À partir de la mention par La Boétie des « naturels privilèges », Mawy Bouchard cherche à définir... more À partir de la mention par La Boétie des « naturels privilèges », Mawy Bouchard cherche à définir la « noblesse » de ceux qui résistent à la servitude : elle met alors en évidence deux significations de l'idée d'endurance, l'une vaillante et l'autre lâche, qui sont tissées tout au long du Discours, de sorte que ce dernier paraît se construire autour de l'opposition entre une faculté d'endurer seule apte à préserver la liberté naturelle et une « lâche endurance » synonyme de servitude volontaire.
À propos de la médisance, au XVI e siècle et au-delà 1 RÉSUMÉ Nous examinons ici la prégnance de ... more À propos de la médisance, au XVI e siècle et au-delà 1 RÉSUMÉ Nous examinons ici la prégnance de l'idée de mépris dans la littérature de la longue Renaissance, mépris ou dédain qui a partie liée avec un vaste ensemble synonymique où tous les termes renvoient à un sentiment de haine ou de dégoût. Ces termes sont toutefois indissociables, comme on peut l'observer dans les textes d'Érasme et de Marie de Gournay, entre autres auteurs, des actions discursives qui découlent du sentiment même de mépris. Au fil du XVI e siècle, et en amont, plusieurs auteurs sont en effet devenus sensibles à l'origene d'une injustice souvent passée sous silence, soit le fait de subir les effets irréversibles de la diffamation, injure qu'on qualifie de « médisance », de « calomnie », de « détraction » et de plusieurs autres termes encore, et laquelle consiste à dérober l'honneur d'autrui par un simple énoncé ou par un témoignage, parfois contraire à la vérité, souvent inexact, et dont les motifs sont rarement charitables. Nous tentons ici de définir les termes et les enjeux du débat.
MAWY BOUCHARD L'UNITÉ D'ACTION FACE À LA MODERNITÉ DE GIRALDI CINZIO. LE DISCOURS SUR LA COMPOSIT... more MAWY BOUCHARD L'UNITÉ D'ACTION FACE À LA MODERNITÉ DE GIRALDI CINZIO. LE DISCOURS SUR LA COMPOSITION DES ROMANTS (1554) ET LA TRADITION NARRATIVE FRANÇAISE Quand on parle d"influence', on présuppose une entité 'influente', notamment, dans le cas que nous aborderons ici, l'Italie ou l'aristotélisme. Mais que signifie l'Italie pour la France ? L'aristotélisme' pour les différents théoriciens ? La réponse peut varier selon l'époque, l'esthétique et l'idéologie. Il faudrait par conséquent être en mesure de définir ces notions, du moins pour la période renaissante, et ce avant même de considérer celle d'un éventuel 'italianisme' qui consisterait à adopter des caractéristiques proprement 'italiennes'. La notion d'italianisme qui permet généralement d'aborder les échanges culturels entre la France et l'Italie comporte en effet plusieurs problèmes et se fonde sur des présupposés qui pourraient nous induire en erreur. L'historiographie littéraire du début du XX*^siècle s'est intéressée à ce qu'elle a elle-même qualifié d"anti-italianisme' français et a ainsi participé à l'essor d'une représentation de l'esprit pré-cartésien français qui s'opposerait fermement à l'image d'une 'confusion' italienne
Jacques Amyot, traducteur de recits « controuves » aussi bien qu’« historiques », Jean Bodin, aut... more Jacques Amyot, traducteur de recits « controuves » aussi bien qu’« historiques », Jean Bodin, auteur d’une « methode » pour faciliter la lecture et la connaissance de l’histoire, et Voisin Lancelot de La Popeliniere, auteur de ce que l’on pourrait qualifier une « philosophie de l’histoire », ont en commun une conception qui fait de l’« ecriture humaine » l’image d’un enseignement divin. En d’autres termes, ce qui est ecrit par et pour des hommes se trouve toujours, pour ceux-ci, dans un rapport de subordination avec l’Ecriture sacree. C'est dire que pour l'auteur comme pour le lecteur de narrations fabuleuses ou historiques, la lecture de ce qui est ecrit par des hommes, l'observation de faits naturels ou sociaux et sa mise en recit, meme si elles correspondent bien a des activites distinctes, constituent en effet, en bout de compte, une seule «image» de la divinite, seul «etre» a part entiere et seul objet d'une «ontologie». Mais cette indistinction axiologique des differentes modalites de l’ecriture humaine ne signifie pas que ces activites soient toujours indifferenciees sur le plan de la methode. A partir des annees 1560, en France, des auteurs interesses aussi bien par le droit civil que par l'histoire des institutions, proposent des methodes ou le «lu» et le «vu» constituent des apports distincts et problematiques du savoir historique. Aussi la question d'une distinction «epistemologique» entre la discipline historique et celle de la poesie se pose aussitot. Y a-t-il,
Des essais brefs aux essais libres Montaigne à l'aune de l' honnesteté Je n'y demande rien, sinon... more Des essais brefs aux essais libres Montaigne à l'aune de l' honnesteté Je n'y demande rien, sinon qu'on voie si j'ai sceu choisir ce, qui joignoit justement à mon propos 1 • L 'image d'un Montaigne portraitiste de lui-même, guidé absolument par un désir de peindre l'« essence» et poussant l'impertinence jusqu'à entretenir les dames de ses défectuosités physiologiques, fait ombrage au Montaigne soumis, comme tous les mortels, aux lois de l'échange, mondain et philosophique: pour être entendu, voire être lu, il faut solliciter l'intérêt de l'auditeur ou du lecteur. Il n'y a ici qu'apparence de truisme. Certains affirment en effet qu'une «lecture, même approfondie, des Essais révèle l'absence de toute composition 2 ».À plus forte raison dirait-on que Montaigne n'obéit à aucune règle rhétorique. L'éventuelle perte de valeur poétique qu'entraîne, à notre époque, toute catégorisation explicitement <<prosaïque», c'est-à-dire, pour reprendre les formules incontournables de Hegel esthétisant, ces oeuvres dépourvues de « liberté », prises dans une « dépendance de rapports et de conditions extérieurs», et dont «ni le tout ni les parties ne peuvent [ ... ] sortir d'une âme librement artistique», explique sans doute que la critique ait quelque réticence à explorer la voie rhétorique des EssaiS>. Pourtant il y aurait lieu, comme nous le verrons, de mettre en doute certaines affirmations circonstancielles de Montaigne, selon lesquelles son écriture ne fait qu'obéir à la «fortune» et à l'esprit fantasque de son auteur, et ce
Parce que le rire est le propre… du roman ? La profanation romanesque de l'écriture à la Renaissa... more Parce que le rire est le propre… du roman ? La profanation romanesque de l'écriture à la Renaissance mawy bouchard Amis lecteurs qui ce livre lisez, Despouillez vous de toute affection, Et le lisant ne vous scandalisez. Il ne contien mal ne infection. Vray est qu'icy peu de perfection Vous apprendrez, si non en cas de rire ; Aultre argument ne peut mon cueur elire, Voyant le dueil qui vous mine et consomme. Mieulx est de ris que de larmes escripre, Pource que rire est le propre de l'homme. Rabelais, Gargantua, « Aux lecteurs » « Penser », sinon « définir », le roman constitue un enjeu important pour les théoriciens de la littérature depuis l'apparition du terme au xii e siècle 1. Malgré la dimension conjoncturelle du genre romanesque au Moyen Âge et à la Renaissance, il peut en effet sembler très utile de l'intégrer à un exercice de réflexion diachronique, puisque déjà, dans ces premières batailles des genres narratifs (chanson de geste, roman en vers, roman en prose, chronique, roman antique, roman fabuleux, roman héroïque, roman historique, etc.), l'étiquette « roman » s'associe à des caractéristiques littéraires et philosophiques précises. Je m'intéresserai ici à deux propositions théoriques importantes pour la connaissance du roman à travers les époques et les lieux, soit celles de Bakhtine . Sur les toutes premières discussions d'ordre poétique, voir l'introduction éclairante de Richard Trachsler, Disjointures-conjointures : étude sur l'interférence des matières narratives dans la littérature française du Moyen Âge, Tübingen, Francke Verlag, 2000. 4 parce que le rire est le propre… du roman ? oeuvres troublantes, hypnotiques, inclassables, à la tyrannie de la platitude narrative 6 .
