Reviser Son Bac Avec Le Monde FRANcAIS 1re Extrait

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LESSENTIEL DU COURS

Des ches synthtiques


Les points et dnitions cls
du programme
Les repres importants
DES SUJETS DE BAC
12 sujets comments
Lanalyse des sujets
Les problmatiques
Les plans dtaills
Les piges viter
DES ARTICLES DU MONDE
Des articles du Monde
en texte intgral
Un accompagnement
pdagogique de chaque
article
UN GUIDE PRATIQUE
La mthodologie
des preuves
Astuces et conseils
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sommes convaincus de cette priorit depuis longtemps. Alors nous agissons
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des enfants. Nous savons que leur avenir dpend de ce que nous leur
aurons appris et des valeurs que nous leur aurons transmises. Voil
pourquoi, la MAIF, nous crons rgulirement des outils ducatifs qui facilitent
lapprentissage de la lecture, de la culture ou de la scurit routire. Et pour
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Edit par la Socit Editrice du Monde 80, boulevard Auguste Blanqui 75013 Paris
Tl : +(33)01 57 28 20 00 Fax : +(33) 01 57 28 21 21
Internet : www.lemonde.fr
Prsident du Directoire, Directeur de la Publication : Louis Dreyfus
Directrice de la rdaction : Natalie Nougayrde
Dpt lgal : mars 2014
Imprim par Maury
Achev dimprim : mars 2014
Numro hors-srie ralis par Le Monde - Le Monde rue des coles 2014
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LE PERSONNAGE DE ROMAN, DU XVII
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SICLE NOS JOURS p. 5
chapitre 01 Dnition(s) et volution du genre
romanesque du XVII
e
sicle nos jours p. 6
chapitre 02 Le personnage de roman : du hros l'anti-hros p. 12
chapitre 03 Personnage romanesque
et vision(s) du monde p. 18
LE TEXTE THTRAL ET SA REPRSENTATION, DU XVII
E
SICLE NOS JOURS p. 25
chapitre 04 L'volution des formes thtrales depuis le XVII
e
sicle p. 26
chapitre 05 Le thtre et la question de la mise en scne p. 32
CRITURE POTIQUE ET QUTE DU SENS, DU MOYEN GE NOS JOURS p. 39
chapitre 06 Place et fonction du pote au l des poques p. 40
chapitre 07 Versication et formes potiques p. 46
chapitre 08 L'criture potique : redcouvrir la langue,
redcouvrir le monde p. 52
LA QUESTION DE L'HOMME DANS LES GENRES DE L'ARGUMENTATION,
DU XVI
E
SICLE NOS JOURS
chapitre 09 Les formes de l'argumentation p. 60
chapitre 10 La rexion sur l'homme travers les textes
argumentatifs p. 66
ENSEIGNEMENT DE LITTRATURE PREMIRE L p. 75
chapitre 11 Vers un espace culturel europen :
Renaissance et humanisme p. 76
chapitre 12 Les rcritures, du XVII
e
sicle nos jours p. 82
LE GUIDE PRATIQUE p. 89
SOMMAIRE
p. 59


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LE PERSONNAGE DE ROMAN,
DU XVII
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SICLE NOS JOURS


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LESSENTIEL DU COURS
XVII
e
sicle : du roman pastoral
au roman danalyse
Avec la Renaissance, les divertissements de Cour, les
modes et les comportements se transforment : les
spectacles et les arts remplacent ainsi peu peu les
tournois et autres jeux du Moyen ge o la violence
primait. Apparat alors le roman pastoral, genre
illustr par Honor dUrf (LAstre) ou Madeleine
de Scudry (Cllie). Il met en scne, dans un territoire
imaginaire, des personnages en habits de bergers
ou de nymphes dont toute la vie est tendue vers
lamour et lharmonie. Leurs parcours amoureux
donnent des rcits trs longs, fonds sur le dtail des
motions et des progrs faits par les protagonistes
sur la Carte du Tendre . Cependant, ce type de
romans, malgr son succs, se trouve discrdit. En
effet, les personnages semblent dune perfection
peu crdible et latmosphre est ressentie comme
trop idyllique.
Le roman danalyse est un autre genre trs en
vogue au XVII
e
sicle. La Princesse de Clves, de
M
me
de La Fayette, en est une parfaite illustration.
Chef-duvre du classicisme et du roman dana-
lyse ancr dans lhistoire rcente (et non plus dans
une Antiquit lointaine ou une histoire de lgende),
avec des personnages inspirs de personnes relles,
le roman voque, dans une langue trs pure, les
troubles de la passion amoureuse dont il restitue
les plus nes nuances.
Au XVII
e
sicle, le roman est vari dans ses formes
comme dans ses codes, et a un lectorat divers.
Cependant certains points communs se dgagent :
la narration dpisodes centrs autour de person-
nages que le lecteur suit dans leur parcours ; une
prose au service de laction et de la peinture des
sentiments.
XVIII
e
sicle : lessor du roman
pistolaire
Dans la seconde moiti du XVII
e
sicle, et tout au long
du XVIII
e
sicle, le roman par lettres se dveloppe et
connat un grand succs.
La forme pistolaire permet lauteur de jouer sur
les frontires entre ralit et ction. Plusieurs de
ces romans se prsentent ainsi comme un change
rel de lettres, dont lauteur afrme alors ntre que
le dcouvreur et lditeur. Cela permet, bien sr, de
contourner la censure ou la condamnation (pour
immoralit ou irrligion), mais cela offre galement
la possibilit de faire entrer plus facilement le lecteur
dans un univers dont il pense quil est vrai .
En outre, le roman a autant de narrateurs quil y a
REPRES
L
e roman a connu des formes et une recon-
naissance variables entre le XVII
e
sicle
et notre poque. Quelles sont les sources du
genre romanesque ? Quelles ont t les grandes
tapes de son volution ?
Aux sources du genre : de
lauditeur au lecteur.
Le terme roman a t utilis
pour la premire fois au Moyen
ge, pour dsigner un rcit
littraire, gnralement crit
en vers, rdig en roman (en
langue vulgaire ) par opposi-
tion au latin. Cest cette forme
du roman que troubadours et
trouvres utilisent pendant tout
le Moyen ge, an de raconter
les exploits des chevaliers. Le
rcit crit nest alors quun sup-
port pour la mmoire, puisque
la littrature est profondment
orale : ses destinataires sont des
auditeurs et non pas, comme
aujourdhui, des lecteurs. Cette
littrature sadresse dailleurs
un public restreint, celui des
seigneurs et de leur cour.
travers ses romans (Le Conte du
Graal, Le Chevalier la charrette,
etc.), lun des auteurs les plus
clbres de cette priode,
Chrtien de Troyes, a ainsi
su crer un genre narratif
enchanant des pisodes suivis
mais aussi entrelaant diff-
rentes histoires clbrer les
exploits dhommes valeureux
dans un temps lgendaire et
mettre en relief les lments
culturels et religieux du XIII
e
sicle.
Ces trois aspects sont, prcis-
ment, les orientations qui gui-
dent, aujourdhui encore, notre
perception du roman . En effet,
nous sommes attentifs la faon
dont chaque auteur module les
spcicits du genre romanesque,
au hros motif central du
roman et enn la vision du
monde qui transparat travers
luvre.
Au XVI
e
sicle, grce la diffusion
de limprimerie, le roman bn-
cie dun public plus large qui de-
vient lecteur plus quauditeur. Les
uvres majeures sont les romans
satiriques de Rabelais (Pantagruel,
1532, Gargantua, 1534, suivis de
trois autres Livres) qui traitent
dans un registre burlesque les
thmes majeurs de lhumanisme :
ducation, religion, guerre.
Dnition(s) et volution
du genre romanesque
du XVII
e
sicle nos jours
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de
La Fayette (1634-1693), auteur du premier roman
psychologique .
Le personnage de roman, du XVII
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sicle nos jours


