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Guerre russo-japonaise

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Guerre russo-japonaise de 1904-1905
Description de cette image, également commentée ci-après
Dans le sens des aiguilles d'une montre à partir du haut : le croiseur russe Pallada sous le feu des Japonais lors du siège de Port-Arthur ; charge de la cavalerie russe à la bataille de Mukden ; le croiseur russe Varyag et la canonnière Korietz à la bataille de Chemulpo ; cadavres de soldats japonais à Port-Arthur ; fantassins japonais traversant le Yalou.
Informations générales
Date
(1 an, 6 mois et 28 jours)
Lieu Mandchourie, Mer Jaune, Corée, Mer du Japon
Casus belli Refus de l'Empire russe de retirer ses troupes de Mandchourie intérieure conformément à son engagement de 1901
Issue

Victoire japonaise

Changements territoriaux La péninsule du Guandong et la moitié méridionale de l'île de Sakhaline sont annexées par l'empire du Japon
Belligérants
Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Drapeau de la Principauté du Monténégro Principauté du Monténégro[1]
Commandants
Meiji
Ōyama Iwao
Kodama Gentarō
Kuroki Tamemoto
Oku Yasukata
Nogi Maresuke
Nozu Michitsura
Kawamura Kageaki
Dewa Shigetō
Uryū Sotokichi
Tōgō Heihachirō
Shimamura Hayao
Kamimura Hikonojō
Kataoka Shichirō
Nicolas II
Ievgueni Alekseïev
Alexeï Kouropatkine
Nicolas Linevitch
Mikhaïl Zassoulitch (en)
Alexandre von Kaulbars
Georg von Stackelberg
Alexandre Fok
Pavel Michtchenko
Oskar Grippenberg
Anatoly Stoessel  Reddition
Roman Kondratenko
Alexis de Russie
Oskar Stark
Stepan Makarov
Wilhelm Withöft
Robert Viren
Zinovi Rojestvenski  Reddition
Nikolaï Nebogatov  Reddition
Oskar Enkvist
Karl Jessen
Nicolas Ier
Forces en présence
1 200 000 hommes[2] 1 365 000 hommes[2]
Pertes
80 378 à 88 429 morts
173 425 blessés
> 2 000 prisonniers
53 762 à 81 915 morts
146 032[4] à 151 944 blessés[5]
70 000 à 86 105 prisonniers[6]
Civils :
20 000 morts[3]

Batailles

La Guerre russo-japonaise (japonais : 日露戦争 ; russe : ру́сско-япóнская войнá) se déroule du au . Elle oppose l'Empire russe à l'empire du Japon, lequel, victorieux, gagna par le traité de Portsmouth la péninsule du Guandong et la moitié méridionale de l'île de Sakhaline.

Sur le plan militaire, ce conflit préfigure les guerres du XXe siècle par sa durée (un an et demi), par les forces engagées, les pertes ainsi que par l'emploi des techniques les plus modernes de l'art de la guerre (logistique, lignes de communications et renseignements; opérations combinées terrestres et maritimes; durée de préparation des engagements).

Sur le plan politique, l'affrontement trouve son origene dans une triple interaction :

  • l'opposition directe des impérialismes japonais et russe — ce dernier a pour objectif stratégique d'obtenir un accès permanent à l'océan Pacifique et l'annexion de la Mandchourie et de la Corée ;
  • la démarche propre de l'empire du Japon consistant :
    • d'abord à préserver son indépendance et ses intérêts face aux impérialismes européens de plus en plus présents dans la région depuis la seconde moitié du XIXe siècle,
    • ensuite à s'affirmer et à se faire reconnaître en tant que puissance régionale à part entière, c'est-à-dire comme un acteur développant sa propre stratégie impériale et coloniale, notamment à l'égard de la Corée.

La présence russe en Extrême-Orient sibérien

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La prise de contrôle russe de la Mandchourie entre 1858 et 1900, cause de la guerre russo-japonaise.

La Russie poursuit son expansion continentale[7] au-delà du lac Baïkal en Extrême-Orient sibérien en atteignant le détroit de Béring en 1648. Cependant, cette expansion est en partie stoppée en 1689 par le traité de Nertchinsk qui est signé avec la Chine de la dynastie des Qing. Ce traité fixe la frontière entre les deux pays sur les monts Stanovoï et le fleuve Argoun. De 1689 à 1725, la Russie prend possession de la presqu'île du Kamtchatka et maîtrise alors tous les rivages continentaux de la mer d'Okhotsk. Cependant, l'extension maximale des glaces océaniques hivernales bloque ces rivages durant plusieurs mois chaque année et ne permet donc pas à la Russie d'avoir un accès libre de glaces toute l'année à l'océan Pacifique.