« Ce modèle, pour la langue vulgaire, je ne crois pas qu'il puisse être autre que Pétrarque et Bo... more « Ce modèle, pour la langue vulgaire, je ne crois pas qu'il puisse être autre que Pétrarque et Boccace, et celui qui s'éloigne de ces deux-là va à tâtons, comme quelqu'un qui chemine dans les ténèbres sans lumières et à cause de cela se trompe souvent de chemin. » Castiglione, le Livre du courtisan. Castiglione et les prétendants au titre de parfait courtisan entonnèrent, au début du XVI e siècle, un air victorieux en l'honneur de la langue vernaculaire italienne. L'auteur du Livre du courtisan exhibait en effet une assurance nouvelle envers la langue vulgaire, assurance que Dante lui-même lui eût enviée. Loin de partager la timide réserve de Boccace à l'égard de sa langue maternelle 1 , Castiglione (1991) reprochait même à celui-ci de ne pas avoir tiré davantage de fierté de ses oeuvres composées en langue vulgaire. Le maître courtisan écrivait à ce propos : « dans ses propres oeuvres son jugement l'a trompé, en ce qu'il a peu estimé celles qui lui ont fait honneur, et fait grand cas de celles qui ne valent rien » (p. 10). Afin
Bouchard Mawy. Sur les fictions "trop en corps". Marguerite de Navarre et les illusions... more Bouchard Mawy. Sur les fictions "trop en corps". Marguerite de Navarre et les illusions de l’écriture profane. In: Réforme, Humanisme, Renaissance, n°77, 2013. pp. 131-151
À partir de la mention par La Boétie des « naturels privilèges », Mawy Bouchard cherche à définir... more À partir de la mention par La Boétie des « naturels privilèges », Mawy Bouchard cherche à définir la « noblesse » de ceux qui résistent à la servitude : elle met alors en évidence deux significations de l'idée d'endurance, l'une vaillante et l'autre lâche, qui sont tissées tout au long du Discours, de sorte que ce dernier paraît se construire autour de l'opposition entre une faculté d'endurer seule apte à préserver la liberté naturelle et une « lâche endurance » synonyme de servitude volontaire.
À propos de la médisance, au XVI e siècle et au-delà 1 RÉSUMÉ Nous examinons ici la prégnance de ... more À propos de la médisance, au XVI e siècle et au-delà 1 RÉSUMÉ Nous examinons ici la prégnance de l'idée de mépris dans la littérature de la longue Renaissance, mépris ou dédain qui a partie liée avec un vaste ensemble synonymique où tous les termes renvoient à un sentiment de haine ou de dégoût. Ces termes sont toutefois indissociables, comme on peut l'observer dans les textes d'Érasme et de Marie de Gournay, entre autres auteurs, des actions discursives qui découlent du sentiment même de mépris. Au fil du XVI e siècle, et en amont, plusieurs auteurs sont en effet devenus sensibles à l'origene d'une injustice souvent passée sous silence, soit le fait de subir les effets irréversibles de la diffamation, injure qu'on qualifie de « médisance », de « calomnie », de « détraction » et de plusieurs autres termes encore, et laquelle consiste à dérober l'honneur d'autrui par un simple énoncé ou par un témoignage, parfois contraire à la vérité, souvent inexact, et dont les motifs sont rarement charitables. Nous tentons ici de définir les termes et les enjeux du débat.
