Cours Chimie Min - Rale
Cours Chimie Min - Rale
Cours Chimie Min - Rale
Cristallochimie I
Pr. N. EL Jouhari
Chapitre I
L’ETAT SOLIDE CRISTALLIN
La matière peut exister sous trois états : L’état gazeux, l’état liquide et
l’état solide. La forme sous la quelle se trouve la matière est déterminée par les
interactions entre ses particules constitutives (atomes, molécules ou ions).
Les liquides et les gaz sont des fluides, déformables sous l’action de
forces très faibles, ils prennent la forme du récipient qui les contient.
Les solides ont une forme propre, leur déformation exige des forces
importantes. Les solides peuvent exister sous deux états différents :
- l’état désordonné caractérisé par une structure non ordonnée c’est le cas
des systèmes amorphes, par exemple les verres.
- l’état ordonné caractérisé par une structure ordonnée correspond aux
solides cristallins.
Un cristal est constitué d’un assemblage périodique de particules. Il peut
être décrit par translation suivant les trois directions de référence d’une entité de
base qu’on appelle la maille. La description du cristal nécessite la connaissance
du réseau et celle du motif.
I-1-Classification des solides cristallins
Il existe deux types de solides cristallisés: les cristaux moléculaires et les
cristaux macromoléculaires
Les cristaux moléculaires sont formés par des empilements réguliers de
molécules; c’est le cas par exemple du diode I2, du dioxyde de carbone CO2, de
l’eau H2O…..
Dans les cristaux macromoléculaires, la notion de molécule en tant
qu’entité chimique indépendante est remplacée par le cristal qui constitue ainsi
une molécule.
On classe parmi les cristaux macromoléculaires:
- les cristaux métalliques (Na, Fe, Cu …).
- les cristaux ioniques (NaCl, CsCl, CaF2 …).
- les cristaux covalents (carbone à l’état graphite et diamant, Si, Ge …).
I-2-Propriétés physiques
Les propriétés physiques sont différentes suivant la nature des cristaux.
a- Température de fusion
Les cristaux moléculaires ont des températures de fusion basses, en
général inférieures à 0°C. Les cristaux métalliques présentent une gamme assez
étendue de températures de fusion. Par contre les cristaux ioniques et les
cristaux covalents ont des températures de fusion très élevées.
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UNIVERSITE MOHAMMED V–AGDAL, FACULTE DES SCIENCES, DEPARTEMENT DE CHIMIE
Filière SMC3, MODULE: CHIMIE MINERALE I, ELEMENT: Cristallochimie I.
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Tableau I-1-Températures de fusion de quelques solides cristallins (en °C)
b- conductibilité électrique
Les cristaux métalliques sont de bons conducteurs de l’électricité.
Les cristaux ioniques et moléculaires sont des isolants, bien que à l’état
fondu les composés ioniques sont des conducteurs.
Les cristaux covalents peuvent être des isolants (diamant), des semi-
conducteurs (Si, Ge) ou des conducteurs unidirectionnels (graphite).
c- Propriétés optiques
Les métaux ont un pouvoir réflecteur élevé. Les autres composés sont, en
général, transparents.
I-3- Nature des cristaux et classification périodique
Parmi les non-métaux C, Si, Ge, P, As, Sb, Se, Te conduisent à des
cristaux covalents. Les autres corps simples (H2, dihalogènes, gaz rares…)
cristallisent sous forme de cristaux moléculaires.
Pour les corps composés, si la différence d’électronégativité entre les
éléments est importante, il y aura formation de cristaux ioniques. Par contre si la
différence d’électronégativité est faible, les cristaux seront covalents ou
moléculaires.
Tableau I-2- Type des cristaux des non métaux
H He
m
B C N O F Ne
M M m m m m
Si P S Cl A
M m, M m, M m m
Ge As Se Br Kr
M m, M m, M m m
m: cristaux moléculaires
M: cristaux macromoléculaires Sb Te I Xe
m, M M m m
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I-4- Notions de cristallographie
Un solide cristallin est constitué par un grand nombre de particules (ions,
atomes, molécules) situés en des points précis de l’espace.
a- Définitions
* Le réseau cristallin
Exemples de réseaux
a
* * * * * * * *
Réseau monodimensionnel
♦ ♣ ♦ ♣ ♦ ♣
♣ ♦ ♣ ♦ ♣ ♦
♦ ♣ ♦ ♣ ♦ ♣
b
♣ ♦ ♣ ♦ ♣ ♦
♦ ♣ a♦ ♣ ♦ ♣ Réseau tridimensionnel
Réseau bidimensionnel cristal de NaCl
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* La maille cristalline
Site
tétraédrique Site
octaédrique
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* La multiplicité
* La compacité
La compacité représente le rapport du volume occupé par les n particules
appartenant à la maille au volume total de la maille. Si on assimile les particules
à des sphères de même rayon r la compacité C peut être calculée par la relation:
C = z 4/3 π r3 avec vmaille = a ( b ^ c )
vmaille
On utilise aussi le taux de compacité défini par: τ = 100C
D’où ρ = z Mmotif
N vmaille
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* L’allotropie
Un corps cristallin peut se présenter sous une, deux ou plusieurs formes
correspondant à des arrangements différents des atomes molécules ou ions dans
la maille. Ces différentes formes cristallines sont dites variétés allotropiques.
