Lexicologie Comparée Du Kabyle Et de Tamazight (Maroc Central)
Lexicologie Comparée Du Kabyle Et de Tamazight (Maroc Central)
Lexicologie Comparée Du Kabyle Et de Tamazight (Maroc Central)
ET DE
FACUL TE DE : LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES DEPARTElVlENT DE: LANGUE ET CULTURE AMAZIGHES
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NIEMOIRE DE \'IAGISTERE
SPECIALITE : langue et OPTION : linguistique cul ture amazighes
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Je remercie en premier lieu j1. Mohand Akli HADDADOU qui m'a beaucoup
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aid avec ses conseils et ses oriernations. Je liens aussi remercier vivement M. Mohand Ouamar bien accept de mettre ma disposition disponibilit sa documentation
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NOTATION
Le systme de notation adopt est, quelques dtails prs, celui utilis dans la notation usuel du berbre; c'est--dire une notation de tendanc ~phono logique et grammaticale.
Voyelles
a
u Consonnes Semi-voyelles
w, y.
b,f d, t,
z, s, z j, c
.1
g, 1, c, f
g,k
y, q, x
h
E,
m,n l, r
:J
1 .,
Remarques: la spirantisation n'est pas indique, sauf dans certains exemples o, pour les besoins de
l'expos, nous l'avons note par un trait souscrit: les consonnes tendues, traditionnellement rendues par le redoublement les labio-vlarises
lkl,
de la lettre correspondante.
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en position d'exposant. : 0, r, s, t , z.
le point sous la lettre note la pharyngalisation la voyelle non phonologique les accidents phontiques nots.
dans le rsum en berbre agzul , la notation utilise est conforme aux propositions faites par CRB-INALCO en juin 1996.
ABREVIATIONS ET SIGNES
adjectif par extension intransitif kabyle nom d'action verbale pluriel quelque chose quelqu'un singulier tamazight (Maroc central) transitif
KB
N.A.V.
Pl.
qqc qqn Sing.
TM
tr.
< > Il
signifie vient de signifie aboutit prcde un ou des sens notablement diffrent (s) du premier sens (d'un mme mot)
indique qu'un lexme donn n'est pas attest dans le dialecte en question.
i
j
f
Introduction Gnrale:
De nos jours, le berbre est une langue clate en plusieurs dialectes, eux-mmes constitus de parlers locaux. Ces lalectes, berbres, se rpartissent sur un territoire trs vaste. tout comme les groupes
fl
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. f;
,J
l'immensit
les raisons principales et directes de la variation linguistique du berbre. En effet, l'histoire maghrbine, comme l'a crit M. Mammeri (1988 : 28) obit une espce de mouvement pendulaire qui la fait osciller entre des priodes d'intgration relativement pousse (o la ralit d'un Etat et d'une civilisation tend s'imposer l'ensemble du pays) et des priodes d'clatement (o le pays profond fait revivre l'parpillement de ses groupes quelques fois minuscules et revenus au ressourcements anciens). Il faut aussi signaler le fait que, depuis la plus haute Antiquit, le Maghreb avait connu plusieurs dominations trangres. Au plan linguistique, ceci produit une situation qui se caractrise par un affrontement et/ou une coexistence de deux ou plusieurs langues. Nanmoins, la caractristique constante de cette situation est que le berbre, langue autochtone, a t toujours en situation de langue domine.
l j
berbre et de sa standardisation n'taient presque jamais runies. Toutes les raisons sus-cites ont rendu le processus de dialectalisation invitable. Ce processus se traduit par une variation qui affecte tous les niveaux du systme linguistique: la syntaxe et le lexique. la phonologie,
A travers ce travail, nous nous proposons de procder une tude de lexicologie compare entre le kabyle et le tamazight (parlers du Maroc central), deux dialectes appartenant ce qui est communment dsign par le berbre nord par opposition au berbre sud qui dsigne presque exclusivement les parlers touaregs, et aux dialectes orientaux qui dsignent les dialectes de Libye, de Tunisie et d'Egypte. Plusieurs critres sont proposs par diffrents chercheurs du domaine berbre dans le but de parvenir une classification des diffrents dialectes (voir M.Ameur: classifications divergentes. 1990), par consquent, selon les critres retenus par les uns et par les autres, l'on obtient des
Il est clair que quand on parle de berbre nord, le classification est d'ordre gographique bien que les donnes linguistiques (malgr le manque d'tudes pour pouvoir l'affirmer) pourraient corroborer une telle classification, comme en tmoigne l'exprience d'intercomprhension ralise par M. Taifi (1994). Cette exprience rvle que plusieurs lments linguistiques rapprochent les dialectes du nord. Le kabyle est un dialecte parl dans les montagnes du littoral de la Mditerrane dans son centre algrien. Le tarnazight est un dialecte parl dans tout le Maroc central, se situant mi-chemin entre deux autres bloc dialectaux: le rifain au nord et le chleuh au sud . Le choix du kabyle et du tamazight est dtermin par le fait qu'il s'agit de deux grand dialectes disposant de trs bons dictionnaires, vritables sources lexicographiques dont ne sont pas dots les autres dialectes du nord.
La dmarche est comparative, c'est--dire que l'on dcrit et l'on compare aussi bien les structures formelles (ou le signifiant) que le contenu smantique (ou le signifi) des units lexicales des deux dialectes. A propos de l' importance du comparatisme, L. Galand ( 1989 : 21) a crit que la comparaison inte-ne rend les plus grands services qui veut dcrire le berbre. Plus loin, le mme auteur (en page 22) a crit que: ( ... ) dans certains cas la comparaison permet de simplifier la description et, plus souvent encore, elle la complte par une explication . Il a gaiement mis l'accent sur le fait que La comparaison lexicale donne souvent d'intressants aperus sur les valeurs estompes ou effaces, que les mots ont possdes. (idem: 34).
soit-il) au processus d'amnagement auquel s'attellent les spcialistes et les praticiens de la langue berbre. Par ailleurs, il est aujourd'hui admis (c'est mme une vidence) que la langue berbre est la fois unie et varie, mais pour le moment, on ne dispose pas d'tudes prcises et systmatiques pour voir de plus prs en quoi consiste cette unit et diversit de la langue. C'est pourquoi notre tude de lexicologie compare se veut une contribution aux approches de comparaison et de dialectologie qui, du reste, constituent un pralable incontournable toute action d'amnagement linguistique
serein mme de mettre un terme un amateurisme qui semble prvaloir l'tat actuel des choses.
Bien que la dmarche soit synchronique, il n'est pas toujours ais de ne pas recourir la diachronie dans une tude de lexicologie compare du fait que ce qui est synchronique dans un dialecte peut relever de la diachronie dans l'autre. Ceci est vrai notamment quand nous traitons des diverses alt: trions dont font l'objet les racines lexicales des deux dialectes. Aussi, la synchronie elle seule ne peut pas non plus dgager le caractre synthrnatique de certaines unit lexicales composes et/ou drives en ce sens que ces mmes unit fonctionnent et sont ressenties par les locuteurs comme tant des monmes simples et ce, en plus du fait qu'aussi bien la composition (synaptique mise part) que la drivation dans sa partie expressive relvent nettement de la diachronie.
tamazight-
franais (parlers du Maroc central), 1991 de M. Taifi, du Dictionnaire kabyle-franais, parlers des At-Mangellat, 1982 de lM. Dallet, ainsi que de certaines enqutes
sporadiques ralises dans d'autres parlers kabyles entre autres: ceux de la valle du Sbaou (rgion d'Irnzizou, commune de Frha), de Boudjima (Ouaguenoun),
Le premier chapitre de ce travail contient des gnralits relatives la variation linguistique du berbre et un bref aperu sur les raisons historiques et/ou extralinguistiques de cette variation.
Le deuxime chapitre prsente d'une manire gnrale la lexicographie berbre, et les deux dictionnaires constituant notre corpus d'une manire particulire. Nous y traiterons aussi des problmes de dlimitation des racines lexicales et, partant,
Le troisime chapitre est rserv aux racines communes et les diverses altrations dont elles font l'objet: dans un premier temps, nous exposerons les
difficults qu'il y a savoir si certaines racines sont communes ou non-au kabyle et au tamazight, et ce, afin de pouvoir donner le nombre de racines communes.
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j
de radicales,
qui
Dans le quatrime chapitre, le plus important, nous nous pencherons sur la synthmatique : drivation et composition. Concernant la drivation, nous comparerons, tout d'abord, le nombre de drivs produits par quelques racines communes (sorte
d'chantillon). Par la suite nous nous intresserons aux schmes des diffrents drivs savoir le nom d'action verbale, le nom d'agent, le nom d'instrument et l'adjectif afin de voir si les mmes schmes sont usits dans les deux dialectes et, par la mme, ceci nous permettra de vrifier la productivit et les lacunes drivationnelles ainsi que le maintient ou la perte de la valeur de ces diffrents schmes. La drivation de manire fait, galement, l'objet de notre attention pour pouvoir comparer les procdures qui y sont usites. La composition est aussi traite dans ce chapitre.
Le cinquime et dernier chapitre traite des signifiants communs et identiques aux deux dialectes mais ayant des signifis divergents. Une diverger-re qui est tantt totale, tantt partielle.
1
j
Enfin, il va sans dire qu'en dernier, une conclusion gnrale rappellera de manire synthtique les points importants de l'ensemble.
l t
La langue berbre se prsente de nos jours sous forme de plusieurs dialectes parpills sur un vaste territoire qui s'tend de l'oasis de Siwa en gypte, t'est, jusqu' l'ocan Atlantique, l'ouest, et de la mer Mditerrane, au nord, jusqu'aux pays du Sahel (Mali, Niger) au sud. Le berbre est parl actuellement dans une bonne dizaine
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Niger,
Mali ...
Cependant, l'Algrie et le Maroc sont de loin les deux principaux pays o vit le plus grand nombre de berbrophones. Les principales rgions berbrophones d'Algrie sont: la Kabylie, les
Aurs, le Mzab et le pays touareg (Aheggar, Ajjer). Au Maroc, on dnombre trois zones dialectales: au nord le rifain, au centre (Moyen-Atlas et une partie du Haut-Atlas) le tamazight et au sud/sud ouest le chleuh.
La rpartition des berbrophones sur un territoire aussi vaste n'est pas et ne peut tre homogne. Les groupes berbres sont d'ingale importance, allant de petits lots ne dpassant pas quelques dizaines de milliers de locuteurs: Ouargla-Ngoua,
Chenoua, Sud-Oranais, les groupes tunisiens ... d'importants groupes qui dpassent le million d'individus: Toutefois, la Kabylie, les Aurs, et les groupes berbres marocains.
actuelle de recensements
objectivement fiables (cf S.Chaker, 1991 : 08) du fait que le nombre de berbrophones constitue un enjeu politique considrable. S. Chaker (1990: 09), se basant sur le recensement de 1986, avance le pourcentage minimum de 20 % (dont la majorit est kabyle) en Algrie et un minimum de 40 % au Maroc. Mais il estime que ces chiffres sont des valeurs minimales que l'on peut considrer comme assures: on ne peut exclure que les pourcentages soient
Au plan gopolitique, les Berbres sont rpartis dans des contextes rgimes politiques diffrents (rpublique, monarchie) avec des insertions rgionales et/ou mondiales ainsi que des appartenances civilisationnelles divergentes: Maghreb se dfinissent francophonie.
9
les pays du la
(dans sa variante
touareg) est reconnu en tant que langue nationale depuis plusieurs annes et de l'Algrie o les choses connaissent une volution nette en faveur du berbre par son introduction partielle l'cole et sa reconnaissance en tant que langue nationale par la constitution algrienne depuis 2002, partout ailleurs les Berbres sont dans une situation de groupes minoritaires et font face un jacobinisme exclusiviste.
l
j
2. Variation
linguistique
du berbre :
La langue est avant tout un instrument de communication, cette fonction communicative fait d'elle une institution sociale. Toute volution linguistique est lie sinon provoque par l'volution des besoins communicatifs. Ces derniers sont leur tour un corollaire immdiat de l'volution intellectuelle, socio-conomique et politique du groupe social qui,
constamment essaye d'adapter son instrument linguistique aux exigences d'un cadre
l
L'extra-linguistique
dterminant dans toute volution linguistique d'o le caractre mobiede la langue. A. Martinet (1980: 172) crit que la langue change tout instant et ce
changement peut affecter tout systme linguistique plusieurs niveaux. Tout peut changer dans une langue: la forme et la valeur des monmes dans J'nonc c'est--dire la morphologie et le lexique; l'agencement des monmes dans l'nonc, autrement dit la syntaxe; la nature et les conditions d'emploi des units distinctives c'est --dire la phonologie (Idem: 173). Le berbre l'instar de toute les langues, et c'est une vidence, n'a pas chapp cette rgle inluctable de changements qui fait de IUL en raison de donnes extralinguistiques toujours dfavorables, une langue dialectalise l'extrme.
l
J
L'expression unit et diversit est bien approprie pour rendre compte de la ralit de la langue berbre de nos jours,.pt en dpit de la diversit qui caractrise morpho-syntaxe et, surtout, le
lexiqm~i le berbre maintient une unit profonde frappante au regard des vicissitudes historiques qu'ont connus les diffrents groupes berbres. C'est cette unit dans la diversit qui fait qu'aujourd'hui de grands berbrisants ne s'accordent pas sur la
position adopter quant savoir si l'on est face une langue berbre dialectalise ou plusieurs langues berbres (cfS. Chaker, 1990: 93-97).
10
Manifestement, la ligne de dmarcation entre les tenants de l'unit et les tenants de la pluralit est de nature extralinguistique pour ne pas dire idologique et/ou subjective bien que les donnes de la linguistique interne soient appeles la rescousse pour tayer postriori les positions des uns et des autres. Opter pour l'un ou l'autre des deux termes de l'alternative est d'une extrme importance, et pour cause, il y va du devenir et de l'amnagement du berbre. Pour une vision plus raliste, nous pensons qu'il serait prfrable de rester fidle la tradition berbrisante et sa conception unitaire de la langue berbre, hirarchise trois niveaux tels que dfinis par S. Chaker (1991) : - la langue berbre, une dans ces structures fondamentales qui se subdivisent en ; -dialectes rgionaux, correspondant aux aires d'intercomprhension immdiate,
traditionnellement identifis par une dnomination interne et qui sont par voie de
l l
J
consquence reconnus par la conscience collective (kabyle, chleuh, tamazight ...). Enfin, au bas de la hirarchie: -les parlers locaux, qui recouvrent les usages particuliers d'units phontiques, lexicales, parfois grammaticales, qui n'affectent jamais l'intercornprhension
l'intrieur de l'aire dialectale, mais qui permettent une identification go-linguistique immdiate des locuteurs.
Pour illustrer ses propos, le mme auteur explore, dans un survol rapide, les donnes de la linguistique et de la sociolinguistique. Au plan phonologique, malgr la variation phontique, il relve l'existence
:.:
d'un systme phono logique fondamental du berbre qui s'organise autour de quelques
/
grandes corr1ations : la tension, le mode de franchissement, la voix, la pharyngalisation, la nasalit (tabli aussi par A. Basset, 1946). Pourtant, quel que soit l'intrt du systme phonologique fondamental
(sous-jacent au systmes spcifiques des dialectes actuels) au niveau thorique et dans le travail de reconstruction et/ou pour la linguistique applique dans le processus de standardisation-fixation variation phontique de l'crit notamment, (phonologique?) il n'en demeure pas moins que la l'un des obstacles majeurs
constitue
l'intercomprhension entre locuteurs appartenant au diffrentes variantes berbres. Pour ABoukous (1991 : 15-28) la dialectalisation du systme phonologique berbre est due quatre processus qui agissent dans le sens de la variation :
11
---*
~ ~ ~
lkl exemple:
akai
terre
printemps
- L'assibilation : occlusives dentales qui se ralisent comme sifilantes : [t] ~ [s], [d] ~[z] Exemples:
tudit ~ suzis beurre parler du chleuh de l'Anti-Atlas ocidental .
Ce processus se manifeste dans, au moins, un cas en kabyle: le thme de l'aoriste intensif du verbe ec manger est rendu, surtout chez les locuteurs jeunes, par sen manger habituellement au lieu de tell (mme sens)
- Le rhotacisme: La latrale se ralise vibrante battement unique Exemple: iselman ~ iserman poissons en
[1] ~ [r]
s'habiller .
~
1
dagga
oncle,
b-Chuintante tendue ~ affrique [cc] ~ [CC], ex: ecc 4 ett manger La racine primitive KCI (ekc manger ) est atteste en touareg. En kabyle aussi, cette affrication est observable dans l'aoriste intensif de verbes trilitres ayant [c] comme deuxime radicale kcem ~ keem
entrer
+Aintensif .
1
12
c-Liquide latrale tendue ~ affrique (en rifuin) : [U] ~ mG], ex : agellid ~ aje{J{Jid roi
d- Vlaire
-+ affrique
[g] -+ [ g] :
qui affectent le
systme phonologique berbre, on comprend aisment qu'il serait difficile pour un locuteur kabyle n'ayant pas fait de phontique berbre de savoir que le lexme ur
cur dans la bouche d'un Rifain, correspond au lexme u/ cur de son dialecte.
On signalera par ailleurs, le phnomne d'assimilation qur consiste en
accidents phontiques qui se produisent aussi bien l'intrieur d'un lexme qu'entre les constituants d'un nonc, donc au niveau de la chane parle. Voici un exemple: La racine ZDR qui gnre en kabyle le verbe zder immerger connat une assimilation du [dl par le [z] dans de nombreux parlers kabyles et, de ce fait, l'on a le
verbe zzer au lieu de zder. Cette mme racine existe dans le dialecte tamazight du Maroc central: izdir descendre, aller en pente . Smantiquement, rupture mais la nuance n'est pas ngligeable. Par contre il n' ya pas de en
on relve l'exissnce
1 1
tamazight du verbe zzer piler, dplumer qui, au point de vue du signifiant, est un homonyme du verbe kabyle zzer altr par l'assimilation savoir zzer < zder. En kabyle zzer et zder ne sont que deux variantes possibles d'un mme lexme, par contre en tarnazight l'on faire deux lexmes distincts, issus de racines tout aussi distinctes ZR pour zzer, et ZDR pour izdir. On est bien face une paire minimale: - zJzJer2 piler
- zJd!er dscendre ;
o l'opposition Id! - IzJ joue un rle pleinement distinctif. De tels exemples, auxquels il faudra ajouter les autres cas d'altration zle ~racine changements phontiques, de sous l'effet des
(nous y
reviendrons dans le dtail plus loin) constituent autant d'lments qui agissent dans le sens de la dialectalisation du berbre et, subsquemment, entravent toute possibilits d'intercomprhension entre locuteurs appartenant aux diffrents dialectes berbres.
2
Le verbe.reer existe aussi dans certains parlers kabyles avec le sens de piler.
13
que
les dialectes
berbres
actuels
prsenteraient moins de ruptures par rapport au systme primitif, bien que pour le moment, l'on ne dispose pas d'tudes comparatives systmatiques pour pouvoir se prononcer sans ambigut. S.Chaker (1991) aprs aVOIr expos prdominants, conclut l'unit les diffrents types de prdicats si tel type de prdicat
fondamentale" mme
prdominant dans tel dialecte peut n'tre qu' l'tat de trace -rnais pas inexistant- dans tel autre dialecte (il s'agit surtout du prdicat non verbal spcifique d ). Au niveau lexical/la variation apparat plus nettement, consquence logique du fait que le lexique est la partie de la langue la moins stable, en constant renouvellement parce que lie directement la ralit extralinguistique et, ce faisant, est moins systmatique que la phonologie et la syntaxe. A propos du lexique commun, S.Chaker (Idem) crit que les recoupements de vocabulaire entre les principaux auxiliaire de prdication
dialectes se situent aux environs de 60 %, sur la base d'une liste lexicale test de 200 termes lmentaires [... ] il est exceptionnel qu'une unit lexicale d'un dialecte donn ne se trouve pas, sous une forme ou sous une autre, ne serait ce qu' l'tat de trace, dans un ou plusieurs dialectes
Toutefois, il ne suffit pas qu'une racine soit commune pour que le signifi se
prsente avec des smes identiques dans tous les dialectes ou qu'une racine commune gnre le mme nombre de drivs forms selon le mme schme. On peut illustrer avec des exemples : \fTN est une racine commune au kabyle et au tamazight, mais au niveau de la drivation, la diffrence est flagrante. En tamazight cette racine donne naissance aux drivs suivants : mien fermenter, lever ( base verbal) ; semten faire lever, laisser lever (pte)) ( driv actif-transitif) ; amtan fait de lever nom d'action verbale = (N.A.V) ; umtin pain avec levain ; anamtan pain, galette levs . Par contre, en kabyle, nous ne rencontrons qu'un seul nom issu de cette racine: tamtunt galette avec levain .
14
Autre racine commune, diffrente en matire de drivation d'un dialecte l'autre: NG, le kabyle est manifestement plus prolifique pour celle-ci:
il j
; (N.A. V) ;
iminig voyageur (nom d'agent masculin) ; timinigt voyageuse , (nom d'agent fminin). De cette mme racine, les parlers du Maroc central ne font driver que le lexme inigi voyageur, individu qui quitte son pays pour une longue dure .
confusion pour un kabylophone qui dispose du mme signifiant inigi dans son dialecte mais avec l'acceptation .de tmoin , distinct de ce fait du nom d'agent iminig voyageur (inxistant en tamazight) qui drive d'une racine totalement diffrente de celle de laquelle drive le lexme inigi tmoin (du kabyle) malgr l'homonymie des deux racines. Ce type de variation constitue un obstacle difficile - sinon impossible -
surmonter pour la russite de l'intercomprhension. Il ya d'autres cas o la racine est commune, les signifis sont plus ou moins identiques et les signifiants en partie diffrents: -amsedda panthre, chat sauvage en tamazight (= Tlvl) -tasedda lionne en kabyle (= KB) On peut citer aussi des cas o la distincton tient l'une des modalits obligatoires du nom, savoir le genre: -tamedda buse( oiseau de proie) fminin en KB ; -amedda buse( oiseau de proie) masculin en TM.
Ou le nombre : -imetman salive sans singulier en kabylie, mais oppose les deux nombres en tamazight, imetman salive au pluriel et imetmi salive au singulier. Mieux encore, il existe des signifiants semblables issus d'une racme commune avec des signifis partiellement ou totalement diffrents: tizi col, passage, sommet/renomme/sort, fortune TM. { tizi col, passage/occasion, incidence, moment/passage difficile KR
asagum fontaine, source, point d'eau TM { asagem cruche en terre rapporter l'eau de la fontaine KB -taddart village en kabylie, mais = maison en chaoui, au Maroc ... Nanmoins, et nonobstant les cas cits ci-dessus qui constituent autant de variations accentuant la dialectalisation, le nombre de racines communes, de lexmes communs (sans parler de la syntaxe et de la phonologie) serait trs important si bien que nous prfrons maintenir notre conception unitaire de la langue berbre.je.ar, c'est une vidence aujourd'hui que la variation linguistique est une donne objective inhrente toute ralit linguistique. De plus, l'intercomprhension spontane ni fige. A propos de l'intercomprhension, S. Chaker (1991 : 139) crit sait depuis longtemps que l'intercomprhension conscience collective . Eu gard aux similitudes diverses qui caractrisent les dialectes berbres en synchronie et l'absence de faisceaux d'isoglosses pour poser des limites nettes aux caractristiques spcifiques chaque variante berbre, on peut dire que les dialectes actuels sont issus d'un tat de langue antrieurement homogne . Mais, quelles sont donc ces raisons historiques et extralinguistiques qui ont fait que le berbre est de nos jours une langue extrmement dialectalise? 3. Bref aperu sur les raisons historiques et/ou extralinguistiques de la
me
:.' : on
diversification du berbre: Selon S.Chaker, (1991 : 29) il faut ( ... ) se rapporter la fin du 2 millnaire pour trouver un Maghreb linguistiquement homogne:
l'anctre du berbre
actuel (gnralement dnomm Libyque ) devait tre la seule langue reprsente . Mais cette homognit - suppose - connut une diversification due l'tendue du territoire mais aussi et surtout au diverses invasions qu'avait connues la Berbrie. R.Kab1ouche (1992 : 09) crit l'immensit du territoire couvert par cette langue laisse, en effet, supposer que celle-ci connaissait la variation dialectale bien avant l'avnement des Phniciens et voit dans cette diversit linguistique qui ne permet pas l'intercomprhension marginalisation millnaire. immdiate l'un des principaux mobiles de sa
16
Relativement
aux retombes
sur l'parpil1ement
berbre ALaroui
Phniciens politique, tribalisation
l'invasion
de la Berbrie du mme
accentue et
coup- son
unit
surtout
linguistique . En effet, l'unification politique de la Berbrie, travers son histoire, autour plus ou
d'un pouvoir central reste une exception moins russies mais fugaces merg trois grands
aussi. Au cours en
des III et II sicles (Av. lC) avaient Syphax chacun (roi des Masaesyles), essayrent
personnages (rois
l'occurrence qui,
Massinissa
et Jugurtha
des Massyles)
sa manire,
autour de la royaut,
mais c'tait
compter
et expansionnistes
rgnant
en Mditerrane
.,
j
Massinissa,
de Syphax soutenu
de Jugurtha
de Bocchus
1 J
Par royaumes
ailleurs.
plusieurs
raisons
inhrentes (avec
l'organisation
mme
des la
berbres,
entre autres:
le tribalisme
des allures
d'irrdentisme),
non-rgulation
des problmes de succession ... avaient t des lments qui mettaient Une instabilit que G.Camps (chez les Berbres) (1996 : 26) explique
en
partie par le fait que la notion d'tat mme auteur est all mme jusqu' peu valorisant:
et linguistique,
vraisemblablement
17
20)
crit
(Maroc)"jusqu'en Tripolitaine, toutes ces donnes culturelles administrent la preuve que pour les Libyens, c'est--dire essentiellement les Numide') et les Maures, la
civilisation ne pouvait tre que punique et l'assimilation fut telle que cette culture se
Toutefois, une exception notable, la ddicace bilingue (punique-libyque) rdige par les habitants de Thugga en l'honneur de Massinissa est une attestation d'un usage, pour ainsi dire, semi-officiel du berbre. D'aucuns, vont mme jusqu' dire que l'alphabet libyco-berbre est
d'origine phnicienne. Ils en veulent pour preuve l'tyrilologie mme du nom berbre de cette criture Tifinay (FNfIFNQ) qui signifierait alors les phniciennes. Une
hypothse que rfute R.Kahlouche (1992 : 69 -*) qui dit que les contacts entre les gyptiens et les Lybiens du fait du voisinage, ont t tels que tout porte croire que ces derniers l'Ouest comme les Phniciens l'Est, ont fait le saut qualitatif qui a fait passer les signes graphiques de la reprsentation des ides celle des sons du langage . En outre, la disposition des deux systmes graphiques est divergente: horizontale pour le punique verticale pour le libyque. Ce quoi nous devons ajouter que seuls quelques lettres sont identiques entre les deux alphabets. Par voie de consquence, l'hypothse la plus plausible est que le libyque est un systme graphique autochtone bien qu'il ait subi l'influence de
Durant la domination romain~ partir de 146 avant 1.C, la langue berbre connut une marginalisation paralllement l'expansion dans les centres urbains de la
culture latine et du Christianisme telle enseigne qu'une partie importante de la littrature latine et religieuse fut l'uvre de l'lite urbaine africaine, d'origine
incontestablement berbre: Saint-Augustin, Apule, Arnobe, Saint-Cyprien ... Mieux encore, il y eut mme un christianisme hrtique trs populaire, semble-t-il, connu sous le nom de donatisme, Donat, un Berbre, en est le fondateur.
18
assistons
un
certain renouveau des traditions berbres. Deux conqurants au sujet desquels-G.Camps (1987 : 130) crit ceci: ,ces passants rapidement emports par le vent de l'histoire, ne laissrent rien ou presquerien en Afrique Au .plan politique, toujours selon le mme et les chefferies berbres
l'intrieur
auteur (1996: 28), : ds le IV sicle tait apparue une certaine confusion entre les fonctions administratives romaines des anciennes provinces romaines. Chefferies qui ne pouvaient signifier une organisation politique mme de jeter les bases d'un tat stable et prenne ds lors qu'elles taient d'essence tnbale. Les Arabes arrivrent en Afrique du Nord vers 647, poque durant laquelle la Berbrie connaissait . une priode faite de dsordre sur fond de querelles thologiques qui divisrent alors les Berbres vangliss dans un contexte caractris par l'absence d'un tat autochtone unificateur, ce qui du reste n'est pas nouveau. Selon G.Camps (1987: 135) les conqurants arabes peu nombreux, mais vaillants, ne vont pas trouver en face d'eux un tat prt rsister une invasion, mais des opposants successifs. Cependant, les Berbres avaient bel et bien rsist l'invasion arabe. Une rsistance qu'avaient mene Koceila d'abord (683-686) puis ~:: Kahna (695-702). L'islamisation s'accompagna ncessairement de la propagation de la langue arabe qui fit ses premiers pas, naturellement, dans les milieux citadins o elle remplaa le latin, tout comme l'Islam remplaa le Christianisme. Mais, il semble que l'islamisation tait plus avance que l'arabisation. Le vritable processus d'arabisation ne va tre amorc qu'avec l'arrive des Hilalien vers 1050. Leur mode de vie, semblable celui des nomades berbres (zntes en majorit), va acclrer l'arabisation des populations rurales. C'est, probablement, ce moment l que va dbuter la rupture du continuum linguistique berbre. S.Chaker (1998: 3) crit les dialectes berbres actuels voluent de manire spare et constituent des communauts sociolinguistiques distinctes depuis prs de dix sicles . La situation de langue marginalise du berbre, ne s'amliorera l'poque des empires et des royaumes berbro-musulmans pas
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]
l
l
l'islamisation et du Moyen-Age. La langue de l'administration, de la vie intellectuelle et religieuse tait l'arabe, langue sacralise, jouissant du prestige de l'crit, elle tait la langue officielle au dpend du berbre qui, lui, est sans tradition crite, diversifi, et confin l'usage oral avec tout ce que cela implique comme dperdition.
19
Selon S.Chaker (1991 : 34) les sources arabes font tat de l'usage oral prdominant- du berbre, y compris dans les cours royales, sous les Rostornides, les Almoravides et Almohades, dynasties portes par des Berbres. Ces mmes sources vont jusqu' parler de traits juridiques; thologiques et .de . tradi. etions du Coran en
.
berbre. Plus que cela, les choses furent mrrie pousses trs loin sous le rgne des Berghaouata de la Tamesna au Maroc (742-1148): l'affirmation du particularisme
linguistique berbre et le rejet de la langue arabe firent mme partie des fondements de ce royaume hrtique par le fait que Saiih, chef militaire et prophte rdigea un nouveau Coran dans sa langue maternelle le berbre. Les Bergouata remplaaient dans la prire le nom d'Allah par celui de Yakouch (nom berbre de Dieu). Ce nom subsiste jusqu' nos jours dans le Mzab. Voir (G.Camps, 1987: 188) et (K. Nait-Zerrad, 1998).
Nanmoins, quels que soient les actes en faveur du berbre durant les rgnes des royaumes berbres musulmans du Moyen-Age, force est de reconnatre qu'il n'en est pas rest grand chose la postrit. Toutes les tentatives de promotion du berbre chourent. C'est durant cette priode que de nombreuses tribus berbres se cherchaient des origines "rabes juges plus nobles. Dans leur rapport la langue arabe bien que leurs dynasties fussent d'origine berbre, Hafsides, Abdalwadides et Mrinides ainsi que la plupart des mirs d'Andalousie, appartenaient des royaumes o triomphait la culture arabo-musulmane
Inutile de trop disserter sur la situation du berbre sous les Turcs et durant la colonisation franaise du fait que ces deux tats allognes n'avaient fait que reconduire
J j
j
colonisation franaise par rapport la prsence turque. Si avec cette dernire, aux plans linguistique et culturel, ce fut la continuit d'une situation qui prvalait depuis les premiers sicles d'islamisation et d'arabisation, il n'en est pas de mme sous la
domination franaise. Non pas que le statut du berbre ait connu une amlioration ou
que la France - mme si elle avait tent d'utiliser la spcificit berbre comme facteur politique - ait eu une quelconque volont de promouvoir la langue berbre et encore moins d'uvrer dans le sens de son enseignement gnralis.
;
l
J
20
S.Chaker (1991 : 11-12) dit que les seules dcisions concrtes que l'on peut attnbuer la:France dans ce domaine sont: la cration d'une chaire de berbre l'universit d'Alger; l'instauration d'une prime pour les instituteurs titulaires d'un brevet de kabyle; la cration d'une chane de radio-diffusion kabyle. D'aucuns) ont t jusqu' parler d'une certaine politique berbre de la France. Ce qui, videmment, n'a aucun fondement. Voir Chaker (1990: 61-66). A l'indpendance, les tats maghrbins, l'Algrie comme le Maroc, peuvent s'entendre au moins sur une chose: l'exclusion du berbre. Les deux tats ont opt pour l'unicisme linguistique outrancier dans leurs textes officiels, seul langue officielle de l'tat, l'arabe est la faisant abstraction totale de la ralit des pratiques
linguistiques qui, elles, rvlent des pays plurilingues : le franais, l'arabe dialectal et les dialectes berbres. A prsent, les Berbrophones semblent engager leurs ultimes et dterminantes batailles pour le devenir de leur langue, de leur culture et de leur identit. Il existe des signes forts qui prsagentdun avenir moins sombre pour la langue berbre au Maghreb. Est-ce la fin de la maldiction ?
"1
Au terme de ce survol trs rapide de l'histoire de la langue berbre, il en ressort qu'en raison des invasions successives, le Maghreb, et ce depuis l'Antiquit, a
.....
1
connu des oscillations entre des priodes d'unification autour d'un tat central et des priodes d'clatement tribal. Ce faisant, les Berbres n'avaient pas pu se doter d'un tat qui aurait t le lieu o se serait fait sentir le besoin d'une unification linguistique et o une tradition de normalisation linguistique aurait t impulse. Au qu'accentuer contraire. les diverses fluctuations de l'histoire n'avaient fait la variation linguistique existante depuis l'Antiquit, (la variation qui (appel
aussi les critures sahariennes) est une preuve que la dialectalisation remonte trs loin. En outre, l'immensit du territoire et, partant, la dissmination des groupes berbres sur des environnements gographiques et physiques fort diffrents et,
corrlativement, des systmes conomiques sensiblement diffrents, sont autant de facteurs qui gnrent et provoquent la diversification linguistique.
21
De plus, la rupture du continuum linguistique et, subsquemment, l'absence de tout contact entre les groupes berbres font du berbre une langue dialectalise l'extrme. Une dialectalisation qui constitue un obstacle majeur son amnagement et sa reconnaissance politico-juridique et ce, dans un contexte politico-idologique o la
Wl,
3
absolus.
~l
22
CHAPITRE II
1
1 1
Avant d'aborder la prsentation des sources lexicographiques qui constituent notre corpus savoir: le Dictionnire kabyle-franais de J-M Dallet et le Dictionnaire , . tamazight-franais de M.Taifi, il nous semble qu'il ne serait pas inutile de citer les travaux lexicographiques prcdents ayant trait aux deux dialectes et faire une
prsentation succincte de la lexicographie berbre en gnral. D'une faon gnrale, la lexicographie berbre se caractrise par un
dsquilibre flagrant: on a d'un cot des dialectes, l'instar du kabyle et du touareg, qui disposent de plusieurs dictionnaires, certes d'ingale valeur, ainsi que de plusieurs glossaires et de l'autre ct des dialectes dont le lexique n'est pas, ou n'est que partiellement, connu. Le chaoui et le rifain par exemple ne sont accessibles qu' travers des instruments trs anciens. Pire encore, certains dialectes ne disposent que de glossaires figurants dans des grammaires et des recueils de textes (gypte, Tunisie, Mauritanie ... ) mme le chleuh n'est pas nanti relativement au kabyle et au touareg, bien que l'ouvrage de E.Destaing : tude sur la tachelhit du sous, L Vocabulaire franaisberbre, paris, Lerc.;x, 1920, 300 p, reste selon A.Bonfour
(1995 : 2309) l'outille
plus complet et le plus fiable pour le dialecte chleuh . On apprend galement qu'une
J
l
La lexicographie utilitaire:
Elle est ne dans la priode pr-coloniale ( aux environs de 1820). Il s'agit d'uvres d'amateurs destines plus l'administration partir de (1830) l'arme et aux voyageurs. Le but recherch tait de mieux connatre les populations (notamment) kabyles a travers la langue pour pouvoir les soumettre au colonialisme.
