Medecine Africaine
Medecine Africaine
Medecine Africaine
MDICALES
MARS 1975 - N 1
acquisition
thrapeutique
de
porte
mondiale
,
PRIMPERAN
modificateur du comportement digestif
POSQ . OG!E
INDICATIONS
1 ;} a 1 cornr.:r:ml::' 1 3 10 S par Jour
1 a ~~ CUII prees 2 calt: i Jva~! les repas
manifestations fonctionnelles AL (J)L;rE, d85 syr>d'(jIT,es a ;)JS 1 .,eC:O' 11\1
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TUD S MI!DICAL ~
MARS 1975 - N 1
MEDECINES ET PHARMACOPEES
TRADITIONNELLES DU SENEGAL,
DU CONGO ET DE MADAGASCAR
J. KERHARO, A. BOUQUET ET M. DEBRAY
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tA80RATOIRFS .,.~,\f)Ol S.A.RL 14. 8D RICHELIEU 925[1' IWUL-MALMAISON ..
N
o
2
INTRODUCTION
3
ment d'un bilan d'activit et l'tude de diffrents projets de crations
d'Instituts de Recherches spcialises au cours de trois importantes
rencontres:
La premire, organise par" The African Journal of Pharmacy and
Pharmaceutical Sciences" et par l'Universit d'If, s'est tenue en mai
dernier If (Nigria). Elle sera suivie du Second Symposium organis
par le Conseil Scientifique de l'O.U.A. au Caire (Egypte) en octobre et
d'un Colloque organis par le Conseil Africain et Malgache de l'Ensei-
gnement suprieur (CAMES.) Lome (Togo) en novembre.
C'est assez dire le prix attach par les Africains conscients des valeurs
culturelles de la ngritude, non seulement la mise en vidence de leur
savoir empirique, mais aussi l'exploitation technique qui peut en tre
faite.
En Afrique Noire, le point de dpart des recherches ne peut faire appel
qu' la tradition orale et aux enqutes auprs des gurisseurs. On ne
trouve pas ici de documents anciens et sacrs comme les Papyrus de
l'Egypte, les Veda de l'Inde, les PentTsao de Chine. Ceux-ci, maintes
fois remanis, complts et enrichis au cours des sicles par les rudits,
ont livr les connaissances des anciens sur la mdecine et la pharma-
cie. Ils servent, mme encore actuellement, aux Indes par exemple, de
fil conducteur aux tudes phytothrapiques et phytochimiques.
Les Africains, pour autant, n'ont pas chapp la loi universelle du
Primum vivere et, comme les autres habitants du globe, l'orig ine de
leur histoire, ils ont, sans aucun doute, aiguis leur sagacit sur les
expriences alimentaires et thrapeutiques qui supposent connue la
notion de toxique. Car l'art de bien manger, comme celui de bien se
soigner, a t prcd par l'art cc; ne pas s'empoisonner. Tirant la leon
de leurs essais heureux ou malheureux, ils distingurent bientt les
plantes mdicinales et toxiques des autres. Ces connaissances se per-
fectionnrent peu peu et devinrent l'apanage de certaines catgories
d'individus qui prirent rapidement figure d'initis et d'initiateurs pour
leurs disciples soigneusement choisis. A ce titre, ils finirent par tre
considrs comme tant seuls capables de soign-er les malades et
dignes de reconnatre, puis de manipuler, enfin d'administrer ces
drogues en raison du caractre bnfique ou malfique qui leur taient
attribues.
Le savoir considrable ainsi accumul et transmis oralement au cours
des ges de gnration en gnration, condition de runir avec
rigueur les lments pars pour en avoir une vue d'ensemble, peut alors
aussi nous offrir en Afrique un fil conducteur menant l'tude de la
mdecine t de la pharmacope.
Celle-ci entre dans un cadre multi et interdisciplinaire o prdominent
l'ethnoatrie et l'ethnopharmacognosie.
L'ethnoatrie ou ethnomdecine poursuit principalement comme ob-
jectifs la critique, la comparaison et l'information sur la mdecine
traditionnelle travers ses nombreuses manifestations, la rvision ex-
primentale des traitements empiriques et l'tude des phnomnes lis
aux transformations ainsi qu'aux adaptations de cette mdecine dans
l'volution sociale.
Sous le nom d'ethnopharmacognosie, nous dsignons la fois les
recherches ethnobotaniques et pharmacognosiques appliques aux
plantes utilises dans les mdecines traditionnelles.
L'ethnobotanique est une science relativement rcente qui tudie les
relations entre les Socits humaines et le monde vgtal" en vue de
comprendre et d'expliquer en partie la naissance et le progrs des
civilisations, depuis leurs dbuts vgtaliens jusqu' l'utilisation et la
transformation des vgtaux eux-mmes dans les Socits primitives
ou volues .. (R. PORTERES).
4
Quant la pharmacognosie (du grecpharmakon = remde etgnosis =
connaissance) ou Matire Mdicale, c'est, dans le sens restreint qu'on
lui attribue maintenant, la science qui embrasse, en toutes ses phases,
la connaissance des plantes mdicinales.
C'est pourquoi, nous semble-t-il, on peut employer, en l'occurrence, le
terme d'ethnopharmacognosie puisque notre recherche dbute par
une tude ethonobotanique strictement limite aux plantes mdicina-
les, et se poursuit, tout naturellement, dans le cadre de la pharmaco-
gnosie.
La marche de cette recherche jusqu' son aboutissement doit tre alors
caractrise par cinq types de ralisations:
- Etablissement d'un inventaire systmatique des espces consid-
res comme mdicinales et dsignes par leurs noms botaniques latins
(binome genre-espce) afin d'tre fix sur l'identit des drogues et de
disposer ainsi d'un langage scientifique de communication.
- Collation des usages thrapeutiques indignes propres chaque
espce.
- Rvision de nos connaissances chimiques et pharmacologiques
partir de l'exploitation des documents bibliographiques concernant les
espces inventories ayant dj fait l'objet de travaux.
- Poursuite des rech.erches dans les do maines encore imparfaitement
connus.
La ncessit pralable d'enqutes srieuses minutieuses et patientes
apparat donc l'vidence et, pour les rgions dans lesquelles elles
n'ont pas encore t systmatiquement ralises, sonne, comme une
cloche d'alarme, l'heure de la dernire chance.
Dans la vieille civilisation africaine, le fticheur et le gurisseur avaient
leur place marque au sein de la communaut villageoise. Mais cette
civilisation, bouleverse par les guerres continuelles, la traite des es-
claves, la colonisation et, maintenant, par l'essor de la technique, avec
en outre les incidences du phnomne social de l'indpendance, a
perdu son originalit premire et il faut patiemment en rechercher les
traces.
Dans toute l'Afrique Noire, sous nos yeux pourrait-on dire, on constate
la disparition progressive des gurisseu rs de mtier et la dg radation de
leurs connaissances. Raison de plus, par consquent, pour considrer
comme tche pressante et indispensable l'tude de la mdecine tradi-
tionnelle dans tous les pays d'expression orale o elle ne sera plus
bientt, si on n'y prend garde, qu'un souvenir lointain et vague... un
on dit . Rappelons-nous cette phrase prophtique de Amadou HAM-
PATE BA: En Afrique, chaque fois qu'un vieillard meurt, c'est une
bibliothque qui brOie, et cette autre d'Arm CESAIRE: Quand l'Afri-
que nat vritablement au monde, elle risque de mourir elle-mme ,
qui prennent ici une rsonn~nce particulire.
Vritable trsor de la race ngro-africaine, la science des gurisseUrs
est un patrimoine qu'il faut conserver et faire fructifier par tous les
moyens notre disposition.
J.KERHARO
5
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'L- ----.J
LA MEDECINE ET LA PHARMACOPEE
TRADITIONNELLES SENEGALAISES
J.KERHARO*
LA MEDECINE TRADITIONNELLE
" Essayer de comprendre l'Afrique et l'Africain
sans l'apport des religions traditionnelles, se-
rait ouvrir une gigantesque armoire vide de
son contenu le plus prcieux ".
Amadou HAMPATE BA
S'il est un domaine dans lequel les hommes de tous les temps et de LES TECHNIQUES A
toutes les races ont, dans tous les pays l'origine de leur histoire, fait PREDOMINANCE
intervenir le sacr, le mystique et le religieux, c'est bien celui de l'art RELIGIEUSE ET
mdical n de l'inquitude humaine en prsence de la maladie et de la MAGIQUE
mort. Ainsi, dans le cas qui nous occupe, les connaissances et les
croyances relatives la vie, la mort, aux maladies, aux empoisonne-
ments, aux envotements, aux exorcismes, sont-elles insparables de
l'art mdical proprement et de son exercice par les diffrentes catgo-
ries d'individus qui en font profession, soit rgulirement, soit occa-
sionnellement: gurisseurs, fticheurs, devins, marabouts et mme
charlatans.
Il est certain qu'en pays noir, la religion embrasse tous les problmes
humains et son emprise s'tend la vie politique, professionnelle,
sociale, familiale. Il faut donc savoir que sur une population estime 4
millions d'habitants, le Sngal compte 75 80 % de musulmans, 14
15 % d'animistes et 5 6 % de chrtiens.
L'islamisme est par excellence la religion des Wolof, Lbou, Peul,
Toucouleur, Manding, Sarakol, mais s'tend de plus en plus fortement
aux ethnies animistes.
C'est ainsi que les ftichistes Bambara et Balant sont en voie d'ab-
sorption, que les Sreret les Diola, galement ftichistes, sont marqus
par la double emprise de l'islamisme et du catholicisme. Des lots de
7
rsistance subsistent pourtant dans le Sine chez les Srer, en Casa-
mance chez les Diola et plus encore chez les Banouk, les Mandjak, les
Mankagn, dans le Sngal Oriental chez les Tandank et les Bassari.
La mdecine traditionnelle se situe par consquent dans un contexte
sociologique o elle est troitement lie aux concepts religieux des
deux parties en prsence: gurisseurs et malades.
Si, pour l'Africain, son exercice ne peut se concevoir qu'avec un sup-
port magico-religieux, pour l'enquteur, son tude ne peut se conce-
voir galement qu'en tenant compte de ce facteur primordial. Aussi
bien nous trouvons-nous en prsence de pratiques inspires tantt de
l'islamisme, tantt du ftichisme avec tous les degrs possibles de
contaminations islamisme-ftichisme et mme de dviations vers la
magie, la sorcellerie et le charlatanisme. En raison de ces intrications,
force nous est donc de considrer les pratiques sous l'angle de la
prdominance de telle ou telle croyance.
Chez les Wolof fortement islamiss, on confond par exemple sous le Islamisme
terme imprcis de srigne, qui veut dire matre et que nous traduisons
par marabout, non seulement les matres qui enseignent le Coran, mais
aussi toute une catgorie marginale d'individus aux activits diverses
de voyants, gurisseurs, magiciens, charlatans se rclamant de la tradi-
tion islamique laquelle ils empruntent peu ou prou leurs techniques.
Les authentiques marabouts qu'on rencontre dans toutes les ethnies
sngalaises (srigne des Wolof, tierno des Peul- Toucouleur) sont en
fait des chefs religieux qui font rarement uvre de mdecin. Ils se
contentent de dlivrer des amulettes sur lesquelles sont transcrits
quelques versets du Coran destins protger ceux qui les portent de
diffrents malfices; ou bien encore, ils ont recours au safara (nom
wolof) c'est--dire l'emploi d'une eau sacre dans laquelle ont macr
des tablettes coraniques et qui est prescrite en ablutions ou per os
comme une prparation mdicinale.
Les marabouts peuvent aussi se livrer occasionnellement des exerci-
ces d'ascse, connus sous le nom arabe de khalva, dont les dforma-
tions sont souvent la base des activits marginales signales plus
haut. Il est donc important de savoir que le khalva musulman est une
retraite mystique d'une quinzaine de jours accomplie par les marabouts
pour demander Dieu de les clairer sur la conduite tenir dans
diffrentes circonstances graves de la vie. Les marabouts peuvent le
pratiquer, soit comme acte de pit pour atteindre une plus grande
saintet, soit comme moyen d'inspiration pour des dcisions prendre
concernant leurs propres besoins ou ceux d'autrui. C'est dans ce der-
nier cas qu'ils sont consults.
Au cours du khalva qui est codifi par des rgles trs strictes (purifica-
tions, sacrifices, jene, prires), le marabout invoque les djin, esprits
islamiques bienfaisants, et entre en communication avec eux la faveur
de visions et de rves. La retraite est termine quand il a obtenu les
rvlations cherches et si elles concernent un client malade, il le
convoque pour lui en faire part, lui prescrit la conduite tenir (dons,
prires, sacrifices) et le traitement suivre.
L'ascse du khalva est seme de diffrentes embches, la plus grave
tant la rencontre possible d'une catgorie d'esprits malfaisants, les
seytan, considrs comme de vritables dmons pouvant se faire
passer pour des djin. En dehors de ces rencontres accidentelles,
certains marabouts commercent intentionnellement avec les seytan,
ce qui est strictement interdit par la religion musulmane. On voit alors
que, quoique conservant le titre de marabout, ils ne sont plus dans la
voie orthodoxe de l'Islam. Par l'intermdiaire des seytan, ils peuvent
provoquer des maladies, jeter des sorts, devenir sorciers mangeurs
8
d'mes (dm des Wolof et Lbou, onak ou run des Srer, niamdio des
Peul, sukuna des Toucouleur, asay des Diola, etc...). Ils peuvent de plus
faire intervenir les esprits ancestraux (rab chez les Wolof, pangol chez
les Srer).