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LESSENTIEL DU COURS
Le personnage de roman, du XVII
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sicle nos jours
de personnages crivant les lettres. De ce fait, des
points de vue divergents sur un mme pisode se
confrontent, et le lecteur a le plaisir de saisir les
incomprhensions, de comparer les perceptions
de chacun, comme sil observait les faits selon une
multiplicit dangles.
XIX
e
sicle : le triomphe du roman
raliste
la suite des Lumires, mais galement sous lin-
uence du dveloppement industriel et de lessor
de la bourgeoisie, le roman connat, au XIX
e
sicle,
un grand succs et soriente majoritairement vers
une reprsentation dle de la ralit sociale sans
se limiter la classe dirigeante.
Le mouvement littraire du ralisme sattache
ainsi dcrire scrupuleusement les faits et gestes
de personnages issus du peuple ou du grand
monde .
Dans la mme ligne, le naturalisme poursuit cette
ambition mais avec un aspect scientique plus
marqu. Pour Zola, le roman doit tre une sorte de
laboratoire grce auquel on peut tudier les com-
portements humains, les rvler voire les dnoncer.
Vers le contemporain
Aux XX
e
et XXI
e
sicles, le roman est toujours un
genre particulirement pris par les auteurs,
comme par le public, et la varit qui la toujours
caractris saccrot encore.
Certains romanciers creusent la veine du XIX
e
sicle
et sattachent la description du rel. Parmi eux,
de nombreux auteurs, marqus par la violence
de la premire moiti du XX
e
sicle, prennent
position par rapport linsupportable (la guerre,
le nazisme, toutes les formes de totalitarisme) dans
des romans engags : Cline, avec Voyage au bout
de la nuit, Malraux, dans LEspoir, Camus avec La
Peste, etc.
Dans les annes 1950, le Nouveau roman refuse la
psychologie des personnages et toute subjectivit ;
les auteurs de ce courant (Robbe-Grillet, Duras,
Sarraute) ne livrent que lextrieur des choses et des
tres, laissant au lecteur le soin de construire un
personnage et un univers.
Enn, les frontires entre ction et ralit se
brouillent, avec des genres comme lauto-ction,
mlant autobiographie et ction.
Le roman, en offrant un univers ctionnel, permet
au lecteur de svader du rel et de savourer les
plaisirs de limagination. Mais, parce que le par-
cours de personnages individualiss forme le pivot
de cet univers, le roman est en mme temps un
rvlateur et une vasion de ce rel. Ses formes,
extrmement diverses, en font ainsi un outil privi-
lgi pour interroger notre monde ainsi que nous-
mmes : notre condition humaine pour re-
prendre le titre dun roman de Malraux.
DEUX ARTICLES DU MONDE
CONSULTER
Le Zola btisseur dHenri Mitterand p. 10
(Michel Contat, 21 dcembre 2001)
mile Zola, solitaire et solidaire p. 10-11
(Michel Contat, 27 septembre 2002)
UVRES CLS
XVII
e
: La Princesse de Clves,
premier grand roman danalyse
Le rcit de M
me
de Lafayette sancre
dans lhistoire relle, le XVI
e
sicle,
sous le rgne dHenri II, environ
120 ans avant sa rdaction. Les per-
sonnages sont inspirs de person-
nalits relles de la Cour dalors,
mlant ainsi ralit historique et
ction (ce qui offre aux lecteurs
le plaisir du dcryptage ). La
langue est extrmement classique
absence doralit et mesure dans
lexpression pour mieux rvler
les troubles et les secousses en-
gendrs par la passion amoureuse.
XVIII
e
: les chefs-duvre du
roman pistolaire
Dans Les Lettres persanes (1721)
Montesquieu voque des thmes
majeurs de la philosophie des
Lumires par la vision dcale de
Persans voyageant en France.
La Nouvelle Hlose (1761) de
Rousseau est la correspondance
amoureuse entre deux amants.
Cette uvre prgure les thmes
du romantisme.
Les Liaisons dangereuses (1782),
de Choderlos de Laclos, prsentent
les aventures libertines de deux
hros scandaleux.
XIX
e
: ralisme et naturalisme
Lambition totalisante du
courant raliste est illustre par
le titre que choisit Balzac pour
rassembler ses romans : La
Comdie humaine. Loin de tra-
duire une intention comique, ce
titre signie la volont de saisir
les masques et les divers tats ou
conditions des hommes.
Flaubert (Lducation sentimen-
tale) et Maupassant (Une Vie,
Pierre et Jean) cherchent gale-
ment montrer aux lecteurs les
parcours de personnages parfois
trs humbles, en privilgiant une
narration objective.
Les Rougon-Macquart uvre sous-
titre par Zola Histoire naturelle
et sociale dune famille sous le Se-
cond Empire , 20 romans (Nana,
Germinal, La Bte humaine)
labors partir denqutes trs
fouilles, permettent lauteur de
dresser un tableau complet de tous
les milieux sociaux.
Portrait de Jean-Jacques Rousseau par Alain Ramsay,
1766.
Portrait de Montesquieu, 1728 (Muse national du
chteau de Versailles).


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UN SUJET PAS PAS
Le personnage de roman, du XVII
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sicle nos jours
Lintitul complet du sujet
Un philosophe a dclar quil avait beaucoup plus ap-
pris sur lconomie et la politique dans les romans de
Balzac quen lisant les conomistes et les historiens.
Dans quelle mesure la lecture des romans permet-elle
de connatre une priode historique et une socit ?
Vous rdigerez un dveloppement structur, qui sap-
puiera sur les textes du corpus, les romans que vous
avez tudis en classe et vos lectures personnelles.
Lanalyse du sujet
Exposer les lments de la problmatique : paradoxe
de la ction romanesque se posant en concurrente
de lhistoire. Citer la question et dgager son aspect
provocateur.
Introduction
Nous nous attacherons tout dabord voir quand
et comment les romans peuvent tre de bons pro-
fesseurs dhistoire et dconomie et permettent de
connatre les milieux sociaux dans
lesquels voluent les personnages, puis
nous verrons en quoi ces enseignements
trouvs dans les romans peuvent tre
sujets caution du fait que le romancier
est dabord un crivain, un artiste qui
exprime sa vision de la socit en visant
un engagement ou dans une perspec-
tive essentiellement esthtique. Enn,
nous rchirons dautres objectifs des
romanciers, et attentes des lecteurs de
romans, que de sintresser la dimension
historique ou sociale de la vie humaine.
Le plan dtaill du
dveloppement
I. Les romans peuvent permettre de
connatre une certaine priode histo-
rique, une socit donne.
a) Des romans vocation historique
Romans historiques : romans se propo-
sant de faire revivre telle ou telle priode
de lhistoire travers les aventures de
personnages de ction.
Exemples : la rvolte antirpublicaine des
paysans bretons dans Les Chouans de Bal-
zac ou Quatre-vingt-treize de Victor Hugo.
b) Les romans ancrs dans une situation
historique
Romans fortement et volontairement
ancrs dans une situation historique prcise qui leur
sert de cadre permettant aux lecteurs de simmerger
dans une poque, un milieu.
Exemples : romans ralistes et naturalistes du
XIX
e
sicle tels que Le Rouge et le Noir de Stendhal,
sous-titr Chronique de 1830 Madame Bovary de
Gustave Flaubert, sous-titr Murs de province .
c) Lvolution des personnages dans un contexte social
Romans construits autour de personnages qui vo-
luent dans un contexte social dont le lecteur sim-
prgne, presque malgr lui.
Exemples : Thrse Desqueyroux de Franois Mauriac,
laction se situe dans la bourgeoisie du bordelais,
Romans et histoire.
Anticipation
Romans de Jules Verne anticipant
sur des techniques inconnues
son poque : voyage spatial dans
De la terre la Lune, sous-marin
dans Vingt mille lieues sous les
mers, tlvision dans Le Chteau
des Carpathes.
Principe de luchronie : Philip
Roth, Le Complot contre LAm-
rique, part de lide que Franklin
Roosevelt na pas remport les lec-
tions en 1941. Charles Lindbergh,
devenu prsident, signe un trait
de non-agression avec lAllemagne
nazie ric-Emmanuel Schmitt,
La Part de lautre, o Hitler russit
son examen dentre aux Beaux-
Arts de Vienne, bouleversant ainsi
lhistoire de la seconde moiti du
XX
e
sicle.
Romans ancrs dans une poque
Balzac, La Comdie humaine, pour
faire concurrence ltat civil .
Zola, Les Rougon-Macquart,
somme romanesque de vingt vo-
lumes prsente comme LHis-
toire naturelle et sociale dune
famille sous le Second Empire .
Stendhal, Le Rouge et le Noir,
Chronique de 1830 .
Romans historiques
Lpoque de Louis XIII : Alexandre
Dumas, Les Trois Mousquetaires.
Les guerres de religion, le mas-
sacre de la Saint-Barthlemy :
Alexandre Dumas, La Reine Margot.
Tmoins ou acteurs
dvnements historiques
La guerre de 14-18 : Barbusse, Le Feu ;
Roland Dorgels, Les Croix de bois.
La guerre civile espagnole de
1936 : Malraux, lEspoir.
Lunivers concentrationnaire
pendant la Seconde Guerre mon-
diale : Jorge Semprun, Le Grand
Voyage et Lcriture ou la Vie.
Le colonialisme en Afrique du
Nord : Driss Chrabi, Le Pass
Simple et Les Boucs ; en Afrique
noire : Sembne Ousmane, Les
Bouts de bois de Dieu.
La rvolution communiste en
Chine : Malraux, La Condition
humaine.
Dissertation : Dans quelle mesure
la lecture des romans permet-elle
de connatre une priode historique
et une socit ?
REPRES
Honor de Balzac.
Ce quil ne faut pas faire
Dvelopper une argumentation
tranche dans un seul sens, lexpression
dans quelle mesure invitant
rechercher des nuances.


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UN SUJET PAS PAS
Le personnage de roman, du XVII
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UN SUJET PAS PAS
catholique et bien-pensante de la premire moiti du
XX
e
sicle Les Choses, de Georges Prec, 1965, sous-
titr Une histoire des annes soixante , restituent
les dbuts de la socit de consommation.
II. Les romans traduisent une certaine vision de la
socit, par une criture qui rete la sensibilit et
lunivers personnels des romanciers
a) Les romanciers et lobjectivit
Les romanciers ne peuvent prtendre la vracit et
lobjectivit des historiens. Ils ne peuvent sempcher
de dfendre une vision de lhistoire et des vne-
ments, de manire assez subjective, voire partisane.
Exemple : Vision particulirement critique du
peuple dans Lducation sentimentale, de Flaubert
loppos La Fortune des Rougon, de Zola, donne
une vision sublime du peuple.
b) Lengagement de lauteur
Le roman peut mme devenir un instrument pr-
cieux au service de lengagement de lauteur et
doit donc tre peru comme tel et non comme un
tmoignage objectif sur lhistoire ou la socit.
Exemples : Germinal de Zola est un roman de la lutte des
classes avec Le Dernier Jour dun condamn et Claude
Gueux, Victor Hugo s'engage contre la peine de mort.
c) La sensibilit des auteurs
Les romanciers ne se contentent pas de rendre pla-
tement compte de la ralit sociale, ce sont avant
tout des crivains qui expriment leur sensibilit et
sadressent la sensibilit des lecteurs, travers un
style efcace qui leur est propre et en utilisant les
ressources de la cration romanesque.
Exemples : sublimation des foules rvoltes chez
Zola, les gures emblmatiques du peuple chez Hugo
(Jean Valjean, Cosette, Gavroche) dans La Condition
humaine, Malraux fabrique, avec sa sensibilit et dans
un autre style, le mythe du hros rvolutionnaire.
III. Le roman peut avoir dautres proccupations que
de vouloir rendre compte dune ralit historique
ou sociale
a) Les situations universelles
Le roman manifeste surtout un intrt pour les
situations universelles, les passions ternelles, ind-
pendamment de leur contexte historique ou social.
Passion amoureuse : La Princesse de Clves de
M
me
de Lafayette Le Lys dans la valle de Balzac avec
M
me
de Morsauf Lcume des jours de Boris Vian
avec Colin et Chlo.
Illustration de l'ambition, de l'arrivisme : romans de
formation du XIX
e
: Julien Sorel, Rastignac, Bel Ami
Exaltation des sens et de la vie : Nourritures terrestres
de Gide, avec le personnage de Nathanal.
b) Le roman philosophique
Le roman peut galement emprunter une autre voie,
trs loigne des proccupations sociales, celle des
ides, de la philosophie.
Exemple : philosophie existentialiste thorise dans
Lexistentialisme est un humanisme (essai) et illustre
dans La Nause de Sartre.
Labsurde est romanc dans Ltranger, aprs avoir
t thoris dans Le Mythe de Sisyphe (essai) par Camus.
c) Dautres voies romanesques : criture et jeu
Enn, certains romans scartent dlibrment de
tout ancrage social ou historique, voire de toute
vrit historique.
Exemple : Le Nouveau roman prfre laventure de
lcriture lcriture dune aventure. La Jalousie,
Les Gommes dAlain Robbe-Grillet La Modication
de Michel Butor.
Jeu des contraintes formelles de lOulipo : La Dis-
parition de Georges Prec, sur le principe du lipo-
gramme, en faisant disparatre la lettre e.
Conclusion
Il faut rcapituler les lments de la rexion, ouvrir
sur la grande richesse du genre romanesque qui
volue sans cesse et continue de solliciter, la fois,
lhistoire et limaginaire.
SUJET TOMB AU BAC SUR CE THME
Question liminaire
Quelles visions du peuple les trois extraits du corpus donnent-ils ? (Sujet national, 2011, sries ES, S)
Corpus : Victor Hugo, Les Misrables Gustave Flaubert, Lducation sentimentale mile Zola,
La Fortune des Rougon.
Gustave Flaubert.
EXTRAITS CLS
Gavroche
Gavroche participe lmeute pa-
risienne de juin 1832.
Gavroche, compltement envol
et radieux, stait charg de la mise
en train. Il allait, venait, montait,
descendait, remontait, bruissait,
tincelait. Il semblait tre l pour
lencouragement de tous. Avait-il
un aiguillon ? oui certes, sa mi-
sre ; avait-il des ailes ? oui certes,
sa joie. Gavroche tait un tour-
billonnement. On le voyait sans
cesse, on lentendait toujours. Il
remplissait lair, tant partout la
fois. Ctait une espce dubiquit
presque irritante ; pas darrt pos-
sible avec lui. Lnorme barricade
le sentait sur sa croupe.
(Victor Hugo, Les Misrables, 1862.)
Le saccage des Tuileries
Frdric assiste au saccage du
palais des Tuileries au cours de la
rvolution de 1848.
Tous les visages taient rouges ;
la sueur en coulait larges gouttes
[]. Et pousss malgr eux, ils
entrrent dans un appartement
o stendait, au plafond, un dais
de velours rouge. Sur le trne, en
dessous, tait assis un proltaire
barbe noire, la chemise entrou-
verte, lair hilare et stupide comme
un magot. Dautres gravissaient
lestrade pour sasseoir sa place.
"Quel mythe ! dit Hussonnet. Voil
le peuple souverain !"
(Gustave Flaubert, Lducation
sentimentale, 1869.)
Insurrections rpublicaines
Le coup dtat du 2 dcembre 1851
suscite des insurrections rpubli-
caines en Provence.
La bande descendait avec un lan
superbe, irrsistible. Rien de plus ter-
riblement grandiose que lirruption
de ces quelques milliers dhommes
dans la paix morte et glace de
lhorizon []. Quand les derniers
bataillons apparurent, il y eut un
clat assourdissant. La Marseillaise
emplit le ciel, comme soufe par
des bouches gantes dans de mons-
trueuses trompettes qui la jetaient,
vibrante, avec des scheresses de
cuivre, tous les coins de la valle.
(mile Zola, La Fortune des
Rougon, 1871.)