C’est le cas par exemple pour le diamant et le graphite qui sont deux formes ou
variétés allotropiques du carbone. Le phénomène d’allotropie correspond à un
changement de structure cristalline sous l’effet de la température.
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* Les coordonnées réduites
* Rangée
Dans un réseau bidimensionnel, une rangée [u v] est une droite qui passe
par l’origine et le nœud de coordonnées (u v). Les indices u, v sont premiers
entre eux.
Exemple:
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* * * * * * * y
* * * * * * *
* * * * * * *
* * * * * * * [1 2]
Par chaque nœud du réseau passe une droite parallèle à la rangée [1 2].
* * * * * * * y
* * * * * * *
* * * * * * *
* * * * * * * [1 2]
x
L’ensemble de toutes ces droites parallèles et équidistantes constitue la
famille de rangées [1 2].
Le réseau peut donc être décomposé en un faixeau de rangées parallèles et
régulièrement disposées.
* * * * * * * * * * *
* * * * * * * * * * *
* * * * * * * * * * *
* * * * * * * * * * *
Famille [1 1] Famille [0 1]
Figure I-4: Deux autres familles de rangées du même réseau
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De la même façon, dans un réseau tridimensionnel, en particulier un
réseau cristallin, on appelle rangée [u v w] toute droite passant par l’origine et le
nœud de coordonnées (u v w). Les indices u, v, w sont premiers entre eux.
Par chaque nœud du réseau cristallin passe une droite parallèle à la rangée
définie. Le réseau cristallin peut donc être décomposé en un faixeau de rangées
parallèles et régulièrement disposées.
Il y a un très grand nombre de façons de regrouper les nœuds du réseau
cristallin en rangées.
* Plans réticulaires
Les nœuds d’un réseau peuvent être repartis sur des plans appelés plans
réticulaires.
Par suite de la périodicité du réseau, il existe une infinité de plans
identiques parallèles et équidistants. Ces plans constituent une famille de plans
réticulaires.
Un plan réticulaire est désigné par les indices de Miller (h k l). h, k et l
sont des entiers positifs, négatifs ou nuls.
Les indices de Miller (h k l) sont tels que le plan correspondant coupe les
arêtes: a en a/h, b en b/k et c en c/l.
Le nième plan de la famille de plans réticulaires (h k l) coupe les axes ox,
oy et oz dirigés par les vecteurs a, b et c respectivement comme suit: ox en na/h,
oy en nb/k et oz en nc/l.
La distance qui sépare deux plans successifs d’une même famille de plans
réticulaires (h k l) est appelée distance interréticulaire et notée dhkl.
Il y a un très grand nombre de façons de regrouper les nœuds du réseau
cristallin en plans réticulaires.
Exemple
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Maille orthorhombique
b
y
a
dhkl
dhkl
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La mesure de l’intensité diffractée, en fonction de l’angle d’incidence θ
apporte de précieux renseignement sur la structure cristalline de la matière. En
effet le diagramme de diffraction RX présente un pic de diffraction chaque fois
que la relation de Bragg et vérifiée. Ce qui permet de déterminer les distances
dhkl pour tous les plans réticulaires (hkl) du cristal
Les distances réticulaires et les intensités des raies de diffraction déduites
du diagramme de diffraction RX permettent d’identifier et de localiser les
atomes dans l’espace.
Pour la symétrie cubique le paramètre de la maille est calculé par la
relation:
1 = h2 + k2 + l2
(dhk) 2 a2
(200)
(222)
(220)
(422)
(420)
(400)
(111)
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Chapitre II
Les cristaux métalliques
⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕
⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕
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Figure II-1- Section plane d’un réseau cristallin d’un métal
a- Propriétés mécaniques
La liaison métallique est moins rigide que la liaison covalente; les métaux
peuvent être déformés sous l’action de forces extérieures. En effet, la liaison
métallique n’est pas orientée puisque les électrons qui l’assurent ne sont pas
localisés; les forces de cohésion qui s’exercent dans toutes les directions
permettent donc le glissement des différentes couches d’atomes les unes sur les
autres (ductilité, malléabilité….).
Les propriétés mécaniques d’un métal (malléabilité et ductilité)
s’interprètent par la facilité de déplacement du cristal métallique le long d’un
plan du réseau.
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⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕ ⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕
⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕ ⇒ ⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕
⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕ ⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕
⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕ ⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕
Figure II-2- Déformation d’un cristal métallique le long d’un plan,
sans qu’il résulte de puissantes forces répulsives
Figure II-3- Déformation d’un cristal ionique le long d’un plan, produisant
de puissantes forces répulsives et une distorsion du réseau.
b- Propriétés thermiques
La grande conductibilité thermique des métaux est due au nuage
électronique. Si le métal est chauffé en un point, l’agitation thermique des
électrons se propage dans tout le métal provoquant ainsi une élévation de
température des parties non chauffées.
c- Propriétés optiques
Les métaux sont de bons réflecteurs de la lumière. Les électrons libres
sont excités par le champ électromagnétique du rayon lumineux incident; par
désexcitation ils réémettent les radiations lumineuses sans perte d’énergie
(Argent, mercure….). Parfois ils absorbent certaines radiations lumineuses
visibles: le cuivre et l’or absorbent le bleu, il apparaissent alors jaunes.
d- Propriétés électriques
Les métaux sont d’excellents conducteurs de l’électricité. Une faible
différence de potentiel provoque un courant d’électrons relativement important,
ce qui entraîne un échauffement du métal.
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II-3-1-Assemblages compacts
Les deux structures: cubique à faces centrées et hexagonale compacte
correspondent à deux façons d’assembler dans l’espace des sphères de même
rayon r de façon à occuper le minimum de place: le rapport du volume occupé
par la matière au volume total ou compacité est alors maximal. On parle
d’assemblages compacts.
A
B
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La 3ème couche C est telle que les sphères qui la constituent se placent
dans les creux de la couche B et se projettent verticalement sur les creux de la
couche A (figure II-7). Les couches se succèdent selon la séquence ABCABC…
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Coordinence
Dans ce type d’empilement chaque sphère est en contact avec 12 sphères
voisines, 6 dans le même plan, 3 dans le plan inférieur et 3 dans le plan
supérieur. La coordinence est donc égale à 12.
Cette coordinence est la plus élevée possible pour des sphères de même
rayon, elle est caractéristique des empilements compacts.
A
(0,1) 1/2
A
C
B 1/2
C
(0,1)
A
B
A
Maille CFC en perspective Projection sur le plan xoy
Figure II-8- Succession des plans A B C dans la maille CFC et projection sur le plan xoy
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Multiplicité de la maille:
m = 8x1/8 + 6x1/2 = 1 + 3 = 4
Compacité
C = n 4/3 π r3 = 4x4/3 π r3
vmaille a3
avec a = 2r√2
C = π = 0.74
3 √2
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(0, 1) y
(0, 1) y
1/2 1/2
x
x
Projection de la maille triple Projection de la maille élémentaire
Coordinence
Chaque sphère est en contact avec 12 sphères voisines. La coordinence est
donc égale à 12.
Maille hexagonale
La maille utilisée pour décrire la structure hexagonale compacte peut être
considérée soit comme un prisme droit à base hexagonale soit comme un prisme
droit à base losange (1/3 du premier prisme) (figure II-9) définies par les
paramètres a et c tels que c/a =1.633.
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Compacité
C = n 4/3 π r3 = 2 x 4/3 π r3
vmaille a2c sin120°
avec a = 2r et c = √8
a √3
C = π = 0.74
3√2
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a
Plan A
a
B B
Plan A
A
Coordinence
Dans cet empilement chaque particule est en contact avec 8 autres
voisines. La coordinence est donc égale à 8.
Multiplicité de la maille:
m = 8x1/8 + 1 = 2
Coordonnées réduites
Les coordonnées réduites (xyz) nécessaires à identifier l’ensemble des
positions atomiques d’un réseau CC sont: (000) (1/2 1/2 1/2)
Compacité:
C = 2x4/3 π r3 = π√3 = 0.68 (avec a = 4r/√3)
a3 8
* La compacité de cette structure est inférieure à celle des systèmes précédents.
Exemples de métaux cristallisant dans ce type structural
Li, Na, Rb, Cs, Ba, Feα, Mo, Zn, W…
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a y
y
x
x
a: sites tétraédriques b: sites octaédriques
Figure II-12- Positions des sites dans une maille CFC
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Conditions d’insertion
* Soit rT le rayon maximal de l’atome T que l’on peut insérer dans un site
tétraédrique d’une structure CFC cad au centre de gravité du tétraèdre délimité
par 4 atomes voisins:
a/2
* Soit rO le rayon maximal de l’atome O que l’on peut insérer dans un site
octaédrique d’une structure CFC cad au centre du carré, de côté a√2/2, formé par
4 des 6 atomes formant l’octaèdre:
rO+ r = a/2 et a√2 = 4r ⇒ rO = 0.414r ou rO / r = 0.414
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Chapitre III
LES CRISTAUX IONIQUES
Les cristaux ioniques se présentent sous forme de deux réseaux décalés
l’un par rapport à l’autre : le réseau des cations et le réseau des anions. La
stabilité du cristal ionique exige que l’édifice solide possède l’énergie la plus
faible possible, ce qui se traduit par la mise en contact du plus grand nombre
possible d’ions de signe opposé, l’ensemble restant électriquement neutre.
Nous allons considérer quelques édifices ioniques comportant des ions
simples et nous étudierons la stéréochimie des structures cubiques les plus
importantes correspondant à des composés de formule MX ou MX2, M étant un
élément métallique qui donne le cation et X un élément non métallique qui
donne l’anion.
Les solides étudiés seront supposés parfaits, c'est-à-dire que les ions
seront supposés parfaitement sphériques. Ce qui revient à négliger la
déformation des ions sous l’effet des autres ions du réseau.
Le caractère covalent partiel qui peut apparaître sera également négligé.
Cela revient à prendre pour longueur de la liaison ionique la somme des rayons
ioniques du cation et de l’anion: d = r+ + r-.
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III-2-1- Structure type chlorure de césium CsCl
* Description de la structure z
Cl-
Cs+
Dans cette structure (Figure III-2), les anions Cl- forment un réseau
cubique simple (CS ou CP): ils occupent les sommets d’un cube d’arête a. Les
cations Cs+ occupent le centre du cube. Cette structure correspond à deux
réseaux cubiques simples se déduisant l’un de l’autre par une translation de type
(1/2 1/2 1/2).
Coordonnées réduites
Origine sur l’anion : Origine sur le cation :
Cl-: (000) Tr (1/2 1/2 1/2) Cl-: (1/2 1/2 1/2)
Cs+: (1/2 1/2 1/2) Cs+: (000)
Nombre de motifs
La maille élémentaire comporte 8 anions Cl- comptant chacun pour 1/8 et
un ion Cs+: le nombre de motifs ou groupements formulaires CsCl par maille est
donc: z=1.
Coordinence
Chaque cation Cs+ est entouré par 8 anions Cl- situés à la même distance
a√3/2. De même chaque anion Cl- est entouré par 8 cations Cs+ à la même
distance a√3/2.
L’indice de coordination est donc égal à 8 pour Cs+ et pour Cl-. On dit
aussi que c’est une coordination 8-8.
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Compacité
La compacité se calcule de la même façon que pour les cristaux
métalliques avec le volume du motif égal à la somme des volumes des ions Cs+
et Cl- qui le constituent.
3 3
C = Z Vmotif = 4π r+ + r-
Vmaille 3 a3
z: nombre de motifs par maille.
r+ et r-: rayons des ions Cs+ et Cl-.
Vmotif: volume du motif CsCl.
Vmaille: volume de la maille cubique de paramètre a.
Masse volumique
ρ = mmaille
Vmaille
ρ = z Mmotif = MCsCl
N Vmaille N a3
mmaille: masse d’une maille
Mmotif , MCsCl : masse molaire du motif CsCl
N: nombre d’Avogadro
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Condition d’existence de la structure type CsCl
Cl-
Cs+
Les ions adjacents Cl- qui sont plus volumineux que les ions Cs+ ne
doivent pas s’interpénétrer. La plus courte distance a entre deux ions Cl- doit
donc être supérieure à 2r-et dans le cas limite les anions sont tangents entre
eux cad:
a ≥ 2r- (1)
Le cation Cs+ se plaçant dans les interstices laissés libres par les anions et
dans l’hypothèse du contact anion-cation:
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III-2-2- Structure type chlorure de sodium NaCl
* Description de la structure
Dans cette structure (figure III-4), les ions Cl- constituent un réseau
cubique à faces centrées (CFC): ils occupent les sommets et les centres des faces
d’un cube d’arête a. Les ions Na+ occupent les sites octaédriques du réseau cad
le centre du cube et les milieux des arêtes du cube.
Cette structure correspond à deux réseau CFC d’arête a: l’un anionique et
l’autre cationique, se déduisant l’un de l’autre par une translation de
(1/2 0 0), (0 1/2 0) ou (0 01/2) cad de a/2 selon une arête du cube.
Coordonnées réduites
Origine sur l’anion:
Cl-: (000) (1/2 1/2 0) (1/2 0 1/2) (0 1/2 1/2)
Na+: (1/2 1/2 1/2) (1/2 0 0) (0 1/2 0) (0 0 1/2)
Origine sur le cation:
Cl-: (1/2 1/2 1/2) (0 0 1/2) (1/2 0 0) (0 1/2 0)
Na+: (000) (1/2 1/2 0) (1/2 0 1/2) (0 1/2 1/2)
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- 12 cations Na+ aux milieux des arêtes, chacun comptant pour 1/4 et un ion
Na+ au centre du cube, soit 4 cations Na+.
Dans cette maille il y a donc 4 motifs ou groupements formulaires NaCl.
Coordinence
Chaque cation Na+ est entouré de 6 anions Cl- situés à la même distance
a/2. De même chaque anion Cl- est entouré par 6 cations Na+ à la même
distance a/2. L’indice de coordination est donc 6 pour les cations Na+ et 6 pour
les anions Cl-: coordination 6-6.
Compacité
3 3
C = z Vmotif = 4 4π r+ + r-
Vmaille 3 a3
z: nombre de motifs par maille.
r+ et r-: les rayons des ions Na+ et Cl-.
Masse volumique
ρ = z Mmotif = 4 MNaCl
N Vmaille N a3
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Cl- Na+
Considérons une face du cube (Fig. III-5), la structure limite est obtenue
quand les anions et les cations sont tangents selon l’arête du cube, cela
correspond à la relation: 2r+ + 2r- = a (8)
Les anions ne peuvent être à la limite, que tangents le long de la diagonale
du carré cad :
2r- ≤ a√2/2 (9)
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III-2-3- Structure type ZnS blende
* Description de la structure
Coordonnées réduites
Origine sur l’anion:
S2-: (0 0 0) (1/2 1/2 0) (1/2 0 1/2) (0 1/2 1/2)
Zn2+: (3/4 1/4 1/4) (1/4 3/4 1/4) (1/4 1/4 3/4) (3/4 3/4 3/4)
Si on fait une translation de type (1/4 1/4 1/4) on obtient les nouvelles
coordonnées :
Origine sur le cation:
S2-: (1/4 1/4 1/4) (3/4 3/4 1/4) (3/4 1/4 3/4) (1/4 3/4 3/4)
Zn2+: (0 1/2 1/2) (1/2 0 1/2) (1/2 1/2 0) (0 0 0)
L’examen de ces nouvelles coordonnées montre que les ions Zn2+ forment
aussi un réseau CFC. La structure ZnS blende peut donc être décrite par deux
réseaux CFC, l’un constitué par les anions S2-, l’autre par les cations Zn2+,
décalés l’un de l’autre de 1/4 selon la diagonale du cube cad par une
translation de type (1/4 1/4 1/4).
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34
Nombre de motifs
Coordinence
Chaque cation Zn2+ est entouré par 4 anions S2- situés à la même
distance a√3/4. De même chaque anion S2- est entouré par 4 cations Zn2+ à la
même distance a√3/4.
L’indice de coordination est donc 4 pour Zn2+ et 4 pour S2-: coordination 4-4.
Compacité
3 3
C = z Vmotif = 4 4π r+ + r-
Vmaille 3 a3
z: le nombre de motifs ZnS par maille.
r+ et r-: les rayons des ions Zn2+ et S2-.
Masse volumique
ρ= z Mmotif = 4 MZnS
N Vmaille N a3
MZnS: masse molaire du motif ZnS
N: nombre d’Avogadro
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35
Condition d’existence de la structure ZnS blende
Les ions Zn2+ et S2- sont tangents selon la diagonale d’un petit cube
d’arête a/2.
S2-
a/2
2+
Zn
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36
III-2-4- Structure type nickeline NiAs
* Description de la structure
Coordonnées réduites
Origine sur l’arsenic: As: (0 0 0) (2/3 1/3 1/2) Ni: (1/3 2/3 1/4) (1/3 2/3 3/4)
Origine sur le nickel: As: (2/3 1/3 1/4) (1/3 2/3 3/4) Ni: (0 0 1/2) (0 0 0)
Nombre de motifs
La maille élémentaire de NiAs comprend deux atomes de nickel et deux atomes
de As, le nombre de groupements formulaires NiAs par maille est donc: z=2.
Coordinence
Chaque atome de nickel est entouré de six atomes As formant les
sommets d’un octaèdre. Chaque atome d’arsenic est entouré de six atomes Ni
formant les sommets d’un prisme à base triangulaire. L’indice de coordination
est donc 6 pour les deux atomes Ni et As.
Exemples
De nombreux sulfures, séléniures, tellures, arséniures et antimoniures des
éléments de transition cristallisent avec la structure type NiAs.
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37
III-2-5- Structure type ZnS wurtzite
* Description de la structure
a
Figure III-8: Maille élémentaire de ZnS wurtzite
Nombre de motifs
La maille élémentaire de ZnS wurtzite comprend 2 cations Zn2+ et 2 anions
S2-, le nombre groupements formulaires ZnS par maille est donc: z=2.
Coordinence
La coordinence des deux ions est la même. L’indice de coordination est 4
pour Zn2+ et 4 pour S2-: coordination 4-4.
Exemples
La structure wurtzite est fortement covalente et caractérise de nombreux
composés comme BeO, ZnO, ZnS, ZnTe, CdS, CdTe, GaP, InSb, AlN,
GaN,InN.
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38
III-3- Stéréochimie de quelques structures de type MX2
III-3-1- Structure type fluorine CaF2 et anti fluorine
* Description de la structure fluorine CaF2
Les rayons ioniques des ions Ca2+ et F- étant: r(Ca2+)=1.12Ǻ et
r(F-)=1.31Ǻ, le rapport r+/ r-=0.855 Ǻ appartient au domaine de stabilité du type
structural CsCl (0.732 ≤ r+/ r- ≤ 1). Or si la structure CaF2 était de type CsCl, la
maille élémentaire contiendrait un anion F- (sommets de la maille) et un cation
Ca2+ (centre de la maille): la neutralité électrique ne serait alors pas respectée.
Comme il y a autant de sites cubiques que d’anions F- constituant un réseau
cubique simple et que la neutralité électrique implique la présence de deux fois
plus d’atomes de fluore que d’atomes de calcium, le taux d’occupation de ces
sites par les cations Ca2+ doit être de 50% seulement: les cations Ca2+
occuperaient la moitié des sites de coordinence 8 formés par les anions F-.
En effet l’analyse par diffraction des RX a montré que la structure fluorine
CaF2 dérive de CsCl (Fig.III-7): elle peut être décrite par une maille cubique
d’arête a dans laquelle les ions F- occupent les sommets, les centres des faces,
les milieux des arêtes et le centre du cube: soit un réseau cubique simple (CP)
d’arête a/2. Les cations Ca2+ occupent les centres de la moitié des petits cubes
d’arête a/2 en quinconce.
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Coordonnées réduites
Origine sur l’anion:
F-: (000) (1/2 1/2 0) (1/2 0 1/2) (0 1/2 1/2)
(1/2 0 0) (0 1/2 0) (0 0 1/2) (1/2 1/2 1/2)
Ca2+: (1/4 1/4 1/4) (3/4 3/4 1/4) (3/4 1/4 3/4) (1/4 3/4 3/4)
Si on fait une translation de type (3/4 3/4 3/4) on obtient les nouvelles
coordonnées :
Coordinence
Chaque cation Ca2+ est entouré de 8 anions F- situés à la même distance a√3/4.