Pour réaliser cet objectif stratégique[8] traditionnel de sa diplomatie[9], la Russie doit impérativement disposer d'un accès à la mer du Japon, accès qui lui est refusé durant deux siècles par le traité de Nertchinsk qui a sanctuarisé le bassin du fleuve Amour. Dès le milieu du XVIIIe siècle, la poussée russe reprend dans toute cette zone : installation d'avant-postes militaires, de colons et commerçants, de négociants et trappeurs, etc. dans une région faiblement contrôlée par la Chine, en périphérie du principal territoire mandchou[10],[11]. Cette période (première moitié du XIXe siècle) correspond aussi au début de l'affaiblissement de la Chine des Qing[12].

La Russie réalise son objectif d'obtenir un accès à la mer du Japon (et donc de disposer d'une façade maritime en mer libre sur l'océan Pacifique) par le traité d'Aïgoun (1858) et la Première convention de Pékin (1860) conclus avec la Chine. Parallèlement, la Russie négocie avec le Japon au sujet des îles Kouriles et de Sakhaline en concluant les traités de Shimoda (1855) et le traité de Saint-Pétersbourg de 1875, la Russie obtenant ainsi le contrôle de Sakhaline et le Japon celui des îles Kouriles.

La présence européenne en Extrême-Orient au début du XIXe siècle

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L’expansion européenne en Asie s'est d'abord exercée en direction :

La présence européenne en Extrême-Orient se résumait[19] donc essentiellement à la fin du XVIIIe siècle aux :

  • Portugais à Macao depuis 1513 (et dans quelques autres ports chinois dont Canton) ;
  • Néerlandais cantonnés strictement à l’île de Dejima à partir de 1641, au Japon, depuis le début du XVIIe siècle[20],[21],[22].

Le Japon après 1854

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À la fin du XIXe siècle, la pénétration rapide des puissances européennes en Asie et dans le Pacifique est perçue comme une menace par les Japonais. En 1854, une escadre américaine de navires de guerre à vapeur commandée par le Commodore Perry débarque au Japon pour y imposer un traité de commerce favorable aux États-Unis. Technologiquement inférieur, le Japon féodal ne peut s'y opposer et subit une humiliation diplomatique qui pèsera lourd dans l'inconscient collectif japonais. Dix ans plus tard, la Royal Navy bombarde Kagoshima pour des raisons similaires et de très jeunes marins japonais, dont Tōgō Heihachirō (futur vainqueur de Tsushima), montés sur des jonques à peine armées, tentent un baroud d'honneur désespéré. C'est pour se préserver de telles incursions que le Japon féodal se lance dans une politique de modernisation militaire (Bakumatsu, prélude à l'ère Meiji).

Toutes les principales puissances européennes sont présentes en Extrême-Orient, la plus dynamique étant le Royaume-Uni tandis que Néerlandais et Portugais se contentent de gérer leurs colonies. Les Espagnols sont évincés des Philippines par les Américains en 1898, les Anglais obtiennent une concession à Hong Kong et les Allemands une concession à Qingdao ; les Français prennent solidement pied en Indochine. Les Russes ne veulent pas se laisser distancer.

La faiblesse de la Chine des Qing

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Avec la dynastie des Qing (1644-1911), « Jamais l'Empire chinois n'a été si vaste, si prospère, si peuplé […] : c'est la pax sinica, de 1683 à 1830 environ. Puis la corruption, les eunuques, les sociétés secrètes, les étrangers (Anglais, Français, Russes d'abord — Allemands, Japonais, ensuite) minent les assises de la dynastie. Le traité de Nankin (ouverture de cinq ports et cession de Hong Kong au Royaume-Uni, 1842) inaugure l'ère des traités inégaux »[12]. Mais surtout, la guerre civile dite des Taiping en raison de sa durée (1851-1864) et surtout de l'ampleur des pertes (une vingtaine de millions de morts[23],[24]) affaiblit considérablement l'Empire. Enfin, « Deux guerres perdues, contre la France (1883-1885) et le Japon (1894-1895), la défaite des Boxers »[12] (1899-1901) montrent la faiblesse de la Chine de l'impératrice Cixi (1835-1908).

Blancs et Jaunes, caricature de la guerre (couverture du Petit Parisien illustré du 3 avril 1904).
Carte satirique de 1904 par Kisaburo Ohara, représentant la Russie sous la forme d'une pieuvre aux tentacules mortels.

Le contexte général de cette guerre[25] est une course de vitesse entre deux empires pour le contrôle de la Mandchourie et de la Corée, État indépendant en pleine décadence[26].

La construction du Transsibérien jusqu'à Vladivostok permet à l'armée impériale russe d'acheminer rapidement des troupes en Mandchourie, de disposer d'un port ouvert en permanence sur le Pacifique et de peser immédiatement sur la Chine et la Corée afin d'obtenir avantages et concessions. À partir des années 1880, les Japonais veulent éviter à tout prix que la Corée ne tombe sous la domination d'une puissance européenne ou de la Chine. La convention de Tientsin (18 avril 1885) signée entre la Chine et le Japon garantit une indépendance relative de la Corée.

