Laurent Bezault
Laurent Bezault, né le à Boulogne-Billancourt, est un coureur cycliste français.
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Considéré comme un grand espoir du cyclisme français dans les années 1980, sa carrière est interrompue par un grave accident avec une voiture lors d'une course. Revenu à son meilleur niveau au début des années 1990, il ne remporte jamais de victoire probante lors de grands Tours. Il met fin à sa carrière au terme de la saison 1993, à seulement 27 ans, et travaille auprès d'ASO.
Biographie
modifierLaurent Bezault grandit dans le quartier du Vieux-Puits à Lucé[E 1]. Sociétaire du Vélo Club de la ville, il collectionne les victoires en catégories jeunes, puis chez les amateurs[E 1]. Il y remporte notamment à deux reprises le Tour d'Eure-et-Loir, le Paris-Roubaix amateur et la 8e étape du Tour de la Communauté européenne dont il finit second au général[E 1]. En 1988, encore amateur, Laurent Bezault devient champion de France du contre-la-montre par équipes avec Jacky Durand, Pascal Lino et Thierry Laurent. L'été venu, lors de JO de Séoul, il manque deux secondes à l'équipe de France du 100km contre-la-montre[E 2],[note 1] pour monter sur la troisième marche du podium[E 2]. En toute logique, il signe professionnel en fin de saison 1988, obtenant au passage une prometteuse 4e place au Grand Prix de Plouay[E 2]. L'équipe Toshiba comprend notamment Laurent Jalabert, Jean-François Bernard et Marc Madiot[E 2]. Ses qualités de rouleur associées à son efficacité dès que la route s'élève[E 1] font dire de lui qu'il est le futur Bernard Hinault[E 2].
Dès le , il se classe 5e du Tour méditerranéen après être arrivé second de la 7e étape[E 2]. Le , il décroche sa première victoire professionnelle au Tour de Vendée[E 2]. Le , il porte le maillot blanc de leader du Paris-Nice après la victoire de son équipe Toshiba en contre-la-montre par équipe dont il est l'un des artisans[E 1]. Le lendemain matin, en raison d'une grève, personne ne peut lire l'exploit du jeune eurélien dans L'Équipe[E 1]. Tombé malade pendant la nuit, il est contraint d'abandonner l'épreuve avec le maillot de leader sur le dos[E 1]. Le , il s'élance pour la première étape du Critérium international[E 1]. Dans le Vaucluse, Bezault fait partie d'une échappée avec Miguel Indurain, Greg LeMond, Stephen Roche, Laurent Fignon, Marc Madiot et Charly Mottet[E 1]. Le grand public découvre ce néo-pro à la télévision qui termine 6e de l'étape et 5e du classement général[E 1]. Pour la seconde fois du mois, il tutoie les meilleurs coureurs du monde[E 1]. Après un très bon Critérium du Dauphiné libéré (5e du classement général), Bezault est sélectionné pour le Tour de France[E 2]. Une semaine avant le départ, il rate le sprint final à deux du championnat de France sur route au profit d'Éric Caritoux[E 2]. Cela n'empêche pas Jacques Chancel de le choisir comme « mascotte » de son émission À chacun son tour où Bezault raconte le sien chaque jour, ce qui le fait connaître du grand public[E 2]. Il fait une boucle honorable et termine 43e[E 3]. Logiquement, il est sélectionné dans l'équipe de France pour le championnat du monde sur route en [E 3]. Aux côtés d'un autre eurélien, Christophe Lavainne, il roule pour Laurent Fignon mais en vain[E 3].
Le début de l'année 1990 est poussif [E 3]. Il doit ainsi se contenter de la 43e place du Paris-Nice[E 3]. Lors d'une étape du Tour de l'Oise, un automobiliste force le passage et percute le peloton en sens inverse[E 3]. Bezault est heurté de plein fouet et se retrouve pendant plusieurs mois à l'hôpital et davantage en convalescence dans sa longère de Poisvilliers, près de Chartres[E 3]. Il a autant de mal mentalement que physiquement à se rétablir[E 3]. Il doit réapprendre à marcher avec sa jambe martyrisée[E 3]. Il remonte sur un vélo en autour de chez lui[E 4]. Fin , il est au départ du Tour de Vendée, deux ans seulement après sa première victoire[E 4]. La saison 1991 est une année de reprise[E 4]. Le Lucéen retrouve une place[E 4].