Signalons ici une expression couramment employe en franais dans
un sens dform: le maraboutage. Le maraboutage, qui correspond au
nom wolof ligay (travailler), est la pratique mise en uvre par des
marabouts , galement en rupture de ban avec l'orthodoxie islami-
que, pour, gnralement la demande d'un tiers, nuire une personne,
lui jeter un sort, bref, la travailler . Nous rejoignons l la magie et la
sorcellerie.
Pour lutter contre les malfices, on fait appel selon les cas des devins,
des magiciens, des exorciseurs, des gurisseurs dont il est difficile de
dmler les vritables appellations, car ils sont gnralement polyva-
lents. C'est ainsi que les tiendala bambara, comme les madag srer,
comme les biledi Toucouleur et Wolof sont la fois voyants et magi-
ciens, quelquefois exorciseurs.
Mis part le fait qu'ils utilisent de nombreuses incantations en invp-
quant le nom d'Allah, leurs techniques se confondent souvent avec
celles des animistes chez lesquels les manuvres se doublent d'un
grand savoir positif sur la pharmacope.
9
mme chaque fois que l'on a affaire des forces surnaturelles, magi-
ques ou sacres.
Aussi lorsqu'il s'agit de trouver la cause profonde du mal ou mme
d'expliquer son existence, s'adresse-t-on gnralement au devin-
fticheur, vritable prtre jouant le rle d'intermdiaire entre le S-
kin ", ou gnie, et le malade. La consultation donne lieu des mises en
scnes varies qui conduisent connatre la nature du mal, ou la faute
commise ainsi que les conditions de gurison et de rparation.
Mais malgr ces premires dmarches, le mal peut persister. C'est
qu'alors le malade a commis une faute impardonnable, qu'il n'a pas
avou tous ses crimes ou que peut-tre il les ignore. Plus simplement
c'est qu'il n'a pas trouv le ftiche offens, car ils sont nombreux et si
quelques-uns sont polyvalents, d'autres sont spcialiss dans une af-
fection dtermine: Saliba pour les ecchymoses, Sulunt pour les maux
de ventre, Hileng pour le bri-bri, Etegnala pour les dermatoses, Ka-
new pour les dysenteries... d'autres encore et le plus terrible de tous
Kahagne, dont seuls les forgerons peuvent tre prtres, pour la lpre.
En bref, c'est donc une authentique mobilisation sacerdocale et toute
une liturgie prcise que suppose la thrapeutique.
Dans le Sngal Oriental, non loin des Diola, les Sassari constituent une
ethnie entirement ftichiste aux conceptions comparables. Nous
avons trouv l une prolifration d'arbres sacrs servant d'autels aux
reprsentations les plus diverses, allant de la calebasse garnie la
simple pierre sacrificielle fiche sur une fourche forme de deux bran-
ches orientes l'Est. Nous avons trouv l aussi le type polyvalent de
fticheur-devin-gurisseur, en particulier le prtre du ftiche ACHAK qui
officie prs d'une mtorite de taille impressionnante dans une case
abondamment pourvue de vanneries remplies de drogues vgtales en
poudre.
Le ftiche est constitu par une srie de minces baguettes en bois de 20
cm environ de longueur, relies entre elles par des cordelettes et pr-
sentant au repos" une surface rectangulaire de 20 sur 40-50 cm.
Entre les mains du fticheur qui fait preuve d'une dextrit incroyable,
cet appareil se plie, se dplie, s'enroule, se tend, se dtend, se tord, bref
s'anime" dans une srie de mouvements dont la signification est
vraiment visible ".
En prsence du patient, le servant de ACHAK prtend ne rien savoir par
lui-mme de la maladie du consultant et a fortiori des mdications
mettre en uvre. Diagnostic et traitements sont rvls exclusivement
au cours du curieux dialogue .. engag entre le fticheur et le ftiche
qui rpond sa manire aux questions relatives la nature de la
maladie, au sacrifice accomplir et l'opportunit d'emploi de telle ou
telle drogue pour le cas envisag.
Chez les fticheurs srer, on trouve aussi toute une varit de prtres
dont la dcoration des habitations ne laisse aucun doute sur leur pro-
fession. Les cases de consultations sont abondamment garnies de
ftiches, cornes d'antilope, flches petites et grandes recouvertes de
sang sacrificiel sch, vieilles botes de conserves vides de leur
contenu primitif et remplies de poudres, calebasses poses sur des
branches fourchues plantes mme le sol de la case, fusils de traite
enjolivs de cauris, offrandes, pis de mas, plantes diverses. Gnra-
lement des rameaux feuills de plantes mdicinales schent hauteur
d'homme entre les armatures du toit de la paillote, tandis que la rserve
des drogues pulvrises se trouve rpartie dans des mortiers, des
vanneries et dans un ou deux ballots qui ne contiennent pas moins
d'une vingtaine de bourses de chiffons sales pleines de poudres magi-
ques et thrapeutiques. Souvent dans une installation contiguen plein
air, mais ferme par une palissade de fortune, se trouvent les autels des
ftiches: canaris contenant de l'eau dans laquelle baignent des coquil-
10
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bac. acidophilus, bac. bulgaricus;
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TRCATOR suppositoires:
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12
lages, des morceaux de fer, des pierres et des racines. Cette eau prise
en boisson et en ablutions permet de lutter contre les mangeurs d'me,
et contre le mauvais pangol, ou esprit des anctres.
Il existe chez les Srer un cas particulier dans lequel intervient tout un
rite animiste connu sous le nom de lup et qui est appliqu aux troubles
mentaux, ceux-ci tant gnralement attribus des pangol qui exer-
cent leur emprise sur le corps et l'me des malades.
La double gurison mentale et organique ne peut setrouverque dans la
recherche d'un nouveau type de relations entre le malade et les pangol.
A partir de l'instant o l'entourage du malade souponne que son
affection est probablement d'origine surnaturelle, les consultations
vont se succder les unes aux autres auprs du voyant, du yal pangol
(matre du pangol), du lulup (matre du rituel du lup), Ces consultations
permettront d'attribuer l'origine de la maladie Dieu, aux mangeurs
d'me, ou aux pangol. C'est dans ce dernier cas seulement que le lup
est jug indispensable, Selon le R.P. GRAVRAND, le lup proprement dit
comprend sept phases: le bain rituel, l'ensevelissement symbolique, la
dtection des pangol et leur nomination, la construction de "autel, le
sacrifice et le triomphe de la vie, le repas, les enseignements donns au
patient.
Comme le dclare GRAVRAND, les consultations pralables sont dj
une vritable thrapeutique puisqu'elles apportent deux lments
d'importance: l'explication de la maladie et le moyen de la gurir. Le
lup ralise ensuite la rintgration deux niveaux. Car si le malade est
intgr au pangol qui veut le possder, le pangol va lui-mme tre
intgr, fix et civilis au niveau du groupe qui profitera du dynamisme
nouveau animant le malade. Une nouvelle personnalit habite dsor-
mais en lui. Il n'est plus un malade. Mieux, il est devenu son tour un
ministre du culte, un yal pangol, objet de la considration publique.
13
nelle, jouent un grand rle dans le rite: elles participent activement
toutes ses phases et gnralement relaient comme officiantes le
ndbpkat partir de l'dification de l'autel ou samp, c'est--dire partir
du moment o entre en jeu la pratique animiste.
Le ftichisme est donc bien une religion, le fticheur en tant le prtre Sorcellerie
qui sert d'intermdiaire reconnu entre les forces surnaturelles et
l'homme vivant sur terre en proie toutes sortes de dangers et de maux.
A l'oppos, la sorcellerie esten quelque sorte une antireligion mettant
la disposition de celui qui l'exerce (le sorcier) des forces malfiques
allant contre l'ordre des choses naturelles et surnaturelles admis par la
religion.
On pourrait dire, plus encore propos du sorcier que du fticheur, que
cette appellation, malgr les imprcisions et de la part de fabulation
qu'elle couvre, a galement acquis droit de cit en Afrique sans pouvoir
tre dfinie correctement. La croyance au sorcier et en ses malfices
est toujours bien ancre dans les diffrentes couches des populations
sngalaises et, de mme que dans les autres rgions africaines, il est
considr comme tant essentiellement un mangeur d'mes et un je-
teur de sorts. On le dit multiforme, car il est capable de se dpouiller de
son enveloppe charnelle, de se mtamorphoser en animal, de voler la
nuit, de passer travers les demeures les mieux barricades, etc... Ce
sorcier est le dom des Wolof, le nakdesSrer, lesukuniaou le niamdio
des Peul-Toucouleur, l'asay des Diola.
Le mangeur d'me, homme ou femme, est un tre d'autant plus redout
qu'on ne le connat pas, qu'on ne connat pas non plus ses activits
secrtes si ce n'est par les manifestations qui en rsultent: troubles de
la possession, empoisonnement, dprissement physique, mort.
Par contre, certains agissements de jeteurs de sorts sont moins cachs
car s'ils oprent pour leur propre compte l'insu de tous, ils peuvent
aussi exercer leur coupable industrie la demande d'autrui et de ce fait
ils sont connus. Les plus clbres sont les kort tigi bambara ou fai-
seurs de kort , c'est--dire de poisons oprant distance et capables
de tuer immdiatement la personne vis.e ou de la faire dprir au cours
d'une longue maladie.
Actuellement encore, Dakar, on peut vrifier que tous les Africains
connaissent plus ou moins le kort et le redoutent srieusement. Parmi
les nombreux gris-gris dont ils se couvrent ou dont ils ornent leurs
demeures, certains sont spcialement destins 1utter contre les kort,
car il n'y a pas un kort, il y en a plusieurs.
Chez les Malink et les Sassari du Sngal Oriental, ce sont les minis-
tres du culte qui les prparent. Dans leur confection entrent toujours
diffrents extraits ou poudres de vgtaux, d'ailleurs atoxiques, comme
Annona senegalens/s, Daniellia oliveri, Guiera senegalensis, qui sont
introduits, soit dans de petites cornes d'antilopes, soit dans des ergots
de coq, des ongles de fourmilier, des coquilles d'escargot, avec divers
autres ingrdients caractre malfique tels que cheveux, rognures
d'ongles, terre de cimetire, etc... Le kort ainsi prpar est gnrale-
ment cach dans un endroit secret de la brousse o le kort tigi en le
dposant profre ses maldictions dans diffrentes directions en appe-
lant la personne vise.
Il est certain que le kort ne cause pas les ravages qu'on lui prte, mais il
n'est pas moins vrai que certaines maladies sont inexplicables et que,
en dfinitive, par une action psychique plus ou moins profonde, la
crainte du kort fait vivre les tres dans une peur irraisonne et les livre
ainsi sans dfense aux magiciens, aux devins et autres vendeurs de
gris-gris.
14
Si cc la religion s'adresse par l'intermdiaire du chef de famille ou de Magie
prtres... des divinits pour ainsi dire officielles, selon des rites scu-
laires, la magie s'adresse, par l'intermdiaire d'un particulier qui s'est
fait lui-mme ce qu'il est, des puissances mal dfinies, gnralement
connues du seul magicien qui a recours elles et souvent inventes par
lui, selon des rites qu'il a crs de toutes pices et qu'il modifie son
gr, en vue de procurer ce qu'ils sounaltent personnellement et pour
eux-mmes aux individus qui le paient cet effet ". (Delafosse).
Les fonctions de magicien sont d'ailleurs ambivalentes et pas toujours
bien dlimites entre des techniques pouvant tre considres comme
religieuses et d'autres pouvant tre considres comme antireligieu-
ses. Quand, par exemple, le magicien est appel par la communaut
pour pratiquer des ordalies ou des exorcismes, il est investi de la
confiance entire du groupe qui l'a sollicit et officie l'gal d'un prtre
conformment aux canons du droit coutumier. Quand, au contraire, il
utilise des pouvoirs considrs comme malfiques pour nuire son
prochain, il est assimilable au sorcier.
Nous trouvons dans le premier cas la pratique des ordalies ou preuves
judiciaires bases sur l'action des poisons pour faire avouer les accu-
ss et rappelant nos jugements de Dieu du Moyen-Age. La plus clbre
des ordalies est celle du tali (Erythrophleum guineense) qui tait an-
ciennement pratique en Casamance etqui y a fait d'ailleurs un nombre
considrable de victimes, mais il en existe encore bien d'autres au
Sngal: le lisugar (Adenium obesum), le faftane (Calotropis procera)
etc.
Ces preuves taient (et sont peut-tre encore) pratiques la de-
mande de collectivits tribales ou simplement familiales sur des indivi-
dus accuss de sorcellerie pour des sorts jets, ou pour des pratiques
de vampirisme et d'envotement. Si l'accus rsiste au traitement in-
flig sans avouer de faute, il est reconnu irresponsable, mais mme
dans ce cas-l, si la dose de drogue ingre est trop forte il peut
nanmoins payer son innocence de sa vie.
Un autre cas particulier correspond une dmarche inverse. Lor-
squ'une personne est victime aux yeux de son entourage de manu-
vres d'envotement, la famille demande l'assistance d'un diaberberkat
ou d'un bildio pour faire avouer au sujet le nom du perscuteur. De
telles pratiques ont encore lieu en Mdina de Dakar, la drogue em-
ploye tant le Datura metel qui provoque des bouffes dlirantes et
dont le nom wolof ydul ngon peut se traduire par la cruelle expres-
sion: " il n'atteindra pas la nuit ".
15
tation des mouvements et des positions des racines ou d'autres objets
flottant dans l'eau sacralise des canaris.
En bref, les techniques de divination sont trs varies. Elles gravitent
autour de deux pOles qui sont l'interrogatoire des esprits, des ftiches,
des forces surnaturelles par un truchement appropri et l'interprtation
de figures, de positions, de mouvements bien dtermins d'objets
symboliques dans des conditions galement bien dtermines (1).
Dans la pratique de la voyance et de l'interprtation des rves et des
images oniriques, il faut distinguer les individus qui .. voient et qui
.. rvent uniquement pour leur propre compte (catgorie dans la-
quelle se rangent les gurisseurs-voyants) et ceux qui en font plus ou
moins profession pour leurs semblables.
La voyance s'exerce partir d'un substratum matriel constitu par des
miroirs de pacotille, de la bimbeloterie, des canaris remplis d'eau avec
dans le fond un objet appartenant au voyant ou au consultant; tout
simplement aussi partir de kolas ou de cauris.
Quant aux rves, ils tiennent une grande place dans l'islamisme et sont
naturellement interprts par les marabouts vrais ou faux. Dans le
Fouta Toro certains d'entre eux, ayant d'ailleurs une excellente rputa-
tion de saintet, disposent de vieux ouvrages crits en arabe qu'ils
feuillettent sous les yeux de leurs consultants pour donner les explica-
tions appropries sur les songes. On trouve mme dans ces crits
mention de quelques plantes mdicinales.
Le cas particulier des marabouts accomplissant des khalva la de-
mande entre galement dans cette catgorie. Interprtant l'usage de
leurs clients les rves hallucinatoires qui les ont assaillis au cours de
leur retraite, ils prvoient leur avenir et les conseillent sur la conduite
tenir pour dtourner les mauvais sorts et russirdans leurs entreprises.
16
WJmDillWJ~1f
mrn11
lflf TIillD1f
rnrn11
sur l'appareil respiratoire,
sur le systme cardia-circulatoire.
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Tableau C
~ ......,""" ,,b".., . S.E. <" ......,"'" . "'..... , ~
,.,_ - .. ....
18
dans leur bouche des graines d'Ocimum canum. Ces graines grosses
comme des ttes d'pingle sont pubescentes et les poils au contact
d'un liquide (eau, salive) se redressent en donnant la graine l'appa-
rence trompeuse d'une myase. A la faveur de la succion des seins au
niveau des mamelons ou de crachats dans l'oreille, les spectateurs
peuvent voir alors apparatre une population de vers grouillants,
preuve de l'extirpation de l'agent causal.
Si nous avons insist sur les diffrentes croyances et pratiques, c'est
que leur connaissance est indispensable pour une approche compr-
hensive de l'exercice de la mdecine traditionnelle.
Certes, les gurisseurs sont dans la plupart des cas des hommes au
savoir positif transmis par les anctres, dvelopp souvent par l'initia-
tion et perfectionn par l'exprience journalire. Les exemples nom-
breux de drogues utilises bon escient sont la preuve d'une rflexion
profonde sur leur efficacit thrapeutique.
Mais le gurisseur n'est pas un tre isol dans sa fonction. Il vit dans la
collectivit et participe de ce fait ses travaux, ses croyances. Tantt il
est seulement gurisseur, tantt il est en outre agriculteur (Wolof,
Diola), pcheur (Lbou), pasteur (Peul, Toucouleur). Souvent aussi, il
est plus ou moins marabout, fticheur, exorciseu r, mag icien, charlatan.
Bref c'est un homme-prote qu'on ne peut dfinir en un mot.
Les procds de diagnostic et de traitement, comme ceux de prpara-
tion des mdicaments, prennent leur source la fois dans la richesse
des croyances et dans un vritable savoir empirique. Aussi, partir des
faits observs, insolites ou non, nous est-il possible maintenant de
dgager les techniques positives.
Les prtres du 1up et du ndp par exemple connaissent parfaitement les Diagnostic
possibilits et les limites de leur action. La dcision qu'ils prennent
d'organiser ou non les crmonies rituelles destines en somme
rintgrer le malade dans la collectivit est base, qu'on le veuille ou
non, sur un diagnostic pralable.
A la base de la science positive du gurisseur se trouvent l'ducation
qu'il a reue (initiation ou simple enseignement) et le propre fruit de son
exprience acquise dans l'exercice de sa profession.
Le vritable gurisseur, gnralement dot d'une intelligence au-
dessus de la movenne, se prsente comme un homme parfaitement
insr dans la collectivit tribale, Il sait inspirer confiance son malade
qu'il soumet un habile interrogatoire avant et durant l'examen. Dans
les cas o la gravit du mal dpasse sa comptence, le diagnostic,
prudent et nuanc, fera appel aux croyances mag ico-religieuses de son
client pour masquer son ignorance et rserver le pronostic.
En dehors des maux bien connus (plaies, brlures, dermatoses, certai-
nes parasitoses) caractriss par des lsions sigeant la surface du
corps, les conclusions positives du gurisseur s'tagent sur trois plans
diffrents: maux fonctionnels manifestation vidente, maux caract-
ristiques de la pathologie gnrale et tropicale, maux localisation
anatomique sommaire.
Dans les maux fonctionnels vidents se situent l'anurie et la polyurie, la
constipation et la diarrhe, l'agalactie, la paralysie, etc. Les investiga-
tions peuvent aussi aller plus loin avec intervention de la palpation,
19
l'examen des excreta (urines, fces, bile, sueur), l'observation de la
marche, etc.
Un certain nombre de grands syndromes de la pathologie gnrale et
tropicale sont galement connus: la syphilis, la blennoragie, les ict-
res, la variole, la trypanosomiase, la bilharziose, le kwashiorkor, le
paludisme pour ne citer que les maladies les plus importantes.
Les connaissances prcises, sauf des cas d'espces, s'arrtent l,
l'examen clinique et son interprtation tant ncessairement limits. Il
est fait alors appel une classification anatomique lmentaire selon
les parties du corps et selon les organes.
Compars nos procds de diagnostic occidentaux hautement per-
fectionns, ceux des gurisseurs pourraient paraftre drisoires.
Compte tenu pourtant des soins qu'ils donnent aux trois quarts de la
population, avec dans certains cas des rsultats certains, il faut se
garderd'un jugement htifet leur accorder le bnfice de la crdibilit.
20
Chez les animistes et les musulmans non orthodoxes, les vins mdici-
naux .. constitus par des macrations de drogues dans du vin de
palme sont trs estims.
Les poudres simples ou composes font obligatoirement partie de
l'arsenal de tous les gurisseurs. Elles sont prpares l'avance et
conserves dans des rcipients varis: petites calebasses, tabatires
de bambou, cornes d'animaux, fruits vids, ou, plus simplement, dans
des linges en forme de bourse.
De mme, pour conserver certains mdicaments d'urgence, comme les
antivenimeux, on ralise, en vue d'une consrvation de longue dure,
des formes solides ou pteuses. L'argile, servant ~'excipient neutre est
alors intimement ml aux sucs, poudres ou lectuaires; le tout est
model en magdalons tronconiques qui aprs schage sont trs durs
et qu'on rape au moment du besoin. Si les drogues ne se prtent pas
cette confection, on les introduit l'tat de pte ou d'extrait dans des
coquillages.
Pour l'usage externe les lotions, liniments, pommades, cataplasmes,
pithmes sont des prparations courantes.
Usage externe
La mthode iatraliptique qui consiste faire pntrer les mdicaments Administration
travers l'piderme par des frictions, fomentations ou onctions est des
incontestablement la plus employe. Les petites quantits de substan- mdicaments
ces actives qui passent dans la circulation gnrale permettent l'usage
de drogues hroques, voire mme toxiques, ce qui constitue un avan-
tage incontestable dans une mdication ignorant les dosages, ou les latraliptie
tenant pour partie ngligeable.
Les instillations oculaires, auriculaires et nasales de solutions concen-
tres ou de sucs vgtaux de prparation extemporane sont souvent
prescrites. La voie nasale est, de plus, utilise pour certaines poudres.
Les pulvrisations liquides sont trs largement pratiques, et toujours
par le gurisseur lui-mme car on y attache une grande valeur
mdico-magique. Pour ce faire, le gurisseur introduit dans la bouche
la solution mdicamenteuse et la projette ensuite avec force entre ses
lvres bien serres ralisant ainsi, avec un art consomm, une vritable
vaporisation sur la partie du corps traiter.
21
mathrapie externe (1) souvent utilise dans les manifestations migrai-
neuses, fbriles, infectieuses ainsi que pour la prophylaxie individuelle
et collective des maladies pidmiques.
Quelquefois l'aromathrapie se confond tout naturellement avec l'at-
midiatrie lors de l'emploi des bains de vapeur et des inhalations. En
effet, la vapeur dgage dans un espace clos par une eau en bullition
contenant des organes riches en essence libre automatiquement
celle-ci dans l'atmosphre de l'enceinte, ralisant ainsi une aromath-
rapie gnrale ou localise.
La production de fumes dgages par la combustion lente des plantes
aromatiques (Hyptis, Ocimum, th de Gambie) jetes sur les braises
disposes l'intrieur des cases, ou mme en plein air, est aussi trs
apprcie comme mthode d'assainissement de l'air ambiant et pour
le traitement de diverses affections.
L'aromathrapie se confond aussi avec l'iatraliptie lors de la pratique
des massages et onctions avec des organes de plantes d'essence utili-
ss fragments ou pulvriss, ou en solution, ou en suspension, ou
encore incorpors des matires grasses ce qui ralise un premier
stade rudimentaire de l'enfleurage (Cassia occidentalis (2).
Dans d'autres cas, on rencontre des techniques propres l'aromath-
rapie: inhalation de poudres (Ritcheia) ; port des organes diffrem-
ment agencs en couronnes sur la tte (Lilas du Sngal), en bandeaux
sur le cou, en ceinture au niveau du bassin (Souchet articul), en
bracelets de poignets ou de chevilles (Securidaca) ; matelas de feuilles
fraichement coupes disposes sur une natte et servant de couche au
malade (Herbe puante), etc.
Usage interne
L'administration des mdicaments par voie interne est gnralement Voie orale
orale. Elle consiste faire absorber au malade des mdicaments sim-
ples ou composs raliss suivant les modes de prparation prc-
demment dcrits et n'offre aucun caractre particulier.
Nous trouvons encore ici des techniques aromathrapiques avec l'em-
ploi de nombreuses espces essence: Th de Gambie, Benfala (Cym-
boyogon giganteus), Fagara, Ail, Citronnier, en notant pour cette der-
nire espce le mode d'obtention de l'essence par expression de l'pi-
carpe ou zeste. On peut aussi noter l'usage d'espces aromatiques et
condimentaires telles que Maniguette, Poivre de Guine, piments, etc.
Un cas plus original d'administration par voie orale est l'emploi de la Gemmothrapie
gemmothrapie (3), technique considre comme tant toute rcente
(1) L'aromathrapie est une mthode de traitement exteme ou interne des maladies par les
huiles essentielles (ou essences volatiles) aromatiques des plantes.
(2) L'enfleurage est une technique d'obtention des huiles essentielles utilise pour les
organes fragiles comme les fleurs. Elle consiste mettre en contact l'organe traiter avec
un corps gras se saturant alors d'essence qu'on extrait ensuite par divers procds.
(3) La gemmothrapie ou phytoembryothrapie est une mthode thrapeutique qui prco-
nise l'emploi de substances embryonnaires vgtales; bourgeons d'arbres, tissus vgtaux
en voie de multiplications cellulaires actives comme les mristmes (apicaux, terminaux,
cambiaux, subro-phellodermiques), les radicelles, l'corce interne des racines, les feuillu-
les, les jeunes pousses, les tissus conducteurs diffrencis de xylne (bois) ou de phlome
(liber). Ce sont dans tous les cas des tissus jeunes, riches en principes embryonnaires et
hormonaux qui ont une action stimulante sur le systme rticulo-endothlial et trouvent
leur emploi dans les maladies des appareils cardiovasculaires et sanguins, pulmonaire,
digestif, nerveux, osto-articulaire et cutan.
Elle peut tre considre comme une application au vgtal de la thrapie tissulaire ou
histothrapie prconise depuis 1933 par Filatov en ophtalmologie, en dermatologie et
dans diffrentes affections. La mthode employe consiste en injections d'extraits de tissus
ou en greffes de tissus (notamment placenta) qui par leurs. biostimulines exaltent les
ractions vitales de l'organisme.
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en mdecine occidentale puisque dnomme et prne depuis 1955
seulement par le docteur Pol Henry de Bruxelles. Elle est d'ailleurs
encore peu connue si ce n'est des homopathes.
Si des considrations bases sur les constituants des drogues nous
permettent d'tablir une liste de plantes aromathrapiques, les mmes
critres ne sont plus valables pour dfinir les plantes utilises en gem-
mothrapie.
Peut-tre pourrait-on faire interven ir chez certaines espces, en dehors
des substances de croissance courantes comme les auxines, la pr-
sence d'hormones particulires, comme la folliculine de la graine du
Palmier huile. la ohyllococosine de la noix de coco. Mais pour ces
plantes le choix des lments utiliss dans les prparations tradition-
nelles, n'est pas conforme aux Canons de la gemmothrapie.
Comme exemples d'utilisations gemmothrapiques, on peut citer la
Liane Saba (Saba senegalensia) dont on prlve sur une toute jeune
pousse les feuillules " o l'oiseau ne s'est pas encore pos pour en
faire des prparations destines traiter des maladies non diagnosti-
ques ; les radicules de Baobab pour la fivre bilieuse hmaturique ; les
racines de l'herbe puante ou caf ngre (Cassia occidenta/is) racles
jusqu'aux faisceaux libro-ligneux pour le tr~itement de la strilit; les
jeunes tiges d'Alchornea cordifo/ia prsentes en cordons flexibles
dnuds jusqu' l'endoderme au niveau du tissu mristmatique cam-
bial pour les pneumopathies ; les jeunes plantules de Prosopis a frican a
choisies aussi selon le " test de l'oiseau .. pour les affections urinaires
graves; les bourgeons du Dattier nain (Phnix reclinata) comme dfa-
tigant et revigorant; les jeunes feuilles avec les racines corces et
racles duBadamier (Termina/ia laxiflora) pour les tats cachectiques
et les crises dysentriformes aigus; l'corce interne des racines de
Mitragyna inermis (correspondant l'assise subro-phellodermique)
pour la cicatrisation des grandes plaies et des plaies torpides.
De mme peuvent intervenir ce pointde vue les" sotio ou btonnets
frotte-dents (servant aussi la toilette matinale de la bouche) dont il est
fait une trs grande consommation journalire chez les Sngalais. Le
mode d'utilisation de ces btonnets. abrass par les dents en vritables
coupes histologiques. met successivement en contact intime avec les
muqueuses gingivales et buccales toutes les parties anatomiques de la
tige ou de la racine, y compris naturellement les mristmes.
Il est vident que seule l'exprimentation clinique pourrait apporter la
preuve de l'efficacit de tel ou tel tissu embryonnaire et de tel ou tel
bourgeon prlev sur tel ou tel vgtal. A notre avis pourtant, l'emploi
d'organes et de fractions d'organes jeunes bien dtermins, prlevs
sur des espces elles-mmes bien dtermines. peu nombreuses et
donc certainement slectionnes l'aide de critres qui nous chap-
pent, reprsente sans contestation possible une technique de traite-
ment ressortissant la gemmothrapie.
Les gurisseurs ignorent l'injection hypodermique, mais ils pallient Voie endermique
partiellement cette lacune par l'emploi des instillations sur les muqueu-
ses et par l'emploi de la mthode endermique, anctre de l'injection
hypodermique. La mthode endermique qui utilise le pouvoir d'absor-
ption de la peau dpouille de son piderme, jouit surtout d'une grande
faveur dans le traitement de deux maladies particulirement graves: la
lpre et la trypanosomiase. En un premier temps l'piderme est enlev
soit par abrasion avec des feuilles de Ficus exasperata. connu des
Europens sous le nom de Figuier papierde verre, soit par l'application
de cataplasmes de poudres caustiques ou vsicantes de Plumbago
zeylanica, de Diospyros xanthochlamys, de Clematis hirsuta ou de
baume de cajou (Anacardium occidentale), ou encore de latex de diff-
25
rents Euphorbia. Lorsque le derme est mis nu le thrapeute applique
alors la prparation juge opportune (poudre, pulpe, pommade, lotion)
qui pntre ainsi facilement dans l'conomie.
Les gurisseurs ne sont donc pas dmunis de moyens pour raliser les Posologie
diffrentes formes galniques et administrer les mdicaments, mais ils
ignorent, et c'est l leur drame, les poids et les mesures dont l'impor-
tance, est-il besoin de le souligner?, est capitale dans la prparation et
la posologie des mdicaments.
Cette carence se traduit dj, au dpart, dans les quantits et propor-
tions respectives des drogues entrant dans les prparations compo-
ses, puis dans la mesure du solvant ou du vhicule, dans la dfinition
du temps ncessaire aux macrations, dcoctions, concentra-
tions, etc., et enfin dans la posologie proprement dite c'est--dire dans
ta prescription des doses thrapeutiques suivant le mdicament et
suivant l'ge, le sexe, l'tat du malade.
Les indications pondrales concernant les drogues entrant dans les
prparations font dfaut. Seules sont donnes, dans certains cas, des
indications portant sur les longueurs, les quantits, les surfaces, les
volumes. Ce sont pour les longueurs les dimensions de la main, des
doigts et quelquefois du bras (corces, racines, tiges) ; pour les quanti-
ts, tout naturellement le nombre (mmes organes mais aussi bulbes,
fleurs, feuilles) ; pour les surfaces, une partie du corps bien dlimite
gnralement la main (corces) ; pour les volumes, la poigne ou le
paquet, car le paquet soigneusement confectionn, souvent emball
dans une grande feuille, et toujours ficel l'aide d'une liane ou d'une
corce de jeune tige, doit tenir dans la main (plante entire, rameaux,
graines, feuilles et autres organes).
L'absence de dosage et, par voie de consquence, l'absence de poso-
logie, ne sont que demi-mal pour les mdicaments courants usage
externe. Il n'en va pas de mme pour les mdicaments usage interne,
surtout quand ils sont particulirement actifs ou dangereux.
Les mesures utilises pour les poudres hroques sont la pince et la
coque d'arachide. Gnralement les quantits prleves sont mises en
solution, mais les proportions de solvant ne sont indiques que d'une
faon trs vague (canari demi ou aux trois quarts plein d'eau). Un autre
type de mesure est constitu par des moitis de fruits vids de cale-
bassier dont les capacits vont de celles de la cuiller soupe au litre, ce
qui ne facilite gure l'apprciation. Pour le reste,.on rencontre les
contenants les plus divers et principalement de vieilles botes de con-
serve. La plupart des prparations sont, comme nous l'avons dit, pr-
sentes en solutions aqueuses. Celles-ci, du fait des techniques em-
ployes, ont une faible concentration en principes actifs ce qui explique
les quantits importantes gnralement prescrites.
En fait, les prescriptions font seulement tat de la dure du traitement et
du nombre de prises du mdicament au cours du nycthmre. Dans
certains cas il s'agit d'une seule et unique prise (surtout dans les
traitements mdico-magiques), mais, plus souvent, le traitement est
prvu pour un jour, deux, trois ou beaucoup plus et les mdicaments
sont prendre quotidiennement soit trois fois en fonction de la marche
du soleil (matin, midi et soir), soit deux fois (matin et soir), soit une fois
(matin ou soir).
Il ya l incontestablement au point de vue posologie une grave carence
qu'on retrouve dans toutes les pharmacopes africaines traditionnelles
et qui est lourde de consquences. Non seulement elle est, et au pre-
mier chef, nuisible aux malades, mais elle limite aussi les jugements de
valeur que nous pouvons porter sur l'efficacit de ces pharmacopes.
26
LA PHARMACOPEE TRADITIONNELLE
Le Seigneur fait produire la terre ses mdicaments
Et l'homme sens ne les ddaigne pas. "
L'Ecclsiastique, chap. XXXVIII
27
La varit floristique trouve sa rpercussion dans la varit des plantes
mdicinales. C'est ainsi qu'aprs quinze annes d'enqutes ethnobo-
taniques, nous avons not plus de six cents espces utilises dans la
thrapeutique par les gurisseurs.
Nous signalerons seulement ici, dans l'ordre alphabtique des familles,
quelques-unes de celles qui ont dj fait l'objet de recherches plus ou
moins pousses en indiquant, avec concision l'habitat, les proprits
en mdecine traditionnelle, la chimie et la pharmacologie.
28
le traitement
moderne
de l'amibiase
29
tous les stades
de l'tat
gravido-puerpral
t1'~!:.~!.!!!-
l!n ::<)""'?'f.... nl d'une alimentation
.ppar.""ment satisfaisante:
, ~I.ge par jour.
liin ouppl6manl da rglmo. surtout en hiver
at en dbut de printemps:
2 drages par jour,
Comma vltomlnolhtrepla da recharge,
C:~Vlnt tout soupon de polycarence
e: ~ans la "petite pathologie" de fa grossesse
el ae l'allaitement-
.vomlssp.~ents gravidiques, asthnie,
troubles buccodentalres. crampes,
trouble~ dlQ8stifs divers:
4 drages par lour.
30
ANACARDIUM OCCIDENTALE L. - Pommier cajou. Darkasu (wol.). Anacardiaces
Espce introduite cultive. Les diffrents organes sont utiliss comme
antidiarrhique, antidysentrique, antientralgiques (corces) ; abortif
(feuilles) ; topique antilpreux (suc du fruit) ; aphrodisiaque, stimulant,
fortifiant (pdoncule floral ou pomme .. ).
L'corce exsude la gomme cajou ". Le msocarpe vacuolaire donne
le cc baume de cajou .. renfermant l'acide anacardique, le cardol et des
composs phnoliques aromatiques. L'insaponifiable de l'amande ren-
ferme 80 % de strols (dont90 % de B-sistostrol), 5 % detocophrol et
11 % d'hydrocarbures dont 21 % de squalne.
L'acide anacardique possde des proprits antibiotiques vis--vis du
bacille tuberculeux. Des drivs de sels d'ammonium quaternaires du
cardanol et de l'acide anacardique sont plus actifs que les sels d'am-
monium quaternaires. Les sels de l'acide anacardique sont bactrici-
des, fongicides, vermicides, antiprotozoaires, parasiticides, insectici-
des et mme antienzymatiques et antitoxiques. Le liquide d'corce est
vsicant et provoque des phnomnes allergiques lis au cardol. L'ex-
trait d'corce est hypoglycmiant. L'huile de coque de noix a donn de
bons rsultats dans les ankylostomiases.
MANG/FERA !ND/CA L. - Manguier. Arbre fruitier poussant trs bien
au Sngal depuis la rgion guinenne jusqu'au Sahel. La matire
gommo-rsineuse exsude du tronc et des tiges est prescrite en asso-
ciation avec d'autres drogues comme fbrifuge sudorifique.
Les diffrents organes sont riches en tanin. Composs phnoliques
dans les feuilles et les corces: acide ellagique, querctol, kaempfrol.
Le pigment jaune du fruit, la mangifrine, est une htroside du groupe
xanthone. Les feuilles contiennent une huile essentielle terpnes et
sesquiterpnes ; les capitules floraux du gallate d'thyle; les graines,
en petite quantit, un glucoside cyanogntique la linamarine. Les
fruits frais du Sngal ont t analyss au point de vue dittique.
L'action des extraits aqueux de feuilles et tiges a t tudie sur le
chien, le lapin, la souris et les organes isols. La mangifrine pourrait
avoir les proprits vitaminiques P. Les matires grasses de la graine
ont t prconises pour la confection des suppositoires.
En dehors du Spondias mombin L., espce introduite, mais naturalise,
les Anacardiaces autochtones utilises en mdecine traditionnelle
sont Heeria insignis O. Ktze (antientralgique, cholagogue, galactago-
gue, antiasthnique), Lannea acida A. Rich. et Lannea microcarpa Engl.
et K. Krause (ocytocique); Lannea nigritana Keay et Lannea ve/utina A.
Rich. (antidiarrhique) Pseudospondias microcarpa Engl. (enfants
scrofuleux), Sc/erocarya birrea Hochst. (antivenimeux), Sorindeia ju-
g/andifo/ia Planch. (laxatif et diurtique).
31
sdatif des affections respiratoires, diurtique, anti-infectieux, etc. De
lacire des feuilles, il at spar une fraction dure et une fraction molle
(acides insaturs, palmitone, huiles sesquiterpniques, acides gras sa-
turs fort P.M.). La fraction molle serait efficace contre les Scleroto-
mes et les drivs sesquiterpniques pourraient avoir des proprits
larvicides.
XYLOPIA AETHIOPICA A. Rich. -
Le Poivrier de Guine est un arbre de Casamance et des galeries
forestires. Les fruits utiliss comme condiments sont en vente sur les
marchs. Graines stimulantes, aphrodisiaques (usage interne) et rvul-
sives (usage externe). Racines vermifuges, antiodontalgiques.
D'aprs des travaux anciens, les graines contiendraient un alcalode
l'anonacine action morphinique et en outre une huile volatile, une
huile fixe et de la rutine.
Autres Annonaces signales: Annona glauca, Annona squamosa,
Hexalobus monopetalus, Uvaria chamae, Xylopia parviflora.
32
NERIUM OLEANDER L. - Laurier-rose. Htrosides cardiotoniques.
(pour mmoire).
RAUVOLFIA VOMITORIA Atz. - Bural (diola). Arbuste guinen. Anti-
blennorragique, fbrifuge, mtique, diurtique et purgatif.
Travaux considrables sur cette espce. Dans l'corce des racines,
environ vingt alcalodes indoliques et indoliniques dont rserpine,
ajmaline, rescinamine extraites industriellement (pour mmoire).