MAWY BOUCHARD L'UNITÉ D'ACTION FACE À LA MODERNITÉ DE GIRALDI CINZIO. LE DISCOURS SUR LA COMPOSIT... more MAWY BOUCHARD L'UNITÉ D'ACTION FACE À LA MODERNITÉ DE GIRALDI CINZIO. LE DISCOURS SUR LA COMPOSITION DES ROMANTS (1554) ET LA TRADITION NARRATIVE FRANÇAISE Quand on parle d"influence', on présuppose une entité 'influente', notamment, dans le cas que nous aborderons ici, l'Italie ou l'aristotélisme. Mais que signifie l'Italie pour la France ? L'aristotélisme' pour les différents théoriciens ? La réponse peut varier selon l'époque, l'esthétique et l'idéologie. Il faudrait par conséquent être en mesure de définir ces notions, du moins pour la période renaissante, et ce avant même de considérer celle d'un éventuel 'italianisme' qui consisterait à adopter des caractéristiques proprement 'italiennes'. La notion d'italianisme qui permet généralement d'aborder les échanges culturels entre la France et l'Italie comporte en effet plusieurs problèmes et se fonde sur des présupposés qui pourraient nous induire en erreur. L'historiographie littéraire du début du XX*^siècle s'est intéressée à ce qu'elle a elle-même qualifié d"anti-italianisme' français et a ainsi participé à l'essor d'une représentation de l'esprit pré-cartésien français qui s'opposerait fermement à l'image d'une 'confusion' italienne
Jacques Amyot, traducteur de recits « controuves » aussi bien qu’« historiques », Jean Bodin, aut... more Jacques Amyot, traducteur de recits « controuves » aussi bien qu’« historiques », Jean Bodin, auteur d’une « methode » pour faciliter la lecture et la connaissance de l’histoire, et Voisin Lancelot de La Popeliniere, auteur de ce que l’on pourrait qualifier une « philosophie de l’histoire », ont en commun une conception qui fait de l’« ecriture humaine » l’image d’un enseignement divin. En d’autres termes, ce qui est ecrit par et pour des hommes se trouve toujours, pour ceux-ci, dans un rapport de subordination avec l’Ecriture sacree. C'est dire que pour l'auteur comme pour le lecteur de narrations fabuleuses ou historiques, la lecture de ce qui est ecrit par des hommes, l'observation de faits naturels ou sociaux et sa mise en recit, meme si elles correspondent bien a des activites distinctes, constituent en effet, en bout de compte, une seule «image» de la divinite, seul «etre» a part entiere et seul objet d'une «ontologie». Mais cette indistinction axiologique des differentes modalites de l’ecriture humaine ne signifie pas que ces activites soient toujours indifferenciees sur le plan de la methode. A partir des annees 1560, en France, des auteurs interesses aussi bien par le droit civil que par l'histoire des institutions, proposent des methodes ou le «lu» et le «vu» constituent des apports distincts et problematiques du savoir historique. Aussi la question d'une distinction «epistemologique» entre la discipline historique et celle de la poesie se pose aussitot. Y a-t-il,
Des essais brefs aux essais libres Montaigne à l'aune de l' honnesteté Je n'y demande rien, sinon... more Des essais brefs aux essais libres Montaigne à l'aune de l' honnesteté Je n'y demande rien, sinon qu'on voie si j'ai sceu choisir ce, qui joignoit justement à mon propos 1 • L 'image d'un Montaigne portraitiste de lui-même, guidé absolument par un désir de peindre l'« essence» et poussant l'impertinence jusqu'à entretenir les dames de ses défectuosités physiologiques, fait ombrage au Montaigne soumis, comme tous les mortels, aux lois de l'échange, mondain et philosophique: pour être entendu, voire être lu, il faut solliciter l'intérêt de l'auditeur ou du lecteur. Il n'y a ici qu'apparence de truisme. Certains affirment en effet qu'une «lecture, même approfondie, des Essais révèle l'absence de toute composition 2 ».