Riad
Riad
Riad
lle
Par
M Souad RIAD
Directeurs de thse :
Mr Jacky MANIA, Professeur lEcole Polytechnique Universitaire de Lille
Mr Lhoussaine BOUCHAOU, Professeur la facult des sciences dAgadir
Soutenue le 12/12 /2003 14h devant la commission dexamen :
Rapporteurs :
Examinateurs :
DEDICACES
A la mmoire de mon
A ma trs chre
pre
mre : Sans elle rien naurais pu tre fait
A mes neveux et mes nices : Meryam, Yassir, Raja, Najoua, Mourad, Kawtar et MBarek
S. RIAD/ 2003
AVANT-PROPOS
AVANT-PROPOS
Ce travail de recherche a t ralis au Laboratoire de Mcanique de Lille (LML),
dpartement de Gotechnique & Gnie Civil (GTGC) lEcole Polytechnique
Universitaire de Lille (EPUL), Universit des Sciences et Technologies de Lille (USTL),
dans le cadre dune thse en cotutelle avec lUniversit Ibnou Zohr dAgadir au Maroc.
Au terme de cette recherche, il m'
est trs agrable d'
exprimer toute ma gratitude,
ma reconnaissance et mes trs vifs remerciements tous ceux qui ont contribu de
prs ou de loin l'
laboration de ce sujet de thse.
En premier lieu, j'
exprime ma profonde reconnaissance et mes sincres
remerciements mes deux directeurs de thse, Jacky MANIA, Professeur l'
Ecole
Polytechnique Universitaire de Lille, Universit des Sciences et Technologies de Lille,
et Lhoussaine BOUCHAOU, Professeur la Facult des Sciences, Universit Ibnou
Zohr Agadir.
Mr le Professeur J. MANIA m'
a accueilli dans son laboratoire, ma rserv des
moments prcieux de discussion et ma facilit toutes les conditions pour mener ce
travail bien. Je le remercie infiniment pour son apport la grande cohrence de ce
manuscrit, sa disponibilit et sa sympathie.
Mr le Professeur L. BOUCHAOU, pour tous ces conseils et ses encouragements
qu'
il m'
a prodigus et qui ma aid le plus possible que ce soit durant son sjour Lille
ou soit durant mes sjours Agadir. Je le remercie trs sincrement pour sa
sympathie, ses remarques et ses discussions les plus intressantes.
Mr I. SHAHROUR, Professeur l'
Ecole Polytechnique Universitaire de Lille a bien
voulu accepter de prsider le jury de cette thse et dxaminer ce travail de recherche.
Je lui exprime mes trs vifs remerciements et mon profond respect.
Mr le Professeur Y. NAJJAR de lUniversit de Kansas, a bien voulu tre
rapporteur de ma thse. Je le remercie vivement pour tous les discussions,
suggestions et ces prcieux conseils durant tous ses sjours Lille. Je lui exprime ma
profonde reconnaissance.
Mr M. RAZACK, Professeur lUniversit de Poitiers qui a accept d'
tre un
rapporteur de mon travail. Je le remercie vivement.
Mr E. CARLIER, Professeur lUniversit dArtois pour avoir bien voulu participer
mon jury et juger ce travail. Je lui exprime ma profonde reconnaissance.
S. RIAD/ 2003
AVANT-PROPOS
S. RIAD/ 2003
AVANT-PROPOS
DUPONT,
Bernard
DERACHE,
Alain
LORGUEZ,
Dominique
GOLPART,
S. RIAD/ 2003
Table de matires
TABLE DE MATIERES
AVANT-PROPOS...3
TABLE DE MATIERES6
INTRODUCTION GENERALE.....11
1) Problmatique de ce travail....13
2) Contexte climatique.....14
3) Ressources en eau....16
4) Problmatique des ressources en eau au Maroc...18
5) Objectifs de la recherche.....19
6) Prsentation du Manuscrit.20
S. RIAD/ 2003
Table de matires
III.4.3. Le Jurassique..39
III.4.4. Le Crtac..39
III.4.5. Le Tertiaire39
III.4.6. Le Quaternaire...39
III.5. Impact de la gologie sur lhydrologie...41
IV. CLIMATOLOGIE GENERALE..42
IV.1. Bassin versant de la Moulouya...42
IV.2. Bassins Ctiers Mditerranens.....42
IV.3. Bassin versant de Tensift.42
IV.4. Bassins versants de Ziz-Rhris et Guir..43
IV.5. Impact de la climatologie sur lhydrologie...44
V. CONCLUSION.44
S. RIAD/ 2003
Table de matires
S. RIAD/ 2003
Table de matires
S. RIAD/ 2003
Table de matires
V. CONCLUSION...120
CONCLUSION GENERALE123
BIBLIOGRAPHIE..128
LISTE DES FIGURES....141
LISTE DES TABLEAUX...145
ANNEXES147
10
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
L'eau tant une ressource naturelle essentielle la vie, les utilisateurs doivent tre
redevables quant son utilisation ou sa dtrioration.
L'eau prend une importance croissante dans notre vie. Apprendre la grer, c'est
apprendre matriser sa raret mais aussi ses excs, assurer l'alimentation en eau
potable, agricole et industrielle, l'utiliser pour crer de l'nergie et maintenir la
qualit de notre environnement. Cette gestion exige l'laboration de mthodes
adquates et l'usage d'outils afin de minimiser les risques dinondation ou dtiage.
L'accs la ressource en eau est vital tant dans les pays dvelopps que dans les pays
en voie de dveloppement et tout indique que son mode de partage constitue un des
grands dfis du dbut du troisime millnaire. Les ressources en eau souterraine et de
surface ainsi que le potentiel hydraulique d'un pays, bien que renouvelables, sont en
effet limits et menacs tant par les activits industrielles, urbaines qu'agricoles.
11
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
12
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
1) Problmatique de ce travail
Leau, une des plus importantes ressources naturelles, doit tre protge de manire garantir
de faon durable son quilibre entre les besoins et les utilisations.
Le dveloppement durable des activits humaines sappuie, en particulier, sur une gestion
intgre des eaux. Une gestion efficace et durable des eaux ne se limite pas garantir, en moyenne,
une quantit et une qualit suffisantes pour les demandes humaines (eau potable, industrielle,
dirrigation,...) et pour les besoins des milieux naturels ; elle doit aussi prendre en compte la
manifestation des vnements extrmes, tels que les tiages et les crues.
La quantit et la qualit des ressources en eau disponibles posent des problmes de plus en plus
complexes et difficiles rsoudre. La consommation deau augmente considrablement et la pnurie se
fait sentir dans de nombreux pays en voie de dveloppement. Une gestion intgre des ressources en
eau simpose donc pour accompagner un dveloppement durable qui puisse concilier le dveloppement
socio-conomique et la prservation de lenvironnement.
A l'
instar des pays de la rive Sud du bassin mditerranen, le Maroc, pays climat
essentiellement semi-aride aride dans la majeure partie de son territoire, est confront au problme
du dveloppement et de la gestion durable de ses ressources en eau. En effet, bien que disposant
d'
importantes chanes de montagnes, d'
une large ouverture maritime et par une grande disparit
gographique, ces ressources en eau sont limites vis vis dune forte demande qui rsulte de la
croissance dmographique, de l'
amlioration des conditions de vie, du dveloppement des diffrentes
industries et de lextension de lirrigation.
Devant ces contraintes, le Maroc a fourni, depuis les annes soixante, dimportants efforts de
mobilisation de son potentiel hydraulique pour faire face laccroissement dmographique et assurer
son dveloppement socio-conomique. Cependant, le potentiel hydraulique limit ncessite,
paralllement la poursuite de leffort de mobilisation, une matrise des phnomnes hydrologiques
extrmes (crues et scheresses) par ltablissement des plans directeurs de dveloppement des
ressources en eau lchelle des bassins versants, dadopter une stratgie de gestion de la demande en
eau afin de satisfaire les besoins en eau et dassurer les conditions dune utilisation bnfique de ces
ressources hydriques, damliorer les performances des infrastructures (barrages, ouvrages de transfert
deau, forages).
Dans le cadre de ce travail, on sest intress lanalyse hydrologique des eaux superficielles de
quelques bassins versants situs sous climat semi-aride du Maroc, en conditions normales ainsi quen
priode de crise lie aux vnements extrmes suite la fameuse crue de l'
oued Ourika, survenue le 17
Aot 1995 dans la rgion du Haut Atlas de Marrakech. Ces crues exceptionnelles ont provoqu en un
13
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
temps record des pertes humaines et des dgts matriels. Do la ncessit dtablir des systmes
performants de prvention et d'
vacuation rapide de la population par installation dinfrastructures
appropries et de systme dalerte en cas de prvision de phnomnes catastrophiques naturels. Il en
rsulte une amlioration significative sur le plan socio-conomique des zones risque.
2) Contexte climatique
Soumis aux influences mditerranennes au Nord, ocaniques l'
Ouest, continentales, puis
sahariennes de plus en plus vers l'
Est et le Sud, le climat du Maroc est principalement caractris par
un t chaud et sec o les prcipitations sont quasiment absentes et l'
vaporation particulirement forte
et un hiver frais, parfois froid. Ces influences marquent svrement le climat ; pluviomtrie alatoire,
scheresses frquentes et imprvisibles, rgime hydrique instable...autant d'
lments qui se rpercutent
sur la vie conomique et sociale du pays.
La prsence d'
une chane de montagnes traversant la quasi totalit de la rgion d'
Ouest en Est,
conjugue des caractristiques gologiques et gomorphologiques trs diversifies font que les
ressources en eau superficielles et souterraines sont rparties entre de nombreux systmes
hydrologiques individualiss et d'
aire gographique limite qui drainent l'
essentiel des potentialits
hydriques du pays.
Les prcipitations sont concentres pendant la saison humide qui totalise un maximum d'
une
centaine de jours de pluie par an. Des pluies diluviennes localises peuvent dpasser 100 mm en moins
d'
une journe ; de mme qu'
une bonne partie des prcipitations moyennes peut tre concentre en
quelques jours de l'
anne.
Le climat varie du sub-humide au Nord, semi-aride aride au centre, saharien au Sud,
accompagn par des priodes de scheresse de plus en plus rptitives causant de srieux problmes
socio-conomiques. Les rgimes de prcipitation restent domins par une forte irrgularit dans
lespace et dans le temps. Les hauteurs moyennes annuelles des prcipitations se chiffrent parfois
plus de 1000 mm dans les zones montagneuses du Nord en bordure de la Mditerrane (Bassin du Rif,
Tangrois et ctes mditerranennes Ouest). Elles dcroissent progressivement en allant vers lEst et le
Sud moins de 300 mm dans les bassins de la Moulouya, du Tensift, du Souss-Massa, des zones Sudatlasiques, et de la zone Saharienne. Des prcipitations neigeuses sont galement observes sur les
hauts sommets des montagnes de lAtlas et du Rif. En effet, la pluviomtrie se rpartit comme suit
lchelle du Maroc (Fig. 1) :
suprieure 800 mm dans la zone arrose du nord-ouest (zone 1),
de 600 800 mm dans la zone nord et la zone atlasique (zone 2),
de 400 600 mm dans la zone Sebou, Bouregreg et Oum Er-Rebia (zone 3),
de 200 400 mm dans le Tensift, Souss Massa et lOriental (zone 4),
infrieure 200 mm dans les zones sud atlasiques et le Sahara (zone 5).
14
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
Tanger
Mer Mditerrane
rs
Mditrranen
s
Fs
Rabat
Sebou
Casablanca Cotiers
El Jadida
Atlantiques
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Moulouya
Oujda
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Marrakech
Tensift
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Atl
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Suprieure 800 mm
de 600 800 mm
de 400 600 mm
de 200 400 mm
Infrieure 200 mm
0 100 200 Km
Laguira
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
Aussi, les scheresses qui ont svi, au Maroc, au dbut des annes 1980 et annes 1990 ont
montr quel point lconomie marocaine est tributaire des hauteurs des pluies et de leur rpartition
dans lanne.
3) Ressources en eau
Les ressources en eau du Maroc sont caractrises par une trs forte sensibilit aux alas
climatiques (80% des ressources en eau mobilisables sont constitues par des eaux superficielles,
directement lies limportance des prcipitations), par une irrgularit temporelle et une mauvaise
rpartition spatiale et par une vulnrabilit la scheresse et la pollution, notamment les eaux
superficielles, en raison de la faiblesse des dbits de base des cours deau (Fig. 2).
Sud-Atlas
Draa
Souss-Massa
Bouregreg
Tensift
Loukkous
Tang et Cotiers
Moulouya
Oum Er Rbia
Sebou
0
500
(en millions de m )
16
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
13.5%
26%
6.5%
54%
10 800
5200
2700
1300
20 000
m3
17
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
45 %
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Loukkos
Moulouya
Sebou
Bou
Regreg
Oum ErRbia
Tensift
SoussMassa
Sud
Atlasique
Sahara
Bassin
Ressources
Superficie
Population
Ces rgimes hydrologiques sont marqus par des tiages prononcs avec souvent des dbits nuls
l'
t et des crues fortes et rapides en saison humide. Ces crues favorisent l'
rosion des sols l'
amont
des bassins versants et provoquent des inondations l'
aval. Par ailleurs, l'
occurrence d'
pisodes secs de
dure plus ou moins longue est galement une donne structurelle essentielle des rgimes
hydrologiques de la production agricole en mesure de contribuer la satisfaction des besoins
nutritionnels d'
une population en croissance rapide.
4) Problmatique des ressources en eau au Maroc
Au Maroc, le volume deau disponible par habitant et par an, indicateur de la richesse ou de la
raret de leau dun pays, avoisine le seuil de 1000 m3/hab/an, communment admis comme seuil
critique avant le saut vers la pnurie. Ce taux varie actuellement de 180 m3/hab/an pour les zones
rputes trs pauvres en ressources en eau (Souss-Massa, Sud Atlasique, Sahara) prs de 1850
m3/hab/an pour les zones du bassin du Loukkos, du Tangrois et Ctiers Mditerranens relativement
riches.
Les ressources en eau par habitant se situeraient autour de 720 m3/hab/an vers lhorizon 2020. A
cette date, prs de 14 millions dhabitants, soit prs de 35% de la population totale du royaume
disposeraient de moins de 500 m3/hab/an (Tab. 2).
La pnurie chronique deau devient donc une donne structurelle quon ne peut plus ignorer pour
tracer les politiques et les stratgies de gestion des ressources en eau au Maroc.
18
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
Population
(Millions
dhabitant)
Ces ressources sont limites pour assurer sans contrainte un dveloppement conomique et social
durable. En termes de ressources mobilisables, le Maroc ds le dbut des annes 80, franchi le seuil
des 1000 m3/hab/an commun admis comme seuil critique indiquant lapparition de stress hydraulique
de 1.271 m3 par habitant et par an en 1971 le seuil atteindra 688 m3/hab/an en lan 2000 et 508
m3/hab/an. A lhorizon 2020, exception de lOum Er-Rebia, lensemble des bassins versants seront en
dessous de ce seuil.
La gestion des ressources en eau rejoint des proccupations diverses : lamnagement des cours
deau, la construction des barrages et leur protection contre lenvasement, la lutte contre la scheresse
et les risques dinondation. Les dgts considrables affectant les infrastructures hydrauliques
destines la mobilisation des ressources en eau de surface et souterraine et la production agricole
perturbent les activits conomiques du pays. Il est primordial de mettre en place des infrastructures
ncessaires la protection des valles contre les inondations et de procder la construction de digues
pour se protger contre les dbordements de loued.
5) Objectifs de ce travail
Face cette variabilit qui dtermine la disponibilit en eau, il est ncessaire de matriser et
stocker l'
eau de surface pendant les priodes humides pour pouvoir l'
utiliser l'
ensemble des besoins
en eau du pays pendant les priodes sches.
Ces difficults expriment donc clairement le besoin avr dapprofondir la connaissance des
rgimes hydrologiques en rgions semi-arides arides, leur variabilit spatiale et temporelle, sur des
bassins versants pilotes et reprsentatifs du Maroc et la matrise des phnomnes hydrologiques
extrmes tels que les crues et la scheresse pour aboutir une vision gnrale sur leur mode de
fonctionnement hydrologique.
19
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
Au Maroc, on s'
est intress, depuis plusieurs annes, ltude des phnomnes dcoulement
extrme ; suite au fameux vnement de la crue de l'
oued Ourika, survenue dune manire brutale et
inattendue le 17 Aot 1995, lorigine des pertes humaines et des dgts matriels dune porte trs
considrable causs par ces inondations. Le bassin de lOurika est caractris par des pentes fortes et
des terrains relativement impermables, de nature lithologique varie. Ceci confre aux coulements
un caractre torrentiel et boueux, et offre un environnement propice aux pulsations brutales des cours
deau.
Deux autres crues dintensits plus faibles ont affect cette rgion pendant la mme anne. Les
prcipitations torrentielles et les boulements qui se sont poursuivis ont balay sur leur passage des
infrastructures routires, des terres agricoles, des btiments ainsi quune grande partie des
infrastructures dirrigation. Au total, les dgts matriels (production vgtale et animale, rseau
hydro-agricole et dgts fonciers) sont estims 155 millions de dirhams (environ 15 millions de
dollars US). Ceci na pas manqu de provoquer un grand dsquilibre au niveau des systmes de
production et de lenvironnement cologique.
Si ces phnomnes exceptionnels sont suffisamment tudis sous certains climats temprs
(Ambroise, 1998), il nen nest pas de mme pour les climats dficit hydrique et notamment dans les
pays en voie de dveloppement o lquipement des stations de mesure reste trs limit.
La prsente recherche a t faite essentiellement sur quatre grands bassins versants reprsentatifs
du Maroc situs en climat semi-aride qui sont le bassin versant de la Moulouya (Rgion de la
Moulouya, Moyen Atlas), les Bassins Ctiers Mditerranens (Rgion Nord du Maroc, Rif), le bassin
versant de Tensift (Rgion de Marrakech, versant nord du Haut Atlas de Marrakech) et les bassins
versants de Ziz-Rhris et Guir (Rgion dErrachidia, versant sud du Haut Atlas de Marrakech).
Cette rgion dtude a t choisie car elle est soumise aux influences contrastes de la
Mditerrane au Nord (la Moulouya et les bassins Ctiers Mditerranens), de lOcan atlantique
l'
Ouest (Tensift) et du Sahara au Sud (Ziz- Rhris et Guir). Le choix sest port aussi du fait de la
qualit et de la disponibilit des donnes, et en fonction des risques, manque deau et transfert massif
deau intra ou inter-bassins pour quilibrer la rpartition des eaux entre les bassins disposant de
ressources en eaux excdentaires et ceux qui en sont dficitaires.
6) Prsentation du manuscrit
Le manuscrit comporte trois parties :
* La premire partie est consacre la description gnrale des secteurs dtude qui comprend
la localisation gographique des diffrents bassins versants tudis lchelle du Maroc, la
dtermination des diffrents paramtres physiques qui influencent les coulements superficiels et des
20
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
* La deuxime partie dtermine les divers outils du traitement statistique des donnes
physiographiques, pour dterminer diverses affinits entre les sous bassins versants tudis et les
paramtres qui les caractrisent ainsi que linfluence de ces paramtres sur lcoulement superficiel, et
des donnes hydro-pluviomtriques pour la caractrisation de la variabilit spatio-temporelle du
rgime hydrologique au sein de chaque bassin versant tudi.