En effet, en même temps qu'il devenait un État moderne, le Japon était amené à une politique d'expansion[27]. Des raisons économiques poussent le Japon à convoiter la Corée, riche de minerai de fer et terre du riz. Le Japon obtient donc le droit de faire du commerce en Corée en 1876 et, depuis la convention de Tientsin, d'y intervenir.

Le prétexte de l'intervention japonaise sera trouvé lors de troubles survenus en Corée en 1894. Les Japonais occupent Séoul, provoquant la déclaration de guerre de la Chine au Japon, le .

En 1894 et 1895, cette guerre se déroule entre la Chine et le Japon au sujet précisément du contrôle de la Corée. Le déroulement de la guerre choque les opinions européennes par sa cruauté. Le traité de Shimonoseki () consacre la victoire japonaise. Ce traité réitère la garantie de l'« indépendance » coréenne, mais octroie aussi au Japon la presqu'île du Liaodong (qui comprend Port-Arthur), territoire chinois au sud de la Mandchourie.

Les Russes, mécontents de l'avancée de l'influence japonaise, font alors pression sur le Japon pour qu'il rétrocède ce gain territorial par l'accord de la triple intervention menée conjointement par l'Empire allemand, la France et la Russie. Les autres puissances comme la Grande-Bretagne[28] ou les États-Unis, auprès desquelles le Japon cherche un soutien, recommandent la prudence à Tokyo. Finalement, le Japon doit non seulement céder, en recevant des indemnités, mais constate dans les mois et années qui suivent une augmentation constante de la présence russe tant en Corée qu'en Mandchourie : construction du « Transmandchourien » d'Irkoutsk à Vladivostok (1896), concession d'exploitation de la péninsule de Liaodang accordée par la Chine à la Russie (1898), protectorat de la Mandchourie obtenue par la Russie après l'écrasement de la révolte des Boxers chinois (1900), écrasement auquel les Japonais avaient aussi fortement contribué.

Pour faire face à ce qu'il considère comme une dangereuse menace, le Japon décide de multiplier par 4 à 5 son budget militaire afin de doubler ses effectifs et de faire de sa flotte la première de la zone asiatique du Pacifique. Les officiers de la marine japonaise étaient déjà formés par la Grande-Bretagne, et sur le plan diplomatique, le Japon obtient le le soutien de l'Angleterre[29]. En , les Russes exigent des Chinois de nouveaux avantages pour respecter les termes d'un accord conclu le entre Saint-Pétersbourg et Pékin. La suspension, en , de l'engagement pris par la Russie dans le cadre de cet accord d'évacuer ses troupes par étapes de Mandchourie met le feu aux poudres.

L'historien Georges Sokoloff attribue une cause interne à l'Empire russe quant à sa participation au conflit. Selon lui, il s'agissait pour l'appareil d'État et le tsar Nicolas II de prendre part à un conflit armé contre ceux qu'il appelle « les macaques japonais »[30] et dont l'armée russe ressortirait victorieuse afin d'unifier les populations de l'Empire autour d'un tsar triomphant, alors que la Russie connaît une prospérité économique majeure mais aussi des tensions sociales croissantes tournées contre le régime (cf. les actions des socialistes révolutionnaires recourant parfois aux attentats)[31],[32].

Autres présences militaires sur le théâtre d'opérations

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Volontaires monténégrins dans les forces russes

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Solidaire de l'Empire russe, qui lui a permis d'obtenir son indépendance à l'issue de la guerre de 1877-1878, la principauté du Monténégro déclare la guerre à l'empire du Japon[1]. Si l'existence d'une telle déclaration de guerre est remise en cause par des historiens comme Novak Ražnatović, il n'en demeure pas moins que des dizaines de volontaires monténégrins (parmi lesquels Anto Gvozdenović (en), Jovan Popović-Lipovac (sr), Andrija Bakić (en), Lekso Saičić (sr) et Filip Mirov Radulović (sr)) ont pris part au conflit[33]. Ainsi, lorsque le Monténégro est redevenu indépendant en juin 2006, une délégation japonaise, conduite par la vice-ministre des Affaires étrangères Akiko Yamanaka, s'est rendue dans le pays à la fois pour reconnaître son indépendance et pour mettre officiellement fin à un état de guerre qui durait techniquement depuis 102 ans (la principauté du Monténégro n'ayant pas été mentionnée au moment de la signature du traité de paix de Portsmouth)[34].

