Espaces Vectoriels
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L1 Feuille n◦ 17
Espaces vectoriels
1 Définition, sous-espaces
Exercice 1 Déterminer lesquels des ensembles E1 , E2 , E3 et E4 sont des sous-espaces vectoriels
de R3 . Calculer leurs dimensions.
E1 = {(x, y, z) ∈ R3 ; x + y − z = x + y + z = 0}.
E2 = {(x, y, z) ∈ R3 ; x2 − z 2 = 0}.
E3 = {(x, y, z) ∈ R3 ; ex ey = 0}.
E4 = {(x, y, z) ∈ R3 ; z(x2 + y 2 ) = 0}.
Exercice 2 Parmi les ensembles suivants reconnaı̂tre ceux qui sont des sous-espaces vectoriels.
E1 = (x, y, z) ∈ R3 ; x + y + a = 0, et x + 3az = 0
2 Systèmes de vecteurs
Exercice 4 Soient dans R4 les vecteurs e~1 (1, 2, 3, 4) et e~2 (1, −2, 3, −4). Peut-on déterminer x
et y pour que (x, 1, y, 1) ∈ V ect{e~1 , e~2 } ? Et pour que (x, 1, 1, y) ∈ V ect{e~1 , e~2 } ?
Exercice 5 Dans R4 on considère l’ensemble E des vecteurs (x1 , x2 , x3 , x4 ) vérifiant x1 + x2 +
x3 + x4 = 0. L’ensemble E est-il un sous espace vectoriel de R4 ? Si oui, en donner une base.
3
Exercice 6 Soient
E etF les
sous-espaces
vectoriels de R engendrés respectivement par les
2 1 3 5
vecteurs { 3 , −1 } et { 7 , 0 }. Montrer que E et F sont égaux.
−1 −2 0 −7
Exercice 7 Peut-on déterminer des réels x, y pour que le vecteur v = (−2, x, y, 3) appartienne
au s.e.v. engendré dans R4 par le système (e1 , e2 ) où e1 = (1, −1, 1, 2) et e2 = (−1, 2, 3, 1) ?
(
R→R
Exercice 8 Soit α ∈ R et fα : . Montrer que la famille (fα )α∈R
x 7→ 1 si x = α , 0 sinon
est libre.
1
3 Somme directe
Exercice 9 Soient e~1 (0, 1, −2, 1), e~2 (1, 0, 2, −1), e~3 (3, 2, 2, −1), e~4 (0, 0, 1, 0) et e~5 (0, 0, 0, 1) des
vecteurs de R4 . Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses ? Justifier votre réponse.
1. V ect{e~1 , e~2 , e~3 } = V ect{(1, 1, 0, 0), (−1, 1, −4, 2)}.
2. (1, 1, 0, 0) ∈ V ect{e~1 , e~2 } ∩ V ect{e~2 , e~3 , e~4 }.
3. dim(V ect{e~1 , e~2 } ∩ V ect{e~2 , e~3 , e~4 }) = 1.
4. V ect{e~1 , e~2 } + V ect{e~2 , e~3 , e~4 } = R4 .
5. V ect{e~4 , e~5 } est un sous-espace vectoriel de supplémentaire V ect{e~1 , e~2 , e~3 } dans R4 .
Exercice 10 On considère les vecteurs v1 = (1, 0, 0, 1), v2 = (0, 0, 1, 0), v3 = (0, 1, 0, 0), v4 =
(0, 0, 0, 1), v5 = (0, 1, 0, 1) dans R4 .
1. Vect{v1 , v2 } et Vect{v3 } sont-ils supplémentaires dans R4 ?
2. Même question pour Vect{v1 , v3 , v4 } et Vect{v2 , v5 }.
Exercice 11 Soit E = ∆1 (R, R) et F = {f ∈ E/f (0) = f 0 (0) = 0}. Montrer que F est un
sous-espace vectoriel de E et déterminer un supplémentaire de F dans E.
Exercice 12 Soit
E = {(un )n∈N ∈ RN | (un )n converge }.
Montrer que l’ensemble des suites constantes et l’ensemble des suites convergeant vers 0 sont
des sous-espaces supplémentaires de E.
2
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Bibliothèque d’exercices Corrections
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0 et x0 + y 0 − z 0 = x0 + y 0 + z 0 = 0. Donc (x + x0 ) + 0 0 0
(y + y ) −0 (z + z ) =0 (x + x )0 +
0 0 0 0 0
(y + y ) + (z + z ) = 0 et x y z + x y z = (x + x ) (y + y ) (z + z )
appartient à E1 .
(c) Soient λ ∈ R et x y z ∈ E1 . Alors la relation x + y − z = x + y + z = 0 implique
que λx+λy−λz = λx+λy+λz = 0 donc que λ x y z = λx λy λz appartient
à E1 .
Posons F1 = {(x, y, z) ∈ R3 ; x+y+z = 0}. F1 est un plan passant par l’origine donc F1 est
un sous-espace vectoriel de R3 . On a les inclusions strictes : {0} ⊂ E1 et E1 ⊂ F1 ⊂ R3 .
Par la première on obtient 0 < dim (E1 ), par la seconde dim (F1 ) < 3 puis dim (E1 ) < 2
c’est à dire dim (E1 ) = 1.
2. E2 = {(x, y, z) ∈ R3; x2 − z 2 = 0} 3
c’est à dire E2 = {(x, y, z) ∈ R ; x = z ou x =
1 0 −1 et 1 0 1 appartiennent à E2 mais 1 0 −1 + 1 0 1 =
−z}. Donc
2 0 0 n’appartient pas à E2 qui n’est en conséquence pas un sous-espace vectoriel de
R3 .
3. 0 0 0 ∈ / E3 donc E3 n’est pas un sous-espace vectoriel de R3 .
4. Les vecteurs
1 0 0 et 0 0 1 appartiennent à E4 mais leur somme 1 0 0 +
0 0 1 = 1 0 1 ne lui appartient pas donc E4 n’est pas un sous-espace vectoriel
de R3 .
1
– Si x + y ∈ G alors, comme y ∈ G, (x + y) + (−y) ∈ G donc x ∈ G, ce qui est absurde.
Dans les deux cas nous obtenons une contradiction. Donc F est inclus dans G ou G est
inclus dans F .
2. Supposons G ⊂ F .
– Inclusion ⊃. Soit x ∈ G + (F ∩ H). Alors il existe a ∈ G, b ∈ F ∩ H tels que x = a + b.
Comme G ⊂ F alors a ∈ F , de plus b ∈ F donc x = a + b ∈ F . D’autre part a ∈ G,
b ∈ H, donc x = a + b ∈ G + H. Donc x ∈ F ∩ (G + H).
– Inclusion ⊂. Soit x ∈ F ∩ (G + H). x ∈ G + H alors il existe a ∈ G, b ∈ H tel que
x = a + b. Maintenant b = x − a avec x ∈ F et a ∈ G ⊂ F , donc b ∈ F , donc b ∈ F ∩ H.
Donc x = a + b ∈ G + (F ∩ H).
Correction 4 1.
(x, 1, y, 1) ∈ V ect{e1 , e2 }
⇔ ∃λ, µ ∈ R (x, 1, y, 1) = λ(1, 2, 3, 4) + µ(1, −2, 3, −4)
⇔ ∃λ, µ ∈ R (x, 1, y, 1) = (λ, 2λ, 3λ, 4λ) + (µ, −2µ, 3µ, −4µ)
⇔ ∃λ, µ ∈ R (x, 1, y, 1) = (λ + µ, 2λ − 2µ, 3λ + 3µ, 4λ − 4µ)
⇒ ∃λ, µ ∈ R 1 = 2(λ − µ) et 1 = 4(λ − µ)
1 1
⇒ ∃λ, µ ∈ R λ − µ = et λ − µ =
2 4
Ce qui est impossible (quelque soient x, y). Donc on ne peut pas trouver de tels x, y.
2. On fait le même raisonnement :
(x, 1, 1, y) ∈ V ect{e1 , e2 }
⇔ ∃λ, µ ∈ R (x, 1, 1, y) = (λ + µ, 2λ − 2µ, 3λ + 3µ, 4λ − 4µ)
x =λ+µ
1 = 2λ − 2µ
⇔ ∃λ, µ ∈ R
1 = 3λ + 3µ
y = 4λ − 4µ
5
λ = 12
µ = − 1
12
⇔ ∃λ, µ ∈ R 1
.
x = 3
y = 19
12
2
(a) (V1 , V2 , V3 ) est une famille libre. En effet soient α, β, γ ∈ R tels que αV1 +βV2 +γV3 =
0. Nous obtenons donc :
0 0 −1 0
α+β+γ =0
−α =0
⇒ .