Ceci repose sur lapplication des mthodes statistiques (Analyse en Composantes Principales,
Analyse Factorielle Discriminante et le modle de la Rgression Multiple) pour tablir la relation entre
les paramtres physiques du bassin versant et les dbits son exutoire et analyser les sries
chronologiques des dbits et des pluies. Une analyse frquentielle des dbits extrmes (par HYFRAN :
Hydrological Frequency Analysis) permet lajustement des lois statistiques les plus adquates et
conduit dterminer les probabilits doccurrence ainsi que les priodes de retour et donc une
estimation des quantiles de crue au sein de chaque bassin versant.
* La troisime partie concerne la modlisation des fonctions pluie-dbit en zone semi-aride afin
de simuler et prdire les dbits en fonction des prcipitations qui tomberont, sur le bassin versant par
application du modle mtorologique Mero (MMO8) et des rseaux de neurones artificiels (RNA ou
ANN).
Le modle Mero (MMO8) a permis de caractriser lhydrodynamisme des eaux superficielles
des zones semi-arides en utilisant plusieurs rservoirs hydrodynamiques. Le modle de RNA ou
rseaux connexionnistes qui sont des modles mathmatiques non linaires de type "bote noire ou
black-box" capables d'
tablir des relations entre les entres et les sorties d'
un systme hydrologique par
connections entre neurones comparables celles du cerveau humain. Cette mthode neuronale a
permis de faire des prvisions des dbits aux exutoires.
L'
approche connexionniste a t compare avec dautres mthodes plus classiques (Rgression
linaire multiple ou RLM) dans le contexte de la problmatique de prvisions hydrologiques. Les
rsultats obtenus montrent lintrt de cette nouvelle mthodologie de rseaux de neurones dans
lamnagement des cours deau et des bassins versants correspondants pour faire face aux phnomnes
catastrophiques lis aux inondations. Puisque les bassins possdent des caractristiques physiques
varies, le modle de RNA a t donc test sous plusieurs conditions d'
coulement.
S. RIAD/ 2003
INTRODUCTION GENERALE
1re PARTIE :
Mditerranen
Gographie
Position
XYZ
Atlantique
Lithologie
Gologie
Aride
Calcaires
Argiles
Schistes
Marnes
Pente
Gomtrie
BV
Cycles climatiques
Temps
2me PARTIE :
Compacit
Drainage
Physiographie
Analyse en
Composantes
Principales
(ACP)
- Matrice
Variances
- Valeurs et
vecteurs
propres
3me PARTIE :
Analyse
Factorielle
Discriminante
(AFD)
Rgression
Linaire
Multiple
(RLM)
Variables
qualitatives
YQ = F(xi)
Analyse des
Frquences
Hydrologiques
(HFA)
- Dbits
extrmes
- Fonctions
log, ,
Moments
Stochastique
Corrlogramme et
spectre
simples et croiss
LA MODELISATION HYDROLOGIQUE
Globale
Entre
Pluie
Analyse
Corrlatoire et
Spectrale
(ACS)
Fonction de
transfert
RNA
ANN
Conceptuelle
Sortie
Dbit
Rgression
22
Global
rservoirs
Digitalis
spatialement
en 3D
MMO8
MERO
Code "SHE"
Europen
S. RIAD/ 2003
1re PARTIE :
CARACTERISTIQUES GEOGRAPHIQUES
PHYSIOGRAPHIQUES & GEOLOGIQUES
DES BASSINS ETUDIES
23
S. RIAD/ 2003
Cette premire partie est consacre une description gnrale des diffrents bassins versants
analyss afin de donner les indications gographiques, physiographiques et gologiques, bases
indispensables la comprhension future des mcanismes hydrologiques. En effet laltitude, la pente
et la forme dun bassin versant relies la lithologie renseignent sur le type de rponse hydrologique
du bassin.
I. SITUATION GEOGRAPHIQUE
Les bassins versants tudis appartiennent trois diffrentes rgions du Maroc. Il sagit du :
Bassin versant de la Moulouya (Rgion de la Moulouya) drain par loued Moulouya et qui se jette
dans la Mditerrane,
Bassins Ctiers Mditerranens (Rgion Nord du Maroc) drains par loued Rhis, Nekor et Kerte
et qui se dversent dans la Mditerrane,
Bassins versants de Ziz-Rhris et Guir (Rgion dErrachidia) drains respectivement par loued Ziz
Rhris et Guir, descendus de l'
Atlas, et se perdent dans les sables du dsert,
Bassin versant de Tensift (Rgion de Marrakech) drain par loued Tensift qui se dverse dans
lOcan atlantique (Fig. 5).
Tanger
Mer Mditerrane
2
Rabat
Casablanca
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Marrakech
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2
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5
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S. RIAD/ 2003
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Station s tudies
25
S. RIAD/ 2003
Ils constituent la partie Nord du Maroc. Locan Atlantique constitue leur faade occidentale,
tandis que la mer Mditerrane les bordent au Nord (Fig. 7). A lEst, ils sont limits par le bassin
versant de la Moulouya et au Sud par lAtlas.
R
DET
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MEDITERRANEE
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AL HOCEIMA
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O .Nekor
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Ir han
TETOUAN
AMZAL
Station s tudies
Depuis sa source Ras El Ain jusqu son embouchure Azemmour, loued Tensift draine un
bassin versant dune superficie de 18 500 km2. Ce large domaine continental est situ entre les
latitudes 32 10'et 30 50'Nord et les longitudes 9 25'et 7 25'Ouest.
Loued Tensift ctoie au Nord-Est la province d'
El Kelat Sraghna, l'
Est celle d'
Azilal, au SudEst celle dOuarzazate, au Sud-Ouest les provinces d'
Essaouira et au Nord-Ouest celle de Safi. Il se
dverse dans locan atlantique (Fig. 8).
26
S. RIAD/ 2003
atl
an
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Kelaat Sraghna
Oc
an
TALMEST
TENS IFT
si
As
O.
Zat
AGHBALOU
a
ay
a
ur ik
O. O
is
NF
Bassin de Haouz
dat
R
O.
O.
CHICHAOU A
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O.
ha
Ch ic
OUDAYA
AFIA D
O.
MARRAKECH
Essaouira
TE
NS
IF
T
B assi
n d'
Ch ic Essaou ir
h oua
a-
O.
SIDI RAHAL
TAFAR IAT
TAHANOU AT
ILOUDJANE
IMIN EL HA MMAM
NKOURI S
10
20
30 Km
Haut Atlas
Ces bassins font partie de la rgion dErrachidia. Cette dernire connue communment sous le
nom de "TAFILALET", est situe aux confins du Sud-Est du Maroc (Fig. 9 et 10). Elle s'
tend sur
60.000 km et limite :
l'
Ouest et au Nord-Ouest par les provinces de Zagora, Ouarzazate, Bni Mellal et Azilal,
27
S. RIAD/ 2003
AMOUGUER
Haut Atlas
AMOUGUER
TAGHIA
TIRGA
FOU M TILLIC HT
O
D
UE
EL HAROUN
ZIZ
AIT ISSOUMOUR
(Ait Kho jmane)
FOU M ZABEL
IFER
O
.
TO
FERKLA
ERRACHIDIA
TAD IGHOUS T
O UE
DR
A
E
RH
S
RI
MEROUTCHA
RA DIER A RFOU D
Anti Atlas
HAMIDA
RA DIER D '
A OU FOUS
GUIR
HAMA DA DE
AI T BOUIJJA NE
UE
D
Z
ZI
RH E
RI S
O UE
D
20 30 Km
ZIZ
10
OUED
ED
OU
TAOUZ
TA FILALE T
PL AINE DE
MEGTA SF A
ED DA OU RA
Stations tudies
28
S. RIAD/ 2003
Haut Atlas
AIT HADDOU
TIT N'AISSA
TALSINT
KADOUSSA
O.
BENI TAJJIT
TAZZOUGUERT
AI
T
O
ED
U
BENI YATTI
U
A
O
GU
IR
GUIR
HAMADA DE
LE
M
TA
AIN CHOUATTER
E
D
.B
O
BOUANANE
E
IN
A
PL
N
A
N
E
BOUDENIB
AI
SS
A
GU
IR
OUED
G
D
N
A
R
G
ER
L
TA
EN
ID
C
C
O
10
20
30 Km
Stations tudies
S. RIAD/ 2003
II.2. Primtre
Le primtre reprsente toutes les irrgularits du contour ou de la limite du bassin versant, il est
exprim en km. Le contour du bassin est constitu par une ligne joignant tous les points les plus levs.
Il ninfluence pas ltat dcoulement du cours deau au niveau du bassin versant. Le primtre peut
tre mesur laide dun curvimtre ou automatiquement par des logiciels.
II.3. Indice de compacit de Gravelius
Lindice de compacit (KG) renseigne sur la forme du bassin versant qui a une grande influence
sur lcoulement global du cours deau et surtout sur lallure de lhydrogramme l'
exutoire du bassin,
rsultant dune pluie donne. Il est tabli en comparant le primtre du bassin celui dun cercle qui
aurait la mme surface. Il sexprime par la formule suivante (ROCHE, 1963) :
KG =
Avec :
P
2 A
= 0 , 28
P
A
(1)
irrgularits de la limite relle qui nont aucune influence sur les coulements.
A : Superficie du bassin versant en km2.
(2)
S. RIAD/ 2003
La largeur l :
2
K
A
1,12
l= G
1 1
1,12
KG
A
L
( 3)
Avec :
KG : Indice de compacit de Gravelius
A : Superficie du bassin versant en km2
L : Longueur du rectangle quivalent en km
l : Largeur du rectangle quivalent en km.
La longueur du cours deau principal (LOG) est la distance curviligne depuis l'
exutoire jusqu'
la
ligne de partage des eaux, en suivant toujours le segment d'
ordre le plus lev lorsqu'
il y a un
embranchement et par extension du dernier jusqu'
la limite topographique du bassin versant. Cette
distance parcourue est exprime en km. Si les deux segments l'
embranchement sont de mme ordre,
on suit celui qui draine la plus grande surface.
Autrement dit, cest la distance mesure le long du cours deau principal depuis lexutoire
jusqu la ligne des partages des eaux dun bassin versant.
II.6. Pente moyenne
Cest une caractristique importante des bassins versants qui renseigne sur la topographie du
bassin. La pente moyenne du cours d'
eau dtermine la vitesse avec laquelle l'
eau se rend l'
exutoire du
bassin donc le temps de concentration. Elle influence sur ltat dcoulement du cours deau au niveau
du bassin versant. En effet, plus la pente est forte, plus la dure de concentration des eaux de
ruissellement dans les affluents et le cours principal est faible, par consquent le bassin ragira d'
une
faon rapide aux averses. Les pentes fortes trs fortes peuvent produire des coulements de nature
torrentielle qui sont lorigine des crues dvastatrices.
La pente moyenne du bassin versant est donne par ROCHE (1963) comme tant la moyenne
pondre des pentes de toutes les surfaces lmentaires pour lesquelles on peut considrer que la ligne
de plus grande pente est constante. Une valeur approche de la pente moyenne est alors donne par la
relation suivante :
S =
31
l
A
Di
(4)
S. RIAD/ 2003
Avec :
S : Pente moyenne du bassin versant en %
l : Largeur du rectangle quivalent en km
Pour le calcul de cette pente moyenne, on ne tient pas compte de la forme de la courbe
hypsomtrique. Cette dernire correspond la superficie entre les courbes de niveau en fonction des
altitudes correspondantes. Elle donne une ide sur la pente et lallure du relief.
II.7. Densit de drainage (Fig. 11)
La densit de drainage est la longueur totale du rseau hydrographique par unit de surface du
bassin versant. Elle correspond pour un bassin versant donn de superficie A comme tant la longueur
totale des cours deau dordre quelconque sur la superficie totale A du bassin versant. La densit de
drainage est exprime en km/km2 ou en km-1. Elle est donc :
D
Avec :
Li
A
(5 )
32
S. RIAD/ 2003
MER
iq
ue
Tanger
at
la
nt
Oujda
Casablanca
O
c
an
MEDITERRANEE
El Jadida
Safi
Essaouira
3
5
Agadir
0
100
200 Km
1
2
3
4
5
33
S. RIAD/ 2003
BASSIN
VERSANT
STATION
HYDROMETRIQUE
NoIRE
(Code)
A
(km2)
P
(km)
KG
Ziz-Rhris
et Guir
Foum Tillicht
Tadiguouste
Meroutcha
Ait bouijjane
Tazouguert
Tit Naissa
1508/38
426/47
1548/56
355/55
628/48
330/39
1298
2262
4500
651
2344
1200
247
337.25
306.66
163.86
334.6
160
Ansegmir
Tabouazant
Zaida
Laarichate
El Aouia
Ksibate
Bel Farah
Guercif
Pont de Zakka
El Ghoress
Berkane
658/38
732/38
318/30
75/31
806/30
440/23
261/16
184/17
302/17
226/17
1433/12
991
610
1840
5398
1575
960
2086
2850
2333
17688
2322
Aghbalou
Taferiat
Tahanaout
Iguir NKouris
Imin El Hamam
Sidi Rahal
2089/53
1562/53
1565/53
510/62
1566/53
44/54
385/10
386/10
114/10
384/10
269/5
Moulouya
Tensift
Bassins
Ctiers
MdiTerranens
Tighza
Takenfoust
Tleta Azlef
Ajdir
Tamallaht
RECTANGLE
EQUIVALENT
LON
(km)
Dd
Altitude
Z (m)
L
(km)
l
(km)
1.92
1.98
1.28
1.79
1.93
1.29
111.74
157.84
113.45
72.57
150.99
67.01
11.61
14.33
39.66
8.97
15.52
17.9
3.38
1.72
0.89
6.60
1.49
1.08
47.32
40.98
171
22.31
91.45
71.0
0.40
0.33
0.26
0.65
0.37
1.33
1400
1140
936
1300
1029
1140
220.05
99
210
310
160
124
195
260
250
760
195
1.95
1.12
1.4
1.2
1.12
1.12
1.19
1.4
1.4
1.6
1.13
99.77
26.2
82.8
102.2
44.9
31.8
65.01
102.1
102.2
325.7
56.1
9.94
23.3
22.2
52.8
35.1
30.2
32.08
27.9
22.8
54.3
41.4
4.53
1.14
2.07
1.01
0.44
1.04
0.64
0.52
0.34
0.01
0.25
71.89
30.0
70.0
100.0
75.0
50.0
56.0
90.0
110.0
290.0
60.0
0.39
1.33
0.29
0.25
0.57
0.94
0.92
0.7
0.62
0.11
0.4
1450
1640
1450
1060
1790
950
600
360
340
620
18
503
515
226
848
1296
452
114
117
100
190
210
130
1.42
1.44
1.86
1.82
1.63
1.71
46.32
47.53
44.92
84.70
90.46
57.11
11.05
10.80
5.03
10.01
14.32
7.91
5.76
5.92
14.04
2.47
2.10
5.55
56.0
34.0
38.0
80.0
110.0
45.0
2.05
1.04
1.01
1.06
1.08
1.03
1070
760
925
1100
470
690
55
292
205
40
685
34
97
60
37
130.5
1.28
1.59
1.17
1.63
1.39
11.25
53.85
35.43
20.24
74.05
4.14
7.03
10.31
4.04
12.99
25.45
4.45
2.87
20.0
2.22
13.0
38.5
21.5
15.0
57.0
1.69
1.77
0.39
1.62
1.26
600
500
610
1020
275
Les paramtres morphologiques indiqus ci-dessus sont troitement lis aux caractristiques
lithologiques des roches des diffrents bassins versants tudis. Pour ce faire, il sest avr
indispensable de bien identifier les diffrents affleurements gologiques et leur rpartition au niveau de
ces bassins ( partir de la carte gologique du Maroc au 1/1 000 000me dchelle).
34
S. RIAD/ 2003
Dans le bassin versant de la Moulouya affleurent diffrentes formations dont lge stend du
palozoque au quaternaire. On distingue :
III.1.1. Le Palozoque
Il est reprsent par des schistes et des granites. Le Palozoque affleure dans la haute Moulouya
sous forme de granites formant ainsi des massifs primaires de Boumia et dAouli, et sous forme de
schistes formant la plupart des sries mtamorphiques de la rgion.
III.1.2. Le Trias
Le Trias affleure en discordance sur les massifs anciens de la haute Moulouya. Il est reprsent
par des marnes, des dolrites, des argiles rouges et par des basaltes. Au niveau des chanes des Horsts
et des hauts plateaux, le Trias est form par des marnes, des argiles et par des basaltes trs altrs.
Alors quil est form par des argiles rouges salifres dans le bassin de Guercif.
III.1.3. Le Jurassique
Il est reprsent par des facis calcaro-dolomitiques et des dpts terrignes rouges formant le
paloseuil de la Haute Moulouya. Les formations carbonates affleurent sur les bordures du Haut Atlas
et du Moyen Atlas et lOuest des Hauts plateaux. Elles forment presque entirement les chanes de
Bni Snassne, des Bni Bouyachi et la chane des Horsts.
III.1.4. Le Crtac
Il est constitu par des marnes, grs rouges et calcaires blancs. Ces formations affleurent
essentiellement le long du Haut Atlas entre le massif dAouli et le Haut Atlas et lEst de Midelt.
Dans la partie occidentale de Rekkame, il se prsente sous forme de marnes la base et de calcaires au
sommet.
III.1.5. Le Tertiaire
Les formations tertiaires affleurent au niveau de la Moyenne Moulouya avec des marnes jaunes
trs gypsifres et grseuses. Au niveau du Sud et Sud-Ouest de la plaine de Guercif, elles affleurent
sous forme de grs, conglomrats et marnes. Dans les Hauts plateaux, le Tertiaire est reprsent en
grande partie par des argilites plus ou moins sableuses, des sables, des grs et des calcaires lacustres.
Au niveau du Rif oriental, le Tertiaire est constitu essentiellement par des marnes et des schistes.
35
S. RIAD/ 2003
III.1.6. Le Quaternaire
Les dpts quaternaires sont constitus par des boulis, des conglomrats, des argiles rouges, des
limons, des encrotements calcaires et par des coules basaltiques. Ils affleurent sous forme de
terrasses alluviales le long de loued Moulouya et ses principaux affluents sous forme de cne de
djection au pied du Haut Atlas et du Moyen Atlas et sous forme de vastes tendues au niveau des
Hauts plateaux.
Fig. 12: Carte gologique du bassin versant de la Moulouya
36
S. RIAD/ 2003
Ils affleurent au niveau de la chane rifaine. Le Rif est un systme dont la structure est sous
forme de nappes. Les montagnes du Rif forment une chane de calcaire et de grs assez impntrable.
Le premier tronon de la chane de montagne du Rif, le Rif septentrional, est constitu par une
succession de massifs calcaires en direction Nord-sud entre Jbel Moussa (841 m) et Jbel Dersa (541 m)
qui slvent au Nord de Ttouan. A lEst les calcaires limitent avec la nappe du Tsirne et lOuest
avec les schistes des plaines de Martil-Fnideq.
La valle du fleuve Martil traverse la Dorsale Calcaire ouvrant ainsi un accs la plaine de
Martil-Fnideq. La chane montagneuse interrompue par cette valle est beaucoup plus importante au
sud et atteint son expression culminante au sud de Chefchaouen, avec limportant massif qui culmine
dans le Jbel Tisouka et dans le Jbel Lakraa (2159 m). A lEst du Jbel Cherafate, les formations de la
Dorsale calcaire mergent en affleurement de petites extensions vers Sebha dans la rgion du Jbel
Imezguene et dans la cte entre Torres Alcala et Al Hoceima.