Mission militaire française auprès des belligérants

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Le gouvernement français détache en Mandchourie, au titre d'officiers étrangers observateurs, le général Oscar de Négrier, le colonel Lombard, le colonel Charles Corvisart, le capitaine Payeur, et le capitaine Charles-Émile Bertin pour suivre les opérations militaires japonaises pendant la période du jusqu'à la conclusion de la paix. Une mission similaire est envoyée du côté russe. Le capitaine Charles Bertin ne rentre en France que le .

Mission militaire britannique auprès des belligérants

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Le Royaume-Uni détache Somerset Gough-Calthorpe au titre d'attaché naval observant les actions de la Marine impériale russe[35]. De 1904 à 1905, William Nicholson est attaché militaire en chef auprès de l'armée impériale japonaise en Mandchourie, et Richard Bannatine-Allason est nommé au poste d'observateur. Il en va de même pour Ernest Troubridge nommé attaché naval au Japon où il est témoin de la bataille de Chemulpo puis du débarquement à Port-Arthur.

Mission militaire argentine auprès du Japon

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En 1904, Manuel Domecq García est nommé observateur et ne regagne l’Argentine qu’en mai 1906, soit près de deux ans après son arrivée au Japon.

Déroulement

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Frédéric de Haenen : Troupes russes marchant vers la frontière mandchoue (1904)
Soldats russes observant des militaires japonais tués dans leurs tranchées. Quoique vainqueur, le Japon eut à souffrir plus de pertes humaines que son adversaire.

Les raisons immédiates de ce conflit étaient le contrôle de la Corée et de la Mandchourie, donc de leurs nombreuses ressources minières, ainsi que la construction du Transmandchourien qui permettait aux Russes de raccourcir le trajet d'Irkoutsk à Vladivostok.

En 1904, le Transsibérien circule, mais les communications sont déficientes dans la partie extrême-orientale de l'Empire russe. Ainsi n'est-il pas tout à fait opérationnel autour du lac Baïkal[36]. Les forces armées russes se retrouvent en nombre inférieur face aux forces terrestres grandissantes du Japon impérial dans la zone. Les forces russes qui sont sur place sont, en outre, mal ravitaillées, isolées et éloignées de leurs bases ou de leurs forces arrières, ainsi que les unes des autres.

Le , le Japon adresse un ultimatum à la Russie au sujet de la Mandchourie. N'ayant pas obtenu de réponse, le Japon attaque par surprise l'escadre navale de Port-Arthur le [37]. L'empereur du Japon déclare la guerre à la Russie le . En mars, les forces armées du Japon débarquent en Corée et conquièrent rapidement le pays. Elles exploitent leur avancée et mettent le siège devant Port-Arthur en . Les Russes, quant à eux, se replient sur Moukden[38] (actuel Shenyang). Ils reprennent l'initiative en octobre grâce aux renforts venus par le Transsibérien, mais un commandement incompétent fait échouer les attaques. Port-Arthur capitule en . La ville de Moukden tombe après une bataille meurtrière au mois de mars. Les combats terrestres, qui ont été acharnés et extrêmement meurtriers de part et d'autre (71 000 morts russes et 85 000 morts japonais) sont alors terminés : les Russes n'ont plus de réserves à faire parvenir en Extrême-Orient.

C'est cependant sur mer que les Japonais avec les navires d'Émile Bertin vont porter l'estocade aux forces militaires russes lors de la bataille de Tsushima du 27 au , bataille au cours de laquelle la flotte russe de la Baltique, composée de 45 navires et qui devait secourir Port-Arthur, est envoyée par le fond.

Dénouement

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L'impopularité de la guerre en Russie oblige l'empereur à demander l'ouverture de négociations de paix. De plus, la Russie est en proie à de graves difficultés intérieures : la révolution de 1905. Les négociations se tiennent à Portsmouth aux États-Unis, en présence de Theodore Roosevelt, alors président des États-Unis. Serge Witte, Premier ministre et négociateur russe, doit accepter la cession au Japon de la Corée, de la région de Port-Arthur et d'une partie de Sakhaline (au nord de Hokkaidō). Les Russes doivent aussi évacuer la Mandchourie du Sud, laquelle est rendue à la Chine.

Dans les temps modernes, ce conflit est la première guerre perdue par une puissance européenne face à une puissance asiatique[39],[40],[41].

Conséquences

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Ce conflit, excentré et exotique par rapport aux rivalités directes entre nations européennes, se révèle lourd de conséquences pour l'avenir :

  • l'entrée simultanée des États-Unis et du Japon comme grandes puissances en Asie, dans la perspective de leur rivalité ultérieure ;
  • les premiers signes de vacillement de la Russie tsariste ;
  • le constat de la faiblesse de l'appareil militaire russe dans la perspective des alliances européennes, en particulier de l'alliance franco-russe ;
  • le Japon est la première nation non européenne à entrer dans le cercle des grandes puissances. Ceci lui permettra d'utiliser à son avantage le ressentiment des peuples colonisés d'Asie tout en développant sa propre politique coloniale et impérialiste. Sa victoire encouragea les nationalistes asiatiques qui suscitèrent des troubles en Inde (1906-1907) et en Indochine (1908). Elle permit au Japon d'étendre son protectorat en Corée qu'il annexe en 1910. D'autre part, sa politique d'investissements en Chine commença à inquiéter les États-Unis.