24
1 1
Les principales caractristiques de la lexicographie de cette priode sont : le kabyle est le dialecte de base; la dialectalisation n'est pas prise en compte au point que V. De Paradis (1844) amalgame le kabyle et le chleuh ; Dictionnaires bilingues, voire trilingues;
1~
Les articles sont rduits la traduction (langue nomenclature) ; - Transcription non fiable. La lexicographie dialectale (1918-1950) :
de lexmes. franais
II
Dictionnaire p.)
et d'autres recherches lexicographiques (E. Laoust, Mots et choses berbres, 1920). C'est une priode qui est nettement meilleure que la prcdente, elle se caractrise par :
- UI\
g
[1
intrt qui est centr sur le lexique d'un dialecte sparment des autres;
- une transcription trs prcise; - une structure morphophonologique mieux tudie: _ une meilleure structuration de l'article : dfinition du lexme et des drivs; _un classement par racine (Foucauld: 1951). La lexicographique scientifique: Cene priode est post-coloniale, les dictionnaires rpondent aux nonnes de la lexicographie scientifique et ne sont publis qu'une fois les indpendances acquises. Cette scientificite est incarne par les dictionnaires de J .M. Dallet (1982) pour le kabyle. de Delheuret (1987),
198-+) pour le Mzab et le dictionnaire consacr
III q
-1
au dialecte de Ouargla
enfin quelques annes plus tard celui de M.Taifi (1991) pour le tamazight de la lexicographie de cette priode
gographique, Paris, imprimerie Royale, 1844. - 1844 : Brosselard ch. et Sidi Ahmed Ben El Hadjali, Iman de Bougie. Dictionnaire Franais - berbres, Paris, imprimerie Royale 1844, 656 p.
25
- 1878 : Olivier p.
Dictionnaire franais - kabyle:
l'usage
..
Rdacteur - Rapporteur: M. Octave De Pont. Prfecture de la Seine: Bordeaux, Delmas, etc. 1933, pp, 166. - 1941-1942 : Chantreaux Germaine :
Le rissage sur mtier (Kabylie). de haute lisse Ait Hichem et dans le Haut-Sebaou
Revue Africaine.
1942,pp.331
..
~1
r
franais). Fort NationaJ (Algrie). F.D.B., 1953, p. 489 - 1958 : Picard Andr:
TeXTe berbres dans le parler des lrjen (Kabylie Algrie )-
Tome 1.
GLOSSAIRE -Torne Il (bilingue, kabyle, franais). Alger, 1958, pp. 319 670. - 1960 : Si Ahmed Mohammad el Hocine et Plault Michel:
Notions de kabyle (grammaire, accompagnes exercices, textes dialogus) : Ait Iraten,
- Sans date:
Vocabulaire franais-kabyle:
Gnrale
de l'action
26
- 1982:
Dallet lM:
(Algrie) SELAF, Paris, 1982. - 1985 : Dallet J.M: Dictionnaire franais - Kabyle, parler des At-Mangellat (Algrie), SELAF, Paris, 1985. (complment du kabyle-franais). 3. Dictionnairesdu tamazight (Maroc central) : - 1907 : Cid Kaoui .S : Dictionnaire franais - tachelb'it et franais - tamazir Leroux, 1907, 248p. - 1937 : Mercier .H : Vocabulaire et textes berbres dans le dialecte des Ait- Izdeg, Rabat, Cr, 1937,512 p. 1991 : Taifi.M: Dictionnaire tamazight=franais (Parlers du Maroc central), Paris l'HARMATTAN Awal, 1991, XXII - 879 p. 4. Aperu sommaire sur le dictionnaire de J.M. Dallet: Ce dictionnaire se prsente comme suit: Rsums, P. V11 Table des matires, P. IX Prface: Par M. le professeur Salem Chaker, P. XI. Cartes: - Les At-Mangellat et leur environnement, P. XIV Schma de rpartition des centres habits de la tribu des At- Mangellat.
't,
Paris,
rxv.
Introduction par Madeleine Allain, Jaque Lanfry, Pieter Reesink : 1- L'auteur et son uvre, P. XVI
J_
J-
Les dictionnaires et glossaires ou lexiques anterieures, p XVII Le dictionnaire d'un parler kabyle: limites, P. XVII
5- Justification de la classification par racines, P. 6- La classification des racines, P. XXI 7- La classification des articles, P. XXIV 8- L'organisation d'un article, P. XXV 9- Transcription, P. XXVI
)G"'{l
,
t
10- Liste des lettres, voyelles et consonnes, P. XXXII 11- Le dictionnaire, PP. 1 1015. 12- Annexes.
.,~
_1
Actuellement, domaine kabyle. C'est c'est la meilleure source lexicographique un vritable saut qualitatif d'exemples et la plus sre du berbre. Des de la lexicographie (parfois articles trs riches, avec beaucoup traduits selon le mot mot
ilI [J
est insre dans l'a ticle et (genre, tat) morphologique des rapprochements sont
permet de donner plusieurs indications d'ordre grammatical (variation), smantique (pjoratif, familier .. ) En outre,
au Chlenh
1
~
,
J
it
.,
1 .~
fournie (arabe dialectal ou classique, latin, espagnol. .. ). En somme c'est un dictionnaire tradition lexicographique. l'introduction, Les matriaux At- Mangellat, Cependant, digne des dictionnaires des langues vieille de :
comme le signalent,
soit-il, le Dallet a bien ses limites spatio-ternporelles seul et unique parler kabyle
savoir
celui des
un dictionnaire
pan-kabyle
dbut durant les annes 40 avec comme base le verbe kabyle de J.M. Dallet (1953) jusqu' la date de publication (1983) De ce fait, aucun nologisme n'est retenu mme
merci , azul
tilleli libert, amedya: pote , tayri amour ... ). Aussi, quelques mots
sont exclus du corpus quand les informateurs / informatrices
tombs en dsutude
Le classement se fait sur la base de la racine, ce qui est justifi par rapport la structuration
du lexique berbre mais cela ne va pas sans soulever un certain nombre pour lesquels des efforts restent faire (voir ici mme) utilisee est d'une remarquable clart et d'une grande
formelle et typographique
Le systme de notation est identique a celui fix par les berbrisants latine du berbre (trs largement adopt par les usagers) : tendance signaler, toutefois, la notation des occlusives simples,
diffrencies
leurs
correspondantes
[il En
outre, les accidents phontiques produits par des assimilations dans la chane parle sont nots phontiquement exemple: mais un trait infrieur sert sparer les deux lments assimils, realis :
aman Ilebher.
28
n
: j
Nous remarquons
aussi l'instabilit
qui caractrise
sa
Li
notation est sujette alL'{fluctuations mot dans lequel il est insr; il a enlev, il a t apparat, yekkes-itt
le [e] se maintient dans le verbe utilis seul, ex : yekJs personnel affixe du verbe
il l'a te
il l'a te
l'oral. Il faut aussi signaler que l'affriqu [ g] est note par [J].
n
:
.j
; l
(parlers du Maroc central) situ entre tarifit (rifain) au Nord et la Sud. Le tamazight est compos de quatorze parlers, gnralement leur rpartition
scinds en deux groupes (parlers du nord et ceux de sud) gographique et non pas base d'isoglosses. La matire du dictionnaire provient de neufs parlers;
selon:
sept, appartenant
aux
Ayt-Myill, Ayt-Sadden,
Ayt-Seghrouchen,
Izyan, et Zemmours,) et deux, aux parlers du sud (Ayt-Izdeg., Nanmoins, en plus des dpouillements
Ayt-Hadiddou).
lexicologiques
parler des Ayt-Myill . La synchronie du Taifi est postrieure le travail d'enqute tamazight-franais, la consultation. structuration lexicologique a dbut
ceux du Dallet avec cette diffrence neuf parlers et, ce faisant, comporte et smantiques qui caractrisent la
morphologiques
une unit lexicale donne. Sont indiques systmatiquement au tamazight d'une part et d'autre les racines communes au kabyle (Dallet) et au tamazight et l'arabe (de
nombreuses racine sont aussi communes au kabyle, au tamazight et l'arabe). Toutefois dans le rapprochement fait avec le kabyle nous remarquons que nombreuses sont les
racines communes que M.Taifi ne signale pas (voir plus loin). Les articles du Taifi sont d'une richesse incontestables, locutions, vers de posies, d'une lecture agrable, ils contiennent en somme de nombreuses une information
proverbes
et devinettes...
ethnographique
trs intressante.
29
l
)
Le Taifi s'ouvre sur une prface du linguiste berbrisant Lionel Galand, Suit une introduction trs dtaille qui fournit le maximum dinformarions prcieuses pour quiconque voudrait consulter le dictionnaire, en voici le contenue: 1- Aire linguistique du tamazight , P- I 2- Parlers tudis, P- II 3- Enqute lexicologique P- II 4- Comparaison (kabyle et arabe) P- III 5- La traduction P- IV 6- Mthode et contenu ( classification par racine, la racine: forme et sens; reconstitution de racine, altration de la.racine.) P- IV XIV 7- Classification des racines et organisation des articles sous une mme racine P-XIV 8- Transcription phontique P- XVI 9- Listes des lettres, abrviations et signes XX 10- Aprs la nomenclature lexicale viennent les annexes (la conjugaison, un tableau des pronoms et une liste de prnoms masculins et fminins).
]
La nomenclature lexicale commence en page 1 par la lettre A et finit i la
1
l
}
page 870 qui se termine par la racine L:ZR. Tout au long des pages, sont insrs, sporadiquement, des dessins qui clairent les termes techniques. Le systme de notation adopt est dans Ses options fondamentales (notation de la tension par une consonne double, le point souscrit pour l'emphase, la segmentation de la chane... ) identique au systme de notation usuelle du berbre, sauf que certaines consonnes sont nots diffremment:
Le Cc]est noter [ s
], le [y]
1
J
On voit que le systme de notation t;St: tendance phonologique, laquelle tendance apparat nettement dans le traitement des assimilationsdans la chane (car les assimilations a l'intrieur d'un lexme sont maintenues avec l'indication de leurs provenance par le signe < qui prcde la forme originelle rtablissant ainsi le lexme
1 l
30
ri
Le mot berbre est l'assemblage d'une racine consonantique et d'un schme. La racine peut tre constitue d'une ou de plusieurs consonnes. Le schme, quant lui. comporte des voyeiles et des consonnes qui sont des morphmes de drivation, il constitue de ce fuit un cadre formel dans lequel s'encastre la racine, il comporte des cases vides destins a tre occupes par les lments consonantiques de la racine
( M.Taifi 1991 : IV). les racines du fait de leur inventaire illimit relve du lexique, alors que les schmes en nombre limit ont une valeur grammaticale et classent ainsi le mot form dans une catgorie syntaxique. Une racine lexicale peut donner naissance un ou plusieurs mots. Les
diffrents mots (ou lexmes) qui ont en commun les mmes radicales forment une famille lexicale. Exemples de racines qui ne donnent qu'un seul mot: KB : MN (M ?) -)- aman eau GFR -)ageffur pluie .
l
l .J
1
zor -)-
le fait
d'habiter , tanezduyt habitation , amezda r / tamzdayt habitantee) . encore que cette racine recle des trous lexicaux; la forme active-transitive
sezde r hberger
(non atteste) et la forme rciproque myezdag habiter l'un chez l'autre atteste en kabyle mais lacunaire en tamazight .en tout cas ne figuant pas dans le dictionnaire de M.Taifi. Les rdacteurs de l'introduction du Dallet, tout autant que M.Taifi, dans
l 1
l'introduction
ne saurait tre considre comme une simple relation formelle entre les mots ayant le mme noyau consonantique sans aucune rfrence a l'aspect smantique, tout comme ils rejettent la tentation qui ferait exagrer les destructurations smantiques au point
d'octroyer une racine chaque sens identifi, ce qui conduirait au dgroupement homonymique des polysmes. Les deux termes de l'alternative produiraient des
distorsions aussi injustifiables qu'insenses. Ainsi, si la premire position tait adopte on aurait eu des regroupements sous une mme racine-entre manifestement n'ont rien avoir au plan smantique. de lexmes qui
31
A titre d'exemple, suivants: on rattacherait a la seul racine LS tous les lexmes
els s'habiller , ales rpter, se rpter , ales homme (en touareg) , des langue
(organe) , ilis toison , Iles tendre un mouton , tillas
poser toutes
autant
de racmes
smantiques plutt la
les racines
polysmiques
que c'est
monosmie qui est une exception) et, partant, augmenter considrablement racines; par exemple la racine
le nombre de aux
donnerai.
plusieurs
ar awal
une racme
pour
qu'elle
soit considre
comme
tant
doit assurer
ne dispose pas de critres fiables qui permettraient entre les units lexicales ayant en commun
un noyau consonantique
Ce qui a fait.dire M.Taifi (1991 : VI) qu'assigner de sens et sans doute l'un des problmes mthodologiques confront un lexicographe'. dans quelque opposes Problme, langue somme toute,
lexicographique
que se soit;
en tmoignent
les dmarches
parfois radicalement
quant au traitement
unitaire ou homonymique de la polysmie ( cf A. Lehmann, F. Martin-Berthet)OOO 65-90) et (lPicochs,1990: Relativement D. Cohen (1993: 69-86), aux problmes de dlimitation de la racme en berbre,
161-175) note que la nature de la racine en smitique a t transpose au domaine berbre, confirmant le caractre
de la racine pour le smitique mais que ceci ne signifie que les consonnes sont porteuses de
pas comme on le dit souvent un peu rapidement sens lexicale et les voyelles
du sens grammaticale
voyelles peuvent avoir une fonction sur le plan smantique . Consquemment, la racine est une squence ordonne de phonmes (idem p, 162). qUI
Afin d'viter
l'homonymie
de
nombreuses
racines,
notamment
les
monolitreselJesbilitres, et, du coup, faciliter le classement des racines et la recherche d'P'1 mot dans un dictionnaire, D.Cohen propose pour la reprsentation de la racine de tenir compte de : - la corrlation de tension (tous les cas o elle n'a pas pour fonction de caractriser l'aoriste intensif). - le redoublement du radical : comment traiter sous une mme racine-entre FR le verbefru dmler, rgler. .. le verbeferfer s'envoler, voler par exemple? - le rle des voyelles particulirement dans les oppositions thmatiques du .verbe. Il relve qu'en plus des thmes verbaux voyelles alternantes : voyelle/voyelle ou voyelle 1 zro, il existe des thmes verbaux voyelles constantes qui ne subissent aucune alternance .Exemple de voyelles alternantes : - af (aoriste)l ufa (prtrit) trouver - zer (aoriste) 1 zra (prtrit) voir, savoir Exemple de voyelles constantes: - verbe fa bailler
- yli tomber
q
!
1 J
verbaux ont une voyelle de timbre constant et d'autre de timbres inconstant toutes ces remarques amnent l'auteur a dire que si on tient compte de la constance de la consonne tendue (C) dans l'ensemble drivatif de celle des consonnes doubles (cc), de celle du timbre ou du lieu vocalique, on s'aperoit que toutes les racines homonymes distingues par le sens ont des constituants phoniques constants distincts .
1 J
1
.1
Au regard des points exposs ci dessus, il apparat clairement que la notion de racine retenue dans la lexicographie berbre est loin d'tre une panace pour les linguistes et les lexicographes. Si le spcialiste bute sur des difficults, qu'en sera-t-il du lecteur-usager qui, lui, n'est pas cens tre diplm en berbre pour pouvoir consulter un dictionnaire? Le choix du classement par racine (elles-mmes classes par ordre alphabtique) n'est pas un choix arbitraire car il est vident, comme le note J.Cantineau (1950 :120), que le systme des racines est un des deux principes selon lesquels est organis
33
est
loin de lui faciliter la tche de consultation du dictionnaire, et ce, pour diverses raisons : - la racine est une notion abstraite et les lexmes ne sont pas que des racines mais des mots qui combinent la racine et la morphologie (au sens de rgles de formation minimale en
r i'i
des mots). Par consquent, le lecteur est condamn avoir une comptence lexicologie berbre.
J
- l'homonymie
de plusieurs racines- lui fera parcourir parfois plusieurs pages articles pour pouvoir rencontrer le mot recherch.
de la racine BR dans le Dallet en est une illustration: par ces mmes consonnes. Il s'agit
qui s'ouvrent
rellement
smantiquement
mais formellement
identiques,
allant de la page
- la non-notation phonologique
de
certaines
emphatiques,
bien
l'entre ZRM sans emphase; ce qui produit une confusion avec azrem serpent _ Le rattachement
-1 !
de quelques
mots des racines, sans/ manifestement/ est le fruit d'un choix empirique
qu'ils qui ne
n'aient rien de commun au plan smantique, dpend que de l'intuition du lexicographe donne quelques rapprochements
difficilement acceptable;
Taifi nous
I)LB
l'arabe
qui affecte certaines racines, donnant ainsi naissance a des On voit mal comment chercher
J
J
un mot sous une bilitre des lors que dans sa ralisation effective il est une quadrilitre, ex: le verbeferfer voler, s'envoler -pour des considrations est class sous FR au lieu de FRFR. tymologiques, pas toujours
)
sres,
on classe
1
1
certains
lexmes en ludant
vedette. Ainsi le verbe cetki se plaindre, porter plainte , dans le Dallet, est sous la racine
existe
sous forme de
CKY en arabe ou
:
encore parce que l'on a des drivs nominaux en kabyle ou cette tymon rapparat
1 1 1
ccikaya plainte)}
et acekkay
formes
34
t .
- de plus, certaines racines constituent des entres sans qu'on puisse le justifier en synchronie. Elles ne figurent dans aucun lexme avec les consonnes retenues dans la racine-entre: en kabyle le verbe mbad procurer, chercher s'informer est lie a la racine BI). Il en est de mme du verbe nnufru accoucher rattach a la racine FR (bien que dans le Dallet il y ait un renvoi la racine NFR), car mme si vraisemblablement le verbe nnufru est un driv prfixe n... il n'en demeure pas moins que la base de drivation est synchroniquement lacunaire en kabyle. Pire encore est le classement rserv a ce mme verbe nfara (avec le mme sens de accoucher dans le Taifi) rattach la racine
FR
dans le mme article que le verbe fru payer ses dettes, rembourser, acquitter, rgler un diffrent, tre termin... . Doit-on comprendre par l que l'on dictionnaires d'tymologie? pourtant, expressment affirm le contraire. Les rdacteurs respectifs des deux dictionnaires ont,
l
] 1
1
1
- A base de quel critre classe-t-on le lexme aman eau sous l'entre M au lieu de MN ? A-t-on une trace du singulier sans la radicale N ? - Problmatique est aussi le traitement rserv l'article dfini de l'arabe (contenu dans les emprunts) qui n'en est pas un en kabyle, tout comme d'ailleurs en tamazight. En effet, les emprunts l'arabe tout comme les emprunts au franais qui n'ont pas t adapts au moule formel des lexmes berbres gardent (pour les premiers) ou se voient adjoindre (pour les deuximes) le 1 comme premire radicale de la racine. Et il n'est nullement question d'article (1992 : 375) :
[ 1 J, bien souvent intgre avec les substantifs arabes. se fige sur le lexme et fait partie du radical . Ds lors qu'il s'agit d'une radicale l'on ne sait pas ce qui a pu motiver son extirpation de la racine-entre, Il est vrai que lorsqu'il est question de racines verbo-nominales (c'est--dire qui produisent des verbes et des noms) la suppression du
1 peut se justifier en raison du fait que ce ne sont pas tous les mots issus de la racine
qui le comportent; ce sont les noms, gnralement, qui ont le 1 comme radicale, A titre exemple: la racine HIM :
Verbes
jhem comprendre (1er forme verbale). sejhem faire comprendre (forme factitive). twafhem tre compris (forme passive) msejham s'entendre, se comprendre (forme rciproque). mutuellement
35
respectifs:
afham, asefhem,
af?sefhem,
amsejhem ne comportent pas le 1 et sont de ce fuit trilitres. Par contre les noms suivants: Ifahem l'intelligent, le cultiv, le sage lefhama la comprhension, l'intelligence du
plus incomprhensive
qu'il
gagnerait,
(si l'on ne veut pas continuer produire des outils qu' un large public) prendre d'amliorer en considration un tant soit peu il faudra au
quelques points qui, anodins de prime abord, permettraient l'accessibilit un public de plus en plus large. : de radicales et/ou
niveau de la racine-entre 1
.~
les redoublements
de certaines
.:-i
des renvois
pour ne pas sparer les noms (pour lesquels le l constitue une radicale) des verbes de la mme famille lexicale, quitte se confronter de racines et au problme de la tautologie, - ventuellement racine-entre suggre structure noter les voyelles, par consquent, abandonner la au problme d'augmentation du nombre
mais prendre pour entre, comme le quand la famille lexicale est non marque (forme au
M. Tai:fi (1988:
singulier 1 masculin) quand le reste des drives est issu d'un no~ - engager une rflexion srieuse alphabtique, qu'vident, pas trs conomique,
5U(
certes,
avantage
des renvois
36
CHAPITRE III
'"1
. ;
n i1
d
donnerons en premier lieu le nombre et le pourcentage de racines communes, aprs quoi, nous aborderons les altrations diverses qui affectent les racines: rduction de racines par chute de radicales et assimilation, changements phontiques qui rsultent du changement du point d'articulation etJou du mode de franchissement, mtathse par interversion de radicales et augmentation de racines par l'adjonction de nouveaux formants (dans la formation du lexique expressif principalement). Traiter des diverses altrations de racines, c'est invitablement aborder un phnomne qui relve de le diachronie quand la forme primitive d'une racine est
retrouve grce la comparaison interdialectale, et ce, bien que cette comparaison porte sur deux synchronies en l'occurrence celle du kabyle et celle du tamazight. Par contre, la limite entre la diachronie et la synchronie devient moins nette ds que l'on est face
;s
-l
des cas o la simple comparaison des mots d'une mme famille permet de reprer une altration. Cette altration peut affecter, un stade antrieur de la langue, un ou
:.~
l j
deux drivs sans qu'elle s'tende forcment au reste des drivs d'une mme racine. Par voie de consquence, un phnomne linguistique, manifestement produit de l'histoire, est -':tect par une approche synchronique. S'agit-il de la diachronie dans la
synchronie
1- La racine: dfinition minimale: Les berbrisants s'accordent sur le fuit que le mot berbre est le rsultat de la combinaison d'une racine et d'un schme. La premire est consonantique et appartient au lexique, alors que le deuxime contient indiffremment des consonnes et des voyelles, constitue un cadre formel avec des vides o s'encastrent les consonnes de la racine pour chaque forme drive et appartient, de ce fait, la grammaire. Une racine est dtermine base de deux critres: la forme et le sens. Il ne suffit pas q'un nombre j
dtermin de radicales dans un ordre constant soit reprable pour conclure l'existence d'une racine. On ne saurait parler de racine si le sens ne vient pas confirmer l'unit smantique en plus de l'unit formelle. Aussi, quand au plan formel, de nombreuses racines sont homonymes, c'est le sens qui permet de dmler l'cheveau en distinguant plusieurs racines diffrentes smantiquement en dpit de leur aspect formel identique. Illustrons par des exemples: si l'on ne s'en tient qu' l'aspect formel, on aura une racine FS pour plusieurs lexmes qui, smantiquement, n'ont rien de commun :
38
afus
main
formes verbales
drives.
ifis tafsut
ifsus
fsu
Il en rsulte donc que le sens est indispensable dans la dtermination d'une racine. Si la forme manifeste l'existence d'une racine, le sens, lui, con:finne son
existence, la dlimite par rapport aux autres racines. Pourtant , malgr l'apparente simplicit avec laquelle nous prsentons la racine, le problme de la dlimitation et de la dtermination de cette dernire et pour p 161-175 et ici mme chapitre II).
:\
1 j
La racine n'existant pas en tant que telle mais etant toujours amalgame avec le schme dans les formes de mots ralises par les locuteurs, on l'obtient par un procd de
rduction qui consiste l'effacement de tout lments (voyelles ou consonnes) valeur grammaticale ou drivationnelle. Ce qui permet. par exemple, d'obtenir la
le prfixe de drivation verbale my - C valeur rciproque ). le prfixe ti - de l'aoriste intensif. la voyelle -a- du thme verbal. les voyelles zro non phono logique [e] les consonnes b, d, r, constitutives de la racine BDR.
Voici, brivement, prsente la racine lexicale en berbre, mais c'est l une sorte de prsentation minimale expose ici beaucoup plus pour son aspect pratique que thorique ds lors qu'il n'est ni dans notre ambition, ni dans notre comptence, de nous engager dans un dbat thorique qui, du reste, n'intresse pas directement notre tude; de plus, les dictionnaires de Dallet ~t de Taifi, corpus de notre tude, se sont limits cette dlimitation minimale.
39
d'un dialecte l'autre. Pour peu que l'on relve un invariant smantique noyau consonantique, abstraction faite des multiples altrations
(reprables)
peut prsenter, d'un dialecte un autre, une variation du signifi o une productivit drivationnelle divergente ou encore subir une altration phontique dans un dialecte mais pas dans l'autre.
La racine ZL : TM : uzzal : fer Il ferraillell coteau Il fusil KB : uz:al : fer Il symbole de duret, de solidit Il forceps .
lacunaires en
uzel (uzlen) peron (pour piquer un cheval) , tuzlin ciseaux uzalen grands ciseaux amzil forgeron Il Marchaltamzilt hirondelle ferrant
( par euphmisme).
c- Altration
phontique
de la racine:
-KR~
CR
TM: aeer (aker aussi attest) voler, drober . KB: ak''er : voler, drober
-SKR~CR
40
Ce spcialisation
qui
n'est
qu'une
variation
en
TM
(tiskerlticcert) pousse
connat d'arbre,
une
smantique
bouture
C :
g;
..
;.
:;:;;
employe et investie pour rendre une spcialisation smantique: askiwen : col de l'utrus acciwen : cornes Synchroniquement, il s'agit de deux Pourtant racines distinctes en KB, sauf faire
de la diachronie et de l'tymologie.
il est insens
les deux lexmes. Est-ce que le lexme kabyle acciwen seule variante du TM, celle qui a subit l'altration. askiwenlacciwen? On sait qu'en tamazight,
distinction smantique puisqu'il s'agit d'un seul et unique lexme. En tout tat de cause nous avons considr
C/CW
Parfois, n'tait
le recours au sens et si l'on se limitait la forme de la racine ainsi des racines communes: correspond la racine la de
J J
.1
kabyle: MKTY dans mmekii se souvenir, se rappeler racine KTY, avec le mme sens. Le [m]
en tamazight
drivation ni un lment expressive, mais bien une radicale part entire, du moins en
synchronie;
d'ailleurs
c'est
avec tonnement
Ii
41
de 5498 racines,
environ,
que contient
le Dictionnaire
( y
Racines communes
04
04 30.7 278 20.8 82 265 220. 88 42] 0.5 124 241 214 431 342 216
186
1
1
0
F
G H I:i l J K L M
37 104 05
&3
N
Q
r
R
1 1 1
1
279 470.
i
1
s
T
39 64 43 03 95 93 45 120.
21
1
20 48 24 0.0 68 53 21 ]0.5
16
59 112 67
03
1 1
T
U
W X Y
163
146 66
Z
~
225 37
131
'.,
-:-'
108
".'
239
42
2945 est le nombre de racines communes, alors que M. Taifi dans l'introduction son
dictionnaire en page III ne signale qu'environ 1510. Il est vident que les chiffres que nous avanons ici ne sont pas dfinitifs en raison du fait que le dcompte s'est fait en fonction des seules racines figurant dans le Taifi et le Dallet. Autrement dit.
nombreuses seront les racines communes non mentionnes et non intgres dans notre calcul faute de donnes lexicographiques exhaustives. Notre dcompte s'est fait, pour le kabyle, en plus du Dallet, sur la base d'enqutes sporadiques dans certains parlers
kabyles, ds lors que le Dallet est loin d'tre un dictionnaire pan-kabyle et par voie de consquence, de nombreux parlers kabyles doivent tre explors. Nous avons voqu plus haut les limites spatio-ternporelles de ce
dictionnaire. Une unit lexicale ne figurant pas dans un parler kabyle ne signifie pas qu'elle n'existe pas dans un autre parler voire un village proche. L'absence
d'isoglosses (ici lexicaux) en berbre est une donne trs largement observable. Ainsi au cours de discussions informelles, il nous est arriv de noter des lexmes que nous ignorions jusqu'au moment o le hasard a voulu qu'ils soient utiliss
en notre prsence. N'tait le hasard, nous aurions considr, comme appartenant au '1
j
1
mouche sacophage tre noir, avoir des sourcils noir fonc rise, dshonneur saule (arbre)
iisemlelt
syed
rriyv:et inge!
Ces lexmes sont attests respectivement dans le parler de Boudjima (Ait- Ouaguenoun) pour les trois premiers, dans le parler d'Igariden (Matkas) pour les trois autres et dans le parler des Ait Bougherdan (Boghni) pour le dernier, Ils ne figurent pas dans le Dallet et sont, semble-t-il, inconnus dans d'autres parlers kabyles dont le notre en l'occurrence le parler de la valle du Sbaou (rgion d'Irnzizou , Frha). Force est de constater que les donnes du lexique berbre sont imprvisibles tant donn que deux parlers contigus appartenant une mme aire dialectale peuvent ne pas avoir en commun une unit lexicale donne ; alors que cette mme unit peut tre commune des parlers spars par de grandes distances et appartenant des aires dialectales trs loignes.
43
4-A1trations de racines: Une racine peut subir des altrations mme de la rendre mconnaissable. Elle peut connatre des changements phontiques d'une ou de plusieurs de ses radicales, faire l'objet d'une rduction ou d'une augmentation du nombre des ses radicales, et peut tre affecte par la mtathse par interversion de l'ordre des radicales. Ces altrations sont dtectes par: - une comparaison intradialectale (quand les informations sur d'autres parlers kabyles sont disponibles) et interdialectale (le kabyle et le tamazight et autres dialectes quand cela est possible ou ncessaire) ; - un examen des drivs engendrs par la racine en question. . 4.1-Changements phontiques : Les changements phontiques sont causs par le changement du mode d'articulation et/ou par le changement du point d'articulation.
la spirantisation
En plus de la distinction occlusives simples - occlusives tendues, le kabyle catgorie de tension faibt= que sont les spirantes correspondant systme phonologique kabyle tend occlusives simples et tendues. Ainsi, le
s'organiser autour de trois sries distingues par leur degr de tension articulatoire (voir S. Chaker, 1991 : chapitre VI). La spirantisation est donc un affaiblissement qui affecte les occlusives
l
.. ;;
point que la trs grande majorit des occurrences des occlusives simples sont des ralisations contextuelles prvisibles des spirantes. ( cf S. Chaker : 1991 : 86). Cependant ce processus d'affaiblissement semble tre stopp par la pression de l'emprunt l'arabe el au franais (voir R. Kahlouche: o 1991 : 85 - 105). Si la spirantisation est quasi - systmatique en kabyle, il n'en est pas de mme en tamazight la spirantisation n'est pas gnralise tous les parlers. Voir M.Taifi (1991 et En tout tat de cause, la spirantisation est une altration minime ds lors qu'elle ne dfigure pas la prononce racine au point de la rendre mconnaissable: que l'on
udi ou u!.ibeurre, akal ou akal terre, tamurt ou tamurt pays, terre, il
44
f1
..
{-
4.1.2-Changementdu poin d'articulation: C'est sans doute, les changements du point d'articulation qui dnaturent le plus la racine qui devient d'autant plus mconnaissable que ces changements peuvent affecter plusieurs de ses radicales la fois. L'exemple donn par M.Taifi (1990 : 222)
ajyamu bride . attest chez les Ayt-Myill
camouflage dont sont susceptibles les racines altres. La racine primitive est LGM~ algamu bride . les changements sont les passages du [ 1 ] [ j ] et du
[ g ] [ y].
volution de la palatale [k] vers la chuintante [cl : Ce processus est r uvre dans plusieurs parlers du tarnazight, rarissime en kabyle (exceptes deux attestations que nous traiterons ci-dessous ).
KRZ~ krez labourer ralis crez- CRZ.
DK ~
De.
KN ~ knu s'abaisser, se pencher ralis cnu ~ CN. Mme les emprunts l'arabe n'y chappent pas : IjKl\1~ hkem gouverner, commander ~ I)cem~IjCM KTB~ kteb crire ~ cteb~ CTB.
1
J
Vu que ce ne sont pas tous les parlers du tarnazight qui connaissent cette altration, la forme non altre de la racine existe dans d'autres parlers c'est pourquoi les deux formes de la racine figurent dans le dictionnaire de M.Taifi. Cette volution phontique est normalement inexistante en kabyle, nanmoins deux units lexicales au moins - paradoxalement - comportent une chuintante [c]dont l'origine est [ k] :
Anneet
qui affecte les palatales occlusives simples. En tarnazight, les deux ralisations sont attestes annekt/annect.
est rendu par ma-n-kt alors que les dialectes chuintants que sont le ouargli et le mozabite l'expriment par ma nnaet.
45
(Boghnij
czx,
aussi une
chuitante [c) qui provient de la palatale [k) : aceffay lait frais est une ralisation avec une chuitante du lexme akieffay lait frais attest dans les autres parlers kabyles,
L.Galand (1989: 34) le signale en chleuh et il existe aussi en touareg. A la diffrence du lexme
dans tous les parlers kabyles) Qe deuxime lexme, dans ces deux variantes, pan-kabyle et a fortiori dans sa seille variante chuintante. A quoi est donc due cette volution phontique/phonologique du kabyle? imprvisible au regard
du systme
Les mouvements
de populations
fi!
~: ..;
Ils se peut
aussi que
allaient enclencher
un processus
volution
de la palatale
Cet affaiblissement du [ k ] qui passe [ Y ]n'est pas systmatique perceptible dans certaines parlers du tamazight.
-.
En d'autres
dialectale,
ce phnomne
certains
1 ,
-
ameksa
~ emevse-
amisa berger .
En kabyle ce changement
phontique
n'apparait
- takerza ~ tayerza le fait de labourer . - takessawt- tayessawt le fait de garder les btes, de patre .
Le passage de la palatale
[ k] la semi-voyelle[
w] et vice versa :
- ekemmus- awemmus
akeftuf
fourmi
ou ayemmus ballot
difficile de dterminer lequel des deux lexmes est la forme non altre.
46
1 ,' 3
1...
:.:.
o
l
j
un [cJ et non un [g] en mozabite. - aeekkiaz bton en TM et KB, se ralise avec la serni-voyelle [w] au pluriel
ieewzen dans certains parlers kabyles, alors qu'en tamazight il se maintient tel
quel ieekk''azen. Il semblerait que le [kk] tendu viendrait de la tension sur le [w].
m:
l'ensemble
1
1
l
)
- agru
se ralisent
[g].
comporte kabyles:
un [g] auquel
UJ
parlers
majoritairement
lexme est irrig braises . Relativement l'tymologie il nous semble que irrig serait la forme
primitive, pour preuve, il a la mme racine RG que le mot tirgin/tirget. procdant par comparaison avec le tamazight, on finit par comprendre
primitive est
de la variation et fourmi
(1999: pose
211)
crit
ceci: formes
peuvent
si l'on
comme
originelles taggekka
ts"
ss". l'autre
donnant
racine . pourtant, il est des cas o, nous semble-t-il, c'est le [w] qui est le son originel.
47
Passage du tg} [y] : Ce passage concerne quelques parlers seulement du Moyen-Atlas, tout comme il est un piphnomne en kabyle.
Tamazight:
- igider ~ iyider vautour.
- argaz
~ aryaz homme .
- agenduz ~ ayenduz veau - agemmad ~ ayemmad versant d'une coline, cot oppos celui o l'on se trouve .
- tagdurt - Z?eg
En kabyle, plus exactement les parlers d' At- Yiraten, de la valle du Sbaou ... , tous ces lexmes se ralisent avec [g], mais ce changement phontique n'est pas inexistant pour autant dans ce dialecte. Le Dallet contient quelques lexmes qui se prsentent dans les deux variantes :
1 - agaw ~ ayaw neveu
- tagdest ~ taydest salamandre - agdi ~ aydi chien cette deuxime ralisation nous semble plus usite. iyider aigle dans certains parlers de Grande Kabylie l'exemple
- igider ~
de celui de Boudjirna (Ait-Ouaguenoun) et ceux de Petite Kabylie, exception faite du parler d' At-Weghlis (l)o on a ijider
- ayla- agla proprit .
