Maurice Donnay
Charles Maurice Donnay[3], né à Paris le [4] et mort à Paris 8e le [5], est un auteur dramatique et un poète français[6].
Nom de naissance | Charles Maurice Donnay |
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Naissance |
Ancien 1er arrondissement de Paris, Empire français |
Décès |
(à 85 ans) 8e arrondissement de Paris |
Activité principale | |
Distinctions |
Académie française, le 14 février 1907. Grand Officier de la Légion d'honneur au 25 juillet 1935 [1] Membre du Comité de la Société des gens de lettre (Assemblée générale du 3.10.1944)[2] . |
Genres |
Comédie de mœurs, conte humoristique, poésie. |
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Biographie
modifierFils d’un ingénieur au chemin de fer du Nord, il entreprit de suivre la voie paternelle et entra à l’École centrale des arts et manufactures de Paris en 1882. Il travailla alors comme « dessinateur de charpentes métalliques ». Mais il abandonna rapidement l'industrie pour se consacrer à la littérature. « Donnay, écrit Jules Renard dans son Journal le , a été dessinateur chez les Duclos. Quand il a lâché le dessin, sa famille était désolée. Il s'est même brouillé avec elle. Aujourd'hui, il lui donne des billets de théâtre... »
Avec Alphonse Allais, il composa d'abord des chansons pour le célèbre cabaret du Chat noir. Puis, il se tourna vers le théâtre. En 1892, sa première pièce, Lysistrata, s'inspirait de la comédie éponyme d'Aristophane et fut créée par Réjane dans le rôle-titre.
Ce fut le début d'une longue carrière d'auteur de boulevard, au cours de laquelle Donnay remporta souvent de grands succès avec des pièces comme Les Amants (1895), considérée comme sa meilleure pièce et que Jules Lemaître n'hésita pas à qualifier de Bérénice du théâtre moderne, La Douloureuse (1897) ou Le Torrent (1899). Il eut pour interprètes des acteurs célèbres comme Cécile Sorel, Réjane et Lucien Guitry.
Les pièces de Maurice Donnay, par-delà leur légèreté, révèlent des idées progressistes en ce qui concerne les relations entre les deux sexes, et l'apparente insouciance avec laquelle les dialogues sont composés permet à l'auteur de rendre de manière convaincante le langage parlé.
Le 14 février 1889 , il devient le secrétaire, pour près de deux années, de Jacques Saint-Cère, journaliste au Figaro qui écrivait sur la politique étrangère[7], et qui fut ensuite directeur de la revue politique Le Cri de Paris fondée par Alexandre Natanson en 1897[8].
L'auteur était aussi gai que ses comédies. « Une bouche lippue, faunesquement drôle, écrit Yvette Guilbert ; l'œil riant, pétillant de malice, les cheveux crépus à l'africain. Il avait du diable, l'esprit qui brûle et flambe. On ne le rencontrait jamais sans entendre une fusée d'esprit joyeux sortir de ses lèvres. C'était des pétarades de mots drôles plutôt que profonds ; il était gavroche, il était gamin, il était Boulevard, il était Montmartre, il était Paris ! Qu'il était charmant ! »
« Donnay ingénu et charmant, écrit Jules Renard dans son Journal, il a toujours l'air de débuter. Il n'a pas l'arrogance du succès, ni même de l'insuccès. »
Il fut élu à l’Académie française, le , au fauteuil d’Albert Sorel et fut élevé au rang de Grand officier de la Légion d'honneur le .
Il repose dans le caveau de famille de son épouse, dans l’ancien cimetière de Chatou (dit des Landes) dans le département des Yvelines en région Île-de-France[9]. Son épouse, née Lucie Allard en 1866, petite cousine d'Alphonse Daudet, est décédée en 1954 à 88 ans.
Distinction
modifierŒuvres
modifier- Ailleurs (1892, revue représentée au Chat Noir en 1891)
- Folle Entreprise (1894)
- Pension de famille (1894)
- La Vrille, comédie en 1 acte, La Bodinière,
- Complices (1895), en collaboration avec M. Groselande
- Éducation de prince (1895), éditions Paul Ollendorff, mise en scène le 17 mars 1900 au Théâtre des Variétés[10]
- Amants, comédie en 5 actes (1897), éditions Paul Ollendorff. Texte en ligne
- Lysistrata, vaudeville (1897). En collaboration avec Maurice Leblanc[11]. Texte en ligne
- La Douloureuse (1897)
- L'Affranchie (1898)
- Georgette Lemeunier (1898)
- Le Torrent, comédie en 4 actes (1899), éditions Paul Ollendorff ; Comédie-Française,
- La Clairière, avec Lucien Descaves, Théâtre Antoine, 1900, comédie en 5 actes, en prose[10], inspirée de la Clairière de Vaux. Texte en ligne
- La Bascule (1901), au Théâtre des Variétés[10]
- L'Autre danger, comédie en 4 actes (1903), Librairie Charpentier et Fasquelle ; Comédie-Française,
- Le Retour de Jérusalem (1904), Librairie Charpentier et Fasquelle.
