Chapitre II La Radioactivite
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Chapitre II La Radioactivite
Mme O. SELAIMIA-FERDJANI
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Chapitre II
LA RADIOACTIVITE
Introduction Dans la nature, il existe des noyaux stables et de noyaux instables ou radioactifs. I- Stabilit du noyau Un noyau est instable (radioactif), quand les forces de rpulsion entre les nuclons sont suprieures aux forces de cohsion. I-1 Stabilit et nergie de liai on La masse du noyau est infrieure la somme des masses de ses constituants (protons et neutrons). Z protons ! neutrons noyau Z mp ! mn " mnoyau m # (Z mp ! mn) $ mnoyau !!" E ! # $ c% % & l'ner(ie qui serait libre au cours de la raction de la formation du noyau. % )* & l'ener(ie moyenne de liaison par nuclon * & nombre de nuclons La stabilit est dautant plus grande que lnergie de liaison par nuclon est plus leve I-% Stabilit et no#bre de nuclon Les protons char(s positi+ement se repoussent, l,a-out de neutrons stabilise les nuclides par un effet de .dilution. des char(es positi+es qui en tant plus loi(nes les unes des autres auront tendance moins se repousser. /i 0 1 2 1 34 on a ! # Z /i 34 1 2 5 67 on a ! " 2 8l faut da+anta(e pour compenser la rpulsion lectrostatique des protons. /i Z 9 67 Les nuclides sont radioactifs & le nombre de neutrons est insuffisant leffet de dilution des charges devient inefficace. I-& Stabilit et parit de no#bre ' et ( !ombre de nuclides stables 0:: <= <> 47 )* + %? @ :Li @ 04A @ 07! !ombre de protons Z pair ;air 8mpair impair !ombre de neutrons ! ;air 8mpair pair 8mpair
I-* (o#bre #agi,ue /i le nombre de protons ou de neutrons est 3, 6, 34, <4, 63 ou 03: le noyau -ouit d'une stabilit particuliBre et le nuclide correspondant est relati+ement abondant dans la nature. %lment C 0DE 34Fa 74Zn <:Aa <6Fe 63;b
6
8sotope le plus abondant 0: 6C >D 0DE 74 34Fa D4 74Zn 0>6 <:Aa 074 <6Fe 346 63;b
II- Radioacti0it naturelle - En 1-1/ ?enri AecGerel a dcou+ert que les composs de l'uranium mettent une radiation impressionnant les plaques photo(raphiques et ionisant l'air.
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1-1--1-11 ;ierre et Harie Furie isolBrent 3 lments plus radioactifs que l'uranium & le polonium et le radium. En 11)) Harie Furie su((Bre une hypothBse sur la radioacti+it & I' Les atomes se mtamorphosent subissent une transmutation avec mission dune nergie considrable.
Cn distin(ue dans la radioacti+it naturelle trois types de rayonnements & , , . II-1 Rayonne#ent 2hlion3 ou #i ion Fe sont des noyaux d'hlium 73?e en mou+ement trBs rapide mis lors de la transformation d'un noyau lourd (Z " 6>) en noyau plus petit.
Exemples
336 Jh 66Ka 3>7 U D4Jh Les particules sont directement ionisantes mais peu pntrantes. %lles ne sont pas dan(ereuses pour la peau. 3>3 D4 3>6 D3
II-% Rayonne#ent 2ngaton3 Lorsque le rapport !)Z est trop le+, un neutron a tendance se transformer en proton, il donne naissance une particule quia les mLmes caractristiques que l'lectron appele & n(aton.
ou 1)n
1 1
p 4
L'lectron ne pou+ant exister l'intrieur d'un noyau est alors mis. L'quation nuclaire est &
1* C 4 -1)e 5( &% 6 4 -1)e 1/S % 7 4 -1)e 17 1&1 ) I .*Se 4 -1 e %lles sont plus pntrantes mais moins ionisantes que les particules . %lles pnBtrent la peau sur une paisseur de quelques millimBtres. %lles sont dan(ereuses pour la peau .