La variation ayla/agla
apparat dans les parlers ayant une prfrence pour le [g] en dehors de ce lexme. De
plus la base verbale Ii / el / ili possder n'est d'aucun secours sauf poser une racine primitive non atteste GL, et s'engager dans des conjectures pour le moins hasardeuses, interprter le [y] comme un affaiblissement du [g] avant que ce mme [y] ne passe la voyelle [i] condition que la base verbale soit ili telle qu'elle existe en tarnazight (leTaifi) et en touareg (cfL. Galland,1984 : 307).
48
Variation
lsl-
[w] (intradialectale):
Nous parlons ici de variation sans savoir dans quel sens s'est fait le changement parce qu'il n'est pas ais de dire laquelle des racines avec (w] ou avec [g] en est la forme primitive. Cette variation est intra et interdialectale : elle est constate aussi bien entre parlers kabyles et entre parlers du tamazight qu'entre le kabyle et le tamazight. Certains parlers kabyles ralisent:
awzir bande de terrain non laboure.
avec le [g] : ugzir IgOezzil, gma /g=ma, tag=enza (avec les mmes signifis). Il en est de mme l'intrieur du tamazight :
- tarwa 1targa rigole. - tterwu 1 ttergu ogresse. awrey 1ag'rey alfa.
[ W] :
interdialectale
1 l
- gzul tre court. - iwerz talon. - wawzer bande de terrain non labour.
- ag'rn semoule.
- tawwust 1 tagOusl piquet, pieu. - tawust Itagust sangle.
- tarwa rigole. Kabyle: iwzil, agOerz, ugzir, awren, tag=est, agus, targa (avec les mmes signifis).
Altration de la latrale [1]: En tamazight, le parler des Ayt-Myill, ralise le [1] de certaines lexmes en
Dl,
il semble que cela concerne aussi bien les emprunts l'arabe : lbab ~ jbab porte
lmalik ~ jmajik monarque.
49
,,~
- alud ~ ajud boue. En kabyle, la tendance du passage du [ 1 ] [ j ] est faiblement perceptible dans certains parlers de Ouaguenoun (Djebla) o le son produit se situe entre et le [j ]. Le [ 1 ] de certaines racines est ralis [y], ce changement sans tre systmatique est attest dans certains parlers des Ait-Jennad, Ait-Douala, Ain-EI-Hemmam...
- tawla . ~ tawya fivre .
[l]
ufs.
-+ zemzeh
sel ,
TM : esk dresser la tente avec perte de l'emphase qui se maintient dans certains dialectes tels que le rnzab et le ouargli esk batir, construire. smantique S.Chaker (1996: 176) crit qu'elle pourrait manifeste en kabyle dans le lexme nominale azekka tombe . A propos de l'volution s'expliquer spcialisation SKW construire > difier un monument funraire > enterrer. TM: taskunt avoine, KB : tazekkuni avoine. TM: asrem boyau, intestin, KB : azrem boyau, intestin. Remarquons qu'il existe aussi bien en tamazight qu'en kabyle un lexme qui ne doit pas tre sans rapport avec la racine $RM / ZRM mais ayant une sifflante sourde non emphatique [s] : srem liqufier, avoir la diarrhe. On voit bien qu'il n'est pas ais de dterminer laquelle des racines SRM/$RM/::RM en est la forme originelle. Cependant, du fait que, selon M. Kossmann (1999: 185), le son [$] ne fait pas partie du systme phonologique du proto-berbre, ce que, du reste, confirme l'adaptation phonologique qu'opre le berbre sur les emprunts arabes qui voient leurs [$] se transformer en [z] dans:
2
l'on peut donc dire que ce sont les racines avec [z] qui en sont les formes primitives. A moins que l'on puisse dmontrer un processus d'volution du [s] vers le [:?:] au sein mme du berbre.
2
a signal
que le lexme asrum est attest chez les At-Weghlis avec le sens de
50
~I
1
fi u
Une variation peu vidente [k] - [q] :
- eqeccud morceau de bois en kabyle est rendu par akeccud (mme sens)
en tamazight et en chleuh, QCl) < KCl) ( ?) Il en est de mme du lexme aqjun chien qui se dit akzin ou aqzin dans de nombreux dialectes (cf M. Kossmann, 1999 : 244). On sait que gnralement, le [q] est trs utilis dans la- formation du lexique expressif. En dehors de cette fonction expressive il n'y a presque aucun cas o q est attest sans qu'il y ait une variation avec g, k ou une autre consonne (Kossmann, 1999 : 246). Il semblerait donc que le [q] de ces racines kabyles serait une substitution aux consonnes Tg] ou [k] prserves dans de nombreux autres dialectes, laquelle substitution a pour fonction la pjoration etJou une . fonction expressive. 4.1.3-Changements phontiques dus la tension: Certaines radicales de racines en passant de la franchissement et le point d'articulation. consonne simple la consonne tendue subissent un changement articulatoire qui touche la fois le mode de
1 J
Ce changement de la dentale emphatique tendue [dd] est systmatique aussi bien en kabyle qu'en tamazight. Selon M.Taifi (1990 : 225) seul un parler, savoir les celui des Ait-Izdeg, ralise [Q.Q.] tel quel sans altration.
aden tre malade se ralise attan
(non
attest).
'1 el
bdu
l'aoriste intensif). - agettum tige < ageddum, le pluriel comporte le [l] : igOeOman.
pied, jambe
atu vent
:. ablad pierre
ablatpierre
51
-['Y]~I'Y'Y]~[qq] .:
Quand l'uvulaire sonore simple devient tendue, elle est ralise ~ uvulaire sourde tendue [qq].
ssrer faire
produit
rren, le
ru, eserwen
dchir ~
- qqres tre
et l'intensif
tiesres.
En tamazight, M. Taifi (1990) relve une uvulaire sonore tendue, maintenue dans le lexme
arru lait .
-[ww] -+[gg'] ou [bbO] : La semi-voyelle labiale tendue [ww] passe la labiovlaire palato-vlaire
sonore [ggO] autant en tamazight qu'en kabyle, mais dans ce dernier, elle passe aussi la labiovlaire labiale sonore [bb"]. Le lexme azeggOar rouge provient de
zwr
1
l ,
- reggOi (KB)et reggey (TM) remuer, troubler (Y) de la racine RW(Y) : rwi, arway, mserwi ... - rwel fuir voit son [w] passer [ggO] l'intensif:
regg'el.
A noter que dans certains parlers de Petite Kabylie la semi-voyelle maintenue soit ralise en vlaire tendue, sonore et occlusive
[gg]
[w]est
ralise
aussi
(sinon
la
- awi prendre avec SOD>, donne au prtrit ibb"i < iwwi yawi).
(dans ittawi, ad
porte
ralis taggurt
(kabyle et tamazight),
mais c'est
la
frapper (y'a t-il une tension? ) qui passe la vlaire sourde tendue [kk] dans
- (y]~(yy]~(ggl
:
tendue [yy] de certaines racines du Moyen-
La semi-voyelle palato-vlaire
aussi l'intrieur
Petite Kabylie c'est la racine avec [yy] qui est plus rpandue.
Isl-> [ ss]~[n]
:
radicale voient cette
consonne se transformer en [tt] l'aoriste intensif du fait de la tension. fsi < fsey fondre, dnouer ~ ifeui au lieu de ifessi. Et il en est de mme des verbes: tendre hseb compter, considrer , kseb possder fsu fleurir fser
l seb
':]
une racine peut diminuer sous l'action de radicales. Ce faisant, des trilitres
J
n
;}
dl ~[
Il] (KB) :
- ldi (/dey) ~ lli ouvrir, s'ouvrir , cette assimilation est atteste dans certains
parlers kabyles seulement, puisque nombreux aussi sont les parlers qui conservent la
J
J
En tamazight, cette
rzem.
assimilation
apparat
fronde , le verbe ldey/lli ouvrir n'existant pas, ce signifie est exprim par le verbe Cependant, nous devons signaler que ces mmes parlers kabyles dans lesquels se manifeste l'assimilation [ Id ] ~ [ 11l dans le verbe ldi / lli ne produisent pas cette altration dans le lexme ildi fronde .
m u- _',
- Le verbe nker se lever , sous l'influence de l'assimilation du [n] par le [k] bilitre, la tension sur le [k] pallie primitive est prserve dans l'intensif ttenkar et le nom d'action verbale tanekra. Cette assimilation est commune au tarnazight et au kabyle. - [md] ~ [nd] ~ [nn] (en tamazight) :
- tamda
de mdey stagner ~
anda
[nn] (tamazight) :
- mdel
enterrer est y ralis nnel aprs avoir transit par ntel qui, du
nney; remdan ramadan ~ rennan
reste, est attest aussi en kabyle sous cette dernire forme. Autres cas : mdey gourer -+
- [ZD] ~ [ZZ] : (kabyle) : zder immerger bien que la racme ZDR soit maintenue dans certains
parlers, il en est d'autres, entre autres celui de la valle du Sbaou qui, par assimilation, du [d] par le [z] produit zzer immerger donc ZR. Cette assimilation est inconnue en tamazight (selon le Taifi). Ce type d'assimilation est connu aussi en touareg: le verbe zde r habiter, s'installer se transforme en zzer (ZDr / Zr) et aucun driv ne porte la radicale [d].
j
~ [nd] ~
adi
[dl (kabyle) :
andi
tendre
un pige
plusieurs
parlers:
nom d'action anday) ~ racine altre, devient monolitre D. - [nd] ~ [nn] (tamazight) : - ndef tre raviv, tre aviv, tre irrit (blessure) (ndef en kabyle)
devient ~~ef(bilitre avec emphase sur la tendue [IW] premire radicale) ; Nl)F -+ ~
- [mt] ~ Inn] : Cette assimilation en tamazight, inexistante en kabyle, fait d'une trilitre MTN, une moniolitre ter-lue (selon la configuration de la racine dans le dictionnaire).
- tamtunt ~ tarmunt levain, levure .
- [SK] ~
, ",
[CC] : L'assimilation (sk] ~ (cc], atteste en kabyle et en tamazight, produit une CR (tension sur le [cD.
bilitre: SKR ~
- isker
-+ iccer ongle, griffe . Le lexme isker est inconnu en kabyle, -+ ticcert petite ongle, ail . Pour ce deuxime cas, le kabyle,
autant que le tamazight connat les deux formes SKR et CR dans les deux lexmes respectifs tiskert et ticcert. Avec cette diffrence importante que la variation phontique est investie en kabyle (Grande-Kabylie) en diffrence de sens: tiskert bouture ,
ticcert petite ongle, ail ce qui n'est pas le cas en tamazight.
-SKW~Sk~C:
- iskew ~
iskiw/askiwen
racine mais dans sa forme altre par l'assimilation CW / C : iccew / icc come . On a l le passage d'une trilitre une monolitre. N'tait la comparaison interdialectale (KB-TM), et d'une certaine faon une dmarche diachronique, on n'aurait pas tabli de lien, synchroniquement parlant dans le cadre du seul kabyle, entre les deux racines primitives SKR, SKW et leurs formes altres respectives CR, C / CW. - [mb] ~ [ bb] (TM) :
- azumbi pin , trilitre en kabyle: 2MB mais azubbi pin , bilitre en
tamazight ; ZB (2
me
radicale tendue).
S.Chaker (1978: 294) signale que cette racine est une trilitre en touareg NDW
55
.,.
- [mt] ~ [nn] : Cette assimilation en tamazight, inexistante en kabyle, fait d'une trilitre MTN, une moniolitre tendue (selon la configuration de la racine dans le dictionnaire).
- tamtunt ~ tannunt levain, levure .
- [SK] ~
-+ iccer ongle, griffe . Le lexme isker est inconnu en kabyle, -+ ticcert petite ongle, ail. Pour ce deuxime cas, le kabyle,
autant que le tamazight connat les deux formes SKR et CR dans les deux lexmes respectifs tiskert et ticcert. Avec cette diffrence importante que la variation phontique est investie en kabyle (Grande-Kabylie) en diffrence de sens: tiskert bouture ,
ticcert petite ongle, ail ce qui n'est pas le cas en tamazight.
- SKW ~
Sk ~
- iskew ~
racine mais dans sa forme altre par l'assimilation CW 1 C : iccew 1 icc corne . On a l le passage d'une trilitre une monolitre. N'tait la comparaison interdialectale (KB-TM), et d'une certaine faon une dmarche diachronique, on n'aurait pas tabli de lien, synchroniquement parlant dans le
:~
cadre du seul kabyle, entre les deux racines primitives SKR SKW et leurs formes altres respectives CR, C 1 CW. - [mb] ~ [ bb] (TM) :
- azumbi pin , trilitre en kabyle: 2MB mais azubbi pin , bilitre en
tamazight ; ZB (2
radicale tendue).
S.Chaker (1978: 294) signale que cette racine est une trilitre en touareg NDW
55
:f.
Par contre en kabyle, mme s'il y a une assimilation, le nombre de radicales de la racine n'a pas chang:
- anrar aire battre est rendu par annar (mme sens), la forme initiale
- [nI] ~
[Il] (tamazight) :
- anli
--7-
- new mrir, tre mr; cuire, tre cuit , d'une racine NW se transforme
en eww dans plusieurs parlers de Petite Kabylie. Dans d'autres parlers kabyles, l'assimilation volue soit vers eggO soit vers ebb". Le passage du [ww] vers le [bbO]est par ailleurs, observable dans la chane parle,
1 -,
i
accident phontique que produit la rencontre de la prposition n de avec un nom masculin tat d'annexion marqu par l'adjonction de la semi voyelle [w], exemple: n
wergaz ~ [bbiergaz] de l'homme .
- SW ~ SS (KB et Th1) :
"1
boire habituellement ,
TM:
ssa
boire
habituellement;
cette
assimilation du [w] par le [s] se produit aussi avec les noms d'action, KB : tissit / tissi action de boire , TM : tissi action de boire, d'irriguer . Par contre, nous devons signaler que le parler kabyle de Boudjima ralise l'ntensif en bilitre : l1sew.
- [wz]
--7-
[zz] (TM):
- wazi aigreur d'estomac, renvois , bilitre en kabyle WZ 'passe une
4.2.2- par vocalisation de semi-voyelles : Vocalisation de la semi-voyelle ["'l (KB): Toutes les racines radicale finale [y] voient cette serni-voyelle se transformer en [il en kabyle: pey -) pi tomber .
- brey ~ fronde , [dey
-j.
-)
ildi fruri
attendre , ag=ey
s'veiller,
-) ag"!
ak"t
se rveiller , sley
bouillir
(mme dans le nom tirriyt -) tirrit bton (TM) , coup (KB) ) etc.
de dfaire , arelluy le fait de tomber , abray le fait de concasser ... parfois, par contre, les formes drives ne portent aucune trace du [y] et c'est ce moment l que la comparaison interdialectale prend tout son sens. En tamazight, la disparition du [y], dernire radicale n'est constate que quand le verbe est conjugu aux personnes indice
1 l
de personne suffix.
vocalisation de la
r= radicale
conjugaison du verbe avec des indices de personnes suffixs. Exemple : turud tu as accouch , ce qui est ralis en kabyle par turwed de la radicale [w].
j
Le changement de [w] en [u] en position finale est aussi atteste dans certains lexmes kabyles:
ayeddu tige charnue et tendre
de certaines plantes
carde
1
sauvage ; mais est-il suffisant que la semi-voyelle existe dans la forme du pluriel pour tirer la conclusion que c'est l une radicale ayant connu une vocalisation ou une chute? Nous pensons particulirement aux lexmes suivants: tasetta branche, queue , targa
rigole , tawka ver qui ont pour pluriels respectifs tsedwa, tiregwa et tiwekwin.
57
Par ailleurs, la semi-voyelle [w] peut se transformer en ri} comme dans le lexme igenni ciel, firmament qui a pour correspondant pluriel igenwan et pour Pour donner rendu par srui forme fminine tignewt ciel, le ciel apparent (au sens mtorologique). citer le verbe srew TM se lever l'aube, tre matinal qui est 1988 : 100 et 102). Il y a sans doute d'autres exemples de ce type. Cette vocalisation d la semi-voyelle
- iwsir tre vieux ~
un cas o cette vocalisation s'est produite en KB, contrairement tamazight, on peut (archasme actuellement en KB), dans un pome de Yousef-ou-Kaci (M. Mammeri,
lwl
Mme en position mdiane, le mme phnomne du passage du [w] [u] se produit; plus rcurrent en tamazight, existant mais trs marginal en kabyle.
- rwel fuir a pour nom d'action verbale en tamazight tarula action de
wr
aejeggO al < adewwal, beau pre, gendre racine 1)WL avec [w] qui
change en voyelle [u] dans les deux dialectes (KB et TM) le lexme au pluriel: idulan
belle famille, gendres 1)WL -71)L - aiwes frre du mari par rapport l'pouse L WS en kabyle, passe alus mme sens en tamazight LS.
,
drive.
Certaines racines connaissent une rduction du nombre de leurs radicales, non pas par assimilation phontique mais par la disparition pure et simple d'une de leurs radicales. Une radicale peut se maintenir dans toutes les occurrences d'une racine c'est--dire dans tous les mots de la mme famille et disparatre d'une seule forme Ainsi la racine rZF est intacte dans la base verbale et les autres formes drivs: iyzif tre long, haut , seyOzef rendre long , et l'adjectif ayOezzfan long, grand de taille , mais la racine perd sa troisime radicale dans le nom teyOzi longueur, dure la racine devient tamazight.
.,
rz.
Chaque rue de grand matin en grouillait. Et dans le vers suivant: Belleh a ttr ma d wi iserrun Oiseau par Dieu soit matinal (Traduction de M.Mammeri.)
58
IJ
A l'oppos, une racine peut apparatre sans une de ces radicales dans la quasi-totalits des mots qui y sont issus et n'apparatre dans sa forme originelle qu' travers un seul lexme driv: hormis le nom d'action verbale iekk" erde action de voler qui a prserv la racine trilitre, KRl), le reste des lexmes forms de cette
Il
racine sont rduits une bilitre KR, akier voler ttwaker tre vol , myakiar
se voler rciproquement , amakiar voleur , cette disparition
de radicale se
manifeste aussi de la mme manire en tamazight et en kabyle. A signaler cependant qu'en kabyle, du moins certains parlers, il existe un lexme driv (nom d'agent qui se superpose amakar) qui conserve la consonne [cj.] en l'occurrence amakrad voleur (il ne figure pas dans le Tafi ).
([g]
occlusif), le verbe l'intensif est: ttages se ceindre habituellement . En tamazight, la racine est BKS, la disparition n'y est pas.
- bzeg tre mouille, enfler BZG, le [b] disparat dans le nom d'action azzug (KB), uzzug (TM), BZG ~ ZG, ces N.A.V coexistent avec abzag (KB) et abzay
(TM).
l'affrique
m serait produite
fminin. Si tel est le cas, il s'agirait d'une disparition de [dl en tamazight, la racine s'y rduit T dans titt vrit . Par contre, si la racine est monolitre, on parlerait de l'assimilation du [dl par le [t], il n'y a donc pas de chute de radicale
1 1
tamazight amisa avec la disparition du [k] qui se maintient en dehors de ce nom d'agent.
59
.'
Perte de [w] en position mdiane en kabyle? ugel dent incisive, canine , bilitre GL en kabyle, mais en tamazight, le
mme signifi est exprim p~r le signifiant tigiwelt canine , trilitre G WL. La racine GL sans le [w] existe aussi en tamazight ugel dent molaire et canine .
Disparition de [k] en position mdiane en kabyle isekni corbeille , une trilitre dans les parlers du tamazight du parler des At-Seghrouchen exception faite
qui, en perdant la deuxime radicale [k] produit le lexme est aussi une bilitre SN, isni grand
tesanit, et
isni.
Perte de [1] en position finale en tamazight (?) Fl)L ~ tifidli verrue KB, FI) ~ tafdidit / tafditt verrue en TM.
SrY~
vocifrer (KB),
sruy
crier.
s'crier,
vocifrer
(TM),
s'agirait-il
sr ~ racine r
sur
ou
crier.
ry?
Par
rassemblement
l'occasion
du nombre de radicales de certaines racines: au phnomne de rduction des racines par assimilation le nombre ou de
1 1
perte de radicales,
il y a un phnomne
radicales que peut compter une racine, faisant ainsi passer des bilitres aux trilitres ou quadrilatres, des trilitres aux quadrilitres, etc. Cela s'observent dans le lexique
expressif et onomatopique
notarmnent.
. 1
L'augmentation
redoublement de la racine; redondance d'une radicale; adjonction d'affixes (prfixes, infixes, suffixes). A titre indicatif, voici quelques exemples. (les drivs de manire seront
Jree / BRJfLL
grosse coquille
cf are laI coquille en TM. FT --+ FKT i fukti tre, se reproduire avec abondance e fti se multiplier LQF --+ CLQF : celqef saisir au vol de leqqef jouer aux osselets et alqaf
CK --+ CK T : cukket souponner de l'arabe ccak soupon LS --+ WL2L2S : wielles s'obscurcir
tnbres en tamazight.
CG --+ I:1LCG: hlucceg glisser de cceg gliser Q --+ .IQ: aqqa de aqqa / aqqay grain en tamazight. Tamazight:
RKS --+ BRKS : aburkes chaussure de arkas chaussure en peau de buf. FR --+ FRFR :ferfer voler (mme procd qu'en kabyle). BN --+ BNBN: benben souffler en passant dans l'air (projectile) kabyle). FS --+ LFS: ilfus sans aide de afus main .
"l!
(idem en
.~
CO --+ FCO : fuccei glisser de cceci glisser . NZR --+ Kl'\lZRI MNZR 1 GNZR : kunzer,
tinzert narine anzaren nez.
.,
,
l
DS --+ .IDS:
aeeddis
ventre, bas-ventre
de adis ventre,
manire plus approfondie dans l'tude des drivs de manire dans le chapitre IV consacr la synthmatique. 4.4 - Mthathse : Le phnomne de mtathse est celui par lequel certaines radicales changent de place dans la racine, on dit aussi qu'il y a interversion. La mtathse a pour consquence de dfigurer une racine telle enseigne qu'il est difficile de faire le lien entre une racine ayant subi une interversion de ses radicales dans un dialecte donn avec sa forme originelle prserve dans un autre dialecte.
62
nous est difficile de dterminer l'ordre canonique des radicales de cette racine.
(1990 : 219) suppose que l' ('~dre primitif serait KF en raison du fait que tel est l'ordre des radicales en touareg (ce qui notre sens ne justifie pas .tant s'en faut, que l'ordre
KF soit privilgi par rapport l'ordre inverse FK). En tout tat de cause, et par del l'impossible des radicales, une chose est certaine: cette racine connat une multitude la comparaison certitude sur l'ordre primitif nous rvle que
interdialectale
de changements
amalgams l'interversion.
En touareg: KF En kabyle: FK
=
le fait de donner
K(tendu ?) KC
=
Peut-on phontique
parler
d'interversion
dans
ce dernier
cas?
Y a-t-il
une
loi
qui nous expliquerait le passage (si passage il y a) du [f] vers le [c] ? Rien
n'est moins sr. En tamazight, tous les scnarios possibles sont observables:
KF : ikfa l
l ,
du [k]).
CF : icfa il a donn (parler Ayt - myil ... ). FK: ifka il a donn (parler Ayr - Izdeg). FC : ifca il a donn (parler Ayt-Hadidou). WC: iwca il a donn. tiwici action de donner parlers Iziyan et
Ayt-Seghrouchen.
l 1
1
C : tucid tu as donn avec vocalisation de [w] --t [u] chez les Ayt-Myill). K(tendu)
,
)
1
(KB) YFK
= ayefki
lait provient
lait .
63
Le lexme akieffay
L. Galand (1989 : 34) - proprement l'cumeux , Ce qui nous permet de le rattacher au verbe kkuffet cumer et akuftaw cume . La racine YrK (ayejki) est donc le produit d'une interversion ayant affect la racine KFY (akOeffay) qui, du reste, existe en touareg avec le sens tre frais (lait) . (Cf S.Chaker, 1978 : 293-303 ). Le tamazight, quant lui ne connat pas les lexmes ak''effay / aceffay et ayefki.
- GeR/ KCR ~ CKR:
GCR : tagecrirt genou, rotule KB, KCR : takecrirt rotule, rondelle en bois , en TM. En parallle, la racine existe aussi avec une interversion de deux de ses radicales en tamazight, CKR : tacekrirt rondelle, rotule (genou).
-FKR~KFR:
FKR : ifker tortue KB et TM devient dans certains parlers du Maroc central KFR : ikfer tortue .
-NYR~YNR:
front en TM. En mozabite le front est dsign par arnay. - XSF / SXF: XSF : x sef svanouir, dfaillir, plir en kabyle, SXF : sxef - Sl)F SFl) : SpF : asaief
= asfei
-l)FS ~
Fl)S:
etes
plier TM, (tes plier Petite Kabylie, nnefdas tre pli dans
plusieurs parlers de Grande Kabylie mais il existe aussi des parlers qui ont maintenu l'ordre primitif des radicales nneifas
tre pli
(Ait-Ouaguenoun). Le mozabite aussi n'a pas fait subir de mtathse la racine dfes plier. En raison de son extension gographique, il apparat que la racine originelle est OFS, et ce sont donc certains parlers de Grande Kabylie qui mtathse. ont procd la
64
-NL/LN: tinli ficelle, fil de trame ficelle en kabyle. L'ordre des radicales 1952 ). TM, tinelli et tilenni duite, bout de fil ou de en touareg est NL tinelli (in Ch. de Foucauld,
-JWB~
aussi wajeb/weqeb
rpondre
s'est
ahlaf
voile de femme .
car
initiale (?) au
lexme nominal afus main . En TM, le lexme form de cette racine se prsente sous forme de trois variantes: [k]) et afasi < afusay mozabite. Est-ce ayeffas / akeffas de droite. la droite de droite, c'est la droite. le kabyle L'ordre (avec le passage du [y] en
dire que
qui a procd
65
Conclusion : Les racines lexicales des deux dialectes sont l'objet de plusieurs altrations: changements phontiques, rduction ou augmentation mtathse ... La spirantisation des occlusives simples [b], rd], [g], [k], (t], due au changement du mode de franchissement, est plus avance en kabyle qu'en tamazight. Par contre, les changements phontiques induits par le changement du point du nombre de -adlcales,
d'articulation sont plus importants en tamazight : il s'agit du passage de [k] [c], de (g]
[j], de [1]
OJ,
changements sont loin d'tre une caractristique du systme phontique kabyle. Le passage de [1] [y] ou [z] est, quant lui, attest dans certains parlers kabyles mais absent de ceux du Moyen Atlas. La tension consonantique constitue, elle aussi, un facteur provoquant des changements phontiques o se produisent d'articulation ainsi que celui du mode la fois le changement du point de franchissement. Il est question,
principalement, du passage de [<!] [tt], de [y] [qq], et de [w] [ggO] qui se ralisent de la mme manire dans les deux dialectes; par contre les transformations de [yy] [gg], de (ss] [n] et de (ww] [bb"] semblent ne concerner que le kabyle.
certaines
racmes connaissent
la
l
':'1
rduction du nombre de leurs radicales. Cette rduction peut rsulter de l'assimilation ou de la vocalisation de serni-voyelles ou encore de la chute de consonnes. Nous avons relev dix assimilations (chacune peut avoir plusieurs occurrences) en tamazight contre trois seulement en kabyle, et ce, en plus de celles qui sont communes.
La vocalisation de la semi-voyelle [y] en [i ] (surtout en finales de lexmes verbaux) est manifestement plus gnralise en kabyle, alors que le passage de [w] ru]
J 1
est plus rcurrent en tamazight. La disparition de consonnes radicales, elle, concerne aussi bien les racines du kabyle que du tamazight. Certains cas sont communs, d'autres sont divergents. A l'augmentation l'inverse de la rduction, certaines racines sont toffes est par
Ce phnomne
observable
66
Enfin, la mtathse, autre altration, qui fait que douze racines lexicales (au moins) se prsentent avec des dispositions de leurs radicales diffrent d'un
dialecte l'autre. La question qui surgit au terme de ce chapitre est celle-ci: est-il possible de reprer toutes les altrations dont sont l'objet beaucoup de racines lexicales quand la comparaison se limite deux dialectes seulement ? Il est vident que la rponse ne peut tre que ngative. C'est l, sans doute, l'une des limites de ce travail. Il s'ensuit donc
...i
que nos conclusions relatives aux altrations de racines ne peuvent tre que partielles . Dans le domaine du comparatisme, et fortiori dans les tudes d'tymologie et/ou de
moins pan-berbre.
..
67
1
1.'"
CHAPITRE IV SYNTHEMATIQUE
i
j
Dans ce chapitre, nous comparerons les procdures de la synthmatique mises en uvre dans les lexiques du kabyle et du tamazight. Il s'agira de vrifier si les racines communes produisent les mmes drivs dans les deux dialectes ou non. Nous verrons si, par exemple, les racines verbo-norninales produisent le mme nombre de drivs et suivant les mmes schmes selon les catgories de drivs : base verbale de
drivation
passive. le nom
1
~ ~
Nous traiterons de la rgularit ou non des schmes, en vrifiant si le mme schme est employ de faon rgulire pour produire le mme type de drivs ou s'i! est soumis des fluctuations au gr du nombre de radicales que compte la racine etJou des incompatibles smantiques. De plus, nous nous pencherons sur les diverses lacunes qui font que le nombre de drivs rellement produits par une racine reste en de de ses possibilits drivationnelles. Nous essayerons de voir, succinctement, comment est-ce que l'intgration des emprunts ne va pas sans dtruire l'unit formelle et smantique des
J
1 i
mots de la mme famille. On abordera galement la composition, en passant en revue les procdures de compositions utilises dans les deux dialectes, nous tenterons de vrifier la vitalit, en synchronie, de la composition qui s'obtient par l'assemblage d'un nom (dtermin)
7
J
li par le fonctionnel
n de
un autre
commutation rvle comme rsultant de la combinaison de plusieurs signes minima, mais qui se comporte vis--vis des autres monmes de la chane comme un monme unique. Conformment cette dfinition, le synthme peut tre aussi bien un mot driv qu'un mot compos. Drivation et composition sont les deux grandes voies de
la formation de mots: la premire forme un mot partir d'un autre, en y ajoutant ventuellement un ou plusieurs affixes (schoir); la seconde forme un mot en
1 1
1
assemblant plusieurs mots (sche- cheveux; pince linge) (A.Lehmann et F. MartinBerthet, 2000: 1123).
69
C'est le critre d'autonomie entre un compos et un driv: des lments qui permet d'tablir compos existent la distiction ceux d'un ailleurs que dans le en dehors compos, alors que l'un de ceux qui forment un driv n'a pas dexistence des drivs. En berbre, les deux procdures la composition soit largement de la synthmatique sont attestes bien que qui, qu'elle soit
moins productive
que la drivation
gnrale de la
langue. La drivation est le pivot, non seulement du lexique, mais aussi de la syntaxe de l'nonc diachronie verbal (S. Chaker ,1991: 179). Autant la composition est un fait de avec parfois un
la drivation
foisonnement
en synchronie.
grammaticale dans la
importante
formation du lexique mme si elle est une drivation existe une drivation dite expressive - trs peu
l'adjonction
']"
"
"
A - Drivation verbo-nominale :
1- blocages et lacunes:
En thorie, une racine lexicale donne naissance plusieurs drivs verbaux
1
:]
et nominaux partir de la forme simple du verbe (ou base de drivation) comme suit:
(dit aussi par commodit factitif ). ou tendu ss-( ex :gen dorrnir n- sgen
s-
: non
tendu
faire
dormir.
endormir ). Et les variantes contextuelles (contextes d'assimilation) z- (uzur tre gros -ozuzer rendre gros ), zz-( enz tre vendu
il
zzenz
vendre ).
?-/??- (a? s'approcher , ~ ?+? dplacer, attirer, faire approcher ).
j-lii-
(agew
70
- Passif: 1Wa- /1W-/ttu-, mm-,mm-(le twa 1W est de loin le plus productif). Exemples : - rgem insulter e manger qleb renverser
-7
twargem
tre insult .
- Rciproque: Exemples:
fiS ... -7
. . .
-s-msefham se comprendre
rciproquement
de drivation:
+ s ... (Jusenz tre vendu, tre trahi ). + n .,. (Junefk tre donn ).
(Jwaselmed tre enseign ),
1Wa + s s
+m
1.2-Drivation
nominale
verbale (N.A.V) : rfre au procs ( le fait de ... ) : abdar le fait d'voquer. de citer .
le nom dverbatif
concret:
-7
1
j
Exemples:
Ifel emmailloter
taHalt
lange
diffrent
du N.A. V tUllla
le fait d'emmailloter
Il arrive parfois qu'il y ait syncrtisme entre le N.A.V et le nom concret: aru crire-e-Ni.V> tira le fait d'crire et criture
mendier
-7
amattar mendiant
akier voler
amakier voleur .
il
le nom instrument : Exemples: ag'em puiser ~ asagfem amphore pour ramener de l'eau .
qqes piquer ~ tisiqest dard .
Il est des cas o le nom d'agent glisse vers le nom d'instrument: piler ~
amaddaz
ddez zger
pilon.
ou
vers
le
dverbatif
concret:
de
traverser ~ amezgar gu ,
Le nom d'instrument se trouve en syncrtisme avec le nom d'action
aUSSI
1
]
verbale, le mme signifiant asefru dsigne tantt le nom d'action verbale du driv actif-transitif sefru rendre claire , tantt il dsigne le nom d'instrument: ce qui rend claire .
asefru
1
J
<
le pome
le fuit de rendre claire N.A.V. le pome nom d'instrument, si ce n'est dj un dverbatif concret.
- L'adjectif:
nominal auquel on adjoint les prfixes de drivation ams: arns + nom Exemples: - abrid chemin ~ amsebrid voyageur, passant .
habitant de la plaine .
A l'exception des drivs nominaux sur base nominale qui sont trs rares et ne concernent de ce fait qu'un nombre trs limit de racines, le reste de drivs verbaux et nominaux (y compris l'adjectif) tels qu'numrs ci-dessus devraient tre produits ~ar toute racine lexic~~. Virtuellement le modle thorique abstrait le permet/ mais
la ralit du systme de drivation en synchronie est tout autre, tant donn que ce systme connat et contient d'innombrables blocages et lacunes.
72
Plusieurs causes sont l' origine de la destruction berbre entre autres : restrictions lexicale. intgration lexicale donnerons et rattachement laquelle exemples smantique d'un aucun lexme une fumille lien formel. Nous smantiques inhrentes au contenu mme de la racine du systme drivationnel
avec des
empruntons
R.Kahlouche
(1992 : 429) : ru pleurer a pour nom d'action et nom dverbatif concret le lexme tissirt le
(Ait-Ouaguenoun).
Smantiquement,
mais il n'existe aucun lien formel entre elles. les emprunts arabes et franais sont aussi un facteur dterminant dans la destruction des relations morpho-smantiques entre une racine et
d'un lexme seul (sans le reste de sa famille smantique dans une famille de mots
la peur , axewwaf
peureux . Le
premier lexme est de souche berbre mais les deux Pour plus de dtails.ver R.Kahlouche (1992).
- certaines racines sont verbo-norninales verbes et des noms, en revanche, il est d'autres
c'est--dire
autrement dit, elles ne donnent naissance qu' un (ou des) nomes). Exemples: la racine FD ne produit comme driv que le lexme afud genou,
pluriel ifadden
est exclue et, du coup, les noms d'action, d'agent, d'instrument... une double volution provoque numre phonique et smantique (cf.L.Galand ;1974 :94) d'un nom en
rupture
de tout lien entre ce nom et sa famille lexicale, L.Galand (emprunts au chleuh du sud marocain):
quelques
exemples
idd fil de
i3
certaines racines ne produisent en synchronie qu'une seule unit lexicale isole du reste du lexique par le fait que les autres drivs (si jamais ils ont exist) de cette mme racine sont tombs en dsutude. Exemples: tiremt part, repas, tour est isol en kabyle, alors qu'en tamazight
goter
tasarut cl (cit par L. Galand. ibid) nom d'instrument chleuh et en kabyle (peut-tre dans tout le berbre ar nord),
sans verbe en
ouvrir .
- le schme tend aussi perdre de sa valeur si bien qu'il y a chevauchement entre le nom d'action verbale et le nom dverbatif concret d'une part, entre le nom d'autre
d'action verbale et le nom d'agent, entre le nom d'agent et le nom d'instrument part. Au terme de ce bref aperu sur les structures drivationnelles
et les
diffrentes perturbations
dire que: le systme d'une langue n'tant jamais exploit fond, une famille de mots n'est jamais complte. Que l'on prenne pour chef de file un verbe ou un nom, ou doit s'attendre constater des lacunes dans la srie des verbes drivs, des noms d'action, d'agent, partielle
(L.Galand.
