Contrô Le Interne
Contrô Le Interne
Contrô Le Interne
2004-2005
PLAN
Introduction
Conclusion
Bibliographie
1
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Introduction
On assiste aujourd’hui à une explosion des besoins du contrôle interne dans les
entreprises.
Ces entreprises craignent qu’une mauvaise tenue de stocks perturbe la production et
fausse les résultats de fin d’année ; que des saisies erronées ou défaillante entraînent des
erreurs dans la constitution de la paie et dans le décompte des congés ; que des désordre
dans la facturation retardent les paiement ou entraînent des pertes de chiffre d’affaire.
Aussi les services d contrôle interne se sont-ils développés pour prévenir ces risques et
préparer les missions annuelles des commissaires aux comptes.
Le contrôle interne n’est pas une fonction ni une action épisodique de vérification mais
bien plutôt un ensemble de pratiques d’organisation mises en œuvre par l’ensemble du
personnel pour que tout les rouages du système fonctionnent au mieux en minimisant les
risques et en sachant y faire face.
Faute de bien comprendre cette notion de base du contrôle interne, il n’y a aucune chance
d’appréhender convenablement les notions majeures d’audit qui à la différence du
contrôle interne, ne sont pas des dispositifs mais des fonctions intervenant au second
degré.
Dans la mesure où le contrôle interne n’est pas expressément prévu par la loi, son
insuffisance n’est sanctionnée directement mais ses conséquences indirectement peuvent
être importantes. En effet, si l’on ne peut obtenir l’assurance que toutes les informations
sont correctement transmises au service comptable, la valeur probante de la comptabilité
peut être mise en doute.
Le réviseur doit effectuer une analyse du contrôle interne de l’entreprise afin d’en
apprécier les points forts et les points faibles et déterminer la nature, l’étendue et le
calendrier de ses travaux.
2
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Plusieurs définitions ont été données de cette notion avant la rédaction de l’ouvrage du
congrès 1977 de l’Ordre des Experts Comptables et Comptables Agrées portant sur le
contrôle interne. Dans toutes ces définitions, le contrôle interne apparaît comme un état
de faits existant dans l’entreprise mais qui doit, par l’intervention, devenir délibéré, c'est-
à-dire constituer un système.
Les principes sur lesquels s’appuie le contrôle interne sont : (le contrôle interne, Ordre
des Experts Comptables et Comptables agrees 1977)
• L’organisation ;
• L’intégration ;
• La permanence ;
• L’universalité ;
• L’indépendance ;
• L’information ;
• L’harmonie ;
• Le principe d’organisation
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l’organisation de
l’entreprise possède certaines caractéristiques. L’organisation doit être :
Préalable ;
Adapte et adaptable ;
Vérifiable ;
Formalise ;
Et doit comporter une séparation convenable des fonctions.
3
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que dans l’exercice d’une
activité de l’entreprise un même agent cumul :
Les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;
Les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
Les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement de l’information)
Les fonctions de contrôle ;
ou même simplement deux d’entre elles.
En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur
dissimulation.
• Le principe d’intégration
Les moyens techniques recouvrent l’ensemble des procédés qui évitent, corrigent ou
réduisent, autant que faire se peut, l’intervention humaine et par voie de conséquence les
erreurs, les négligences et les fraudes (traitements automatiques informatises, clés de
contrôle).
• Le principe de permanence
4
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
• Le principe d’universalité
Ce principe signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans
l’entreprise, en tout temps et en tout lieu. C'est-à-dire qu’il ne pas y avoir de personne
exclus du contrôle par privilège, ni de domaines reserves ou d’établissements mis en
dehors du contrôle interne.
• Le principe d’indépendance
• Le principe d’information
• Le principe d’harmonie
En particulier, dans une petite entreprise, le contrôle interne connaît des limites
inhérentes à la dimension, notamment pour ce qui concerne la mise en œuvre généralisée
du principe de séparation des fonctions. Mais, il ne faut pas ignorer que cette lacune se
trouve en partie compensée dans la connaissance des hommes et des activités possédées
par le chef d’entreprise qui est un des éléments essentiels du contrôle interne.
• Le coût du contrôle
Il est souvent reproche au contrôle interne d’augmenter les charges de l’entreprise par
l’embauche du personnel nouveau et la réalisation d’investissements supplémentaires.
Il faut cependant observer :
Que le contrôle interne est un élément de sécurité dans l’entreprise, dont le coût
peut s’analyser comme celui de l’assurance ;
Que le contrôle interne est avant tout une meilleure répartition des taches avant
leur multiplication.
Que le contrôle interne doit être a la mesure du risque qu’il doit couvrir. On doit
ainsi souligner que si le risque encouru est faible, la mise en place d’une
5
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
procédure dont le coût serait supérieur au risque encouru deviendrait une faiblesse
dans l’optique du rapport coût/efficacité.
La mise en place d’un système de contrôle interne peut être interprète comme une remise
en cause de la Direction dans le personnel. Sans ignorer l’existence de cas particulier, il
faut observer :
Que le personnel doit être clairement des objectifs réels du contrôle interne ;
Que les éventuels obstacles soulevés par le personnel relèvent plus de la
résistance au changement en général.
Que le contrôle interne joue en faveur du personnel, car il interdit qu’il soit
suspect.
A défaut de pouvoir étudier chaque transaction contenue dans les comptes annuels (ceci
impliquerait de refaire en totalité la comptabilité), l’auditeur va analyser l’organisation
en vue de rechercher si celle-ci inclut des moyens suffisantes destines a détecter toute
erreurs, anomalie, fraudes, etc.
S’il conclut positivement, il accordera un meilleur degré de confiance aux informations
traites dans le système que s’il conclut négativement.
Pour l’Ordre des Experts Comptables, l’appréciation du contrôle interne constitue un
aspect essentiel de l’activité de l’expert comptable comme prémices à sa mission
traditionnelle de réviseur.
Pour la compagnie des commissaires aux comptes, l’appréciation du contrôle interne est
retenu comme une norme de la démarche de révision (norme 2102 - Appréciation du
contrôle interne – ainsi libellée : « a partir des orientations données par le programme
général de travail ou plan de mission, le commissaire aux compte effectue une étude et
une évaluation des systèmes qu’il a juge significatif d’identifier, d’une part les contrôles
internes sur lesquels il souhaite s’appuyer, et d’autre part les risques d’erreurs dans le
traitement des données afin d’en déduire un programme de contrôle des comptes
adapte » -Normes et commentaires relatifs a l’exercice des missions- Septembre 1987)
Le contrôle interne dans l’entreprise a d’ailleurs été évoque (sans être défini) dans le
cadre du Plan Comptable Générale par le décret du 29.11.1983 : « un document décrivant
les procédures et l’organisation comptable est établi par le commerçant, des lors que ce
document est nécessaire a la compréhension du système de traitement et a la réalisation
des contrôles ».
Toutes ces analyses confirment le rôle important et la nécessite de la prise en compte
interne dans toute mission de révision.
6
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
La démarche utilisée par le réviseur dans son appréciation du contrôle interne relatif aux
principaux cycles d’opérations et d’éléments d’actif ou de passif qui en résultent, peut
être schématiquement résumée dans les cinq étapes suivantes :
La première étape consiste à prendre une connaissance rapide mais suffisante des
modalités de son fonctionnement internes et des réalités de son environnement ;
Apres cette phase préliminaire, le réviseur effectuera une prise de connaissance
détaillée du dispositif du contrôle interne ;
La troisième étape consiste en l’évaluation du dispositif du contrôle interne ;
Au cours de la quatrième étape, le réviseur effectuera plusieurs tests de
conformité d’application des procédures ;
Dans la dernière étape, il formulera son jugement, à partir de son évaluation des
conclusions obtenues au cours des quatre premières étapes.
7
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
1 Phase préliminaire
Description
Sommaire
Du système
II Prise de connaissance
détaillée du dispositif de
contrôle interne Description
Détaillée du
Système
Suivi de quelques
transactions pour
s’assurer de la bonne
compréhension du
système
Jugement de cohérence
et de fiabilité
Test d’assurance de
permanence du
fonctionnement des - Remise en cause du
procédures de contrôle programme initial de
révision éventuellement
les objectifs de la
révision conduisant à :
Evaluation du CI - Elargissement de la
nature et de l’étendue
des procédures de
positive négative vérification matérielle
- Eventuellement :
- réserve sur les
comptes
- refus de la mission
Adaptation du programme de
vérification matérielle pour
satisfaire l’objectif de la mission
8
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Cette phase de travail est indispensable au réviseur pour lui permettre d’assimiler les
principales caractéristiques de l’entreprise, son degré d’organisation, le comportement de
ses dirigeants et principaux collaborateurs et de définir, aussi précisément que possible, la
matière et l’étendue de la mission proposée.