Proprits tranquillisantes, hypotensives.
STROPHANTHUS HISPIDUS OC. (pour mmoire). Bagairi (bamb.). H-
trosides cardiotoniques.
STROPHANTHUS SARMENTOSUS OC. - Tiokh (wol.).
Arbuste sarmenteux de la rgion soudanienne. Antisyphilitique, antil-
preux. Riche en htrosides strodiques bien connus mais inutiliss.
THEVETIA NERI/FOLIA Juss. - Laurier jaune des Indes.
Espce introduite (pour mmoire). Htrosides cardiotoniques spcia-
liss.
VOACANGA AFRICANA Stapf. - Vern. : Kagis (diola).
Arbuste de Casamance maritime. Fortifiant, stimulant: souvent prescrit
pour des maladies indtermines.
Les alcalodes indoliques de V. africana, en particulier voacamine,
voacaline, voalactine ont une action comparable celle des htrosi-
des cardiotoniques mais avec une toxicit nettement moindre. (Pour
mmoire).
33
PERGULARIA DAEMIA Chiov. - Tat iganar (wol.).
Plante volubile du littoral. Antidysentrique.
Prsence d'htrosides strodiques. Les graines sont cardiotoniques.
34
35
CALCITONII\IE ARMOUR
posologie prsentation
Paget trs volutif 1 - Produit lyophilis:
Sur le plan clinique (douleurs Calcitonine 160 Units MRC
lies au processus pagtique, Glatine officinale 50 mg.
signes de compression 2 - Solvant:
neurologique. modification de Glatine officinale 0,80 g
l'acuit auditive. lvation du Phnol offlclna! 0,025 g
dbit cardiaque) Eau pour prparation injectable
Sur le plan biologique qsp 5 ml
(excrtion urrnarre
mode d'emploi
dhydroxyprollne suprreure
200 mg par 24 h ) Injection intra-musculalre de la
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36
ADANSONIA DIGITATA L. - Baobab. Bombacaces
Arbre caractristique, irrgulirement rparti en beaux peuplements.
Indications trs nombreuses. Surtout considr comme bchique, f-
brifuge (feuilles) et en mdecine infantile comme antientralgique et
antidiarrhique (pulpe du fruit).
Mucilage abondant riche en acides uroniques, tanins, catchine, ht-
roside (adansonia flavonoside). Adansonine dans les corces.
L'adansonine considre comme fbrifuge, aurait une action strophan-
tinique. Feuilles prconises comme antiasthmatique. mais proprits
discutes. Adansonia flavonoside peu toxique, moins actif que rutine,
trs faiblement hypotenseur.
37
Riche en anthraquinones libres et combins. Une phytotoxine dans les
graines. Toxicit de la plante et des graines pour le btail discute. Pas
d'effets toxiques sur lapins et cobayes. Activit antibactrienne et anti-
fongique des extraits.
38
PILIOSTIGMA RETICULATUM Hochst. - Gigis (wol).
Petit arbre soudanien typique. Antidiarrhique (corces) ; usage ex-
terne: cphales, odontalgies, ulcres (feuilles et corces). Dans les
feuilles acide I-tartrique (aussi dans les fruits) et quercitrine.,
PILIOSTIGMA THONNINGII Milne-Redhead. - Gigis (woL).
Arbuste soudanien. Mmes indications que P. reticulatum. Dans
corces: tanins pyrocatchiques ; acides citrique et D-tartrique ; des
pigments: rhamntol et carotnodes ; un strode.
SWARTZIA MADAGASCARIENSIS Desv. - Dimb (woL).
Arbuste pars dans les forts sches et les savane~. Antilpreux, anti-
syphilitique (racines) ; purgatif (corces).
Fruits: pigments flavonique et swartzia saponosides Aet B. La drogue
est ichtyotoxique. La saponine du fruit est fortement hmolytique et
toxique.
TAMARINDUS INDICA L. - Tamarinier.
Arbre existant dans tout le Sngal sauf dans la fort guinenne. Fbri-
fuge, laxatif, diurtique (pulpe du fruit) ; antidiarrhique (graines).
La pulpe des fruits renferme 11 15 % d'acide tartrique, des sucres, de
la pectine et les acides actique, malique, succinique; les graines, et
surtout les tguments, des tanins. Source de pectine. Mdicament
protecteur activant physiolog iquement le transit digestif; action bact-
ricide.
39
COMBRETUM MICRANTHUM G. Don.
Le kinkliba est un arbuste buissonnant ou sarmenteux trs rpandu,
utilis comme diurtique et cholagogue (feuilles).
A fait l'objet de nombreux travaux. Prsence de btane, choline et
surtout tanins, vitexine et saponrtine. Feuilles inscrites la Pharma-
cope franaise depuis 1947. Diurtique, cholagogue, cholrtique.
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42
LUFFA AEGYPT/ACA MIl. - Eponge vgtale.
Plante annuelle, parse dans tout le Sngal. Fruit mollient; racine
purgative et diurtique.
Dans les graines: deux nouveaux phospholipides, une substance
amre l'amarine, une huile. Dans les fruits: substance amre et sapo-
noside. Le fruit est un purgatif drastique; les varits amres qui sont
ichtyotoxiques sont les plus dangereuses.
MOMORD/CA CHARANTIA L. - Margose, concombre africain.
Plante tiges grles, volubiles du soudanien. Trs estime: purgatif,
vermifuge, antimnorragique (feuilles), antirhumatismal (racines), etc.
Prsence d'un saponoside et de deux alcalodes dont la momordicine.
Fruits frais immatures: une phytostroline, la charantine. Tourteaux:
acide a-aminobutyrique.
Extraits de feuilles proprits antibiotiques. Graines anthelmintiques.
Action hypoglycmiante discute. La charantine serait plus active que
la tolbutamide.
43
Nombreux travaux aux Indes, en Amrique, en France. Prsence de
querctine, quercitrine, I-inositol, deux substances triterpniques : (ta-
raxrol et taraxrone), une substance phnolique, le jambulol, une
phytostroline, des traces d'alcalode.
Recherche des proprits antiasthmatiques sur hommes et animaux.
Exprimentation pharmacodynamique. Fraction de l'extrait alcoolique
antispasmodique. Proprits antidysentriques et galactognes
confirmes. Consommation en France: 2532 kg en 1963.
Famille trs bien reprsente au Sngal par 57 genres parmi lesquels Fabaces
prdominent en nombre les /ndigofera, les Crota/aria et les Tephrosia. (Syn. -
Une cinquantaine de Fabaces sont signales comme mdicinales ou Papi Iionaces)
toxiques.
44
ABRUS PREGATORIUS L. - Jquirity.
Liane volubile, vivace, parse. Considre comme toxique. Usage ex-
terne: brlures, abcs (feuilles).
Dans racines, tiges et feuilles: glycyrrhizine fort pouvoir sucrant.
Dans les graines: abrine (toxalbumine), abrine (N-mthyl-
tryptophane), acide abrique, abraline (glycoside), une hmagglutinine.
Nombreux travaux sur l'emploi du Jquirityen ophtalmologie (Cf. Anna-
les d'oculistique anne 1892 et suivantes). Le glucoside est ttanisant.
La phytotoxine abrine est trs dangereuse (agglutination des hma-
ties). Plusieurs tudes rcentes aux Indes (pour mmoire).
AFRORMOS/A LAX/FLORA Harms. - Kulukulu (wol., mand., peul).
Arbre soudanien. Douleurs articulaires, envenimations, affections di-
verses.
Feuilles: alcalodes. Ecorces: tanins catchiques. Composant princi-
pal non basique cristallis C26 Hso 02 ; trois alcalodes principaux dont
la N-mthylcytisine.
Les extraits de feuilles sont assez toxiques pour les souris, peu actifs
sur les daphnies et les poissons.
AND/RA /NERM/S OC.
Arbuste sahlien. Ecorces considres comme toxiques. Racines m-
tiques prescrites dans maladies mentales.
Dans les extraits de tiges feuilles acide yaminobutyrique. Dans les
extraits de bois: un nouvel isoflavonode apparent la ptrocarpine,
de la biochanine A.
GROTALAR/A Spp.
Un certain nombre de crotalaires sont signales: Grota/aria atrorubens
Hochst. (toxique pour le btail), Grota/aria podocarpa OC. (graines dans
les maladies oculaires) et surtout Grota/aria retusa L
GROTALAR/A RETUSA L. - Kseng kseng (wol.)
Herbe subspontane, abondante. Graines signales comme toxiques
pour les hommes et les animaux, mais employes en macr faible
dilution comme purgatif.
Alcalodes: monocrotaline (1,89 %), rtronicine-N-oxyde, rtrorsine,
rtusamine, rtusine. Toxicit due particulirement la monocrotaline,
exprimentalement antitumorale.
ERYTHR/NA SENEGALENS/S OC. - Arbre corail, Erythrine du Sn-
gal.
Peti arbre pars au Sngal. Considr comme spcifique des maux de
ventre (corce).
Prsence de hypaphorine. Pouvoir curarisant par gramm~ de graines
en nombre de grammes de grenouille curarise par gramme: 20 000.
Valeur de la puissance de paralysie g/grenouille par g/graine : 20.
MUGUNA PRURIENS OC. - Poil gratter.
Plante volubile des savanes. Gousses avec trichomes poils urticants
et pruritognes. Poison criminel.
Dans les trichomes: srotonine; dans la graine: Dopa, un glucoside,
un strol, quatre alcalodes dont prurinine et prurininine (vasodilata-
teu rs et dp resseu rs des vaisseaux sang uins, exc itants du pristaltisme
intestinal).
PTEROGARPUS ER/NAGEUS. - Poir. Santal du Sngal, Kino de
Gambie, Vne (nom forestier), kno (mand.).
45
Arbre trs rpandu dans tout le soudanien. Dysenteries (corce), voies
respiratoires (corces et racines), paludisme (feuilles), maladies oculai-
res (rsine, ou kino frais). Riche en tanins catchiques. Anciennement
officinal (antidiarrhique).
46
frubioses
calciques
vitamines D
* des rseNes accrues en calcium.
* un apport en vitamine 02 aliment
indispensable la calcification.
* aucun risque d' hypeNitaminose.
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Boite de 12 ampoules
de 5 ml doses 0.50 9 de
complexe quimolculaire
ascorbopyridoxinique.
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Scurit Sociale.
48
Plante annuelle port de sous arbrisseau dont les calices floraux trs
charnus constituent un excellent cc th de sant .. de forte demande
(pour mmoire).
ACACIA Spp.
Parmi les quatorze espces d'Acacia signales comme mdicinales, les
places prpondrantes sont tenues par A. albida Del., A. nilotica et ses
diffrentes varits, A. raddiana Savi, A. senegal Willd fournissant la
gomme arabique officinale, A. seyal Del. et A. sieberiana OC.
49
PROSOP/S AFR/CANA Taub. - Ir (woL).
Arbre soudanien. Utilisation de diffrents organes comme diurtique et
entralgique (voie interne), parasiticide et antiodontalgique (voie ex-
terne).
Dans les feuilles, deux alcalodes: prosopine (excitant du S.N.C., anes-
thsique local) et prosopine (sdatif du S.N.C., anesthsique local,
lgrement hypotenseur et vaso-dilatateur) ; activit antibiotique.
50
CYMBOPOGON G/GANTEUS Chiov. - Bgnfala.
Herbe robuste des savanes soudaniennes. Rputation de fbrifuge,
fivre jaune. Proprits vraisemblablement dues l'huile essentielle:
dans les sommits fleuries 1 1,5 %; dans la souche rhizomateuse
0,5 %, riche en phellandrne.
51
FAGARA LEPR/EUR/ Eng!. - Sotokuru (wol.). Rutaces
Arbre de Casamance. Diurtique, purgatif, antiparasiticide (racines).
Alcalodes dans les corces: angoline ; angolinine; skimmianine ; hy-
droxy dimthoxy N-mthylacridone et d'autres bases l'tude.
FAGARA ZANTHOXYLOIDES Lam. - Dnengidek (wo!.).
Arbuste de la Casamance. Parasiticide interne et externe.
Dans les corces de racine: quatre alcalodes isols: fagarine, fagari-
dine, chlrythrine, berbrine, etc. ; deux alcools, la ssamine et le
pseudo fagarol ; principe piquant et anesthsique local.
Les extraits d'corces de racine sont fortement ichtyotoxiques et par
voie intraveineuse chez le chien provoquent hypotension et dpression
du cur.
En dehors des Solanaces bien connues comme le Piment doux (Cap- Solanaces
sicum annuum), le Piment de Cayenne (Capsicum frutescens), le tabac
(Nicotiana tabacum), les tomates, et surtout la Tomate cerise (So/anum
/ycopersicum var. cerasiforme), trois drogues font partie de la pharma-
cope sngalaise proprement dite: Datura mete/, Schwenckia ameri-
cana et So/anum incanum.
DATURA METEL L. - Hompay bu gor (wo!.).
Plante annuelle suffrutescente, rudrale, commune. Toxicit connue.
Pour le populaire et les gurisseurs, usage externe dans les cas d'enflu-
res et d'dmes. Pour les sorciers exorciseurs, usage interne se tradui-
sant par des bouffes dlirantes.