2- Comparaison
de la productivit
qu'elles ne produisent
apparat que le tamazight prserve mieux que le kabyle le systme drivationnel: racines sur les 180 sont plus productives lexme kabyle isol correspond en tarnazight.
pas dire qu'il n y a pas de cas o une racine soit plus productive de cause 180 racines divergentes en drivation
Dans ce qui va suivre nous allons donner des exemples d'illustration pour rendre compte de cette divergence dans la productivit drivationnelle des racines. 2.1-Racines communes: drivs communs et drivs divergents:
BND:
Tamazight bend tre dlaiss, tre mpris sbend dlaisser, mpriser abandu dlaiss, laisse-po ur-compte Kabyle /
/
-abandu chose situe dans la proprit d'un autre et prserve lors de la vente ~
QS:
ets / eds rire, sourire sets faire rire mestssa se faire rire mutuellement tatssa rire msets qui fuit rire '1 eds rire, sourire , seds faire rire mseds se faire rire mutuellement tadsa rire
/
]
..1
GN:
- gnu coudre - gnu fixer le bton de chane (tissage) - tugnu avoir t cousu - tigni fait de coudre
/
- gennu fait de fixer le bton de chane -tignut trou perc sur l'ensouple infrieure
- agennay couturier - timegnit : fil servant relier les fils de chane sur les ensouples - tissegnit aiguille - issegni grosse aiguille
/ -asegnu fil qui fixe le tissage l'ensemble infrieure - tissegnit aiguille - issegni grosse aiguille
En kabyle, la racine GN coudre a connu un rtrcissement de son signifi qui se limite au mtier tisser, et de ce fait, le lien smantique qui rattache le nom d'instrument tissegnit aiguille au reste des drivs est rompu ou presque.
75
KL: akel/ acel marcher sur, pitiner fouler -akel fouler, appuyer du pied pour enfoncer skel marcher pas de loup ssikel / /
tusikel tre fix terre icel < ikel fait de fouler msakal se rattraper rciproquement tikli marcher pas de loup asikel action de fixer terre/ action de rattraper /
/
- taklint fait de fouler / - tikli marche, conduite /
L:
] ]
- ail pleurer - sill / ssell faire pleurer - talla action de pleurer, pleur - allen yeux - allen
/ / / yeux .
1
LIVI :
-lmem bro uter -alernmem fait de brouter
- tilla paupires
lemmem brouter une herbe rare alemmem fait de brouter tiselmemmay pendeloques
L: - !il tre rinc - slil rincer, passer l'eau - ilil / lil tre rinc - slil rincer
/
- aslili pierre du lavoir - isliliten rinures - asellalu
le bords d'un cours d'eau pour servir de bassin aux laveuses de laine 76
1
MOL:
mdel z ndel enterrer, inhumer amdal inhumation - mdel z ntel enterrer, inhumer - tamdelt inhumation - amdal fait d'inhumer N.A.V. -tantelt"
?
tandelt tombe, tombeau isemdal cimetire anemdal fossoyeur aserndel tombe, tombeau
tombe, tombeau
(timeq bert de l'arabe)
1
i /
MTN: - mten lever, fermenter (pte) - semten faire lever (pte) - amtan fait de lever - umtin pain avec levain - anamtan pain, galette levs
! ! ! !
- tamtunt galette leve
NYINK - ney monter sur, enfourcher - sney faire monter sur ....
/
ttusney se faire monter - mesney se faire monter rciproquement - tanaka action de monter - asney action d'enfiler / / / - arnnay cavalier - tamnayt
- asnay action d'enfiler - mnenni tre empil - smnenni empiler - asemninni action d'empiler - arnnay cavalier
! /
- amesnay parent du mari qui monte derrire la marie quand elle prend le chemin du domicile conjugal - aney (inyan)
(1)
Le lexme le plus usit en kabyle pour dsigner la tombe c'est azekka, mais dans certains parlers (BeniDouala) le lexme tantelt est utiliser concurremment avec le premier. 77
ND:
- end tre baratt - ssend / ssendu 'iaraner 1 - asendu action de battre le lait /
/
- tindi barattage, motte de beurre - asendu action de battre le lait - tasendut motte de beurre frais - tisenda perches servant
. -:;
(tawaract n wudi)
1
- tamsendut femme qui baratte, baratte
1
R: - ru pleurer, se plaindre - ssru faire pleurer - mesru se faire pleurer rciproquement
faire
pleurer
(imetti)
RF: - aref filer, torsader - araf action de filer - araf fils de chane utilis dans le tissage des toiles de sac - tarfaft tenture latrale en alfa qui recouvre les bords de la tente - taserrift nud, nud coulant 1 - tiserrift nud coulant - imserref de mauvaise conduite (homme), adultre.
/
/
/
RD: - arid tre lav - ssired laver, se laver .. ttuyired tre lav, tre lavable
(2)
sek=ref torsader KRF, serait-il la racine primitive ayant subit une chute de radicale en tamazight ?
78
- rnsired se laver rciproquement - tarda action de laver, de se laver, indemnit verse au mari tromp / isirid lavoir, pierre sur laquelle on lave la laine. .
t:q.
-rnsired se laver rciproquement -tarda lavage, action de laver, de se laver ; rgles (cycle de la femme) - nired tre lav (cadavre)
/
- isirden eaux uses amsired laveur, laveur de cadavres TY: - ttey tourner, se retourner, rder - ssutey / ssaty tourner (transitif), retourner (transitif), faire contourner, enrouler ... - ssitey s'approcher en changeant de direction - mettey se retourner, faire volte face, se renverser - muney se dplacer, changer de place, faire volte face - msatay s'enlacer - smettey retourner, renverser - smuttey faire changer de place - ttusmettey
1
; !
.'
~ .~
(ayessal, de l'arabe)
1
1
(rnhebb''i, de l'arabe)
renvers,
mis sens
dessus dessous
- ttusmuttey tre dplac - utuy action de tourner de se de se retourner, de rder - asutey fait d'entourer, d'enrouler - asittey fait de se rapprocher en se retournant - amttey fait de se renverser ; culbute - amuttey action de se dplacer
(3)
79
jj
WZ: tiwizi entraide communautaire gratuite / et - tiwizi entraide communautaire gratuite - awaziw celui qui participe une entraide et
ZL:
- uzzal fer - tuzzalt
- uzzal fer
/ (4)
coteau, lame
/ / (tirnqessin, de l'arabe)
- uzlan grand ciseaux - amzi1 forgeron, Marchal ferrant - tarnzilt hirondelle (par euphmisme) / (aheddad, de l'arabe)
ZR:
- azzur / azzer tre vann (crales) - suzzer [zuzzer] vanner, saupoudrer / - zuzer saupoudrer, crales - ttuzuzzer tre vann - azuzzer action de vanner - arnzuzzer qui vanne, vanneur - tazert fo urche / / / tazzert fourche / vanner(5) des
:1
.
i
zn
- ezd moudre, pulvriser - ttuzd tre moulu - izid action de moudre, mouture - amazad celui qui porte le grain moulin
- amezzad
meunier
: fminin)
(tamezzadt /
(4)
(5)
Dans de nombreux parlers kabyles le verbe zuzer n'a pas le sens de vanner des crales , mais cette acception est atteste dans le parler de Boudjima. 80
2.2- Racines communes: drivs divergents:
DRS:
- idrus / idris (verbe) : tre peu nombreux - sedrus diminuer, rduire en nombre - ttusedrus tre rduit en nombre en quantit / / -drus (adverbe) peu insuffisant / /
avait mentionn
NZL: - nzel piquer avec un objet pointu mordre (insecte, serpent) - menzal se toucher rciproquement (du doigt, du coude)
/
(nges de l'arabe) ?
(myengas)
,
1
(angae)
/
J 1
SK
- esk dresser la tente - meskiwt dressage de la tente
/
Z,K
/ / (bnu , arabe) (lebni , arabe)
- azekka tombe
1
t
En tamazight, il semble que le verbe esk a connu une rduction ne dsigner que le dressage de la tente . En revanche dans d'autre
comme le mozabite et le ouergli le verbe esk / esc signifie maonner, rattachement du lexme nominal azekka
tombe
avec
le verbe
construire et le changement phontique de [?] [S] ~ [s] (cf. S. Chaker 1996 : 176)
81
1..'
n
1\
JJ
WL: awel marier, se marier myawal se marier l'un avec l'autre iwel mariage
/
/ / /
11 1
Il est "Tai que le rapprochement que nous oprons ici entre tawellitt et awe! est pour le moins hasardeux, mais la question mrite d'tre pose. Il serait mme souhaitable de fouiner un quelconque lien (au plan de la pure diachronie) entre awel
se marier et d'autre racines ou lexmes: Ji / ili possder , isli
n
Jj
le mari , wwel
dsirer vivement, rver (ce dernier verbe figure dans le Dallet mais non sans la mention dsuet voire ignor). ZW: - zwu scher (int.), devenir sec / / / / /
/
l'
1
1
- ssezwu scher, rendre sec - tizwitt schage - azwu vent, par extension vide, nant - tazwutt tourbillon, tornade - tamzagg=it (mme sens que tazwutt)
- azizwu < asizwu moment o un vent frais s'lve en fin d'aprs midi) Dans d'autres parlers kabyles, entre autres celui de Matkas, c'est le lexme abuhru (de l'arabe bahr mer , abehri lieu de azizwu. 2. 3-Verbes lacunaires : Est ressenti comme tant dans l'ordre naturel des choses le fuit qu'une racine ne donne pas naissance un ou plusieurs drivs nominaux (nom d'agent, nom d'instrument ... ), tellement que de telles lacunes sont si frquentes vu les diffrentes perturbations dont fuit l'objet le systme drivationnel notamment dans la drivation nominale. En revanche, rien n'est moins ordinaire qu'une forme verbale et plus forte raison la forme verbale simple (ou base de drivation) soit lacunaire ds lors que cela est souvent synonyme de limitation extrme des possibilits drivationnelles d'une racine. vent venant de la mer ) qui est utilis au
82
fourche ), zwu scher, devenir sec (kabyle: azizwu fin d'aprs midi ) azed tendre, tendre, allonger
opprimer, porter
atteinte (kabyle: tteeddi porter atteinte et aedaw ennerni ) zim rugir (de izem lion ) lley tourner, osciller, avoir des vertiges (kabyle: mlelli avoir des
se rassasier, tre
vertiges ), sleh balayer (KB .imesleb balai ), gawen-cyawen rassasier, s'assouvir (KB: tawant
nuit ), inziz
chanter, fredonner, chanter des chants funbres et tristes (KB : anza : gmissement
tailler la
hache (en kabyle: agelzim pioche ), skulr faire craindre, intimider (en kabyle
kukru craindre) sqelleq irriter, agacer (en kabyle: qelleq ~
agac), sayul faire revenir )/, syummer heurter du coude, mettre dans un coin (en kabyle: tiyOmert coin),
shenna
se mettre
mettre en tat de grossesse, faire un enfant une femme ssutel enrouler (autour),
swet du verbe wwet frapper mais le driv swet est d'un usage trs limit, confin
r:l
jjujer
(TM: timjujar taches provoques par la chaleur du feu), skiccew tre rong par les vers, se gangrener (TM: akeca ver, asticot, larve), ssekreJ paralyser, nehhel rcolter le miel (TM: anehhal apiculteur ), squcced couper du menu bois (TM: alceud bois, morceau de bois), srejdel boiter (TM: aridal boiteux ), ssis. faire venir, se procurer prestige, inspirer la crainte (TM: as revenir, arriver, venir ), sses (TM:
tissas:
...
avoir du
prestige,
cribler (TM: stey dcanter, filtrer ), ssiwen monter, tre en pente ascendante (TM: tasawent monte ), syiwen rassasier, assouvir.
84
3- Comparaison des schmes des drivs nominaux: Il s'agit de voir si les deux dialectes (KB racmes communes selon les mmes schmes et TM) produisent nominaux partir des nom
habituels'
3.1- Nom d'action verbale: Le nom d'action verbale peut driver de toute forme verbale que se soit de la forme simple ou des formes drivs. mais il semble que l'usage privilgie plus le en kabyle:
La productivit importante et sans lacunes (ou presque) du nom d'action est due, comme l'a bien signal R. Kahlouche (1992 : 430) au fait que le berbre utilise beaucoup le nom d'action pour reprendre le verbe dans le but de sa mise en relief
J.
(verbe)
J.
(N.A.V.).
ci-dessus.
il s'agit
Par radical long on entend, la suite de S. Chaker (1991 : 125) tous les verbes quatre ou cinq consonnes radicales, les verbes trilitres voyelles pleines et les trilitres voyelles zro ayant une radicale tendue. Pour ce type de radicaux verbaux, le schme du nom d'action correspondant s'obtient par la prfixation de la marque
vocalique nominale a-, Nous devons signaler aussi qu'il en est de mme du schme utilis pour la formatiori. des noms d'action (active-transitive, rciproque, passive). provenant des formes verbales drivs
85
Verbe Nom d'action
CCCC
TM ~tKB
- ferfer voler, s'envoler - beh beh tre enrou ~
ACCCC
aferfer le fait de vo 1er, de s' envo ler abehbeh le fait d'tre enrou dans l'air (projectile) ~ abenben action de siffler
CVCCC
KB : funzer saigner du nez ~ ~
ACVCCC
afunzer le fait de saigner du nez agunzer le fait de saigner du nez
CVCC(6)
KB+TM:
- fugger
ACVCC
~ afugger le fait de russir mdiocrement .
russir mdiocrement
l 1
j
CVCVC
KB et TM :
-zuver traner, tirer -eiwen aider - siwed ritrer, recommencer recommencer ~
ACVCC
azuyer le fait de traner de tirer asiwen le fait d'aider asiwed le fait de ritrer. de
CCC
KB et TM :
ACCC
~ adebber le fuit de rgir, d'administrer, de se dbrouiller . ~ abexxer le fuit de faire des fumigation.
- debber rgir, administrer, se dbrouiller - bexxer faire des fumigations -berreh proclamer publiquement -zeyyer serrer
-sehher ensorceler, pratiquer la magie ~ asehher le fait d'ensorceler, magie . La lettre "Cindique, dans la configuration des schmes, la consonne tendue. 86
(6)
Exemples de noms d'actions obtenus partir de verbes drivs : - Driv verbal actif - transitif
----j-
----j-
----j-
Toutefois, nous devons signaler qu'il est certains verbes drivs pour lesquels le nom d'action se forme, en plus de la prfixation du a ... , par une alternance vocalique et sont traits, de ce fait, comme s'il s'agit detrilitres: - sgen endormir asgan le fait d'endormir
Le schme de asgan est identique celui des noms d'action des verbes trilitres voyelle zro. D'autres noms d'action des verbes drivs combinent la prfixation du a... et l'adjonction du ... i la fin. slil rincer
----j-
sfiq faire prendre conscience-s asfiqi le fait de faire prendre conscience }).
3.1.2- Noms d'action drivs de verbes trilitres voyelle zro (type CCC) : A partir des verbes trilitres dont le schme est CCC le kabyle cre presque systmatiquement des noms d'action avec le schme ACCAC. Le tamazight quant lui, utilise concurremment le schme ACCAC et ACCUC.
,
1
Le schme verbal
ACCAC
En kabyle, le verbe trilitre brey
concasser est un bilitre bri avec la
Concurremment abzag, les deux dialectes utilisent azzug (KB), uzzug (TM). - knef tre grill -nved rduire en poussire -rgel 0bstruer, tre 0 bstru - zdem ramasser le bois - des pitiner
---+ ---+
cee
- dfer suivre - ymel moisir - hnet se parjurer embarrass . -zdey habiter de niveler - szel carter, sparer TM: ----* ----* ~
ACCAC adfar le fait de suivre aymal le fait de moisir ahnat le fait de se parjurer ----* ahsal fait d'tre coinc, d'tre
azday le fait d'habiter ----* asdal le fait de s'entendre, d'tre gal, aszal Je fait d'carter, de sparer
cec
- dfer suivre '. - yme! moisir embarrass - zdey habiter de niveler.
ACCUC adeffur le fait de suivre ayemmul le fait de moisir ---+ ahssul fait d'tre coinc, d'tre
- sdel s'entendre, tre gal, niveler ---+ aseddul le fait de s'entendre, d'tre gal,
88
Exceptions : KB :
CCC
- yli <yley tomber
-7
ACCUC
ayelluy le fait de tomber
En kabyle le verbe yley par vocalisation de la troisime radicale devient un bilitre yU, mais il semble que ce n'est pas la raison du changement du schme.
CCC
-kcem entra",pntrer
-7
-7
ANCCUC
anekcum le fait d'entrer en plus de akcam
Certains radicaux trilitres a voyelle zro de type CCC font exception en donnant naissance des noms d'action non pas selon le schme rgulier et dominant de ACCAC mais optent pour un autre schme TACCCA, crant ainsi une confusion entre le nom d'action et le nom concret:
CCC
-7
TACCCA
:
-7
KBetTM
- krez labourer
Mme si le nom d'action akraz fait de labourer n'est pas totalement exclu. KB:
11
- mger moissonner qui est maintenu. KB: - rwel fuir TM: - rwel fuir -7
-7
-7
,
1
l ;
tarewla
fait de fuir
cccq
KB: -kker < nker se lever
-7
TACCCA
tanekra le fait de se lever
Ce verbe est bilitre en synhronie, obtenu par assimilation d'une racine trilitre NKR.
TM:
-kker < nker se lever
-7
89
.1
Il
En dpit de l'assimilation du [n] par le [k] faisant d'une trilitre, une bilitre NKR -'). KR, les deux dialectes gardent le [n] dans le N.A. V. avec la tendance manifeste. n tamazight former un nom d'action sur le modle bilitre TUCA. plus
Par ailleurs, il existe en kabyle un certain nombre vocalisation rpercute de leur troisime radicale deviennent
de verbes trilitres
qui par
des bilitres
respectifs
semi voyelle [y] la voyelle [il ne s'est pas produit : - fsi < fsey fondre, se fondre, dfaire -'). afsay dfaire
pousser
-'). amyay
fait de germer,
de pousser
une fausse
- rki < rkey faire tromper dans, faire cuire dans -'). arkay fait de faire cuir et/ou de tremper dans . - sli < sley faire bouillir (lgumes) -'). aslay fait de faire bouillir . xsi < xsey s'teindre, rduire en volume . zwi < zwey gauler. secouer -'). azway fait de gauler, de secouer . se rduire en volume -'). axsay fait de s'teindre, de se
a le
phontique
cee,
3.1.3- Noms d'action drivs de verbes bilitres : 3.1.3.1- Sur radical verbal de type:
cucc
eue
KB: - huzz secouer
-').
-').
eucu
ahuzzu fait de secouer ahuddu fuit de dtruire ahuddu fuit de dfendre, de protger ayurnmu fuit de couvrir, de recouvrir.
90
1
Par contre en tarnazight le schme CCU est alatoire du moment qu'il est concurrenc par d'autre procdures de formation:
'FM:
CCU
TACO
~ tahli fait d'tre bon, gentil, joli
Confusion entre le N.A.V. et le nom concret dans le lexme tiymi. Le kabyle distingue tiymi couleur du N.A.V. yemmu fait de teindre.
CCU
-bdu
LCCU
commencer, dbuter
~
~ ccna fait de chanter
CCU
-zlu gorger
TIMCCIWT/TIMCCA
timezliwt / tirnezla action d'gorger de continuer et
-mu vaincre, dpasser ~ timerniwt fait de vaincre, d'ajouter, tirnerna fait d'ajouter .
) 1
J
ACC ~ KB : ACUC
TM : annaz
TM : ACAC / ICIC
cimes tre salt)souill ~ KB : ammus TM: amas! imes } fait d'tre sale, d'tre souill
1 ]
92
1
ACC ~ KB: TACCT
TM adar
ACC
Il ~
0.,
duquel le kabyle et le tarnazight font driver un nom d'action trilitre : KB : aker voler, drober ~ takkerda } TM: aker voler, drober ~ takerda action de voler, de drober
3.1.3.4-
~ ~ ~ ~ ~ ~
tuffya
fait de sortir
tuddma fait de prendre tuddza fait de piler, de castrer tullma action de filer tulIsa action de tendre
Remarques: En synchronie, le verbe bbi est monolitre en kabyle comme c'est le cas d'autres verbes o survient une vocalisation de la semi-voyelle [y] en [il.
93
- Le verbe zder immerger trilitres dans certains parlers kabyles pour nom d'action azdar selon le schme ACCAC, mais ayant subi une assimilation dans d'autres parlers, devient une bilitre zzer ~ Cc. Cette assimilation s'tend aussi au nom
issus de radicaux verbaux bilitres voyelle zro avec tension de la premire CC ~ TueCA. Il s'ensuit donc qu'une
provoquer
un changement
tous les cas puisque nous avons relev quelques cas o l'altration confine au radical verbal alors que le nom d'action
plus de dtails sur la corrlation entre la distribution des formes des radicaux verbaux et celle des schme, voir L. Galand, 1984 et M. Taifi, 1990.
TM:CC
- ffej sortir ~
UCUC
ufuy action de sortir ~ uduz action de piler, de pulvriser
- adz(7) < ddez piler, pulvriser - bbey couper, trancher - llem filer - Iles iondre qqen lier. attacher, d'tre li, d'tre attach. - tted tter ~
parlers du tamazight
tendent
schme TUCCT qui est produit et non ukur de schme UCUC, attendu ds lors que les verbes dont le schme est CC ont pour schme de nom d'action UCUc.
1 1
1
(7)
M Tai fi ne note pas la tension de la premire radicale [d], mais l'on a toutes les raisons de penser qu'il ne s'agit que d'un affaiblissement de cette tension vu que le schme du nom d'action est conforme ceux des verbes radical bilitre premire consonne tendue Cc.
94
cc ~ TIMCCIWT
Thl et KB: (KB) , MCOWT (TM) ou CC --+ TACUCI ( KB et TM). CC --+ TACUCI. On remarque un chevauchement entre le N.A.V. et le nom concret dans le lexme taduli. mel indiquer (ce verbe ne figure pas dans le Taifi) ~ tamuli fait d'indiquer gen dormir, s'endormir --+ taguni action de dormir (KB et TM) ger KB mettre, intrOdUire} s'introduire taguri KB : action de mettre, d'introduire, de s'introduire ger Dl jeter, lancer, mettre t~wu: s'introduire.
;4
,.~
lM.Dallet note d'autres formes: tugrin, tigrin, tigri, tigrit (sans aucun
't
yer appeler KB ~ tayuri / tiyri action d'appeler TM ~ tayuri action d'appeler - ers se poser descendre ~ tarusi action de se poser, de descendre (KB et TM). CC ~ KB: Thl TIMCCIWT : MCCIWT qui vont suivre. contrairement au kabyle, le
l
J
action de s'habiller
eny I( tuer ~ KB : timenyiwt / tunyin tamenyawtL TM : menyiwt ens passer la nuit ~ KB : timensiwt TM: mensiwt Remarque:
action de tuer
J
] )
}
L
zer voir, savoir, regarder --+ KB: timezriwt action de voir, de savoir, de regarder, cadeau offert a marie par la famille du mari. Le nom d'action du verbe zer n'est pas mentionn dans le dictionnaire de Taifi. 95
Exceptions
tikci / tifkin
1 action de donner,
J
de cder
d'octroyer.
Le verbe ejk a une morphologie complexe (voir ici mme altration de racines).
du terme) trs
CC ~
TIelT / TICI
KB : tissit / tissi
sew boire ~
tissi
l J
action de boire
Remarque:
trilitres : il suffit pour cela de les comparer aux formes attestes dans ce nains dialectes et mme parfois dans certains parlers kabyles Si l'on reste dans la pure synchronie, tre considrs comme des monolitres. il est clair que de tels verbes doivent plus
alors que les autres lexmes de la mme famille lexicale prservent ou trilitre de la racine. On peut citer des exemples: - Idey les parlers ; Idi ouvrir trilitre. (ici bilitre) mais le nom d'action alday
ouvrir (trilitre l'origine) est attest en kabyle sous deux formes, selon
action d'ouvrir
est, lui,
(monolitre
tullya action
est lui, bilitre. Ce deuxime nom d'action d'action issus de verbes bilitres
premire
radicale
tendue:
CC ~
ruCCA.
96
Il en est de mme des verbes comme: zzi < zzey tourner, se retourner ,
- bbi < bbey pincer , ak"! < akiey se rveiller , awi < awey
prendre,
emmener ali < aiey monter , ag"! < agOey refuser , etc. Le caractre bilitre de ces verbes est fourni aussi bien par la comparaison interdialectale.que par lers noms d'action respectifs: tuzzya, fuit de tourner , tubbya fait de pincer , tak''ayin le fuit de se rveiller , aggOay < awway fait de prendre. d'emmener , alluy fait de montrer . tag=ayin action de refuser ... En tout tat de cause il semble plus logique de ne considrer comme
tI
monolitre que le verbe dont la racine maintient le caractre monolitre dans l'ensemble des drivs qui en sont issus. Par contre un verbe monolire en synchronie par altration
J
J
de sa racine n'est pas considr comme tel si un ou plusieurs des drivs appartenant la mme famille que lui, trahissent le caractre bilitre de la racine en chappant l'altration ayant affect le verbe en question. Par voie de consquence, les verbes qui vont suivre seront traits en bilitres mme en KB malgr le fuit qu'ils soient monolitres en synchronie: KB : CI --)ruCCA
- bbi pincer, couper -)- tubbya fait de pincer de couper - lli ouvrir -)- tullya fait d'ouvrir ou Idi ouvrir -)- alday action d'ouvrir Ces deux verbes sont respectivement bilitre et trilitre en tamazight : bbey et Idey.
KB : akj se rveiller -)- takayin } TM : akey se rveiller -)- akay fait de se rveiller
KB:
AG -)-ACUC / ACAC
97
KB : AG
---+ TAC'Ucr :
(dans le Dallet). Trilitre l'origine, le verbe ndey" sous l'effet conjugu de la vocalisation du [y] et l'assimilation de [n} par [d] se transforme en monolitre dans certains pariers kabyles: adi (l'occlusion rappelle d'assimilation) et en bilitre dans d'autres parlers andi---+N .A.V. anday qui, lui, est trilitre.
3.1.4- Noms d'action drivs de verbe monolitres : 3.1.4.1- Sur radicaux verbaux de type VCV : ICI ~
KB : TICIN
TM: TICIT ili tre, exister ---+ KB : tilin} TM : tilit ICI ~ -ini C:ire KB : TIMCA
---+
KB: timenna action de dire TM: le dictionnaire de Taifi ne contient pas le N.A.v.
ACU
aru crire ---+ KB et TM : tira action d'crire et criture "On a un syncrtisme entre le nom d'action et le nom deverbatif concret dans le lexme
] )
tira.
Cu
---+
KB : TICIN
L
action d'aller, de marcher .
98
Le tamazight, prserve le caractre bilitre de la racine WD dans le nom d'action tawada, ainsi que dans d'autres drivs: swudda faire marcher , nyuddu marcher pniblement, lentement et senyddu faire faire marcher. En kabyle, par contre, la racine est totalement monolitre.
cu ~
KB : tiSSU
tissin
TM : tissi / tussut
Syncrtisme en kabyle entre le N.A.V. et le nom concret dans ussu lit, literie
cu-).
TM : tuzzut/ tizzit
KB : zzu torrfier, brler --+
"Cc-sucuc.
KB: TACUT /TICIN TM:TA'CUT
- nu
oublier --+
KB : tatut / tittin
TM: tartut
} "action d'oublier
et
3.1.4.3AC
Sur radicaux verbaux monolitres de type CV : -). KB : TION / TUON / TUCIT( ?) TM:TUCI
af trouver --+KB
TM: tufi
99
Jl"----
AC ~
KB: TICIN
TM : MSUcr / TAMSUcr
: tiyin
TM : msuyt / tamsuyt
En tamazight,
le N.A.V. verbal est form sur la base du driv actif-transitif mme en tarnazight. il n'existe pas
n
:: :..
;.-.~
sey
de diffrence smantique entre la forme simple ay et la forme drive sey as se situer, seoir, venir ~ KB : tisin action de se situer, de seoir, de venir, de
AC ~ KB : TUCIN
TM: ? - ail aider KB ~ KB : tullin action d'aider TM:?
KB:if TM: if / af
l
J
: tu fit
de surpasser
J
J
3.1.4.4Sur radicaux verbaux monolitres, tendus et voyelle zro de type : C
KB:
~
~
TM:AC
1
J
egg laisser,
de dlaisser, de dpasser, de permettre En tamazight, pleine, donc avec un ce verbe est un monolitre tendu mais avec une voyelle
schme verbal diffrent, et, pour ce faire, il n'y a aucun doute sur
1
1
100
J__
------
1
- agg
laction de provenir,
J
de passer par, d'aborder
KB : "C-----* TI"CIN / TI"CIT - eww / egg " ebb:J tre cuit, mrir -+ tiwwin / tiggin / tibbin de mrir Ce verbe est le rsultat de l'assimilation en kabyle qui a dfigur entirement la racine originellement bilitre NW. Dans plusieurs dialectes berbres, dont le tamazight, le verbe est toujours bilitre comme l'est aussi son N.A.V.
TM : CC -----* TICCIT / TICC! new tre cuit, mrir -+ tinwit 1 tinwi action d'tre cuit, de mrir
~1
1
c -----* UeI
(KB + TM)
TM : ueCi
} rendre, restituer,
-+ KB : tiririt / tirrin}
action de rendre, de
La forme verbale du tamazight rar nous claire sur le fait qu'au niveau du nom d'action, il s'agit du redoublement du [r] et non d'une tension, ce qui nous permet de penser que la forme primitive du verbe est rar (avec voyelle pleine) qui passe err aprs avoir perdu la voyelle qui ne se maintient que dans les formes drivs: tiririt N.A.V et iriran vomissements.
101
3.1.5- Noms drivs de verbes d'tat: Pour les noms drivs de verbes d'tat de type VCCVC, le kabyle prfre le schme TCCC alors que le tamazight opte pour un autre schme: TACCI (parfois TACUCl).
VCCVC
-7
-7
KB : tefSeS} TM : tafessi
-7
j
l
-7
KB : temlell TM : tamelliJ
-7
l j
iwsir tre g, vieux
-7
KB : tewser TM : tuser
l
r fait d'tre g, vieux
J
Pour cet exemple prcis, iwsir, le tamazight semble s'aligner sur le schme
1
1
-7
tewzel
1 1
1
j
-7
102
TM : tazedgi
KB: tezwey
TM: tazuyi
} }
il faut le signaler,
de nombreux emprunts l'arabes et au franais qui, quand ils n'ont pas subi une adaptation morpho-syntaxique pour se conformer aux marques formelles des modalits obligatoires du nom savoir le genre, le nombre et l'tat, font entrer des noms d'action intrus ds lors qu'ils appartiennent la langue source, et ce faisant, dstructurent aussi bien les schmes que les liens morpho-smantiques qui unissent les lexmes d'une mme famille lexicale, (cfR.Kahlouche 1992 chapitres III et IV).
'1
d
Aussi, au terme de cette comparaison des schmes de noms d'action en tarnazight el en kabyle, nous constatons qu'en dpit du fait que les procdures soient varies voire alatoires, il n'en demeure pas moins que, le systme des schmes rsiste el maintient une certaine rgularit dans les deux dialectes, et ce, malgr une certaine flexibilit. Cette flexibilit, il nous parat, permet la langue berbre de maintenir son systme en intgrant des lments allognes,
3.2-
Le nom d'agent: Relativement au nom d'action, le nom d'agent est trs largement moms
productif. La productivit du nom d'agent par des bases verbales est trs alatoire, lacunaire et quasiment nulle, quelques dtails prs, de la mme manire dans les deux dialectes. On l'obtient gnralement par la prfixation de [am] ( variantes[an], [in ln]), accompagne de l'apparition de voyelles et/ou de jeux d'alternances vocaliques. Par ailleurs il existe un autre mode de formation selon un schme (vraisemblablement emprunt l'arabe ?) : ACCAC sur la base de radicaux verbaux trilitre voyelle zro
103
3.2.1- Noms d'agent obtenus par prfixation: bded 1 bedd se tenir debout, s'arrter. .. ~ anebdad qui aide, protecteur TM, non attest en KP , bdu sparer, diviser ~ TM: anebdu arbitre, juge, qui dpartage , non attest enKB. ddukel se lier d'amiti avec qqn, frquenter, KB et Tlvl : ameddak'iel ami, compagnon, dfer KB suivre, aller avec qqn, tre compagnon ~ en
camarade, amant .
poursuivre il tre en chaleur (vache, brebis, chienne ... )) ; dfer Il tre crancier de qqn ~ TM: amedfar crancier ,
fren KB trier, choisir ; ferren TM sarcler, trier ~ TM : amferren qui sarcle, qui nettoie , non attest en KB. ag=ad KB, gg'ted TM avoir peur, craindre peureux, craintif. Il est vrai, cependant, ~ KB: amag'iad, TM: amg'ted
du fait qu'il est supplant par l'emprunt - agem 1 agem puiser --?
arabe axewwaf
croyance populaire, endormi dans le sein de sa mre . ggani <gganey attendre ~ KB: ameggani attendre
qui est la merci
d'un
autre,
dpendant
attendre, mettre en sentinelle . Ces deux lexmes ne sont pas attests en tamazight.
- eks paitre, brouter, faire p~tre ~ KB : ameksa TM :ameksa 1 amis et le correspondant fminin tameksawt
conduite . - lles tondre-e- TM : amlas tondeur de moutons , en KB il existe le lexme am/us qui n'est pas nom d'agent mais dsigne la toison tendue, synonyme de ilis toison
chef,
personne 'influente laquelle on fait appel pour rgler un difIrent//accus, charg des affaires courantes . Le /
kabyle ne connat que le lexme de morphologie arabe lhakem chef, autorit . - hsed tre jaloux, envier (arabe) ~ TM: amehsad jaloux , KB : amehsad ahessad jaloux, envieux , malgr la coexistence
mprisant, ddaigneux
xelled mlanger, brouiller mari , non attest en KB. - aker (KB), aker (TM)
(arabe) ~ TM : tamxelledt
son
voler, drober ~
TM : imiker voleur
le KB quant
lui prsente trois lexmes noms d'agent partir de la mme racine: Prfixation du m - la forme simple du verbe : amakar Prfixation du ru- au thme de l'aoriste intensif: amtaker Prfixation du rn- la racine primitive (ou suppose) amakrad }
voleur
Smantiquement,
amkar,
amtak'ter
et amkrad
ont un
]
j
krez labourer
TM:
amekraz
laboureur
synonyme:
aherrat.
Le KB ne
faucher, couper de l'herbe })~ amhecca faucheur, qui coupe l'herbe }); le
kabyle lui prfre aheccac. rndel enterrer })~ anemdal fossoyeur; 1.1
endu
KB : tamsendut
TM:0
uug voyager ~
irid tre lav , sired laver ~ TM : amsired laveur, laveur de cadavres non attest en KB. - ssed (KB), isid (TM) tre atteint de rage ~ KB : amessud enrag . Pour le
tamazight, M.Taifi ne donne pas le lexme amessud. - sleb tre fou - ssew - se'{
~ KB et TM : ameslub fou .
faire boire, arroser ~ TM: imesswi qui arrose, qui irrigue , KB : 0 acheter soudoyer
(KB : ay) ~ TM : arnsay acheteur, client , lacunaire en
; .1
n,
..
issin savoir, connatre ---+KB : amussnaw savant, sage , TM : 0 sired laver, se laver ---+TM : amsired laveur , KB : 0. sew boire, tre arros , ssew faire boire, arroser agricole embauch pour irriguer les champs ou les arbres ---+TM : imesswi ouvrier ; non attest en kabyle.
- TM: tter demander, solliciter , suter : mme sens que tter ---+imiter mendiant , amatraw personne dpche pour faire une demande en mariage , arnssuter
n
:.; .'~
\.
