]
- Dr Antoinette Kapinga mobilise les forces vives pour la reconstruction de la ville de Kananga, La Prospérité, 31 juillet 2009.
- ACP Congo, Muamba Kantu Kanjila installe sa résidence, 5 mai 2017
- ACP Congo, [1],5 septembre 2019
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Révolte des Batetela de Luluabourg (1895)
- Léon Braconnier
- Université de Kananga
- Université de Notre-Dame du Kasai
- Liste des provinces, villes, communes, districts et territoires en République démocratique du Congo
- AMENAGEMENT DE L’ESPACE CONGOLAIS. Bilan de 60 ans de gestion d’un pays continent et pistes pour la géo-gouvernance en vue du développement territorial durable de la R.D. Congo
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Carte postale de Kananga
- Photos de Luluabourg (1950-1977)
- Villes principales du Congo - Table7 (1970, 1985)
- [3]