Chaque anion F- est entouré de 4 cations Ca2+ situés à la même distance a√3/4.
Les indices de coordination sont donc 8 pour les cations Ca2+ et 4 pour les
anions F-: coordination 8-4.
Compacité
3 3
C = m Vmotif = 4 4π r+ + 2 r-
Vmaille 3 a3
m: nombre de motifs par maille.
r+ et r-: rayons des ions Ca2+ et F-.
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Masse volumique
ρ = m Mmotif = 4 MCaF2
N Vmaille N a3
MCaF2: la masse molaire du motif CaF2
N: le nombre d’Avogadro
F-
Ca2+
Exemples:
Ce type de structure existe dans CaF2, SrF2, BaF2, SrCl2, SnF2, PbF2, CeO2…
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41
Exemple : K2O (Fig.III-10)
Les anions O2- remplacent les cations Ca2+ dans la structure fluorine
constituant ainsi un réseau CFC.
Les cations K+ remplacent les anions F- occupant tous les sites
tétraédriques cad le centre de tous les petits cubes d’arête a/2: ils forment ainsi
un réseau cubique simple de paramètre de maille a/2.
Ca2+ O2-
F- K+
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III-3-2- Structure type rutile TiO2
* Description de la structure
TiO2 présente trois variétés allotropiques: l’anastase (quadratique), la
brookite (orthorombique) et la rutile (quadratique). La variété rutile est stable
dans les conditions de référence.
La différence d’électronégativité entre les deux éléments, titane et
oxygène est ∆χ = 1.9, soit un degré d’ionicité de la liaison Ti-O de 59%.
La structure de type rutile cristallise avec une maille quadratique de
paramètres a=4.59Å et c=2.96 Å.
Coordonnées réduites
Ti4+: (0 0 0) (1/2 1/2 1/2)
O2- : ±(u u 0) ±(1/2-u u+1/2 1/2) avec u=0.30
x
+
Ti4 y
x
Figure III-11- Structure de type Rutile
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43
La structure rutile peut être décrite comme un empilement régulier
d’octaèdres [TiO6]n- s’associant par arêtes communes pour former des chaînes
infinies dans la direction de l’axe oz. Ces chaînes sont liées entre elles par les
sommets libres restants. Les distances Ti-Ti sont: 2.96 Å à l’intérieur des
chaînes et 3.567 Å entre les chaînes.
Nombre de motifs
Coordinence
Exemples
La structure type rutile est très importante dans la nature: les fluorures
divalents MF2 (M=Mg, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn), les oxydes tétravalents
MO2 (M=Ge, Sn, Ti, V, Cr, Mn, Ru, Os, Ir,…) et certains oxyfluorures trivalents
désordonnés comme VOF ou FeOF.
* Remarque
La structure trirutile de formule AB2O6 (A=Mg, Fe, Co, Ni, Zn, et B=Nb,
Sb, Ta) résulte de substitutions cationiques par des ions différents mais de taille
comparable. Les cations A2+ et B5+ occupent de façon ordonnée et
respectivement une et deux sur trois des positions cationiques d’une chaîne
infinie d’octaèdres: la maille reste quadratique mais le paramètre c est triple de
celui de la maille rutile.
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III-3-3- Structure type cristobalite SiO2
* Description de la structure
La silice SiO2 possède plusieurs variétés allotropiques. La variété haute
température cristobalite montre de fortes relations structurales avec le diamant.
La maille est cubique (a=3.567Å), le silicium occupe les mêmes positions que
le carbone dans la structure diamant. Un atome d’oxygène s’insère entre 2
atomes Si de telle façon que la coordinence de Si soit égale à 4 (4 distances Si-O
égales à 1.55Å).
Cette structure peut être décrite par un réseau de tétraèdres SiO4 liés par
les sommets.
a b
Figure III-12
a: Projection de la maille cristobalite sur le plan xoy.
b: Représentation polyédrique
Coordonnées réduites
Si: (000) (1/2 1/2 0) (1/2 0 1/2) (0 1/2 1/2)
(1/4 1/4 1/4) (3/4 3/4 1/4) (3/4 1/4 3/4) (1/4 3/4 3/4)
O: (1/8 1/8 1/8) (3/8 3/8 1/8) (3/8 1/8 3/8) (1/8 3/8 3/8)
(5/8 5/8 1/8) (7/8 7/8 1/8) (5/8 7/8 3/8) (7/8 5/8 3/8)
(5/8 1/8 5/8) (7/8 3/8 5/8) (5/8 3/8 7/8) (7/8 1/8 7/8)
(1/8 5/8 5/8) (3/8 7/8 5/8) (3/8 5/8 7/8) (1/8 7/8 7/8)
Nombre de motifs
z = n(SiO2) = 8 motifs/maille
Coordinence
[Si] = 4 et [O] = 2
Remarque: Dans les composés AxBy étudiés ici, il existe une relation
fondamentale entre les coordinences des deux ions: x[A] = y[B].
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45
III-4- Rayons ioniques et structures
Figure III-13: Détermination des rayons ioniques de Na+ et Cl- à partir des
courbes de densités électroniques ρ(Na+) et ρ(Cl-).