1992 marque son retour sur les podiums alors qu'il a signé dans l'équipe cycliste Z de Greg LeMond et Gilbert Duclos-Lassalle[E 4]. Il arrive 2e du Tour du Poitou-Charente, 3e du Tour de Vendée et 4e du Milan-Turin[E 4]. Dans le Tour d'Italie, il est 5e du prologue puis 3e de la 4e et 23e étape pour une 53e place finale[E 4]. En 1993, il court sous le maillot Gan, qui a pris la suite de Z[E 4]. Avec la même équipe, moins d'un an après son accident, il réalise une bonne saison mais avec une seule victoire, lors du Tour du Limousin[E 4]. Les places d'honneur sont en revanche nombreuses : 2e de Paris-Nice, du Paris-Camembert et du Circuit de la Sarthe, 3e du Tour du Limousin et de Florence-Pistoia et 4e du Trophée des grimpeurs[E 4]. En revanche, il abandonne lors de la 13e étape du Giro, après une seule apparition dans les quinze premiers[E 4]. Malgré la reconduction de son contrat l'année suivante, il décide de changer de vie : c'est « l'arrivée de l'EPO et quand j'ai vu la transformation de certains coureurs que je battais habituellement et qui maintenant me lâchaient, j'ai été écœuré »[E 5].
Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de France à l'époque, le contacte alors pour travailler à ses côtés chez Amaury Sport Organisation (organisateur du Tour de France)[E 5]. Chez ASO, Bezault reconnaît le parcours du Tour de France[E 5]. Durant la course, les téléspectateurs le voient derrière une moto réguler le trafic des suiveurs devant le peloton[E 5]. Il dirige aussi des épreuves comme le Tour de l'Avenir[E 5]. Après avoir quitté ASO en 2013, il travaille en Afrique en étant impliqué dans l'organisation du Tour du Faso et en étant « responsable du continent africain » pour l'Union cycliste internationale[E 5],[1].
Palmarès
modifierPalmarès amateur
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Palmarès professionnel
modifier- 1988
- 2e de la Coppa Sabatini
- 1989
- 3e étape de Paris-Nice (contre-la-montre par équipes)
- Tour de Vendée
- 2eb étape du Tour de la Communauté européenne (contre-la-montre par équipes)
- 2e du championnat de France sur route
- 2e du Tour de la Communauté européenne
- 5e du Critérium du Dauphiné libéré
- 1992
- 2e du Tour du Poitou-Charentes et de la Vienne
- 3e du Tour d'Aragon
- 3e du Tour de Vendée
- 3e du Tour des Pays-Bas
- 1993
- 3e étape du Tour du Limousin
- Duo normand (avec Chris Boardman)
- 2e de Paris-Nice
- 2e de Paris-Camembert
- 2e du Circuit de la Sarthe
- 3e de Florence-Pistoia
Résultat sur les grands tours
modifierTour de France
modifier1 participation
- 1989 : 43e
Tour d'Italie
modifier2 participations
Annexes
modifierNotes
modifier- Équipe de France du 100km contre-la-montre aux JO 1988 : Bezault, Thierry Laurent, Pascal Lance et Stéphane Heulot.
Ouvrage de référence
modifier- Gérald Massé et Romain Léger, Les exploits des sportifs d'Eure-et-Loir : 1965-2015, Dreux, Antipodes, , 336 p. (ISBN 978-2-9553628-0-8)
- Cyclisme - 1993 / Laurent Bezault : la classe et la claque, p. 135
- Cyclisme - 1993 / Laurent Bezault : la classe et la claque, p. 136
- Cyclisme - 1993 / Laurent Bezault : la classe et la claque, p. 137
- Cyclisme - 1993 / Laurent Bezault : la classe et la claque, p. 138
- Cyclisme - 1993 / Laurent Bezault : la classe et la claque, p. 139
Autres références
modifier- Philippe Le Gars, « Olano, Virenque, Aldag : l'Afrique, terre d'accueil », sur lequipe.fr, L'Équipe,
Liens externes
modifier- Ressources relatives au sport :