Perspectives

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La guerre russo-japonaise, vue par le peintre géorgien Niko Pirosmani.

Dans la perspective strictement chronologique, la courte mais meurtrière guerre russo-japonaise (1904-1905) ouvre le chapitre des guerres du XXe siècle pour la première moitié de ce siècle, tant sur les plans tactique et stratégique que sur le plan politique. La modernisation accélérée du Japon lui offre les moyens de jouer à armes égales avec les puissances occidentales, déployant sa propre politique de type colonial sur le modèle européen. Le prélude de ce développement s'est produit lors de sa participation aux interventions en Chine puis à la guerre sino-japonaise (1894-1895) qui lui a permis d'annexer Formose (aujourd'hui Taïwan).

La guerre russo-japonaise se fit à travers deux batailles : la bataille navale de Tsushima, où l'escadre russe de la Baltique cherchant à atteindre Vladivostok fut détruite en quelques heures (27-) et la bataille terrestre de Port-Arthur (port et territoire chinois cédé à bail à la Russie en 1898, comme Weihaiwei au Royaume-Uni la même année). Cette stratégie consiste à détruire le fer de lance de la flotte adverse pour obtenir la maîtrise des mers et ensuite procéder à des opérations amphibies et établir des têtes de pont pour engager des combats terrestres. Cette stratégie et cet ordre de bataille furent en vigueur pour les deux guerres mondiales avec le remplacement des cuirassés par des porte-avions qui accompagnèrent la maîtrise des mers par la maîtrise de l'air, sans laquelle les combats terrestres et navals sont voués à l'échec.

La rivalité entre le Japon et la Russie pour l'annexion de la Mandchourie a conduit à cette première guerre du XXe siècle, avant-première de la Première Guerre mondiale (1914-1918). La tactique utilisée est celle des poids légers, qui ont une faible capacité de résistance et qui recherchent donc une bataille décisive aux premiers moments. Après une longue période d'observation, l'attaque, qui peut profiter de l'effet de surprise, est fulgurante et décisive. C'est une tactique typiquement japonaise que l'on retrouve dans les sports de combat comme le kendō (littéralement la « voie du sabre » ou l'escrime à la manière japonaise) et le judo (la « voie de la souplesse »). On retrouvera cette approche pendant la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique et dans le Sud-Est asiatique pendant la campagne Birmanie-Chine-Inde.

L'innovation technologique dans les combats terrestres et navals de la guerre russo-japonaise est l'emploi par les Japonais de la TSF ou radio-téléphonie (en mer) et du téléphone (dans les combats terrestres) pour coordonner les manœuvres des unités combattantes. La guerre russo-japonaise préfigure la Première Guerre mondiale dans l'emploi des mitrailleuses à terre et des cuirassés en mer. Chaque mitrailleuse valait en densité et puissance de feu quelques dizaines de fusils à répétition et les mitrailleuses furent utilisées par les Japonais en postes mobiles pour suivre la progression de l'infanterie comme un support de feu en ramollissant les défenses adverses dans l'offensive et en cassant l'élan de l'assaut adverse dans la défensive. Les mitrailleuses japonaises ont été utilisées comme appui-feu et protection de l’infanterie, en contraste avec la doctrine militaire allemande où une mitrailleuse est considérée comme une pièce d’artillerie protégée par l’infanterie. Plusieurs grandes manœuvres avaient été conduites en Russie avant le conflit en soulignant les faiblesses russes et en faisant des recommandations qui n'eurent pas de suite[42].

Malgré la révolution russe et la Seconde Guerre mondiale, l'URSS garda un ressentiment antijaponais très fort : à la conférence de Yalta, en , Franklin Delano Roosevelt accepta la demande de Staline d'entrer en guerre contre le Japon en invoquant le prétexte de « l'attaque traîtresse du Japon contre la Russie en 1904 »[réf. nécessaire]. Mais d'autres historiens[Qui ?] considèrent que c'est la partie américaine qui demanda aux Soviétiques d'entrer en guerre contre le Japon pour accélérer sa défaite et éviter un trop grand nombre de victimes parmi les soldats américains.

Dans les arts et la culture populaire

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Filmographie

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Télévision

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  • 2009 :Saka no ue no kumo (en), Cloud (or Clouds) over the slope de Takeshi Shibata, Mikio Satō et Taku Katō.

