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Siluriformes

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Les siluriformes constituent un ordre regroupant les poissons-chats et les silures, il compte environ le quart des espèces de poissons d'eau douce du monde, avec plus de 3 000 espèces. Ils sont nommés poissons-chats en référence à leurs barbillons, qui ressemblent aux moustaches d'un chat. Malgré leur nom commun, tous les poissons-chats ne sont pas pourvus de barbillons, les caractéristiques qui classent un poisson dans l'ordre des siluriformes sont, en fait, certaines caractéristiques du crâne et de la vessie natatoire.

Les poissons-chats représentent une importance commerciale considérable, de nombreuses grandes espèces d'élevage ou de pêche conviennent au régime alimentaire des humains. Beaucoup de petites espèces, en particulier appartenant à la grande famille des loricariidés, sont très prisées en aquariophilie.

Description

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Anatomie externe

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La plupart des poissons-chats sont adaptés à un mode de vie benthique. En général, ils sont peu dynamiques, ce qui signifie qu'ils vivent principalement dans la zone inférieure en raison de leur petite vessie natatoire et leur crâne particulièrement lourd. Il existe une grande variété de formes chez les siluriformes, même si la plupart ont un corps cylindrique avec un ventre plat permettant l'alimentation benthique.

Leur tête aplatie leur permet de creuser le substrat et leur servirait peut-être d'hydroglisseur. La plupart des poissons-chats ont une bouche extensible qui ne contient pas de dents incisives. Ils s'alimentent généralement par succion ou par aspiration au lieu de mordre et de couper leurs proies. Toutefois, certaines familles, notamment des Loricariidés et des Astroblepidés, ont une bouche en ventouse qui leur permet de se fixer à des objets se déplaçant rapidement dans l'eau. Les poissons-chats ont également un maxillaire réduit à un soutien à barbillons, ils sont donc incapables de faire saillir leur bouche contrairement à d'autres poissons tels que les carpes.

Le poisson-chat commun a quatre paires de barbillons.

Les poissons-chats possèdent jusqu'à quatre paires de barbillons : nasal, maxillaire (de chaque côté de la bouche), et deux paires de barbillons au menton, bien que des paires de barbillons peuvent être absentes, selon les espèces. Leurs barbillons jouent un rôle important dans la détection de la nourriture compensant leurs petits yeux très peu performants. Ils sont particulièrement importants chez les espèces nocturnes ou celles qui affectionnent les zones sombres et ombragées ou les eaux troubles. Comme d'autres Ostariophysiens, ils se caractérisent par la présence d'un appareil de Weber. Leur appareil wébérien et leur petite vessie permettent d'améliorer leurs sens ainsi que leur reproduction.

L'armure de plaques osseuses est particulièrement visible chez Corydoras semiaquilus.

Les poissons-chats n'ont pas d'écailles, leur corps est souvent doté d'une simple peau. Chez certaines espèces, la peau est couverte d'un mucus favorisant la respiration cutanée. Mais chez d'autres, la peau est couverte de plaques osseuses, appelées scutelles, formant une sorte d'armure. On la trouve notamment chez les loricarioidés et chez les espèces du genre Sisor d'Asie, l'armure est principalement composée d'une ou de plusieurs rangées de plaques dermiques. Des plaques semblables se trouvent chez des espèces de Lithodoras. Ces plaques sont soutenues par des excroissances des vertèbres, comme chez les scoloplacidés et les Sisor, mais les excroissances ne s'unifient pas en plaques ou en forme d'armure externe. En revanche, dans les sous-familles Doumeinae (famille Amphiliidae) et Hoplomyzontinae (Aspredinidae), l'armure est formée uniquement par des excroissances vertébrales qui forment des plaques. Enfin, l'armure latérale des doradidés, des Sisor et des Hoplomyzontinae compose la ligne latérale de l'osselet hypertrophié avec la lamina dorsale et ventrale.

Une piqûre du poisson-chat rayé, Plotosus lineatus, peut être fatale.