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LES ARTICLES DU
Le personnage de roman, du XVII
e
sicle nos jours

mile Zola meurt le 29 sep-


tembre 1902. Quelques jours
plus tard, une foule importante
accompagne sa dpouille au cime-
tire Montmartre. Puis, ses cendres
seront transfres au Panthon en
1908. Mais cette gloire ne doit pas
faire illusion. Henri Mitterand, dans
le troisime et dernier volume de sa
somme biographique, montre que
la puissance cratrice de Zola et son
courage politique ne furent pas tou-
jours bien jugs. Jean Bedel dveloppe
mme lhypothse de son assassinat...
Au sortir de ce monument en trois
volumes, trois mille pages en tout,
consacr cet homme-sicle que fut
aussi mile Zola, le lecteur partage
presque galement son admiration
entre lauteur du portrait et son su-
jet. On a dj dit ici lexcellence de
lentreprise, lors de la parution, lan-
ne dernire, du deuxime volume.
Connaissance exhaustive de la carrire
L
a sympathie comme moyen
dapproche et de connaissance...
Jacques Lecarme a ainsi crit son
essai sur Drieu La Rochelle, un auteur
qui na rien pour plaire , moins
comme une thse que comme une
autobiographie de lecteur passionn .
Jean Roudaut de son ct, a nou une
relation profonde, du ct du lac de
Genve, avec Robert Pinget et tudi
luvre de celui-ci considre comme
une machine corrosion . Henri
Mitterand enfin, aprs sa traverse
textuelle des manuscrits et des livres
de Zola, dresse au bnce de son au-
teur un impressionnant monument
biographique. Jacques Lecarme oppose
celui quil considre comme un bouc
missaire Aragon, Berl, Brasillach,
Cline, Malraux et Nizan.
Faut-il trois mille grandes pages
pour clairer la biographie de lun
des crivains les mieux connus du
XIX
e
sicle ? La rponse est oui, dautant
plus enthousiaste que mille pages
sont encore venir. Savoir quHenri
Mitterand, ce grand chercheur, aussi
travailleur et passionn que le fut son
modle, et qui lui a repris sa devise
Nulla dies sine linea , est en train
dcrire le troisime et dernier tome
de son Zola, au rythme rgulier de trois
pages publiables par jour, rempli dune
attente vreuse.
Car il se joue dans ce livre formida-
blement rudit beaucoup plus quune
biographie : la dialectique complexe
de lhomme et de luvre, problme
vacu des tudes littraires.
Nagure, on avait, dun ct, ltude
immanentiste senfermant mtho-
diquement dans la clture du texte, et,
de lautre, laccumulation positiviste
de faits concernant la vie dun crateur,
au lieu dune vritable enqute his-
torique. Au dbut des annes 1970, la
tentative totalisante de Sartre avec
LIdiot de la famille un lansonisme
modernis la lumire du marxisme
et de la psychanalyse a suscit beau-
coup dincomprhension. Mitterand
sy est pris autrement. Le parcours
proprement textuel, la traverse des
manuscrits, ldition des textes, de la
correspondance, lanalyse, roman par
roman, article par article, la discussion
sur lesthtique de Zola, la mise en
question du dogme naturaliste par
luvre elle-mme, cette usine fan-
tasmes, Henri Mitterand la accompli
dabord. Il travaille et publie sur Zola
depuis un demi-sicle, il a donn llan
de fourmillantes tudes zoliennes. Ce
qui fait lintrt de sa recherche, et sa
superbe russite, cest que, parti de la
lecture marxisante des uvres de Zola,
il a ensuite chang sa perspective pour
dconstruire ces livres avec les outils
prcis de la smiotique.
En manire de couronnement dune
aussi longue et minutieuse investiga-
tion, il retourne, parfaitement quip,
un grand rcit biographique. Il montre
comment, lanc par le projet quasi
scientique de donner lhistoire na-
turelle et sociale dune famille sous le
Second Empire , chaque livre, de La
Fortune des Rougon au Docteur Pascal,
a puis autant dans la psych et la vie
personnelle dmile Zola trs compli-
ques, lune et lautre ! que dans les
dossiers quil constituait, la manire
dun journaliste ambitionnant de de-
venir savant, pour mener bien son
projet promthen. Les premiers cha-
pitres dune biographie sont presque
toujours des ddales gnalogiques o
lauteur guide son lecteur, qui attend
le hros. Plus lauteur en sait, plus le
lecteur sy perd. Mitterand, qui ne laisse
rien dans lombre, avait prouv notre
patience en mettant en place les acteurs
du drame.
Dbcle financire qui suit la
conception et la construction dun
barrage et dun canal Aix-en-Provence
par le pre, Francesco Zola, ingnieur
dorigine vnitienne. Quasi-misre o
tombe sa jeune femme beauceronne
lorsquil meurt. mile orphelin de pre
sept ans. Ce traumatisme, aggrav par
lanxit de la mre, contribuera faire
du jeune collgien dAix, avec son ami
ls de banquier Paul Czanne, un gar-
on rvolt et ambitieux, afig pour-
tant de timidits paralysantes. Coll au
bac, il monte Paris, vit une bohme
peineuse, se met en mnage avec une
pauvresse qui le dsespre. vingt-
deux ans, il est commis chez Hachette,
devient vite charg de la publicit, se
constitue un carnet dadresses... et se
lance lassaut du monde littraire,
comme chroniqueur et bientt critique
dart, dfendant contre tous lOlympia
de son ami Manet. Il est anim par
lunique passion dtre suprieur.
qui ? Balzac, Hugo. Il dcide de vivre
de sa plume, accumule les piges, publie
quelques romans, dont seul Thrse
Raquin obtient de lattention.
Le premier tome laissait Zola, mari
Alexandrine, repli Marseille puis
Bordeaux, aprs la dbcle devant les
armes prussiennes et la chute de lEm-
pire, suivant de loin, en bourgeois ti-
mor, les excs de la Commune. Le
deuxime tome le reprend Paris,
seffarant des excs de la rpression. Il
est rpublicain dans lme, ses ennemis
le dclarent socialiste, autant dire le
dsignent la police. Pour lui les choses
sont plus simples : qui sintresse litt-
rairement au monde social est socia-
liste. La biographie, alors devient pas-
sionnante, car elle raconte avec les
dtails ncessaires, lhistoire dune
construction parfaitement prmdite,
mais dont la ralisation est aussi hasar-
deuse et aventureuse que lrection
dun ouvrage dart, au sens technique
de ce terme. Zola lingnieur. Larchi-
tecte. Le btisseur. Vingt-cinq ans de
travail acharn pour vingt romans,
vertigineux kalidoscope de la socit
franaise, fore jusquaux trfonds.
Avec deux succs qui inaugurent lre
des best-sellers : LAssommoir (les mal-
heurs du peuple), Germinal (sa r-
volte). Et, quarante-huit ans, au mo-
ment o lui poussait une bedaine
dhomme dvirilis par le mariage, la
rencontre dune jeune femme ang-
lique, Jeanne, qui lui donne deux en-
fants et avec qui il construit un
deuxime mnage, parallle. Car ce
roman vrai raconte le dveloppement
de deux entreprises : une carrire, une
uvre. Prise entre les deux, doulou-
reuse, une vie. Au bout du compte, dira
le troisime tome, une vie russie. La
preuve ? Elle passionne encore.
Michel Contat
(21 dcembre 2001)
mile Zola, solitaire et solidaire
Les dernires annes de lauteur des Rougon-Macquart racontes par son biographe passionn,
Henri Mitterand.
Le Zola btisseur
dHenri Mitterand
Le deuxime volume de cette monumentale et passionnante
biographie couvre les annes de cration des Rougon-Macquart.
POURQUOI CET ARTICLE ?
Critique du deuxime volume de la
biographie de Zola, par Henri Mitterand.
Elle prsente le btisseur qui compose
en vingt-cinq annes de travail acharn
vingt romans, kalidoscope de la so-
cit franaise sous le Second Empire.
Chaque livre a puis autant dans la vie
personnelle dmile Zola que dans les
dossiers quil constituait, la manire
dun journaliste.


