Medjez el-Bab
Medjez el-Bab (arabe : مجاز الباب) est une ville du Nord-Ouest de la Tunisie comptant 21 653 habitants en 2014[1].
Medjez el-Bab | |
Pont de Medjez el-Bab. | |
Administration | |
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Pays | Tunisie |
Gouvernorat | Béja |
Délégation(s) | Medjez el-Bab |
Code postal | 9070 |
Démographie | |
Gentilé | Medjezien |
Population | 21 653 hab. (2014[1]) |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 36° 38′ 55″ nord, 9° 36′ 45″ est |
Superficie | 112 000 ha = 1 120 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.commune-medjezelbab.gov.tn |
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Rattachée au gouvernorat de Béja, elle est située à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Tunis, sur le cours de la Medjerda, et constitue un maillon de l'axe reliant la capitale au nord-ouest de la Tunisie, en direction de l'Algérie, en passant par les villes du Kef ou de Jendouba. L'autoroute A3, d'une longueur de 67 kilomètres et inaugurée en 2005, la relie à la capitale.
Histoire
modifierC'est dans les environs de la ville, alors appelée Membrassa, que le chef romain Metellus défait Jugurtha, le roi des Numides, en 111 av. J.-C.[2].
En 701, Membrassa devient Medjez el-Bab après le passage du chef de guerre arabe Hassan Ibn Numan lancé à la poursuite de la Kahina, cheffe de la résistance berbère contre la conquête musulmane du Maghreb[2]. Les Hilaliens occupent le territoire jusqu'au XIIe siècle avant que la cité n'accueille, à l'époque d'Othman Dey (1554-1610), des familles de réfugiés morisques venues d'Andalousie ; cette communauté très active contribue à la modernisation de l'agriculture et à l'animation de la vie culturelle et religieuse[2].
Un pont à huit arches, qui enjambe la Medjerda, est achevé en 1677[3]. Il est construit, sur ordre de Mourad II Bey, pour permettre le passage des troupes tunisiennes et l'acheminement de leur matériel afin de prendre part à un conflit entre les régences de Tunis et d'Alger[2].
Le , après l'avènement du protectorat français, Medjez el-Bab prend le statut de municipalité[2].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville est connue pour avoir été, durant quelques jours en février 1943, le lieu d'affrontements violents de la campagne de Tunisie entre les forces alliées et celles de l'Axe ; un film de 1962, Carillons sans joie, s'inspire de ces combats. Un cimetière militaire comptant 2 903 tombes de soldats du Commonwealth, dont 385 non identifiés, est situé à trois kilomètres en direction du Kef. Le mémorial célèbre également le souvenir de près de 2 000 soldats ne disposant pas de sépultures. Il s'agit de soldats morts durant les opérations survenues entre le et le . Des mémoriaux spécifiques rappellent le souvenir de trois soldats, dont deux furent inhumés au cimetière du Borgel, dont les tombes ont aujourd'hui disparu. Les tombes de cinq soldats morts durant la Première Guerre mondiale y ont par ailleurs été transférées depuis des cimetières de Tunis et Carthage en 1950.
Économie
modifierLa Société industrielle des conserves alimentaires est fondée en 1969 à Medjez el-Bab[4].
Jumelages
modifierPersonnalités
modifierRéférences
modifier- (ar) « Populations, logements et ménages par unités administratives et milieux » [PDF], sur census.ins.tn (consulté le ).
- « Historique de la ville », sur commune-medjezelbab.gov.tn (consulté le ).
- « Pont de Medjez-el-Bab », sur fr.structurae.de (consulté le ).
- « Sicam se fixe des objectifs ambitieux pour les prochaines années », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
- « Coopération internationale », sur commune-medjezelbab.gov.tn (consulté le ).
Liens internes
modifier- Église Saint-Augustin de Medjez el-Bab
- Mémorial de Medjez-El-Bab
- Carillons sans joie, film de guerre de 1962
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :