FDMA
FDMA
FDMA
Introduction 7
Conclusion 175
Bibliographie 198
Rappel historique
L’histoire de l’humanité est jalonnée de nombreuses inventions qui ont révolutionné
son destin. Toutes ces inventions font tellement partie de notre quotidien qu’on en est
venu à croire qu’elles ont toujours existé. On pense par exemple à la roue apparue vers
3500 avant J.C, au télescope qui fut introduit au 17eme siècle, et plus récemment à
la presse à imprimer, l’électricité, l’automobile, l’ordinateur etc... De toutes ces inven-
tions, le téléphone a particulièrement changé le comportement de l’Homme depuis son
apparition. Tout est partie du télégraphe. En effet, avec le développement de l’élec-
tricité, le premier télégraphe électrique fit son apparition en 1832 par Samuel Morse
qui s’est appuyé sur les travaux de ses prédécesseurs comme André-Marie Ampère, et
François Arago pour inventer un système simple et robuste. Quelques année plus tard
en 1841, alors que le télégraphe était jusque là un instrument gouvernemental, il fut mis
à disposition du grand publique avec au passage la création de réseaux de stations de
communication.
De nos jours, le premier rôle du téléphone, qui était de transmettre de la voix sur
une longue distance, ne suffit plus au grand public. On est passé du téléphone proto-
type de Graham Bell aux téléphones fixes reliés par un réseau de fils électrique ; puis
aux téléphones dits mobiles à transmission hertzienne avec de plus en plus de services
8 Introduction générale
disponible à haut débits et de non moindre qualité. Il faut dire en effet, que toutes les
décennies sont marquées par de nouvelles générations plus performantes de systèmes de
communication.
contexte de l’étude
Les systèmes de télécommunication ont connu une évolution spectaculaire lors de
la dernière décennie, ayant permis d’offrir un large services de haute qualité aux usa-
gers. C’est au courant de l’année 2002 que nous sommes définitivement entrés dans une
nouvelle ère technologique : l’ère du haut débit. On assistait à la naissance des systèmes
dits de troisième génération (3G) avec des signaux large bande pouvant aller jusqu’à 5
MHz. L’UMTS (Universal Mobile Telecommunication System) et le W-CDMA (Wide-
band CDMA) sont les normes de communication de cette génération. Les débits étant
importants, les services comme internet et télévision faisaient leur entrée dans le monde
de la téléphonie mobile. Cette évolution spectaculaire a donné un second rôle au télé-
phone qui devient un outils multimédia grâce à internet.
Objectif de la thèse
Le travail mené dans cette thèse est relatif aux techniques d’estimation et d’égalisa-
tion de canaux de transmission adaptées pour les systèmes SC-FDMA. Nous rappelons
que le SC-FDMA a été adopté comme technique d’accès multiples pour la voix mon-
tante dans la norme 3GPP LTE de 2008. Dans les spécifications de cette norme, il est
réservé dans chaque sous-trame envoyé dans le canal un symbole sur sept pour l’en-
voi de signaux pilotes dans le but d’estimer le canal de transmission. L’insertion dans
le domaine temporel des symboles pilotes est due à la rareté des ressources spectrales
disponible, obligeant ainsi à adopter des solutions qui optimisent l’utilisation des ces
ressources. Cependant, le ratio de un symbole sur sept employé dans les spécification
LTE pour la transmission des pilotes, entraine une réduction importante du débit utile
(débit des données informatives) du signal transmis qui est très handicapant pour la
simple raison que l’objectif final recherché par ces nouvelles spécifications est entre autre
l’amélioration des débits de transmission. Par conséquent, il devient intéressant d’ins-
pecter d’autres moyens plus efficaces permettant de mieux préserver les débits. C’est
dans ce contexte que nous avons mené cette étude, en collaboration avec Orange Labs
R&D.
Plan de la thèse
Nos travaux sont organisés en quatre grandes étapes qui constituent les 4 Chapitres de
ce document. Notre démarche a constitué dans un premier temps à l’étude du nouveau
signal SC-FDMA dans ces différentes déclinaisons. Enfin de proposer des techniques
d’estimations et d’égalisations de canal adaptées au sujet de notre étude, le SC-FDMA,
le premier chapitre donne une description approfondie sur le signal étudié permettant
de poser les bases au sujet de notre étude. Dans ce chapitre, nous revenons sur l’origine
du signal, ses différentes déclinaisons à savoir l’I-FDMA et le L-FDMA, mais aussi sur
son intérêt par rapport aux systèmes existants comme l’OFDMA, nous y mentionnerons
également, les spécifications de la norme 3GPP LTE relatives à ce signal.
Sommaire
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2 La modulation SC-FDMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1 Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2 Systèmes mono-porteuses et systèmes multi-porteuses . . . . 15
2.3 Principe de fonctionnement du système SC-FDMA . . . . . . 17
2.4 Allocation des ressources radio dans le système SC-FDMA . . 20
3 Expressions analytiques du signal SC-FDMA . . . . . . . . . 23
3.1 Mode distribué : I-FDMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2 Mode localisé : L-FDMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4 Etude du PAPR du signal SC-FDMA . . . . . . . . . . . . . 28
4.1 Généralité sur les amplificateurs de puissance . . . . . . . . . 28
4.2 Evaluation du PAPR du signal SC-FDMA . . . . . . . . . . . 32
4.3 Etude comparative du PAPR des signaux SC-FDMA et OFDM 33
5 SC-FDMA et autres techniques de modulation . . . . . . . 34
5.1 SC-FDMA et OFDMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
5.2 SC-FDMA et DS-CDMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
6 SC-FDMA dans la norme 3GPP LTE . . . . . . . . . . . . . 39
6.1 Du GSM au LTE : L’historique . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
6.2 Spécifications du LTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
6.3 Spécifications du SC-FDMA dans le LTE . . . . . . . . . . . 41
7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
1 Introduction
Le SC-FDMA ou « Single Carrier Frequency Division Multiple Access »est une nou-
velle technique d’accès multiple permettant le partage des ressources radio dans un
système de communication radio mobile. En 2008, il a été adopté pour les communica-
tions en voix montante de la norme 3GPP LTE dit de "4eme Génération".