.~
:~
suter:
qumander
amernu vainqueur
+ le nom du
patient imemi vaincu . En KB, il n'existe pas de nom d'agent driv du verbe mu', wexxer reculer, avoir scrupule enKB. - zdey habiter, rsider ---+TM et KB : amezday habitant, rsidant . En kabyle fminin de amezdas, alors qu'en tamazight, perd sa valeur de nom d'agent. celui qui sait tamezdayt ---+ TM: amwexxer qui recule , lacunaire
bien tisser, tisseur, tisserand . KB : 0 - ezd (KB) / ezd (TM) : moudre pulvriser ---+KB : amzad, TM amzad celui qui (syn : arehwi)
- azzel courir, s'couler , sizzel faire courir, ourdir ---+TM : tamazzalt ourdisseuse, femme qui distribue le fil lors de l'ourdissage - zzal prier
----7
KB : 0
KB : amezzallu
/ amzallu
i
1
commettre l'adultre
---+TM:
. Le kabyle
emprunte l'arabe, en plus du verbe, le nom d'agent zzani qui commet l'adultre - W1
-
S$U
kabyle lui prfre le lexme de morphologie ameasi (de mme sens) moins usit.
dsobissant
ct de
Dans sa terminologie grammaticale berbre, M. Mammeri emploie amernu pour dsigner l'adverbe. 106
n
- siwcn aider
--t
en berbre ou s'agit-il d'un emprunt direct l'arabe? langues possdent des prfixes de nom d'agent
R.Kahlouche, 1992 : 390). Outre le rendement trs faible du nom d'agent, ii est signaler que le
signifiant du schme [am ... ] perd de sa valeur, ds lors qu'il existe des lexmes auquel est adjoint ce prfixe sans quil y ait nom ci' agent pour autant. Exemples: ::.ger traverser .
-7
KB : amezgar
-7-
gu , :;:;;eg amaddaz
traire
--t
KB et TM : avec le
Il Il
amazzag
KB TM:
maillet ,
(1992 : 388), se fait aussi vers le nom concret et vers le nom d'action dans le lexme
comme dans imensi dner, imekli djeuner amennuy fuit de se disputer. Le mme auteur glissement du nom d'agent rvle aussi que
les emprunts
arabes
renforcent
le
burin , amehrat charrue , arnesmar clou , etc. Ce glissement de la valeur du schme du nom d'agent est d'ailleurs attest aUSSl en tamazight, tamaddazt
battoir
aussi bien
dans
de souche
berbre;
exemple:
servant battre
3.2.2- Noms d'agent forms selon le schme ACAC : Le schme ACCAC, quoique rarissime. la formation de noms d'agent : bnu btir, construire - zdem lexme,
, 1
i
--t
KB et TM : abennay maon .
-7-
pour ce
la prfixation
anezdam
bcheron .
- gzer dcouper, entailler
-7-
agezzar
boucher
en KB et TM.
S'agit-il d'un emprunt l'arabe ou d'une racine qui est trs productif
;l
1
KB et TM : afessas lger.
107
En kabyle, nous relevons, au moins, quelques rares units formes selon ce modle: - merzbuqal - merzbiqes
111
fui
~ ~
manche .
tre aiguis
d'instrument,
partir de ce verbe,
aiguiser , c'est--dire
anneau,
boucle en
,. ~
J,'
t.,
piquer
KB
isiqes
tisiqest
aiguillon,
dard ,
TM:
asqs
dard, aiguillon
- qqen arracher, lier
-)0
pieds de devant des animaux , en TM : asqqen corde - kref TM ligoter, attacher, lier
-)0
des animaux , en kabyle, le verbe existe mais le sens est lgrement tre paralys , le nom d'instrument est lacunaire.
- KB: kOref tre tress ~ asek=ref cordon pour enrouler de faon serr les cheveux , En tamazight, il n'existe ni le verbe ni le nom d'instrument. kred KB:
gratter , TM:
(se) peigner,
gratter
TM:
taskerdt
rabot, ce
raclette , tasekredt est utilis en plus de takerradt grattoir, dernier est aussi attest en kabyle. akel / akel
racloir,
raclette
fouler, pitiner
KB : tasakelt
couvrir, recouvrir,
tre couvert
TM:
asdel couverture
de cheval ,
tiserndelt
109
l'ensouple du mtier tisser , asadel btonnet qu'on place en travers de la bouche d'un petit animal pour l'empcher de tter ,
- ag'tem (KB), agern (TM) puiser, chercher de l'eau ~
KB : asag'iem cruche en
terre rapporter l'eau de la fontaine . En tamazight, le signifiant existe mals il n'est plus nom dinstrument : asagum fontaine, source. point d'eau . - all aider. soutenir ~ KB : asalel tai, soutien, tuteur , tasalelt pieu, piquet, tuteur . Le tamazight a opt pour d'autres schmes TA"CACT: tallalt support, poutre qui soutient la toiture, tai ; ainsi que pour le prfixe [m... ] tamallalt tai, lit . - irid KB, arid TM tre lav ~ TM : isirid lavoir, pierre sur laquelle on lave la laine KB : 0 - TM: ffu < few se lever, paratre Gour)>> afa feu , tafat lumire , KB et TM : asafu brandon, tison, bout de bois brl, torche . - KB: qfel fermer, boucher ~ aseqfel joint, bande de tissu qui empche la vapeur de s'chapper entre le couscoussier et la marmite. TM aqfal couvercle .
- gri ourdir la chane ~ KB : asegru : m=iivelle mobile du moulin domestique, piquet pour l'ourdissage d'un tissage . TM : tasegrut corde fine en laine qui sert maintenir les fils de chane sur l'ensouple enrouleuse . On se demande si asegru KB
et tasegrutt TM n'auraient pas de lien avec le verbe ger mettre, introduire, entamer ? Le verbe gri ourdir la chaine n'est pas attest en tamazight. - gnu TM
fil qui fixe le tissage l'ensouple infrieure + tissegnit aiguille . TM : tisegnit aiguille , le lexme asegnu du kabyle, n'est pas attest en tamazight. end / endu tre baratt ~ TM: tisenda trois perches servant suspendre l'outre-baratte tamazight ... Cl. dans laquelle on bat le lait , KB : 0. Paralllement ce lexme le aussi amsendu (de mme sens que le prcdant), l'on a l un autre La
exemple de glissement du schme de nom d'agent vers le nom d'instrument. confusion est encore totale en kabyle, ds lors que le lexme tamsendut bien la femme qui baratte que la baratte elle-mme
dsigne aussi
A travers certains lexmes, nous remarquons, par contre, un glissement du nom d'instrument obtenu par prfixation de s ... vers le nom concret: - ery KB brler, tre enflamm , TM tre chaud, faire chaud, chauffer ~ KB et TM: aseryu bois de chauffage, combustible .
110
- qqar < nar tre sec, tre dur, raide, racorni, tarir
.~
--7
asyar bois , tasyart 1 taseqqart petit morceau de bois servant de marque pour tirer au sort . TM : tasyart morceau de bois sec, arbre (de la fort) , isyaren (pluriel collectif) bois de chauffage , les lexmes asarur et taseqqart ne figurent pas dans le
-1-
ndel enterrer
-1-
;,
Il s'agit d'un glissement du schme du nom d'agent vers le nom d'instrument: ddez (KB), edz (TM) piler, pulvriser
--7
qui sert dcortiquer les glands , tamaddazt battoir pour laver le linge, la laine .
J J
- TM: tamaddazt battoir servant battre la laine . KB : lwi cueillir des fruits par un crochet TM : 0 - TM: ader . appuyer sur, baisser, abaisser, enterrer, couvrir, supplier
--7 --7
tamadart
corde qui sert fixer l'ensouple enrouleuse aux extrmits infrieures des deux
mettre un support
,
1
f
-1-
TM amsendu
3.3.3- Noms d'instrument forms suivant le schme (T) ACCAC (T) : . Dans les cas de ce type nous constatons un syncrtisme (s'il ne s'agit pas d'un glissement) entre le schme de nom d'instrument et celui de nom d'agent. - KB: fekkel fabriquer un collier de labour//passer le collier aux bu:fSllcommander, tenir svrement du joug.. TM : 0 fred : nettoyer, balayer ~TM : taferradt balai, curette. KB : 0 ?
--7
111
n .J
'0{
fres curer,
nettoyer
Il monder,
tailler a- KB:
taferrast
instrument
pour
dbroussailler , non attest en tamazight. - jbed: la barre (de l'arabe) tirer, remorquer ~ de lisse et maintient la KB : ajebbad bton vertical qui soutient lisse tendue , tajebbadt tendeur .
.J
TM : tajebbat < tajebbadt tendeurs dans le mtier tisser . - melles (de l'arabe?) crpir, enduire ~ TM : tamellast truelle (outil de maon) , sfed essuyer, effacer
- semmer (de l'arabe) clouer, ferrer, marteler ~ TM: tasemmart - seffi (KB) nettoyer, filtrer ~ taseffayt cafetire, filtre TM: stey dcanter, filtrer ~ tasettayt filtre,
marteau
existe astay tre cribl, pass au tamis mais le nom d'instrument - KB et TM: kred gratter ~ takerradt raclette
3.4-L'adjectif :
L'existence entre les berbrisants. ou non de l'adjectif en berbre constitue un point de discorde n'admettent pas
la totalit du domaine berbre mais qu'il n'est pas attest en tant qu'tre touareg et en Ghadams et que, par consquent, nord. Le mme auteur signale qu'en fait, l'adjectif syntaxiques du substantif; l'adjectif
syntaxique en
directement un substantif .
berbre,
comme en principe tous d'un radical verbal. [... ] d'tat ) ont mme
les noms (lexicaux) est une forme drive, issue en synchronie certains catgorie smantico-formelles de verbes (les
verbes
]12
1
3.4.1- Les principaux schmes d'adjectifs en kabyle et en tamazight : 3.4.1.1AcCAc (parfois ACCAC) : sur verbes d'tat:
-.' KB : mus tre lger ~ afessas lger , TM: fsus 1 ifsus tre lger, tre agile, tre frivole ~ afessas lger, agile,
frivole , - KB: ilwiy tre doux, lisse ~ alegg'tay lisse, mou . - KB, TM : imsus tre fade, sans sel ~KB et TM amessas fade, sans sel .
grand, g, important
Ce schme est plus systmatique et rgulier en kabyle qu'en tarnazight - cib blanchir (cheveu.x)) ~ KB et TM : aciban qui a les cheveux blancs
-7
en tarnazight:
kabyle le [n]
Cas divergents :
- iyzif (KB) , yzef, (TM)
KB : ayOezzfan
tre sec, tre dur ~ KB : aquran sec, dur - Le t:amazight opte pour le schme AC1Vc! Ac!; aqurar sec, dur
113
La mme divergence apparat au niveau des adjectifs drivs des verbes: - uzur (KB), zur (TM) tre pais, tre gros -+ KB : azuran TM : azurar iwzil (KB), gzullgzil (TM) tre court, TM : aguzlal court, petit de taille }
uzur, iwzil.
pais gros
lJ
propre, pur, net
KB : ACACAN / TM : prfixation de m . : azay ( KB), zzay (TM) tre lourd, lent -+ KB : azayan"
TM : amazay
} Il lourd,
lent
3.4.1.3- UCCIC :
- KB : icbih tre blanc
-4
KB : ucbih beau
concurremment
un signifi diffrent blanc . Ces lexmes, y compris le verbe, ne figurent pas dans le dictionnaire de Taifi. - TM: krem se desscher, se faner ni l'adjectif ne sont attests. - irnlul tre blanc
-4 -4
-4
kabyle aussi recle le lexme urz~lbien que nettement moins usit que ayOezzjn. - TM: isdid / sdid tre mince, fin
-4
- ishil (KB) shel (TM) tre facile -+ KB et TM : ushil facile . A signaler que le kabyle recle aussi le lexme asehian facile , non attest en tamazight.
rouge,
KB:
-+ uzwiy
rougetre
114
Schme:
a'
: 4C
adaptatior vocalique
berta
- zzegzew tre vert, bleu, cru ~ KB : azegzaw TM: azegzaw bleu, vert, cru . ccerq (. - zzelmed (KB ), zelmed (TM) ~ KB : azelmad TM: azelmad } gauche,
gauch r,
KB:
tamazight. 3.4.1.5- AMIN U: ce schme est apparent celui du nom d'agent ~ KB : amell~} TM : amellazu affam
>:
: - leqbaye - Ibur
t
- lwerd rrez (KB) tre cass (erz signifie casser ) ~ er? (TM) casser, briser
~
arnerrzu amerrzu
}
bi
- Iqahwa
.e
TM: - Lezzay:
amer d'adjectif
afusay / (
raison d't par ailleur (A ... 1) c
frivole , concurremment avec afessas, le sens en est identique. KB : 0 - izdir: descendre ~ TM: amazdar infrieur, qui est en bas KB : 0 - zzay sens) - zzal : faire la prire ~ TM : imzilli qui fait la prire le kabyle. le forme selon le schme AtvlCACU 1 l\MCACU : amezzallu 1 amzallu ( qui fait la prire - ullwu (TM) : tre lche, tre dtendu, tre maladif ~ TM : imelwi mou, dtendu Il indolent . KB : 0
3.4.1.7- IMICOC:
;
KB : azayan (mme
moins le dictionnaire de M.Taifi ne contient pas d'adjectifs forms selon ce schme. KB : izwiy tre rouge ~ imizwiy rougetre
1 J
KB : ibrik tre noir ~ imibrik noirtre KB : ilwiy tre doux, lisse ~ imilwiy doux KB : irzig tre amer ~ imirzig amer 1 bile Ces adjectifs de schme IMICCIC constituent des doublets avec d'autres formes: ACCAC 1 ACCCI\N : - imizwiy 1 azegg=av, imibrik 1 aberkan, imilwiy 1 alegg"ay, imirzi/arzagan/amerzagu. Il beau , Les nuances smantiques tendent existe galement d'autres doublets: amellal
1
umlil
blanc ,
s'clipse.
lexmes schmes diffrents; pourtant, une modification formelle doit correspondre un effet de sens. Selon S.Chaker (1996 : 27) En diachronie, il est certain que ces diffrences de forme correspondaient des distinctions smantiques. Actuellement, il est encore possible de discerner dans certains cas des nuances smantiques lgres : mais il est difficile de dterminer s'il s'agit de rsidus de valeurs anciennes ou de rinterprtations locales rcentes . De toute les manires, les nuances, fussent-elles infimes, sont encore perceptibles ; ainsi en kabyle, il y a une distinction entre : - acebhan blanc ucbih beau, joli , ainsi que imicbih blanchtre. arzagan amer et imirzig bile , mais entre arzagan et amerzagu amer, la distinction est loin d'tre vidente. - aberkan noir et imibrik noirtre , noiraud , etc.
116
Il
Le kabyle a
mmi-s n tmurt un compatriote
(fils du pays) et
fM,
1 1
1
1
fils de Hocine),
Si Muh-u-Mhend (Mohand fils de Mhend), LIa Fadma ult-nnbi (Fatima fille du prophte). Mais ces synthmes, aussi bien en tamazight qu'en kabyle ne constituent pas des adjectifs.
Des complexes prfixe objectivaux + substantif Prfixe bu celui + substantif celle + substantif
Prfixe m1mm -
l'
1
1
1
- bu - uqerru l'homme la tte (sous entendu une tte anormale, grosse) - bu - uamar l'homme la barbe
TM: mm-udis femme enceinte mm -urgaz femme marie - mm-iheggamen femme aux tatouages
KB:
(beaux sourcils)
1 .
) fminin
- war - isem sans nor :::: anonyme - war - lexsem sans bon sens - war - tagmatt sans frre :::: sans clan, sans allis
118
,.,.
Conclusion :
La drivation Cependant, tamazight la comparaison est atteste et elle est productive dans les deux dialectes.
a rvl que la drivation est clairement plus prolifique en (celle qui prsentent des divergences 140 produisent
drivationnelles
plus de drivs en tamazight. Le nom d'action verbale est produit par presque sinon toutes les racmes verbaux, aussi bien en kabyle qu'en tamazight.
la corrlation existant entre le schme du radical verbal et celui du N.A.V, que plus le radical verbal est long ( trilitre avec ou sans voyelle et plus le schme du nom d'action entre les radicaux est rgulier verbaux et
et les
nombre de consonnes est infrieur trois. C'est pourquoi nous avons constat qu'avec les bilitres, il y a un foisonnement ~ et des divergences de schmes entre les deux
dialectes, ce qui, du reste, confirme le caractre instable et fluctuant de la relation qui lie
..
le N.A.V. corrlation
n'excdant
La et les
devient encore plue; alatoire entre les radicaux verbaux qui en sont issus. Ceci se traduit par la prolifration sont diffrents
noms d'action
et l'imprvisibilit
dans la plupart des cas entre les deux sont identiques. n'est que faiblement
produit aussi bien en du kabyle qu'en tamazight. Il est form par la prfixation de rn- /no selon le schme AC CAC (vraisemblablement
.i
plutt d'une revivification de celui-ci au contact de cette langue). Pour cette catgorie de drivs, les deux dialectes divergent plus qu'ils ne convergent. En d'autres termes.
une mme racine peut produire des noms d'agent de schmes diffrents d'un dialecte l'autre ou produire un nom d'agent dans l'un mais pas dans l'autre.
est, quant lui, encore moins productif que les deux relevs: prfixation de s-
120
L'adjectif catgorie de est un driv commun aux deux dialectes. au plan C'est une sous par la la classe des nominaux, il se caractrise formel
'1
:,
diversification
que l'adjectif
tantt divergent.
Plusieurs adjectifs de schme AC CAC (ex: amel/al blanc ) ou AC CAC (ex: jaune ) sont communs.
j
awrav
<
schme
aroezzfan
long
adjectifs forms : selon le schme ACCCVC (ex: ader-rai aveugle ) ; par prfixation de am ...u / an .,.u (exemples:
selon le schme (arabe ?) ... i ; par prfixation de bu-rmm- et de war-rtardes complexes adjectivaux. des substantifs, formant ainsi
sans (fminin) n'est pas attest en KB. En outre, certains noms d'agent (exemple: amakrar (KB),
imiker TM
azuran gros
schme AC UC
1 2
de
azayan
lourd
avec
prfixe am- en TM :
1
1 1
.. imibrik noirtre ... ) ne sont attests qu'en kabyle. Les adjectifs dnominatifs de type : amsedrar montagnard
Taifi du moins). sont, vraisemblablement, lacunaires en tamazight (dans le
Au del des divergences et des convergences la valeur des diffrents schmes (particulirement d'instrument) tamazight.
121
qui se manifeste
d'une
manire
B- Drivation expressive
Il existe en berbre une drivation de manire (dite aussi expressive) cot de la drivation que l'on a expose ci-dessus. Si cette dernire, dsigne par drivation d'orientation ou grammaticale dans la partie verbale notamment, concerne, comme le dit S.Chaker (1972-1973 : 81), les rapports entre le prdicat verbal et les participants et relve de ce fait de la grammaire; de plus, elle constitue un paradigme ferm et trs restreint mais d'une productivit leve et bien atteste en synchronie, il n'en est pas de mme de la drivation de manire. En effet, celle-ci ne change rien aux rapports existants entre le verbe et les participants, c'est pourquoi elle appartient au lexique et constitue un paradigme assez vaste, d'une productivit faible et reprsente plutt une donne de la diachronie. La formation du lexique expressif (ou drivs de manire) est, comme il est crit par R. Kahlouche (1992 : 246) base sur un symbolisme phontique associant sons et sens . En d'autres termes la composante phonique en soi suggre un sens.
Les drivs de manire sont obtenus par redoublement de bases bilitres ou par
:1
--,
l'adjonction d'affixes (prfixe, infixe, suffixe), des bases trilitres et quelques rares quadrilitres, simultanment avec la rptition d'une radicale et, faut-il aussi le signaler, dans de nombreux cas il est observ l'apparition d'une voyelle.
Nous allons, ci-dessus, confronter les donnes de la drivation de manire du kabyle celles du tamazight. Nous devons l'ordre et la classification que nous adoptons S. Chaker (1972-1973 : 81-96).
l-Redoublement
de la base ( bilitres) :
1.1-C1 1 c1c1 rptition de la base : KB et TM : ferfer s'envoler , de ifer feuille, aile KB et TM : neyney : nasiller de aney palais de la bouche TM : nefnef' parler du nez de l'arabe an! nez ( ?) KB : gelgel tre boueux de gellel / gel! stagner KB : demdem tre violet , cf. amdi violet , (in S.Chaker, idem) TM : qemqem manger gloutonnement de aqmu bouche lui-mme driv de imi
1
k
c n
1.2- Cl~
TM: glugel stagner, croupir (eau), avoir une rtention d'urine KB : qluqel
branler de y L / qL et
yU tomber (?)
par dessus bord de afeIla le dessus, jjel
TM : flufef bouillonner,
se rpandre
[1 t~
c'c'
1. C1VCl~
voyelle (certains sont prcds d'un morphme (m- 1 n-)): KB : (m) nunned tre entortill de nned tre enroul, enrouler KB : (m) rureg tre rpandu de urug tre vers KB : (n) duder tre abaiss de ader tre abaiss, s'abaisser , le verbe ader est
aussi attest en TM, mais pas le driv. KB et TM : - (n) fufed se propager, se rpandre de
"fd
brler
( ?) Le tamazight contient un
1
j
lexme anfed morceau d'acier avec lequel on fait jaillir l'tincelle sur le silex. Par ailleurs ce lexme est aussi attest en touareg enefed
briquet
* yL /
qL bouger
( ?)
KB : (m) rured tre extermin, abattu de "rd ( ?) cf mured se traner au sol sur les
mains et les genoux , crured pniblement . TM: (m) rured ramper, se traner sur les genoux,
marcher
petits pas
et hrured
se mOUVOIr
quatre pattes
de "rd (?) en
KB : nunnet apparatre
de init
apparatre Il avoir des envies (femme enceinte) * kd ( ?) cette racine connat une variation en
tixixad
KB :
TM:
1(
chatouiller
de
tamazight:
action de chatouiller .
TM:
(m) lulley
KB et TM: susem
123
KB: susef } TM : sufes
Pour S. Chaker (idem), ces deux derniers verbes som peut-tre des drivs siftlante, en faisant remarquer que leurs thmes l'aoriste intensif sont similaires, ceux des autres drivs sifflante. C'est--dire que l'on ne peut pas exclure une conformit par analogie; toutefois, il ne faut pas perdre de vue le fait que l'on ne dispose d'aucune trace de la base de drivation qui aurait t la forme simple du verbe.
2.2-
c'c' / c :Rptition
1
KB et TM : qesses hacher, couper en petits morceaux, se dsagrger de qs ( 7) de yusi se fissurer ( 7) ou de l'arabe qess couper ( 7) KB : gemmem serrer les lvres, tre discret, secret de *gm, cf Gm ! silence ! (in S.Chaker:
'1
chuchoter, parler voix basse sauf que la procdure de drivation n'en est pas la
c'c'c'
/ el e2 e2 :
KB : kfufel jaillir, percer, sortir (du dessous de la terre) de kfel tre creus KB: wlelles tre sombre, sale de "wls ( ?) cf en tarnazight Iles tre obscur, sombre, faire noir , til/as tnbres )} KB: gOnenni tomber rattacher gen dormir ou a ney monter avec le
l j
prfixe gO ... ( 7) KB : mlelli avoir des vertiges, vaciller de *mly ( ?). En tamazight, le verbe est lley tourner Il brandir Il avoir des vertiges et le (m... ) n'apparat qu'avec les drivs nominaux: timlellay vertiges , Est-ce conclure donc que la racine serait bilitre et qu'elle aurait connu Une augmentation du nombre de ses radicales?
124
c1c2-cJ 1 c'c'vc'c".
voyelle: KB: frarek tre largement fendu de *frk fendre cf ferkekki
ferkek
en KB tre en TM
fendill ,
en TM se craqueler,
se dsagrger
et ferrek
carquiller . KB : frari apparatre Gour) de *fry cf KB : tafrara premire lueur du jour et ventuellement TM: tafrarayt sec 7 KB : flali apparatre, briller, tinceler ( clair) } TM: (s) fliley briller, tinceler (clair) KB et TM: rgagil rgigi trembler, frmir de *rgy (7) KB : brareh tre grand ouvert de l'arabe brb KB : grireb dgringoler de * grb ( 7) KB : glilez se rouler au sol de glez mpriser, rejeter ( 7) KB : rnrirey : se vautrer cf TM : merrey / merreq se vautrer . KB : (n)z1ulef avoir des picotements, dmanger. S.Chaker (1972-1973) donne ce verbe le sens de tre chaud c'est-pourquoi il le rattache zlef griller . KB : (n)fsusi se dtendre, se relcher de fsey dfaire, se dfaire KB : ftutes tre miett de fies mietter
de fly (7)
TM: ftutey s'effriter (terre) tre rduit en poussire ce fettet effriter 7 ou defiey
se multiplier 7
KB : kmumes tre serr en boule de kmes serrer en boule TM : kmumec se ramasser sur soi, se blottir, se recroqueviller Il tre rid de kmec tre rid, tre ratatin, froisser de nkmc tre rid (en arabe) KB : rkukec tre cras de rk'iec pitiner, craser KB : kruref tre paralys de kref (mme sens) KB et TM :frurex clore, sortir de l'uf de l'arabefrx KB et TM : ntuter tomber en lambeaux (peau brle) // se dsagrger de nter ( 7 ) en kabyle le verbe nter signifie tirer sans mnagement TM: knunney s'bouler, dgringoler, rouler le long d'une pente de kny ( 7) TM: knurrey rouler en boule se laisser glisser le long d'une pente de knr ( 7) ou
knry (7) Peut-tre serat-il possible de le rattacher au lexme kabyle kkunner tre en
boule 7
125
l
2.5- cee
/ c'c'c'c'
: simple reprise
.
de la troisime radicale:
KB : fexses tre tout cras de fies tre cras . KB : gerses se coaguler de gres geler
,/
2.6troisime
l
cle2~ / c'c'
Ci
: reprise de la
KB et TM: berbec tre tachet, marqu de petites tches KB : menney clater en sanglots , de mry ( ?)
2.7-
cc / c1uc:
Il
KB : berquqec tre multicolore de berqec, mme sens. KB : feymumes grignoter , de fermes grignoter et tuvmesi dent
cluC2~: el et :
KB : buzzeg tre fch , de bzeg tre enfl et TM : abezzuy orgueil, bouderie, fait de faire la tte .
3- Affixes:
L'adjonction rptitions Jusque d'affixes ne signifie pas que la base n'a pas subi une des de voyelles telles qu'voques drivs expressifs, ci-dessus. dans cette
de radicale et/ou
introduction
l nous n'avons
partie de la drivation de manire nous en fourniront peuvent driver d'un verbe ou d'un autre
Concernant
S.Chaker (1972.1973
126
Prfixe f: KB : -(s)felqem manger gloutonnement luqma en arabe funzer saigner du nez , de "nzer, cf anzaren nez feymes trignoter de fymes, cf tuymesl dent (s) fezwi se lever prcipitamment, bondir de zwi secouer ( ?) et avec bruit de lqm, talqimt bouche ,
TM : - fucced glisser, tre glissant , de cced glisser KB : -afanqar grande incisive , de nqer percer (arabe)
Prfixe g: TM: gunzer saigner du nez de "nzer, cf anzaren nez KB : gussem se tenir coi de * sm, cf susem se taire gesmumed trembloter de froid de ismid tre froid
Prfixe h : KB : -Cs) herfes marcher avec bruit . de rfes le/es pitiner KB et TM: herrwel panique, tumulte, trouble de rwef fuir ( ?)
Prfixe l}.:
TM:
ahuddiz coup de poing , de ddez piler henqez sautiller , de neqqez/neggez henned serrer , de nned enrouler bebrurec
sauter
KB :
(s) huddez piler nonchalamment, sans conviction , de ddez piler et
brured se mouvoir avec peine , de "rd, cf mured se mouvoir quatre pattes crured marcher petits pas ihented plante dont les fruits sont collants
128
de nted coller
de nned enrouler, tourner, envelopper de nned enrouler avec quelqu'un assise, s'essuyer de zwir prcder aprs les besoins de anez
se traner en position
( ?)
idiot KB et TM bebrurec
De ame+ tenir ( ?)
Prfixe l}l
KB :
hlucceg glisser , de cceg glisser
.."
hlucced glisser , de cced glisser, se tromper belleljyar poison de b" er faire du bruit en avalant un liquide ?
Prfixe k :
KB:
kesmumi ragir quelque chose d'acide au got , de ismum tre acide kOemenni tre entortill de nned enrouler. tre enroul akafrar crme de lait de ifrir merger , cf afrar crme de lait . T~l : kender
I(
, de nnser
filer, se sauver
1
l
l
Prfixe kr: KB : kOercecci tre fris, crpu TM: kerfez malmener, massacrer, de ei: manger } ( ?)
KB : kerfez tre froiss, tre cras mal agir KB : krutti tomber, cabrioler, cubluter , de
e fezz mcher
tte
inverser, renverser ,
129
ri
~.' J
!:I ..
~j'
i.i
l
J
Proviendraient de tif < tidt il de racine I) ( ?) (en TM).
main .
ngee aiguillonner.
- qiccew se hrisser, se dresser la verticale , de icew corne - aqamum bec , de imi bouche . - aqemmuc bouche de imi bouche
[ml et le rajout du suffixe - c. aqadum visage , de udem visage, face, aspect . aqenfur incisives saillante , en TM: anfur nez, narine
TM: - qicew (mme sens qu'en KB) de iccew come - aqmuc bouche, museau:
Prfixe t : KB (s)tufu
avoir du temps
libre , de
*1 ( ?)
S.Chaker
130
1
Prfixe z:
KB: zenfufer se dissimuler, s'esquiver , de .ffer se cacher radicale et prfixation de [n]). zewrirey jaunir, plir (soleil) de iwriy tre jaune .
(rptition
de la
r=
azerbabus procession en grand nombre , de arbas groupe , azerdum morve qui coule , de uddum couler ou udem face, visage (le
TM : - zulem tresser
sifilante ? Or, on
qui ferait du
1
]
[s] un [z].
azafez tempe , de fezz mcher ( ?)
Prfixe KB:
g :
1
., j
:l
tamazight a lui aussi prfix le [h] : ahenfur museau, gueule , TM et KB : - Aseqqa grain, noyau de fruit , de aqqa gram en chleuh (voir
1 en TM :
r
)
fort , le
dos
lexme e5"taussi attest en touareg arri dos dans l'Aheggar ; aruru dos en touareg des Iwellemmeden (in M. Kossmann, 1999). en chleuh (Niger)
l
j
131
1
Prfixe x: TM : axensid morve, humeurs du nez , nser se moucher .
xezzer regarder, examiner, considrer , de zer voir, savoir ( ?) TM: (s) xencew froncer les sourcils, se renfrogner Il se couvrir de nncew
KB : (s)yincew (s)xincew se renfrogner de ncew se dplumer, tre dplum . KB : (n) xetlaf perdre la raison , de tlef chasser, expulser emprunt l'arabe. TM: axemmuy gueule, museau , de imi bouche. KB et TM : xdes tre rus tixidas ruses de ddes combiner, organiser ?
Prfixe c: KB : cemlel tre blanchtre , de imlu/ tre blanc celqef attraper au vol , de lqef attraper
leqqef(mme
sens)
crured marcher petits pas de * rd ? cuff enfler, tre enfl de uff tre enfl, gonfl en tamazight le verbe est aff (mme sens) cengel tre en suspens de agel suspendre en tamazight (+prfixe n) ckunted s'agripper , de ntei coller, adhrer (avec prfixe ck) acullid outre, sac en plastique , de lled tre mou, se faner ( ?)
TM : acelwiy prpuce, lambeau de peau, graisse qui pend d'un morceau de viande , de ilew pendre, tre suspendu ou de ullwa tre lche, se dtendre, mou . celqem prendre, saisir avec les lvres!lembrasser (sur la bouche)) de talqimt
Prfixe C : KB : -aemyar (acellemyar) mauvais vieillard de amyar vieux - aamar barbe touffue de tamart barbe menton
132
Prfixe j : KB: jevlcl tre creux, en tonne de coquille , de *ylel, en kabyle. cf ayulal
coquille,
.l ,
coquiltage
en tamazight, et iylel/
imeyleI chaume
KB : -jgugel -Jelked
fouet.
flexible, fouet
cf touareg
alekkud
-jesluleq
se suspendre,
se balancer
de eelleq
suspendre,
pendre
(avec
Prfixe fj : KB: fejqer se crevasser , de jqer se fendre, se crevasser lui-mme vient yyar
l
1
i
3.2- Infixes:
Infixe b : Takembust : inflorescence Infixe f:t KB : -Iehtutec
tre en grumeaux)}
efiec ftutec,
dmesurment
grand . ablaluz/abluz
tige d'asphodle
.
de tamazight
tige
3\eC tleur
(Ait Ouaguenoun)
le [D] est
prfix: aheblalez ( mme sens ). TM : zelhed tre gaucher s'agit d'une substitution de zelmed
tre gaucher,
en fait il atteste en
Infixe k: KB : fukti se multiplier, jaillir avec abondance , de fti < fitey se multiplier .
133
1 n I~
":<'f .. :'l .j?
inebgi invit .
rr appeler
augmenter
de baraka
(emprunt
arabe)
bndiction,
ivraie .
TM:
- syurt
- srugget produire de la vapeur , de aruggu vapeur, fume . keffet se masturber de l'arabe llf paume
Suffixe Q : KB : qqermed tre raccourci, tre court , de q=rem rompre, couper, se casser .
trou
.~
134
Conclusion:
Nous remarquons que, globalement, les procdures de la drivation de manire sont quasiment identiques dans les deux dialectes avec cependant une productivit plus importante en kabyle. Nanmoins, il est possible que des drivs de manire ne figurent pas dans le dictionnaire du tamazight en raison du choix de le fait que nous n'avons
accs au tamazight que par le biais du dictionnaire de M.Taifi limite largement notre connaissance du dialecte et ne nous a pas permis de dnicher certains drivs de manire qui, pour tre identifis comme tels, ncessitent la connaissance et
l'identification de la base de drivation au pralable, ce qui est loin d'tre vident dans notre cas. Nous constatons aussi que de nombreux verbes (drivs de manire), dans les deux dialectes n'ont pas de base (verbale) de drivation atteste et que quelques-uns proviennent d'un substantif. De plus, certains affixes expressifs l'origine, perdent leur valeur
smantique en synchronie; titre d'exemple, le lexme aqadum visage en kabyle ne comporte aucune pjoration malgr le prfixe q ajout udem visage, face , mais il n'en demeure pas moins que les deux lexmes ont deux signifis pas tout fait identiques. Il est vrai que udem est plus polysmique, mais dans son sens de visage, il rfre exactement au mme rfrent que le lexme aqadum, la pjoration qui devait
135
c- La
composition : En dpit de sa raret , la composition est bien prsente en berbre. Il est (1991: 184) dit que le Cela est
trs ancienne.
S. Chaker
pan-berbre
de l'anciennet
absence
de la voyelle initiale du
que seule l'analyse diachronique permet de dceler. Par contre, il est d'autres qui, mme en synchronie, demeurent facilement analysables
ds lors qu'ils
n de ).
KB : asyersif aulne
asyar bois
J
.,
j
,
l
postrieure d'une personne, hanches . mais le compos aqesbud n'y est pas.
KB : alernsir TM: alemsir peau de mouton tanne avec sa laine = alem peau + (a)sir
moulin ( ?) TM: takurdast morceaux de foie, de poumon et de tripes enrouls et ficels dans des
intestins, saucisses Il personne de petite taille takurt
non attest en kabyle. Le premier monme peut aussi tre considr comme verbe leur
tre en boule .
136
1 n H
Il
TM: aberdud-izern
queue;
derrire,
postrieure
tiyirdemt-isan scolopendre
de tiytrdemt
scorpion
+ ifiyrawen
serpents . ~ KB
du berbre
(nord),
ces composs
le fonctionnel
1 1
1 ,
dterminatif),
doit imprativement
d'annexion.
Mais il se trouve
que l'apparition
conditionnes
voyelle, serni-voyelle) de la forme d'annexion 1992: 334). Et dans les cas ci-dessus,
(R.Kahlouche,
de la disparition
fonctionnel [n] qui fait que les deux noms soient juxtaposs.
Par consquent,
la structure
sous jacente et / ou primitive est celle de lexme + n + lexme: de lion), iles n ufunas ( langue de vache ou de buf).
En kabyle, le compos a non seulement vu le fonctionnel en est de mme de la marque d'tat d'annexion du [n] par le nom complment ccix n lebqul bourrache dterminatif
s'clipser
mais il
ru]. Parfois il s'agit d'une assimilation quand celui-ci commence par une
consonne:
Par contre, il y a deux composs qui sont, notre sens, le produit d'une juxtaposition deux noms, il s'agit de : hend-awren nom de plante
1
J
semoule , et tuqqna-tuffra
cache - cache
selon ce modle:
azru-izem
wilaya de Tizi-Ouzou.