Les rayons ioniques ainsi déterminés sont: r(Na+) =1.12 Ǻ et r(Cl-) =1.69 Ǻ.
Pour les solides ioniques MX, les limites de stabilité (r+/r-) pour les trois
structures CsCl, NaCl et ZnS Blende (Tableau III-1) ne sont pas toujours
respectées, les valeurs expérimentales montrent des anomalies en particulier
pour la structure blende.
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46
Tableau III-1: Conditions de stabilité des trois structures MX étudiées
Type structural Condition d’existence Coordinence
CsCl 0.732 ≤ r+/r- < 1 8-8
NaCl 0.414 ≤ r+/r- ≤ 0.732 6-6
ZnS Blende 0.225 ≤ r+/r- ≤ 0.414 4-4
Ces anomalies peuvent s’expliquer par la variation du rayon ionique avec
l’indice de coordination: le rayon ionique augmente avec la coordinence de
l’ion. Par exemple pour l’ion Na+, on trouve les valeurs suivantes des rayons
cristallins (meilleure approche que le rayon ionique).
Coordinence 4 6 8
rNa+ (A°) 1.13 1.16 1.32
D’autre part, les cristaux ont été supposés purement ioniques ce qui est
loin d’être le cas pour certains cristaux à caractère covalent très marqué.
Tableau III-2: Valeurs de r+/r- pour les halogénures alcalins
Li Na K Rb Cs
F 0.44 0.70 0.98 0.92 0.80
Cl 0.33 0.52 0.73 0.82 0.93
Br 0.31 0.49 0.68 0.76 0.87
I 0.28 0.44 0.62 0.69 0.78
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47
III-5- Détermination de l’énergie réticulaire des cristaux ioniques
Définition
L’énergie réticulaire Eret d’un solide ionique est l’enthalpie molaire
standard ∆H° de la réaction de dissociation du solide en ions gazeux :
MX (s) → M+ (g) + X- (g) Eret = ∆H°
Les réactions de dissociation étant endothermiques, Eret est positif (Eret > 0).
Rq: Certains auteurs définissent Eret comme étant l’enthalpie molaire standard
de la réaction inverse de la dissociation cad: Eret = -∆H°.
L’énergie réticulaire peut être déterminée par diverses méthodes en particulier:
- La méthode de l’énergie potentielle électrostatique.
- La méthode du cycle de Born-Haber.
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48
Un cristal étant constitué d’une infinité d’ions, l’énergie potentielle due à
l’interaction entre un ion A de charge q1 et tous les autres ions de charge qi
situées à la distance di de A est Ep:
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49
Comme l’interaction entre deux ions figure à la fois dans Ep(A) et dans
Ep(B), l’énergie potentielle coulombienne pour le cristal AB est donc:
Etot = - e2 M + B
4πεod dn
Erep dEtot = e2 M - nB = 0
dd d→di 4πεodi2 din+1
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50
En remplaçant B dans l’expression de Etot de NaCl:
Etot = - e2 M 1–1
4πεodi n
Dans les conditions standard de références (P°=1bar, T=298.15K) la
valeur de Etot calculée pour une mole, correspond à l’enthalpie de cristallisation
(∆H°cris) du cristal.
∆H°cris = - e2 M N 1-1
4πεodi n
n est le facteur de Born-Landé. Sa valeur dépend de la configuration des gaz
rares adoptée par les ions de la structure:
Configuration de l’ion He Ne Ar Kr Xe
n 5 7 9 10 12
∆H°cris = - z z’ e2 M N 1 - 1
4πεodi n
* Avec le modèle de Born-Mayer un calcul analogue donne:
∆H°cris = - z z’ e2 M N 1-ρ
4πεodi di
D’où l’énergie réticulaire: Eret = - ∆H°cris:
2
* Relation de Born-Landé: Eret = z z’ e M N 1 – 1
4πεodi n
2
* Relation de Born-Mayer: Eret = z z’ e M N 1 – ρ
4πεodi di
Exemple: NaCl
z = z’ = 1, M = 1.75, a = 5.638Ǻ ,
di = a/2, e = 1.610-19C
Na+ a la configuration de Ne et Cl- celle de Ar: n = (7 + 9)/2 =8
D’où Eret = 753 kj.mol-1
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51
III-5-2-Détermination par la méthode thermodynamique: cycle de Born-Haber
L’énergie réticulaire Eret peut être déterminée en utilisant un cycle
thermodynamique, le cycle de Born-Haber.
