Ousmane Socé Diop
Ousmane Socé Diop (ou Ousmane Diop Socé), né le à Rufisque et décédé le [1] à Dakar, est un écrivain et un homme politique sénégalais.
Ousmane Socé Diop | |
Fonctions | |
---|---|
Maire de Rufisque | |
– (9 ans) |
|
Ministre du Plan | |
– (1 an) |
|
Ambassadeur du Sénégal | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rufisque, Afrique-Occidentale française (AOF) |
Date de décès | (à 61 ans) |
Lieu de décès | Dakar, Sénégal |
Nationalité | Sénégal |
Profession | écrivain |
modifier |
Biographie
modifierOusmane Socé Diop est né au Sénégal dans l'ancienne Afrique-Occidentale française. Il a suivi l'école coranique, puis le collège Blanchot de Saint-Louis, l'École normale William-Ponty de Gorée, et il a été l'un des premiers boursiers à faire des études universitaires en France où il a étudié la médecine vétérinaire[2]. À Paris, il appartenait au groupe de jeunes intellectuels noirs qui ont fondé entre les deux guerres le mouvement de la négritude.
En 1935, il fait ses débuts en littérature avec Karim, roman sénégalais, sur un jeune homme à l'intersection de deux cultures ; le livre lui vaut en 1947 le Grand Prix littéraire d'Afrique occidentale. En 1937 il publie Mirages de Paris, roman semi-autobiographique sur l'amour impossible d'un Noir et d'une Française. Il écrit en 1938 Contes et légendes d'Afrique noire, basé sur la littérature orale de son pays. De retour au Sénégal, il publie en 1948 Rythmes du Khalam (le khalam est une guitare sénégalaise), un recueil de poèmes, chanson de geste africaine, et il fonde en 1953 à Dakar la revue littéraire Bingo.
Également présent sur la scène politique, il fonde en 1956 le Mouvement socialiste d'union sénégalaise (MSUS) qui fusionnera avec le Bloc populaire sénégalais (BPS). À la veille de l'indépendance, entre 1958 et 1959, il est nommé ministre du Plan dans le gouvernement conduit par Mamadou Dia. Socé a été ambassadeur du Sénégal aux États-Unis et délégué de l'ONU, mais, devenu quasiment aveugle, il a dû se retirer en 1968[3]. Il fut aussi maire de Rufisque, de 1936 à 1945, puis de 1960-1964[4].
Ousmane Socé est mort le [5] à Dakar.
- 1935 Karim. Roman Sénégalais, rééd. Nouvelles Éditions latines. Paris 1948, 1957. Réédité en 2000 (ISBN 978-2723308991).
- 1937 Mirages de Paris, rééd. Nouvelles Éditions latines. Paris, 1977.
- 1938 Contes et légendes d'Afrique noire, 180 p. Paris, rééd. Nouvelles Éditions latines, 1975 (ASIN B0014MKFXA), rééd. 1980, (ISBN 978-2723301008).
- 1948 Rythmes du Khalam, 61 p., Nouvelles éditions latines Rennes, Impr. réunies (1963), (ASIN B0014P64CI)
- L'Afrique à l'heure de l'indépendance. New York, 1960-1963. Interventions à l'Assemblée des Nations unies, (ASIN B0014X2OXI) et (ASIN B0000DTVUD).
Notes
modifier- Cette date est celle donnée par la notice biographique du Sénat www.senat.fr, mais d'autres sources proposent parfois des dates différentes, tant pour le jour que pour l'année. Les Archives du Sénégal avancent le 26 octobre 1973. L' Encyclopédie Britannica donne mai 1974 et l' Encyclopédie Universalis, 1978.
- J.K, « M. Diop romancier sénégalais », La Dépêche coloniale, , p. 1 (lire en ligne)
- Ousmane Socé: Information and Much More from Answers.com
- Tous les Maires de Rufisque de 1880 à nos jours
- Voir note ci-dessus pour la date de son décès
- Source : Bibliothèque nationale de France, catalogue Opale, notices FRBNF11925064 (nom de plume abrégé), FRBNF34576077 (Contes et légendes), FRBNF41098209 (Mirages de Paris)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Hommes et destins : dictionnaire biographique d'outre-mer, nouvelle série, n° 2, tome 1, 1975
- Babacar Ndiaye et Waly Ndiaye, Présidents et ministres de la République du Sénégal, Dakar, 2006 (2e édition), p. 177
- Inmaculada Díaz Narbona, « La ville africaine entre tradition et modernité : Karim d'Ousmane Socé Diop », International Journal of Francophone Studies, vol. 4, n° 1, , p. 24-32
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Notice biographique des Archives du Sénégal
- « Structure de Karim, Roman d’Ousmane Socé Diop à l’image du voyage » (article de Daouda Mar dans Éthiopiques n° 56, 2e semestre 1992)