Le réviseur pourra également prendre une première connaissance des documents qui
peuvent exister dans l’entreprise.
Cette prise de connaissance consiste à recenser tout ce qui peut aider le réviseur à
apprécier les systèmes, procédures et méthodes de l’entreprise.
• Organigrammes, diagrammes ;
• Circuits de documents ;
• Description de postes ;
• Manuels de procédure ;
9
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Un diagramme est une représentation graphique d’une suite d’opérations dans laquelle les
différents, postes de travail, de décisions, de responsabilités par des symboles réunis les
uns aux autres suivant l’organisation administrative de l’entreprise.
Les objectifs des diagrammes de circulation sont de :
• Donner un enregistrement des procédures et systèmes de l’entreprise et mettre en
relief les aspects importants du contrôle interne ;
• Etre une base pour les tests de conformité qui servent à vérifier que les procédures
sont bien appliquées.
La présentation du diagramme de circulation peut varier selon les auteurs mais dans
l’ensemble, on retient deux modèles de présentation bien définis :
• Le diagramme vertical ;
• Le digramme horizontal,
• Le diagramme vertical
Ce diagramme se présente en trois parties :
1re colonne à gauche : description narrative, on y retrouve les explications difficiles à
schématiser.
10
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
• Le diagramme horizontal
Du fait de la juxtaposition de plusieurs services les uns à côté des autres, le diagramme
horizontal se présente sur un imprimé de plus grand format que le diagramme vertical. En
général, il faut utiliser un imprimé de format 42*29,7.
Dans la mesure du possible, pour la clarté du diagramme, il faut éviter d’utiliser trop de
symboles différents.
Certains auteurs conseillent de faire des renvois pour noter certaines explications qui, si
elles figuraient sur le diagramme, l’alourdiraient. Il faut cependant éviter d’user de ces
notes trop souvent car elles feraient retomber tout l’intérêt du diagramme.
11
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Planning
Tari
f Jour
vente
Client
EN Cpt
R e
Clt
Ma
J
j
N EN
Reg R
com Exp.
m/se C
A s
Client
Cheq Jour
Fiche
ban
Stock q.
Ch
aq
2j
bord
C
Client J Banqu
Rele
vé e
12
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Les questionnaires se présentent habituellement sous deux formes : l’une simplifiée qui
ne motive pas d’autre réponse que le oui ou le non (questionnaires fermés), et l’autre plus
complète, qui entraîne nécessairement des observations détaillées (questionnaires
ouverts).
Les questionnaires sont souvent précédés de guides opératoires qui permettent de les
préparer afin qu’aucune question essentielle ne soit omise. A la limite, les guides
opératoires peuvent servir de questionnaires.
- Achats et fournisseurs ;
- Immobilisations ;
- Paie et personnel ;
- Trésorerie et dépenses ;
- Stocks ;
- Ventes et clients ;
- Trésorerie et recettes :
- Caisses et banques ;
- Engagements hors bilan.
Exemple de questionnaire
• Questionnaire Achats-fournisseurs
- Commandes ;
- Réception des marchandises et services ;
- Contrôle des factures ;
13
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
• Extraits de ce questionnaire
⇒ Commandes
14
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Immobilisations
Paie – Personnel
S’assurer que :
- les personnes figurant sur le livre de paie ont bien droit à leur rémunération ;
- les rémunérations sont correctement calculées ;
- le paiement des rémunérations se fait avec une sécurité suffisante ;
- toutes les charges relatives au personnel sont correctement comptabilisées ;
- les dispositions légales en matière de personnel sont respectées.
Stocks
15
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Ventes clients
S’assurer que :
- tous les produits expédiés ou services rendus sont facturés et enregistrés sur la
bonne période ;
- les prix pratiqués (brut, remises, ristournes…) sont dûment autorisés ;
- tous les avoirs à émettre sont comptabilisés sur la bonne période ;
- les créances sont recouvrées avec célérité ;
- tous les risques de pertes sur vente sont provisionnés.
Trésorerie recettes
S’assurer que :
- toutes les recettes sont intégralement et rapidement remises en banque ;
- les effets sont correctement suivis ;
- toutes les recettes sont comptabilisées.
Caisses et banques
S’assurer que, outre les contrôles déjà effectués sur les recettes et les dépenses :
- le système de tenue et de comptabilisation de la caisse est fiable ;
- tous les mouvements de trésorerie sont correctement comptabilisés
S’assurer que les systèmes comptables permettent de saisir et valoriser, à tout moment,
les engagements pris par l’entreprise et qui doivent faire l’objet d’une information dans
les comptes annuels.
Les grilles d’analyse de contrôle interne ou grilles d’analyse faisant ressortir les fonctions
assumées par les postes de travail sont des tableaux à double entrée effectuant
l’inventaire des différentes opérations réalisées et permettant en particulier de repérer les
cumuls de fonctions.
16
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Services
Opérations Achats Comptabilité Trésorerie
Courrier
M. Mme Mme M. M.
Jonas Joseph Duval Bernard Dufour
Arrivée des factures X
Appositions cachet X
Comparaison facture X
avec bon de commande
Vérification calculs et X
additions
Indication du bon à X
payer
Regroupement factures X
Comptabilisation X
factures
Préparation avis de X
paiement
Préparation chèques X
fournisseurs
Etablissement de l’état X
des règlements et du
brouillard de banque
Comptabilisation états X
des règlements
Classement état des X
règlements
17
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Dans la démarche du réviseur, cette étape revient à identifier les forces et les faiblesses
du système examiné. Cette évaluation peut se faire soit dans un rapport de synthèse, soit
par un tableau d’évaluation du système précisant l’impact des faiblesses sur les états
financiers, les incidences sur la révision ou les recommandations à faire pour améliorer le
système.
L’exemple de rapport présenté ci-dessous présente les points faibles et points forts du
système qu’on a pris comme exemple :
⇒ Points faibles
Les factures lui sont transmises directement par le service du courrier : elles ne sont pas
numérotées dès réception ; de plus, le doubles ne sont pas systématiquement annulés par
apposition d’un cachet « duplicata ». Rien n’est précisé en ce qui concerne les livraisons
partielles ou les livraisons non conformes. Il en est de même en ce qui concerne les
conditions particulières consenties par certains fournisseurs.
Risques :
Possibilité de perte de la facture,
Possibilité de non comptabilisation ou de double
comptabilisation et de double règlement,
Indépendance des exercices.
Les documents qui sont reçus par le secrétariat des achats ne sont pas suivis
numériquement (même remarques pour les livraisons partielles ou non conformes).
Rien sur le mode de classement des factures, bon de commandes et livraison.
Risque :
Possibilité de perte de la facture.
- L’aide comptable qui est responsable de la comptabilisation des factures achats, est
aussi chargée de déclencher le règlement de ses factures : confusion d’une fonction
d’enregistrement (comptabilisation des factures) et d’une fonction de détention des
valeurs et des biens (ordonnancement des avis de paiement).
18
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Risque :
Mauvaise gestion de la trésorerie.
- Autorisation de paiement donnée par le chef comptable sans pouvoir vérifier le bon de
commande et le bon de livraison.
Risque :
Engagement de dépenses pour des marchandises non reçues ,
non conformes, voire partielles.
Risque :
Retard dans la comptabilisation, oubli ou double
comptabilisation.
⇒ Points forts :
19
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
20
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
• Mise en œuvre
Les tests effectués donnent une assurance quant à la correcte description du système. Si
cela n’était pas le cas, la description devrait être corrigée.
Operations Observations
Comparaisons facture/bon de cde X Facture 12235/cde1272
21
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Les conclusions de l’étape précédente ont permis d’identifier les points forts et les points
faibles du système.
Souvent, un complément d’information est nécessaire avant de conclure à une faiblesse.
Il convient en particulier de rechercher si la faiblesse peut être compensée par une
procédure de remplacement.
Par ailleurs, il est nécessaire de savoir si les points forts que l'on a recensés et sur
lesquels on s'appuie ont bien fonctionné comme cela était prévu et sur l'ensemble de la
période étudiée.
Le réviseur utilisera pour effectuer ses tests la technique des sondages. Il sélectionnera
son échantillon sur lequel il appliquera ces procédés de vérification selon la technique la
mieux adaptée aux circonstances.
22
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
PAGE :
NATURE DES TRAVAUX :
ENTREPRISE :
programme de vérification du fonctionnement
des procédures DATE :
EXERCICE :
FAIT
DESCRIPTION DU CONTROLE ETENDUE
PAR LE
23
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Selon les faiblesses rencontrées, le réviseur approfondira son contrôle sur les points
délicats.
pour vérifier que les factures n’aient pas été égarés, le réviseur s'assurera que dans chaque
dossier fournisseur on trouve bien attaché à chaque bon de commande, un bon de
livraison ou une facture. Si cela n'est pas le cas, il pourra pas une procédure de
confirmation directe s'assurer que la livraison où la facturation n'a pas été effectuée par le
fournisseur.