Tous les poissons-chats, à l'exception des Malapteruridés (poissons-chats électriques), possèdent une colonne vertébrale solide et creuse formant des rayons osseux aux nageoires dorsale et pectorales. Pour se défendre, ses épines peuvent être exorbitées et maintenues vers l'extérieur et peuvent infliger de graves blessures. Plusieurs espèces de poissons-chats peuvent utiliser ces rayons osseux comme aiguille pour injecter des protéines, si le poisson est attaqué. Ce venin est produit par les cellules glandulaires dans le tissu épidermique couvrant les épines. Chez les Plotosidés, et chez les espèces du genre Heteropneustes, cette protéine est si forte que si un homme a le malheur de se faire piquer, notamment par celle de Plotosus lineatus, elle peut s'avérer fatale.

Les poissons-chats juvéniles, comme la plupart des poissons, ont relativement une grosse tête, les yeux et les nageoires postérieures sont médians par rapport aux adultes. Ces jeunes peuvent être facilement classés dans leur famille, en particulier ceux avec des nageoires dérivées ou la forme du corps; dans certains cas, l'identification du genre est possible. Les caractéristiques connues chez la plupart des poissons-chats, la position de la bouche et des nageoires, la forme des nageoires, la longueur des barbillons montrent peu de différence entre les juvéniles et les adultes. Pour de nombreuses espèces, la pigmentation est également similaire chez tous les stades du développement. Ainsi, les juvéniles ressemblent généralement déjà à un poisson-chat et se développent dans leur forme adulte sans véritables distinctions. Les exceptions à cette règle sont les Ariidés, où les jeunes conservent longtemps leur sac vitellin durant le stade juvénile, et de nombreux Pimelodidés, qui peuvent avoir des barbillons plus allongés et des nageoires en filaments ou une coloration variante.

Le dimorphisme sexuel est visible chez environ la moitié des familles de poissons-chats. La modification de la nageoire anale en pénis, ainsi qu'en structures accessoires de l'appareil de reproduction a été décrite chez des espèces appartenant à 11 familles différentes.

Taille et poids

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Le silure glane est très prisé en pêche sportive

Les poissons-chats ont l'un des plus grands éventails de taille au sein d'un même ordre de poissons osseux. Beaucoup de poissons-chats ont une longueur maximale de moins de 12 cm. Certaines des plus petites espèces d'Aspredinidae et Trichomycteridae atteignent à leur maturité sexuelle à 1 cm seulement.

Capture d'un poisson-chat au sud de l'Angola.

Une partie de la mythologie et de la littérature sur le silure glane lui donne des proportions stupéfiantes, ce qui reste à établir scientifiquement, quand Aristote décrivait un poisson beaucoup plus petit, sans qu'il soit possible d'affirmer qu'il s'agissait bien de cette espèce. La taille moyenne des espèces est d'environ 1.2-1.6 m, et les poissons de plus de 2 mètres sont très rares. Les plus grands spécimens font plus de 2,5 mètres de long et parfois dépassent les 100 kg.

Le plus grand Ictalurus furcatus, pris dans le fleuve Mississippi le , pesait 56 kg. Le plus gros poisson-chat à tête plate, Pylodictis olivaris, jamais pris fut pêché au Kansas, il pesait 56,0 kg. Toutefois, ces records sont moindres en comparaison d'un poisson-chat géant du Mékong capturé dans le nord de la Thaïlande, le . Les pêcheurs ont rapporté à la presse, près de deux mois après la prise, qu'il pesait 293 kg pour 3 m de long. C'est le plus grand poisson-chat géant du Mékong Thai capturé depuis la tenue de registres commencés en 1981, mais aussi le plus grand poisson-chat jamais pêché en eau douce. Le poisson-chat géant du Mékong n'est pas encore bien étudié, il est très rare et vit dans des pays en développement. Il est donc fort possible qu'il puisse atteindre des proportions supérieures.

Anatomie interne

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L'iris oméga de certains Loricariidés permet d'ajuster la quantité de lumière qui entre dans leurs yeux.

Chez beaucoup de poissons-chats, le processus de l'humérus est un processus d'extension osseux en arrière de la ceinture pectorale immédiatement au-dessus de la base de la nageoire pectorale. Il se trouve sous la peau là où son plan peut être déterminé par dissection de la peau ou par sondage avec une aiguille.