52
Chimie et pharmacologie - Pour mmoire: scopolamine, hyoscya-
mine, atropine, nor-hyoscyamine. Srum de vrit ". Source de sco-
polamine.
53
LlPPIA CHEVALIERI Moldenke et LlPPIA MULTIFLORA Moldenke (ex.
LlPPIA ADOENSIS Hochst.) Ths de Gambie.
Herbes aromatiques des savanes boises soudaniennes. Boissons thi-
formes comme antigrippal, bchique, stimulant en mdecine popu-
laire.
Huile essentielle camphre lvogyre avec rendement justifiant son
extraction. Prsence galement de carvone. L'huile essentielle offre
une remarquable analogie avec l'essence de romarin (succdan pos-
sible).
54
98. bOulevard Vlc1o,~HUQo
.S2115ClICHY.T".: 139.32.9t:l
55
~LOBISINE
asthnies anorexies
amaigrissements anmies
56
PHARMACOPEE ET PLANTES
MEDICINALES CONGOLAISES
(Rpublique Populaire du Congo)
A. BOUQUET'
57
Parmi les Acanthaces, plusieurs espces appartenant deux genres Acanthaces
jouissent d'une grande rputation:
Brillantaisia patula T. Anders est administr comme calmant des affec-
tions bronchiques, cardiaques et hpatiques. Elle entre dans la prpa-
ration de nombreuses mdications mdico-magiques. Les feuilles sont
consommes pour combattre l'anmie.
Les 5 genres de Thomandersia prsents au Congo sont galement
employs, la prfrence locale allant l'espce la plus rpandue dans
les environs. Les indications thrapeutiques sont: maladies infectieu-
ses des voies gnito-urinaires, parasitoses intestinales et diarrhes,
ainsi que les affections cutanes. Comme beaucoup d'Acanthaces, les
Thomandersia passent pour chasser les esprits et prserver des sorts.
On ne sait rien de l'action physiologique ou de la composition chimique
de ces plantes: tous les tests de recherches prliminaires tant nga-
tifs.
58
Strophanthus gratus (Hook) Franch., et plus rarement S. sarmentosus
D.C. sont employs comme poison de flches, en gnral en mlange
avec Parquetina nigrescens (Afz.) Bullock.
Signalons chez les Asclpiadaces la trs grande rputation parmi les Asclpiadaces
Congo nord-occidentaux et plus particulirement chez les Laali,
Suundi, Kongo et Beembe de Mondia whitei (Hook f.) Skeels comme
aphrodisiaque. Cette Asclpiadace est d'ailleurs souvent cultive pour
approvisionner les boutiques spcialises des marchs de ville.
Trs communs dans les zones forestires du Congo, les Bursraces Bursraces
fournissent des drogues trs apprcies de tous les gurisseurs locaux
qui leurs attribuent de grandes vertus thrapeutiques: Aucoumea k/ai-
neana Pierre, Canarium schweinfurthii Engl., Santizia trimera (Oliv.)
Aubrev., sont parmi les arbres les plus couramment cits soit pour leurs
proprits mdicinales soit pour leurs vertus magiques.
L'lmi de l'Uganda extrait du Canarium schweinfurthii a eu une grande
renomme dans les anciennes thrapeutiques europennes et a fait
l'objet d'un certain commerce abandonn actuellement. Cette rsine
est encore utilise localement pour faire des torches et ventuellement
des bougies.
59
Signalons dans ces espces la prsence entre autres naphtoquinones
de plumbagone, mthyl-7- juglone, diospyrine, isodiospyrine etc. ainsi
que d'acide ursolique et d'acide btulinique (A. Bouquet 1972).
Bien reprsentes dans la flore congolaise, les Guttifraces sont trs Guttifraces
apprcies des fticheurs qui les utilisentper os dans le traitement des
affections gastro-intestinales et gnito-urinaires, en applications loca-
les contre les dermatoses et parasitoses cutanes.
" serait intressant d'entreprendre l'tude chimique des espces con-
golaises qui contiennent toutes des latex gomme-rsines et des fla-
vones. Rappelons que la gomme gutte a fait longtemps partie de la
thrapeutique occidentale.
Egalement trs abondantes dans les forts congolaises, les lrvingia- Irvingiaces
ces fournissent des mdicaments trs apprcis des habitants, ils
passent pour aphrodisiaques, analgsiques, et antiseptiques gnito-
urinaires. Dans la Likouala, les corces sont mises macrer dans le vin
de palme pour le rendre plus fort. Les tests chimiques indiquent la
prsence de saponosides et de tannins. Une tude plus pousse de la
famille serait entreprendre.
60
pour combattre la maladie la plus rpandue sur le globe...
PocheUe de 3 comprims et
Flacon de 12 comprims
doss a 200 mg de chlorhy-
drate d'amodlaqulne
Traitement et
USAGE INFANTILE:
Poudre aromatise a 10 %
prophylaxie
damonlaqulne
Flacon de 5 9
du
POSOLOGIE:
chez l"enlant:
10 mg par k.llo de pOids
chez I"adulte :
PALUDISME
3 comprimes
a repeler tous les 15 JOurs
par
Dans les zones de forle Impaludal1or:
Mmes doses redulles du 1 "3 (adulte)
ou du 1 4 (enfant) el admlnlslretS
tous les 8 Jours une dose
unique
61
Prophylaxie et traitement des
accidents des antibiotiques
Diarrhes - Colites
Entrocolites
-
v r
glules
Glules: Saccharomyces boulardii 17 lyophilis - 1 milliard de germes
vivants par glule.
62
Appartiennent aux Loganiaces les Mostuea communs dans les sous- loganiaces
bois des forts primaires; ils sont considrs comme stimulants,
aphrodisiaques et comme calmant des affections bronchiques ou des
douleurs abdominales. Les diffrentes espces de Mostuea s'hybrident
entre elles si bien que la dtermination botanique est trs dliate ; de
ce fait aussi, la teneur en alcalodes est trs variable et l'tude chimique
difficile.
Parmi les autres Loganiaces, une place part doit tre faite au Strych-
nos icaja Baill., qui sous le nom de M'Boundou constitue le poison
d'preuve le plus connu de l'Afrique tropicale. Il est noter que seules
les racines des jeunes plants de 1 2 cm de diamtre au collet sont
utilises des fins mdico-magiques et vendues sur les marchs. Les
autres Strychnos les plus couramment utiliss comme mdicaments
sont parmi les arbres de savanes S. cocculodes Bak. et S. pungens Sol.,
et parmi les grandes lianes de la fort dense: S. camptoneura Gilg et
Deusse. Presque tous les Strychnos congolais renferment des alcalo-
des mais en gnral dose trs faible (0,1 0,2 %). Ne disposant pas
d'une installation permettant de traiter de grandes quantits de dro-
gues nous avons renonc tudier la composition chimique de ces
plantes malgr l'intrt que cela reprsente (A. Bouquet et A. Fournet
1973).
Comme dans les autres rgions de fort les Mliaces arborescentes Mliaces
sont presque toutes mdicinales: Carapa procera OC. est trs gnra-
lement considr comme mto-purgatif et aphrodisiaque. Les Aca-
jous (Entandrophragma et Khaya) pas~ent pour analgsiques, anti-
inflammatoires at fbrifuges.
Guarea cedrata Pellegr., le Boss des forestiers, et les espces affines
sont utilises contre les maux de ventre, comme ichtyotoxiques et
antispo riq ues.
Les Trichilia sont rservs aux femmes striles pour leur nettoyer le
ventre ". Ils seraient aussi fbrifuges.
Toutes les Mliaces contiennent des principes amers, des strols et
des saponosides.
Trs communs dans toute la zone forestire les Menispermaces sont Menispennaces
parfois utilises comme mdicaments, mais d'un emploi toujours limit
gographiquement. Seuls Penianthus longifolius Miers, Stephania lae-
tificata Benth., Triclisia dictyophylla Diels constituent des remdes plus
largement connus, mais les emplois restent toujours limits. Toutes les
Mnispermaces contiennent des alcalodes en quantit souvent im-
portante, mais d'une activit physiologique, lorsqu'elle est connue,
assez faible.
En zone de grande fort, Aubrevillea kerstingii Pellgr., Cathormion
altissimum Hutch. et Dandy, Cylicodiscus gabunensis Harms, Fillaeop-
sis discophora Harms fournissent des mdicaments trs apprcis
pour traiter les affections gastro-intestinales et gnito-urinaires ainsi
que les maladies mentales. Cette indication est certainement en liaison
avec la prsence trs gnrale de saponosides et le fait que dcoct ou
infus moussent abondamment.
Dans les rgions de savanes arbores ou de forts claires Pentaclethra
eetveldiana de Wild., et Th. Dur., P. macrophylla Benth., Piptadenias-
trum africanum Brenan, et Tetrapleura tetraptera Taub., sont bien con-
nues des populations pour leurs proprits mdico-magiques. En m-
decine ils passent pour des mto-purgatifs violents, et des vermifuges.
En magie ils servent protger des sorciers et loigner les esprits. Les
63
fruits de P. macrophylla et de Tetrapleura tetraptera sont aussi connus Myristicaces
pour leurs proprits piscicides.
Assez ornementales avec leurs grappes de fleurs jaunes et lews fruits Ochnaces
rouges, les Ochnaces arbustives sont trs souvent employes contre
les maux de poitrine, les affections bronchiques, toux et coqueluches.
Elles passent gnralement pour aphrodisiaques. Signalons entre au-
tres parmi les espces endmiques au Congo: Campylospernum des-
coingsii Farron., Ochna arenaria de Wild. et Th. Dur.
Parmi les Papilionaces, une mention spciale doit tre faite des Mille- Papilionaces
tia et des Pterocarpus en raison de leur rputation au Congo comme
plantes mdicinales.
Milletia barter; ; M. bico/or, M. congolensis servent soigner les fous,
traiter les abcs et les affections gnito-urinair~s des femmes. M. eel-
veldeana et M. elskensii sont considrs comme analgsiques et dfa-
tigants.
Le bois de fer (M. laurentii de Wild.), outre qu'il fournit un bois trs
apprci des sculpteurs locaux, sert au traitement de l'asthme, des
plaies, et des maladies mentales.
Le M. versico/or Welw., est considr dans tout le pays Kongo comme
un remarquable anthelmintique agissant particulirement bien sur les
ascaris.
Avec les bois de Padouk (Pterocarpus sp.,) rap, les Congolais prpa-
rent une pte rouge sombre, rappelant, lorsqu'elle est sche, une argile
(d'o le nom de Kaolin rouge ou Tukula) qui sert peindre la peau lors
de certaines crmonies religieuses. Comme beaucoup de bois colors
en rouge ou exsudat rouge, les Pterocarpus passent pour antianmi-
ques et reconstituants.
Si les Passifloraces lianescentes sont bien connues et utilises par les Passifloraces
thrapeutes congolais, nous ne mentionnerons ici que les espces
arborescentes, en particulier: Barteria fistulosa Masters, B. nigritiana
Hook. f. et Paropsia brazzeana HBn., P. grewioides Welw., et P. gui-
neensis Oliv.
64
Les Barteria servent au traitement des courbatures fbriles, des dou-
leurs gastro-intestinales ou lombaires. des hmoptysies. La drogue
serait aussi aphrodisiaque. Mais c'est surtout dans le domaine magique
que ces arbres ont la plus grande rputation: ils protgent des esprits
et des sorciers les plus redoutables.
Sans en avoir les pouvoirs magiques, les Paropsia ont sensiblement la
mme utilisation mdicale que les Barteria.
Les deux genres renferment des glucosides cyanogntiques (M. et R.
Paris, A. Bouquet 1969).
Une mention particulire doit tre faite du Pentadip/endra brazzeana
Bail!., liane trs commune dans la rgion du Pool laquelle les congo-
lais attribuent de trs grandes proprits mdico-magiques. A l'ext-
rieur elle est employe comme antiseptique voire antibiotique dans le
traitement des plaies, ulcres et comme analgsique contre toutes les
douleurs musculaires, maux de dents etc. La racine frache a une action
vsicante sur la peau et doit tre employe avec prcautions. Per os, le
dcoct de racine est recommand comme aphrodisiaque, vermifuge,
et pour soigner les affections intestinales.
La racine suspendue au-dessus de la maison loigne les esprits, les
sorciers, les voleurs et les serpents. La racine frache a une odeur trs
particulire.
Parmi les Rosaces signalons entre autre le Parinari congensis F. Didr., Rosaces
qui passe pour miraculeux tant est grande sa rputation antidysentri-
que, et le P. pygmeum A. Chev., petite plante trs commune dans les
savanes brazzavilloises trs rputes comme antidysentrique et pour
soigner les plaies.
Avec plus de 80 espces mdicinales les Rubiaces sont parmi les Rubiaces
plantes les plus couramment employes dans la thrapeutique congo-
laise. Nous ne citerons ici que les genres les plus frquemment signals
en fonction de leur indication prfrentielle.
Comme aphrodisiaque, vient en tte naturellement le Pausinystalia
yohimbe et macroceras, Brenania brieyi, divers Bertieria, Corynanthe
pachyceras, Argocoffeopis.
Comme vermifuge: Aidia, Brenania, Massu/aria, Morinda.
Fongicide et parasiticide : Mitracarpum, Pauridiantha.
Contre les affections pulmonaires: Oxyanthus, Psychotria, Rothman-
nia, Rutidea, Pseudosabicea.