−β = 0
−γ
=0
⇒ α = 0, β = 0, γ = 0.
Correction 6 Pour que deux ensembles X et Y soient égaux, il faut et il suffit que X ⊂ Y
et Y ⊂ X.Dans le cas des espaces vectoriels de dimension finie, la situation est un peu plus
simple : pour que E = F il faut et il suffit que F ⊂ E et dim (E) = dim (F ).Appliquons
ce
2 1
critère : E est engendré par deux vecteurs donc dim (E) 6 2. Les deux vecteurs 3 , −1
−1 −2
sont linéairement indépendants donc dim (E) > 2 c’est à dire
dim (E)
=2. Un raisonnement
3 2 1 5
identique montre dim (F ) = 2. Enfin, les égalités 7 = 2 3 − −1 et 0 =
0 −1 −2 −7
2 1
3 + 3 −1 montrent que F ⊂ E c’est à dire E = F .
−1 −2
3
Correction 8 À partir de la famille (fα )α∈R nous considérons une combinaison linéaire (qui
ne correspond qu’à un nombre fini de termes).
Soit α1 , . . . , αn des réels distincts, considérons
Pn La famille (finie) : (fαi )i=1,...,n . Supposons qu’il
existe des réels λ1 , . . . , λn tels que i=1 λi fαi = 0. Cela signifie que, quelque soit x ∈ R, alors
P n
i=1 λi fαi (x) = 0 ; en particulier pour x = αj l’égalité devient λj = 0 car fαi (αj ) vaut 0 si i 6= j
et 1 si i = j. En appliquant le raisonnement ci-dessus pour j = 1 jusqu’à j = n on obtient :
λj = 0, j = 1, . . . , n. Donc la famille (fα )α est une famille libre.
Correction 10 1. Non. Ces deux espaces ne peuvent engendrés tout R4 car il n’y pas assez
de vecteurs. Premier type de raisonnement, on montre que V ect(v1 , v2 ) + V ect(v3 ) =
V ect(v1 , v2 , v3 ), mais 3 vecteurs ne peuvent engendrer l’espace R4 de dimension 4. Autre
type de raisonnoment : trouver un vecteur de R4 qui n’est pas dans V ect(v1 , v2 )+V ect(v3 ) :
par exemple faire le calcul avec (0, 0, 0, 1).
2. Non. Ces deux espaces ne sont pas supplémentaires car il y a trop de vecteurs ! Il en-
gendrent tout, mais l’intersection n’est pas triviale. En effet on remarque assez vite que
v5 = v3 + v4 est dans l’intersection. On peut aussi obtenir ce résultat en resolvant un
système.
Correction 11 Les fonctions de E qui ne sont pas dans F sont Les fonctions h qui vérifient
h(0) 6= 0 ou h0 (0) 6= 0. Par exemple les fonctions constantes x 7→ b, (b ∈ R), ou les homothéties
x 7→ ax, (a ∈ R) n’appartiennent pas à F .
Posons
G = x 7→ ax + b; (a, b) ∈ R2 .
4
ce qui prouve que toute fonction de E s’écrit comme somme d’une fonction de F et d’une
fonction de G : E = F + G.
En conclusion nous avons montrer que E = F ⊕ G.
Correction 12 On note F l’espace vectoriel des suites constantes et G l’espace vectoriel des
suites convergeant vers 0.
1. F ∩ G = {0}. En effet une suite constante qui converge vers 0 est la suite nulle.
2. F +G = E. Soit (un ) un élément de E. Notons ` la limite de (un ). Soit (vn ) la suite définie
par vn = un − `, alors (vn ) converge vers 0. Donc (vn ) ∈ G. Notons (wn ) la suite constante
égale à `. Alors nous avons un = ` + un − `, ou encore un = wn + vn , ceci pour tout
n ∈ N. En terme de suite cela donne (un ) = (wn ) + (un ). Ce qui donne la décomposition
cherchée.
Bilan : F et G sont en somme directe dans E : E = F ⊕ G.