La rétine des poissons-chats est composée de petits cônes et de larges bâtonnets. Beaucoup de poissons-chats ont un Tapetum lucidum qui peut aider à améliorer et à augmenter la capture des photons de faible intensité. Bien que présents chez la plupart des téléostéens, les doubles cônes sont absents chez les poissons-chats.

L'organisation anatomique des testicules du poisson-chat est variable selon les familles, mais la majorité d'entre elles présentent un testicule bordé : Ictaluridae, Clariidae, Auchenipteridae, Doradidae, Pimelodidae et Pseudopimelodidae. Dans les testicules de certaines espèces de siluriformes, les organes et les structures d'une région crânienne et d'une région caudale sont présents, en plus de la présence de vésicules séminales dans la région caudale. Le nombre total des franges et leur durée sont différentes dans la partie crâniale et caudale. Les franges de la région caudale peuvent présenter des tubules, dans lesquels la lumière est comblée par la sécrétion des spermatozoïdes. Les spermatozoïdes sont formés à partir des extensions cytoplasmiques des cellules de Sertoli, la libération des spermatozoïdes est provoquée par la rupture des parois des kystes.

L'apparition de vésicules séminales, en dépit de la variabilité interspécifique de la taille, la morphologie et la fonction, n'est pas liée au mode de fécondation. Ils sont habituellement jumelés, à chambres multiples, et liés à la conduite des spermatozoïdes, et jouent une fonction de stockage. Les sécrétions de la vésicule séminale peuvent inclurent les stéroïdes et les stéroïdes glucuronidés, avec les fonctions hormonales et de phéromones, mais elles semblent être principalement constituées de mucoprotéines, glycosaminoglycanes, et phospholipides.

Les ovaires peuvent être de deux types. Dans le premier, le type gymnovarien, les ovocytes sont libérés directement dans la cavité cœlomique (c'est-à-dire la future cavité péritonéale), puis éliminés. Dans le deuxième, le type cystovarien, les ovocytes sont transmis à l'extérieur, par le biais de l'oviducte. Beaucoup de poissons-chats sont cystovariens, y compris Pseudoplatystoma corruscans, Pseudoplatystoma fasciatum, Lophiosilurus alexandri et Loricaria lentiginosa.

Alimentation

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Les poissons-chats sont détritivores. Les plus grands siluriformes sont des prédateurs opportunistes, dévorant grenouilles, oiseaux, serpents, crapauds et mammifères aquatiques, ainsi que leurs congénères, notamment si l'animal est affaibli ou immobile. Mais comme on pourrait l'attendre d'un groupe si important, tous les types trophiques ne sont pas représentés.

Reproduction

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Les poissons-chats sont ovipares. Comme dans d'autres grands groupes de poissons, ils ont des stratégies de reproductions très diverses. Des espèces pondent en pleine eau et ne prodiguent aucun soin aux jeunes. D'autres pondent sur des plantes ou sur un substrat, et d'autres encore prennent soin de leurs œufs et alevins, certains en les cachant et d'autres en assurant une incubation buccale (Ariidés). La plupart des poissons-chats se reproduisant mal en captivité, leur comportement de reproduction est encore peu connu.

Un comportement typique de "couvée" (protection du frai) est connu chez la plupart des poissons-chats. Les alevins nouvellement éclos fuient la lumière et se cachent d'abord dans des cavités du sol ou dans des entrelacs de racines. Ils y vivent à l'abri quelques jours, protégé du courant et surtout des prédateurs, s'alimentant sur leur réserve vitelline et de micro-organismes.

Parmi les poissons-chats, on peut remarquer que chez ceux qui ne soignent pas les jeunes, les deux sexes sont en général de couleur et de forme identiques, tandis qu'avec une spécialisation plus poussée des soins apportés aux jeunes (ponte sur substrat caché), avec des rôles différents pour chaque sexe dans les soins prodigués, un dimorphisme sexuel plus net est visible chez les poissons[réf. nécessaire].

