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Trogir

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Trogir
Blason de Trogir
Héraldique
Trogir
Vue de Trogir.
Administration
Pays Drapeau de la Croatie Croatie
Comitat Split-Dalmatie
Maire Ante Bilić (SDP)
Code postal 21220
Indicatif téléphonique international +(385)
Indicatif téléphonique local (0) 21
Démographie
Population 10 907 hab. (2001)
Densité 278 hab./km2
Population municipalité 12 995 hab. (2001)
Densité 332 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 31′ 01″ nord, 16° 15′ 05″ est
Altitude m
Superficie 3 930 ha = 39,3 km2
Superficie municipalité 3 910 ha = 39,10 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Croatie
Voir sur la carte topographique de Croatie
Trogir
Géolocalisation sur la carte : Croatie
Voir sur la carte administrative de Croatie
Trogir
Géolocalisation sur la carte : comitat de Split-Dalmatie
Voir sur la carte administrative du comitat de Split-Dalmatie
Trogir
Liens
Site web www.trogir.hr

Trogir (Traù en dalmate et en italien) est une ville et une municipalité située en Dalmatie, dans le comitat de Split-Dalmatie, en Croatie, à moins de 30 km à l'ouest de Split. Au recensement de 2001, la municipalité comptait 12 995 habitants, dont 96,68 % de Croates[1] et la ville seule comptait 10 907 habitants[2].

La ville historique est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Elle est bâtie sur une petite île (environ 1 km2) située entre le continent et l'île de Čiovo.

Tragurion (Τραγύριον en grec ancien) a été interprétée comme signifiant « l'île aux boucs ». Une étymologie celtique a également été proposée selon laquelle Tragurion serait probablement le neutre toponymique fait sur le nom d’un Gaulois *Trag-ūriio-s, désignation dont le sens serait « le Coureur »[3].

La ville fut fondée au IIIe siècle av. J.-C. par des Grecs venus de la colonie d'Isa sur l'île de Vis (Lissa). Le petit comptoir grec cohabita avec les occupants illyriens jusqu'à l'arrivée des Romains qui firent de Tragurium un port actif. La prospérité soudaine de Salone entraîna la crise de Trogir. Du Ve au VIIe siècle, l'île échappe aux Barbares (Avars et Slaves) qui envahirent la côte dalmate, ce qui entraîna l'arrivée de migrants de Salone.

Par la suite, la ville décida de se joindre à l'Empire byzantin. À partir du IXe siècle, Trogir commença à payer tribut aux suzerains croates. Le diocèse de Trogir fut fondé au XIe siècle (aboli en 1828) et en 1107, la ville reçut une charte du roi Coloman de Hongrie, qui octroya son autonomie communale. En 1123, la ville fut conquise et entièrement détruite par les Sarrasins. Trogir retrouva cependant sa prospérité économique pour un temps aux XIIe et XIIIe siècles. En 1242, le roi Béla IV de Hongrie, fuyant les Tatars, trouva refuge dans la ville. Aux XIIIe et XIVe siècles, les membres de la famille Šubić furent les ducs le plus souvent élus par les citoyens de Trogir. Mladen III (1348), qui selon une inscription figurant dans la cathédrale de Trogir, était appelé le bouclier Croate, fut l'un des plus célèbres Šubićs.

En 1420 commença une longue période de domination vénitienne. Après la chute de Venise en 1797, Trogir entra dans l'Empire Habsbourg qui contrôla la ville jusqu'en 1918, à l'exception d'une occupation par l'Empire français de 1806 à 1814.

Après la Première Guerre mondiale, Trogir, avec le royaume de Croatie-Slavonie, fut intégrée au sein du royaume des Serbes, Croates et Slovènes, plus tard dénommé royaume de Yougoslavie. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Trogir fut occupée par l'Italie. Les habitants de la ville étaient essentiellement pro-alliés, et la ville fut libérée en 1944. Depuis, la ville a fait partie de la Yougoslavie, et à partir de 1991, de la Croatie.

Entre les XVe et XVIIIe siècles, l'île était un port de commerce important pour le bois destiné à la construction navale et aux digues de Venise. Ville forteresse, elle était aussi - les églises en témoignent - un îlot catholique face à l'orthodoxie ou à l'islam.

Héritage culturel

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Trogir conserve un patrimoine représentatif de 2 300 ans d'architecture méditerranéenne, issu de l'influence des Grecs anciens, des Romains, des Byzantins et Vénitiens.

La ville compte de nombreux palais, églises, tours, une forteresse insulaire, et est inscrite depuis 1997 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. « Le plan urbain orthogonal de l'île date de la période hellénistique et fut embelli par les dirigeants successifs, en incluant de nombreuses constructions privées ou publiques, ainsi que des fortifications. De belles églises romanes se voient adjoindre des bâtiments remarquables de style Renaissance et Baroque, de la période vénitienne », précise le rapport de l'UNESCO.

Trogir est l'ensemble urbain romano - gothique le mieux préservé de la côte adriatique, mais aussi de toute l'Europe centrale.

Le centre historique médiéval de Trogir, entouré de ses murailles, comprend un château et des tours préservées, ainsi que différents palais et demeures particulières datant des périodes romane, gothique, renaissance et baroque. Le plus important édifice de la ville est la Cathédrale Saint-Laurent de Trogir, dont la porte principale à l'ouest est le chef-d'œuvre du Maître Radovan, et l'ouvrage le plus représentatif du style romano-gothique en Croatie.

Les principaux sites historiques de la ville sont :

Le tourisme est la plus importante ressource économique de Trogir, alimentant plus de 50 % du budget de la municipalité avec plus de 20 000 lits en chambres d'hôtel et appartements. Il existe également une importante tradition de pêche et d'agriculture dans les campagnes environnantes.

La plus importante industrie est la construction navale, avec l'arsenal « Trogir » construit au début du siècle dernier. L'arsenal a une capacité de 2 bateaux de 55 000 tonnes. Entre 1990 et 2004, 93 bateaux furent construits en ces installations.

La municipalité de Trogir compte 8 localités :

Notes et références

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  1. (en) Recensement de 2001 : « Population by ethnicity, by towns/municipalities, census 2001 », sur dzs.hr, Crostat - Bureau central de statistiques (consulté le )
  2. (en) « Population by sex and age by settlements, census 2001 », sur dzs.hr, Crostat - Bureau central de statistiques (consulté le )
  3. Xavier Delamarre, Notes d'onomastique vieille-celtique, Keltische Forschungen, no 5, 2012, p.99-138

Articles connexes

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Liens externes

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