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LES ARTICLES DU
Le personnage de roman, du XVII
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sicle nos jours
littraire de Zola, vive pntration
de luvre jusque dans les soutes
de ses plans, scnarios, manuscrits,
hauteur de vues la fois esthtique,
politique et morale, le Mitterand
prend place dans les grands clas-
siques de la biographie et unit, peut-
tre pour la premire fois, la saisie
de lhistorien et celle du critique
littraire. Lauteur doit son mo-
dle un sens du rcit, de la mise en
perspective, de la vaste entreprise,
et aussi de la performance. Na-t-
il pas crit en moins dun an les
860 pages de ce troisime volume
pour tre prsent au rendez-vous du
centime anniversaire avec la bio-
graphie acheve, plus un album ico-
nographique de trs belle facture et
defcace commentaire, plus encore
ldition de manuscrits intressant
la gense des Rougon-Macquart ?
Le deuxime volume sachevait
sur la rdaction, la publication et la
rception de lpilogue des Rougon-
Macquart, le vingtime livre de cette
histoire naturelle et sociale dune
famille sous le Second Empire ,
Le Docteur Pascal. Zola sidentiait
pour une bonne part son person-
nage, Pascal Rougon, qui poursuit ses
recherches sur lhrdit en prenant
pour exemple sa propre famille, et
tombe amoureux de la jeune nice
quil a recueillie. Malgr leur diffrence
dge, ils vivent une passion consentie,
et la jeune femme donne naissance
leur enfant aprs la mort du docteur.
Ctait videmment une transposition
de la passion qui a li Zola jusqu la
n de ses jours Jeanne Rozerot, la
lingre de son pouse Alexandrine,
reste sans enfant, alors que Jeanne
donne Zola deux enfants qui feront
son bonheur dhomme install dans
deux foyers. Nous suivons le dve-
loppement de cette histoire intime
tout au long des annes de combat
politique et littraire qui font lobjet
du troisime tome, justement intitul
LHonneur.
Car il y aurait beaucoup de bassesse
reprocher Zola davoir men cette
double vie, gard Jeanne dans une
quasi-clandestinit, avec laccord
de sa femme. Alexandrine, aprs la
violente crise qui suit la rvlation
de son infortune , nit par sage-
ment comprendre quelle garde la
place prminente de lpouse, de
lallie publique. Sa vie de femme est
brise, elle le rappellera chaque fois
quil le faut son mari, et Mitterand
ne sait jusqu quel point elle joue
inconsciemment de sa souffrance
pour interdire Zola de donner une
place plus grande son deuxime
mnage dans lemploi rigoureux
de son temps. Elle accepte Jeanne,
condition quelle et les enfants restent
dans lombre, et Jeanne se rsigne,
dabord parce quelle jouit demeure
du bonheur dtre mre et de son
bonheur damante. Les fministes se
rcrieront. Quaurait d faire Zola ?
Braver linterdit victorien ? Quitter
son pouse ? Revendiquer sa double
vie ? Dans ce cas, il y aurait bien
eu une affaire Dreyfus, mais pas de
Jaccuse et pas de victoire nale
pour linnocent injustement dgrad
et envoy au bagne. Le Docteur Pascal,
o Zola vacue des ots de culpabilit
intrieure, sachve sur limage de la
jeune femme donnant le sein au bb
qui vient de natre. Triomphe de la
vie. Que clbrera encore Zola dans
le premier de ses Quatre vangiles, F-
condit, la fois hymne la natalit,
la femme nourricire contre la vierge
dcadente, et rexion sur la nces-
saire repopulation de la France (qui, il
sen doute, aura besoin de forces pour
un affrontement avec lAllemagne !).
Que de lait, que de lait ! Mitterand
ne peut sempcher de citer Flaubert
devant ces dbordements. On lui en
sait gr, lui qui partage loptimisme
vitaliste de Zola.
Combat
Sans cet optimisme, sans la
conviction dune victoire possible
de la raison, de la justice, de la lacit,
de la socit civile sur lobscuran-
tisme, linjustiable raison dtat, la
mainmise de lglise et de lArme
sur la socit dans son ensemble,
Zola se serait-il lanc dans le combat
pour faire reconnatre linnocence
de Dreyfus, combat o il risquait
sa vie, sa libert, ses revenus ? Qui
dautre avait lautorit ncessaire, la
puissance du verbe pour der ainsi
les pouvoirs ? Victor Hugo tait mort
en 1885, Flaubert en 1880 et le pessi-
misme de lermite de Croisset lavait
depuis longtemps entran tourner
le dos aux malheurs des autres. Quant
aux crivains, ils se passionnent pour
leurs coles littraires. Le naturalisme
dont Zola sest fait le thoricien do-
mine, des dissidences se dessinent ; le
symbolisme plane. Que les politiques
se dbrouillent.
Zola seul donc. Se voulant seul.
Mais solidaire. On le sait, il ne sest
pas mobilis ds la condamnation
dAlfred Dreyfus, en dcembre 1894,
pour clamer son innocence. Cette
condamnation nentre pas vraiment
dans son champ de vision. Pourtant, le
16 mai 1896, rvolt par la campagne
antismite ddouard Drumont et de
La Libre Parole, il crit dans Le Figaro
Pour les Juifs , un article o Dreyfus
nest pas mentionn, mais o, pour
nous, sannonce videmment lenga-
gement fulgurant de Zola en sa faveur.
vrai dire, toute son uvre an-
trieure lannonait, lappelait. Les
Rougon-Macquart droulent une
immense fresque qui est forcment
un plaidoyer pour la justice sociale,
puisque cest la misre qui engendre
les iniquits et la violence. Aprs avoir
accompli cette uvre, Zola entre-
prend de llargir dans le temps et
lespace par une radiographie des
pouvoirs. Lourdes dabord, vaste en-
qute, tableau de la foi vcue dans
lirrationalit totale, la souffrance
des corps et le refus de la science.
Rome ensuite, la mise nu du pou-
voir temporel de lglise catholique,
sur les ruines de lempire romain et
reprenant son ambition de conqute
du monde. Paris, enfin, la grande
ville, celle des annes 1892-1894, au
prsent de lcriture, o coexistent
encore, sous le risque permanent de
lexplosion, tous les milieux sociaux,
de la grande bourgeoisie nancire et
possdante aux bas-fonds misrables
et dpravs. Dans ces Trois villes, qui
sont aussi une forme nouvelle du ro-
man o il ne craint pas lanticipation,
la dnonciation des tares de la socit
se fait de plus en plus radicale. Zola
rpublicain se dirige vers le socia-
lisme, avec beaucoup de nuances et
dinexions personnelles. Dans Les
Quatre vangiles (Fcondit, Travail,
Vrit, Justice ce dernier rest ltat
de projet), on le verra traverser de
faon critique les thories de lanar-
chisme, du marxisme tendance gues-
diste, de lutopie fouririste, pour se
diriger vers une conception socialiste
proche de Jean Jaurs, avec un combat
mrement rchi pour linstruction
laque. ces uvres, mais aussi aux
tentatives de Zola au thtre et
lopra, Mitterand consacre chaque
fois des chapitres qui sont de vri-
tables tudes sociocritiques autant
que littraires. Cest luvre mme
qui prend le devant dans cette biogra-
phie, puisque aussi bien la vie de Zola
est voue plein temps lenqute et
lcriture, linvention dun monde
qui devait rgnrer le monde rel
par la mise nu de ses mcanismes,
mais aussi par le dessin dun avenir
possible de rconciliation.
Un engagement total
La part clatante de ce volume est
videmment constitue par le rcit
de lintervention de Zola dans laffaire
Dreyfus, cet engagement total qui en
fait rellement une affaire nationale,
laquelle mne le pays au bord de la
guerre civile, par la faute dun tat-
major imbcile, dun clerg obscuran-
tiste et dun gouvernement rpubli-
cain lche et maladroit. Sous la plume
de Mitterand, la dcision dcrire
Jaccuse , en janvier 1897, le procs
de Zola, sa condamnation, son exil
volontaire Londres, son retour un
an aprs, ses tentatives dobtenir un
deuxime procs pour viter
Dreyfus le dshonneur dune grce et
aux coupables lchappatoire dune
amnistie, sa victoire nalement, aux
yeux de lHistoire (la revanche des
antidreyfusards, ce sera ltat vichys-
sois, qui na eu quun temps), devien-
nent un roman historique passion-
nant, parce que formidablement vrai
et exemplaire. Il existe sur lAffaire de
fort bons livres, en tout premier lieu
celui de Jean-Denis Bredin, mais, pour
qui se proccupe de savoir comment
les ides et les formes agissent dans
lhistoire, Zola : LHonneur est une
lecture indispensable.
Michel Contat
(27 septembre 2002)
POURQUOI
CET ARTICLE ?
Critique du troisime volume de la monumentale
biographie consacre Zola par Henri Mitterand qui
rtablit certaines vrits sur le matre du naturalisme
et rappelle que son ralisme a aussi t un
engagement social et politique, notamment dans
laffaire Dreyfus.