La zone centrale de la chane du Rif a la forme dun grand croissant orient en direction OuestEst, du bassin de MTer jusquau bassin du Nekkor. Sa conformation gologique est trs simple ; les
calcaires ont disparu, il reste seulement des formations de flysch. Dans les flyschs barrmo-albiens de
la srie de Ketama, on trouve les sommets les plus hauts de la chane, le Jbel Tidiguine (2456 m) et le
Jbel Haman (1950 m). La srie de Ketama se distingue par la prdominance des schistes noirs dans les
rgions mridionales et par la prdominance des grs au Nord.
A lEst de la valle de Nekkor le Rif oriental stend dans une mosaque de formations
gologiques trs varies, dans lesquelles figurent des vastes extensions avec des limons trs
vulnrables lrosion. Le Jbel Mazgouf (1837 m) et le Jbel Fezzene (1129 m) sont les derniers
massifs de lextrmit orientale de la chane du Rif.
Fig. 13: Carte gologique des bassins ctiers mditerranens
37
S. RIAD/ 2003
Les schistes sont largement rpandus dans les Jbilets avec des facis et de couleurs trs varis.
On y distingue des schistes sombres souvent lits, des schistes argileux et des schistes grseux avec
des bancs pais de grs ou de quartzites. Par ailleurs, dautres formations moins tendues peuvent tre
distingues notamment des conglomrats, des affleurements calcaires et siliceux, des roches ruptives
comme les granites et les gabbros du Prcambrien.
III.3.3. Le plateau de Mouissates
Il est domin dans une large mesure par des roches carbonates du Jurassique.
III.3.4. Le bassin dEssaouira-Chichaoua
Seul le secteur nord de cet ensemble gomorphologique fait partie du bassin versant du Tensift.
Il sagit dun large plateau lgrement relev au Sud et au Nord. Les affleurements rocheux sont
domins par des calcaires jurassiques et crtacs, des couches phosphates marneuses et marnocalcaires du Tertiaire et enfin un Quaternaire localement enclav dans les cuvettes synclinales ou
bordant le lit actuel de loued Tensift sous forme de terrasses caillouteuses ou sablo-limoneuses.
III.3.5. La plaine de Haouz
Elle est caractrise par une topographie plane et monotone stendant sur une largeur de 150 km
dEst en Ouest. Le socle primaire schisteux est recouvert par des formations secondaires et tertiaires
varies, notamment des grs rouges du Permo-Trias ainsi que des calcaires, marnes et grs du Crtac
et de lEocne. Le remplissage quaternaire est assur par des pandages alluviaux caillouteux,
limoneux ou sableux, dont les plus anciens sont surmonts dune carapace calcaire.
Fig. 14: Carte gologique du bassin versant de Tensift
38
S. RIAD/ 2003
Les affleurements palozoques sont rares et le meilleur affleurement se trouve au sud du tunnel
de Foum Zaabel. Il est reprsent par des schistes rouges trs durs et diaclass, surmontant des schistes
verts lustrs en plaquettes.
III.4.2. Le Trias
Les diffrentes formations jurassiques sont constitues par des couches rouges exclusivement de
grs calcaires et de marnes de couleur rouge ou verte et par lalternance de niveaux de marnes, marnocalcaires et de bancs de calcaires et calcaires grseux.
III.4.4. Le Crtac
Les seuls affleurements tertiaires bordent loued Todrha au Nord de Tinghir. Ils sont forms
essentiellement de calcaires, de grs-calcaires plus au moins consolids et de grs blancs ou violacs
tendres et mal consolids.
III.4.6. Le Quaternaire
On distingue :
le Quaternaire ancien : Ces dpts sont des encrotements conglomratiques lments
anguleux,
le Quaternaire moyen : Il constitue la majorit des encrotements superficiels,
39
S. RIAD/ 2003
le Quaternaire rcent : Il est form dboulis de pentes et dalluvions qui bordent le parcours
des oueds Ziz, Rhris, Todrha et Guir.
Fig. 15: Carte gologique des bassins versants de Ziz-Rhris
Fig. 16: Carte gologique du bassin versant de Guir
40
S. RIAD/ 2003
Moulouya
Schistes et
gneiss
Marnes et
argiles
Calcaires
Grs
Alluvions
SGN (%)
MAR (%)
CAL (%)
GRS (%)
ALL (%)
Terrains impermables
2.59
1.85
14.4
Ctiers
mditerranens
Tensift
25
30
30
15
30
10
30
Ziz-Rhris
15
11
35
22
15
Guir
12
15
65
Le type de formations gologiques qui affleurent dans les bassins versants a une influence sur la
rpartition des coulements superficiels. En effet, un bassin form de matriaux trs permables avec
une couverture vgtale continue aura en gnral une densit de drainage faible assurant une meilleure
infiltration des eaux superficielles. Par ailleurs, un bassin form de roches impermables mais meubles
et rodables, comme des marnes ou des argiles, avec une vgtation moyenne, prsente souvent une
densit de drainage leve, ce qui favorise le ruissellement des eaux superficielles aux dpens de
linfiltration.
Les bassins versants de la Moulouya, de Ziz-Rhris, Guir et ctiers mditrranens sont forms
essentiellement par des terrains permables semi-prmables qui occupent la presque totalit de la
superficie du bassin, ce qui favorise linfiltration des eaux de surface. Par contre le bassin versant de
Tensift caractris par des pentes fortes, des affleurements gologiques essentiellement constitus par
des formations impermables, favorise lcoulement superficiel qui se traduit par des hydrogrammes
pointus, observs lexutoire du bassin.
Ceci confre aux coulements un caractre torrentiel, et offre un environnement propice aux
pulsations brutales des cours deau et par consquent les risques dinondation (cest cas de la crue
dOurika).
41
S. RIAD/ 2003
La grande tendue et la diversit des reliefs du bassin versant de la Moulouya font que le climat
est trs variable dune rgion une autre. Nanmoins, on peut distinguer deux zones climatiques bien
distinctes :
la frange mditerranenne, situe au Nord, est caractrise par un climat semi-aride avec deux
saisons : un hiver doux et peu pluvieux allant doctobre mai et un t sec et chaud stalant de
juin septembre.
le reste du bassin versant est caractris, gnralement, par un climat aride o les prcipitations
sont trs faibles et o la priode sche stale sur une grande priode de lanne. Les hivers y sont
souvent rigoureux, longs et froids, marqus parfois par des tempratures minimales ngatives alors
que les ts sont trs chauds. Les hautes barrires montagneuses du Moyen Atlas et du Rif privent
cette zone du bassin des influences ocaniques riches en pluies. Vers le Nord, les chanes de Bni
Snassne et Bni Bouyachi, empchent les pluies de pntrer lintrieur du bassin.
Les prcipitations moyennes annuelles peuvent dpasser 600 mm/an au niveau des sommets et
elles ne dpassent pas 350 mm/an au niveau des plaines. Les prcipitations sous forme de neige se
produisent au dessus de 1400 m daltitude. Elles ne persistent quau dessus de 2000 m daltitude dans
le Moyen et le Haut Atlas.
Les tempratures moyennes mensuelles maximales sont atteintes en juillet et aot, elles varient
entre 18C et 29C. Alors que les tempratures moyennes mensuelles minimales sobservent en
dcembre et janvier atteignant parfois 2C. Les tempratures moyennes annuelles varient entre 9.3C
(Boulmane : station la plus froide) et 19C (Guercif : station la plus chaude). Contrairement aux
prcipitations, les tempratures diminuent des basses aux hautes altitudes du bassin.
IV.2. Bassins Ctiers Mditerranens
Le rgime climatique du bassin versant de loued Tensift est caractris par une grande aridit
dont lintensit est conditionne essentiellement par laltitude et en une moindre mesure par la
continentalit.
42
S. RIAD/ 2003
Par ailleurs, le contraste saisonnier est trs bien marqu, les pluies qui sont souvent concentres
durant la priode automnale et hivernale, sont irrgulires, intenses et violentes. Le reste de lanne, la
scheresse prend une ampleur considrable surtout dans les zones de plaine o les tempratures et
lvaporation sont leves.
La climatologie se caractrise donc par :
un climat semi-aride de type continental. Les amplitudes thermiques sont assez importantes entre
l'
hiver et l'
t : 45C comme temprature maximale et 5C comme temprature minimale.
une faible pluviomtrie moyenne allant de 250 350 mm/an avec des variations interannuelles et
intersaisonnires importantes.
IV.4. Bassins versants de Ziz-Rhris et Guir
La principale caractristique imprgnant le climat est quil est semi-dsertique (saharien) forte
influence continentale. C'
est ainsi que le climat semi-aride est "ponctu" au niveau de la montagne et
des Oasis. Les principales caractristiques des tempratures sont les grands carts tant saisonniers que
journaliers. La temprature moyenne annuelle est de 19C (avec une moyenne des minimale de 12.4C
et des maximale de 26.7C), l'
cart thermique journalier peut atteindre 22C. Les carts sont cependant
importants entre le jour et la nuit, l'
t et l'
hiver, mais aussi entre les zones de montagnes au Nord et
les plateaux dsertiques au Sud.
Le rgime annuel des pluies se caractrise par l'
existence de deux saisons pluvieuses : l'
automne
et le printemps. La pluviomtrie prsente une grande irrgularit dans sa rpartition interannuelle et
dans sa rpartition spatiale. Elle varie entre 250 mm en montagne (Nord) et 50 mm (Sud), en plaine,
avec des fluctuations allant jusqu'
50% avec une concentration sur une quinzaine de jours par an. Ce
qui donne la rgion un ensoleillement de 330 jours. Les prcipitations moyennes annuelles sont de
l'
ordre de 120 mm. Le nombre de jours de pluie par an est trs rduit : 25 jours en moyenne.
Des pluies orageuses provoquent des crues importantes des oueds dont certaines quelque fois
dvastatrices causaient dinnombrables dgts humains et matriels. Actuellement la rgion prsente
un important dficit en eau suite aux annes de scheresse (les annes 80) qu connu le Maroc et qui a
perturb le fonctionnement normal des barrages. Cette pnurie deau a pour consquences directes le
dprissement des palmeraies, en particulier celle de Tafilelt, la baisse notable des rendements
agricoles et la menace densablement de la rgion.
Les conditions climatiques jouent galement un rle important dans le comportement
hydrologique des bassins versants. En effet, les rgions ayant des prcipitations rparties galement
tout au long de lanne auront des densits de drainage plus faibles que les rgions climat trs
contrast comme les zones semi-arides.
43
S. RIAD/ 2003
Les conditions climatiques cits prcdemment pour chaque bassin versant tudi ont une grande
influence sur le rgime des coulements superficiels. Ceci peut tre expliqu par la rpartition
irrgulire des dbits dans le temps et dans lespace. Ce sont surtout les prcipitations qui constituent
le facteur essentiel de cette rpartition hydrologique des cours deau et de la gense des crues. Ceci
sera lobjet de la deuxime partie de ce travail.
V. CONCLUSION
44
S. RIAD/ 2003
2me PARTIE :
TRAITEMENT DES DONNEES
PHYSIOGRAPHIQUES
& HYDROPLUVIOMETRIQUES
45
S. RIAD/ 2003
Lensemble des donnes pluviomtriques de base est mis notre disposition par la Direction
Gnrale de lHydraulique (DGH) Rabat. Les fichiers de ces donnes donnent les valeurs mesures
des pluies moyennes journalires des diverses stations pluviomtriques de la rgion dtude sur de
longues priodes denregistrement. Ces donnes sont disponibles pour 11 stations pluviomtriques dans
le bassin versant de la Moulouya, 5 au niveau des bassins Ctiers Mditerranens, 6 dans le bassin
versant de Tensift et 6 dans les bassins versants de Ziz-Rhris et Guir avec un total de 28 postes
pluviomtriques.
I.2.1. Situation des postes pluviomtriques
La localisation gographique de toutes les stations pluviomtriques est entreprise sur des cartes au
1/100 000 dchelle partir de leurs coordonnes Lambert, avec un total de 28 stations de mesure de
niveaux deau et de dbits dont 11 stations sont situes dans le bassin versant de la Moulouya (Fig. 6), 5
au niveau des bassins Ctiers Mditerranens (Fig. 7), 6 dans le bassin versant de Tensift (Fig. 8) et 6
stations pour les bassins versants de Ziz-Rhris et Guir (Fig. 9 et 10).
I.2.2. Caractristiques des postes pluviomtriques
La liste des stations pluviomtriques tudies est reprsente au tableau 5. Ce dernier montre les
caractristiques principales des diffrentes stations. Ces stations prsentent une longue priode
denregistrement de donnes qui diffre dune station une autre.
46
S. RIAD/ 2003
ZIZ
Station
pluviomtrique
NIRE
D.M.S
Coordonnes
X (m)
Y (m)
Altitude
Z (m)
N
(annes)
Foum Tillicht
Tadiguouste
Meroutcha
Ait bouijjane
Tazouguert
Tit Naissa
3887
7320
5236
696
8100
8980
1975
1962
184
1968
1971
1977
580.000
543.700
549.000
485.000
652.550
676.700
192.000
140.500
107.300
95.000
161.100
194.000
1400
1150
930
1350
1035
1150
22
34
11
21
36
20
Ansegmir
Tabouazant
Zaida
Laarichate
El Aouia
Ksibate
Bel Farah
Guercif
Pont de Zakka
El Ghoress
Berkane
1088
7281
8928
5028
3236
5020
1628
4016
6268
3520
1848
1959
1978
1964
1975
1976
1975
1967
1962
1967
1978
1953
545.500
531.150
541.100
610.750
567.100
648.300
657.000
689.000
422.500
755.500
780.900
238.600
217.450
247.000
225.750
294.700
307.700
391.200
404.400
691.000
403.650
485.000
1400
1640
1470
1060
1800
950
600
332
340
620
160
38
32
38
11
20
22
35
43
14
26
23
TENSIFT
Aghbalou
Taferiat
Tahanaout
Iguir NKouris
Imin El Hamam
Sidi Rahal
2089
1562
1565
510
1566
44
1969
1962
1962
1974
1966
1963
276.150
291.250
255.900
238.900
241.400
303.100
483.050
107.500
480.400
453.800
724.400
117.800
1070
760
925
1100
470
690
31
30
30
30
31
30
BASSINS
COTIERS
MEDITERRANEENS
Tighza
Takenfoust
Tleta Azlef
Ajdir
Tamallaht
8434
7588
8592
0879
7737
1978
1978
1966
1978
1978
645.200
636.400
659.200
630.150
645.300
475.500
478.250
477.400
461.250
488.200
620
500
600
1030
275
18
9
28
19
31
RHERIS
GUIR
MOULOUYA
Tab. 5: Liste des diffrentes stations pluviomtriques avec leurs principales caractristiques
(NIRE : Numro dInventaire des Ressources en Eau attribu par le gestionnaire des points de mesure
et D.M.S : Date de Mise en Service et N : Taille de lchantillon ou priode dobservation ou nombre
dannes).
I.3. Donnes hydromtriques
La liste des diffrentes stations hydromtriques est prsente au tableau 6. Une station est dite
principale (P) lorsque son quipement permet de mesurer les hauteurs deau et les dbits de crues en
permanence. Les stations principales sont quipes d'
un limnigraphe, d'
une chelle limnimtrique et d'
un
tlphrique pour les jaugeages.
47
S. RIAD/ 2003
Une station est simplifie (S) quand elle nest pas quipe pour jauger les crues. Les stations
simplifies disposent dune batterie dchelle qui peut tre double par un limnigraphe.
Bassin versant
ZIZ
RHERIS
GUIR
MOULOUYA
TENSIFT
BASSINS
COTIERS
MEDITERRANEENS
Station
Hydromtrique
A
(km2)
Affluent ou
Oued
NIRE
Foum Tillicht
Tadiguouste
Meroutcha
Ait bouijjane
Tazouguert
Tit Naissa
1298
2262
4500
651
2344
1200
Sidi hamza
Rhris
Ferkla
Todrha
Guir
Ait Aissa
1508/38
426/47
1548/56
355/55
628/48
330/39
Ansegmir
Tabouazant
Zaida
Laarichate
El Aouia
Ksibate
Bel Farah
Guercif
Pont de Zakka
El Ghoress
Berkane
991
610
1840
5398
1575
960
2086
2850
2333
17688
2322
Ansegmir
Ansegmir
Moulouya
Moulouya
Anjil
Cheg El Ard
Meloulou
Meloulou
MSoun
Za
Zegzel
Aghbalou
Taferiat
Tahanaout
Iguir NKouris
Imin El Hamam
Sidi Rahal
503
515
226
848
1296
452
55
292
205
40
685
Tighza
Takenfoust
Tleta Azlef
Ajdir
Tamallaht
Numro
identifiant
Coordonnes
Altitude
Z (m)
D.M.S
Type
N
(ans)
X (m)
Y (m)
1
2
3
4
5
6
579.850
543.500
549.000
485.600
652.595
676.310
192.500
140.600
107.300
104.450
161.045
193.940
1400
1140
936
1300
1029
1140
15/10/75
15/06/61
15/06/77
15/10/60
15/06/61
15/06/77
P
P
P
P
P
P
22
34
11
21
36
20
658/38
732/38
318/38
75/31
806/30
440/23
261/16
184/17
302/17
226/17
1433/12
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
545.900
531.150
541.000
610.650
567.100
645.720
657.000
687.950
695.000
775.150
779.050
238.900
217.450
246.800
255.750
294.950
307.850
390.800
403.860
413.600
403.640
480.250
1450
1640
1450
1060
1790
950
600
360
340
620
18
15/02/60
15/11/77
15/03/59
15/09/75
06/11/75
01/1975
06/1961
06/1954
06/1974
07/1969
07/1968
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
38
32
38
11
20
22
35
43
14
26
23
Ourika
Zat
Reraya
NFis
NFis
RDat
2089/53
1562/53
1565/53
510/62
1566/53
44/54
18
19
20
21
22
23
276.150
291.250
255.900
238.900
241.400
303.100
483.050
107.500
480.400
453.800
724.400
117.800
1070
760
925
1100
470
690
04/1969
02/1962
03/1962
03/1974
07/1966
10/1963
P
S
P
P
P
P
31
30
30
30
31
30
Si Aissa
Nekkor
Kert
Brart
Nekkor
385/10
386/10
114/10
384/10
269/5
24
25
26
27
28
645.200
636.440
658.400
630.550
645.300
475.500
478.240
477.600
460.850
488.200
600
500
610
1020
275
04/1987
04/1978
01/1967
09/1978
06/1965
S
S
P
S
P
18
9
28
19
31
Tab. 6: Liste des diffrentes stations hydromtriques avec leurs principales caractristiques
(NIRE : Numro dInventaire des Ressources en Eau attribu par le gestionnaire des points de mesure,
D.M.S : Date de Mise en Service et N : priode denregistrement ou nombre dannes).
II. CRITIQUE DES DONNEES
Un travail a consist combler les lacunes contenues dans les sries de mesures. En effet, des
lacunes et discontinuits dans les sries chronologiques des pluies et des dbits ont t remarques
pendant certaines annes ou mois d'
une anne. La mthode des doubles masses (doubles cumuls) a t
utilise afin de vrifier l'
homognit des sries de l'
ensemble du rseau de postes hydromtriques et
pluviomtriques On peut donc reconstituer des sries homognes.
Il est donc indispensable, avant de traiter ces donnes, de se proccuper de leur qualit et de leur
reprsentativit au moyen de la mthode du double cumul et des rgressions entre postes voisins
corrls. Le principe cette mthode graphique consiste vrifier l'
homognit des valeurs mesures de
la station tester en les corrlant avec celles de rfrence. Cette opration permet de combler les
lacunes, de tester l'
homognit des sries de donnes et de critiquer les donnes brutes du rseau
hydromtrique et pluviomtrique. Cette comparaison utilise, au pas du temps choisi, non pas les valeurs
observes mais leur cumul (Meylan et Musy, 1998).
48
S. RIAD/ 2003
L'
valuation des donnes manquantes une station a t dtermine partir des valeurs provenant
de la station voisine prsentant le meilleur coefficient de corrlation et ayant fonctionne durant le mois
manquant. La formule la plus simple pour combler, sans erreur majeure les lacunes des sries, est de
remplacer la valeur manquante par une moyenne pondre par la tendance mensuelle des stations
hydromtriques et pluviomtriques (Musy et Laglaine, 1992).
III. TRAITEMENT DES DONNEES
III.1. Analyse statistique des donnes physiographiques
Afin de dterminer les affinits entre les diffrents bassins tudis et dduire les paramtres qui les
caractrisent au mieux, c'
est dans ce sens que nous voulons chercher s'
il existe d'
autres descripteurs
caractrisant cette relation en employant une analyse en composantes principales. C'
est une mthode de
rduction du nombre de variables permettant la reprsentation gomtrique des observations et des
variables. Cette rduction n'
est possible que si les variables initiales ne sont pas indpendantes et ont des
coefficients de corrlation non nuls (Bouroche et Saporta, 1980).
III.1.1. Analyse en Composantes Principales (ACP)
III.1.1.1. Introduction
L'
analyse en Composantes Principales ou ACP est une mthode statistique d'
analyse des donnes.
Elle permet, partir d'
une matrice n chantillons (individus) et p variables, la description du nuage
dans un espace p dimensions.
Considrons un tableau de donnes n chantillons ou units statistiques (u.s) et p variables. Les
chantillons reprsentent les lignes du tableau et les variables ses colonnes. Pour faciliter la visualisation
de l'
ensemble de donnes, chaque u.s est projete dans un espace n dimensions (espace des u.s) et
chaque variable peut tre projete dans un espace p dimensions (espace des variables) et n dimensions
(espace des units statistiques).
Ainsi, on obtient un nuage de points quil est impossible visualiser. Donc pour faciliter la
visualisation, on projette le nuage dans un espace deux dimensions, dtermin partir des axes
principaux ou factoriels du nuage. Cette projection permet de minimiser lerreur de la reprsentation de
nuage.
Pour conserver au maximum la forme du nuage donc de son inertie par rapport au centre de
gravit, on travaille sur des variables centres, l'
ACP est dite centre. De plus, afin d'
liminer l'
influence
de la taille des variables (problme dchelle) dpendant des units choisies, on considre comme
variable normalise le rapport de chaque valeur son cart type, on ralise ainsi une ACP centre
rduite. Les variables centres rduites sont donc sans dimension, leurs moyennes sont gales 0 et
leurs variances gales 1.
49
S. RIAD/ 2003
Une fois dtermins les axes factoriels, le nuage est projet dans les diffrents plans des facteurs
principaux soit dans l'
espace des variables, soit dans l'
espace des u.s. Dans l'
espace des u.s, l'
ACP
permettra de regrouper selon des facteurs identiques les chantillons prsentant des caractres d'
origine
ou dvolution similaire. L'
interprtation de l'
ACP consiste ensuite dterminer les facteurs
responsables (composantes principales) de la structure observe.
Le premier axe factoriel (F1) de cette reprsentation est tel qu'
il dtermine le maximum d'
inertie
du nuage et donc de la variance, le deuxime axe (F2) perpendiculaire au premier exprime le maximum
de variance restante, le 3me axe, toujours perpendiculaire aux deux autres, est dfini par le maximum
dinertie restante ; etc.
III.1.1.2. Application de LACP
Valeur propre
4.92
1.59
1.13
% Total
variance
54.7
17.68
12.62
Cumul
Valeur propre
4.92
6.51
7.64
Cumul
%
54.7
72.38
85
L'
analyse de la matrice de corrlations entre les variables montre que la surface du bassin (SUP),
le primtre (PER), la longueur (LON) et largeur (LAR) du rectangle quivalent et la longueur du cours
d'
eau principal (LOG) sont fortement lis entre eux (Tab. 8).
50
S. RIAD/ 2003
SUP
PER
KG
LON
LAR
S
LOG
D
ALT
SUP
1.00
0.92
-0.01
0.88
0.72
-0.32
0.90
-0.49
-0.13
PER
KG
LON
LAR
LOG
ALT
1.00
0.22
0.98
0.64
-0.47
0.89
-0.64
-0.05
1.00
0.37
-0.51
0.17
0.00
-0.11
0.18
1.00
0.48
-0.41
0.84
-0.58
-0.07
1.00
-0.56
-0.68
-0.55
-0.08
1.00
-0.44
0.52
-0.02
1.00
-0.47
-0.15
1.00
-0.12
1.00
SUP
PER
KG
LON
LAR
S
LOG
D
ALT
Axe I
Axe II
Axe III
0.9235
0.0174
0.2282
0.9675
0.2116
0.0697
0.0269
0.9115
0.7814
0.9645
0.3603
-0.5395
0.0285
0.1290
-0.1228
-0.5911
0.9172
0.2987
-0.0026
0.4296
0.1953
-0.7038
-0.0839
-0.0738
0.3175
0.4169
-0.8063
Le cercle I-II (72.38% de linertie cumule) : laxe I est dtermin par les paramtres de
dimension et oppose lhypsomtrie (Fig.17). Laxe II porte positivement lindice de compacit de
Gravelius (KG) qui nest oppos aucun autre paramtre. Laltitude (ALT) est proche du centre et
napporte donc aucune information supplmentaire.
Le cercle I-III (67.32% de linertie cumule) : Laxe I a la mme signification que prcdemment
alors que laxe III porte ngativement laltitude (ALT). KG est neutre. Laxe III peut donc avoir une
signification topographique.
Le cercle II-III : Laxe II oppose plus nettement KG LAR. Laxe III a la mme signification que
prcdemment (Cercle I-III) alors que les paramtres de dimension et hypsomtriques sont localiss au
centre du cercle et napportent plus dinformations.
Dans le plan des u.s, le plan I-II met en vidence quatre groupes : le premier form par les sous
bassins versants de Ferkla (3), Moulouya (9) et Za (16) caractriss par les plus fortes valeurs de forme ;
le sous bassin versant de Za (16) se dtache nettement des deux premiers en raison de sa plus grande
superficie.
51
S. RIAD/ 2003
Le second groupe est reprsent par les sous bassins versants dOurika (18), Zat (19), Si Aissa
(24), Nekkor (25) et Brart (27) correspondant aux plus faibles valeurs de forme avec des valeurs
relativement importantes de S et D. Le troisime groupe est constitu par les sous bassins versants de
Sidi hamza (1), Rhris (2), Todrha (4), Guir (5), Ansegmir (7), Reraya (20), NFis (21, 22), RDat (23)
caractriss par un fort coefficient de Gravelius et oppos au dernier groupe form par les sous bassins
versants de Ait Aissa (6), Ansegmir (8), Moulouya (10), Anjil (11), Cheg El Ard (12), Meloulou (13,
14), MSoun (15), Zegzel (17), Kerte (26) et Nekkor (28).
Dans le plan I-III, laxe III permet de distinguer deux groupes du.s : le premier compos par les
sous bassins versants situs en altitude [Sidi Hamza (1), Rhris (2), Todrha (4), Ait Aissa (6), Ansegmir
(7, 8), Moulouya (9), Anjil (11), Cheg El Ard (12), NFis (21)] et le second par les sous bassins situs
des altitudes plus faibles (Fig. 17).
Axe I (54,7%)
KG
Axe II
7
1
1.5
20
1
S
ALT
LON
Axe II (17,68%)
SUP
D
21
16
23
22
25
18 19
024
LOG
26
8
-1
Axe I
15
14
286
-0.5
LAR
27
0.5
PER
11
12
10
13
-1.5
17
-1.5
-1
-1
1
-1
-0.5
Axe III
24
2
0.5
1.5
2.5
3.5
16
1.5
KG
SUP
LOG
LON
PER
25
27
28
LAR
14
1715
20
18 23
19
0.5
26
22
13
21
6
12
-0.5
4
-1
-1
-1
Axe I (54,7%)
10
71
9
-1.5
ALT
Axe I
-2
11
-1.5
-1
-0.5
0.5
1.5
2.5
3.5
S. RIAD/ 2003
L'
analyse en composantes principales nous a permis de mettre en vidence les affinits entre les
diffrents sous bassins versants et de dduire les paramtres qui les caractrisent au mieux.
Sur la base des regroupements que nous a donn lACP et pour mettre en vidence cette zonalit
par rapport aux diffrents paramtres utiliss, une analyse factorielle discriminante a t effectue sur le
mme tableau en utilisant les diffrents groupes obtenus par lACP.
III.1.2. Analyse factorielle discriminante (AFD)
III.1.2.1. Rappel
Le cercle I-II (95.2% de linertie cumule) : laxe I est dtermin par les paramtres de dimension
(Fig. 18) et oppose lhypsomtrie. Laxe II porte positivement lindice de compacit de Gravelius (KG)
qui nest oppos aucun autre paramtre. Il semble que cet axe caractrise la dimension des sous
bassins tudis.
53
S. RIAD/ 2003
Le cercle I-III (89.4% de linertie cumule) : Laxe I a la mme signification que prcdemment
alors que laxe III est mieux dfinit par KG, et porte dans sa partie positive les sous bassins les plus
allongs.
Dune manire gnrale, on retrouve les groupes identifis par lACP lexception du sous bassin
versant (4) qui est plutt raffect par lAFD au groupe 2 (Bassin versant de la Moulouya) en raison des
similitudes que prsentent les deux bassins. Le pourcentage des bien classs est en effet de 96.4. Il
ressort que lAFD prsente la mme rpartition que lACP.
A
Axe II
(10.7 %)
23 II
Axe
: Bassins versants de Ziz-Rhris et Guir,
: Bassin versant de la Moulouya,
: Bassin versant de Tensift,
: Bassins ctiers mditerranens,
G1, G2, G3, G4 : Centre de gravit
des 4 groupes.
1.50
23
20
G3
18
25
1.00
21
22
19
0.50
Axe I
(84.5 %)
15
27
0.00
12
8
14
13
17 1
6
G4
G1 3
24
-0.50
26
-1.00
Axe I
G2
5
16
10
9
11
28
-2.50
Axe III
(4.9 %)
-2.00
-1.00
-0.50
0.00
0.50
Axe III
KG
-1.50
1.50
7
G1
ALT
1.00
21
LON
4
0.50
PER
Axe I
(84.5 %)
D
28
27
0.00
LOG
20
24
9
15
18
25
23
G4
SUP
22
G3
19
G2 11
-0.50
LAR
Axe I
3
14
8
26
13
-1.00
16
12
10
-1.50
Point raffect
17
-2.50
-2.00
-1.50
-1.00
-0.50
0.00
0.50
S. RIAD/ 2003
Par consquent, on peut considrer que ce sont surtout les paramtres de dimension qui rgissent
la rpartition statistique des sous bassins versants. Lanalyse multidimensionnelle, en analyses en
composantes principales (ACP) et factorielles discriminantes (AFD), des bassins versants tudis a
montr que les distinctions et les regroupements entre eux sont lis leur appartenance des contextes
diffrents et des caractristiques physiques assez distinctes.
Aprs avoir dterminer les affinits par lACP et la subdivision en groupes des bassins tudis par
lAFD, une autre analyse statistique a t applique pour dfinir les relations existant entre la pluie et les
diffrents paramtres physiographiques pour chaque bassin, bas sur la technique de la rgression
multiple.
III.1.3. Modle de Rgression Linaire Multiple (RLM)
Le modle de Rgression Linaire Multiple (RLM) est une technique qui permet de dcrire la
liaison entre la variable dpendante ou explique et un ensemble de variables explicatives. Il sagit
dune analyse statistique dans un espace plusieurs dimensions et constitue une simple extension de
rgressions polynomiales et de lanalyse des tendances de surface.
Soit une variable Y que lon veut relier m variables X par le modle linaire suivant de la
forme (Holder, 1985) :
Y = B0 + B1 X1 + B2 X 2 + ... + Bm X m +
(6)
Avec :
Y : La variable dpendante
Dans le but de dterminer les relations qui existent entre le rgime hydrologique et les
caractristiques physiographiques des bassins versants, une analyse statistique a permis d'
tablir ces
relations partir dun modle de rgression multiple.
L'
analyse de la rgression permet d'
tudier la relation statistique qui existe entre le dbit Q
(variable dpendante) et les autres paramtres caractristiques des bassins versants (variables
indpendantes ou explicatives).
Les variables explicatives retenues sont la pluie (P), la surface du bassin (SUP), lindice de
compacit de Gravelius (KG), l'
indice de pente globale (IG), la longueur du cours d'
eau principal (LOG),
la densit de drainage (D) et laltitude de la station hydromtrique (ALT).
55
S. RIAD/ 2003
Pour cette analyse, on a choisit 9 sous bassins versants qui appartiennent au bassin versant de la
Moulouya (Berkane, El Ghoress, Guercif, El Aouia et Ansegmir) et au bassin versant de Tensift
(Aghbalou, Taferiat, Tahanouat et Imin El Hammam).
Les rsultats de cette analyse aboutissent tablir cette relation avec un coefficient de corrlation
r= 0.98. Lquation de rgression obtenue est la suivante :
Q = 1.07 P +1.02 LOG 0.24 ALT 0.32 IG 0.33 KG 1.3 SUP
(7)
Une analyse des corrlations entre pluies et dbits des diffrents bassins versants montre un
coefficient de corrlation linaire R de lordre de 0.91 (Fig. 19). Donc, il sagit dune corrlation
moyenne entre les pluies qui tombent sur chaque bassin versant tudi et lcoulement son exutoire.
Cette corrlation hydro-pluviomtrique a t tablie par la mthode de rgression multiple selon
lquation suivante :
Q = 1 . 91 P 26 . 39
(8 )
Il en rsulte que les dbits et le climat sont fortement lis. Une relation troite existe galement
entre laltitude maximale du bassin versant et la superficie avec R = 0.94 :
Q = 1.03 P 0.11 SUP 0.30 ALT
(9 )
Il ressort de cette analyse que les dbits sont expliqus par lensemble des variables explicatives
slectionnes (coefficient de corrlation multiple R = 0.98) retenues dans l'
quation de rgression.
Cette analyse confirme donc linfluence des paramtres physiques de chaque bassin versant sur
son coulement superficiel.
Q = -26,39 + 1,9852 * P
Corrlation : R = 0,911
160
140
120
Q (m3/s)
100
80
60
40
20
0
20
40
60
P (mm)
80
100
95% de confiance
S. RIAD/ 2003
Nous examinerons dans ce qui suit lvolution spatio-temporelle des pluies et des dbits en tenant
compte du contexte gomorphologique des bassins versants tudis.
III.2. Analyse statistique des donnes pluviomtriques
Ltude des prcipitations est base sur lanalyse statistique des donnes pluviomtriques
enregistres sur les principales stations des bassins versants tudis afin danalyser la variabilit spatiale
et temporelle des prcipitations.
III.2.1. Pluies moyennes mensuelles (Fig. 20)
III.2.1.1. Bassin versant de la Moulouya
Les pluies mensuelles sont caractrises par un rgime pluviomtrique trs variable d'
une anne
l'
autre traduisant ainsi une nette irrgularit.
Oued Sidi Hamza la station de Foum Tillicht :
Lanalyse des prcipitations mensuelles interannuelles mesures la station de Foum Tillicht
permet de mette en vidence deux priodes pluvieuses : septembre- octobre et avril- mai, Les valeurs
maximales sont observes au mois de mai (24.9 mm) et au mois de septembre (23.4 mm), le minimum
est enregistr au mois de juillet avec 2.3 mm.
Oued Todrha la station dAit Bouijjane :
La rpartition mensuelle interannuelle des prcipitations montre deux saisons pluvieuses dont la
plus importante commence en automne (octobre - dcembre) en totalisant plus de 50% de la lame d'
eau
annuelle et l'
autre au printemps (mars - avril), relayes par un hiver peu arros, et une saison d'
t
nettement sche (juin- aot) avec seulement 13.6% des prcipitations. En effet, le maximum est
enregistr essentiellement en octobre de 17.1 mm et le minimum est observ au mois juillet de 1.8 mm.
57
S. RIAD/ 2003
100
20
80
P (mm)
25
Ao
u
Jui
l
Jui
i
Ma
Av
r
Ma
Fe
v
J an
Se
p
Ao
u
Jui
Jui
Ma
Av
r
Ma
0
Fe
v
0
J an
20
De
c
No
v
40
Oc
t
10
No
v
60
Oc
t
15
Se
p
P (mm)
120
De
c
30
Mois
Mois
25
16
14
12
P (mm)
15
10
10
8
6
4
2
Jui
l
Ao
u
Jui
Ma
i
Av
r
Ma
r
v
Fe
Jan
De
c
No
v
Oc
p
Se
Ao
u
Jui
l
Jui
i
Ma
Av
r
r
Ma
Fe
v
J an
De
c
No
v
Oc
t
0
Se
p
P (mm)
20
Mois
Mois
En tudiant les pluies annuelles et interannuelles, on constate une grande variabilit spatiale et
temporelle des moyennes pluviomtriques sur l'
ensemble des stations tudies.
III.2.2.1. Bassin versant de la Moulouya
S. RIAD/ 2003
Maximum
Ansegmir
(1960-1994)
384.9
Aghbalou
(1969-1996)
1066.6
Minimum
101.7
276.9
84
38.9
Moyenne
201.8
585.9
171.6
132.2
Ecart type
60.3
206.7
70.2
57.8
Coefficient
de variation
0.3
0.4
0.4
0.4
59
S. RIAD/ 2003
400
1200
1000
300
Pluie (mm)
Pluie (mm)
350
250
200
150
800
600
400
100
200
50
19
79
19
81
19
83
198
5
198
7
19
89
19
91
19
93
19
95
19
69
19
71
19
73
19
75
19
77
19
93
19
90
19
87
198
4
19
81
19
78
19
75
19
72
196
9
19
66
19
63
19
60
Anne
Anne
350
300
300
250
250
Pluie (mm)
200
150
200
150
Anne
199
3
19
91
19
89
19
87
198
5
19
83
19
81
19
79
19
73
19
93
19
91
198
9
19
87
198
5
198
3
19
81
0
197
9
0
197
7
50
19
75
50
19
77
100
100
197
5
Pluie (mm)
Anne
Les donnes hydrologiques ont fait lobjet dune tude statistique afin dtudier la variabilit
spatiale et temporelle des dbits qui permet de caractriser les rgimes d'
coulements au sein des
diffrents bassins versants. On sest bas sur l'
analyse de sries de donnes dbimtriques enregistres
au niveau de quatre stations de jaugeage appartenant chacune aux trois grands bassins versants tudis.
III.3.1. Dbits moyens mensuels interannuels (Fig. 22)
III.3.1.1. Bassin versant de la Moulouya
S. RIAD/ 2003
S. RIAD/ 2003
16
14
Q (m /s)
12
10
8
6
2
Jui
l
Ao
u
Jui
i
Ma
Av
r
v
Ma
r
Mois
Mois
4,0
0,9
3,5
0,8
3,0
0,7
3
Q (m /s)
2,5
2,0
1,5
0,6
0,5
0,4
0,3
1,0
Ao
u
Jui
l
Jui
i
Ma
Av
r
r
Ma
Fe
v
J an
De
c
Se
p
Ao
u
l
Jui
Jui
i
Ma
Av
r
r
Ma
Fe
v
J an
De
c
No
v
Oc
t
0,0
Se
p
0,1
0,0
No
v
0,2
0,5
Oc
t
Q (m /s)
Fe
J an
De
c
Se
Jui
l
Ao
u
Jui
i
Ma
r
Ma
Av
r
Fe
v
J an
De
c
No
v
Oc
t
Se
p
No
v
Oc
t
Q (m /s)
Mois
Mois
L'
analyse des dbits moyens annuels et interannuels montre une irrgularit trs nette dans
lensemble des stations tudies.
III.3.2.1. Bassin versant de la Moulouya
S. RIAD/ 2003
m /s). Le minimum est observ en 1983 (0.23 m3/s) avec une moyenne de 0.74 m3/s.
Station dAghbalou (1969-1996)
40
35
30
Q (m /s)
5
4
25
20
19
69
197
1
197
3
19
75
19
77
19
93
19
90
19
84
19
87
198
1
19
78
197
5
0
19
69
19
72
0
19
66
1
19
63
10
19
60
19
81
19
83
19
85
19
87
198
9
19
91
19
93
199
5
15
197
9
Anne
Anne
2,5
2,0
1,5
Q (m /s)
3
2
1,0
0,5
19
93
199
1
19
89
19
87
198
5
19
81
19
79
19
73
19
93
19
91
19
89
198
7
19
85
19
83
19
81
19
79
19
77
197
5
197
7
0,0
19
75
Q (m /s)
19
83
Q (m /s)
Anne
Anne
Les diffrents paramtres statistiques des dbits moyens interannuels sont reprsents dans le
tableau suivant (Tab. 11).
63
S. RIAD/ 2003
Ansegmir
(1960-1994)
Aghbalou
(1969-1996)
29.84
Foum
Tillicht
(1975-1994)
5.19
Ait
Bouijjane
(1973-1994)
2.12
Maximum
8.60
Minimum
0.24
0.60
0.47
0.23
Moyenne
2.65
6.36
1.87
0.74
Ecart type
1.64
6.47
1.30
0.52
Coefficient
de variation
0.62
1.02
0.69
0.71
L'
coulement des oueds tudis est caractris par un rgime de crue prsentant des dbits
maximums instantans. Les crues tant considres comme des vnements indpendants dune anne
hydrologique lautre, cette reprsentation permet de quantifier les risques et destimer le dbit de crue
pour diffrentes priodes de retour T.
Si ces phnomnes exceptionnels sont suffisamment tudis sous certains climats temprs
(Ambroise, 1998), il nen nest pas de mme pour les climats dficit hydrique et notamment dans les
pays en voie de dveloppement o lquipement des stations de mesure reste trs limit.
Pour cette raison, on s'
est intress lanalyse statistique des dbits extrmes (crues) ainsi qu'
la
connaissance de leurs priodes de retour. Cette analyse fait lobjet dune tude frquentielle des dbits
maximums annuels, dtermins aux principales stations hydromtriques, qui fournit une bonne
reprsentativit du comportement du bassin.
En ce qui concerne les lois dajustement statistique, la meilleure dmarche est de tester plusieurs
lois et de retenir celle prsentant les meilleurs ajustements graphiques et statistiques. En effet, pour
chaque anne de la priode dtude, on retient le dbit maximum instantan observ de chaque bassin
versant pour une longue priode denregistrement. Lanalyse statistique dtermine la loi qui ajuste le
mieux cette srie des dbits de crue.
Lanalyse statistique de la srie des dbits maximums annuels a t effectue laide dun
programme informatique danalyse des frquences hydrologiques HYFRAN ou HFA (Hydrological
Frequency Analysis) qui a t dvelopp l'
INRS-Eau, Terre et Environnement ; par l'
quipe de la
S. RIAD/ 2003
Les sries des dbits maximums annuels ont t employes pour l'
analyse des crues par ajustement
des lois statistiques. Seules les lois qui taient rellement reprsentatives de l'
chantillon, ont t
retenues pour chaque station tudie aux intervalles de confiance 95% (Fig. 24).
III.3.3.2.1. Bassin versant de la Moulouya
XT
Ecart type
2
10
50
100
200
500
1000
0.5000
0.9000
0.9800
0.9900
0.9950
0.9980
0.9990
74.1
225
371
433
495
577
638
13.6
38
75.7
93.1
111
135
154
65
S. RIAD/ 2003
XT
Ecart type
2
10
50
100
200
500
1000
0.5000
0.9000
0.9800
0.9900
0.9950
0.9980
0.9990
114
540
1380
1930
2610
3770
4880
24.8
161
539
821
1200
1880
2600
XT
Ecart type
2
10
50
100
200
500
1000
0.5000
0.9000
0.9800
0.9900
0.9950
0.9980
0.9990
201
480
729
832
934
1070
1170
34.8
86.4
158
190
223
268
302
XT
Ecart type
2
10
50
100
200
500
1000
0.5000
0.9000
0.9800
0.9900
0.9950
0.9980
0.9990
95.5
353
619
735
851
1010
1120
30.4
91.9
195
244
295
364
417
En aval de la station de jaugeage dAit Bouijjane, les crues seraient trs violentes en raison de
nombreuses confluences des oueds drainant des terrains quasi-dnuds et peu permables.
66
S. RIAD/ 2003
Station dAghbalou
Station dAnsegmir
Les bassins analyss sajustent mieux par la loi Gamma (Mthode des moments) lexception du
bassin versant de loued Ourika qui sajuste la loi Log Normale ce qui revle lirrgularit du rgime
de loued. Cette analyse frquentielle nous a permis de detrminer les priodes de retour de crue qui est
par ailleurs ncessaire pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques et leur protection en cas de
crue.
III.4. Analyse corrlatoire et spectrale (ACS)
III.4.1. Introduction
Pour une meilleure connaissance des systmes hydrologiques, leur fonctionnement et leur
structure, on a appliqu les mthodes d'
analyses corrlatoires et spectrales aux sries chronologiques des
pluies et des dbits. Ce sont des mthodes qui consistent assimiler le systme tudi une "bote
noire" dont on ignore le contenu et en tudier le contenu (analyse systmique). Ce type dtude est
donc une approche phnomnologique base sur lobservation et lexprience.
La finalit de cette analyse systmique rside dans la caractrisation du systme par sa fonction de
transfert ou par le mcanisme qui modifie lentre et la sortie par une relation de cause effet. Cette
fonction est la rponse impulsionnelle du systme.
67
S. RIAD/ 2003
a) Corrlogramme simple
Le corrlogramme simple met en vidence la dpendance des vnements entre eux pour des
intervalles de temps de plus en plus grands. Par consquent, il traduit la mmoire du systme tudi (A.
Mangin, 1984). En effet, plus un vnement, pris un instant donn, aura une influence long terme
plus lente sera la dcroissance du corrlogramme.
Analytiquement, le corrlogramme simple correspond la reprsentation graphique de la fonction
d'
autocorrlation d'
une chronique obtenue par le calcul du coefficient d'
autocorrlation rk (Jenkins et
Watts, 1968). C'
est--dire la mesure de la corrlation d'
une chronique avec elle-mme dcale d'
un pas
de temps variant de 0 m (troncature) selon un pas d'
chantillonnage k. Il est alors possible de mettre en
vidence toutes structures dans les donnes qui rendent compte des mcanismes intervenant dans la
dynamique du systme tudi fini (Fig. 25).
68
S. RIAD/ 2003
k =1
3
k =2
k=m
k =3
x0 x1 x0 x2 x0 x3
x0 xm
x1 x2 x1 x3 x1 x4
x 1 x m +1
x 2 x3 x 2 x 4 x 2 x5
x2 xm+2
x3 x 4 x3 x5 x 3 x 6
x3 x m +3
x 4 x5 x 4 x6 x 4 x 7
x4 xm+4
r2
r1
rm
r3
Corrlogramme
rk =
Ck =
Ck
Co
1 nk
( x t x) ( x t + k x)
n 1
(10 )
(11)
Avec :
k = 0, 1, 2, m
m est la troncature
n : longueur de la chronique (nombre dobservations)
rk = 1 lorsque k = 0
x i : processus tudi
x : moyenne des x de la srie chronologique.
69
S. RIAD/ 2003
* m
Lorsqu'
un corrlogramme tend rapidement vers zro, il caractrise une succession d'
vnements
indpendants les uns des autres. Le phnomne ainsi analys pourrait tre considr comme un
processus quasi-alatoire. Par contre, un corrlogramme qui dcrot lentement indique un phnomne
plus structur donc un effet mmoire trs important. Cet effet mmoire se traduit par la notion de rserve
dans le cas des systmes hydrologiques (A. Mangin, 1982).
En outre, un systme hydrologique voit son pouvoir rgulateur augmenter de l'
amont vers l'
aval.
Les pertes de charges s'
accentuent et la mmoire des vnements est de plus en plus importante. Cela
fournit des corrlogrammes de plus en plus tals de l'
amont vers l'
aval du systme.
b) Spectre simple
L'
analyse spectrale permet de dcomposer l'
information par rapport aux frquences. Elle
correspond la transforme de Fourier de la fonction d'
autocorrlation dune fonction alatoire
stationnaire correspond la densit spectrale nergtique de cette fonction (Max, 1980). Cette densit
nest autre que la rpartition des variances suivant les frquences (Ventsel, 1973 in A. Mangin 1984).
Valable pour les fonctions alatoires stationnaires, la notion du spectre a t tendue aux fonctions
alatoires non stationnaires (Levine, 1973) (Fig. 26).
70
S. RIAD/ 2003
Trois composantes :
a sculaire,
b saisonnire,
c alatoire
Sf
Var. c
r
k =m
k =1
D (k ) r( k ) cos 2 f k
(12 )
o :
k = 0, 1, 2, , m
f : frquence considre (si le pas choisi est, f = j /2 m , j = 0,1,2,3,, m)
S. RIAD/ 2003
Donc, le corrlogramme sera utilis dans un premier temps pour dtecter un phnomne structur
ou alatoire du signal ; alors que le spectre de densit de variance fournira les priodes des phnomnes
structurs.
III.4.2.2. Analyse croise
r k = r yx (k ) =
S x2 =
1
n
C xy (k )
S X .S y
avec C xy (k ) =
C yx (k )
n
i =1
avec C yx (k ) =
1
n
(y
S x .S y
(x
et S y2 =
1
n
)(
1 nk
xi x yi+k y
n i =1
n
i =1
nk
i =1
(y
)(
y xi+ k x
(14)
(15 )
(16 )
Si la fonction d'
entre prsente un caractre quasi-alatoire et invariant, le corrlogramme crois
correspond la rponse impulsionnelle du systme, donc l'
hydrogramme unitaire (A. Mangin, 1981).
L'
image de l'
hydrogramme unitaire ainsi obtenu permet nanmoins de renseigner sur la modulation par
le systme de l'
impulsion d'
entre. Plus le systme module l'
impulsion d'
entre, plus le corrlogramme
crois est aplati. A l'
oppos, un hydrogramme pointu et peu tal caractrise un systme modifiant trs
peu l'
impulsion d'
entre. Ce systme est trs bien drain et ne possde que peu de rserve.
72
S. RIAD/ 2003
Si le signal d'
entre est structur, alors le corrlogramme crois fera apparatre les priodicits.
Si le corrlogramme crois est symtrique, alors les processus choisis comme tant les entres et
les sorties peuvent tre relis par une mme cause.
b) Spectre crois
Il correspond la dcomposition de la covariance entre les entres et les sorties dans le domaine
frquentiel. C'
est la transforme de Fourier du corrlogramme crois. Le corrlogramme crois n'
tant
pas symtrique pour les valeurs de -k et de +k, le spectre est exprim par un nombre complexe.
D'
o deux expressions :
* spectre crois = cospectre { k xy ( f ) } - spectre de quadrature { iq xy ( f ) }
S c ( f ) = k xy ( f ) iq xy ( f )
(17)
(18)
yx
(19)
S c ( f ) = S xy ( f ) . exp i xy ( f )
(20)
xy ( f )
Fonction d'
amplitude
La fonction damplitude reprsente la variation de la covariance entre-sortie pour diffrentes
frquences. Elle exprime la faon dont le signal entre-sortie a t modifi par le systme (Fig. 27).
S xy ( f ) = k xy2 ( f ) + q xy2 ( f )
(21)
73
S. RIAD/ 2003
Fonction de phase
La fonction de phase exprime le dphasage entre-sortie pour chaque frquence (Fig. 28).
xy ( f ) = arctan g
q xy2 ( f )
(22)
k xy2 ( f )
= 2 f
( 23 )
O :
Dans le calcul, la frquence f doit tre dfinie dans le domaine frquentiel o la relation entresortie est significative, domaine qui est exprim par la fonction d'
amplitude.
xy
74
S. RIAD/ 2003
c) Fonction de cohrence
La fonction de cohrence nous renseigne sur la linarit du systme. Elle est assimile une
intercorrlation entre les vnements l'
entre et la sortie du systme dans le domaine frquentiel (Fig.
29). Dans le cas d'
un systme non linaire, les sorties ne sont pas proportionnelles aux entres, le
coefficient de cohrence sera infrieur 1.
Elle est dfinie donc par la formule suivante :
C xy ( f ) =
S xy ( f )
(24)
S x ( f ) SY ( f )
Cette fonction exprime la liaison entre-sortie ainsi que la linarit de cette relation. En
hydrologie, une bonne linarit d'
un systme hydrologique est explique par le fait qu'
une forte pluie
engendre une forte crue, l'
inverse d'
un systme non linaire o une forte pluie ne se manifeste pas par
une forte crue mais par une importante mise en rserve.
Cxy (f)
d) Fonction de gain
Elle exprime les variations du coefficient de rgression (variance dentre / variance de sortie) en
fonction des frquences. De ce fait, elle indique comment le signal dentre est amplifi ou attnu par
le systme. Elle fournit donc une estimation de lamplification ou de lattnuation du signal dentre
(Fig. 30). Cest ainsi quau niveau des systmes hydrologiques, le gain infrieur 1 (attnuation) pour
les hautes et moyennes frquences correspond une mise en rserve lors des crues. Le gain suprieur
1 (amplification) pour les basses frquences implique un dstockage des rserves en eau souterraine.
g xy ( f ) =
S xy ( f )
( 25)
Sx(f )
S. RIAD/ 2003
Amplification
Attnuation
f
S. RIAD/ 2003
0,9
0,9
0,8
0,8
0,7
0,7
Co rrlogramme
0,6
Corrlogramme
0,6
0,5
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
0,0
-0,1 0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
0
-0,1 0
-0,2
100
200
300
400
500
600
700
800
-0,2
S (f)
10
S (f)
10
8
7
7
Spectre de densit de variance
0
0
0,16
0,2
0,4
0,44 0,48
0
0
0,04
0,2
0,4
0,44 0,48
Fig. 31: Analyse de la chronique des pluies la station Fig. 32: Analyse de la chronique des pluies la
dAnsegmir du 01/09/1973 au 31/08/1994
station dAnsegmir du 01/09/1973 au 31/08/1994
(m = 125 jours)
(m = 1250 jours)
77
S. RIAD/ 2003
0,9
0,9
0,8
0,8
0,7
0,7
0,6
0,6
Co rrlo gramme
0,5
Co rrlo gramme
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
k
0
-0,1 0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
0
-0,1 0
120
100
200
300
400
500
600
700
800
-0,2
-0,2
S (f)
10
S (f)
10
9
8
7
7
Spectre de densit de variance
0
0
0,16
0,2
0,36
0,4
0,44 0,48
0,04
0,2
0,24 0,28
0,32 0,36
0,4
0,44 0,48
c) Analyse croise
Lanalyse croise permet dtudier la relation pluie-dbit. Elle a t effectue entre les pluies et les
dbits moyens journaliers enregistrs la station dAnsegmir. Le corrlogramme crois fournit une
assez bonne image de la rponse impulsionnelle, donc de lhydrogramme unitaire. Il est trs complexe.
Il prsente une allure pointue qui caractrise le systme faible pouvoir rgulateur possdant un rseau
de drainage bien dvelopp. La forme pointue correspond des mcanismes de ruissellement de surface
rapide. La dcroissance tmoigne de limportance des rserves du systme tudi. On note plusieurs
ruptures de pente lors de la dcroissance qui traduisent des retards dans les apports de loued. La
dcroissance indique la prsence de plusieurs pics lors de la dcrue (Fig. 35).
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
-k
-125
0
-100
-75
-50
-25
25
50
75
100
k
125
-0,05
S. RIAD/ 2003
C x,y
1
0,9
2,5
0,8
0,7
Fo nctio n de cohrence
Fo nctio n de gain
0,6
0,5
1,5
amplification
0,4
0,3
0,2
attnuation
0,5
0,1
f
0
0
0,2
0,24
0,28 0,32
0,36
0,4
0
0
0,44 0,48
0,04 0,08
0,12 0,16
0,2
0,36
0,4
0,44 0,48
S. RIAD/ 2003
r
1
0,9
0,9
0,8
0,8
0,7
0,7
0,6
0,6
Corrlogramme
0,5
Co rrlo gramme
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
k
0
-0,1 0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
0
-0,1 0
120
100
200
300
400
500
600
700
800
-0,2
-0,2
S (f)
10
S (f)
10
9
1
f
0
0
0,2
0,24 0,28
0,32 0,36
0,4
0,44 0,48
0
0
0,04 0,08
0,12 0,16
0,2
0,4
0,44 0,48
80
S. RIAD/ 2003
0,9
0,9
0,8
0,8
0,7
0,7
Co rrlo gramme
0,6
Co rrlo gramme
0,6
0,5
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
k
0
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
-0,1 0
100
200
300
400
500
600
700
800
-0,2
S (f)
10
S (f)
10
2
1
1
0
0
0,16
0,2
0,36
0,4
0,44 0,48
0,4
0,44 0,48
c) Analyse croise
Lanalyse croise a t effectue entre les pluies et les dbits enregistrs au niveau de la station
dAghbalou. Le corrlogramme crois prsente une rponse faible mais tale. Cest la caractristique
dun systme dont les variations des rserves voluent lentement. Il ne fournit pas de rponse
impulsionnelle importante (Fig. 42).
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
-k
-125
0
-100
-75
-50
-25
25
50
75
100
k
125
-0,1
81
S. RIAD/ 2003
La fonction de cohrence est trs mauvaise pour les basses et les hautes frquences. La linarit
pluie-dbit est donc mdiocre. Ce qui traduit un systme complexe (Fig. 43). En ce qui concerne le gain,
on constate une amplification trs importante du signal pluie pour les basses frquences (saison, anne)
et une attnuation considrable et trs rapide pour les hautes frquences (semaine, jour) (Fig. 44).