Comme purgatif: Morinda, Gardenia.
Sont considrs comme dous de proprits magiques: Berteria /ora-
ria N. Hail, Canthium arno/dianum Hepper, Brenania brieyi Petit, Gar-
denia jovis-tonnantis Hiern, Rothmannia hispida Fayerling.
Sont employs pour la pche: Brenania brieyi, Massu/aria, accumina-
ta, Virecta mu/tif/ora Smith sert parfois de raticide.
Cette diversit des applications thrapeutiques des Rubiaces doit en
partie du moins tre attribue la varit des corps chimiques que l'on
a pu isoler de ces plantes. On y trouve en effet des alcalodes en
particulier dans la tribu des Cinchones (Pausinysta/ia, Corynanthe)
des Urophylles (Pauridiantha) des Naucles (Mitragyna, Nauc/ea, Mo-
rinda) des Hedyotides (O/den/endia, Virecta).
Les anthraquinones sont frquentes dans les racines des Morinda et
des Urophy/les.
Canthium arno/dianum contient des glucosides cyanogntiques.
65
Saponosides, coumarines, terpnes qui se rencontrent souvent dans
les genres les plus divers contribuent certainement aussi l'action
physiologique de cette importante famille.
Parmi les Simarubaces, le Quassia africana Bai/l., est trs gnrale- Simarubaces
ment utilis pour soigner les troubles les plus divers maux de ventre, de
ctes, accs fbriles, maladies vnriennes. C'est aussi un puissant
ftiche qui loigne les esprits et protge des sorciers.
Les Styracaces avec les genres Afrostyrax et Hua sont communs dans Styracaces
la flore congolaise. Ayant une odeur trs prononce d'ail, ils sont
prescrits comme antiseptique gastro-intestinal et gnito-urinaire ainsi
que dans les traitement des plaies et des caries dentaires.
Puissants ftiches, on s'en sert aussi pour protger les maisons, soi-
gner les maladies diaboliques ou se prserver des sorts.
Petites plantes des sous-bo is de fort dense, aux belles fleurs blanches,
les Dicranolepis fournissent un vermifuge rput: le fruit est la partie
de la plante considre comme la plus active; la dose moyenne est de
3 4 fruits pour un adulte.
66
action bactriostatique et bactricide au 1/1000
action balsamique, calme la toux, fluidifie puis
assche l'expectoration
Suppositoires
COMPOSITION Amp Sirop
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67
Ercfuryl, que la diarrhe soit vraie ou fausse.
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ramolhsseme('ll des seUes ef! a. ont d'une el est lo!<.JJ menl,at xlque.
constipation Cesll<> 101 haboillei de Ioule II est donc: particulirement nd u
(olapal .e chroniqlle. pour tr;:Htel les dlilrrh(""eS ou les fausses
Dans. les deu'X cas mUfl U use est dlarrhees de!:. coJopa h;es chromques
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l'anli-lnfectleux qui ne vous oblige pas choisir entre l'efficacit et la tolrance.
68
MEDECINE ET PHARMACOPEE
TRADITIONNELLES A MADAGASCAR
M.DEBRAY
69
Cette flore, contrairement celle de l'A,frique, ne parat pas encore
stabilise, les nombreuses variations morphologiques, aussi bien de
l'appareil vgtatif que de l'appareil reproducteur, observes sur de
nombreuses espces posent enco re des problmes importants de clas-
sification pour les taxonomistes.
Ce phnomne est d'ailleurs gnral Madagascar et s'observe aussi
chez les insectes et les mammifres.
Cette particularit floristique est certainement lie une originalit
chimique de ces plantes et c'est aussi la recherche de cet endmisme
chimique qui donne un attrait de plus l'tude de ces plantes mdi-
cinales.
Actuellement les malgaches sont trs conscients de l'originalit de leur
flore et des plantes mdicinales de leur pays. Ils voudraient les mettre
en valeur et les utiliser pour leur propre usage, rejoignant par l leurs
anciens qui estimaient que seules les thrapeutiques base de plantes
locales pouvaient gurir leurs maux et qu'il tait illusoire d'utiliser des
mdicaments imports.
MEDECINES TRADITIONNELLES
Les soins que les malgaches apportent leurs malades, la notion mme
de maladie, dcoulent pour une grande part des croyances religieuses
et des superstitions de ce peuple issu d'anctres primitifs hypothti-
ques (les vazimba) et des apports des migrations africaines, arabes,
malaises, indonsiennes et mme polynsiennes.
Le processus qui amena ces hommes l'unit actuelle, quece soit dans
le domaine des croyances, de la conception mtaphysique du monde
ou du langage est encore difficilement perceptible. Le fait est que, de
mme que Madagascar a imprim sa faune et sa flore primitive une
volution propre, de mme dans ce trs riche creuset isol des autres
continents s'est form un peuple qui tout en gardant des originalits
ethniques est uni par un fonds commun profondment ancr.
Les malgaches considrent que les maladies et la mort ne sont jamais
dues des causes naturelles mais des punitions divines pour des
infractions des interdits religieux, pour des fautes envers la morale,
pour la ngligence du culte des anctres toujours prsents parmi eux.
Parfois aussi certains maux sont provoqus par des jeteurs de sorts
qu'il faut tout d'abord dmasquer et liminer. C'est donc avant tout par
un crmonial de sacrifices, de purifications, d'incantations, d'appels
aux esprits ou d'exorcismes que sera prcd tout acte thrapeutique
envers une maladie ou une pidmie.
Le dialogue avec les puissantces occultes se fera par l'intermdiaire
des astrologues, des mdecins devins (mpisikidy) et des mdecins
traitants (ombiasy), ces derniers tant aussi des phytothrapeutes.
70
Le tromba est une autre manifestation des superstitions malgaches Le trumba
encore trs vivante, surtout dans les rgions du Sud de Majunga et du
LacAlaotra. Au cours de ces sances qui peuvent allerjusqu' l'hystrie
collective, l'esprit, par l'intermdiaire de mdiums qui sont le plus
souvent des femmes, parle et dvoile les causes des maux existants ou
des affections qui affligent les malades prsents. Ce sont le plus
souvent des fautes envers le culte des anctres ou des infractions
envers certains interdits ou fady. Les traitements suivre ou les sacrifi-
ces excuter sont alors indiqus. Certains individus sont accuss
actuellement d'envoter ces jeunes femmes et d'tre l'origine de ces
transes collectives. Les causes en sont mal connues et on en rend
responsables certaines drogues vgtales. Il est probable que la ferme
croyance en ces rites, une prparation en chants, danses et absorption
d'alcool parviennent, eux seuls, mettre les mdiums en condition de
rceptivit; dans certains cas, il est vident que le chanvre indien
(rongono) ou un lycopode (le somoro) peuvent aider cette excitation.
Les ody ou talismans viennent enfin clturer ce rapide aperu des Les ody
croyances et superstitions relatives aux maladies. Il existe des mauvais
et des bons ody, suivant qu'ils sont fabriqus dans un but d'envote-
ment et de sorcellerie ou au contraire pour se protger de malfices ou
de maladies. Ils se prsentent sous des formes trs diverses: bracelets
de petits morceaux de bois enfils, pendentifs de lianes entrecroises,
nouets de tissus renfermant des cendres, des dbris vgtaux ou ani-
maux et mme parfois des inscriptions sur une boulette de papier; le
plus souvent ce sont des dents de crocodiles ou de requins, des entre-
nuds de bambous ou des cornes de zbus ornementes de perles et
71
remplies de poudre vgtale agglomre du suif, dans laquelle sont
plants des plumes, des becs d'oiseaux, des clous et de vieux ciseaux. A
cause des malfices q ui s'y rattachent, tout possesseur d'ody est actuel-
lement accus de sorcellerie si une mort suspecte survient dans son
entourage.
Les ombiasy, phytothrapeutes malgaches, ont un diagnostic des ma- Les ombiasy
ladies assez imprcis, leurs mdications sont symptomatiques et ils
utilisent surtout la drivation des humeurs en utilisant des drogues
diurtiques, laxatives, purgatives, vomitives ou sudorifiques. Certaines
plantes sont plus prises cause de leur couleur ou de leur forme
(similia similibus), de leur odeur, de leur saveur (amere, douce, brCJ-
lante).
Le mode d'administration interne le plus utilis par l'ombiasy est le
dcoct. Les plantes fraches ou sches, corces et finement rpes,
parfois en paquets de tiges feuillues, sont places dans de l'eau qui est
porte bullition et maintenue ainsi jusqu' rduction du volume
initial au tiers ou la moiti. C'est sous cette forme que s'administre les
tambavy, gnralement d'un goCJt amer (d'o quelquefois son nom de
mangidy = amer), que les Malgaches boivent couramment et presque
quotidiennement dans un but curatif et mme prventif de nombreux
maux.
Cette dcoction bouillante est utilise en usage externe pour effectuer
des inhalations ou des bains de vapeur. Le patient s'installe alors
au-dessus du rcipient en se recouvrant la tte ou le corps d'un drap
(Iamba). Parfois des cataplasmes imprgns de dcoct sont placs sur
les parties malades. Dans certains cas, des empltres sont appliqus
sur le corps ou la face; ils proviennent d'une pte effectue en broyant
finement une substance minrale ou en frottant sur une pierre rpeuse
une tige ou une racine avec de l'eau. La pte obtenue, le plus souvent
d'une couleur blanche (kaolin = tany fotsy), jaune ou rouge est utilise
parfois comme masque de beaut suivant les ingrdients qui la compo-
sent.
Les massages sont trs frquemment utiliss; pour cela le principe actif
est incorpor de la graisse animale ou vgtale.
Si certaines drogues sont prescrites en pansements vaginaux, par
contre il n'a jamais t relev une administration par lavement, alors
que cette pratique est quotidienne dans certaines rgions de l'Afrique
de l'Ouest comme la Cte d'Ivoire et la Haute Volta.
Le gurisseur malgache ne pratique pas d'oprations chirurgicales. la
saigne lui est inconnue, seule chez les Antanosy du Sud-Est a t
signale la pratique de ventouses scarifies l'aide de cornes de zbus
perces la pointe d'un petit trou par lequel l'ombiasy aspirait l'air.
Actuellement cette mdecine traditionnelle est toujours pratique,
quelquefois mme paralllement la mdecine occidentale. qui est
largement admise dans tous les milieux, et la seule officielle. De nom-
breux herboristes se trouvent encore sur les marchs. Ils sont plusieurs
dizaines Tananarive au grand march du vendredi (zoma), et y offrent
des drogues fraches, quand elles viennent des Hauts-Plateaux, ou
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DAKAR (Rpublique du Sngal)
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( dosages exprims en chloroquine base)
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sches pour celles provenant des rgions lointaines du fourr Didi-
races du Sud ou de la grande fort de l'Est. Ils conseillent, effectuent
les ordonnances .. qui leursont prsentes et corcent, scient, rpent
ou triturent des racines, des tiges ou des feuilles qui rentrent dans les
prparations. Ces gurisseurs conservent les traditions ancestrales,
leur connaissance de la flore est profonde et leurs drogues peuvent tre
facilement contrles.
Certains plus acquis au commerce et aux prparations modernes ven-
dent ces drogues sous des formes galniques plus labores: extraits
liquides ou pteux, sirops, onguents et pommades de formule secrte
et de conservation alatoire, o seul apparait sur le rcipient le nom de
la maladie traite.
Que dire aussi de ces gurisseurs .. qui ont pignon sur rue et qui
associent la mdecine traditionnelle une terminologie moderne col-
porte par la presse et la radio. Ils affirment ainsi vaincre les cancers, la
leucmie, la tuberculose et les maladies virus.
76
Les plantes malgaches faisant actuellement l'objet d'une exploitation LES PLANTES
industrielle font partie d'un fonds commun pantropical et pour l'instant, MEDICINALES
une exception prs, ne sont pas des endmiques. EXPLOITEES
RAUVOLF/A.
Madagascar possde quatre cinq espces de Rauvolfia, toutes end-
miques. L'une d'entre elles, le Rauvolfia confertiflora, est exploite
pour l'extraction d'alcalodes.
76
GERBERA VENENIFERA Poir. Steud. - Tangena, Tanghin. LES PLANTES
Arbre de moyenne grandeur poussant surtout sur toute la cte orientale TOXIQUES
et le Nord de Madagascar. Les fruits sont simples, ovodes, de la gros- Apocynaces
seurd'un uf de poule. L'endocarpe trs ligneux, de surface rugueuse
et sillonne, est discode, lgrement bomb sur les deux faces. C'est
l'amande qui est toxique: un tiers d'amande ingr provoque chez
l'homme de violents vomissements, des selles abondantes, des vertiges
et des sueurs. De nos jours, et certainement cause de l'interdiction de
son usage la suite de son utilisation courante comme poison
d'preuve au sicle dernier, le tanghin est toujours signal comme trs
toxique et non utilis comme mdicament. H. JUMELLE signalait autre-
fois son emploi dans la thrapeutique malgache contre les maladies du
cur, du foie et de la rate. Des extraits ont t prconiss dans l'atonie
intestinale, les tremblements, l'incontinence d'urine nocturne et cer-
taines paralysies, mais il tait recommand d'en cesser l'usage ds
qu'apparaissaient des cphales, des nauses, des vomissements et
des signes de faiblesse. Comme tout poison d'preuve, la toxicit
mme du tanghin est mal dfinie par les gurisseurs malgaches. C'est
ce doute, cette marge d'incertitude qui permet de se rfrer cette
plante pour traduire le jugement de Dieu. Les Betsimisaraka de la cte
orientale de Madagascar distinguent en effet deux varits: le
.. blanc non toxique et le " rouge toxique. La distinction est base
sur des caractres trs subjectifs qui ne permettent jamais une dter-
mination certaine de ces varits. La toxicit de cette plante est due au
moins cinq htrosides cardiotoniques et curarisants. La marge entre
l'activit et la toxicit est trop faible pour donner lieu une application
th rape utiq ue.