Littérature

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Chronologie

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La cavalerie japonaise franchissant le Yalou, 1904.
Personnel de la Croix-Rouge japonaise soignant des blessés russes et japonais près du fleuve Yalou en avril 1904.
  • 5. Rupture des relations diplomatiques par le Japon.
  • 8. Les torpilleurs japonais attaquent la flotte russe à Port-Arthur.
  • 8-9. Combat naval à Tchemulpo, destruction de deux navires russes (le Varyag et le Koreetz).
  • 8-9. Des troupes japonaises débarquent en Corée.
  • 6. La flotte japonaise bombarde Vladivostok.
  • 9. Combat naval devant Port-Arthur. Un navire russe sombre.
  • 21. La flotte japonaise bombarde Port-Arthur.
  • 6. Occupation de Wijou par les Nippons. Retraite des Russes derrière le Yalou.
  • 26. Destruction d’un transport japonais par deux torpilleurs russes.
  • 1. Passage du Yalou par le général Kuroki. Bataille de Kialientze.
  • 2. Quatrième essai d’embouteillage de Port-Arthur, partiellement réussi.
  • 4. Débarquement de l’armée de Yasukata Oku dans le Liao-Toung.
  • 15. Le détachement de Stackelberg est défait par Oku à Vafangou.
  • 16. Troisième sortie de l’escadre de Vladivostok. Elle détruit deux transports japonais dans le détroit de Corée.
  • 27. Prise des défilés de Motienling, de Fen-choui-ling et de Taling par les Japonais.
  • 3-4-5. Refoulement des Russes sur Port-Arthur par l’armée du général Nogi.
  • 17. Les Russes contre-attaquent sur le défilé de Motien-ling.
  • 31. Les Japonais font une offensive en Mandchourie et investissent Port-Arthur.
Carte de la campagne avec la ligne de communication Port-Arthur (mer Jaune) et Herbin (Sibérie).
  • 10. Combat naval entre la flotte de Port-Arthur et les Japonais.
  • 14. Combat naval entre l’escadre de Kamimura et celle de Vladivostok.
  • 19. Grosses pertes pour les Japonais lors d’un assaut sans résultat de Port-Arthur.
  • 3. Retraite russe.
  • 4. Entrée à Liao-Yang des Japonais.
  • 26. Les Japonais prennent la contrescarpe d’Eurlung.
  • 3. La flotte japonaise bombarde la flotte russe devant la rade de Port-Arthur. Les navires russes sont presque tous détruits.
  • 18-28-29. Les Japonais prennent successivement plusieurs forts qui assuraient la protection de Port-Arthur.
  • 23. Commencement de la bataille de Moukden.
  • 10. Entrée des Japonais à Moukden.
  • 20. Le commandement de la première armée est pris par Kouropatkine.
  • 8. Invitation de la Russie et du Japon à négocier par le président Theodore Roosevelt.
  • 10. Le Japon accepte.
  • 14. La Russie accepte.
  • 7. Débarquement des forces japonaises sur l’île de Sakhaline.
  • 31. Capitulation russe sur Sakhaline.
  • 5. Rencontre des plénipotentiaires russes et Japonais à Oyster-Bay.
  • 29. L’accord est conclu.
  • 5. Signature définitive du Traité de Portsmouth.