R x,y
2
C x,y
1
1,8
0,9
0,8
0,7
1,4
0,6
1,2
0,5
0,4
0,8
0,3
0,6
0,2
0,4
0,1
0,2
f
0
0
0,2
0,24 0,28
Fo nction de gain
1,6
Fo nction de co hrence
0,32 0,36
0,4
0,44 0,48
amplification
attnuation
0
0
0,2
0,4
0,44 0,48
82
S. RIAD/ 2003
0,9
0,9
0,8
0,8
0,7
0,7
0,6
0,6
Corrlogramme
0,5
Corrlogramme
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
-0,1 0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
-0,1 0
-0,2
100
200
300
400
500
600
700
800
-0,2
S ( f)
10
S ( f)
10
9
f
0
0,2
0,4
0,44 0,48
0
0
0,2
0,4
0,44 0,48
83
S. RIAD/ 2003
0,9
0,9
0,8
0,8
0,7
0,7
0,6
0,6
Co rrlo gramme
0,5
Co rrlo gramme
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
k
0
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
S (f)
50
100
200
300
400
500
600
700
800
S (f)
10
45
40
35
7
Spectre de densit de variance
30
-0,1 0
357
Spectre de densit de variance
25
20
15
10
1
f
0
0
0,2
0,4
0,44 0,48
0,16
0,2
0,24 0,28
0,32 0,36
0,4
0,44 0,48
c) Analyse croise
La forme de corrlogramme crois montre une partie de lhydrogramme peu tale pour les
valeurs de r < 0,1 et une partie pour les valeurs de r > 0.1 o lhydrogramme crot puis dcrot
rapidement. Ceci explique la rponse impulsionnelle du systme. Par consquent, le systme de loued
Sidi Hamza est le sige dun coulement de surface rapide (hydrogramme pointu) possdant un pouvoir
rgulateur faible, auquel sajoute un coulement souterrain (hydrogramme relativement tal) avec un
pouvoir rgulateur relativement important. A long terme, il montre des priodicits annuelles (Fig. 49).
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
-k
-125
0
-100
-75
-50
-25
0
-0,05
25
50
75
100
k
125
84
S. RIAD/ 2003
R x,y
1
0,9
1,8
Fonctio n de cohrence
0,8
0,7
1,4
0,6
1,2
0,5
0,4
0,8
0,3
0,6
0,2
0,4
0,1
0,2
f
0
0
0,16
0,2
Fo nctio n de gain
1,6
0,4
0,44 0,48
amplification
attnuation
f
0
0,16
0,2
0,4
0,44 0,48
85
S. RIAD/ 2003
r
1
0,9
0,9
0,8
0,8
0,7
0,7
0,6
0,6
Co rrlo gramme
0,5
Co rrlo gramme
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
0
-0,1 0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
-0,1 0
100
200
300
400
500
600
700
800
-0,2
-0,2
S (f)
10
S (f)
10
9
f
0
0,2
0,4
0,44 0,48
0
0
0,04 0,08
0,12 0,16
0,2
0,24 0,28
0,32 0,36
0,4
0,44
0,48
Fig. 52: Analyse de la chronique des pluies la station Fig. 53: Analyse de la chronique des pluies la station
dAit Bouijjane du 01/09/1973 au 31/08/1994
dAit Bouijjane du 01/09/1973 au 31/08/1994
(m = 125 jours)
(m = 1250 jours)
86
S. RIAD/ 2003
r
1
0,9
0,9
0,8
0,8
0,7
0,7
0,6
0,6
Co rrlo gramme
0,5
Corrlo gramme
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
k
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
-0,1 0
100
200
300
400
500
600
700
800
-0,2
S (f)
12
11
S (f)
10
9
10
9
8
7
8
7
6
5
4
3
5
4
3
2
2
1
0
1
0
f
0
0,2
0,4
f
0
0,44 0,48
0,2
0,4
0,44 0,48
c) Analyse croise
Le corrlogramme crois pluie-dbit est assimilable la rponse impulsionnelle du systme. Il
montre une monte et une descente rapides et trs peu tales, ce qui indique que la rponse aux
impulsions pluie est rapide. Le systme neffectue pas un filtrage de la pluie (Fig. 56).
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
-k
-125
-100
-75
-50
-25
25
50
75
100
125
-0,1
87
S. RIAD/ 2003
C x,y
1
1,8
0,9
Fo nctio n de co hrence
0,8
Fo nctio n de gain
1,6
0,7
1,4
0,6
1,2
0,5
0,4
0,8
0,3
0,6
0,2
0,4
0,1
amplification
attnuation
0,2
f
0
0
0,2
0,4
0,44 0,48
0
0
0,16
0,2
0,24 0,28
0,32 0,36
0,4
0,44 0,48
Tous ces rsultats montrent que tous les oueds tudis ne fonctionnent pas de la mme faon,
certains possdent des possibilits de rgulation et demmagasinement des rserves deau souterraine en
quantits non ngligeables, dautres non. Lanalyse des relations pluie-dbit par lACS au niveau des
diffrents bassins versants montre aussi une prdominance de lcoulement superficiel, ceci est en
liaison avec la nature des formations argileuses qui affleurent au niveau de ces bassins.
Le tableau 16 rcapitule la synthse des rsultats de lanalyse corrlatoire et spectrale (ACS) pour
chaque bassin versant tudi.
88
S. RIAD/ 2003
Bassin versant
Signal
Pluie
Moulouya
Ansegmir
Alatoire
tr = 0 16 j
Tensift
Aghbalou
Effet
saisonnier
ZizRhris
Foum
Tillicht
Ait
Bouijjane
-Effet de
mmoire
faible
-Aucune
priodicit
-Alatoire
-Aucune
priodicit
Signal
Dbit
Effet mmoire
fort
Fc = 0.432 j-1
tr = 49.5 j
Effet mmoire
fort
Fc = 0.472 j-1
tr = 46.5 j
-Peu tal
-pouvoir
rgulateur
-priodicit
annuelle
-Peu tal
-Aucun filtrage
de la pluie
-Impulsion
rapide
Analyse
croise P/ Q
Fonction
cohrence
Fonction
gain
Conclusion
-Pointue
-Drainage fort
-Ruissellement
rapide
-Etalement
-Variation lente
des rserves
Non linaire
0.5>R>0.1
Dgradation
rapide
Bon stockage
en eau
Linarit
mdiocre
R = 0.2
-Peu tale
-pouvoir
rgulateur
-priodicit
annuelle
-Peu tale
-Aucun filtrage
de la pluie
-Impulsion
rapide
Bon stockage
en eau sur la
seule priode
hivernale
Rserve
rgulatrice
pour les
basses eaux
Tab. 16: Rsum des rsultats de lACS des bassins versants analyss
III.4.4. Conclusion
Lapplication de la mthode des analyses corrlatoire et spectrale aux chroniques des dbits et des
pluies des diffrents systmes hydrologiques de surface a permis de dgager les observations suivantes
synthtises dans le tableau 16 prcdent :
Le bassin versant de loued Ansegmir la station dAnsegmir montre une importance des rserves
en eau souterraine avec un bon stockage pendant les priodes pluvieuses. On note des retards dans les
apports de loued.
Le bassin versant de loued Ourika la station dAghbalou prsente un bon stockage en eau
pendant la seule priode hivernale puis un dstockage en priode estivale.
Le bassin versant de Ziz la station de Foum Tillicht dispose dune certaine rserve qui lui permet
de rgulariser son rgime en priodes de basses eaux.. Les rserves sont situes dans une zone
superficielle de laquifre multicouche du Jurassique moyen (Dogger : calcaires marneux). Ceci permet
aux annes excdentaires de compenser les annes dficitaires. Le rgime de ce systme est rgularis et
prenne. Le systme de Sidi Hamza est le sige de deux types dcoulements : un coulement de surface
rapide (hydrogramme pointue) possdant un pouvoir rgulateur faible, et un coulement souterrain
(hydrogramme tal) avec un pouvoir rgulateur important.
Le bassin versant de loued Rhris la station dAit Bouijjane ne contrle quune composante de
lcoulement savoir lcoulement de surface et il possde en profondeur un systme de drainage trs
dvelopp. Malgr la vgtation intense qui pourrait favoriser lvapotranspiration le long de loued
Todrha, il reste toujours une quantit deau pour linfiltration qui contribue lalimentation des rserves
89
S. RIAD/ 2003
souterraines. Le systme ne possde pas de rserves pouvant rgulariser son rgime en priode
dficitaire. Le systme est trs bien drain en profondeur, avec un rseau de drainage bien dvelopp.
La forme de lhydrogramme unitaire pointue et trs peu tale montre que le systme prsente en
majorit des coulements superficiels rapides (ruissellement) d la structure gologique htrogne.
En effet, il est constitu essentiellement dans sa partie Nord par des calcaires marneux du Dogger
formant laquifre principal et dans sa partie Sud par le Lias infrieur calcaire massif (Domrien,
Sinumrien) constituant le principal rservoir.
Les analyses corrlatoire et spectrale nous ont permis dtudier le comportement de chacun des
systmes hydrologiques de surface tudis dun cycle lautre, destimer limportance des rserves et
dexaminer la relation pluie-dbit. Do lintrt de lutilisation de la mthode (ACS) comme tape
prliminaire la modlisation des fonctions pluie-dbit de tout systme hydrologique de surface.
IV. CONCLUSION
90
S. RIAD/ 2003
me
PARTIE :
91
S. RIAD/ 2003
Nous prsentons dans cette partie la modlisation des fonctions pluie-dbit laide de
lutilisation du modle de simulation numrique rservoirs (MMO8) et le modle non linaire de
rseaux de neurones artificiels (RNA). Le premier modle a t appliqu pour la simulation des dbits
lexutoire et le deuxime modle est utilis pour la prvision hydrologique.
Avant dentamer cette modlisation, on va tout dabord donner un bref aperu sur les diffrents
modles hydrologiques frquemment utiliss pour la simulation et la prvision des dbits au niveau des
exutoires des bassins versants ainsi dcrire le mode de fonctionnement des deux modles appliqus.
I. RAPPELS DES MODELES HYDROLOGIQUES
I.1. Introduction
Un modle hydrologique est un moyen de reprsentation sous une forme comprhensible dun
systme complexe du cycle de leau en phase terrestre.
Les modles hydrologiques sont des outils trs frquemment utiliss dans le domaine de
lvaluation, de la valorisation et de la gestion des ressources en eau. Les modles mis au point par les
hydrologues permettent de mieux comprendre et prvoir les variations de dbit lexutoire dun bassin
versant. Les approches globales se sont dabord imposes, elles sont dites conceptuelles (ou
dterministes) ou empiriques (ou stochastiques).
I.2. Modles conceptuels (ou dterministes)
92
S. RIAD/ 2003
Ils reprsentent des modles bass sur la connaissance et la modlisation des phnomnes
physiques du bassin versant. En hydrologie, les modles conceptuels sont souvent utiliss, par exemple
pour tendre des sries courtes de dbits et pour dterminer des caractristiques statistiques de
lcoulement.
I.3. Modles globaux (ou stochastiques)
Lapproche stochastique permet de passer outre les limites des connaissances physiques du
systme. Elle prend seulement en compte laspect alatoire des phnomnes. Contrairement aux
modles dterministes, les modles globaux fonctionnent comme des "botes noires", c.--d. sans
aucune considration de la structure interne du systme. Elle simule les variations observes des
sorties sans essayer de dcrire le processus physique qui existe derrire ces observations.
Les modles globaux mettent laccent sur la comprhension de la relation structurelle rgissant
les variables de sortie du bassin (dbits) et les observations des variables dentre. Ils caractrisent
globalement les relations pluie-dbit par des traitements de sries chronologiques o nintervient en
gnral aucune donne sur la nature physique du bassin (Ambroise, 1991) : Cest typiquement le cas
des modles rgressifs pluie-dbit, des mthodes bases sur les fonctions de transfert, comme celle de
lhydrogramme unitaire (Sherman, 1932) et les modles stochastiques. Un modle global peut tre une
bote noire : dans la mesure o il produit des prvisions prcises, il importe peu de comprendre sa
structure interne. Lutilisation rcente des rseaux de neurones artificiels (Hsu et al., 1995) relve
galement de cette catgorie.
II. MODELE MERO (MMO8)
II.1. Introduction
93
S. RIAD/ 2003
n
j =1 0
Q0, j (t ). dt =
j =1
Q0 , j e
t0 , j
dt
(26)
Avec :
j = le numro dordre de lunit de stockage (aquifres superficiels ou profonds, surfaces de
ruissellement),
Q0, j = le dbit initial au dbut du cycle hydrologique de la jme unit,
t 0, j = le coefficient du temps de tarissement de la jme unit ( t 0, j =
n
j =1
S j . Aj .
dh j
dt
n
j =1
Q j (t )
(27)
Avec :
h j = la profondeur moyenne de la nappe pour la jme unit,
t = le temps,
S j = le coefficient demmagasinement de la jme unit,
A j = la superficie de laffleurement des units de recharge quand le mouvement libre de leau
peut prendre place estim partir des cartes gologiques puis rajuste au cours du calage
du modle.
Des quations (26) et (27), on tire :
Q j (t ) = Q0 j . e j.t
(28)
Do :
Q j (t )
Qo, j
=e
t0
= e 1 = 0,3678 pour t = t 0 =
94
(29)
S. RIAD/ 2003
La sparation des caractristiques de variation des dbits se fait par analyse des hydrogrammes.
Cette mthodologie a t applique au bassin versant de loued Ourika la station dAghbalou afin de
simuler le dbit lexutoire.
II.3. Fonctionnement du modle
Les donnes de base utilises pour la simulation sont les pluies, les dbits et les valeurs de
lvapotranspiration potentielle (ETP) par dcade (calcule par la mthode de Thornthwaite). Dautres
paramtres sont lis la morphologie (paramtres de forme) et aux coulements (paramtres
hydrodynamiques et dinfiltration) qui sont modifiables par ajustements successifs au cours des essais
de calage du modle. Celui-ci a ncessit de nombreuses simulations au cours desquelles ont t
testes plusieurs hypothses hydrologiques relatives la variation de chaque paramtre considr dans
le modle.
Les paramtres du modle utiliss dans la simulation des coulements comportent :
Paramtres de forme :
Les surfaces topographiques et de recharge sont :
La surface totale du bassin en km (A4)
Les superficies des terrains permables en km : aquifre principal (A1) et aquifre secondaire
(A2)
Les formations semi-permables (A3)
Valeurs du temps de tarissement des diffrentes units : obtenues par analyse des hydrogrammes
(dcrue et tarissement)
Pendant la dure de ce coefficient de temps, le dbit du rservoir est rduit des 2/3. On note les
coefficients de temps de tarissement suivants (en jours) : de laquifre principal (to1), de laquifre
secondaire (to2), de lunit coulement retard hypodermique (to3) et de lunit de ruissellement dont
lcoulement est d une concentration rapide (to4),
Paramtres dinfiltration
S. RIAD/ 2003
* valeur limite de linfiltration de surface sur les zones permables (P0 en mm)
* valeur limite de linfiltration de surface sur les zones impermables et semi-permables (Q0 en mm)
* facteur de proportionnalit agissant sur la fonction de rgulation du ruissellement CT entre 0.5 et 1
* valeur limite de la hauteur de pluie journalire quand la rduction de lETP est ralise (RPE en mm)
* temps de concentration des coulements hypodermiques et de surface en demi-journes (SND en
jours)
* paramtre de variation saisonnire de la valeur (UST)
* paramtre de variation saisonnire de la valeur (LFC en mm)
* paramtre de rgulation de la vidange des eaux souterraines (DM en jours)
* exposant de la fonction rgulant lvaporation EX entre 1.5 et 2
* valeur initiale du dbit du rservoir principal S1IN (m3/s)
* valeur initiale du dbit du rservoir secondaire S2IN (m3/s).
Le programme de calcul restitue respectivement :
au pas journalier :
- les valeurs de dbit calcul des quatre units de stockage ainsi que le dbit total lexutoire,
- les prcipitations
- la lame dinfiltration,
- lhumidit des horizons L1 et L2 du milieu,
- le dbit total mesur la station hydromtrique.
au pas mensuel :
S. RIAD/ 2003
Pluie
1er rservoir
de rgulation
2me rservoir
de rgulation
L1
L2
Aquifre principal
t01
A1
Aquifre secondaire
t02
A2
Formation
semi permable
Formation
imprmable
t03
A3
A4
t04
Le modle MERO a t appliqu quelques bassins marocains et ne sera prsent que pour le
bassin versant dOurika sur une anne hydrologique moyenne (1972-1973) titre dexemple.
Le bassin de lOurika appartient au domaine du Haut Atlas occidental. Il comprend une grande
partie des hautes montagnes de lAfrique du Nord et en particulier la plus leve dentre elles (Jbel
Toubkal, 4165 m daltitude).
Les formations lithologiques sont en grande partie impermables et compactes occupant plus de
55% de la superficie totale du bassin. Elles sont constitues essentiellement de terrains cristallins et
fissurs du socle localiss dans la zone axiale et des grs dans la zone des Hauts Plateaux.
Les terrains semi-permables (argiles rouges du Trias, schiste, flysch, granite, basalte,) sont
localiss dans la zone subatlastique, avec une portion de 39% de la surface totale du bassin. Quant aux
terrains permables (calcaire, basalte, alluvions,), ils reprsentent moins de 6%, localiss sur la
bordure Nord de la zone subatlasique et dans les fonds des valles et sur les versants. Bien aliments
en hiver et printemps, les grs se tarissent trs rapidement do lexplication du stockage saisonnier.
Les diffrents paramtres hydrodynamiques introduits dans le modle sont modifis
successivement jusquau calage du modle (= carts minimums entre dbits calculs et dbits
mesurs).
Les paramtres retenus sont donns dans le tableau suivant et ce sont ceux qui donnent le
meilleur ajustement graphique des dbits calculs sur les dbits observs, aprs plusieurs essais de
simulation (Tab. 17).
97
S. RIAD/ 2003
Dbit (m 3/s)
70
Dbit simul
60
Dbit observ
50
Pluie en mm
40
30
20
10
358
337
316
295
274
253
232
211
190
169
148
127
106
85
64
43
22
Temps en jours
Fig. 60: Comparaison des hydrogrammes des dbits simuls et observs (1972-1973)
Leffet limitant de cette simulation est li lexistence dune seule station de mesure qui est la
plus quipe, situ en montagne et laval du bassin versant de loued Ourika, une altitude de 1000m
(station dAghbalou). Aussi les rsultats auraient pu tre meilleurs avec un rseau de stations
climatiques rparties sur tout le massif montagneux. Il faut noter galement lexistence dun manteau
neigeux en montagne dont la fusion intervient entre mars et mai.
98
S. RIAD/ 2003
Les rseaux de neurones artificiels (RNA ou ANN) constituent une nouvelle approche de
modlisation des systmes complexes, particulirement utile lorsque ces systmes sont difficiles
modliser laide des mthodes statistiques classiques. Les rseaux de neurones artificiels sont issus
des premiers travaux raliss dans le domaine de lintelligence artificielle pour modliser le
fonctionnement du cerveau humain (McCulloch et Pitts, 1943) en se basant principalement sur le
concept des neurones. Il sagit dun modle empirique non linaire (Fortin et al., 1997). Il se compose
dlments de traitement interconnects (neurones) travaillant conjointement pour rsoudre un
problme spcifique. R. Hecht Nielsen 1990 donne la dfinition suivante : un rseau de neurones est
un systme de calcul compos dlments de traitement simples fortement interconnects, qui traitent
linformation par leur changement dtat dynamique en rponse une entre externe.
III.2. Connections entre les neurones
Les rseaux de neurones sont organiss en couches ; ces couches se composent dun certain
nombre de neurones interconnects qui contiennent une fonction dactivation. Des entres
( X 1 , X i , ..., X n ) sont prsentes au rseau par lintermdiaire de la couche dentre, qui les
communique aux couches caches o le traitement seffectue en utilisant des connexions pondres.
Puis, les couches caches transmettent la rponse la couche de sortie ( S ). Les connections entre les
neurones se font par des poids ( W1 , Wi ,..., W n ) (Fig. 61).
Entres
X
Xi
Un neurone artificiel
Sortie
W 1 (Poids
Wi
Xi Wi
Wn
X n
Fig. 61: Schma dun neurone artificiel
99
S. RIAD/ 2003
Dendrite
Soma
(Corps cellulaire)
Axone
Synapse
Noyau cellulaire
Le tableau suivant rsume lanalogie entre les neurones biologiques et artificiels (Tab. 18).