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LE GUIDE PRATIQUE


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LE GUIDE PRATIQUE
Le guide pratique
La dissertation
I. Lire le corpus de textes
Les textes proposs vous fourniront un certain
nombre de pistes de rflexion, darguments et
dexemples que vous pourrez rutiliser dans votre
dissertation.
II. Analyser le sujet
Abordez le sujet sans ide prconue. Posez-vous
vraiment la question formule par le sujet. Sil sagit
dune citation, mobilisez vos connaissances sur son
auteur, luvre dont elle est issue, etc.
Arrtez-vous sur chaque terme du sujet et de-
mandez-vous ce quil implique. Soyez attentif aux
expressions employes : dans quelle mesure
peut-on vraiment dire . Interrogez-vous : sagit-il
de rfuter une thse ? de la discuter ? de la soutenir ?
Ds la lecture du sujet, notez au brouillon les ides
qui vous viennent immdiatement lesprit : vous
en carterez srement certaines, mais cela vous
permettra de solliciter rapidement vos ressources.
III. Construire le plan
On distingue principalement trois types de plan :
le plan dialectique confronte diffrentes thses,
avant de donner un avis personnel 4 sujets du type
Pensez-vous que...? Dans quelle mesure peut-on
dire que...? , etc. ;
le plan thmatique organise un raisonnement
lappui dune thse, tentant den dgager tous les
aspects de faon cohrente 4 questions du type
Quest-ce que... une uvre engage... un dnouement
russi... ? ou Montrez que ;
le plan comparatif met en parallle deux thmes
ou deux concepts tout au long du devoir et sachve
sur une synthse qui peut, selon le cas, mettre en vi-
dence les ressemblances, les diffrences ou proposer
un dpassement.
Le plan doit tre construit selon une progression
logique : suivez un l conducteur qui vous mne
une conclusion. Le plan achev, toutes vos ides
doivent y avoir trouv leur place.
IV. Rdiger lintroduction
Procdez en trois tapes : amenez le sujet, dgagez
la problmatique, annoncez le plan.
Le sujet : vous devez le resituer dans son contexte
(histoire littraire, volution dun genre, vnements
historiques, etc.) en montrant quil a un intrt, quil
ne sort pas de nulle part. Les phrases trop vagues et
gnrales (du type de tous temps, les hommes )
sont proscrire. Ensuite, citez la phrase du sujet : sil
sagit dune citation un peu longue, vous pouvez la
tronquer en conservant les mots essentiels.
Dgager la problmatique revient montrer en
quoi la question pose par le sujet donne matire
TEXTE
OFFICIEL
L'preuve crite de franais
Dure : 4 heures / Coefcients : 3 en
srie L ; 2 en sries ES et S et 2 en sries
technologiques (hors STAV).
Les preuves anticipes de franais
portent sur le contenu du pro-
gramme de premire ; elles valuent
grce un sujet unique les objets
dtude communs lensemble des
sries et, pour la srie L, ceux de fran-
ais et de littrature. Elles permettent
de vrier les comptences acquises
en franais tout au long de la scola-
rit et portent sur les contenus du
programme de la classe de premire.
Elles valuent les comptences et
connaissances suivantes :
- matrise de la langue et de lex-
pression ;
- aptitude lire, analyser et
interprter des textes ;
- aptitude tisser des liens entre
diffrents textes pour dgager une
problmatique ;
- aptitude mobiliser une culture
littraire fonde sur les travaux
conduits en cours de franais, sur
des lectures et une exprience
personnelles ;
- aptitude construire un jugement
argument et prendre en compte
dautres points de vue que le sien ;
- exercice raisonn de la facult
dinvention.
Les sujets prennent appui sur un
ensemble de textes (corpus), pouvant
comprendre un document icono-
graphique aidant sa comprhen-
sion. Ce corpus peut galement
consister en une uvre intgrale
brve ou un extrait long et doit sins-
crire dans le cadre dun ou de plu-
sieurs objets dtude du programme
de premire, imposs dans la srie
du candidat.
Accompagn, ou non, de questions,
le sujet offre le choix entre trois types
de travaux dcriture, lis la totalit
ou une partie des textes tudis :
un commentaire, une dissertation
ou une criture dinvention. Cette
production crite est note au moins
sur 16 points pour les sries gnrales
et sur 14 points pour les sries techno-
logiques quand elle est prcde de
questions, sur 20 dans toutes les
sries quand il ny a pas de questions.
Mthodologie et conseils


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LE GUIDE PRATIQUE
Le guide pratique
rchir. Cette tape doit vous permettre dindiquer
dans quel sens va progresser votre argumentation.
Le plus souvent, on peut formuler la problmatique
sous forme dune ou plusieurs questions.
Enn, vous devez annoncer votre plan, en mettant
laccent sur les articulations logiques entre les parties.
V. Rdiger le dveloppement
Lorganisation gnrale du dveloppement doit
montrer que votre dissertation est cohrente et
progresse : chaque partie ou sous-partie doit sachever
sur une transition qui rcapitule ce qui vient dtre
dit et fait le lien avec la partie suivante.
Il est important dillustrer chaque ide par des
exemples tirs de votre exprience de lecteur et
dlve. Un exemple doit tre concis et prsent
uniquement en fonction de lide quil sert. Si vous
choisissez dintroduire des citations (tires, par
exemple, du corpus propos), veillez bien leur
attribuer un auteur, les mettre entre guillemets,
les retranscrire la lettre et signaler par des crochets
([]) tout passage supprim.
Pensez soigner la prsentation en arant votre
devoir par des sauts de lignes.
VI. Rdiger la conclusion
La conclusion est peut-tre la dernire tape de la
dissertation, mais ce nest pas la moins importante.
Cest sur cette note nale que le correcteur restera.
Il est conseill de rdiger au brouillon la conclusion,
avant mme de commencer le dveloppement. Vous
saurez ainsi ds le dpart o vous souhaitez aboutir.
La conclusion a une double fonction : dune part
rcapituler le chemin parcouru en mettant laccent
sur ce que vous avez dmontr ou sur lopinion
personnelle que vous avez dveloppe ; dautre part,
largir le sujet, par exemple en voquant une autre
uvre du mme auteur, un courant littraire qui
sest oppos par la suite celui dont vous avez parl.
Le commentaire de texte
I. Lire le corpus de textes
Bien que le commentaire ne porte gnralement
pas sur la totalit des textes du corpus, vous pourrez
vous appuyer sur ces documents pour comprendre
le sens du texte commenter, sa place dans lhistoire
littraire, ses enjeux, etc.
II. Dgager des axes de lecture
Lisez dabord le texte plusieurs fois, sans vous
laisser dcourager si vous avez du mal le cerner :
appuyez-vous sur les connaissances que vous avez de
lauteur, du genre, de lpoque laquelle il a t crit.
Nhsitez pas annoter le texte au cours de la lecture.
Notez au brouillon vos premires impressions, quitte
les retravailler ensuite et en liminer certaines.
Puis, analysez le texte plus en dtail. Vous pouvez
commencer par faire une tude linaire qui aboutira
une srie de remarques que vous regrouperez ensuite
selon les axes de lecture choisis. Ils doivent rendre
compte des caractristiques du texte : selon le cas,
vous pourrez en exprimer loriginalit (par rapport aux
conventions dune poque, par exemple), dgager une
conjugaison ou une opposition de thmes, montrer
en quoi un premier niveau de lecture est supplant
par un second, moins vident mais plus profond, etc.
Ces axes seront les diffrentes parties de votre plan.
Deux cueils principaux sont viter :
ne pas tomber dans la paraphrase du texte
( dabord lauteur parle de ensuite il parle de ) ;
ne pas non plus sparer le fond de la forme.
III. Rdiger lintroduction
Lintroduction dun commentaire procde en trois
tapes :
prsenter le texte et son auteur (titre de louvrage,
situation dans lhistoire littraire, situation de lex-
trait au sein de louvrage, forme, etc.) ;
exposer votre approche du texte ;
annoncer votre plan (deux ou trois axes de lecture,
articuls entre eux).
IV. Citer le texte
Chacune de vos remarques doit sappuyer sur le
texte. Lorsque vous faites une citation, veillez la
retranscrire la lettre et signaler par des crochets
([]) tout passage supprim.
Attention, une citation ne remplace pas une re-
marque sur le texte, mais vient soutenir votre inter-
prtation. En dautres termes, citer ne vous dispense
pas danalyser.
Enn, utilisez des expressions varies pour intro-
duire vos citations : lauteur souligne , voque ,
dpeint , tourne en drision , met en vidence ,
met en valeur , etc.
V. Rdiger la conclusion
La conclusion a une double fonction : dresser le bilan
de votre lecture et faire une ouverture, par exemple
en effectuant un rapprochement avec un autre texte
du mme auteur, ou avec un autre auteur de la mme
priode.
Mthodologie et conseils
ZOOM SUR
Loral de franais : une question de
fond et de forme.
Si lexaminateur juge avant tout
de vos aptitudes et connaissances,
il sera sensible galement la
faon dont vous vous prsenterez,
votre comportement face au
sujet et face lui. Consciemment
ou non, il sera inuenc par votre
ton, votre faon de vous tenir, etc.
Voici quelques conseils pour vous
y prparer.
loral, vous tes valus la fois
sur le contenu de ce que vous
dites, les connaissances que vous
avez accumules tout au long de
votre scolarit, mais aussi sur la
forme de votre expos, la manire
dont vous vous exprimez.
Faites attention ne pas parler
trop vite et bien articuler en
posant votre voix : non seulement
cela permettra lexaminateur de
comprendre sans difcult ce que
vous dites, mais cela vous aidera
aussi avoir conance en vous.
Par ailleurs, sachez que la qua-
lit de votre raisonnement et
votre aptitude prsenter des
arguments de manire ordon-
ne sont trs largement pris en
compte dans la notation. Pensez-y
au moment de la prparation et,
dans le l de votre expos, utilisez
des mots de liaison : cela donnera
le sentiment lexaminateur que
votre pense est structure, que
vous savez o vous allez, et il
aura moins de mal vous suivre
que si vous passez sans transition
dune ide lautre. Nhsitez pas
crire sur votre brouillon ces
connecteurs logiques pour ne
pas oublier de les employer le
moment venu !
Nayez pas peur enn de mnager
quelques silences (pas trop longs,
tout de mme) aprs votre in-
troduction, entre les diffrentes
parties de votre expos, et avant
la conclusion. De la mme ma-
nire que vous sautez des lignes
lcrit sur votre copie, cette pause
assume montrera que vous avez
la matrise de votre discours et
signifiera clairement que vous
passez une autre tape de votre
raisonnement.
Attention ! La conclusion
ne doit jamais vous servir
ajouter, la dernire minute,
une ide oublie.