137
3- Nom + n + nom (amalgams): Diffrents des composs synaptiques parce qu'il consistent que seule une vision diachronique permet de dcomposer: KB : ilmendis flanchet, zone latrale entre les ctes et le bassin < ilem peau en conglomrats
+n
de + (i)dis cot . A signaler que ilem peau n'est plus identifiable avec un tel
signifi par le locuteur kabyle, le sentiment de composition
:~
moins que le lexme ilem signifie vide , ce qui est fort probable vu que cette mme partie du corps est dsigne aussi par un emprunt arabe lexwa qui contient le sme de
ilem g-gidis. Sous cette dernire forme le compos serait, on ne peut mieux, transparent
et ferait partie des composs synaptiques.
4- Nom + verbe :
KB: tifiresqest petit crabe d'eau douce < tifireyt grenouille verte
+ qqes
piquer l'interprtation
smantique que nous faisons du premier lment du compos par S. Chaker ( 1991 :183) qui pose comme premier
serpent.
Trois
objections
militent
plutt
pour
du Sbaou. La morphologie
corporelle
grenouille, alors qu'elle n'a rien de commun avec le serpent. Le lexme ifirey serpent n'est pas attest en kabyle (sauf preuve du contraire). marocain. A cela s'ajoute de consonne la ncessit d'expliquer est
du lexme en tamazight
das-netta
(mme
la rgion
d'Ait-Ouaguenoun,
se ralise []
au lieu de
ttir-t
(mme sens), on le constate aussi dans la ralisation du fonctionnel par certains locuteurs kabyles. 138
Li
n , ~
KB: amagraman orne <mager rencontrer magritij / amagritij tournesol + aman eau ; +
itij
soleil .
TM: - tafeydent hmorrode <fly sortir + adan gros intestin , <ffer cacher + adis ventre.
+ uskan lvriers . un .
- gayun hibou (terme euphmique) < iga il est, il a fuit + yun - ttelyenja
grande cuillere habille en fiance que les enfants et les femmes promnent
< ttel envelopper,
enrouler
+ ayenja
louche . Le
rite existe en kabylie mais pas le compos - rnrey-iyell liseron (plante) - iki- kurdu
= mrey
frotter
+ ulac rien , prciser que ulac n'est pas (1992 : 316) le dsigne par
l .,
5- Verbe + verbe :
vraisemblablement
ce synthme serait
constitu de gen dormir et de ufu(?) faire jour ou af avoir en touareg. + yeffer il s'est
cache-cache
fermer
cach ,
une dsignation
1
Cet auteur fournit quelques caractristiques celle-ci des autres types de composs. de la synapsie afin de distinguer
.1
l'emploi de joncteurs cet effet, (de et pour le franais, n pour le berbre) ; l'ordre dtermin + dterminant des membres ;
d'annexion).
+n de
+n+(alu) Jar
1
j
+ n de + wuccen
pluie .
+ti+ta/utunzar
urine <
KB : aman n tasa
TM : aman n tasa
KB : abrid n walim
TM: ayaras n walim / abrid n walim
}
pourboire
TM:
n + tawla fivre .
TM:
ttards
+ prposition
n + waman eau .
140
1
La drivation synaptique est visiblement trs productive la flore. dans le lexique de
KB:
adal n waman mousse verte sur eau stagnante
( ?) + n de
11
de
+ yemqarqar
grenouilles. ayeddu n wakli esclave . adar n tsekkurt ( nom de plante) tara n wulli (nom de plante)
brbis , etc.
TM:
amezzuy (n) uyerda plantain blanchin (plante)
::=:
amezzuv oreille
::=:
+ n de
amezzuy
ayyu n teslit euphorbe (plante) = ayyu lait + n de + teslit marie . avrum n wuccen champignon
=
avrum pain
+ n de + wuccen
chacal .
= tamment / tammemt
+ nom)
est
m-(sans
voyelle
Ce modle
KB:
merzbuqal
varit de liseron
= er? casser,
;
-meqqenizri sortilge qui consiste en oisillon qui n'a pas encore ouvert ses yeux que l'on fait manger
= qqen
1
TM:
mettetifunasin gros lzard des champs
= lIet) tter
+ tifunasin vaches .
mafaman sourcier
+ tiqbilin tribus .
lacrer
jujubier sauvage
+ iebanen
vtements .
magerayeuna-s frres). mesknunney-ixxam masse
majeur (doigt))
suprieur + ayetma-s
ses
bousier
<seknunney
faire s'crouler,
faire rouler
une
meaxenzir chrtien < ecc manger mkerdul chagrin = kred gratter melley-iqdah index (doigt))
+ ul cur .
aussi, l'index est dsign par un compos: lche le plat). .. mselhu-imeksawen (nom d'oiseau)
ameccah
terbut, littralement
(qui
bergers .
1 J
chvres"
l
1
( = casseur de chvres).
meswazu camlon mezzenz-gma-s
l
1
+ gma-s
son frre .
msefrey-uccen
oiseau
se
dont
le
cri faire
ressemble
au
jappement
du
chacal chacal
contre
rciproquement
+ uccen
imitateur du chacal).
chauve
souris.
Pour de eCC
le premier
synthrne
vraisemblablement,
il est constitu
manger
+ arclal
14'1,
zdat
avant,
devant:
figement
en
KB,
car en synchronie
monme rsultant d'un seul choix du locuteur. - tura maintenant < [ur nom). En tamazight, n'est pas indissolublement avec d'autres lments: tur- lli jadis < tur moment + lli avant ( 7) ; al-tur encore, de nouveau malgr son caractre conjoint, le monme tur moment se combine
moment
+ a ( ce (modalit
locative de proximit du
A signaler que le monme conjoint lli dans tur-lli jadis kabyle bien qu'il ne se combine pas avec tur moment , mais monmes: - sgelli tout l'heure < seg depuis
est connu en
il se joint d'autres
(fonctionnel)
+ lli avant ;
+ lli avant .
Mais l'on ne dira jamais assez que ce genre d'analyse n'est valable que d'un piont de vue diachronique.
de s ! si avec, de, il
en tamazight le monme dat est utilis seul. sans le de celui des At-Seghrouchen o, a
l'instar du kabyle, il est utilis conjointement avec le fonctionnel s. Les deux lexmes prsents ci-dessus dmontrent, les dialectes berbres ne sont pas au mme stade d'volution on ne peut mieux, que
143
Conclusion: La composition est un processus de formation fig en berbre (c'est une ralit beaucoup ph ) diachronique), l'exeption de la composition synaptique qui, elle, est toujours vivante en synchronie; son caractre synta-xique lui permet de receler des possibilits de fonctionner et de rpondre aux besoin de nommer de nouveaux concepts ou de nouvelles ralits. Il nous semble que c'est la raison pour laquelle. cette composition est trs productive dans les deux dialectes.
.. '" l 1
'"
;~ ""
D'une faon gnrale les procds utiliss dans la composition en gnrale - qu'elle soit synaptique ou non - sont similaires dans les deux dialectes. En revanche, les racines lexicales qui fournissent des composs ne sont pas toujours les mmes. En outre, les exemples tura maintenant et zdat avant, devant , intentionnellement
choisis, nous permettent de constater que chaque dialecte a son propre rythme d'volution, ds lors que le figement et la lexicalisation de certains syntagmes peuvent tre achevs dans un dialecte mais pas ncessairement dans l'autre.
.-
..
1
J
11."
..
144
CHAPITRE V
LE SIGNIFIE: CONVERGENCES ET DIVERGENCES
fl
1
1
l'
1
faire
identiques
se partagent
beaucoup
de lexmes
Il
1
relatifs aux diffrents domaines de la vie, nous avons voulu procder par comparaison de champs smantiques: rpertorier une dmarche qui consiste partir d'une notion commune et en procdant par comparaison,
puisque le champ smantique est l'association lexical (Soelle Gardes Tamine, 1990:
Il
102). Cependant,
cerner les champs, sans rien omettre de celle qu'il y a dlimiter la notion elle-mme, nous n'avons pas opt pour cette dmarche; car quelque soit le champ, dtermin par un concept empirique (le signifi ou la notion de parent, ou d' animal domestique, ou de classe sociale, etc.) le problme est, et reste toujours de trouver des critres 1968 :
objectifs pour justifier les relations qu'on tablit entre les termes (G. Mounin, 164). De plus, le lexique tant un inventaire difficult de savoir quel serait le nombre pouvoir donne. prtendre avoir rendu compte illimit, on serait confront smantiques dlimiter
la
pour langue
de champs
de la structuration
du lexique d'une
signifis divergents entre le kabyle et le tamazight. Cette divergence peut tre totale ou partielle.
1.1- Exemples de divergence totale: abiba : TM moustique, cousin (insecte) . KB bouton de fivre, imptigo . aflus : TM membrane de graisse enveloppant la panse d'un animal. KB glands, fves schs et dcortiqus. asfel: TM pais cordon de soie utilis par les femmes, dans leur coiffure, pour
maintenir le foulard de tte Il bandoulire KB offrande, sacrifice comme remde en pratique magique.
146
-azemmur :
-zder :
-tazart :
-azrern :
-ifenzey : tifenza :
TM pointe des pieds (ensemble des orteils . KB sabot fendu de caprin, ovins, bovins, sanglier .
Il existe galement d'autres lexmes (et ce sont les plus nombreux) qui prsentent des signifis ayant un ou plusieurs sens communs au kabyle et au tamazight en dpit d'une polysmie qui fait natre de nouveaux sens particuliers chaque dialecte. On peut -afrux : citer quelques exemples: TM oisillon Il petit d'un animal Il petit garon . KB ({petit oiseau, poussin il couscous trs fin . -tayerdayt : TM ({rate Il orge, queue de rat . KB ({rate (femelle du rat) . -tasarut : TM ({clef /1 aiguilles . KB ({clef. -aman : TM ({eau; eaux il sperme (par euphmisme) Il molettes . KB eau, eaux . Nous remarquons que ces lexmes sont plus polysmique en tamazight.
Les rtrcissements ou les extensions de sens enclenchent un processus de changement du signifi, allant dans le sens d'une spcialisation ou d'un largissement smantique, diffremment d'un dialecte l'autre au point qu'un lexme commun prsente deux signifis ayant plus de smes ou de sens divergents que convergents. Ce qui confirme la tendance, dj trs avance, l'autonomisation des systmes dialectaux.
148
1.3- Nomenclature
des signifiants
identiques
signifis
divergents:
Les lexmes
t1
f.1
-abiba -bexxu:
(cit pr idemment) TM nom donn l'ogre dans les contes . KB nom d'oiseau (troglodyte ?) .
A
-abandu :
KB chose situe dans la proprit d'un autre rserve lors d'une vente au d'un partage .
-tabniqt :
TM KB
cellule de prison, cellule de fou, gurite coiffure ancienne faite avec un foulard de soie rouge rayures
jaunes port par la marie . -abeqqa : -abuqal: ( cit prcdemment) TM cloque, ampoule Il pousse de palmier dattier KB pot anse et souvent bec, pour boire . -tabrat : TM lettre, missive, crit, acte de divorce . KB -aberrid lettre, missive (sans le sens d'acte de divorce) . .
-aberhuc:
TM chien btard Il petit enfant, ext. personne peu srieuse, enfantine . KB petit chien; enfant dans un sens affectueux cela peut dsigner un petit
-berrem :
KB dans le parler de la valle du Sbaou, ce mot signifie lorgner , dans le Dallet, il est donn avec le sens de tourner (tr. et intr.) . -bbey:
tordre en pinant Il
bbi:
KB
(plus polysmique
en
-adif:
moelle .
149
1
-adal :
Il est vrai que le rd] en kabyle malgr l'occlusion n'est pas tendu, mais cette
'.~
occlusion ne serait elle pas un indice de la tension un stade de langue antrieur ? -ader :
TM appuyer
sur /1 enterrer,
ensevelir,
enfoncer
Il supplier,
pner,
-taddart :
Vraisemblablement, -edz:
o l'on vit.
1
.
ddez :
KB piler, passer au pilon Il chtrer, castrer . Le sme divergents est celui de tamazight, tatouer .
'1
1
1
-deen
Peut tre que les signifis ne sont pas totalement permet de hasarder l'existence
150
1
-iduras (pluriel sans singulier): TM animaux sauvages, fauves . : KB petit chien. mais il est difficile de savoir
S1
adarus 1 atarus
c'est
le
tamazight qui a procd l'extension de sens ou bien au contraire il y a eu restriction de sens en kabyle.
-afyul:
TM monstre, difforme; KB
sot,
monstre . Par
consquent,
le changement
smantique
serait
paralytique .
KB prtexte . S'agit-il de racines homonymiques ou d'une et mme racine ayant connu des
1
J
1
-aflus:
(cit prcdemment)
-ifenzey: (cit prcdemment) -freg : TM clturer, mettre une digue Il protger, prendre sous protection KB clturer, enclore de haie Il retrancher . Le tamazight, par extension, a labor un sens qui n'est pas produit par le kabyle . .
.\
-afrux -ferren:
(cit prcdemment) TM sarcler. dsherber, (grains) . ter les pierres d'un champ Il trier, nettoyer
-fren :
KB trier, choisir . Pour ce lexme, le signifiant prsente aussi une diffrence au niveau de la
tension de la deuxime radical [r] -tafsut: -lfuta : lfuda: (cit prcdemment) TM serviette (linge) . KB pice de tissu que les femmes mettent sur les robes; chesilles . cela
-ffi:
.:
-gem :
TM tre lev (enfant), pousser, crotre, grandir. KB crotre, pousser, se dvelopper . gnr e~ tamazight par mtaphore est
geml gmu:
-agem :
asag'iem KB
TM douar,
place centrale d'un village Il halo (de la lune) 1/ tches noires faites avec de l soie et disposes en rond sur le nez . KB vaste terrain de culture 1. Le mot est largement plus polysmique en tamazight ; en kabyle, il est mme un archasme, trs peu usit.
-tagelmust -gmer :
(cit prcdemment TM chasser (gibier), drober, voler du btail . KB cueillir, butiner (abeilles) .
-agensu :
TM intrieur,
dedans,
l'intrieur.
le dedans;
gte, endroit
l'on passe la nuit . KB lieu de sjour, par opposition maison traditionnelle; parterre . - agrur : TM tas de pierres lev en gnral pour commmorer un l'table (addaynin) dans la
vnement
pour la construction des fours pain Il gte, niche en pierre KB rduit o l'on enferme le petit btail. -tagrurt :
TM fte donne la veille du mariage par le pre de la marie . KB dans certains parlers, cela dsigne
un
troupeau
de
1 M HADDADOU ; nous a signal l'usage de ce lexme dans le parler des At- We~lis (Bejaia) ~s l'expression ;_mm-tgemma, se dit d'une femme qui va d'une maison une autre, ngligeant ses affaires (commre). 2 in iq d wass.
152
,j
Le sme commun est duret . Par ailleurs, dans le mme roman de A.Mezdad.
agerbuz est utilis pour signifier corps . -agawa : TM cou long . KB ethnonyme dsignant tout Kabyle habitant la rgion
De prime abord, il n'y a rien de commun entre les deux signifis, pourtant, l'une des caractristiques du rossignol est le fait d'avoir un belle voix quand il chante, aussi il faut signaler que le tamazight recle le lexme tiqqrit avec l'acception de son de voix ; chant cris des oiseau lexme qui drive galement de la racine FR ayant pour contenu smantique appeler, crier . -tayerdayt : -tuyrift : tayrift : -tameyrust : (cit prcdemment)
TM galette de pain plate et ronde. KB crpe paisse . TM mouton gorg ou destine tre gorg. KB figuier.
En dpit de l'identit
(cit prcdemment)
TM seulement, si ce n'est que, except, sauf. KB tant pris ! mme si ,
Voir, la chanson de slimane AZEM, intitule Ddunit tettyurru in lzlan, recueil de chants kabyles, pIS. Le lexme res dans son sens dsuet est utilis dans le vers: ""lasRebbi ara d-iqqimen . Dieu seul survivra
153
-iyes :
traction d'un
groupement humain . KB os Il ppin, noyau (fruit) Il levure; levain Il lien de parent . Il y a deux sens communs mais, par polysmie, chaque dialecte a labor des sens particuliers. -tayuct : tayOect : TM gorge, KB gorge.
VOL'\;. vOL'\;.
Il strangulation Il chanson .
chaque dialecte.
vocifrer
Il gronder
Il demander
de l'aide
Il
surprendre sa femme avec son amant. suy: KB crier, vocifrer, se lamenter Il gronder Il demander de l'aide . Pour ce cas, il est vrai que les signifiants ne sont pas totalement mais vraisemblablement il s'agit du mme lexme ayant probablement identiques, subi une
altration de racine en kabyle. -ihi 1 uhu : ihi : -lhernm : TM non, pas du tout . KB donc, alors. TM affliction. chagrin Il travail, occupation . KB peine, souci, inquitude . Le sens de travail est propre tamazight. -lehwa : ThI air, atmosphre, KB pluie. Le lexme kabyle correspondant -ahbub : lewha du tarnazight est lhawa. air, climat , Il bouton: climat .
'.,
l
-aheggan :
TM qui est fonc, dont la couleur ou le teint sont foncs; mouton tte noire . KB priode de mauvais temps de l'anne agricole qui s'tend quinzaine de jours (de fin fvrier dbut mars) . Ce lexme est sans famille lexicale en kabyle, en revanche, la racine I:IGN sur une
teint) et le correspondant
fminin de du
aheggan, c'est--dire
l'isolement
y a t-il un lien
1
-1
1
-hlu :
TM tre bon, gentil, tre beau, joli. KB gurir; aller mieux, engraisser (intr.).
;J
-tahnint :
-hreq :
-ahric :
TM roseau dont on se sert pour mesurer la longueur de la partie du canal que chaque famille doit curer . KB part, partie.
-hesses :
-xbed :
TM battre (laine), niveler, aplanir. KB se dbattre sur le sol, faire des mouvement dsordonns.
-xdu :
TM commettre une erreur, une faute. KB tre annul, renoncer , se dsintresser de.
-xelled
TM mlanger, mler, brouiller Il s'infecter (plaie) Il mener une intrigue Il tromper son mari (femme).
-xled :
Le lexme est plus polysmique en tamazight, avec cette diffrence du signifiant: la deuxime radicale en TM est tendue. -taxligt : TM branche avec feuilles (surtout de chne vert), arbre. KB hameau, fraction de village. -axemmug : TM pourriture, putrfaction, puanteur. KB trou, cavit.
-lexrif :
-taxerragit :
TM rigole d'vacuation des eaux dans une table ou une curie. KB porte de sortie.
Lexme d'origine arabe ayant l'ide de sortie commune au deux signifis, mais chaque dialecte en a fait une spcialisation particulire. -lmexzen : TM Etat, gouvernement, pouvoir central; administration. KB gros dpt.
155
1
fi u
-tajbirt : -Jdeb: -ger 1jer : ger: -.l}ey: .i : -takka: TM besace deux poches pour selle. KB pltrage (autrefois avec uf, farine... )>>. TM tre en extase Il tre aride, strile. KB tre en extase; balancer la tte d'avant en arrire. TM lancer, jeter; verser. KB mettre, introduire, se mettre, s'introduire, amener, produire. TM gurir /1 parvenir a fortune. KB, en petite Kabylie gurir; dans ceux de Grande-Kabylie parvenir une situation brillante, une fortune. TM poussire de grains. Poudre fine et dense provoque par le battage, poussire qui s'envole du moulin Il argent, monnaie. KB poussire fine et dense provoque par le battage, poussire de maison. -kbel : -kaber : -tikli : -tikkelt : -kunser : -kred : TM entraver; ligoter; enchaner. KB empaqueter, tre emmitoufler, fermer, boucher. TM s'efforcer, faire des efforts, peiner, endurer, supporter. KB respecter, honorer . TM fait de passer la journe. KB marche, allure, conduite, action de marcher, TM fois, moment. tour, tour de rle. KB fois, moment. TM tre raide, tre abrupt, tre rigide. KB s'enfuir, se sauver, TM gratter, racler, plucher Il se peigner, KB gratter, se peigner , -kref : TM ligoter, attacher (les membres, entraver. KB tre paralys, tre engourdi, Il est vident que le sme ne pas pouvoir se mouvoir est commun, mais il n'en demeure pas moins que les signifis ne sont pas tout a fait identiques. -kerrec : -eks : TM se rider, tre rid. KB mordre, mordiller. TM patre, faire patre, faire pturer Il protger, couvrir, cautionner, rpondre de. KB patre, brouter, faire pacager. Le lexme a connu une extension de sens en tamazight qui n'existe pas en kabyle. racler,
plucherx.Le
g"
if J.,
le sens
156
or
1 n 1
-tamekkast :
Mme
racine,
mme
signifiant,
mais
une
spcialisation
smantique
entirement diffrente d'un dialecte l'autre. -kseb : TM acqurir, possder (des troupeaux), KB possder, avoir. Nous avons pour ce cas, une restriction car, ce lexme signifie dans sa langue d'origine, -keckec : TM tre en colre, s'emporter smantique opre par le tamazight faire de l'levage.
KB faire un bruit de feuilles sche. Onomatope en kabyle qui, manifestement, -keeks : n'a aucun lien avec le signifi du tamazight. poursuivre du cris kkaa un tratre.
TM possder, avoir Il pouser Il tre parent avec. KB possder, avoir Il tre parent avec. Le sens de pouser est
inexistant dans le signifi kabyle. -lullu : TM fleur (dans le langage enfantin). KB jouet Il argent -Ilef : TM rpudier, danimal) . KB masser. -talyemt: TM charnelle Il vague (d'eau) Il femme ge charge de rcuprer et de montrer l'assistance les cadeaux que le fianc offre son pouse (dans le langage enfantin). ; lie! (homonyme):
tre fconde
divorcer
(femelle
(lors de l'arrive de celle-ci au domicile conjugal) . -talyOemt: -leqqem: KB charnelle. Plus polysmique en tarnazight. TM greffer Il ajouter une pice un vtement trop court Il mettre la
menthe dans le th Il tremper le soc de la charrue. KB greffer Il renouveler refaire le plein. -tilist : -tilist/talast: TM toison, diminutif de ilis toison KB borne, limite. Il s'agit de deux racines homonymes, mais totalement diffrentessmantiquement. c'est--dire identiques formellement,
157
-tillas :
oppose,
smantiquement, tallest
le singulier
tallest
obscurit,
au pluriel riflas;
en kabyle,
signifie
fille bonne
rien, garon
tre cart de la succession du grand pre par ses oncles paternels. KB n d'une deuxime porte de l'anne printemps) du verbe ales -amlus : (btail) Il second labour (au
TM mouton ou chvre qui vient d'tre tendu. KB toison tendue, mme sens que ilis .
-ilwiy
TM tre lisse, non rugueux Il tre mou, tendre, souple. KB tre lisse, non rugueux.
-ssiley :
TM faire monter, lever, mettre plus haut Il retirer les grains du silo Il faire cuire le couscous la vapeur . KB faire monter Il terminer, mener termell faire fermenter Il bnficier (employ avec la particule de direction d) . Un sens commun et des sens
'~
divergents. -aman : -mmey: (cit prcdemment). TM se mouiller, tre mouill. tre tremp, tre humect. KB se propager Il se prcipiter sur, mettre la main sur. -tamyilt : TM croupion (surtout des oiseaux). KB dfense de sanglier. -meqqar : TM bien que, quoique, mme si. KB au moins. du moins. -mmuyey : mmuyi: -imejjan : TM tre exaspr, tre nerv. KB tre foul (pied), avoir une luxation. TM oreilles. .
imejji (imejjan) KB germe de pomme de terre, de courge Il come de l'escargot -tamellalt: TM brebis tte blanche Il uf. KB uf Il testicule (euphmisme). -iman: TM KB
1 l 1
(4)
Dans le parler de 80udjima (Ouaguenoun.), quand on regrette quelqu'un qui est parti o une vendue, on dit stebeey -as iman je lui fait suivre iman c'est--dire je la regrette .
chose
158
.1
-amendil : TM nappe, serviette (linge). KB foulard. -arnur : TM part, portion, lot Il quote-part
F "J L
Il protection
accorde
l'hte,
au
rfugi Il tat de paix entre deux tribus. KB part, portion Il colique; trs utilis) -rnrured : TM ramper, se traner sur les genoux. KB se coucher par terre; traner sur le sol, tre abattu. Le lexme kabyle qui a le mme signifi que celui du tamazight est le verbe mured. -imassen : TM charrue, instruments aratoires, age et mancheron de la charrue. KB mie de pain, l'intrieur du pain Il richesse aisance . Nous relevons en kabyle le lexme asemmasu ou de brise-mottes qui doit tre tymologiquement mal de ventre (ce deuxime sens n'est pas
..
,
;.
-ammas : -tamawayt :
(cit prcdemment). TM chant isol, couplet chant par un homme isol, chant de moissonneur .
KB branche qui sert de chevron de charpente. -tamazirt : TM pays, pays natal, rgion, contre Il terre; champ, proprit. KB champ ou jardin situ en bordure de village . Le lexme est plus polysmique en tamazight, avec le sens de pays. -Imasun : TM ustensile, rcipient, outil, outillage. KB charrue. ~~ -tamsict TM terre fertile. KB subsistance; -tuna : moyen de subsistance, faon de vivre.
TM petit puits, petit cuvette , pluriel de tanutt puits. KB part de viande lors de l'abattage collectif de viande distribue entre
tous les habitants d'un village, pluriel de fun! (mme sens). Le lexme
tanutin (qui aurait pour singulier tanutt) existe en tant que toponyme dans
1
1
la rgion d'Irnzizou,
-I.. anna
TM (ma) grand-mre. KB ma grande sur; tante, cousine paternel, terme de respect une
KB lunettes .
159
-anef:
TM ouvrir, tre ouvert, drouler Il s'carter, tre cart. KB s'carter du chemin Il laisser.
,
J
1
-nfufed :
TM se propager, se rpandre Il se couvrir de petits boutons. KB se propager (feu) lM Dallet signale le sens de s'infecter mais
~.
..'.:
-nnal :
fi ct
-aneccab :
-ncel :
-nteh :
TM aller clans la direction de Il donner des coups de tte . KB tomber, se renverser de l'arabe dialectale (ah tomber ?
-anney : am
-L11ZlZ :
TM voir, apercevoir . KB pouiller . TM chant, chant funbre, triste . KB crin long Il fil fin et fort . Le lexme du tamazight
inziz est
KB planer en battant lgrement des ailes Il rester bouche be . -nazes : TM contester, KB -tiqqad: TM s'opposer
160
KB tches des brlures produites en se chauffant trop prs du feu . -qejjem : TM mordre, mordiller, couper avec les dents KB plaisanter, se moquer de, mdire.
' "' n
c-
-qerrec :
TM mordre, mordiller, ronger. KB couper les cheveux, se faire couper les cheveux.
i~
-taqesrit :
-tameqyast :
pis.
KB bracelet (bijou) . -aqziz : TM petit sanglier, marcassin . KB oisillon juste aprs la naissance .
J J
-tasarut :
-asaru :
-rdex :
TM jeter violemment ( terre) craser, pousser violemment . KB craser Il faire s'affaisser Il tre trop bas .
-ers :
-aras :
-J
1 -rcern : TM marquer, pointer Il noter, enregistrer Il tre promise (jeune fille) . KB marquer (d'un point ou d'une ligne pointille) Il faire des pointes
-"
i -rwu :
de feu Il boucher les trous d'un mur Il compter les points au jeu . TM tre arros, tre satur d'eau (terre) , il existe un homonyme rwu dans le sens de tre bon, gentil; tre beau. KB tre rassasi, tre satur , -rzu : TM chercher, rechercher, fouiller Il pouiller ,
provoquer,
occasionner
Il rdiger des
161
-tasfift :
TM lisr, ruban,
galon de garniture
Il diadme
fait de pices
de
monnaie et de morceau de corail . KB galon, ruban de garniture (robe, foulard). - asfel : -asafar : (cit prcdemment). TM mdicament, remde, drogue . Au pluriel isufar pices. KB ingrdient/z chose rare. -tasga: TM flanc, ct, bord. KB mur intrieur face la porte d'entre -asagum 1 asagern : (Cit prcdemment). -segres: (Cit prcdemment). TM argentier; bijoutier Il rparateur de vaisselle. (maison traditionnelle).
'"
-asekkak :
KB fausse monnaie Il mauvaise conduite. -sellulu: TM pousser des youyous Il demander en mariage. KB pousser des youyous. TM calomnie; diffamation.
j
)
slilew: -aslad :
KB grande pierre plate. -sselk : TM fil de fer Il tlphone. KB fil de fer. -aneslem: Tvl musulman. Au pluriel gnies, esprit. KB musulman. TM postrieur du corps humain Il bas ventre Il ceinture en laine avec .
1
l J
l
J
ineslem: -tasmert :
il
-asemsel:
KB arrire-train d'un bovid. TM linge plac entre le couscoussier et la marmite Il petit ruban trs
fin.
KB farine dont on saupoudre le plat pour empcher la pte de coller. -snum : TM faire adopter un petit animal une mre qui n'est pas la sienne. KB habituer. -sser : TM secret Il poche amniotique Il rose. KB secret Il charme, grce.
-ustu :
50 lide
.j
1
-seyyeh :
-ICC:
KB appeler Il raisonner, retentir Il narrer (conte). TM faire le bouffon. KB vagabonder TM come Il sommet, cime, KB come. -acebbak : TM entrelacement des doigts en signe de parole donne,
5,
TM placer les traverses dans l'appareil pis, introduire une chose dans une autre, KB entraver.
-cemmet :
-tuccent :
TM femelle du chacal Il au pl: fourmillement . KB femelle du chacal Il lzarde Il jeu de cache-cache rivire , Au pl : mercuriale (plante) . dans l'eau de
-aceqquf:
TM demi-frre . KB tesson de tesson . ; le tamazight dispose du terme aceqfu pour rendre le sens
-certeb :
de coq .
KB faiblesse des yeux . -ttwal : Tlvl grosse corde qui sert entraver les animaux . KB enjeu, -whel : TM tre fatigu, tre puis , KB tre coinc, embourb, embarrass, -awel: TM se marier, marien>. KB bouillir, tre chaud, -tawunt: tawent: - awn: TM enclume Il maillet deux manche. KB enclume Il grosse pierre qui servait craser les olives. TM gupier (oiseau).
M OUSSAlEM nous a signal que mme en kabyle le lexme acebbak a le sens de parole donne ; cela se maitient, notamment, dans l'expression aheq acebbak, mais il nous semble que ce sens est pour le moins archaique.
163
KB alpha (plante). -tawrernt : TM articulation du doigt Il revers de la main. KB amygdales. -iwett : TM lente orteils. KB lente Il point blanc dans un tissage Il plaie gangreneuse taire tomber les orteils.
-wawzer :
il
dmangeaisons
Il crote
blanche qm apparat
entre
les
qui peut
TM dpression champ.
entoure
de hauteurs
Il partie
non laboure
d'un
awzir 1 ugzir : KB bande de terrain non laboure, oublie par la charrue . -tizi: TM col, passage, sommet, colline Il renomme Il sort, fortune. KB col, passage, sommet Il occasion, moment. -amezday : TM rsident, habitant Il tranger install dans une tribu quz n'est pas la sienne. KB habitant, rsident. -izdir : zder: -zgu:
,.
TM descendre, aller en pente. KB immerger, couler, aller au fond. TM se calmer Il sjourner!1 se placer. KB frquenter,
sjourner.
se situer, se placer . TM tronc d'arbre; bche Il pige pour attraper des animaux.
-azeqqur :
KB bche de bois.
-uzzal :
-tuzzalt :
-izli:
TM chant. couplet chant. KB beaucoup (?) peu (?) dans l'expression maci d izli beaucoupc".
-azellum :
TM fil de laine que l'on enroule autour des doigts de la marie et que l'poux enlvera dans la chambre nuptiale. KB ceinture lgre faite de quelques cordons ronds.
-zemmem:
inscrire.
-azemmur:
(cit prcdemment).
1
6 Vraisemblablement le lexme iz/i est utilis avec le sens de couplet dans une chanson de MlllLMI : yekkat iz/an (renseignement fourni par M OUSSALEM) .
164
-zur : uzur : -imezran : TM tre pais, tre corpulent Il faire le fier, tre enfl d'orgueil. KB tre gros, pais. TM excrments fondre. KB chevelure poils ? -tazart : -azrem: -zzerb : (cit prcdemment). (cit prcdemment). TM groupe de moutons aligns et attachs les uns au autres par le tte. KB clture. TM chasser, renvoyer, congdier, expulser, rpudier. KB tendre, tendre. TM essorer, presser du verbe zzer piler, dbarrasser une peau de ses liquides de bestiaux du verbe zrir tre liquide,
Il sucer(os)
Il pousser,
s'efforcer
(cas
de
constipation) .
J J
KB essorer, presser, serrer. Le premier sens et commun, mais les deux autres sens du tamazight ne sont pas dans le signifi kabyle.
-lsella :
-amsellem :
TM qui est marqu, qui est destin du verbe eellem marquer. tracer. KB patron Il expert du mme verbe qu'en tamazight.
-aslaw :
TM blanc, couleur blanche. KB grande couverture blanche de laine avec rayures de coton.
-semmi :
-semmed :
-lesnan :
saned :
165
.1
"'1
-lsar
soutien.
-asan :
TM montagne, mont, fort (il s'agit d'un nom rnasculin). KB sans bt, sans selle (ne, cheval) (adj.).
-aserqub :
TM tendon d'Achille, jarret (d'un animal), du verbe eerqeb sacrifier un animal. KB champ, champ d'olivier , du verbe eerqeb planter d'oliviers.
-lsasi :
TM terre non irrigable et non cultivable , du verbe esu tre dsobir. KB dsobissant, rcalcitrant , ce signifi kabyle est exprim
dur,
1
-steq :
en
tamazight par le lexme imessi. TM manger, se nourrir. KB secourir, sauver. -asetrus : TM bouc (caprin).
J
-asertar :
ks robuste.
TM colporteur, marchand ambulant. KB colporteur, -sezzem : marchand ambulant Il mendiant. se livrer des incantations. que J.M. Dallet, donne
TM conjurer, exorciser;
KB se dcider, tre dcid , nous remarquons aussi le sens de conjurer, exorciser. -asezzer :
166
n J
Conclusion: Sur 220 signifiants identiques qui prsentent des divergences divergents, au niveau des c'est --dire qui ces chiffres signifis, le nombre de ceux qui ont des signifis totalement n'auraient aucun sme commun, est de 97. Si l'on traduit en pourcentages
par rapport au taux global des racines communes qui est de 2945, nous avons 7,47 % de racines signifis divergents (divergence totale ou partielle confondues). Encore faut-il divergents seule pas
l J
aussi prciser que pour les signifiants identiques signifis totalement la similarit formelle des signifiants est prise en considration, une mme tymologie. En d'autres point semblables formellement
ce qui n'implique
termes, dire de deux signifiants qu'ils sont en tout qu'ils drivent d'une
smantique qui la distingue des autres racines ayant la ou les mmes consonnes qu'elle. Pour les signifiants signifis partiellement communaut des racines est incontestable gnres divergents il est vident que la ou
par mtonymie
de vocabulaire,
E:1 revanche, il ne serait pas inutile de signaler que pour un bon nombre de
racines. le processus polysmique se prsente quasiment de la mme manire en kabyle et en tamazight : l'on peut citer des exemples: av : acheter pouser. .. .
ec : manger 1 dmanger, ronger, roder Il piller, spolier. .. .
1 prendre Il s'allumer
/1 subir il occuper
Il parcourir.
se propager
Il
(dans
qqen: attacher, lier Il fermer Il appliquer (henn) ... . awed arriver Il atteindre, parvenir Il s'attaquer Est-ce conclure , provoquer. .. . reclent des virtualits smantiques en
font resurgir
relation avec un fond culturel commun qui, malgr les compartimentages les vicissitudes de l'histoire, ne cesse de se manifester?
imposs par
nettement dans plusieurs expressions et locutions similaires dans les deux dialectes ainsi que plusieurs euphmismes, pour ne citer qu'un exemple:
tamelli TM et timulin KB
167
Conclusion gnrale:
de lambeaux
linguistiques correspondant aux diffrentes aires dialectales coupes les unes des autres. L'immensit du territoire de la Berbrie est l'un des facteurs importants de
l'parpillement des Berbres et de leur langue. Par ailleurs, la situation de la langue est le rsultat des retombs de l'histoire riche et tumultueuse qu'a connue le monde berbre. En effet, l'exception de quelques priodes ayant connu des tentatives d'unification plus ou moins russies mais sans prolongements ultrieurs durables, l'histoire de l'Afrique du Nord est, pour l'essentiel, une succession d'invasions trangres qui ont mis mal les vellits d'instauration d'un Etat autochtone prenne. Cette situation de dpendance du monde berbre aux civilisations allognes a pour effet, au plan linguistique, la marginalisation de la langue berbre et son exclusion des domaines de l'officialit et, ce faisant, sa dialectalisation est d'autant plus invitable que les conditions objectives de sa standardisation n'taient que rarement et brivement runies. La variation affecte tous les niveaux de la langue
SI
bien
que
l'intercomprhension ne soit pas assure du premier contact entre berbrophones appartenant deux aires dialectales diffrentes. Ceci dit, l' intercomprhension est proportionnelle au degr d'loignement entre les dialectes; elle est (mme difficile au premiers moments) possible entre berbrophones appartenant au berbre nord; en revanche. elle est quasiment nulle sinon impossible entre un kabyle par exemple et un locuteur du touareg. Il est admis par tous que le berbre est, la fois, uni et vari en ce sens que malgr la variation, il subsiste un fond commun qui nous permet de parler d'une seule langue berbre rgionales. Notre tude de lexicologie compare, loin d'infirmer ce constat, elle le constitue des diffrentes variantes (ou dialectes)
confirme. Sur les 5498 racines contenues dans le dictionnaire de M. Taifi, nous avons dnombr 2945 racines communes. Il va sans dire que les insuffisances lies aux corpus (les deux dictionnaires) et l'inexistence d'enqutes systmatiques relativisent quelque peu ces chiffres car bien des racines considres dans un premier temps ( tort) comme tant propres un seul dialecte, se sont rvles communes par la suite.
168
qui En
changements au contraire
phontiques
concernent
ou le mode de franchissement
ou
de spirantisation
que connaissent les occlusives simples suivantes: qui semble beaucoup plus systmatique tamazight. Sur les dix changements quatre d'entre
[b], [dl, [g], [k], Et]. Une spiratisation ne soit pas absente en changement du point :
d'articulation,
eux concernent
palatale [k]-7 chuintante [c] ; palatale sonore [gj-echuintante chuintante sonore emphatique),
m ; sifflante,
m ; latrale
quand
[1] -7
emphatique,
sonore
sourde
en kabyle, se limitent,
certains parlers kabyles alors qu'il est absent dans ceux du Moyen-Atlas. D'autres changements sont communs aux deux dialectes: [k]-7[Y],
[k]-7[wJ, [gJ-7[yJ, [gJ-7(wJ, faut-il aussi signaler qu'il n'est pas toujours ais de savoir si l'volution part de la consonne vers la semi-voyelle ou si c'est l'inverse qui s'est
[k]-7 (q], qui apparat en kabyle aprs une S'agit-il d'une volution
et autres dialectes).
gnre en kabyle pour une fonction expressive? Un changement d'articulation [rJ-7[n]-7[qqJ, phontique induit par la tension affecte aussi bien le point tel est le cas de [jJ-7[jjJ -7 [tt], sont communes aux deux
La rduction
du nombre
de radicales
certaines racines lexicales. Cette rduction est le rsultat de l'assimilation de la vocalisation des semi-voyelles
phontique
assimilation sont releves en tamazight: [nn], End] -7 [nn], [nr] -7 Err], [nI]
[nl]-7
figurent en tarnazight:
End] -7 [dl, [nw] -7 [bbw] ou [ggw]. Le reste des assimilations est commun aux deux dialectes: [Id] -7 [Il], [nk] -7 [kk], [sk] -7 [cc], [sw]-7 [ss]. 169
Pour ce qui est de la vocalisation position de radicale finale (surtout ies verbes) cette serni-voyelle se maintient dans les
vocalisation de la serni-voyelle [w] ~ [u] est relativement qu'elle soit en position initiale, mdiane ou finale; cette vocalisation
en tamazight, seul
relever qu'un
mdiane,
il s'agit de
idulan belle familles , pluriel de adegsi?! < adewwal. La disparition de radicales constitue rduction kabyle: du nombre de consonnes bges se ceindre aussi une des principales Certains causes de la que le isni KB, tarnazight:
des racines.
cas ne concernent
tawargit TM ~ tidett~
J
]
mouill, d'tre enfl ; ikniw tre jumeau, tre co-pouse co-pouse ...
iken jumeau
, takna
au phnomne
de rduction,
certaines
racmes
connaissent observe
et / ou les
onomatopes.
phontiques,
ni la rduction
ou
certaines racines sont altres de succession Pourtant, des consonnes il n'est pas
l 1
toujours facile de savoir quel est l'ordre primitif des radicales d'une mme racine qui se prsente sous deux formes diffrentes d'un dialecte l'autre, d'autres dialectes peut ne pas fournir d'explication surtout que le recours
1
1
. Si une. comparaison
d'une mme aire dialectale ou entre les deux dialectes l'tude n'est pas fructueuse, l'tend au niveau des autres dialectes.
1
170
.",
(dans nnedfas tre pli ) est primitive par rapport FOS (dans nnefdas tre pli ) ; si l'on restait dans le seul domaine kabyle il n'aurait j'ordre pas t possible de dterminer
La comparaison
recours d'autres dialectes nous ont achemins vers la forme primitive OFS. En matire de synthrnatique, les deux procdures que sont la composition fait d'une
.J
productivit
la drivation.
des lacunes en
Il apparat nettement que les racines lexicales (KB et TM) contiennent matire de drivation par rapport aux possibilits thoriques
tarnazight qu'en kabyle; pour preuve, sur cent quatre vingt (180) racines communes productivit racines drivationnelle divergente, nous avons dnombr qu'en cent quarante (140)
relev 31 formes verbales simples et 14 formes drives sifflante (actif-transitii) TM non produites en KB}contre
Le nom d'action verbale. quant lui. fonctionne deux dialectes avec une corrlation
plein rendement
dans les
manifeste entre le schme verbal et le schme du ou plus. Le nom d'action quadrilitres driv d'un drives)
N.A.V. quand le radical contient trois consonnes radical verbal long (trilitres voyelles
pleines,
et formes
s'obtient par l'adjonction de la voyelle initiale a- dans les deux dialectes. certaine - malgr quelques rares exceptions - est constate
Une rgularit
d'action qui drivent de radicaux verbaux trilitres voyelle zro du type CCC qui, en kabyle donnent naissance des N.A.V. de schme ACCAC ; le tamazight opte pour deux schmes: exceptions (exemples: AC CAC (identique
takerza action
de labourer,
et la corrlation
(bien qu'elles
soient
,
~
1
deviennent
quelque peu
alatoires, rendant ainsi imprvisible la forme du schme, ds que le radical verbal, base de drivation, est un bilitre et fortiori un monolitre. relative dpendance bilitres des schmes des noms d'action exceptions En d'autres termes, il y a une
radicaux
malgr de nombreuses
et autres variations
de schmes qui, de ce
J
]
Plus imprvisibles sont les schmes des N.A. V issus de verbes rnonolitres ils se caractrisent par beaucoup de tluctuations et un fo isonnement d'exceptions
et de
formes. Ce qui, du reste, fait que dans la plupart des cas, le kabyle et le tarnazight divergent quant au schme du N.A.V. qu'ils font correspondre un seul et mme
Contrairement
au nom
d'action.
le nom
d'agent
est
largement
mOInS
productif, lacunaire et alatoire dans les deux dialectes: exhaustif, par consquent les chiffres avancs
le nombre (sans tre totalement ne sont que des valeurs ayant produit un pas
ci-dessous
de racines communes
trois) ne dpasserait
quarante-huit (48) : 41 racines ayant gnr des noms d'agent avec la prfixation, sept (07) qui en ont produits avec le schme ACCAC. Le nom d'agent s'obtient
contre
par prfixation de (am-, an-, tm-, in) ou se forme, Un schme qui, en berbre, se limite la emprunts d'une
formation de l'adjectif mais trs prsent dans les noms d'agents a-il un emprunt de schme de nom d'agent l'arabe?
l'arabe. Y
formation par
S'agit-il
entre le nom d'agent et l'adjectif en berbre n'est pas toujours nene . En terme de productivit, tamazight, puisque sur l'ensemble il semble que le nom d'agent est plus productif en de ceux obtenus par prfixation nous en avons qui ne de ceux et
qui sont forms sans prfixation est comme suit: 02 communs, 01 propre au kabyle 04 ne figurent qu'en tamazight. Nous remarquons que certains noms d'agent, prsentent
produits partir des mmes racines en tarnazight et en kabyle, relativement diffrent entre les deux dialectes. Faut-il
aussi voquer
le fait qu'en
de m- (sans voyelle initiale) des composs (verbe + nom). Celui-ci se limite en kabyle deux ou trois occurrences.
Le nom d'instrument que' nous n'avons recens est encore moins productif que le nom d'agent (quelques ds lors rarissimes que 34 racines qui en ont produits
racines peuvent donner naissance deux noms d'instrument se partagent les noms recenss: prfixe
S-,
172
"7.
R
n~
..
des . Il
'.'
u
n B
~::.:
~.'
,"
06 en produisent avec le prfixe rn- et 10 selon le schme (T)ACCAC(T) rares racines des glands
~ amaddaz maillet qui sert dcortiquer d'une seule pice ). La rpartition suivante: sur 22 prfixes
S-,
et azduz massue en bois dans chaque dialecte est la en tamazight et 08 qu'en tamazight.
06 sont communs, 08 sont dfectueux au kabyle et 02 ne sont attests dont le schme est TACCACT
k"
".
<]
le sont en kabyle. Sur un total de six noms d'instrument et identiques, Concernant 02 sont propres les noms d'instrument
1
E~: ~
emprunts l'arabe) nous en avons relevs 04 en TM non les racines lexicales ayant servi
attests en KB, 03 en KB non attests en TM et 03 communs. Il est relever que les mmes schmes sont usits par les deux dialectes mais de bases de drivation, ne se recoupent que rarement. L'adjectif est attest dans les deux dialectes tudis, tout comme il l'est dans les autres dialectes du berbre nord. La plupart des schmes sont communs hormis peuttre un, savoir IMICCIC qui, vraisemblablement, n'existe pas en tamazight. Nanmoins, faut-il aussi prciser qu'en dpit du fait que la majorit des schmes sont communs, un radical verbal commun peut produire des adjectifs de schmes diffrents d'un dialecte l'autre; ainsi on a afessas lger, souple azeddgan
propre,
J 3
,
l
.~
~j
.lj
0
Les procdures de formation des drivs de manire ne diffrent pas dans les deux dialectes: redoublement de racines. redondance La drivation de consonnes qui semble radicales et / ou plus limite adjonction d'affixes de drivation. de manire (ou expressive) appartient
J
l
;-
Une drivation
beaucoup
il ne faut pas perdre de vue le fait que nous n'avons de M.Tai:fi ; ce qui, naturellement, et, du coup, fait que nos rsultats soient partiels. de la synthmatique, identiques; composs lexme se manifeste presque
,
j
La composition, l'autre procdure de la mme manire dans le deux dialectes. Mme forment si les procdures n pas forcment utilises les mmes sont fonctionnel
+ lexme,
lexme
+ lexme ... il n'en demeure pas moins que les deux dialectes ne
lexmes
lexicales. La comparaison nous a permis, par ailleurs, de constater d'un syntagmes dans un dialecte n'est pas automatiquement
173
Au plan smantique, malgr une prsentation superficielle et sommaire, nous avons not que sur les 2945 racines communes, 220 lexmes (donc racines ?) identiques formellement entre la kabyle et le tamazight prsentent des divergences au niveau des signifis. Une divergence qui peut tre totale ou partielle. Dans les cas de divergence partielle, la similarit rside dans ce queLl'icoche (1990 : 71) appelle smes nuclaires, au sens de noyau smantique stable. Mais comme les lexmes n'ont pas que des smes nuclaires car ceci impliquerait ncessairement la monosrnie: la polysmie (par mtaphore ou mtonymie), pas toujours divergente, se charge d'exploiter le faisceau de virtualits smantiques des racines lexicales, crant ainsi des volutions smantiques diffrentes. En dpit d'une sorte de globalisme qui la caractrise, nous esprons que notre modeste tude ne sera pas sans apport dans le cadre de la dialectologie berbre qui, bien que descriptive, ne manquera pas d'apporter et de proposer certaines donnes et clairages aux amnageurs de la langue. Il va sans dire que de nombreuses lacunes et imperfections diverses existent dans ce travail. Nous pensons particulirement la prsentation qui est faite de l'aspect smantique des units lexicales. Par ailleurs, mme au niveau des structures formelles, de nombreux aspects
TI J
ne sont pas abords et, par voie de consquence, mritent que des tudes leurs soient consacres. Entre autres on peut citer: l' aspect morpho-syntaxiques des unit lexicales (comparaison des marques formelles des modalits obligatoires du nom) ; identification des zones lexicales touches par l'emprunt, l'intgration et l'adaptation des emprunts; classification et dnombrement des racines en fonction de nombre de radicales, recensement de toutes les racines altres et la nature des altrations: recensement des diffrents schmes, leur rendement, vrification de la perte ou non de la valeur de leurs et ce, dans une signifiants, mettre en relief les glissements et les chevauchements... conclusions partielles.
174
1
-
.8
u
]
~,
j
J
A6ZUL
1
'1
j
1
(Rsum en berbre) .
~
1
~
1
abrid-is wehd-s.ma drus, seg wazal n mraw n yiwinas (sicles) ayagi. Temyer n tjurnma
il
il
tillay tiwezzlanin
yiwen
il
tgeldiwin di teglest), tuget n tillay nniden, zgan msebdan tedder wehd-s. Rnu yer waya, i iyernren Tamazya, ma nessukk
tit yer
yiwen yewwi-d
d unsiben
yerza (yewser)
yettmeslayen
zernren ad ssiwden ad msegzin yas ma di tazwara ad ilin laa n wuguren ; ma ger Uqbayli d Umacey, d amedya, ula amek ara yili umsegzi. Maca yas akka newwid awal yefunday ladya tid
il
n wawalen :
il
teqbaylit
akked win n i
Lmerruk.
Ternla-d
yezdin snat n tentaliyin agi. Nufa-d 2945 n yizuran 5498 yellan deg yilsegrew (dictionnaire)
n wawalen
i icerken yef
abat yella wassar (lexsas) deg yimdanen agi i d-nefka acku ilsegrawen
~
nezmer ad nessemres awal akiwal deg wadeg n wawal azar n wawaJ. Akiwal d awal uddis i ma ad d-nessumer, yella deg-s iki racine di tmaceyt + awal.
1 Ahat
176
LI
r
1 1
tazrawt - Indra win n lM.Dallet - yella wayen ideg xussen ; am wakken dayen ur ngi ara anadi lqayen u yezzifen deg unnar. Dav-netta, di tazwara, niqal nyil kra n yizuran ur criken ara, tuy nutni Han di tentalyin i snat. Tikwal, d attwivi (altration) ittnalen kra n yizuran i ay-ittarran ur ten-nettakez ara belli cerken. Attwiyi agi izmer ad yili d ameskel amsislan (changement
ri
l,
)
phontique), d adras ney d timerna deg UITI<lan n tergalin, ney d amutti (interversion) n tergalin.
1.1.Ameskel amsislan Attwiyi arnsislan izmer ad irzu tayara ney adeg n ususru (mode ou point d'articulation). Deg wawan (cas) amezwaru, ad naf tirgalin taggayin tiherfiyin [b], rd], [gJ, [kJ, [tJ ttuyalent d tizenzayin, maca tizenzeyt agi tella ugar di teqbaylit. Deg wawan wis-sin, ad naf IOn yimeskal , 04 deg-sen rzan kan tamaziyt-tantala: [k]-+ Cc],[gJ-+ [j], [lJ-+ CiJ,[~]-+ [~]/[sJ . Imeskal agi ur ggiten ara di teqbaylit irni drus madi n wawalen ideg d-dran, yerna maci d ayen irnmyen yer akk timeslayin (parlers). Arneskel n [ IJ yer [y] ney yer [~] nufa-t kan di teqbaylit. 04 n yimeskal nniden :[kJ-+ [y], [k]-+ LW], [gJ-+ [y], [gJ -+[wJ llan di snat n tentalyin. Yella dayen di teqbayliy uzray n [k] yer [q] ; ahat d azray ilan tawuri tasenfalant (fonction expressive). Arneskel amsislan mi ara yi Ii yekka-d seg tussda igellu-d s urneskel n tyara akked wadeg n ususru yeftikkelt. D ayen i yedran i [4]-+ [QQJ-+ en], [y]-+ [yy]-+ [qq], [wJ-+ [wwJ -+[ggoJ, wigi llan di tentalyin i snat. Ma d imeskal [wJ-+ [wwJ-+ [bb"], [yJ-+ [yy]-+ [gg], [s]-+ [ss]-+ [nJ ad as-tinid llan kan di teqbaylit.
1.2.Adras n umdan n tergalin Adras n umdan n tergalin yettnalen kra n yizuran, yekka-d si temsertit ney si tuyalin n [y] akked LW] d tiyra ri] akked ru] ney seg uyelluy n tergalin. Mrawt n temsertiyin i d-nufa di tmaziyt n Watlas alemmas : [rnd]-+ [nd]l[nn], amedya: tamda- tanda- tanna;
177
fI L.
Ci
[mQ.]~[nnJ, rnd : mdel=mnel ; [nQ.]~[nn], rnd: ndef-mnef ; [mtj-ejnn], rnd : tamtunt- tannunt ; [mb]~[bb], rnd : azumbi ~ azubbi ; [ndj-sjnn], md : end~ enn ; [nr]~[rrJ, rnd : anrar-s arrar ; [rn]~[rrJ, rnd : rnu~
rru ;
[nlj-sjll], rnd : anli~ alli ; [wzj-sjzz], rnd: wazi- azza. Kradet n temsertiyin i d-nufa di teqbaylit kan : [zd]~[ zzJ, rnd .zder- zzer ; [nd]~[d]/[dd], rnd: andi~
adi/addi ;
O ;
Tirnsertiyin i d-iggran cerkent : [ld]~[ll] rnd: ldi~ lli (di kra n trneslayin n teqbaylit). [nkJ~[kkJ, rnd : nker- kke: ; [skJ~[ccJ, rnd .tiskert- ticcert ; [sk] < (skw) -)[ccwJ / [ccJ,rnd : iskew- iccew / icc ; [sw] ~ [ssJ, amedya: sew ~ tissit, tella dayen temsertit agi di talya n wurmir ussid: tess di teqbaylit, ssa di tmaziyt-tantala. Timsertiyin agi akk i d-nebder zernrent ad ilint di kra (ney deg yiwet) n trneslayin(parler) mebla ma llant di
~l
J
tmeslayin akk n yiwet n tentala , ama di teqbaylit ama di trnaziyt-tantala. Tuyalin n [YJ d [iJ, di taggara n wawal yerza kan taqbaylit, ma di tmaziyt-tantala azegnayri agi yettyimi akken yella. Amedya: ak'i < ak'ey, agOi < ag'ey, atg.
awey < awi,
Ma d tuyalin n [w] d [uJ, di tlernmast n wawal, ad tt-naf kan di tmaziyt-tantala Di teqbaylit tella deg wawal : idulan < idewlan (zr: adeggial < adewwa . Di taggara n wawal nufa ula di teqbaylit [w] yettuyal d [u];
1
J
J
1
179
1
imedyaten: srew di TM-tmtala maca sru: di teqbaylit ; Han dayen yismawen nniden ideg [w] yettuyal d ru] deg taIya n umalay deg wasuf, maca yettuyal yer lasel-is deg unti akked/ney deg
U!.
~et .igenni-otignewt,
igenwan ; areddu~
tiregwa( ?) ...
Ikiwalen (izuran
il
seg yiye,lluyen agi EIl3Il kan taqbaylit (sya d asawen QB) : bges ~ aggus, isni-
isekni di tmaziyt n Watlas (sya d asawen TM), tigiwelt (TM) ~ ugel (QB).
Ma kra n yikiwalen yellint-asen tergalin, kra nniden d timerna i asen-idrennunt. Ayagi yettili-d s mennaw
il
1.4.Amutti n tergalin:
nufa-t di tentalyin i snat, Tikwal yas nga aserwes ger snat n tentalyin ney ger snat n tmeslayin n yiwet n tentala ittiwsir-ay ad d-naf amek i msedfarent tergalin di taira tamezwarut n wawal; d amedya di teqbaylit , di tmaziyt-tantala asfed. D acu kan tamsalttettishil cwit mi ara yili wawal deg watas n tentalyin. D amedya, 'd aserwes akked tentalyin nniden am tmayt d temzabit i ay-id-imlan belli deg wawal nnefdas / nnedfas, d amsedfer l)FS i d talja tamezwarut n ukiwal wala Fl)S. Limer neqqim kan di teqbaylit ur d-ittbin ara acku km n tmeslayin (tid n
Deg wafir n usefru n YusefUqasi : Kul azniq la d-iserru, Yella dayen deg wafir nniden :Belleh a ttir ma d w'iserrun (M'Msemri, 1988 : l ()()"1 02)
2
180
Bgayet, tin n At-Wagennun ... ) ssemrasent nnedfas / nnetfas ma d k:ra nniden (tin
~ H
]
~
'1
2. Asuddes d usuddem:
.'
2.1.Asuddem amagnu :
Asuddes akk:ed usuddern llan ama di teqbaylit ama di tmaziyt-tantala maca d asuddem i yellan s watas. Xudi u1a d asuddem agi yella deg-s wussar. Mehsub, tugett deg yikiwalen ur d-ttarwen ara akk isuddimen i izemren ad ilin. Asuddem iban-aj-id belli di tmaziyt-tantala i iteddu akken iwata imi atas n yef 180
il
yikiwalen ttaggan-d ugar n wawalen di tentala agi wala di teqbaylit: yikiwalen, 140 fkan-d isuddimen di tmazijt
Nufa-d 31 n talyiwin tiherfiyin n umyag akked 12 n talyiwin tisswayin, llant di tmazijt-tantala ulac-itent di teqbaylit ; mgal 10 kan n yimyagen (taIya taherfit+
il
taiya tasswayt) i yellan di teqbaylit kan. Tura ad nwali amek yella usuddem yismawen : win n tigawt, win n umgi, win n wallal akked urbib.
akk
ufeggag n
yisem
il
tigawt yal mi ara yili ufeggag ila ugar n kradet n Isem n tigawt i d-issuddumen
il
ama d war-tijra,
seg
ufeggag ayezzfan (bu-kradet n tergalin s terra yecuren, bu-ukkuzet akked talyiwin tisuddjmjn) yettaley s tmerna na... dayen tillugna(rgularit)
tergalin
ger umalay n ufeggag bu-kradet n tergalin war-tiyri seg-s. Di teqbaylit, afeggag ilan amalay
RRRI yettagga-d isem n tigawt s umalay ARRAR ( md : bder ~ abdar) ma di tmaziyt-tantala yettagga-d s sin n yimalayen ARRAR (am teqbaylit) ney s
R : targalt.
181
1
usesreq ger uma1ay n yisem n tigawt akked win n yisem ilaw (md: takerza yettwasemras d isem n tigawt tuy netta d isem ilaw di tazwara-s). Tillugna d umyassay llan dayen ger umyag bu-snat n tergalin akked yisem n tigawt i d-issuddumen seg-s yas ulamma ggten yimalayen n umyag am wakken ggten wid n yisem n tigawt. Day-netta ula di tentalyin agi mgaraden yimalayen swayes i d-ssalayent isemawen n tigawt yas Ina afeggag n umyag yiwen-is. D amedya , seg ufeggag bu-umalay RR (md lIer) , taqbaylit tessalay-d isem n tigawt s umalay TURRA ( tujJya) ma d tamaziyt-tantala s umalay URUR
yiwen n umalay di tmazijt-tantala akked teqbaylit, tteffyen-d yismawen n tigawt s yimalayen yemgaraden si tentala yer tayed, Ayagi yeskan-d belli yettudrus wazal n llsnamak nyisem n tigawt., yas akken J:I1UtCi mlih.
2.1.2.Isem n umgi:
Ma isem n tigawt yettwafaras-d s watas, isem n umgi yudras (qlil) nezzeh acku maci akk imyagen ttakken-t-id ; ur d-ittwafaras ara s watas di tentalyin agi imi anagar 48 n yizuran icerken i d-ifkan isrnawen yizuran zernren ad d-arwen ugar
il il
yiwen) : 41
il
yizuran fkan-d 47
il
l
l
s usezwer n am .... an .... im... (md: aker ~ amak'ar KB, imiker TM) ney s umalay ARRAR (gzer ~ agezzar) . Amalay agi, yas ma ur yettuqqet ara, yella di tmaziyt (tutlayt) deg usiley n km n yirbiben. Maca yella dayen deg yismawen n umgi i d-ikkan si tasrabt, Wiss ma d ardal i d-terdel tmaziyt (tutlayt) amalay ARRAR ney tessalej-d ismawen n umgi s usaned ver tasrabt ?Ney ahat tessaleyd ismawen agi
S
usaned yer umalay n urbib, yuy Ihal tilisa ger urbib d yisem n
182
Ayen isnan afares ines , isem n umgi yella ugar di tmazijt-tantala) : 23 yd" 47 yulyen s uzwir m- Han di tmaziyt , ulac-iten di teqbaylit ; mgal 09 kan i ulac di tmaziyt-tantala, 15 i d-iqqimen cerken. Wid yemmugen s umalay
ARRAR, Han 07 : 02 cerken, 01 di teqbaylit kan i illa akkd 04 Han kan di tmazijt-tantala.D acu kan ilaq ad d-nini belli yas kra n yismawen n urrigi cerken,
"
ddeqs deg-sen mgaraden deg yimalayen swayes i d-ttwasuddmen si tentala ver . tayed, Tewwi-d dayen ad d-nebder belli di tmaziyt-tantala yella urnalay nniden n usiley n yisem n umgi, qlil madi di teqbaylit, s usezwer n m ... mebla tiyri tamezwarut i wuddisen amyag + isem (md: meswazwu = d tata; uddis agi llan deg-s : amyag sew + isem azwu iwumi ittwasezwer m ...).
yizuran i d-yurwen sin yismawen n umgi s sin yimalayen yemgaraden, yal isem s umalay wehd-s, amedya: amyag ddez ffyen-d seg-s : azduz asduz) akked amaddaz / tamaddazt. I'ef 22 yulyen s uzwir (trzfixe)
S ... ,
06 i icerken ger
teqbaylit d tmazijt-tantala, 08 ulac-iten di tmazivt-tantala, 08 ulac-iten di teqbaylit, Deg wid yulyen s uzwir m ... , 02 cerken, 02 n teqbaylit kan, 02 n tmazijt-tantala kan. [as akken amalay (T)ARRAR(T) yella di tentalyin i snat, ik:iwalen seg i ten-id-tessuddem yal tantala mgaraden. I'ef 10 yebrum s umalay agi, 03 cerken, 03 n teqbaylit kan mgal 04 i yellan di tmazijt-tantala kan.
2.1.4. Arbib :
Arbib nemlal-it-id di tentalyin i snat ( yiwet ger tyawsiwin i dimmalen d akk:entantaliyin n ugafa mgaradent yef tmaceyt di temsalt-a n urbib). Talyiwin n urbib ggtent, ldasilen n usuddem (di teggti d imyagen n tyara) sedlen si tentala yer tayed, ma d imalayen tikwal sedlen tikwal xati. Cerken watas n
183
1
R
l,
.1
1 l
-..~
(md:
,' n
(md: ameqqran) . Maca yas Han kra cerken akiwal, mgaraden deg
1
urzif (~"
yebnan s umalay ARRRAR (rnd : aderyal) :, yebnan s uzwir (a)m ... u ney (a)n ... u (rnd: yebnan s umalay (n tasrabt ?) ... i. yebnan s yizwiren bu-- / m-- akked war-- / tar-- i irennun yer yismawen ttarran-ten d irbiben, Maca talya tuntit tar= urtelli ara di teqbaylit. dya amellazu, aneggaru
Si tama nniden , kra n yisrnawen n umgi ttawren (fonctionnent) tentalyin i snat (md: amak'ar QB imiker TM ).
day d irbiben di
: azuran
(QB) azurar (TM), azayan (QB) amazay (TM), afessas (QB) anafsas (TM). Rnu, irbiben yebnan sumalay I1vfIRRIR ( rnd : imibrik) llan kan di teqbaylit. Ula
l ,
j
(rnd: amesbatlii
il
ad as-tinid ulac-iten
di
M.Tayfi).
usiley
il
seg tentala yer tayed : aslag n uzar, allus n tergalt akked / ney timema n yiwsilen. Asuddem asenfalan yudes ugar yer umawal, (diachronie) ur irzi ara tajerrurnt. Dayen d
acku asuddem agi ulac- it deg teynallit i ggten yisuddimen n tyara; rnaca
izmer lhal ayagi yekka-d seg wakken tazrawt agi nney tewwi-d kan yef umawal
,.
;
.
n tmaziyt-tantala
yellan deg yilsegrew n M.Tayfi. D aya i ay-irran ur nli ara n tentala agi. Ihi , ula d igemmad iyer d-nessawed ad
Irnedyaten : -aslag n ukiwal : TM d QB ferfer, yekka-d seg ukiwal FR zr ifer; -aslag n ukiwal akked d usidefn teyri Eu] : glugel i d-ikkan seg gel!; . . -allus n tergalt akked usidefn tergalt : nfufed, segfd ney nfd (?),QB kmumes, seg kmes ; TM kmumec, seg kmec ; -timerna n yiwsilen :s uzwir : QB berwi, seg rwi ; TM abazay azay ;
184
1
TM ahuddiz < ddez ; QB ihented < nied ; s umgir: QBJukti <ftil fley;
2.3. Asuddes :
..-~
Asuddes, dayen, nufa-t yella di tentalyin i snat. Ula d asuddes yerza kan tagrallit (slid asuddes adsawlan
=
usuddes ad tili yiwet-is, ikiwalen seg i d-ffyen wawalen uddisen n yal tantala zemren ad mgaraden. llaq ad d-nini belli izmer ad yili wawal d uddis deg yiwet n tentala maca deg tentala nniden ur d-yuley ara d uddis imi di tidett mazal-it d adsawal (syntagme).
agi zernren
mgaraden akk ney ad mgaraden kan ha. Deg wawan agi aneggaru, ttyimin ha n yinumak cerken ma d wiyid ttemgaraden tgetnamka (polysmie) acku yal tantala arnek i as-id-teslalay Xudi, yas tantalyin gmant yal ta
inurnak imaynuten.
iman-is, yella wanida tagetnarnka agi tettawer (fonctionne) s yiwet n tyara . Kra n yimedyaten n yisnumak ilan unmiken yerngaraden : Abiba: TM d tizit . QB d aseqqur i d-tessuffuy tawla yefucenfir Asfel: TM d iciddi i ssernrasent tlawin, ttarzent yis-s tuqqna nsent . QB d ayen i zellun medden, ama d afrux ama d ayersiw nniden i
1
f
,
1
QB d win ikkaten ttbel . Imedyaten n isnumak ilan unmiken mgaraden kan cwit : Asugum: TM d tala, d aybalu .
185
1 1 ~1
1.
~
Tagelmust : lM d aqlmun, d tiytert n lmus ney n ternqessin . QB d iclem nni yennden i yiseqqayen n km n yimenda am yirden
d temzin .
Abeqqa: TM d tiyita n yifassen, n lkeff ara d-ifken anya (rythme) mi 'ara yili ccna . QB d tiyita s ufus yer Ihenk . Tazart : TM d tibexsisin . QB d iniyman . Ammas: TM d talemmast . QB d ahric di tfekka n umdan, ger tmeccact d UErUr . Aqqur : TM d imesli ney ssut n tayect . QB d isem n u:frux. Tayect TM tagerjujt, tagerjumt Il axnaq . QB tagerjujt, tagerjumt, ssut Il tizlitt ( ccna) .
..,
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:!
1
.J
186
1 ~1
1 1 1
~.-,
i:
\,'.
Etat, inAmawal.
_ Aslugen : normalisation, de alugen rgle, nonne , in Amawal Anday : variation, de tonda varit , in Arnawal Amsegzi : intercomprhension, de gzu comprendre , Amawal
~ '.J
Arnatlay: locuteur, de utlay parler (verbe) en chaoui ; (proposition). Tameskiwt : structure, in Amawal Tazrawt : tude, in Arnawal Aserwes : comparaison, in Tajerrumt n tmaziyt de M.Mammeri
Azar n wawal : racine lexicale, synonyme du prcdent Attwiyi : altration. Attwiyi amsislan : altration phontique. Akez: reconnatre, identifier, dans les dialectes marocains et en mozabite. Ameskel amsislan : changement phontique. Amutti : mtathse, interversion de radicales. (proposition).
Adras : rduction, diminution (proposition). Tameslayt : parler (nom), du kabyle: mmesiay parler (proposition).
l
j
Tantala : dialecte, in Amawal. Azwir : prfixe, proposition de ARabhi. Adfir : suffixe, Amgir: infixe,
'S
Il Il
Il Il
Il . Il .
produire , adeg lieu
~
] ij
d'articulation,
+ asusru prononciation
Allus n tergalt : rptition, reprise d'une consonne. Asuddes : composition. Asuddem : drivation. Awer: fonctionner, de tawuri fonction Tamekt : procdure, de amek comment in Amawal. (proposition);
187
1
Ilsegrew: dictionnaire, de iles langue organe et idiome + grew
se runir
(proposition). Assar: manque (aussi besoin ?), kabyle ; ex : usrey am yitbir aksum. Isem n tigawt : nom d'action. Isem n urngi : nom d'agent. Isem n wallal : nom d'instrument. Aley : se former. ( Amawal) Siley : former. (Arnawal) Amalay: schme, de aiey tre form . (proposition). Tillugna: rgularit, de aiugen rgle , in Arnawal, (proposition). Amyassay : corrlation, de assay relation Asenfalan: in Arnawal, (proposition).
Tagra1lit : diachronie, de ger inter + tallit poque . (proposition) Tayna1lit : synchronie, de yan un + tallit poque . (II Adsawal: syntagme, de ddes organiser et taseddast
syntaxe
+ awal parole,
mot ( proposition). Asnamak: signifiant, prfixe s- +- anamek sens , proposition de M.A.Sa1hi. de M.A.Salhi.
!
1
188
1
ij
ill
lill fi
~
~'EXE
D q
j
'"1
.1
(1)
Les lexmes sont proposs pour tre utiliss comme emprunts internes, du tamazight servir de synonymes des mots kabyles.
Tamazi
n Watlas
Tafrensist Plante du genre de la frule . CanaI d'irrigation Se presser, se hter Juge Pouvoir (verbe) Mre, rance Hmorrodes Escargot Singe! mauvais augure Pomme d'Adam Insecte Pied de chameau Biceps i tre noir 1 Flte Papillon de nuit Pnis, verge Sorgho (plante) Mauve (plante) Corneille (oiseau) tre us, usag dlaiss, nglig, mpriser
Abu (abuten) Abadu Bader Anebdu Ba(j Tabya Tabeydant (tafeydant) Abuylal Abayus
Tamazi Dkem Asdel Tamadla Tisemdelt Delqem Dmu Adlal Ademmam Adtunsel Tadunt Adan
n Watlas
Ta.frensist Pousser violemment Couverture de cheval Pice toffe (tente) Couvercle de la marmite Rprimander Prvoir, croire, penser Cheveux sur les paules Bnm Pellicule (cheveux) Graisse, embonpoint Boyau. gros intestin Argile, terre potier, terrain argileux / poterie Clbrit Rescap Faillir, sur le point de,., Maltraiter, pitiner Reculer Taon ( insecte) Avant Dos, charge L'un des animaux qui constituent l'attelage Ambulant Faire peur, menacer Dette Se rsigner, supporter 1 Protection, alliance instituer entre 1 deux tribus Douceur, bont, gentillesse 1 Endroit, place, emplacement 1 Gerboise (plante) S'inquiter ! 1 Chendgoura (plante) 1 1 1 Euphorbe (plante) 1 Se lever (jour) 1 1 A voir une plaie i 1 Partir, quitter Envoyer 1 Indiscret 1 1 ' Sevrer 1 1 Seau en cuivre Hmorrode ' Plateau surlev prsentant des mouvement de terrain Rayure Tche jaune sur le foie d'un animal insolent Saillie, accouplement d'animaux Tanner, assouplir Suprieur, suprme Falaise Lanc~pe, baonnene Pieu, piquet Bande d'toffe (tente) Convenir Membrane de graisse Ronces Cheveu accroch au peigne Plat en terre pour cuire Rein Crme de lait morceau de graisse de conserve
Tabhut
Abaxxu Abaxil Tabujjut Bxin
Ideqqi (= KB) Addur Iderfi Drux Derwes Ddirez Tadast Dat Tadawt Adwal Adewwas Sdiddi Amerwas Adduz Tada Tadfi (+ drivs) Advar
i Tabja
Il
A.:' ~;_: l
s
Li
Ablellu Abellu Abubal Balfee Abalay Bley Bend (et sbend) Ibenyer Bennej Tabanka Tabniqt Abruru Sburdu Abrid n walim (=KB) Aberduz Aberdud-izem
, Aberdal
Abergan Ibrin Tabrawt Abraw n lcafit Brez Aburez Burez Taburzit Berziggu Abaccer Bezzez Uda (verbe) Udad Tibdi Metted-tifunasin Amedfar Adeffas Dfee Tadegg'iat Idgel Dguwes Iddey Deyyel Tadyurt Aduyri Adyumu Adasil Adexeam Gawen yawen) Adaku
Poussire Anesthsier Tablier du moissonneur Cellule de prison Colonne vertbrale Bter Voie lacte Haillon Plantin (plante) (lin :queue de lion) 1 Moineau (oiseau) (arabe ?) Foulard, voile
1 tre noir
Idwi
Deyyel Tufettelba Tufayyu Fful ffew Ffi dey
1
i Trou
1
1 Fiert
tre fire, honorable Datura (plante) 1Fusille balle 1 Sabot, zriffe 1 Forcer,-obiiger Suffire Mouflon Taille Lzard Crancier Chemise longue Faire allusion, insinuer Aprs-midi, soire Cdre (arbre) (en KB :ingel) Sursauter Parce que / lorsque Sant fragile Bourse Honnte / srieux (arabe 7) Pissenlit (plante) Sabot d'animal Rhume de cerveau Se rassasier Savate
Afed Ssifed Afduli Fdem Tafadna Tafeydant Afuval Tafuyalt AfYuy Ffuher T afej dart Fli / fful Anafella Aseffalu Tafala Tafult Aflij Ffules Aflus Aflas lfiltu Afan Tafant Tafurt Taferdeddist
190
o
il
d
'::", ;.:;.