Exemple: NaCl Soit le cycle thermodynamique:
∆H°f (NaCl)
Na (s) + ½ Cl2 (g) NaCl
∆H°sub (Na)
½ ECl-Cl Eret
Na (g) + Cl (g)
Eion(Na)
-ACl
Na+ (g) + Cl (g) Na+ (g) + Cl-(g)
Loi de Hess: ∆Hret = - ∆H°f (NaCl) + ∆H°sub(Na) + 1/2 ECl-Cl + Eion(Na) - ACl
∆H°f(NaCl) : enthalpie standard de formation de NaCl= -411kj.mol-1
∆H°sub(Na): enthalpie standard de sublimation de Na =109kj.mol-1
ECl-Cl: énergie de liaison Cl-Cl = 240kj.mol-1
Eion(Na): énergie d’ionisation de Na = 496kj.mol-1
ACl: affinité électronique de Cl = 348kj.mol-1
D’où ∆Hret = 788 kj.mol-1
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51
Chapitre IV
CRISTAUX COVALENTS
CRISTAUX MOLECULAIRES
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52
Le soufre «mou» est une variété instable formée de chaînes très longues
d’atomes de soufre, liées entre elles par des forces de Van der Waals:
Plan A
c=6.8Ǻ
Plan B
Plan A
Maille du graphite
Projection de la structure
graphite sur le plan xoy Carbone hybridé
sp2
Figure IV-2- Réseau du carbone graphite
Deux feuillets consécutifs sont décalés de telle façon que trois atomes d’un
cycle se projettent sur des carbones du plan voisin B; les trois autres atomes se
projettent aux centres de trois hexagones voisins (structure de type A-B-A). Il
existe aussi une structure avec un double décalage A-B-C-A.
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53
La distance entre deux feuillets est égale à 3.4Ǻ. La cohésion entre les
feuillets est assurée par des liaisons de Van der Waals.
La structure du graphite peut aussi être décrite par une maille hexagonale
(Figure IV-2) avec les caractéristiques suivantes:
- Paramètres de la maille: a = 1.42 Ǻ et c = 6.8 Ǻ
- Coordinence du carbone = 3: chaque atome de carbone est entouré par 3
atomes situés dans un même plan (hybridation sp2), l’angle entre deux liaisons
C--C est de 120°.
- Multiplicité de la maille: z = 12x1 + 3x1 + 1 = 4
6 3
3
- Compacité: C = 4x 4/3π r = 0.17 (avec r = a/2)
3a2c sin120°
Les électrons non hybridés forment une orbitale moléculaire délocalisée
sur l’ensemble du feuillet (figure IV-2). Elle confère au graphite une
conductivité électrique importante dans le plan du feuillet. La conduction dans
une direction perpendiculaire aux feuillets est très faible.
Le graphite est un composé noir et de clivage facile entre plans
graphitiques. Sa structure lamellaire à faible interactions entre feuillets, explique
sa faible masse volumique (2.22 g/cm3), sa faible dureté, son clivage facile et
ses propriétés lubrifiantes.
C
Figure IV-3- La maille élémentaire du diamant
Dans le diamant, tous les atomes de carbone sont hybridés sp3 et forme
quatre liaisons covalentes localisées. Il n’ y a pas d’électrons libres: le diamant
est un isolant.
La structure du diamant peut être décrite comme étant un empilement
cubique à faces centrées d’atomes de carbone, avec en plus des atomes de
carbone dans la moitié des sites tétraédriques en quinconce. C’est une structure
identique à celle de ZnS blende dans laquelle les deux espèces chimiques
seraient identiques (Figure IV-3).
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54
- Coordinence du carbone: chaque atome de carbone est entouré par quatre
autres atomes situés aux sommets d’un tétraèdre (Hybridation sp 3). L’angle
entre deux liaisons C-C est égal à 109°28’.
La coordinence 4 tétraédrique est à l’origine d’un réseau tridimensionnel dense.
- Multiplicité de la maille: n = 8 x 1 + 6 x 1 + 4 = 8
8 2
Il y a donc 8 atomes de carbones par maille.
- Compacité:
3
C = 8 x 4/3π r = 0.34 (avec 2r = a√3/4)
a3
- La distance entre deux atomes dC-C = 1.54 Ǻ est voisine de celle observée dans
les alcanes (liaison σ).
Le diamant est transparent et incolore. Sa structure est à l’origine des
propriétés physiques remarquables du diamant: température de fusion très élevée
(3600°C); dureté très grande; masse volumique élevée (3.51g/cm3).
Remarque
Le graphite est la variété allotropique stable du carbone dans les
conditions standard à 298 K. Par chauffage et sous forte pression, le graphite se
transforme en diamant. La transformation se fait vers 2000 K, sous 1500 bars.
Elle fournit les diamants industriels.
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55
Le diamant Le graphite Le fullerène C60
Un nanotube
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56
* Structure de la variété cubique de l’eau (glace III)
Dans la structure cubique de la glace III l’oxygène forme un réseau type
diamant dans lequel les atomes d’hydrogène se placent entre deux atomes
d’oxygène voisins.
L’oxygène est hybridé sp3: Chaque atome d’oxygène est au centre d’un
tétraèdre délimité par 4 atomes d’hydrogène.
Chaque atome d’oxygène forme deux liaisons covalentes σ (O-H) et deux
liaisons hydrogène (O--H). La cohésion du cristal est assurée par les liaisons
hydrogène.
IV-3- Les liaisons intermoléculaires dans les cristaux covalents et dans les
cristaux moléculaires
Les liaisons de Van der Waals et les liaisons hydrogène qui assurent la
cohésion des cristaux covalents et moléculaires sont dues à des interactions entre
atomes ou molécules neutres.
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57
ii) L’effet d’induction ou effet Debye
ED = - 2αμ2 1
(4πεo)2 d6
L’attraction de Van der Waals EVan est la somme des énergies dues aux
trois effets:
EVan = EK + ED + EL
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58
Tableau IV-1- Les trois termes des énergies de liaison Van der Waals de quelques molécules
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