- Oiseaux de passage, avec Lucien Descaves, pièce en 5 actes (1904), Librairie Charpentier et Fasquelle ; Théâtre Antoine, . Texte en ligne
- L'Escalade, pièce en 4 actes, Théâtre de la Renaissance,
- Paraître (1906)
- La Patronne, pièce en 5 actes, Théâtre du Vaudeville, . Texte en ligne
- Contes, fantaisies, poésies, théâtre de Maurice Donnay, coll. « L'Esprit français », Paris, Félix Juven, 1911.
- Molière, Librairie Arthème Fayard, 1911.
- Le Ménage de Molière, Comédie-Française,
- Les Éclaireuses, Comédie Marigny,
- Alfred de Musset, Librairie Hachette & Cie, 1914.
- Pendant qu'ils sont à Noyon (1917). Texte en ligne
- Le Roi Candaule, avec Alfred Bruneau, comédie lyrique en 4 actes, , Opéra-Comique
- Dialogues d'hier (1920). Texte en ligne
- La Chasse à l'homme, comédie en 3 actes (1920), Ernest Flammarion.
- La Belle Angevine, avec André Rivoire, Théâtre des Variétés, 3 avril 1922
- La Curieuse satisfaite, pièce de théâtre (1922). Texte en ligne
- Le Geste, avec Henri Duvernois, Théâtre de la Renaissance, 27 septembre 1924
- Une revue 1830-1930 revue en 2 actes et 30 tableaux de Maurice Donnay et Henri Duvernois, musique Reynaldo Hahn, Théâtre de la Porte-Saint-Martin,
- La Vie amoureuse d'Alfred de Musset, Ernest Flammarion, 1926.
- L'Ascension de Virginie, comédie en 3 actes de Maurice Donnay et Lucien Descaves, Théâtre de la Michodière, . Texte en ligne
- Le Lycée Louis-le-Grand, éditions Gallimard (NRF), collection Collèges et Lycées, 1939
Œuvres littéraires
modifier- Autour du Chat Noir, souvenirs [12], Grasset, 1926 ; rééd., Grasset, 2017 ; texte sur wikisource
- Des souvenirs, Librairie Arthème Fayard, 1933
- Mes débuts à Paris, Librairie Arthème Fayard, 1937
- J'ai vécu 1900, Librairie Arthème Fayard, 1950 (posthume)
- Mon journal (1919-1939), Librairie Arthème Fayard, 1953 (posthume)
Notes et références
modifier- Base Léonore, cote LH/789/38, en ligne.
- https://www.retronews.fr/journal/france/13-octobre-1944/1851/3320887/2 France, vendredi 13 octobre 1944.
- « Les grandes voix françaises - La lettre à Jeanne (extr. de "Autour du chat") Maurice Donnay », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
- Base Léonore
- Acte de décès à Paris 8e, n° 293, vue 30/31.
- « Les grandes voix françaises : anthologie des poètes français contemporains Donnay, Maurice », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
- Maurice Donnay, Mes débuts à Paris, Paris, Fayard, , p. 9
- Paul^Henri Bourrelier, La revue blanche, Paris, Fayard, , p. 576 et suivantes
- « Cimetières de France et d'ailleurs »
- « Le Centenaire de Maurice Donnay », article d’Albert Dubeux publié dans la Revue des Deux Mondes
- Hervé Lechat, « M. Leblanc saisi par la débauche », dans Maurice Leblanc sans Lupin, Publication de l'Association des amis du roman populaire, coll. « Le Rocambole » (no 61), , 176 p. (ISBN 978-2-912349-54-5), p. 42.
- Autour du Chat Noir contient des souvenirs, des poèmes et deux revues théâtrales.
Annexes
modifierIconographie
modifier- Dornac, Portrait de Maurice Donnay (1859-1945), entre 1885 et 1895, photographie, Paris, musée Carnavalet (notice en ligne).
Liens externes
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