Pour vérifier que toutes les factures ont été comptabilisées et une seule fois, le réviseur
effectuera un pointage en partant du dossier de chaque fournisseur et en indiquant sur le
journal (ou sur une copie ) par un signe, qu'il a trouvé la facture dans le dossier. À la fin
du travail (qui peut être limité à une période) il s’assurera que chaque ligne est marquée
par ce signe. Dans la négative, ceci pourrait correspondre à une double comptabilisation.
S'il ne trouve pas la ligne de journal correspondant, ceci correspondrait à un oubli.
Pour vérifier que la comptabilisation a été effectuée correctement, le réviseur, au moment
de l'exécution du contrôle présenté au paragraphe précédent, vérifiera la bonne
imputation des comptes.
Pour vérifier qu'il n'y a pas de double comptabilisation ou oubli de la comptabilisation
des chèques, le réviseur effectuera d'abord un état de rapprochement entre le compte
banque de l'entreprise et le relevé bancaire, puis il analysera les soldes des fournisseurs.
D’après le cas analysé ci-dessus (révision comptable 1986), elles pourraient être les
suivantes :
24
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
Certaines faiblesses constatées sont graves et peuvent entraîner des risques importants
pour la conservation du patrimoine de l'entreprise : confusion des fonctions chez Madame
DUVAL, autorisation de paiement donné par le chef comptable sans vérification du bon
de commande et de bon de livraison. On ne sait pas qui signe les chèques et au regard de
quels justificatifs.
D'autres faiblesses sont plus insignifiants et n’ont que peu ou pas de conséquences sur le
patrimoine de l'entreprise : par exemple le trésorier enregistre les règlements d'après les
talons des chèques.
L'amélioration du système se fera par :
-- l'organisation différente des tâches afin d’éviter autant que possible le cumul des
fonctions,
-- la création de documents inexistants,
-- la mise au point de note de service ou d'instruction,
les factures reçues par le service courrier sont enregistrées sur un registre « courrier arrivé
».Elles sont compostées dès leur réception par ce service et les doubles par apposition
d'un cacher «duplicata » avant de transmettre la facture originale à l’aide comptable et le
double au secrétariat des achats.
Cet exemplaire est classé par ce service avec les bons de réception et de commandes et
dans l'ordre numérique. Un état particulier « anomalies » devra être établi récapitulant
livraison partielle ou non conforme. Cet état servira au suivi les factures fournisseur et à
la comptabilisation en fin d'exercice.
L’aide comptable porte un tampon sur la facture originale mentionnant les différentes
phases du contrôle des factures :
-- comparaison avec l'exemplaire de la commande pour s'assurer que les marchandises
ont bien été autorisées et contrôle des prix inscrits.
-- comparaison de la quantité et de la description des produits facture avec les bons de
réception,
-- paraphe et indication de la référence de la commande et du bon de réception dans la
partie de tampon réservé à cet effet.
-- vérification des calculs de l'addition de toutes les factures,
-- indications dans la case appropriée du tampon du montant hors taxes, de la TVA et du
montant TTC, ainsi que les numéros de compte pour l'imputation comptable,
celui-ci les paraphera puis transmettra en fin de chaque mois les factures accompagnées
du bon de commandes et du bon de livraison à monsieur DUFFOUR, le trésorier, lequel
établira les chèques. Le numéro et la date du chèque seront mentionnés sur le tampon à
l'endroit approprié.
Les chèques accompagnés de tous les documents justificatifs seront adressés à monsieur
25
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
26
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
CONCLUSION
L’évaluation du contrôle interne a des impacts importants sur la démarche d’audit relative
aux comptes proprement dits.
D’une manière générale, l’auditeur doit anticiper les moyens pouvant être mis en œuvre
pour pallier les faiblesses détectées, et le cas échéant, en tirer des conclusions sur
l’étendue des travaux à réaliser, lors de la phase finale, ou sur l’opinion qu’il sera amené
à émettre, dans son rapport général. D’où la grande importance allouée dans la pratique à
l’évaluation du contrôle interne et son impact considérable sur l’approche et la démarche
de l’auditeur.
Bibliographie
27
Evaluation du contrôle interne A.U. 2004-2005
28