Distribution et habitat

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Les espèces de poisson-chat vivent dans les eaux intérieures ou les eaux côtières de tous les continents sauf l'Antarctique. Les poissons-chats ont habité tous les continents à un moment ou à un autre. Mais ils sont le plus diversifiés dans les régions tropicales d'Amérique du Sud, en Afrique, en Asie et en mer Méditerranée. Plus de la moitié de toutes les espèces de poissons-chats vivent dans les Amériques. Ils sont les seuls ostariophysiens qui se sont développés dans les eaux douces de Madagascar, d'Australie et en Nouvelle-Guinée.

Ils se trouvent principalement en eau douce, aussi bien dans les eaux tumultueuses que stagnantes. Les représentants d'au moins huit familles sont hypogés, avec trois familles qui sont également troglodytiques (qui habitent dans les grottes). De nombreuses espèces des familles Ariidae et Plotosidae, et quelques espèces parmi les Aspredinidae et Bagridae, sont présents dans le milieu marin.

Carnet d'expédition dans les parties centrales de l'Amérique du Sud sous la direction du Comte Francis de Castenau en 1856.

Les poissons-chats forment un groupe monophylétique. Cette hypothèse est étayée par des preuves moléculaires[1].

Les siluriformes appartiennent au super-ordre des Ostariophysiens, qui comprend également les Cypriniformes, les Characiformes, les Gonorynchiformes et les Gymnotiformes, un super-ordre caractérisé par l'appareil de Weber. Certains Gymnotiformes peuvent être placés comme un sous-ordre des Siluriformes, mais ce n'est pas vraiment reconnu. Actuellement[Quand ?], les Siluriformes seraient une branche du groupe des Gymnotiformes, même si cela a été débattu en raison de récentes preuves. En 2007, on recense environ 36 familles de poissons-chats, et environ 3023 espèces ont été décrites. Ce qui fait des Siluriformes le deuxième ou le troisième ordre le plus important des vertébrés : En fait, 1 espèce sur 20 de vertébrés est un poisson-chat. Mais les zoologistes estiment qu'il existe entre 3600 et 4500 espèces.

La taxinomie des poissons-chats a souvent changé. Dans une étude de 2007 et de 2008[réf. nécessaire], Horabagrus, Phreatobius, et Conorhynchos ne sont pas classés dans l'ordre des poissons-chats. Il y a un désaccord sur la situation de certains groupes dans les familles, par exemple, Nelson (2006) classe Heteropneustidae et Auchenoglanididae dans des familles séparées, tandis que All Catfish Species Inventory (ACSI) les inclut dans d'autres familles. Aussi, FishBase et ITIS considèrent Parakysidae comme une famille, alors que ce groupe est inclus dans Akysidae à la fois par Nelson (2006) et ACSI. De nombreuses sources ne sont pas de la liste récemment révisée de la famille Anchariidae. La famille Horabagridae, y compris Horabagrus, Pseudeutropius, et Platytropius, n'est pas considérée par certains auteurs, mais par d'autres, elle est considérée comme un vrai groupe[1]. Ainsi, le nombre réel des familles varie selon les auteurs. La classification des espèces est en constante évolution en raison des travaux de taxinomie, ainsi que la description de nouvelles espèces. D'autre part, notre compréhension des poissons-chats devrait s'améliorer dans les années à venir, en raison de travaux de l'ACSI.

Le taux de description des nouveaux poissons-chats est à son plus haut niveau. Entre 2003 et 2005, plus de 100 espèces ont été décrites, soit un taux trois fois plus rapide que celle du siècle passé. En , les chercheurs ont nommé la nouvelle famille de poissons-chats Lacantuniidae, la troisième nouvelle famille de poissons distinguée dans les 70 dernières années (les autres étant les cœlacanthes en 1938 et Megachasmidae en 1983). De nouvelles espèces de la famille des Lacantuniidés, Lacantunia enigmatica, ont été trouvées dans la rivière Lacantun dans l'État mexicain du Chiapas.