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LE GUIDE PRATIQUE
Le guide pratique
Lcrit dinvention
I. Lire le corpus de textes
Lcrit dinvention nest pas un exercice de pure ima-
gination : vous devez vous appuyer fortement sur les
textes du corpus, en comprendre les caractristiques,
les lire la lumire des genres littraires et des objets
dtude au programme.
II. Respecter les contraintes du sujet
Vous pourrez tre invit rdiger un article (di-
torial, article polmique, article critique loge ou
blme, etc.), une lettre (rponse une lettre prsente
dans le corpus, courrier des lecteurs, lettre ouverte,
lettre ctive dun personnage tir dun texte, etc.),
un monologue dlibratif, un dialogue thtral, un
essai, un rcit didactique (fable, apologue, etc.), une
rcriture (parodie, pastiche), etc.
Votre devoir devra donc respecter un certain nombre
de contraintes lies la forme et au genre littraire.
Avant de rdiger, rcapitulez ce que vous en savez :
procds dcriture utiliss, registre (comique, tragique,
polmique, etc.), point de vue du narrateur, mise en
forme (une lettre ou un texte de thtre, par exemple,
ont des caractristiques trs spciques), etc.
III. Soigner lexpression
Selon le sujet, vous pourrez tre amen vous
exprimer de diffrentes manires : la rdaction dun
blme, par exemple, impose souvent demployer un
vocabulaire pjoratif ; un discours enamm recourt
des phrases exclamatives ; une description sappuie
sur de nombreux adjectifs ; une argumentation est
structure par des connecteurs, etc.
Dans tous les cas de gure, veillez employer un
vocabulaire riche et vari, traquez les rptitions
maladroites et relisez-vous attentivement.
La question liminaire
I. Comprendre la question
La (ou les) question(s) liminaire(s) sappuie(nt)
directement sur le corpus de textes, en vous invitant
selon le cas :
situer les documents dans leur contexte (mise en
relation avec un mouvement littraire) ;
dgager un thme commun plusieurs docu-
ments ;
comparer les diffrents genres et registres ;
confronter les textes pour montrer la fois leurs
points communs et leurs spcicits.
Ces textes ont toujours un rapport avec les genres
littraires et les objets dtude au programme : vous
devez donc mobiliser les connaissances acquises au
cours de lanne.
II. Rdiger et organiser la rponse
Votre rponse doit se prsenter sous la forme dun
texte construit et correctement rdig : les notes et
les abrviations sont proscrire.
Bien que la question pose ncessite de vous ap-
puyer sur les textes, prenez garde ne pas transfor-
mer votre rponse en un catalogue de citations qui
napporte aucun lment danalyse. Toute citation
doit en effet venir lappui dune interprtation.
Enn, votre rponse doit tre organise : quel que
soit le type de rapprochement que vous avez faire, il
COACHING
10 conseils pour faire bonne im-
pression loral.
1. ARRIVEZ LHEURE
Cela peut paratre vident ! Sauf
cas de force majeure, si vous ar-
rivez en retard, vous aurez dj
fait mauvaise impression avant
mme davoir ouvert la bouche !
2. AVANT DE PASSER,
RESTEZ CONCENTR
Avant de passer lpreuve, vous
devrez probablement attendre
dans un couloir, ou dans une
salle, le plus souvent avec dautres
candidats. Durant ces instants, il
est important de rester concen-
tr, de rassembler calmement ses
ides. Chercher, par exemple, des
informations auprs des autres
candidats (sur lexaminateur, les
questions quil pose, etc.) ne peut
que vous stresser davantage et ne
vous apportera rien.
3. RESTEZ NATUREL
Choisissez une tenue correcte mais
dans laquelle vous tes laise. Ne
forcez pas le ton de votre voix.
4. SOYEZ POLI
ET SOURIANT
Ce nest pas parce que vous tes
stress, fatigu, angoiss ou au
contraire trop sr de vous quil
faut en oublier la politesse. Rester
correct et aimable, toujours poli
sans obsquiosit ne peut que
vous tre favorable.
5. MATRISEZ
VOTRE STRESS
Le trac, tout
le monde la,
mme ceux
qui ont lair
trs laise.
La difficult,
cest de le
surmonter. Il existe quelques tech-
niques simples pour essayer : res-
pirez fond, vitez de trop bouger,
installez-vous correctement sur
votre chaise, parlez calmement.
Concentrez-vous sur ce que vous
avez faire et sur ce que vous vou-
lez dire, plutt que sur lair plus ou
moins sympathique de votre
examinateur.
LE CORPUS DE TEXTES
Quel que soit le sujet que vous dcidez de traiter, vous disposez dun corpus de textes qui ont nces-
sairement un lien entre eux : vous devez donc vous demander ce qui les rapproche (problmatique,
thmes voqus, genre, registre, etc.) et ce qui les distingue. Lisez-les trs attentivement et noubliez
pas dtudier soigneusement le paratexte (nom de lauteur, titre, date, introduction ventuelle, etc.).