Savate Ferkel Frtiller, se dbattre Afeman Chne-lige Tifras Profil, trait du visage Tafrawt Bassin, auge Taferyant (v .feryen) Bande de bandits Ilfus Sans aide Tafsadt Moue de datte crase Tufuskan Potannot (plante) Tafessiyt Armoise bu..iche (plante) Afecnix Espce de chardon Partir Ftu Gencive Tifiyi Imyugan (iheckulen) Scelleries Tigg"it Ecce Barrage Uggug Tigit Bordure Agig Piquet Gbu Trouer Agbu Trou Igidew Sable Agedrur Poussire pourri, gt Gif Ag"e.ijim Queue, postrieur Tag@wt Variole 19u1alen Pans, bords de vtements Asagel Baudrier, anse / jarret Amgallu Qui a prt serment Parvenir Gulu Aseglugel Tesson de poterie dans lequel tourne l'extrmit du fuseau Aga! Glissement de terrain Aglu Tas Taglalut Jusquiame du dsert Glef 1 avare Sgillef Vivre en parasite Anegluf Avare, conome, inhospitalier 1 Asgillif 1 Parasitisme 1 Enfermer GIey Grenier Tagellayt uf Taglayt Sigim Infecter, contaminer Tigemmi Douar, groupe de tentes disposes en cercle ; place 1 1 centrale d'un village. Tagumt 1 Coude (unit de mesure) Trache-artre Agmam Agam Levier de culasse mobilearme) 1 Chasser Gmer Chasseur Anegmar Iyyis Cheval (de course) Agumes Os de la hanche Agenduy Crte de coq . Bouder Genfer Ouragan, tempte agemgam tagenzat Margelle de puits agari Balle, coup de feu magrayetma--s Doigt (majeur) Partir ggur gerr (KR :qirr) Avouer igger / tiggert Strile Tagra Seau en bois Crapaud. grenouille agrn (KR :i!fra)
""'-
Mentir
-- -...-., ---
6"'VY>
Grigert Garem
Agerrum
hizral, Grignoter
aplati. aplani
Segres
Amsegres Agrus Ameggarsu Awuri tegraz (verbe) amegraz agerzem gses (nom: tigsest) guss agasis agisi agasif agacu agacur agatu tagettuyt tagewwit agawa aguwwal giwer 3Sgtwer aggi aggay / agga geyyel gayun sgezdef tagezdemt 1 igizey agennir tagziwt
1
1
Qui a une seule ca:ne/ COOCOOlbre Hiverner (int.) Hivernant 1 Oreillons Courroie/anneau de fixation dusoc ' Alfu Regretter (forme imper. f, sing) Regr~ 1 Rigole d'irrigation secondaire Trembloter, frissner en pente Sorte de plante (!) Espace entre la peau et les vtements au dessus de la ceinture Giboule, averse Armature de selle Malchanceux, malheureux Piquet, grand pieu Tresse, cheveux sur le vertex Baratte (en peau de chvre) Cou long Sroual traditioond Se mettre sur son sant Tranche de cnbat, Tonner (aggiy: tnerre) Joue Squestrer, emprisonner Hibou dsuvr, oisif Palmier nain Jour d' t o il et interdit d'abreuver les mouron Jonc (plante) Demoiselle, jeune fille, jolie femme Sve blanchtre (plante) Euphorbe (plante) Se baisser, baisser, s' enliser Traverser beau, joli, gentil Enerver Flche de la charrue Bandeau de laine Surveiller, observer Attention, vigilance Suffoquer, oppresser S'asseoir Epier (btail) Versant oppos Coquille. Aiguillon Muselire pour sevrage Bout de turban pass sur la bouche Couverture en laine que mettent les femmes sur les paules Nasiller Grande cuillre babiller en fiance lors d'Anzar . Gupe vivant dans des trous Epingler Epingle
!,
tanayut ayu il teslit ybez yud yuda yeded Tayda Tayudwut ydef tavdeft yu[ (s- /tavuft) yOejdem ylu (tiylit) ayella ayOlal tayant 1 tayamt tayamut ayamu
tiyinjewwa ynes
191
..
ta-,nact tiqqrit
ayOer
tayrart ayerrayru ayarbu ayerrabu tiyrad tiyirdcmt- isan ayarif lyrem tiyremt taycrramut tayermcqt yres
ayaras
aferdu yus amyus l'si ayessim
aytir
aywali ayewwey
Collier d'animaux Soo de voix Rayon de miel Sac en gros tissage Gros chassier (grue-cendre) 1 Corbeille en palmier Navire Paie, salaire Scolopendre (plante) Semelle Village Forteresse Herbe (launa ?) Caille (oiseau) Egorger, gorger Chemin Pilon (se)brler Brl Trier les grains Coorornbre vert Epine / percuteur d'anne feu Sauvage / bizarre / original Se rebeller, dissident
yiy tayya
-. ,-,
---~---
ayyay
l'yiyis lyu: yzi: gzil ayezzal tayezzalt ayezzal tayczzalt shubbey hedrez aheddawi (arabe?) haf amehlub (syn: ag"ej4a4) hmed hentet ahnatur ahennay
-1>
:1
j
192
--Ahaqqar Hurkwa Herrem Hemen Aherrun Hemef Ahrarac Ahicer Arnhawec Aheggarn aides (ahidus) Tihergit Aherzuz Huyed Tixt Axdil (syn : iliwey) (Irzan/ izmaz) Axmim (ancuc) Xemmeg Axemmag X''emmer Xennen Axensicj Axerrer Axerzi Uxes Taxxuyt Agennay Is? Jju Tujjut Ijj/ ajjiwen Agdid Ajellam Ijurnad Agnid Azerg Akkmani [kw] Akk-matta-netta Akk-s-rni Tukki Tikt Aka (akaten) Ik:i Tutelt Akudar (i-en) K!u Asekdu, Uke! K!in Akkuf Sukkef Ak'faf Tikfest Kel Mekla Kkul K1i Sikel Corbeau. Trotter (cheval). Parler, causer, converser. laid. imbcile. grossier, rustre, grossier avare. Dcrpit, affaibli. Cauchemar(verbe: hicer). Saint, ermite. Tatouage. Danser Sorcellerie, sortilge. Nectar de plante. capricieux. Haleine, soupir. Ventre, estomac Pnalit. Lvre. .naf Naf. Jouer, s'accoupler (animaux) Puer. Morve. Loucher. Cuisine. Dent. Pou (tilket). Couturier. Est-ce que? Exhaler, sentir bon. Parfum (ijujan). Trbinthe, pistachier de l'Atlas. Oiseau. Tondeur de mouton. Haillons. Touffe de palmier nain. Moulin manuel, dent molaire. Partout (=."uV1AWAL). 1 N'importe qui / lequel. 1 N'importe comment. Don., cadeau, prsent. Beaucoup. Gros lzard. Manche de vtement. Brochette. Madrier. Flairer. Odorat. Crochet en fer. court, nain, petit de taille. arrach, dracin, s'enlever Arracher ... Petit toit en saillie. (sacoche?) petit sac en cuire antimoine Passer la journe. Djeuner. Craindre. Battre les animaux. Fixer terre / rejoindre / rattraper.
Akernmud Akirndu Ikmez Akenbuc Takunt /tunwat Kunda Akenyal t--------- t Tik:ikert Akurbi Takurdast Tasekredt Akerrid Kerfed Knrrem=ismid KI-em Akerras Amekrus Kurcem Ikrew Akeryas Kkus /kkusa Tukkust Amekkasu !ksil Siksel Akeswat Kecced .Aklucen Kucem , Akucarn, (ukrif) Tikcemt! rikeccemt Takwut Akez (sqel) Akzaz Tur-Hi (zik) Tilit (sssaya). AlI (seIl), (allen) Talla (talliwin) Islilten Asellaiu Ala AleUu Talat Talulit (ti----la) Tila Anli lbet (KB :xrnet) Ldudey Alicj Llef (uluf)
Araigne Pte de datte, crases. 1 Entrer, pntrer, dflorer. Fumer. (Arabe ?) 1 Incendie / fumeron. 1 Ophtalmie purulente.
1
Pouce. Foulard. Ecorce de chne. Coccinelle. Drapeau. tendard. Fanion: petit drapeau. illre. Savate. Saucisse. Rabot, raclette. Rayure, trait, trac, ligne. Abandonner, nglig. froid. Se desscher, rabougrir, se faner. asmam , turban Corde tresse. invalide (akurcam : nom). Petit d'un animal. Ak=erfa, Ivraie Hriter. Hritage. Hritier. gal, uni, uniforme. ( Driv factitif). Grand, ain. Dpouiller, dvaliser,
Fontanelle. Tamarin (plante). Reconnaitre, identifier, distinguer. Gravier, sable. Jadis. ' fait dpossder. Pleurer, faire pleurer. Pleur (Imetti). Rinures. Trou sur un cour d'eau pour les laveuses de laine Branche avec feuille, feuillage, rameau. Fleur d'arbre. Vallon, ravin. Ustensiles mnagers. Tamis pour farine, Cerveau. Se tapir, se dissimuler. Tidir. Toujours! tout le temps. fconde, sur le point de mettre, bas.
J.93
Algunl alwun Laya LIya Ile"{ Iliy (i-----en) Aleydaday ( + V) Lyej Lyes Ilxix Alxix Talexfift Tilekki Alkuc (t--t) Talekwut Lekkez Tanalamt Alem Lmem (KB, Lemmem) Lumenn Lmumey Lmez Ileqqi / tileqqi Alqed. (ileqden) LIes Iliktu Lectiw Altu altur) Mlaway Iliwey Mlulley Mulley Tisili Aryufu Luz Alzaz Ilezzi (n tuga) 1 Lezza Alza Akkma Madmi Masmi Mayefini Akk-matta-netta Akk:mani Maka Nnignmi Ddawnmi Datnmi Amu Amum Tamumt Amm War-mays Aman' n wadil Amannmarur Mafaman
Gant en cuir/ qui protge le pouce et l'indexe. Eaux prcdent l'accouchement. Sans aide. Pont, passerelle. Houe, pioche large fer. Appeler. Refrain, air de chanson. Mollet. Petite rivire. Ramolli, flexible, mou Avaler avec voracit. Se tapir. mou, ramolli, trop humide. Sable, sable mouvant, endroit boueux. Balle (projectile) Terre humide et fertile. Foulard, Lucarne, meurtrire. spongieux Fileuse Broder, ourler Brouter
Amebdul
"
Mad = ney) Mimud Mdu (t)amegdul(t) Amidun 1 Amadun Mdey Mdey Ainedday Tamedrast Mou Aserndel Anemdal Mdey Amuggu (i=ten) Imegli Mgulley Meggen Tamagunt Timagunin Tameggunt Ameggar Mmegraz Amay (aseqqi) Meynajwa Tameyrawt Ssemyur Myes [Amhal 1Timejjut 1 (KB.timejja?) ! Amejjud Tamujayt Amejjuy Maka (rnaca) 1 Mekkek 1 Amuken Ansa 1 Amekkartu Amektar Imil Umlil Sirnlil
1
l
J
Surtout, plus forte raison Avoir des traits fin, charmant Avaler Mie de pain Motif, dessin Rendre impur (homonyme KB) Matelas, paillasse Tituber, chanceler Encore cte cte, parallle Estomac Se relayer, se remplacer Tour, tour de rle. Marche d'escalier. Toute la nuit. Se disperser, s'parpiller. Cale (arabe ?) Glu vgtale Inonder. Eructation. Tout, n'importe quoi. Avec qui. En quoi. Pourquoi. N'importe quel Partout. Quoi, manire, comment. Au dessus de qui / quoi. Au dessous de qui / quoi. Devant ..... Participer (s ) Maigrir, maigre. Fait d'tre maigre. Emprisonner. Sans mre. Vm. Mirage. Soucier.
Manchot. Ou. ou bien. Pulluler. Stagner. Divorc. Corbeille Pioche large fer. 1 Montrer, assembler un appareil, encastrer, emboter. Guetter, surveiller. Gueneur, garde. Veille brebis, veille femme. tranchant, aiguis. Tombe. Fossoyeur. Goter. Troupeau de bovins. Intervalle par o passe la lumire, Se retourner, tourner. Penser, rflchir. Pense, ide (surtout mauvaise) Arrire pens. Farine de grains grills, ptrie avec beurre. Celui qui moissonne (moissonneur) Regrener. 1 Bouillon. S'entrecroiser. 1 1 Grandeur. ! Ain, adnite. : Renier son petit (animal). , Eunuque. Sange (plante).
Mnu Amanu
Teigneux, galeux. Etagre du coin. Hyne. Mais. conome, conomiser. Douille (munition) Lieu Jeune bouc. Cheval de trait. Cependant. Plat cuire le pain (euph) 1 Maladie due au manque d'eau, qui atteint le bl, le rend blanc. Se mettre l'ombre. An prochain. Gazelle. Comme si. Accompagner, frquenter, (Driv factitif). CompagnieJ N.A. V. Compagnon, ami(e), camarade, complice, acolyte, amant, bien aim. droit; dress, docile. Animal dress.
i,
1 1
194
S
i..
Mann Tarnna (KB: timni) Imendi Iman Mnid Tamnatt Mendu Tamenqella (KB:amemmu) Amnir Amanar Amennas Mantur Tamenzit yas-mer Akemmarl aeemrnar Amerd IArnrad (ajrad). Amerdul Amareg 1 amarey Tarnragt 1 tarnrayt Amaray Imeryan (lmerqa?) Amerras Tirnersad Amaras/ amrus Amerteb Amerwas Bu-yimerwasen Mrey (KB : rnri) Mrey Tamerrayt Mreyiyell Ameryun Imerzi Mes Amas Imes Anammas Imassen Almessi Tamissit Imes (imsawen) Amessa (wamessa) Asamsed Tazukt Imesli
- --0----- Rencontre. Mouche sacophage (7) Crales. Effort (7) issew-as iman:il a fait son effort pour le convaincre. En face de ... Ct devant soi. Eczma. Pupille. Tas de pierres, borne en pierres limitant une proprit. Constellation d'toiles, Lumire stellaire. Grosse tte. Quand. Stle, pierre tumulaire. Si au moins. Gueule, visage (pjoratif). Sauterelle, criquet. (syn : tamaryi) Prairie. Chagrin d'amour, tristesse. Celle qui inspire l'amour. Soumure-soude (plante). Bouillon. Sauce, bouillon. Menthe sauvage (plante) Pluie de mars, giboule, forte averse . journalier (?), ouvrier agricole. Dette, crdit, Crancier. difficile Frotter, frictionner, masser, rper. Frottoir, rpe (ustensile) Liseron (plante) Querelle, chamaillerie. Trame (hak, djellaba, burnous). originaire de, avoir des liens de parent. Lien de parent. Graisse, pommade. Mdian, moyen (majeur "doigt") charrue, instruments aratoires. Famille, foyer. Bourgeronnette, Jasmin. Fenouil (plante) Pierre pour aiguiser. Cuisse, fesse. Fesse, flanc, arrire train (animal)
Tamessurnant Timsuttdin Maca (maka) Meeta Mecteg Timattin Amata Amuttel Mten Ametna Mutter Tamatart Amawa(arabe?) Arnawis Tamawayt Amyadar Muyecj Amyan Amzaz Tarnzaggwit tarnzawwit) Amezzuy n uyerda Il n uyyul Amuzzer (KB: isid) T~ (tteryel) imez timzizl in (KB: tiqqad) Akkmani. (KB : anina ?) 1 Nin 1 Ana (anaten). Tinibba (ti ---- win) Anebdad, Tanbadt Nbuttel Anbuz Ndud Inidi (i---an) Anadda. Andu, Tanudfi. Tanedfest. Nder. Ndes. Andaz. Mcenned, Asemdel, Anedlib, Neder, Tamendut Andiw, Asendew. Ssenfu.
tl
Effort dploy, faire le possible (eg-) Ttines. Mais, cependant. Combien. Bouger. 1 Placenta. La plupart. Pch, maldiction. Fermenter, lever (pain) Priode de pluie, averse. Se runir, se regrouper. Signe, indice. Meuble. Entrave (cckal) Chant isol. Obligation de remplir le devoir de la tada. Veiller. Bouc. Courant d'eau. Tornade, tourbillon. Plante (sortes de - ).
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Hydrophobie. Ogresse.
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Nnufeg/ nnufey
Nfagga Nfaja. Nnufel. Amnufel. Senfel. Nfer (--yet). Anfas. Tinifist (KB : iyed) Angi. Ngal. Ungal. Tangult. Tangellut. Anegrnirs. Nnegriref. Angurf. Iniyi. Tinyi. Tinyi. Tanayut. Neydudey. Anevdim, Aneymis. Tanyert. Nahem. Tawukt Anejdi . Ane:xxam. Tanexwit. Tinikt, Nekked. Tanaka(= arkab) Tanakra Tanila. Nnil. I Tannait.
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Anli . Tanala. Nem Nemmem (arabe ?) 1 Anemmad Anernri Aniri Unnur Tanirt Inirfed Inirfel Nnirs Anirst Nnurezl annurez Tanast. Nsed. Axensid Nnestem. Anestam. Anessarmu, Tanecfit.
le feu+ chien de fusil trou, perfor. invalide (arabe 7). Se calmer (arabe 7). Se mal conduire, extravagant. Bizarre, fou. insens. Changer de dent. Renier son petit. Bouillon. Cendre. Crue. noir. Noir, obscur. Galette (= tamtunt). Mchoire interieure. Craie. Souffrir. Arbuste (?). Martyr. DOuleur. Pis, mamelle. Euphorbe (plante). courbatur. Enfant illgitime. Bavardage, discours, parlotte, rumeur, commrage. Pige (KB: taq=erract). Surveiller (int.) Hibou. Passant, piton. Rhume. Fiert, orgueil. Rouille, crasse. Vexer. Fait de montrer une bte. Tapis longue laine. Direction, environs. En face de --Poutre qui supporte la toirure. Cerveau. Plante (7). droit, direct, dress. Moucharder, calomnier. Poche d'un grand sac grains Impasse, embarras. Tristesse. Four. Magie, sorcellerie. Rate (viscre). Queue. Se calmer / horizontal isol). Calme, soulagement, repos. Besoin de -, esprer de Clefl rcipient en cuivre. Se moucher. Morve (KB: axlul). S'effondrer, s'crouler. Ruine. Dsobissant. Liseron (plante)
........... \-_., Anitid Ntuter Taniwt Tunwat Innew (indew) Anawel Anwul Tamnayt
Md.ey
Nwuddu
, Izu
Nnezgem Nzey Asenzey Amenzay Nzallaf Nzu Nzez Tinzezt Nzel Asebder Taqqa Qbed Aqbur Qebbes Aqebbac Iqiffi Aqejjif (yiyen) Tiqqert = takkalt 1 Taqerfatt (dt) , Aqemum /aguns / tazukt. 1 Taqermist l Qerres
1
Situation. tat. Tomber en lambeau. Gencive. Ecorce de chne, Noyau de datte. Prcaution, prudence. Echappatoire. Etage d'une maison. Goter. Se promener. prcoce, tt. Se soucier. Tirer, retirer, traner, extraire. Corde d'attelage. Lutte politique, rivalit. Se dbattre, s'agiter. Observer, examiner, Considrer. intelligent. Intelligence. Se gercer. Brancard Nom d'arbuste. fonce (couleur). Ancien. Arrter (arrestation). (KB : azembil) Chignon. Futilit.
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~ ~O~erte. (KB: tissist), araigne Nuque. Os de la hanche. Calotte 1 Se recroqueviller. i Presser la dtente. 1 Dtente.
1
Am (aruten) lri Waydriy Ari Tasarut n lbarud Iriri / iriran Ara / a-ten Tarnra Tarnrirt Taritt Arba
Branche sche de palmier / morceau. Rocher, crte. 1 Syn = iyid = bouc. Nom de plante. 1 Lrnerges di tkerza. 1 Chanteur-accompagnateur 1 Vider, vacant (tarit N.A. V) Larme(s) Aimer, dsirer, vouloir. Aimant(e), bien-aim(e) Joie, bonheur. Salve. Accouplement de chien. Agneau d'un an. Bordure d'un vtement. Sentier. Alarme, dbcle, meute, dsordre. Garon / fern: t---t
, coup
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A.sabeb Rebbeg Isirid Isirden Ired Rdel Aredla Arudan (t-t) l) Aref Iref Turift 2)Arcf Raf Irifi Tarfa Areffu, Uref Tireft TardfaftTirfestl tiskctt Targeyt Targelt Tareggimt Amy lmeIyan Tarya Ryud Sruyed Iryis Arrm Tiryist Tarihla Rhee Irkan Aruku Tarukut Arukkid Irekmen Tirlremt Arek=man Rem (arabe ?)
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'-,C"---,
Bas de jupe 1 file. Soigner des maladies d'enfant par des moyens traditionnels, Lavoir, pierre plate. Eaux uses. Grain de blJ grain de beaut, Tomber, faire tomber. Compltement, en totalit, Fusillade, salve. Griller, torrfier (bl) Torrfaction Bl, mas torrfi. Tordre, torsader, corder. Avoir soif: Soif (ex: isekla dig-sen irifi) Bouse. Fumier. Pierre plate / galet. Fermeture d'une rigole (digue). Roseau mobil du mtier tisser. Bouse. Manche de pioche, hache. Moment de [me chaleur, tout est ferm. Injure, maldiction. Chemine, tre. Bouill. Chaussette. Favoriser, aider (Dieu). Fliciter. brun.
Tarca Tarnclrnt Tircelt Rtu Materta Tirti Ritel 1 Tiritelt Taratsa Ssirew Issirew Rwis/ IWUS. Arwas. Arey Aray Aserruy, asray. Rey /q.em Srirey Kcju Irez Merz s- nom Tarezzit Rzem AnUJ+CIll Agerzem Is Ass Assas Sis / sas (int.) Msasa Asus Issisan Asebder Isebs Issid Asidd Isdid 1 Mmisdid 1 Taseddayt 1 Aseddi 1 Tasadert Tasedrit (en kabyle) lsifi Tasfit Aseffalu Sefled Aseflalay Asfers Sug Segged Tasugdayt AsaguJ Asgin Sguger
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Matrice! col de l'utrus. Brun. marron. Verge d'or (plante) Frissonne- d'motion. Salets. Trousseau de la marie. Mannite. chaudire. Iniquit. injustice. Bl bouilli l'eau. Navet, (lleft). Soude. Tter une femelle qui Nest pas la mre (adoption) Goter. Se fermer, corrompre, appter. Herbage sec. Ronger, dtruire. Vainqueur. Vaincu. Poison, venin, colre, jalousie_ Feu de salve. Bl rabougri. Messager (= amazan), Pose, station. Terre noire et riche. Se coaguler, se solidifier.
Al1. Filet de chasse (perdrix) Coojooctivite/ chassie. 1 Souhaiter. Vux, 1 Kyste, goitre (tumeur). Piller les silos. Pillage des silos. Grand filet pr la paille, chaume. Aider enfanter. Matrice. Ressembler ... Malheur, dsert. Protger, pargner. Protection, Action de se peigner, du verbe "rey" dnouer, dfaire, Ouvrir, s' . ... rapide. Sentir, humer. (KB: wwet). rosser, 1 celui qui brise ... turban, amlaID . Ouvrir, s' -, librer, relcher, solutiooner. Fente, fissure, Rigole d'irrigation. Est-ce que ? Serrer, attacher, ficeler. NA.V + avec quoi on attache. 1 d'accord, admettre, 1 reconnatre. Se mettre d'accord, 1 S'effriter, se faner, _ . maigrir. Cadeau (marie). 1 Brancard, Putois, genene. Eclairer,clair. Eclairage. lumire. mince, fin, C~Ule (plante)= 1 Collier. , Cckal. 1 Cadeau, femme enceinte. Chemise (in Dallet). Bourrasque; neige. Rgurgitation, acide juste aprs l'accouchement. Falaise. Ecouter. Brillant. Corde, mtier tisser, ceinture. Piller, razzier. Dresser, redresser. Priode entre accouchement et les relevailles. Anse, jarret. Schiste.. Se mettre au dessus du feu en cartant les jambes.
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Arem Rum Aremnu Rmed Amemu Imemi Irinn Taraqa AmerqudAreqqas Aserrus Tirrest Rsel
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Sgiwer Sgezdif Tisreasit Syiyes Shimmey Sxu Sexxcr Esk. Tiskctt TiskeQt( tiskad) Asekkif Aseklu Tasckla Skcr Tasekra Skcnd Askum Askar Tiseksit Seksew Sekter Asukri
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Asun/usun
Asefey Sniyes Sinseg Sedew.zger Usar Asari
Position de cnbat, Isir (isarren) tranche. Asrif dsuvr, oisif SerraI srcw Pied arrire des ovins. Siml Japper, gmir. Sreg / srey Se lamenter. 1 dgoutt. lsrig Russir. donner de bons Asarag rsultats. Dresser la tente Bouse . IS1 Epine de porcs-pies, Tiserkmaz Soupe, bouillon. STern Arbre. Anesram Srg, Buse (oiseau) Faire, commettre, 1 Tasriyt (+ agOlim) circoncire. Circoncision. fte. . St.cy Faire, jouer une farce, Gland Asettiy Plaine, terrain plat, Tascttiyt espa,tendu. Stil Peigne pour laine. Asettur (afrag) Examiner, observer. Asatur Hisser, dresser, soulever. Astaw(=KB) Poigne de moulin grains. Ste)' (= KB) manivelle, levier de culasse Tasettayt (arme feu). tagre accroche au mur, table. Meswazwu Tisurt / tiswett Rester, continuer, demeurer, persister, encore. Plante. Ssiwey Sandale. Arey Dlit, faute grave, 1 Amasay Mauvaise action. Suy Plat de terre (tabaqir) Tiskett Caroubier (arbre). Asyel Gomme d'arbre. i Tasavwalt Laper. Asa4 Eclair . Mettre les gerbes en tas. Se draper, s'envelloper. 1 Ngre, noir. 1 Achab Accad Atermoiement. i Akidar Vestige de bivouac, ancien , Ikdif emplacement de la tente. KQin Takedni Compagnon, ami, amant. Cigan / ciyan Se mettre l'ombre. Acegri (arabe?) Prparer le souper, mettre la Acek marmite sur le feu. Aiguisoir. Imicki .Avorter, naissance prmature. Ticikt NAV Ccil Foyer, famille, Abri, cachette. Acelwiy Regarder, contempler, Akem Observer. Kmu Siffler, Acmamu Traverser. Jamais, ne plus jamais (+ futur) Poignard. Akemmar Icenti
I~Jk
Filre (tris, viande). Graisse, bill gras. Se leva trs tt (KB: sm) Blaireau (animal). Couper et ramasser du tris (KB: zdem). Nom = tazdemt, Passage entre deux tentes, rue de village. Moment. heure. Aisance, ahoodance. Ortie (azegdnf), Tailler, appointer (nger), Menuisier. Se peigner. Peau. Support, appui, soutient. Exploser, clater, se Fendre, se dchira. Expli. Flure. dcoosure. lourd, pesant (s.- ) Clture. Madrier, traverse. Garniture hyginique. Filtrer, dcanter, Filtre. Caml (KB: tata). Pice de fer fmanr l'entrave (ex: cheval). Gravir/ mnagp- quelqu'un. Prendre, saisir, supporter, contenir, cesser. Preneur, charg de...(Amawal) Tromper, plonger. 1 Epine du pere-pie. 1 i Grand panier pour les grains. 1 1 Ombre, silhouette. ! fantme, 1 Gros serpent venimeux, 1 Bte fantastique, individu 1 Courageux, tmraire. 1 Paupire, cil Baguette, bton. , Mauvais cheval. Tapis de haute laine. nain. Le nom, du verbe Beaucoup, trop. Roux, blond. S'garer, se perdre 1 baisser, se calmer. Vagabond 1 qui est gar. Caroubier. Malgr (ccil + p.p. ind, ex Ccil-iyi) = Amawal Prpuce. Partir (impratif seulement). Fumer. Triangle en bois ou passe le pivot de raire battre. Museau, gueule. Garon illgitime.
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Taccurt Amcccar Taa:rrakt Krem Aceryad Atu (anncn) Tabaya Atcffus Ateg (arcy) lteg Atig tku TatclcDmcrt Tarya Itri uyzif Terref Treg Tturs Aters Amctturcs Tatcrrayt Ales Msatay (ttey) Ittiy (s-) Ttuttey Attayen Inirfed Anedlib Tawada Anyuddu Weggeq Wug1el Tiwiglelt Awey Awiha Wben (arabe ?) Ddirez Awejja Tawikr Awel Iwel
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(nn du prcdant) Associ Maroquinerie. Se desscher, se faner. Grande moutarde jaune des champs (plante). Parenchyme (moelle de plantes) Tabac 6= mois de l'anne lunaire. Appuyer, adosser, Soutenir, supporter. Support, appui, soutien. Prix. cot, valeur (Amawal) Jaune-brun. Patte du devant de l'outre. Chaussette. Comte. adolescent, pubre. Devenir pubre. bless, sePlaie, blessure. Un bless. Tour du potier. S'approcher, proche. S'enlacer.
Wnul Awnul Awri Tawrutt Tawerya Tawurta Awerray Taweryitt Awsi (agissi)
Awettu Wawter 1 Awwa (aggwa) 1 1 Tawuzzayt Tayeffart Ayag (i - en) Tiynett Ayer (ayriwen) 1 lyyis / ayis Tiytert (titar) =KB Ayez I?4i Azed Tazuda
1
visioo.. Re!..cha sen anentioo.. Inanenti, manque de vigilance, point faible, Gupier (oiseau) Troopeau d'animaux Poabulboza (plante) Lynx Crosse de fusil Harnais, licou Creux vide entre la peau et le vtement au niveau de la poitrine. Trve Hemerus (anatomie) Fardeau Qui n'a qu'une seule mamelle (chvre, brebis) Menoae ( cckal)
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1
Poteau
Datte (une) Manche de vtement Cheval (de course) Fourreau, gaine Frotter Percuteur (arme feu) Etendre, allonger Vase en bois, cuvette en fer (fusil) Tempe Saillir, en rut, s'accoupler (animaux) (nom d'action de zeg) Crinire (cheval) crte (coq), Crinire Flatteur Soufflet de forgeron, panier , j Chou, chou-fleur 1 Crucifre blanche (plante) Safran Thym Serpolet Mche tresse au milieu du i crne. iOill~u 1 1 Lucarne, trou dans le plafon.1
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haut, hiss Pricliter, dchu, destitu, dgringoler Alentours, environs. Rate (viscre). Assassin ( V : Amawal). Dpart. Promenade. Courageux (), veill ,vigilant. Atteint de tournis, tre dbile. Dbilit, idiotie. Brouter, patre, butiner. Malheur. facile, ais, simple. Reculer. Partie ronde d'un osIballe en bois Hibou, chouette. Se marier. Mariage
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Azafer g Tazaga Azag Tamazagt Amzegger Tazgawt Zzegza Azzey Azrwer Azukkni Azukkni il warnan Tazlutt Arazal, (V Amawal) Taznun
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199
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01
PROVERBES ET CITATIONS
Tam2Ziyt n Watlas alemmas Ugrcnt texba tiyrisin Azduz yurew ukurdu ltellem adu Yuf laz yir imensi. Yar tagmatt am tezdayt, la tesmalu s ttasis, La yertamez azwu, ikmez aman. Ikbes aman.
1
02
03 04
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Devinette, Esp -rances chmiriques, Vaut mieux rester sur sa faim que mal manger. Yir tagman am kalatus, mbsid i yerra tili Il attrape le vent et empaquette l'eau, (chimres) Coter. Insparable. La mouche a piqu le bt et l'ne s'est mis ruer. Win iqqes uzrem , ittaggad aseywen
05
06
07
08
09 10
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pas.
Dieu, donne le bl aux mauvaises dents. Celui qui n'a rien, ne peut rien. Ne rentre entre la chair et l'ongle que les salets. Sans force, Ne te pone (pour fuir) que les jambes, Ne rentre pas de mouches dans une bouche ferme. Devinette Devinene Devinette Celui qui est mont sm un chameau n'a pas peur des chiens Affaire rgle. Il comprend le berbre (pissenlit) Lgerb iqqaz ihellu, awal iqqaz irennu
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206
1- La berberophonie : morcellement gographique-v- ------------------ 09 2- Variation linguistique du berbre-------------------------------------3- Bref aperu sur les raisons historiques et/ou extralinguistiques de la diversification du berbre----------------------16 10
Chapitre Il: Le Dallet,le Taifi et la lexicographieberbre-----------23 1- Prsentation succincte de la lexicographie berbre-----------------2- Dictionnaires, lexiques et glossaires kabyles -----------------------3- Dictionnaires du tamazight (Maroc central)-------------------------4- Aperu sommaire sur le Dallet----------------------------------------5- Prsentation sommaire du Taifi-----------------------------------------29 6- Classement par racine: ncessit lexicologique
.
'
24 25 27 27
' .
.
38 40
4.1.2- Changement du point d' articulation------------------------------45 4.1.3- Changements phontiques dus la tension---------------------4.2- Rduction de racines--------------------------------------------------4.2.1- Par assirnilation------------------------------------------------------53 4.2.2- Par vocalisation de serni:-voyelles---------------------------------57 4.2.3- Disparition de radicales-------------------------------------------4.3-Augmentation du nombre de radicales de certaines racines-------4.4- La mtathse-------------------------------------------------------------6 Conclusion---------------------------------------------------------------------66 58 61 2 51 53
1
B- La drivation expressive----.;,-------------------------------------------------122 1- Redoublement de la base------------------------------------------------122 2- Rptition d'une radicale------------------------------------------------123 3- Affixes---------------------------------------------------------------------126 3. 1- Prfixes-------------------------------------------------------------------127 3.2- Infixes--------------------------------------------------------------------133
3 .3- Suffixes---------------------------------------------------'----------------134
Conclusio n--------- -------------------- --- ---- ----------- ----------------135 C- La composition-----------------------------------------------------------------136 1- Nom + nom (amalgams) --..:---:---------------------------------------2- Nom + nom (simple juxtaposition) ------------------------------------137 3- Nom + n +nom (amalgams) -------------------------------------------138
4- Nom + verbe--------------------------------------------------------------138 5- Verbe + verbe-------------------------------------------------------------139
136
figement en tamazight-----------------------------------------------'~-:-Conelusion----------------------------------------
143
145
1,2- Exemples de divergence partielle---------------------------------------1.3- Nomenclature des signifiants identiques signifis divergems-Conclusion-----------------------------------------------------------------167 Con clusi 0 n gnrale---------------------------------------------------------------Agzul (rsum en berbre) ----------------------------------------------------------------Annexe: lexique tamazight (Maroc central)-franais--------------------------------Bibliographie--------------------------------------------------------------------------------
147
149