Selon les données morphologiques, Diplomystidae est généralement considérée comme le plus primitif des poissons-chats et la sœur du groupe des autres poissons-chats, regroupés dans un clade appelé Siluroidei. Les récentes preuves contrastent l'hypothèse qui prévaut, où le sous-ordre Loricarioidei est le groupe sœur de tous les poissons-chats, y compris Diplomystidae (Diplomystoidei) et Siluroidei ; si les experts ne sont pas en mesure de rejeter cette hypothèse, la nouvelle hypothèse n'est pas sans fondement. Siluroidei a été jugée comme une famille monophylétique, sans Loricarioidae ou Diplomystidae, grâce à des preuves moléculaires ; les preuves morphologiques sont inconnues, ce qui appuie que Siluroidei ne comprenne pas Loricarioidea[1].

Voici une liste de liens familiaux par des auteurs différents. Lacantuniidae est inclus dans le régime Sullivan basé sur des données récentes qui le place comme sœur de Claroteidae[2].

Liste des familles

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Actuellement[Quand ?], la classification des Siluriformes fait ressortir 36 familles, 447 genres et plus de 3000 espèces :

D'après World Register of Marine Species (3 mai 2016)[4] et FishBase (3 mai 2016)[5] :

Phylogénie

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Phylogénie des Siluriformes vivants basée sur Betancur-Rodriguez et al. 2017[6] et des familles éteintes basée sur Nelson, Grande & Wilson 2016[7].

Siluriformes

Andinichthyidae



Loricaroidei


Nematogenyidae



Trichomycteridae





Callichthyidae




Astroblepidae



Loricariidae






Diplomystoidei

Diplomystidae



Bachmanniidae



Siluroidei
Hypsidoroidea

Hypsidoridae



Cetopsoidea

Cetopsidae



Siluroidea

Siluridae





Arioidea

Pangasiidae


Gros silures
africains

Mochokidae



Claroteidae





Ictaluroidea

Plotosidae



Ictaluridae




Clarioidea

Clariidae


Sisoroidea

Ailiidae




Sisoridae



Bagridae








Doradoidea

Aspredinidae




Doradidae



Auchenipteridae




Pimelodoidea

Heptapteridae




Pseudopimelodidae



Pimelodidae












Familles non attribuées :

Les siluriformes et l'homme

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Aquaculture

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Les poissons-chats sont faciles à élever dans les climats chauds, donc bon marché et contribuant à la sécurité alimentaire locale. Les Ictaluridés sont élevés en Amérique du Nord (en particulier dans le Deep South, dans le Mississippi avec le plus grand producteur de poisson-chat domestique. La barbue de rivière représente un chiffre d'affaires de 450 millions de dollars/an dans l'industrie de l'aquaculture. Dans le centre de la Louisiane, Morgan W. Walker, Jr., un homme d'affaires d'Alexandrie, en 1970, a converti 1.100-acres de bétail en étangs pour la pisciculture de silures à grande échelle pour la vente et la consommation.

Les poissons-chats sont élevés à l'intérieur de citernes ou de canaux. Les élevages doivent respecter l'environnement, leurs déchets et leurs maladies sont ainsi contenus pour ne pas se transmettre aux spécimens sauvages.

Le filet de Panga (Pangasius hypophthalmus) est très bon marché.

En Asie, de nombreuses espèces de poissons-chats représentent une véritable source de nutriments. Plusieurs espèces de Clariidés) et de Pangas (Pangasiidae) sont largement cultivées en Afrique et en Asie. L'exportation de ces espèces notamment en provenance du Viêt Nam, Pangasius bocourti, a rencontré les pressions de l'industrie du poisson-chat des États-Unis. En 2003, le Congrès des États-Unis a adopté une loi empêchant l'importation de poissons étiquetés comme "poisson-chat". En conséquence, les exportateurs vietnamiens de ce poisson ont désormais étiqueté leurs produits vendus aux États-Unis comme des « poissons Basa ». Trader Joe's a marqué les filets congelés de Pangasius hypophthalmus vietnamiens comme "striper".