Exemples :
II-& Rayonne#ent L'-ection des particules et sou+ent s'accompa(nent d'un rayonnement lectro$ma(ntique de trBs courte lon(ueur d'onde (50*M) de mLme nature que les rayons N ou la lumiBre, se sont les rayons . Les rayons sont dus au fait que les rayons forms par dsint(ration radioacti+e sont sou+ent l'tat excit et ils tendent perdre cette ner(ie pour passer l'tat stable du point de +ue ner(tique. 3>6 3>7 O D3U D4Jh xcit 3>7 D4Jh L'mission d'un rayonnement ne produit ni +ariation de masse ni de char(e. 8ls ne sont pas directement ionisants, mais ils sont trBs pntrants. La radioacti+it naturelle est spontane et elle est dite naturelle parce que les noyaux radioactifs se trou+ent l'tat naturel. II-* Le 8a#ille radioacti0e naturelle Cn a pu classer les nuclides radioactifs naturels lourds en trois familles & famille /rie %xemple %lment de dpart %lment final 3>3 346 0Bre famille du thorium 7a Jh D4 63;b Bme 3>6 34: 3 famille de l'uranium 7a 3 D3U 63;b 3>< 34= >Bme famille de l'actino$uranium 7a > D3U 63;b
* & nombre entier 0$ * # 7a 3$ * # 7a 3
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>$ * # 7a >
III- radioacti0it arti8icielle 4 1 17 $ %n 0D0D,Kutherford ralisa la premiBre transmutation artificielle & 14 7 N + 2 He 8 O + 1H $ %n 0D>7, dcou+erte de la radioacti+it artificielle par 8rBne et Poliot Furie & quand ils transformBrent des atomes d'aluminium en atomes d'un isotope radioactif du phosphore Cn distin(ue cinq types de radioacti+it artificielle & - Kadioacti+it (hlio(Bne) - Kadioacti+it + - Kadioacti+it - Kadioacti+it neutrons - Fapture d'lectron ou capture E 8l y aura encore le rayonnement lorsqu'un noyau passera d'un tat excit un tat moins excit. III-1 Radioacti0it 2hliog9ne3 Kare che2 les nuclides artificiels. Z' # Z et *' # * 211 207 Exemple : 85 At 83 Bi + III-% Radioacti0it 2ngatog9ne3 Z' # Z 0 et *' # * 3 0 23 He + 1 e Exemples : 1H
17 7
17 8
O +
0 1
III-& Radioacti0it + 2po itog9ne3 8l s,a(it en quelque sorte du phnomBne .in+erse. du prcdant. Fette forme de radioacti+it concerne les isotopes instables qui possBdent un excBs de protons et sont donc situs au dessous de la 2one de stabilit. De tels noyaux chercheront se stabiliser en au(mentant ! et en diminuant Z. Exemples :
30 15 48 23
30 14 48 22
Si +
0 +1 +
Ti +
III-& Radioacti0it neutroni,ue Kencontre che2 les noyaux trBs excits, ils ont un nombre de neutrons qui dpasse d'une unit l'un des nombres ma(iques caractristiques des noyaux stables. 17 * 0 17 Exemples : 7N 8 O + 1 e (6 & nombre ma(ique) III- Capture d:lectron ou capture ; La capture d'lectrons est une radioacti+it in+erse. Le noyau peut capter un lectron priphrique de la couche E. Une telle capture transforme un proton en un neutron & Z' # Z et *' # * 40 1 40 18 Ar Exemple : 19 K + Le remplacement de l'lectron de la couche E qui a t capt donne lieu une mission de rayon N.
17 8 16 8
O*
O + 01 n
IV- Loi de d intgration radioacti0e Fette loi s'applique aussi bien aux nuclides radioactifs naturels qu'aux nuclides radioactifs artificiels. Dans un chantillon donn, le nombre d'atomes radioactifs +arie a+ec le temps. La dsint(ration radioacti+e ne dpend ni de la pression ni de la temprature ni des combinaisons chimiques dans lesquelles les atomes radioactifs sont impliqus. B @ (* radioactif, A stable), Cn a & Quand le nuclide form n'est pas radioactif A N A= = N * & acti+it absolue, c'est le nombre de dsint(ration par unit de temps t ! & nombre d'atomes radioactifs au temps I't'' & constante de radioacti+it de l'lment tudi
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N N = N = t t t N0 0
Nt
Nt = t N t = N 0 e t N0 !4 & nombre d'atomes initial !t & nombre d'atomes restant au temps IIt'' Le nombre de noyaux ou d'atomes radioactifs dcroRt exponentiellement a+ec le temps. 0 mole d'un lment radioactif a une masse H & M N at!me" m m N0 = 0 N A Nt = t N A et m( # ) N at!me" M M mt m mt = m0 e t N A # 0 N A e t M M ln
A
Units de * & * est exprime en & dsint(rations par seconde (dps) ou Aecquerels (Aq) dsint(rations par minute (dpm) Furies (Fi) Une source de 0 Furie subit >,=. 0404 dps (0 ( de Kd a une acti+it * # 0 Fi) V- 6riode radioacti0e + Fertains nuclides radioactifs restent stables pendant des milliards d'annes, d'autres se dcomposent en une fraction de seconde. Un processus de dsint(ration est caractris par la priode J. La priode J ou temps de demi$+ie t 0)3 est le temps ncessaire pour que la moiti de la substance se dsintB(re & N N0 N t1/ 2 = 0 = N 0 e T 2 2 1 ln 2 !,693 1 / 2 = e T ln = T T = ou T = 2 ln 2 = T La priode J ne dpend pas du nombre initial des noyaux. La temprature et la pression n'affectent pas la +aleur de J. La priode caractrise un nuclide donn. Exemples 226 07 T =1620an" 88 Ra F () J # <=44 ans
74
E () J # 0,>.04D
15 8
<i e en 0idence de la priode T VI- Raction nuclaire arti8icielle Fes ractions se produisent lorsqu'on bombarde des noyaux par des particules subatomiques telles que & proton, neutron, lectron, hlions S VI-1 Raction de 8i ion La raction de fission est la rupture de certains noyaux lourds en 3 fra(ments de masses comparables, sous l'impact d'un pro-ectile (neutron en (nral) et libration d'une (rande ner(ie.