Neurone biologique Neurone artificiel
Soma
Neurone
Dendrite
Entre (Input)
Axone
Sortie (Output)
Synapse
Poids
Il existe une grande varit dagencements possibles de neurones artificiels (Lippmann, 1987),
mais le type de rseau le plus utilis pour la prvision de phnomnes hydrologiques est le Perceptron
Multicouche (PMC). Ce rseau comporte une couche de neurones artificiels pour capter les entres,
une ou plusieurs couches caches (MLP ou MultiLayers Perceptron) et une couche de neurones
artificiels pour mettre les sorties du modle. Chaque couche contient des units de calcul (neurones)
connectes dautres neurones par la voie des poids (Wij et Wjk) [Najjar and Zhang (2000), Najjar and
Ali (1998a) & (1998b)].
La fonction de transfert ou dactivation de non-linarit peut avoir plusieurs formes diffrentes.
La fonction la plus utilise est en gnral une somme pondre de type sigmode car il sagit dune
fonction continue, non dcroissante, diffrentiable et borne, mais aussi elle introduit de la nonlinarit et drive delle-mme.
A chaque connexion entre les neurones de deux couches successives est associ un poids
modifiable au cours de lapprentissage en fonction des jeux de donnes en entre et en sortie. Un PMC
peut contenir autant de couches caches que lon dsire mais il a t montr que quel quen soit le
nombre, il existe un MLP quivalent avec une seule couche cache. Ainsi, on se limitera dans cette
tude lutilisation de MLP comportant une seule couche cache.
Si les tats des neurones de la couche dentre sont dtermins par les variables lentre du
rseau, les autres neurones (de la couche cache et de sortie) doivent valuer lintensit de la
simulation en provenance des neurones de la couche prcdente par la relation suivante :
100
S. RIAD/ 2003
Sj =
n
i =1
X iW ij + b j
( 30 )
Avec S j : somme des poids entre les entres du j me neurone de la couche cache ; X i : valeur de
sortie du i me neurone de couche prcdente ; Wij : poids synaptique du neurone i de la couche
dentre au neurone j de la couche cache, b j est le biais ou le seuil dactivation du neurone j .
La rponse des neurones est une fonction dactivation non linaire de type sigmode qui est
dfini par la formule suivante :
f (S j ) =
1
1+ e
S j
(31 )
Les valeurs des variables dentre ont t normalises entre [0, 1] par le modle selon lquation
suivante :
X =
X X min
X max X min
( 32 )
Avec : X est la valeur de la variable dentre, X min est sa valeur minimale, X max est sa valeur
maximale et X est la valeur de la variable normalise.
IV. APPLICATION DU MODELE DE RNA (ou ANN)
Les rseaux de neurones artificiels, connus gnralement sous lacronyme ANN (Artificial
Neural Network), sont des modles mathmatiques non linaires de type "bote noire" capables
dtablir des relations entre les entres et les sorties dun systme.
Les performances de ces derniers dans la modlisation non linaire ont t prouves dans
plusieurs domaines de lingnierie et de la science. Dans le domaine de lingnierie essentiellement en
gotechnique on peut citer Najjar et al (1996), Najjar and Ali (1998a) & (1998b) et Najjar and Zhang
(2000) qui ont appliqu les RNA pour lvaluation de la permabilit des argiles et la liqufaction des
sols.
En hydrologie de surface, les rseaux de neurones sont utiliss pour la prvision de la qualit de
leau (Maier et Dandy, 1996), pour la prvision de la demande en eau (Cubero., 1991), pour la
prvision du dbit (Karunanithi et al., 1994, Dimopoulos et al., 1996, Lek et al., 1996, Coulibaly et al.,
2000, Imrie et al., 2000, Sivakumar et al., 2002) et pour la prvision des prcipitations (French et al.,
1992, Luk. Kin et al., 2001). En outre, les rseaux de neurones sont utiliss pour modliser la relation
pluie-dbit (Hsu et al., 1995, Smith et Eli., 1995, Minns., 1996, Shamseldin., 1997, Dawson et Wilby.,
1998 et 2000, Sajikumar et Thandaveswara., 1999, Tokar et Johson., 1999) et pour la prdiction de
lvaporation (Sudheer et al., 2002).
101
S. RIAD/ 2003
Dautres auteurs ont appliqu avec succs les mthodes neuronales pour la prvision des sries
chronologiques dans diffrents domaines (Chen et al., 1990, Chakraborty et al., 1992, Hoptroff., 1993,
Zhang., 1994, Hu et al., 2001) et dans la caractrisation des pollutions de sol (Dan et al., 2002). Dans
le domaine de lhydrogologie, les rseaux de neurones sont utiliss pour la prvision de la turbidit de
leau dans un milieu karstique (Beaudeau et al., 2000), et pour dterminer les paramtres qui
influencent les dbits des sources, pour la simulation et la prvision des dbits dans un milieu crayeux
fissur (Lallahem et Mania., 2002a & 2002g).
IV.1. Architecture du rseau
102
S. RIAD/ 2003
Variables d'entre
Couche d'
entre
Couche cache
Couche de sortie
Rt
Rt-1
.
..
Qt+1
Qt
W jk
Qt-1
.
..
W ij
Poids des connections
Entres
X
Xi
Un neurone artificiel
W1 (Poids)
Wi
Wn
X n
Sortie
1
Xi Wi + b
0
Fig. 63: Architecture du modle RNA trois couches utilise dans cette tude
103
S. RIAD/ 2003
Lapplication de ce modle a t effectue sur les donnes journalires de pluie (R) et de dbit
(Q) des bassins versants de loued Ourika la station dAghbalou et de loued Ansegmir la station
dAnsegmir. Le bassin versant de loued Ourika est un sous bassin versant parmi les plus importants
du bassin versant de loued Tensift. Il draine une superficie de 530 km avec des prcipitations
moyennes de 586 mm par an (1969-1996). Il prsente un grand intrt socio-conomique dans la
rgion du Haut Atlas de Marrakech.
Pour notre tude, pour prdire le dbit nous avons utilis lentre du rseau des valeurs des
dbits et de pluies observes des instants prcdents (t-1, t-2, t-3,). En consquence, la sortie du
rseau reprsente la valeur prvue de dbit pour le jour suivant t+1 (Qt+1).
La structure du modle RNA peut tre reprsente par la forme suivante :
{Qt+1} = ANN [Rt, Rt-1, Rt-2, Rt-3,, Rt+1, Qt, Qt-1, Qt-2, Qt-3,]
(33)
104
S. RIAD/ 2003
Les paramtres statistiques utiliss dans ce travail sont : Lerreur moyenne des carrs ASE
(Average Squared Error), le coefficient de dtermination R2 et lerreur moyenne absolue et relative
MARE (Mean Absolute Relative Error). Ces paramtres sont donns par les relations suivantes :
ASE =
N
i =1
Qt i Q t i
R2 = 1
i =1
N
i =1
MARE =
i =1
(Qt
(Qt
/N
Q t i
Q t)
Q t i Qt i
Qt i
N
(34 )
100
( 35 )
(36)
O Qt i est la valeur mesure du dbit, Q i t est le dbit calcul par le modle, Qi t est le dbit moyen
mesur et N est le nombre de donnes de lensemble de calage.
La valeur de l ASE donne une indication sur lerreur de prvision obtenue lors de la phase de
test de la modlisation et R montre la variation de la valeur du dbit calcul ou estim par le modle
de la rgression linaire. Les valeurs idales pour ASE et MARE sont gales 0 et R peut correspondre
1.
La performance du modle est aussi dtermine graphiquement par lalignement du nuage de
points autour de la courbe y = x (droite linaire 45).
IV.4. Rsultats et discussions
IV.4.1. Slection des entres du rseau
Les variables dentre du modle correspondent aux valeurs moyennes journalires de pluies (R)
et de dbits (Q) observes des instants prcdents (t-1, t-2, t-3,) du bassin versant de loued Ourika
la station dAghbalou.
La premire tape de modlisation consiste utiliser toutes les donnes disponibles sur la zone
dtude qui couvre une priode denregistrement de 28 ans (1969-1996). Ce qui correspond 10 220
valeurs journalires des pluies et des dbits. Le vecteur d'
entre du modle est reprsent par les
prcipitations (R) et les valeurs des dbits (Q) pour les 7 jours prcdents (c..d : t, t-1, t-2, t-3, t-4, t-5,
t-6) aussi bien que la valeur de pluie prvue pour le jour t+1. Le vecteur de sortie reprsente la valeur
prvue du dbit pour le jour t+1 (24 heures) (Fig. 64).
Le modle de RNA est reprsent par la forme suivante :
{Qt+1} = ANN [Rt-6, Rt-5, Rt-4, Rt-3, Rt-2, Rt-1, Rt, Rt+1, Qt-6, Qt-5,Qt-4, Qt-3, Qt-2, Qt-1, Qt]
105
(37)
S. RIAD/ 2003
Le choix de la priode de dcalage a t bas sur la relation pluie-dbit, cest dire sur le temps
de rponse du bassin suite une telle pluie pour gnrer un dbit enregistr lexutoire. Les rsultats
obtenus montrent une meilleure convergence du modle et donc des bonnes prvisions.
Couche d'
entre
Couche cache
Couche de sortie
Variables d'entre
Rt
Rt+1
Rt-1
Rt-2
Rt-3
Rt-4
Rt-5
Qt+1
Rt-6
Qt
Q t-1
Q t-2
Q t-3
Q t-4
Q t-5
Q t-6
W jk
W ij
Poids des connections
Entres
X1
Xi
Un neurone artificiel
W1 (Poids)
Wi
Wn
X n
Sortie
1
Xi Wi + b
0
106
S. RIAD/ 2003
Un autre avantage est que le calcul sera allg avec une base de donnes moins puissante par
comparaison avec celle utilise dans la premire tape de modlisation.
Les variables dentre ont t slectionnes par le modle de RNA en calculant lerreur moyenne
ASE de la phase de test de telle manire quelle soit le minimum possible.
Les rsultats rvlent que lerreur minimum ASE de la phase de test a t obtenue en utilisant un
nombre de deux annes (1993 et 1994) pour la phase dapprentissage et des deux jours prcdents (le
pas de temps sera de 2 jours) (Fig. 65).
0,00007
0,00006
0,00007
0,00006
0,00005
0,00004
ASE
ASE
0,00005
0,00003
0,00004
0,00003
0,00002
0,00002
0,00001
0,00001
0
2
10
Nombre d'annes
Nombre de jours
Fig. 65: Slection des variables dentre par ASE (Average Squared Error)
A : Nombre dannes, B : Nombre de jours
Les variables utilises donc lentre du rseau sont : Rt-1, Rt, Rt+1, Qt-1, Qt (Fig. 66). Dans ce
cas, la structure du modle de rseau de neurones peut tre exprime comme suit :
{Qt+1} = ANN [Rt-1, Rt, Rt+1, Qt-1, Qt]
(38)
107
S. RIAD/ 2003
Variables d'entre
Couche d'
entre
Couche cache
Couche de sortie
Rt-1
Rt
Qt+1
..
.
Rt+1
Qt-1
W jk
Qt
W ij
Xi
Un neurone artificiel
W1 (Poids)
Wi
Wn
X n
Sortie
1
Xi Wi + b
0
108
S. RIAD/ 2003
Pour la premire tape de modlisation, les donnes sont subdivises en deux parties : 25 ans
(1969-1993) sont utiliss pour lapprentissage et les trois dernires annes (1994-1996) pour le test du
modle RNA.
Lapprentissage du rseau a t effectu de faon que la moyenne des carrs des erreurs
( ASE ) soit minimale essentiellement pour la phase de test. Le calage et la convergence du modle ont
t test donc par rapport lerreur moyenne ASE de la phase de test.
Dans ce cas, le modle converge pour un nombre de neurones de 13 dans la couche cache avec
700 itrations et par consquent on enregistre une valeur minimale derreur de l ASE pendant la phase
de test.
Les rsultats obtenus sont reprsents dans la figure 67 qui illustre une comparaison entre les
diagrammes de donnes de dbits observs et simuls t+1 pour les phases de modlisation
respectivement lapprentissage et le test.
Phase d'apprentissage
250
300
200
Courbe y = x
150
100
50
R = 0,908
0
0
50
100
150
200
3
Dbit observ (m /s)
250
300
Phase de test
60
50
40
Courbe y = x
30
20
10
R = 0,834
0
0
10
20
30
40
50
3
Dbit observ (m /s)
60
Fig. 67: Comparaison entre les dbits observs et les dbits simuls par le modle de RNA
pour les phases dapprentissage et de test
109
S. RIAD/ 2003
Les paramtres statistiques pour la phase dapprentissage et la phase de test sont donns dans le
tableau (19) suivant :
ASE
MARE
Phase dapprentissage
0.000080
0.908
1.282%
Phase de test
0.000038
0.834
0.718%
ASE
0,00012
0,0001
0,00008
0,00006
0,00004
0,00002
0
5
11
13
15
17
19
21
Nombre de neurones
Fig. 68: Evaluation de ASE en fonction du nombre de neurones dans la couche cache
En gnral, le nombre de neurones dans la couche cache (NHN : Number of Hidden Nodes) est
donne par lquation suivante :
NHN =
N apprentissage N output
1
N input + N output + 1
10
O :
N apprentissage : Nombre de donnes dans lapprentissage
N input : Nombre de donnes dans la couche dentre
N output : Nombre de donnes dans la couche de sortie
110
S. RIAD/ 2003
ASE
MARE
Apprentissage
0.000034
0.9243
1.857%
Test
0.000045
0.8802
0.874%
Validation
0.000013
0.8724
2.148%
ASE : Average Squared Error, R2 : coefficient de dtermination, MARE : Mean Absolute Relative Error
La comparaison des donnes simules et observes forment un nuage de points situ autour de la
droite linaire
( y = x)
diagrammes de donnes de dbits simuls t+1 pour les trois phases de modlisation respectivement
lapprentissage, le test et la validation. La droite de nuage de points est rpartie statistiquement selon
une orientation de 45 (autour de la droite y = x ). Les rsultats obtenus montrent une trs bonne
concordance explique par un coefficient de corrlation lev pour la phase dapprentissage, la phase
de test et la phase de validation. Ce qui indique que ces rsultats sont trs satisfaisants.
Les paramtres statistiques des valeurs estimes par le modle du rseau neural et ceux des
valeurs observes sont trs proches avec une amlioration notable du coefficient de variation pour les
dbits simuls.
111
S. RIAD/ 2003
Phase d'apprentissage
120
3
100
80
Courbe y = x
60
40
20
R = 0,924
0
0
20
40
60
80
100
3
Dbit observ (m /s)
120
Phase de test
60
50
40
Courbe y = x
30
20
10
R = 0,880
0
0
10
30
40
50
3
Dbit observ (m /s)
60
Phase de validation
30
25
20
20
Courbe y = x
15
10
5
R = 0,872
0
0
10
15
20
3
Dbit observ (m /s)
25
30
Fig. 69: Comparaison entre les dbits observs et les dbits simuls par le modle de RNA
pour les phases dapprentissage, de test et de validation
112
S. RIAD/ 2003
Pour valuer la performance du modle de RNA, une comparaison avec dautres modles plus
classiques essentiellement le modle de la rgression linaire multiple (RLM) a t utilis.
Lapplication de ce modle a t faite sur les mmes jeux de donnes utiliss dans la mthode
neuronale pour les deux phases de modlisation.
Pour la premire tape de modlisation, nous avons pris lensemble des donnes utilises
pendant lapprentissage et le test pour lapplication de la rgression linaire multiple. Les rsultats de
cette dmarche sont reprsents dans la figure 70.
250
300
200
150
100
50
R = 0,826
0
0
50
100
150
200
3
250
300
Fig. 70: Comparaison entre les dbits observs et les dbits simuls par le modle
de la Rgression Linaire Multiple RLM
Pour la deuxime tape de modlisation, les variables indpendantes sont : Rt-1, Rt, Rt+1, Qt-1 et
Qt, la variable dpendante est Qt+1.
La figure 71 montre les rsultats obtenus par le modle de rgression linaire multiple (RLM).
Lquation de rgression obtenue est la suivante :
Qt+1 = 0.06 Rt-1 + 0.147 Rt + 0.028 Rt+1 +0.016 Qt-1 + 0.882 Qt
(37)
avec un coefficient de corrlation R = 0.914 (R = 0.8361) sur lensemble des donnes utilises dans le
modle du rseau de neurones artificiels.
113
S. RIAD/ 2003
120
3
100
80
Courbe y = x
60
40
20
R = 0,800
20
40
60
80
100
3
Dbit observ (m /s)
120
60
50
40
Courbe y = x
30
20
10
R = 0,852
0
0
10
20
30
40
50
3
Dbit observ (m /s)
60
25
30
20
Courbe y = x
15
10
5
R = 0,868
0
0
10
15
20
3
Dbit observ (m /s)
25
30
Fig. 71: Comparaison entre les dbits observs et les dbits simuls par le modle
de la Rgression Linaire Multiple RLM
Le tableau 21 illustre la comparaison des coefficients de corrlation entre les valeurs observes
et les valeurs estimes obtenus par les deux modles de prvision RNA et RLM. Les coefficients de
corrlation indiquent la meilleure performance et convergence du modle de rseaux de neurones par
rapport la rgression multiple.
114
S. RIAD/ 2003
Lavantage du rseau neuronal est qu partir des variables exognes on peut calculer plusieurs
variables endognes alors que la rgression linaire multiple ne permet de calculer quune seule
variable endogne la fois.
Rseaux de neurones Regression multiple
R
Phase dapprentissage
Phase de Test
Phase de validation
0.9243
0.8802
0.8724
0.8002
0.8523
0.8684
Tab. 21: Comparaison des coefficients de corrlation obtenus pour les modles de RNA et RLM
La modlisation par les rseaux de neurones artificiels indique une bonne corrlation entre les
valeurs observes et les valeurs estimes. Il en dcoule que le modle de RNA possde un meilleur
pouvoir prvisionnel en comparaison avec les modles classiques.
De nombreuses prvisions ont t effectues afin de dterminer les horizons de ces prvisions
par le modle du rseau neuronal. En augmentant le temps de prvision (t+2, t+3 t+4), on assiste
une diminution du coefficient de dtermination R entre les valeurs observes et celles estimes par
ANN respectivement pour les phases de validation, de test et dapprentissage (Fig. 72) et une
augmentation des erreurs ASE et MARE .
En consquence, les critres de performance de RNA sont dtriors ce qui mne une
divergence du modle en augmentant le temps de prvision des dbits (Tab. 22).
Phase validation
Phase test
Phase apprentissage
0,811
0,792
0,685
A t+2
ASE
MARE
0,000019 2,401%
0,000078 0,360%
0,000140 2,067%
0,670
0,784
0,574
t+3
ASE
MARE
0,000032 2,780%
0,000083 0,462%
0,000189 2,445%
0,606
0,754
0,545
t+4
ASE
0,000036
0,000096
0,000203
MARE
2,783%
0,459%
2,473%
Tab. 22: Comparaison des critres de convergence pour diffrentes priodes de prvision
La figure 73 montre la comparaison entre les dbits simuls et observs pour la phase de
validation pour des priodes de prvisions successives t+2, t+3 et t+4. On note une dispersion du
nuage de points autour de la courbe y = x en augmentant le temps de prvision et on enregistre une
diminution de la corrlation entre les valeurs des dbits simuls et observs. Les erreurs de prvisions
saccumulent en augmentant le temps de prvision des dbits et par consquent le modle diverge.