Le commerce des poissons-chats d'ornement a littéralement explosé ces dernières années, avec des centaines d'espèces de poissons-chats des familles des Callichthyidés (notamment les Corydoras) et des Loricariidés (les poissons-chats à ventouse, souvent appelés plécos), qui sont devenus un élément populaire des aquariums communautaires. D'autres poissons-chats trouvés communément dans le commerce aquariophile sont les Aspredinidés, les Mochokidés, les Doradidés, et les Pimelodidés. Mais la plupart de ces poissons sont difficiles à reproduire en captivité, ils sont donc prélevés dans leur milieu naturel et exportés dans le monde entier.

Utilisation alimentaire

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Filet frit de poisson-chat servi avec des patates et une omelette.

L'élevage de certains poissons-chats s'est considérablement développé depuis le début du XXe siècle, en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Même si la qualité et la saveur varient, certains le considèrent comme un excellent aliment, d'autres comme un filet manquant de saveur. En Europe centrale, le poisson-chat est souvent considéré comme un mets à déguster les jours de fête et les jours fériés. Les migrants en provenance d'Europe et d'Afrique pour les États-Unis au XVIIIe siècle ont introduit cette tradition dans le sud des États-Unis où le poisson-chat est un aliment très populaire. Les espèces les plus couramment consommées aux États-Unis sont le poisson-chat bleu et le poisson-chat commun, qui sont communs à l'état sauvage ou en élevage. En fait, le poisson-chat d'élevage est devenu un aliment de base du régime alimentaire aux États-Unis. Le , le président Ronald Reagan a établi la journée nationale du poisson-chat pour reconnaître «la valeur poissons-chats d'élevage."

Clarias sp. directement frit à la casserole.

Chaque pays cuisine à sa façon le poisson-chat : en Europe, il est souvent cuit de façon similaire à la carpe, mais aux États-Unis, il est généralement pané et frit à la farine de maïs ; on y fait aussi du ragoût de poisson-chat. En Indonésie, le poisson-chat est généralement servi grillé dans de petites échoppes appelées "warung" et mangé avec des légumes, le plat est appelé "Pécel Lele" ("Lele" est le mot indonésien pour désigner le poisson-chat). En Malaisie, le poisson-chat, appelés "Ikan Keli", est frit avec des épices et est souvent mangé avec du riz cuit à la vapeur.

Le poisson-chat est particulièrement riche en vitamine D. Le poisson-chat d'élevage contient de faibles niveaux d'acides gras oméga-3 et une proportion beaucoup plus élevée d'acides gras oméga-6.

Le poisson-chat n'ayant pas d'écailles, il est jugé non-casher et ne peut pas être consommé par les juifs pratiquants.

Les espèces envahissantes

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Le silure grenouille (Clarias batrachus) est une espèce invasive en Floride.

Les espèces du genre Ictalurus ont été introduites dans les eaux européennes pour la pêche sportive et pour générer des ressources alimentaires. Toutefois, le stock de poissons-chats américains n'a pas atteint les proportions de ces poissons dans leurs eaux natives, mais il a augmenté la pression écologique sur la faune indigène européenne.

Les silures grenouilles ont également été introduites dans les eaux douces de Floride, ce poisson-chat vorace est vite devenu l'un des principaux ravageurs exotiques.

Le poisson-chat à tête plate est également un ravageur en Amérique du Nord dans les fleuves vers l'Atlantique. Les espèces du genre Pterygoplichthys ont également établi des populations sauvages dans de nombreuses eaux chaudes du monde entier.

Dangers pour l'Homme

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Alors que la grande majorité des poissons-chats sont inoffensifs pour les humains, une poignée d'espèces présente un certain risque. Peut-être le plus célèbre d'entre eux est le Candiru, en raison de la façon dont il est réputé pour parasiter l'urètre, mais il n'y a eu qu'un seul cas répertorié d'une attaque sur un être humain. Depuis 2007, le poisson-chat Bagarius a également gagné l'attention à la suite d'une série d'attaques mortelles qui ont été allégués par le biologiste Jeremy Wade. Les Plotosidés, et les espèces du genre Heteropneustes possèdent une épine dotée d'un puissant poison, si un Homme a le malheur de se faire piquer, notamment par celle du poisson-chat rayé, la piqûre peut se révéler fatale. En outre, d'autres espèces ont aussi la réputation d'être dangereuses pour les humains, mais sans réelles preuves.