Notes et références

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  1. a et b (en) Dimitar Bechev, « Russia's Foray into the Balkans: Who Is Really to Blame? », Foreign Policy Research Institute (en), (consulté le ).
  2. a et b (en) Thomas John Mitchell et G. M. Smith, Medical Services : Casualties and Medical Statistics of the Great War, Londres, HMSO, , 382 p. (OCLC 14739880), p. 6.
  3. (en) Ryan Fan, « The War Some Historians Call ‘World War Zero’ », sur Medium.com, (consulté le ).
  4. (en) Samuel Dumas, Knud Otto Vedel-Petersen et Harald Ludvig Westergaard (en), Losses of Life Caused By War, Oxford, Clarendon Press, , 191 p. (OCLC 9380953).
  5. (ru) Lev Kaminski (ru) et Sergueï Novoselski (ru), Потери в прежних войнах (1756-1918) [« Pertes lors des guerres précédentes (1756-1918) »], Moscou, Медгиз,‎ , 212 p., p. 39.
  6. (ru) Aleksandr Mikhaïlovitch Poutchko, « Русские военнопленные в Японии (1904-1905 гг) » [« Prisonniers de guerre russes au Japon (1904-1905) »], Евразийский Научный Журнал, no 8,‎ , p. 220-222 (lire en ligne [PDF]).
  7. Dans Grand atlas historique, p. 185, B-La formation de l'Empire russe.
  8. « Obtenir une façade maritime en mer libre sur le Pacifique » dans l'exposé du Lt.-Col. Porte op. cit..
  9. Accès à la mer Baltique : traité de Nystad (1721), à la mer Noire : traité d'Iași (1792).
  10. (en) The rise of East Asia: critical visions of the Pacific Century, sous la direction de Mark T. Berger & Douglas A. Borer, Routledge, 1997 p. 109.
  11. (en) The Russian Far East : the Last Frontier ?, Sue Davis, Routledge, 2003 p. 9-12.
  12. a b et c Dans Grand atlas historique, p. 228, B-La Chine des Qing.
  13. Exploration de l'archipel par Miguel López de Legazpi (espagnol) à partir de 1565 et installation d'un pouvoir politique à Manille en 1571. Ce pouvoir rencontre une résistance constante dans le Sud musulman de l'archipel (l'article en anglais History of the Philippines dispose de nombreuses sources).
  14. Avec deux phases : une politique d'influence et de comptoir du début du XVIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle puis une phase de prise de contrôle politique et territorial au cours de la 1re moitié du XIXe siècle. Dans Grand atlas historique, p. 88, A-L'empire colonial néerlandais et B-Les indes orientales (XVIe – XXe siècle) ; p. 250, B-La pénétration hollandaise à Java 1800-1830.
  15. l’article en anglais Dutch East Indies dispose de quelques sources.
  16. Cette expansion se réalise sur une centaine d'années (env. 1750-env. 1850) ; dans Grand atlas historique, p. 245, B-L'Inde à l'époque coloniale.
  17. bataille de Plassey (1757) – annexion du Panjâb (1849) à la suite de la Deuxième Guerre anglo-sikh (1848-1849).
  18. Dans Grand atlas historique, p. 85, C-Évolution de l'empire portugais : « […] la stratégie portugaise de points d'appui, sans colonisation véritable… tandis que le Brésil, seule colonie de peuplement […] ».
  19. La puissance démographique, militaire et commerciale chinoise, les politiques de contrôle des contacts de toute nature avec les étrangers élaborées tant par la Chine (et son tributaire qu'était alors le Royaume de Corée) que par le Japon au fur et à mesure de la multiplication de ceux-ci (et qui va pour le Japon jusqu’à la fermeture complète du pays à tout étranger à l’exception des Hollandais cantonnés à l’île de Dejima, près de Nagasaki) sont aussi des explications de cet état de fait.
  20. Dans Grand atlas historique, p. 88, A-L’empire colonial néerlandais.
  21. Les Hollandais furent les bénéficiaires des conséquences de la répression croissante à l’encontre des chrétiens catholiques culminant lors de la bataille de Shimabara et de la mise en place de la politique de Sakoku qui s’ensuivit en devenant les interlocuteurs uniques du Japon avec l’étranger européen.
  22. La première arrivée d'un navigateur européen au Japon est datée de 1542/3 ((en) Fernão Mendes Pinto) (portugais).
  23. Userserols, « Userserols », Statistics of Wars, Oppressions and Atrocities of the Nineteenth Century. Retrieved on 2007-04-11.
  24. Chiffre qui ferait de ce conflit le 2e plus sanglant de l'histoire de l'humanité, derrière la Seconde Guerre mondiale mais devant la Première Guerre mondiale.
  25. a et b F. Rousseau, « Tsushima (1905), Défaite russe, stupeur occidentale », dans Faits et imaginaires de la guerre russo-japonaise (1904-1905), Éditions Kailash, (ISBN 2-84268-126-6), p. 29-37.
  26. Vial 1968, p. 386.
  27. Vial 1968, p. 386 et suiv..
  28. Qui formait les officiers de la marine japonaise, dans Vial 1968, p. 386.
  29. Vial 1968, p. 388.
  30. Girault et Ferro, p. 82[réf. non conforme].
  31. Georges Sokoloff, « L'année de tous les dangers », dans La puissance pauvre, une histoire de la Russie de 1815 à nos jours, Fayard, , p. 196-202.
  32. Michel Heller, Histoire de la Russie et de son empire, Paris, Perrin, (1re éd. 1995) (ISBN 2081235331), « La première guerre(Nicolas II) », p. 1264-& suiv.
  33. (hr) Đuro Batrićević, Crnogorci u rusko-japanskom ratu, Cetinje, Obod, , 133 p. (ISBN 86-305-0264-9 et 978-86-305-0264-4, OCLC 882167015).
  34. (en) « Montenegro, Japan to declare truce », United Press International, .
  35. « Sir Somerset Arthur Gough-Calthorpe, 1864-1937, British Admiral », sur www.historyofwar.org (consulté le )
  36. Richard Pipes, Les Révolutions russes (1905-1917), 1990, rééd. Perrin, 2018, p. 31.
  37. Richard Pipes, La Révolution russe, Paris, 1993, P.U.F., p. 13.
  38. Lettre du colonel français Louis Franchet d'Esperey, chef de corps du 60e RI de Besançon au colonel Mikhaïlov : « Cher camarade, Nous avons appris par les journaux que la 15e division d'infanterie est mobilisée ; le régiment de Zamosts aura bientôt l'honneur de jeter l'armée japonaise à la mer. Nous ne voulons pas que vous alliez vers la gloire sans avoir reçu nos vœux les plus sincères (…) ».
  39. « Anatole France proclame que « la guerre russo-japonaise constitue un des grands moments de l'histoire du monde » parce que c'est la première fois que « les nations chrétiennes européennes, habituées à mener des guerres coloniales contre des nations infiniment plus faibles du point de vue militaire, se trouvent devant des Jaunes armés à l'européenne, et qui l'emportent beaucoup sur leurs adversaires par leur savoir et leur intelligence » » dans Ni l'un, ni l'autre ou les appels des pacifistes, M.-C. Bancquart dans Savelli 2005, p. 299.
  40. « Le précédent chinois (tout récent, la guerre des Boxers datant de 1900) restait dans les règles de la guerre coloniale : « Il convient, dans ces sortes de guerre, que l'Européen attaque avec de l'artillerie et que l'Asiatique ou l'Africain se défende avec des haches, des flèches, des sagaies et des tomahawks. On admet qu'il se soit procuré quelques vieux fusils à pierre et des gibernes ; cela rend la colonisation plus glorieuse. Mais, en aucun cas, il ne doit être armé ou instruit à l'européenne. » (Anatole France) », M.-C. Bancquart dans Savelli 2005, p. 299.
  41. Pour poursuivre l'analyse de M.-C. Bancquart, on peut aussi rappeler dans le même ordre d'appréciation que les guerres coloniales européennes du XIXe s. ont certes connu leurs lots de défaites et de batailles militaires perdues ainsi que de révoltes et soulèvements : les conflits anglo-boers en Afrique du Sud, (1814, 1877, 1880) avec la seconde guerre des Boers comme point culminant (1899-1902), la bataille de Little Bighorn (1876) au cours des guerres indiennes aux États-Unis, les deux conflits anglo-afghans (1839-1842 et 1878-1881), la défaite anglaise et la chute de Khartoum en 1885 lors de la guerre menée par Muhammad Ahmad ibn Abd Allah Al-Mahdi, la défaite italienne lors de la bataille d'Adoua (1896). Cette énumération de défaites occidentales met en évidence la réalité des rapports de force et l'absence de ruptures stratégiques face à l'expansionnisme occidental jusqu'à la bataille de Tsushima lors de la guerre russo-japonaise, bataille qui vit s'affronter deux flottes comportant les cuirassées parmi les plus puissants du moment et qui représentait l'armement le plus sophistiqué sur le plan technologique à l'époque.
  42. (en) « Naval War Games: War Games played at the Nicholas Naval academy, St. Petersburg, the idea being a War between Russia and Japan », sur The Russo-Japanese War Research Society, (consulté le ).
  43. (en) « USSR Information Bulletin », The Embassy, .
  44. (en) Rotem Kowner, Historical Dictionary of the Russo-Japanese War, Rowman & Littlefield, , 898 p. (ISBN 9781442281844, lire en ligne)