À plus forte raison dirait-on que Montaigne n'obéit à aucune règle rhétorique. L'éventuelle perte de valeur poétique qu'entraîne, à notre époque, toute catégorisation explicitement <<prosaïque», c'est-à-dire, pour reprendre les formules incontournables de Hegel esthétisant, ces oeuvres dépourvues de « liberté », prises dans une « dépendance de rapports et de conditions extérieurs», et dont «ni le tout ni les parties ne peuvent [ ... ] sortir d'une âme librement artistique», explique sans doute que la critique ait quelque réticence à explorer la voie rhétorique des EssaiS>. Pourtant il y aurait lieu, comme nous le verrons, de mettre en doute certaines affirmations circonstancielles de Montaigne, selon lesquelles son écriture ne fait qu'obéir à la «fortune» et à l'esprit fantasque de son auteur, et ce
Parce que le rire est le propre… du roman ? La profanation romanesque de l'écriture à la Renaissa... more Parce que le rire est le propre… du roman ? La profanation romanesque de l'écriture à la Renaissance mawy bouchard Amis lecteurs qui ce livre lisez, Despouillez vous de toute affection, Et le lisant ne vous scandalisez. Il ne contien mal ne infection. Vray est qu'icy peu de perfection Vous apprendrez, si non en cas de rire ; Aultre argument ne peut mon cueur elire, Voyant le dueil qui vous mine et consomme. Mieulx est de ris que de larmes escripre, Pource que rire est le propre de l'homme. Rabelais, Gargantua, « Aux lecteurs » « Penser », sinon « définir », le roman constitue un enjeu important pour les théoriciens de la littérature depuis l'apparition du terme au xii e siècle 1. Malgré la dimension conjoncturelle du genre romanesque au Moyen Âge et à la Renaissance, il peut en effet sembler très utile de l'intégrer à un exercice de réflexion diachronique, puisque déjà, dans ces premières batailles des genres narratifs (chanson de geste, roman en vers, roman en prose, chronique, roman antique, roman fabuleux, roman héroïque, roman historique, etc.), l'étiquette « roman » s'associe à des caractéristiques littéraires et philosophiques précises. Je m'intéresserai ici à deux propositions théoriques importantes pour la connaissance du roman à travers les époques et les lieux, soit celles de Bakhtine . Sur les toutes premières discussions d'ordre poétique, voir l'introduction éclairante de Richard Trachsler, Disjointures-conjointures : étude sur l'interférence des matières narratives dans la littérature française du Moyen Âge, Tübingen, Francke Verlag, 2000. 4 parce que le rire est le propre… du roman ? oeuvres troublantes, hypnotiques, inclassables, à la tyrannie de la platitude narrative 6 .
« Ce modèle, pour la langue vulgaire, je ne crois pas qu'il puisse être autre que Pétrarque et Bo... more « Ce modèle, pour la langue vulgaire, je ne crois pas qu'il puisse être autre que Pétrarque et Boccace, et celui qui s'éloigne de ces deux-là va à tâtons, comme quelqu'un qui chemine dans les ténèbres sans lumières et à cause de cela se trompe souvent de chemin. » Castiglione, le Livre du courtisan. Castiglione et les prétendants au titre de parfait courtisan entonnèrent, au début du XVI e siècle, un air victorieux en l'honneur de la langue vernaculaire italienne. L'auteur du Livre du courtisan exhibait en effet une assurance nouvelle envers la langue vulgaire, assurance que Dante lui-même lui eût enviée. Loin de partager la timide réserve de Boccace à l'égard de sa langue maternelle 1 , Castiglione (1991) reprochait même à celui-ci de ne pas avoir tiré davantage de fierté de ses oeuvres composées en langue vulgaire. Le maître courtisan écrivait à ce propos : « dans ses propres oeuvres son jugement l'a trompé, en ce qu'il a peu estimé celles qui lui ont fait honneur, et fait grand cas de celles qui ne valent rien » (p. 10). Afin
Bouchard Mawy. Sur les fictions "trop en corps". Marguerite de Navarre et les illusions... more Bouchard Mawy. Sur les fictions "trop en corps". Marguerite de Navarre et les illusions de l’écriture profane. In: Réforme, Humanisme, Renaissance, n°77, 2013. pp. 131-151
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