Le pléco zèbre (Hypancistrus zebra) est un Pléco attrayant et intéressant à maintenir.

Les poissons-chats suscitent un intérêt grandissant en aquariophilie, de par leur physiologie et leur comportement exceptionnel, mais surtout pour la facilité de maintenance de nombreuses espèces.

Il s'agit surtout de petites espèces pacifiques, en particulier appartenant à la grande famille des loricariidés, il arrive cependant que certains commerces spécialisés proposent aussi des pangas juvéniles mesurant quelques centimètres, mais atteignant plus d'un mètre à l'âge adulte. En général, le néophyte n'a pas d'aquarium adapté et voit la population de son bac communautaire finir dans le ventre de ce poisson vorace. Les espèces surnommées « pléco », sont les plus prisées, car elles sont réputées pour leur appétit pour les algues envahissantes, mais ces poissons atteignent facilement 50 cm et mangeront davantage les plantes de l'aquarium que les algues, souvent indigestes pour eux.

Les poissons-chats requièrent une alimentation appropriée et équilibrée, plutôt que le jeûne et la malnutrition qui leur sont infligés par l'ignorance des néophytes. Au contraire, dans la plupart des aquariums communautaires, lors des distributions quotidiennes de nourriture, il tombe au fond du bac plus d'aliments qu'il est nécessaire pour couvrir les besoins des poissons-chats. Beaucoup plus de poissons-chats meurent donc par engraissement excessif, alors qu'une mort par famine ne survient qu'exceptionnellement chez ces poissons très spécialisés.

On peut voir régulièrement de nouvelles espèces en magasin, car de nombreuses espèces de Loricariidés n'ont pas encore été décrites et portent pour l'exportation un L-number.

Il faudra manipuler les espèces aux longs barbillons ou dotées d'épines solides et acérées de leurs nageoires dorsales et pectorales avec le plus grand soin. Ces dernières se prennent dans les épuisettes, percent les sacs en plastique ou les doigts des aquariophiles inattentifs.

Dans les cultures

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Un poisson-chat du Nil Momifié

Les poissons-chats suscitent dans certaines civilisation un intérêt culturel voire sacré. Dans l'Égypte ancienne des poissons-chats du Nil étaient momifiés, puis placés dans une tombe pour que le défunt puisse manger pendant son voyage vers l'au-delà.

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Articles connexes

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Références taxinomiques

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a b c et d (en) J.P. Sullivan, J.G. Lundberg et M. Hardman, « A phylogenetic analysis of the major groups of catfishes (Teleostei: Siluriformes) using rag1 and rag2 nuclear gene sequences », Mol Phylogenet Evol., vol. 41, no 3,‎ , p. 636–62 (PMID 16876440, DOI 10.1016/j.ympev.2006.05.044)
  2. (en) G.John Lundberg, « Discovery of African roots for the Mesoamerican Chiapas catfish, Lacantunia enigmatica, requires an ancient intercontinental passage », Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 156,‎ , p. 39–53 (DOI 10.1635/0097-3157(2007)156[39:DOARFT]2.0.CO;2, lire en ligne [PDF], consulté le )
  3. Joseph S. Nelson, Fishes of the World, John Wiley & Sons, Inc, (ISBN 0471250317)
  4. World Register of Marine Species, consulté le 3 mai 2016
  5. FishBase, consulté le 3 mai 2016
  6. Ricardo Betancur-Rodriguez, Edward O. Wiley, Gloria Arratia, Arturo Acero, Nicolas Bailly, Masaki Miya, Guillaume Lecointre et Guillermo Ortí, « Phylogenetic classification of bony fishes », BMC Evolutionary Biology, vol. 17, no 162,‎ , p. 162 (PMID 28683774, PMCID 5501477, DOI 10.1186/s12862-017-0958-3)
  7. Joseph S. Nelson, Terry C. Grande et Mark V. H. Wilson, Fishes of the World, John Wiley & Sons, , 5e éd. (ISBN 9781118342336)








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