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Exemple
$ +
1 0
87 35
Br +
146 57
La + 301 n + E
* " 344 =3 5 * 5 0:3 Une fois amorce, la raction se poursuit d'elle$mLme et l'ner(ie libre soudainement est explosi+e (bombe atomique). VI-% Raction de 8u ion F'est la runion de 3 noyaux trBs l(ers en un noyau plus lourd a+ec expulsion d'un neutron ou d'un proton et libration d'une trBs (rande ner(ie. 3 2 24 He + 01n + E Exemple 1H + 1H L'ner(ie libre es considrable, mais la raction demande une temprature trBs le+e T 0million MF. La bombe d'hydro(Bne est une application directe de ces ractions thermonuclaires). Le contrUle de l'ner(ie libre n'est pas encore rsolu. VI-& Tran #utation nuclaire Fes ractions produisent des nuclides de nombre de masse trBs +oisin de celui du nuclide qui a ser+i de cible. Exemples
14 7 27 13
N +
4 2
He
17 8
1 O + 1 H 1 P + 0 n
4 A% + 2 He
30 15
VII- Energie et d8aut de #a e L'ner(ie libre lors des ractions nuclaires est calcule par le principe d'%instein & % # mc3 VIII- Prvision a priori du type de radioactivit dun isotope instable
Il suffit de comparer le nuclide instable avec un nuclide stable du mme lment. Pour se stabiliser, lisotope instable va chercher se rapprocher de la structure de lisotope stable. Exemple du carbone ( ! "# Isotopes stable $ %&' $ " protons et " neutrons Isotope instable $ %%' $ " protons et ( neutrons Pour ressembler %&' il lui faudrait un neutron supplmentaire. )n proton va donc se transformer en neutron et le no*au va e+pulser une charge positive $ metteur , 8sotope instable & 07F & : protons et 6 neutrons. )n neutron va donc se transformer en proton et le no*au va e+pulser une charge ngative $ metteur Exercice .n connait si+ isotopes du fluor ( ! /# dont les nombres de masses sont 0!%1, %2, %/, &3, &%, && 4 19 seul lisotope 9 F est stable. Peut-on prvoir le t*pe radioactivit 5ue prsentent les autres isotopes 6 Solution
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F
22 9
18 9
F
/p et 1 n &'()*E
19 9
20 9
21 9
F
/p et 11n n + p $ % /p et 1!n
/p et 8n /p et 9n /pet 1"n n # p $ + %
/achant que dans le cas oV on a & 1 11 p + Un excBs de neutrons & 0 n Un excBs de protons &
1 1
p 01 n + +
,ourbe d(ston Un noyau sera d,autant plus stable que son ner(ie de cohsion sera (rande. .n porte lnergie mo*enne de cohsion par nuclon 780 en fonction de 0
9a courbe obtenue prsente un ma+imum vers 0 ! "3, les atomes correspondant tant les atomes les plus stables 5ui e+istent. Les atomes dont l,ner(ie moyenne de liaison par nuclon est faible (de 7 8 0 : 1,( ;e< 8 nuclon# vont chercher se stabiliser et se rapprocher de la =one de stabilit ma+imale vers 0 ! "3. >eu+ processus diffrents sont possibles $ /tabilisation des W atomes l(ers X # YU/8C! /tabilisation des W atomes lourds X # Y8//8C! I=- Application de la radioacti0it 13 En chi#ie + Dtermination des structures molculaires @ Hcanismes des ractions %tude des phnomBnes d'absorption et de diffusion @ FontrUle de l'efficacit des mthodes de sparation et de purification @ Hesures de la solubilit de corps rputs insolubles @%tude des mtabolismes parmi lesquelles & l'tablissement du cycle du carbone dans la photosynthBse chlorophyllienne et la biosynthBse de l'hmo(lobine %n introduisant dans une molcule la place d'un atome dtermin (03F, 0?,..) l'isotope (0>F, 3?, S.), ces isotopes peu+ent Ltre sui+is (rZce leur rayonnement. %3 En #decine et biologie + Utilisation des radioisotopes pour le dia(nostic et le traitement des maladies et pour fournir de prcieux rensei(nement sur le mcanisme des ractions biolo(iques. L'iode 0>0 diminue l'hyperacti+it de la rhyro[de et permet le traitement des (oitres. &3 Datation de roche + Dtermination du rapport 34:;b et 34=;b dans un minerai d'uranium *3 Datation de pi9ce archologi,ue + ;endant la +ie & il y a quilibre absorption et dsint(ration du carbone 07F. Quand la +ie cesse & * dimiue. =- Danger de la radioacti0it $ %ffets patholo(iques & cancers, leucmie, lsions des muqueusesS $ %ffets (ntiques & les effets se rapportent sur les (nrations futures.