ROUPELLINA BOIVINI (H. Bn.) Pich. - Lalondo, Hiba.
Ce Strophanthus malgache est un arbuste trs abondant dans tout
le Nord et l'Ouest de Madagascar. Au milieu de forts et l'abri des feux
saisonniers il atteint les dimensions d'un trs bel arbre. La dcoction
d'corce est employe en usage externe comme lotion antiprurigi-
neuse. L'ingestion de toutes les parties de la plante est toxique;
contient au moins sept htrosides cardiotoniques et cardiotoxiques.
77
CRYPTOSTEGIA MADAGASCARIENSIS Boj. - Lombiro.
Plante sarmenteuse trs rpandue dans tout le Nord, l'Ouest et le Sud
de Madagascar; remarquable par ses trs belles fleurs rose-mauve.
Elle contient un latex blanc trs abondant qui fut rcolt au cours de la
dernire guerre comme succdan du caoutchouc, elle fut aussi utili-
se comme plante textile pendant cette mme poque. A juste titre, elle
est toujours considre comme toxique et responsable de nombreuses
morts criminelles. Elle contient des htrosides cardiotoxiques du
groupe des cryptograndosides.
78
acquisition
thrapeutique
de
porte
mondiale
,
PRIMPERAN
modificateur du comportement digestif
POSOLOGIE
INDICATIONS 1/2 1 comprim 1 3 fOIs par Jour,
1 2 cuilleres a caf 1 avant les repas
manifestations fonctionnelles Au cours des syndromes argus, 1 Injection 1M
digestives de toutes origines ou 1V , a renouveler ventuellement
hoquet. migraine. anorexie Chez l'enlant
gouttes et solut buvables 1/2 mg/kg/Jour
ballonnement abdominal Celle posologie pouvant tre dpasse, vOire
intolrances digestives double, chaque fOIs que la svrit des
symptmes l'exige
aux mdicaments
et la radiothrapie
prparation aux explorations PRECAUTION
instrumentales Chez certains malades soumis antneurement
aux neuroleptiques ou prsentant une senSibilit
radiologie digestive. particulire a ce lype de produits, on peul observer
a titre exceptionnel, des spasmes musculaires
localiss ou gnraliss, spontanment el
compltement reverslbles ds l'arrt du traitement
~
PRESENT ATIONS
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Flacon de 200 ml de solule buvable a mg par cac
(ped l atrleJal/10de
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1 ampoule avanlles 3 repas. dans 1. migraine et la constipation: 1 ampoule est conseille le matin jeun. Sorbllol2,125 g-
hexadlphane 0,001 9 - excipient aromatis q.s.p 1 ampoule buvable de 10 ml.
coflrels de 24 ampoules buvables de la m! - s.s. et a.m.g. -13,50 F -10,25 F - visa Nll00 Nl179S - PCA 7258/P
80
CATHA EDULIS - Kat, Cath. Celastraces
Drogue mineure, mais ceJSendant inscrite au tableau des stupfiants de
la pharmacope franaise par suite de son utilisation intensive dans le
Territoire des Afars et des Issas. Cette plante a t introduite assez
rcemment Madagascar par des immigrants en provenance de la cOte
orientale d'Afrique. Des plantations d'une certaine importance se trou-
vent dans le Nord de Madagascar, en particul ier sur les flancs inhabits
de la Montagne d'Ambre. C'est l que viennent se ravitailler en bottes de
trs jeunes pousses les revendeurs. Par suite de son utilisation l'tat
exclusivement frais, cette drogue n'est actuellement connue que dans
la rgion de Digo-Suarez et encore assez peu pratique par les malga-
ches. Son principe actif, la nor-phdrine, agit comme la cocane
faible dose, sans ses effets d'accoutumance (suppression de sensation
de faim, rsistance la fatigue et au sommeil, lgre excitation psychi-
que).
81
MOLLUGO NUDICAULIS Lamk. - Aferontany (le fiel de la terre). LES AUTRES
Petite plante herbace, de saveur trs amre, couramment vendue sur PLANTES
les marchs et utilise pour ses proprits antitussives. Six saponosi- Aizoaces (ou
des soit stroliques, soit triterpniques sont responsables de l'amer- Molluginaces)
tume de cette plante qui se trouve aussi sur le continent africain.
82
APHLOIA MADAGASCARIENSIS - Voafotsy (fruit blanc). Flacourtiaces
Plus qu'un mdicament, la consommation de "infusion de feuilles de
cette espce est une institution nationale. Le C< th malgache .. est
toujours prt et se boit pendant les repas ou le travail. Cette boisson
aurait des proprits digestives, diurtiques et cholrtiques.
83
BIBUOGRAPHIE GENERALE
1 - Ouvrages des mmes auteurs sur les mdecines et les pharma-
copes africaines traditionnelles
Sngal
- F. HAERDI, J. KERHARO, J.G. ADAM: Afrikanische Heilpflanzen -
Plantes mdicinales africaines. - 1 vol. 334 pp., Acta tropica dit.
suppl. 8, Ble 1964"
1r8 partie: F. HAERDI : Die Eingeborenem-Heilpflanzen des Vlanga -
Distriktes Tanganjikas (Ostafrika).
28 partie: J. KERHARO, J.G. ADAM: Les plantes mdicinales toxiques
et magiques des Niominka et des Soc des Iles du Saloum (Sngal).
- J. KERHARO : Recherches ethnopharmacognosiques sur les plan-
tes mdicinales et toxiques de la pharmacope sngalaise tradition-
nelle. ~ Thse doct. Phie (Etat). 1 vol. 283 pp., Dakar 1971.
- J. KERHARO, J.G. ADAM: La pharmacope sngalaise tradi-
tionnelle. Plantes mdicinales et toxiques. - 1 vol. 1012 pp., 1242 rf.
bibliogr., 69 illustr. et tableaux, Vigot dit. Paris, 1974.
Congo
- A. BOUQUET: Fticheurs et mdecines traditionnelles du Congo-
Brazzaville. - Mmoires ORSTOM, W 36, 1 vol. 304 pp., pl. HT 15,
ORSTOM Paris, 1969.
- A. BOUQUET: Sur les plantes mdicinales du Congo-Brazzaville
(Uvariopsis, Pauridanthia, Diospyros".), Travaux et Documents ORS-
TOM, W 13, 1 vol. 112 pp., Paris, 1972.
Madagascar
- M. DEBRAY, H. JACQUEMIN, R. RAZAFINDRAMBAO : Contribution
l'inventaire des plantes mdicinales de Madagascar. - Travaux et
Documents ORSTOM, W 8, 1 vol. 150 pp., Paris, 1971.
Introduction
- J. KERHARO : Esquisse d'un programme d'tude et d'exploitation
des ressources de l'Afrique Noire en plantes mdicinales. - Bull. et
mm. Fac. Mdec. Phie. Dakar, 1965, 13, pp. 212-216.
- J. KERHARO : Pharmacopes africaines et recherche scientifique. -
Commun. 28 Congrs intern. Africanistes 1967. - ln Actes Congrs
84
International des Africanistes (pp. 475-499), 1 vol. 583 pp., Prsence
Africaine dit. Paris, 1972.
- J. KER HARO : Ralit et connaissance des pharmacopes tradi-
tionnelles de l'Afrique Noire. - Rapport Premier Symposium interafri-
cain sur les pharmacopes traditionnelles et les plantes mdicinales
africaines, Dakar 1968.
- J. KERHARO : Les plantes africaines d'intrt thrapeutique. - M-
decine Afrique Noire, 1971, 18, pp. 855-870.
- J. KERHARO: Considrations ethnoiatriques et etnopharmaco-
gnosiques sur la mdecine et la pharmacope traditionnelles en Afrique
Noire. - Commun. 98 Congrs de Mdecine Nohippocratique, Gnes,
1972.
Sngal
~ J. KERHARO, L.V. THOMAS: La mdecine et la pharmacope des
Diola de Basse-Casamance (Sngal). - Bull. soc. mdic. Afrique Noire
langue franaise, Dakar, 1962, 7, pp. 667-693.
- J. KERHARO, J.G. ADAM: Note sur quelques plantes mdicinales et
toxiques des Bassari et des Tendank du Sngal oriental. - Bull. IFAN,
Dakar, 1964,26, srie A-2, Pr:>' 403-437.
- J. KERHARO, J.G. ADAM: Plantes mdicinales et toxiques des Peul
et des Toucouleur du Sngal. - J. Agric. trop. et Botan. appl., 1964, 11,
pp. 384-444 et 543-599.
- J. KER HARO : La pharmacope sngalaise: Catalogue des plantes
mdicinales et toxiques des Wolof et des Serer. - Ann. pharm. fran.
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INSTITUT
MERIEUX
Srums
Vaccins
Tuberculine
Ractifs de
laboratoire
LYON (FRANCE)
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Monographies
du Collge de Mdecine
au format 21 x 27
BIOLOGIE GENERALE
(Programme de l'Internat) - 3" dition - 4 fascicules - 25 F Franco: 28 F,
PATHOLOGIE INTERNE (en 14 fascicules)
Documents pour la prparation de l'Internat
sous la direction de PIerre BOURGEOIS, F. DARNIS et G. AKOUN.
Pathologie respiratoire (1 et 2) Pathologie infectieuse (1 et 2) - Pathologie
digestive - Neurologie (1 et 2) - Endocrinologie - Nutrition et mtabolisme -
Pathologie cardio-vasculaire (1 et 2) - Nphrologie - Hmatologie (1 et 2) -
25 F Franco: 28 F.
DENTS DEPULPEES ET PATHOLOGIE GENERALE
par M. LEPOIVRE, P. CHIKAM. Y. COMMISSIONAT, F. PIERRE, G. BOUQUET,
J. FLEURY et A. LOPEZ, 1967 - 70 pages, 38 figures - 25 F - Franco: 27 F.
LES MENINGITES DE L'ENFANT
sous la direction de M. KAPLAN et J. WEIL, 1967
106 pages 18 figures 13,50 F - Franco: 15 F,
LA MALADIE THROMBO-EMBOLIQUE PULMONAIRE
sous la direction de P. CHICHE, 1969
(18,5 x 26) 324 pages 99 figures, reli toile: 95 F - Franco: 99 F.
REGARDS SUR LA PSYCHIATRIE
par C. KOUPERNIK, 1970
64 pages - 6 figures - 10 F - Franco: 12 F.
SYNDROME DE GOUGEROTSJOGREN
par J . P. ESCANDE, 1970
104 pages - 14 figures: 43 F - Franco: 45 F,
BRONCHITES CHRONIQUES
ET BRONCHOPNEUMOPATHIES CHRONIQUES OBSTRUCTIVES
sous la direction de PIerre BOURGEOIS, 1970
108 pages - 32 figures: 31 F - Franco: 33 F.
LES MALADIES RESPIRATOIRES AU TROISIEME AGE
sous la direction de P. FREOUR, 1970
136 pages, 56 figures: 46 F - Franco: 48 F,
LES TRAUMATISMES DU THORAX
sous la direction de H. LE BRIGAND, 1971
100 pages 68 figures: 38 F - Franco: 40,50 F,
LA RECTOCOLITE ULCERO-HEMORRAGIQUE ET PURULENTE
par B. HILLEMAND, 1971
100 pages 22 figures: 35 F Franco: 37,50 F.
LA DIVERTICULOSE COLIQUE
par J. BERTRAND, 1971
78 pages - 13 figures: 33 F - Franco: 36 F.
LES EPANCHEMENTS NON PURULENTS DE LA PLEVRE
par J. CHRETIEN, J. MIGUERES, H. LE BRIGAND, et coll. 1972
116 pages: 59 F - Franco: 62 F.
L'EXPLORATION FONCTIONNELLE RESPIRATOIRE
EN PRATIQUE PNEUMOLOGIQUE
sous la direction de CI. MOLINA, 1973
96 pages 56 figures: 40 F - Franco: 43 F.
FACE AU CANCER DU SEIN
sous la direction de J. REYNIER
132 pages 141 figures: 80 F - Franco: 83 F.
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A NOS LECTEU RS
Nous ne saurions assez remercier nos lecteurs des con-
tacts amicaux qu'ils veulent bien entretenir avec nous.
Ces contacts, nous souhaitons les voir se dvelopper
encore. Nous serons heureux de toute suggestion sus-
ceptible de rendre nos publications toujours plus utiles.
EDITIONS
ET PUBLICATIONS
DES PERES
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Le Directeur:
H. DE LE USSE s.j.
L'Avenir Graphique - DpOt lgal N 2522 - 4" trimestre 1974 - Printed in France
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