115
S. RIAD/ 2003
Phase de validation
0,90
0,80
R
0,70
0,60
0,50
0,40
t+1
t+2
t+3
Temps de prvision
t+4
Phase de test
0,90
0,80
R
0,70
0,60
0,50
0,40
t+1
t+2
t+3
Temps de prvision
t+4
Phase d'apprentissage
0,90
0,80
0,70
0,60
0,50
0,40
t+1
t+2
t+3
Temps de prvision
t+4
116
S. RIAD/ 2003
Phase de validation
25
30
20
Courbe y = x
15
t+2
10
5
R = 0,811
0
5
10
15
20
3
Dbit observ (m /s)
25
30
Phase de validation
30
25
20
Courbe y = x
15
t+3
10
5
R = 0,670
0
0
10
15
20
3
Dbit observ (m /s)
25
30
Phase de validation
30
25
20
Courbe y = x
15
t+4
10
5
R = 0,606
0
0
10
15
20
3
Dbit observ (m /s)
25
30
Fig. 73: Comparaison entre les dbits simuls et observs t+2, t+3 et t+4
pour la phase de validation
117
S. RIAD/ 2003
Le bassin versant de loued Ansegmir reprsente un sous bassin versant de loued Moulouya
avec une superficie de 991 km et une pluviomtrie annuelle de 202 mm/ an (1960-1994). Il est situ
dans un contexte gographique diffrent (se dverse dans la Mditerrane) que celui de loued Ourika
(se dverse dans lAtlantique). Il sagit dun systme hydrologique qui possde des caractristiques
diffrentes dcoulement affectant des zones alluvionnaires importantes.
Pour le choix des variables dentre du modle qui participent la prvision du dbit, nous avons
utilis la mme dmarche que prcdemment. Les rsultats obtenus montrent que le minimum derreur
de lASE pendant la phase de test est enregistr pour un nombre de dix annes (1983 et 1992) pour la
phase dapprentissage avec un dcalage de temps de 2 jours. Le test a t ralis sur lanne 1993 et la
validation effectue sur lanne 1994.
Le nombre optimal de neurones dans la couche cache est de 9 avec 1000 itrations. Ce qui
correspond au modle le plus performant avec un minimum derreur de ASE pendant la phase de test.
Le tableau 23 reprsente les valeurs de lensemble des paramtres statistiques pour la phase
dapprentissage, la phase de test et la phase de validation.
ASE
MARE
Apprentissage
0.000029
0.7152
2.563%
Test
0.000010
0.9361
3.773%
Validation
0.000013
0.4192
3.692%
ASE : Average Squared Error, R2 : coefficient de dtermination, MARE : Mean Absolute Relative Error
La figure 74 illustre les rsultats de la prvision des dbits de loued Ansegmir t+1
respectivement pour la phase dapprentissage, de test et de validation. A partir de ces rsultats, on
constate que le modle montre une convergence moyenne par rapport au bassin de loued Ourika.
Pendant la phase de validation (1994), la corrlation entre les dbits simuls et observs est
moins bonne (R = 0.419) due au fait quen 1994, il y avait des changements importants au niveau du
bassin qui sont non contenus dans les donnes dbimtriques et pluviomtriques tels que les
caractristiques lithologiques, la vgtation et dautres paramtres physiques du bassin.
Pour les phases dapprentissage et de test, cette corrlation est juge satisfaisante puisque lon
enregistre respectivement R = 0.715 et 0.936.
118
S. RIAD/ 2003
Phase d'apprentissage
60
50
40
Courbe y = x
30
20
10
R = 0,715
0
0
10
20
30
40 3 50
Dbit observ (m /s)
60
70
Phase de test
15
Courbe y = x
10
5
R = 0,936
0
0
10
15
3
Dbit observ (m /s)
Phase de validation
3
15
12
Courbe y = x
9
6
3
R = 0,419
0
0
6
9
12
3
Dbit observ (m /s)
15
Fig. 74: Comparaison entre les dbits observs et les dbits simuls par le modle
pour les phases dapprentissage, de test et de validation
119
S. RIAD/ 2003
IV.5. Conclusion
S. RIAD/ 2003
121
S. RIAD/ 2003
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
122
S. RIAD/ 2003
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Cette recherche repose sur lanalyse et la connaissance des caractristiques hydrologiques au
sein des diffrents bassins versants reprsentatifs situs diffrentes altitudes en climat semi-aride du
Maroc en utilisant de nombreux outils statistiques et certaines techniques de la modlisation des
coulements superficiels. Pour atteindre ces objectifs, on a fait appel des bases de donnes
climatologiques et hydrologiques interannuelles.
Le dveloppement des diffrentes mthodes danalyse statistique a permis une meilleure
connaissance du rgime hydrologique et du mode de fonctionnement des systmes hydrologiques
tudis. En effet, ltude multidimensionnelle laide de lanalyse en composantes principales des
donnes physiographiques permet de dterminer linfluence des caractristiques physiques des bassins
versants sur leur rponse hydrologique. LACP a mis en vidence les affinits entre les diffrents sous
bassins versants, elle a donc permis de dduire les paramtres qui les caractrisent au mieux et de les
rattacher des groupes distincts.
Les rsultats de lACP nous ont permis le trac des limites entre les diffrents ensembles
physiques en regroupant les sous bassins versants appartenant la mme unit gomorphologique.
Lexamen des caractristiques physiques de ces bassins versants a montr que ce sont surtout les
caractristiques de dimension qui rgissent la rpartition statistique des sous bassins versants.
LAFD permet de diviser la population dindividus (sous bassins versants) en des groupes sur la
base des valeurs des variables qui les caractrisent. Lanalyse les affecte donc aux groupes auxquels ils
se rapprochent statistiquement le plus.
On retrouve les groupes identifis par lACP lexception du sous bassin versant (4) qui est
plutt raffect par lAFD au groupe 2 (Bassin versant de la Moulouya) en raison des similitudes que
prsentent les deux bassins. Le pourcentage des bassins bien classs est en effet de 96.4%. Il ressort
que lAFD prsente la mme rpartition que lACP.
Le modle de la rgression multiple met en vidence la forte corrlation entre les dbits des
oueds (variable dpendante) et les pluies ainsi que les divers paramtres physiques caractristiques de
chaque bassin versant tudi (variables indpendantes ou explicatives). Lanalyse des corrlations
entre les dbits et les pluies montre un coefficient de corrlation linaire r de lordre de 0.91. La
dtermination des paramtres physiques les plus pertinents qui influencent lcoulement superficiel est
ainsi nettement conforte par ce modle statistique. Les rsultats de la rgression aboutissent tablir
cette relation troite (r = 0.98) qui existe entre le dbit et les autres paramtres caractristiques des
bassins versants.
123
S. RIAD/ 2003
CONCLUSION GENERALE
Le traitement statistique des sries chronologiques des dbits et des pluies montre que le rgime
dcoulement des diffrents oueds est trs irrgulier. Ltude des dbits des diffrents oueds a permis
de caractriser le rgime du ruissellement par la description de leur variation spatio-temporelle au
cours des annes dobservation. Ltude statistique des crues permet une estimation des dbits
extrmes pour diffrentes priodes de retour.
Lanalyse statistique des dbits de pointe annuels observs aux diffrentes stations de mesure
permet de reprsenter chaque dbit en fonction de son temps de retour. Le temps de retour correspond
la priode durant laquelle un dbit est atteint ou dpass en moyenne une fois.
Les ajustements effectus aboutissent des rsultats satisfaisants. Loued Ourika la station
dAghbalou prsente des dbits plus irrguliers avec un coefficient de variation trs lev (1.28) ce qui
permet dexpliquer le recours la loi Log Normale (Mthode de Maximum de Vraisemblance). Quant
aux autres bassins versants tudis (Ansegmir, Foum Tillicht et Ait Bouijjane), les chantillons des
donnes de dbit de crue analyss sadaptent mieux la loi Gamma (Mthode des Moments).
Lanalyse des sries chronologiques de pluie montre une alternance de priodes sches et de
priodes humides. Les prcipitations sont caractrises par une large variabilit aussi bien dans
lespace que dans le temps.
Lanalyse corrlatoire et spectrale comme critre descriptif des chroniques de dbit et de pluie
nous a apport de nombreuses informations sur la structure et le fonctionnement des systmes
hydrologiques tudis pour dterminer la relation pluie-dbit. LACS a mis en vidence les rserves
des bassins hydrologiques tudis. En effet, le bassin versant de loued Ansegmir la station
dAnsegmir montre dimportantes rserves en eau souterraine. Le bassin versant de loued Ourika la
station dAghbalou prsente un bon stockage en eau sur la seule priode hivernale.
Le bassin versant de Ziz la station de Foum Tillicht dispose dune certaine rserve qui lui
permet de rgulariser son rgime en priode de basses eaux. Ceci permet aux annes excdentaires de
compenser les annes dficitaires. Le systme de Sidi Hamza est le sige de deux types
dcoulements : un coulement de surface rapide (hydrogramme pointu) possdant un pouvoir
rgulateur faible, et un coulement souterrain (hydrogramme tal) avec un pouvoir rgulateur
important. Le bassin versant de loued Rhris la station dAit Bouijjane ne contrle quune
composante de lcoulement savoir lcoulement de surface et il possde en profondeur un systme
de drainage trs dvelopp.
124
S. RIAD/ 2003
CONCLUSION GENERALE
Cette analyse ACS a constitu une tape prliminaire importante la modlisation des eaux
superficielles. En effet, le modle MERO a t appliqu au bassin versant de loued Ourika pour la
priode moyenne 1972-1973. Il nous a permis de quantifier la contribution de chaque unit
hydrogologique aux rgimes des coulements globaux. Les rsultats de la simulation des dbits sont
jugs moyens, ils sont lis aux caractristiques particulires du bassin essentiellement gographiques
(zone montagneuse) et morphologiques (extension importante des formations granitiques altres et
fissures avec des pentes trs abruptes) qui donnent un aspect torrentiel aux valeurs de dbit.
Le modle de rseaux de neurones artificiels (RNA ou ANN) rtropropagation est une mthode
originale utilise pour les prvisions des dbits des bassins versants situs en zones semi-arides. Cette
mthodologie de modlisation a donn des rsultats tout fait significatifs pour le bassin versant de
loued Ourika (R = 0.9243 ; 0.8802 et 0.8724 respectivement pour lapprentissage, le test et la
validation).
Pour le bassin versant dAnsegmir, on note une moyenne convergence du modle qui se traduit
par un coefficient de corrlation fort entre les dbits simuls et observs pour la phase dapprentissage
et de test (R = 0.715 et 0.936), mais relativement faible (R = 0.4192) pour la phase de validation. Ceci
est d au fait que lensemble des donnes nest pas reprsentatif des conditions du bassin et que
linformation nest pas contenue dans ces donnes mais en liaison avec la priode de scheresse de
1994 qui a modifi les mcanismes de ruissellement et dinfiltration des sols ainsi que du couvert
vgtal.
La modlisation par les rseaux de neurones artificiels pour la prvision des dbits au niveau des
exutoires des bassins versants donne des rsultats cohrents et satisfaisants par rapport dautres
mthodes classiques (modle de rgression multiple et rservoirs) utilises dans les rgions climat
semi-aride ou aride. Ces prvisions sont juges bonnes pour une priode limite optimale de 24 heures,
au-del de cette limite, on assiste une divergence du modle RNA qui se traduit par une diminution
du coefficient de corrlation.
Ce type de modle pourrait tre utilis comme outil de prvision pour valuer les risques
dinondation et donc pour tout amnagement hydraulique que ce soit lchelle rgionale qu
lchelle nationale. Ce qui aboutit un developpement durable des ressources en eau et par la suite un
grand interet socio-conomique du pays.
125
S. RIAD/ 2003
CONCLUSION GENERALE
126
S. RIAD/ 2003
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
127
S. RIAD/ 2003
BIBLIOGRAPHIE
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ANNEXES
ANNEXES
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ANNEXES
Annexe I
Rpartition des ressources en eau
Evapo-transpiration
120 Milliards de m3
150 Milliards de m3
Ressources en eaux
Globales
Ressources en eaux
non mobilisables
9 Milliards de m3
30 Milliards de m3
Ressources en eaux
mobilisables
20 Milliards de m3
Eaux de surface
mobilisables
non
Eaux souterraines
mobilisables
mobilisables
16 Milliards de m3
Eaux de surface
mobilises
mobilisables
8 Md
de m3
Eaux de surface
mobiliser
mobilisables
4 Milliards de m3
Eaux souterraines
mobilises
mobilisables
3 Md
de m3
8 Md
de m3
Eaux souterraines
mobiliser
mobilisables
1 Md
de m3
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ANNEXES
Annexe II
Analyse frquentielle des crues
Mthodes dajustement
Elles consistent dterminer les paramtres dune loi (dont la formulation a dj t choisie) en
fonction de lchantillon observ.
La mthode des Moments :
La mthode des moments consiste estimer daprs lchantillon autant de moments que la loi a
des paramtres et galer ces estimations aux valeurs thoriques qui ne sont fonctions que des
paramtres estimer. On obtient alors un systme de n quations n inconnues. Les estimations ainsi
obtenues sont gnralement consistantes mais non efficaces.
La mthode des moments associe lquation gnrale du calcul du nime moment partir de
lorigine de la distribution aux paramtres de la distribution analyse :
'
n =
X n . ( x ) . d x
Dans le cas dune loi discontinue o on a observ un chantillon ( x1 , x 2 , ...x n ) , chaque valeur
ayant une probabilit (P1 , P2 ...Pn ) , la probabilit P de voir apparatre cet chantillon est :
P = P1 * P2 * Pn
Dans le cas de lois continues, P1 , P2 ,...Pn sont infiniment petits. On admet alors que la
vraisemblance de lchantillon est proportionnelle au produit des densits de probabilit :
P = K f ( x1 ) f ( x 2 )... f ( x n )
L=
P
K
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ANNEXES
Log L =
log f ( x ) ;
1 f (x )
=0
f ( x ) a
1 f (x )
=0
f ( x ) k
1
La mthode du maximum de vraisemblance donne des estimations correctes et efficaces et
n
(1 q ) =
T= 1 = 1
(1 p )
q
(Crue)
(tiage)
q = F ( x ) : Probabilit au non-dpassement
p = 1 F ( x ) : Probabilit au dpassement
Pour tracer les points reprsentatifs de lchantillon, on doit leur affecter une probabilit au nondpassement, appele probabilit empirique.
149
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ANNEXES
(n 2a + 1) ,
0 a 0,5
a = 0,40 (Formule de Cunnane) qui est utilise par dfaut dans HYFRAN
a = 0,44 (Formule de Gringorten)
a = 0,50 (Formule de Hazen)
BASSIN
VERSANT
Ziz-Rhris
et Guir
La Moulouya
Tensift
Bassins
Ctiers
Mditerranens
Minimum
Maximum
Moyenne
Ecart type
Foum Tillicht
NoIRE
(Code)
1508/38
654
243
Tadiguouste
426/47
4.7
3130
Meroutcha
1548/56
6.28
Ait bouijjane
355/55
Tazouguert
STATION
178
Coefficient de
variation
0.733
N
22
365.4
648.1
1.774
34
890
405
347
0.857
11
0.912
508
147
159
1.08
21
628/48
0.04
930
356
290
0.814
36
Tit Naissa
330/39
15.4
686
213
217
1.02
20
Ansegmir
658/38
11.6
394
101
94
0.928
38
Tabouazant
732/38
1.95
50
23.6
19.7
0.851
32
Zaida
318/30
10.4
225
84.2
62.5
0.743
38
Laarichate
75/31
0.529
218
100
65.59
0.655
11
El Aouia
806/30
0.065
157
39.42
46.88
1.189
20
Ksibate
440/23
0.362
230
66.15
75.46
1.141
22
Bel Farah
261/16
27.5
1000
254
232
0.913
35
Guercif
184/17
7.9
1360
320
314
0.981
43
Pont de Zakka
302/17
35.1
262
145
84.3
0.581
14
El Ghoress
226/17
1.91
540
69.1
124
1.79
26
Berkane
1433/12
0.0283
206
27.9
52.73
1.94
23
Aghbalou
2089/53
8.10
1060
227
292
1.28
31
Taferiat
1562/53
14.7
680
134
146
1.08
30
Tahanaout
1565/53
8.70
762
89.6
176
1.96
30
Iguir NKouris
510/62
13.7
1120
182
235
1.29
30
Imin El Hamam
1566/53
1220
285
312
1.10
31
Sidi Rahal
44/54
5.50
636
194
145
0.751
30
Tighza
385/10
0.290
201
52.5
57.2
1.09
18
Takenfoust
386/10
0.210
84.3
23.2
29.4
1.27
Tleta Azlef
114/10
5.29
328
106
95
0.892
28
Ajdir
384/10
0.065
16.20
3.413
5.144
1.507
19
Tamallaht
269/5
1.59
247
48.2
55.3
1.147
31
Paramtres statistiques des dbits maximums instantans des bassins versants analyss
150
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ANNEXES
Annexe III
Analyses Corrlatoire et Spectrale
ENTREE
SYSTEME
SORTIE
DEPHASAGE
COHERENCE
GAIN
Rle du systme
Approche descriptive
de son fonctionnement
et de sa structure
151
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ANNEXES
Corrlogramme crois
v Si lentre est alatoire, alors le corrlogramme fourni une bonne image de la rponse
impulsionnelle du systme.
v Si le signal dentre est structur, alors le corrlogramme crois fera apparatre les priodicits,
v Si le corrlogramme crois est symtrique, alors les processus choisis comme tant les entres et
Entre
Sortie
t
0
x (f)
k =1
t
1
y (f)
"bote noire"
k =2
k = 1
k =m
x 0 y1 x 0 y 2 x y
0
m
x1 y 2 x1 y 3 x y
1
m +1
x 2 y 3 x 2 y 4 x y
2
m+2
k = 2
k =m
x 0 y1 x 0 y 2 x 0 y m
x1 y 2 x1 y 3 x1 y m +1
x 2 y 3 x 2 y 4 x 2 y m + 2
x (f)
y (f)
"bote noire"
Si la fonction dentre est une fonction alatoire pure, le corrlogramme crois correspond une
rponse impulsionnelle.
r
-k
-3
-2
-1
+k
Corrlogramme crois
152
S. RIAD/ 2003
ANNEXES
Spectre : S x ( f ) = var . x
Spectre : S y ( f ) = var . y
Fonction damplitude croise : S xy ( f ) = cov ar. xy
cov ar xy
C xy ( f ) =
g xy ( f ) =
var x. var y
var y
corr xy = rgression entre x et y = fonction de gain.
var x
Filtres (Dk)
La transforme de Fourier sapplique :
v une fonction continue
v voluant jusqu linfini
Do la ncessit :
v dun lissage en raison de la discrtisation,
v de rendre nulles les valeurs au del de la troncature m
Deux possibilits :
v prfiltrage de rk correspondant Dk
v postfiltrage du spectre obtenu
Dk = 1 k
Parzen
(1)
(2)
Dk = 1 k
Dk = 1 6 k
Dk = 2 1 k
Tukey
(1)
(2)
m2
m2
(1 k m)
pour
0k m
pour
m km ,
2
D k = 1 + cos k
/ 2.
153
S. RIAD/ 2003
ANNEXES
r
Filtres (Dk )
1
0,9
0,8
Tukey (2)
0,7
0,6
Parzen (1)
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
Pluie
Bartlett
Parzen (2)
Systme
hydrologique
Grandeur de la variance
Dbit
Var. 1
Analyse
spectrale
Var. 2
Spectre
Var. 3
154
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