Rouge-gorge
Le rouge-gorge est un nom vernaculaire donné à plusieurs oiseaux Passeriformes en raison de la couleur rouge du plumage de leur poitrail. Ces espèces ne sont apparentées que de loin. En Europe, le terme fait plus particulièrement référence au rouge-gorge familier (Erithacus rubecula), mais aussi au merle d'Amérique (Turdus migratorius).
l'appellation « Rouge-gorge » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Taxons concernés
- Rougegorge américain
- Plusieurs espèces de la sous-famille des Saxicolinae
- Rouge-gorge familier
- Plusieurs espèces du genre Sheppardia
- Rouge-gorge de forêt
- Rouge-gorge de Swynnerton
- Rouge-gorge étoilé
L'orthographe rouge(s)-gorge(s) est préférée par le Centre national de ressources textuelles et lexicales[1], mais la Commission internationale des noms français des oiseaux utilise l'orthographe rougegorge(s).
Alimentation
modifierL'alimentation des rouges-gorges est basée sur des insectes (notamment des coléoptères), des escargots, vers, araignées, des petits invertébrés, il aime particulièrement les vers de farine, les graisses comme le beurre et la margarine. Asocial, le rouge-gorge ne partage la mangeoire qu'en cas de disette[2].
Orientation dans l'espace
modifierL'orientation des oiseaux dans l'espace est un sujet qui intrigue les scientifiques, et les rouge-gorge ont en la matière des capacité remarquables pour leur migration, et sert d'espèce modèle pour les études[3]. On pense que le champ magnétique terrestre permet à ces oiseaux de s’orienter pour se déplacer, à l'aide de cryptochromes sensibles au champ magnétique situés dans leurs yeux[4].
Méprises
modifierDu fait de leur poitrail rouge, le Pinson des arbres, le Bouvreuil pivoine, le Traquet pâtre, la Linotte mélodieuse par exemple sont communément confondus avec les rouges-gorges. Plusieurs espèces sont communément appelées « rouges-gorges » en Australasie (famille des Petroicidae) même si elles sont officiellement dénommées Miro. Les rouges-gorges ont souvent un gros ventre (voir en bas à droite), d'autres ne l'ont pas.
Chasse et Gastronomie
modifierA l'instar d'autre petit gibier, le rouge-gorge à été largement chassé jusqu'à l'arrêté ministériel du 17 avril 1981, relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Des cas de braconnages anime encore l'actualité[5].
Aux 19ème siècle, il était courant de consommer le rouge-gorge "en brochette" notamment à Metz, qui en avait fait une spécialité de la cuisine de chasse[6]. En 1863, A. Toussenel explique que, bien que dédaigné par la chasse aux chiens, le rouge-gorge et autres "petite bête" sont des mets raffinés accessible à n'importe qui sait poser quelque piège[7].
Légendes
modifierSelon une légende populaire, un troglodyte grimpa sur le dos d’un aigle pour voler plus haut. Mais l’aigle vola tant et tant qu’il atteignit le Soleil. Et parce qu'il s'était précipité au secours du troglodyte, un rouge-gorge vit alors son poitrail s’embraser[8].
Une autre légende : se posant sur l'épaule du Christ lors de la Crucifixion, un rouge-gorge essuya ses larmes, puis avec son bec, il retira les épines de la couronne qui lui blessait la tête. Une goutte de sang tomba alors sur la gorge de l’oiseau[9]
Liste des espèces
modifier- Rouge-gorge d'Alexander (Sheppardia poensis)
- Rouge-gorge de Bocage (Sheppardia bocagei)
- Rouge-gorge équatorial (Sheppardia aequatorialis)
- Rouge-gorge étoilé (Pogonocichla stellata)
- Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula)
- Rouge-gorge de forêt (Stiphrornis erythrothorax)
- Rouge-gorge de Gabela (Sheppardia gabela)
- Rouge-gorge de Gunning (Sheppardia gunningi)
- Rouge-gorge de l'Iringa (Sheppardia lowei)
- Rouge-gorge du Japon (Erithacus akahige)
- Rouge-gorge merle (Sheppardia cyornithopsis)
- Rouge-gorge de Sharpe (Sheppardia sharpei)
- Rouge-gorge de Swynnerton (Swynnertonia swynnertoni)
- Rouge-gorge des Usambara (Sheppardia montana)
Autres « rouges-gorges »
modifierLes espèces suivantes ont le terme « rouge-gorge » comme dénomination spécifique :
- Tourco rougegorge
- Séricorne rougegorge
- Accenteur rougegorge
- Monarque rougegorge
- Tangara rougegorge
- Chipiu rougegorge
- Sporophile rougegorge
Sources
modifierNotes
modifier- Informations lexicographiques et étymologiques de « Rouge-gorge » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
- « Rouge-gorge familier », sur www.oiseau-libre.net (consulté le )
- David Larousserie, « Les Wiltschko, un couple qui ne perd pas le nord », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Ventre: Fausse route électromagnétique pour le rouge-gorge », sur LeMonde.f
- « Un braconnier du Var lourdement condamné pour la capture... », sur www.lpo.fr (consulté le )
- Ernest (1829-1894) Auteur du texte Auricoste de Lazarque, Cuisine messine / par E. Auricoste de Lazarque, (lire en ligne), p126-127
- Alphonse Toussenel, Tristia : histoire des misères et des fléaux de la chasse de France / par A. Toussenel, (lire en ligne), p122-124
- Site geo.fr, article d'Esther Buitekant "Les 3 infos sur le rouge-gorge, un animal légendaire", consulté le 31 décembre 2021.
- Les 3infos sur le Rouge Gorge, un animal légendaire sur Géo (consulté le 29 janvier 2021)