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre Lehautcourt, Quelques enseignements de la guerre russo-japonaise, Auxerre, R. Chapelot, , 19 p.
  • Jean-Louis de Lanessan, Les enseignements maritimes de la guerre russo-japonaise, Paris, F.Alcan, , 323 p.
  • Charles Pierre Escalle, Histoire abrégée de la guerre russo-japonaise (opérations sur terre et sur mer) : le combat d'infanterie d'après les enseignements de la guerre, Auxerre, A.Lanier, , 232 p.
  • Louis de Saligny, Essais sur la guerre russo-japonaise, Paris, Berger-Levrault, , 464 p.
  • Georges Duby (dir.), Grand atlas historique : l'histoire du monde en 520 cartes, Paris, Larousse, coll. « L'histoire du monde », , 387 p. (ISBN 978-2-035-83340-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Gérard Piouffre (préf. Jean-Bernard Raimond), La guerre russo-japonaise sur mer : 1904-1905, Nantes, Marines Éditions, , 320 p. (ISBN 978-2-909-67556-5). Analyse historique et militaire. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Bernard Crochet et Gérard Piouffre, La guerre russo-japonaise : 1904-1905, Antony, ETAI, , 189 p. (ISBN 978-2-7268-8963-3).
  • Paul Vial, L' Europe et le monde de 1848 à 1914, Paris, Éditions de Gigord, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Dany Savelli (dir.), Faits et imaginaires de la guerre russo-japonaise (1904-1905), Éditions Kailash, , 590 p. (ISBN 2-84268-126-6). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Bruno Birolli, Port-Arthur, , , collection Campagnes & Stratégies, Paris, Éditions Economica, 2015.
  • Réginald Kann, Journal d'un correspondant de guerre en Extrême-Orient, Paris, Calmann-Lévy, (lire sur Wikisource).

Articles connexes

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