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LE GUIDE PRATIQUE
Le guide pratique
faut dgager des points communs ou des diffrences,
en ne perdant pas de vue la spcicit de chaque
document.
La lecture mthodique loral
I. Lire le texte
Le passage que vous aurez expliquer est tir de
la liste duvres et de textes que vous avez tudis
au cours de lanne. Lisez attentivement le texte
plusieurs fois en mobilisant vos connaissances sur
lauteur, le genre, la priode, la forme, etc. Au l de
la lecture, nhsitez pas annoter le texte. Listez au
brouillon les premires ides qui vous viennent.
II. Dgager un axe de lecture
Il faut dgager un axe de lecture, une perspective qui
orientera votre explication et montrera lintrt du
passage tudi. Pour dterminer cet axe, posez-vous
des questions : Qui parle ? De quoi ? Quel est lenjeu du
texte ? Quel est son plan (les diffrents mouvements
du passage) ? Quel registre et quelle tonalit sont
employs ? En quoi ce passage est-il caractristique
dun mouvement ou dun genre ?, etc.
Attention ne pas calquer articiellement une
perspective sur un texte en rcitant un cours.
III. Conduire lexplication
La lecture mthodique est structure en quatre
tapes :
lintroduction situe le texte dans luvre et dans
lhistoire littraire ;
la lecture haute voix doit montrer que vous
comprenez le sens du texte et respectez son ton, sa
forme, etc. (en posie, faites attention en particulier
au mtre du vers) ;
lanalyse proprement dite dveloppe votre axe de
lecture en vous appuyant sur le texte ;
la conclusion rcapitule les points les plus im-
portants et tente une ouverture vers dautres
problmatiques ou dautres textes.
Pour dvelopper votre axe de lecture, vous
pouvez suivre lordre du texte ou choisir une
approche synthtique qui examine le texte en
son entier sous diffrents angles chaque fois
(comme dans un plan thmatique de commentaire
compos).
6. APPORTEZ
VOTRE MATRIEL
Rien de plus agaant pour un
examinateur quun candidat qui
na pas de quoi noter, qui fouille
dans son sac la recherche dune
gomme ou pire de sa liste de
textes. Et ne pas avoir ses affaires,
cest aussi source de stress pour le
candidat !
7. UTILISEZ PLEINEMENT LE
TEMPS DE PRPARATION
Vous avez en gnral autour de
20 minutes de prparation. Met-
tez ce temps prot pour laborer
un plan. Ne rdigez surtout pas
lensemble de votre rponse, no-
tez uniquement quelques points
de repre et les transitions. En
revanche, rchissez aux mots
que vous allez utiliser et aux dif-
frentes questions que lexamina-
teur pourrait vous poser.
8. SOYEZ INTRESSANT
Pensez que lexaminateur a beau-
coup de candidats voir dans la
journe, essayez donc de susciter
son intrt. Parlez-lui posment
en le regardant. Ne lisez pas vos
notes car cela donne un ton mo-
nocorde trs ennuyeux cou-
ter. Au contraire, nhsitez pas
improviser pour rendre votre
discours plus vivant.
9. SOYEZ CONFIANT
MAIS PAS ARROGANT
Il ne faut pas arriver non plus
trop sr de vous le jour de loral.
Lexaminateur est l pour estimer
vos connaissances leur juste
valeur, ni pour vous aider ni
pour vous sacquer . En dautres
termes, prenez conscience quil
sagit l dune vritable preuve,
aussi importante que lcrit qui
se prpare avec srieux et moti-
vation.
10. APRS LPREUVE, NE
VOYEZ PAS TOUT EN NOIR
Si lexaminateur vous a pos des
questions, ce nest pas forcment
parce que votre expos tait
insufsant Sil ne souriait pas,
ce nest pas parce quil ne vous
aimait pas, etc. Faites la chasse
aux ides sombres et prparez-
vous plutt pour lcrit sil na pas
encore eu lieu !
LIMPORTANCE DE LA PRPARATION ET DU BROUILLON
Bien sr, tout se joue au moment o vous passez devant lexaminateur. Mais la prparation est un
moment indispensable pour mettre toutes les chances de votre ct. Alors, utilisez bien le temps
qui vous est imparti. Si besoin, commencez par vous relaxer en respirant profondment, puis lisez
tranquillement lnonc du sujet.
Notez quelques ides en vrac avant de rchir lorganisation de votre expos. Prparez-vous alors
un brouillon clair, qui vous servira dappui pendant tout le temps de lpreuve. Nhsitez pas crire
gros, uniquement sur le recto et en numrotant les pages : cela vous vitera de mlanger vos feuilles et
de commencer votre expos par la conclusion
Vous navez pas le temps de tout rdiger, mais prenez soin dcrire entirement votre introduction : vous
vous sentirez plus laise pour commencer, sans oublier pour autant de lever les yeux vers lexaminateur.
De plus, celui-ci aura une meilleure impression si vous dbutez dun ton assur, grce votre brouillon
rdig, que si vous vous lancez dans une improvisation plus hasardeuse
Pour le corps de votre expos, utilisez en revanche la technique de prise de notes, en soulignant les ides
phares, et en mettant en avant les transitions entre chaque ide ou chaque partie : crivez les mots de
liaison, pour que votre interlocuteur puisse facilement suivre le cheminement de votre pense.
Inscrivez sur votre brouillon le mot conclusion et, lors de loral, nhsitez pas employer une formule
du type jen viens la conclusion ou en conclusion, on peut dire que . Vous signierez ainsi
clairement lexaminateur que votre expos touche sa n.
Ainsi muni dun brouillon clair et bien organis, vous aurez moins de mal prendre de lassurance lors
de lpreuve. Car si jamais vous perdez un peu le l, vous savez que vous pourrez vous raccrocher lui.
Comme une soupape de scurit, il vous vitera de paniquer.


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Crdits iconographiques
LE PERSONNAGE DE ROMAN, DU XVII
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SICLE NOS JOURS
Dnition(s) et volution du genre romanesque du XVII
e
sicle nos jours
p. 6 : M
me
de La Fayette DR p. 7 : Montesqieu DR ; Jean-Jacques Rousseau DR
p. 8 : Balzac Getty Images/ Photos.com/ Thinkstock p. 9 : Flaubert DR
Le personnage de roman : du hros lanti-hros
p. 12 : Cosette DR p. 13 : Jeanne DR p. 14 : Livres ancien Fotolia
Personnage romanesque et vision(s) du monde
p. 18 : Voltaire Pierre-Marie Philipp/ Fotolia p. 19 : Gargouille DR p. 20 : Fond papier DR
LE TEXTE THTRAL ET SA REPRSENTATION
DU XVII
E
SICLE NOS JOURS
Lvolution des formes thtrales depuis le XVII
e
sicle
p. 26 : Molire Georgios Kollidas/ iStockphoto/ Thinkstock ; Racine Getty Images/ Photos.com/ Thinkstock ;
Pierre Corneille DR p. 27 : Les Comdiens italiens DR ; Ubu Roi DR ;
Richelieu Getty Images/ Photos.com/ Thinkstock p. 28 : Caligula Plrang/ Fotolia
Le thtre et la question de la mise en scne
p. 32 : Masques Thinkstock p. 33 : Ttre Getty Images/ Photos.com/ Thinkstock
p. 34 : Alfred de Musset DR p. 36 : Beaumarchais DR
CRITURE POTIQUE ET QUTE DU SENS,
DU MOYEN GE NOS JOURS
Place et fonction du pote au l des poques
p. 40 : Rimbaud DR p. 41 : Ronsard DR
Versication et formes potiques
p. 47 : LInspiration du pote DR p. 49 : rato Gallica
Lcriture potique : redcouvrir la langue, redcouvrir le monde
p. 52 : Baudelaire DR p. 53 : Calligramme DR p. 55 : Calligraphie Sqback/ iStockphoto
LA QUESTION DE LHOMME DANS LES GENRES
DE LARGUMENTATION, DU XVI
E
SICLE NOS JOURS
Les formes de largumentation
p. 61 : Allgorie de la rhtorique DR ; Discours Hemera/ Thinkstock
p. 62 : Victor Hugo iStockphoto/ Thinkstock
La rexion sur lhomme travers les textes argumentatifs
p. 67 : Rabelais DR p. 68 : Jean de La Bruyre DR
ENSEIGNEMENT DE LITTRATURE PREMIRE L
Vers un espace culturel europen : Renaissance et humanisme
p. 76 : rasme Photos.com/ Getty Images/ Thinkstock p. 78 : Manuscrit de La Botie Gallica
Les rcritures, du XVII
e
sicle nos jours
p. 82 : Livres Franck Boston/ Fotolia p. 85 Le Chne et le Roseau Thomas Tessier
LE GUIDE PRATIQUE
p. 89 : Femme iStockphoto p. 90 : lves iStockphoto
p. 92 : Livres, Oral et lves iStockphoto p. 93 : Diplme DR


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LESSENTIEL DU COURS
Des ches synthtiques
Les points et dnitions cls
du programme
Les repres importants
DES SUJETS DE BAC
12 sujets comments
Lanalyse des sujets
Les problmatiques
Les plans dtaills
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DES ARTICLES DU MONDE
Des articles du Monde
en texte intgral
Un accompagnement
pdagogique de chaque
article
UN GUIDE PRATIQUE
La mthodologie
des preuves
Astuces et conseils
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la MAIF, en tant que mutuelle dassurance conue par des enseignants, nous
sommes convaincus de cette priorit depuis longtemps. Alors nous agissons
aux cts des parents et des enseignants pour favoriser lducation
des enfants. Nous savons que leur avenir dpend de ce que nous leur
aurons appris et des valeurs que nous leur aurons transmises. Voil
pourquoi, la MAIF, nous crons rgulirement des outils ducatifs qui facilitent
lapprentissage de la lecture, de la culture ou de la scurit routire. Et pour
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