12 Le Système SC-FDMA
2 La modulation SC-FDMA
2.1 Historique
Le partage des ressources radio, appelé communément allocation de ressources ou
multiplexage des utilisateurs, a toujours été l’un des points essentiels lors des processus
de normalisation de tout nouveau système radio mobile. Plusieurs techniques ont ainsi
été développées au cours des années. La technique la plus ancienne est celle de la réparti-
tion en fréquence, FDMA ou « Frequency Division Multiple Acces »[1]. Elle est apparue
pour la première fois dans les années 80 avec le premier système radio mobile analogique
l’AMPS « Advanced Mobile Phone System », développé par Bell Labs et utilisé pour
la première fois aux Etats unis. Cette technique d’allocation de ressources consiste à
diviser la bande passante du support de communication en bandes de fréquences dis-
tinctes chacune étant dédiées à un seul utilisateur pour ses besoins de communication.
La Figure 1.1 donne un aperçu sur ce procédé de multiplexage. Au niveau récepteur des
filtres très sélectifs sont mis en œuvre pour isoler chaque canal physique dédié afin de
récupérer l’information transmise par chaque utilisateur.
FREQUENCES
Canal N°4
Canal N°3
Canal N°2
Canal N°1
TEMPS
Ce mode de répartition n’est plus beaucoup utilisé de nos jours. Il a été remplacé
durant ces 20 dernières années par une technique de répartition temporelle, « Time Di-
vision Multiple Acces »ou TDMA [1], mis en œuvre dans plusieurs systèmes numériques.
Cette technique de répartition consiste à subdiviser la ressource temps en plusieurs in-
tervalles, chacun étant dédié à un seul utilisateur, Figure 1.2. Le débit transmis par un
utilisateur étant proportionnel à la largeur de bande qui lui est alloué dans le temps,
la technique TDMA offre plus de débit à un utilisateur régulièrement connecté au sys-
tème, comparé à la modulation FDMA. Mais les ressources radio étant rares, les deux
techniques de répartition TDMA et FDMA sont souvent également combinées dans cer-
tains systèmes dont le standard GSM ou « Global Mobile Communication ». En effet,
la bande totale du système de communication est partagée en plusieurs sous bandes
chacune autour d’une porteuse. Chaque sous bande est ensuite partagée en plusieurs
intervalles de temps chacun étant alloué à un utilisateur. La Figure 1.3 illustre bien ce
procédé.
Intervalle de Temps
Intervalle de Temps
Intervalle de Temps
Intervalle de Temps
FREQUENCES
N°1
N°1
N°3
N°4
TEMPS
plus rapide. Cette technique permet à chaque utilisateur d’exploiter toute la largeur de
bande du système pendant toute la durée de la communication, Fig. 1.4. La récupéra-
tion des signaux de chaque utilisateur à la réception, n’est possible que si les séquences
d’étalement sont toutes orthogonales. La détermination de la nature de ces séquences a
fait l’objet de plusieurs contributions dont la plus célèbre est la séquence de Walsh [2] [3]
[4]. Ce procédé de multiplexage a connu plusieurs évolutions à travers le Wide-CDMA
ou W-CDMA [5] et le CDMA-2000 [6] utilisés de nos jours dans les réseaux mobiles dits
de 3ème génération comme l’UMTS [7].
Mais depuis 2007, le monde de la téléphonie mobile est entrain de mettre en place
ce qui sera les réseaux mobile de "4ème génération". D’autres techniques d’accès ont
alors été considérées depuis lors : Il s’agit par exemple de L’OFDMA qui est la version
d’accès multiple de la technique de modulation OFDM ou « Orthogonal Frequency
Division Multiplexing ». Cette technique de modulation avait déjà été proposée dans les
années 50 par la société Collins Radio Co.Kineplex system [8], et a fait ses preuves avec
la technologie Wifi de la norme IEEE 802.11a et également dans le standard Wimax.
Le retour en grâce de cette modulation OFDM se justifie d’abord par la possibilité de
réaliser numériquement les modulateurs FFT mais aussi par le débit élevé et l’immunité
aux interférences entre symboles dues aux multitrajets du canal qu’offre l’OFDM. Une
autre technique, le SC-FDMA ou Single Carrier FDMA, a été proposée pour la voix
montante de la nouvelle norme 3GPP LTE en cours de test en France. Comme nous
le verrons plus tard, ce choix se justifie largement par la faible fluctuation de ce signal
autour de sa valeur moyenne qui est très bénéfique pour la consommation de l’énergie.
2 La modulation SC-FDMA 15
TEMPS
FREQUENCES
TEMPS
TEMPS
TEMPS
Figure 1.4 – CDMA : Partage des ressources radio par étalement spectrale.
C’est donc un système très optimisé pour les téléphones mobiles qui sont tributaires de
leur batterie.
débit. Ainsi, d’autres systèmes de transmissions plus adaptés, doivent être pensés pour
supporter les exigences actuelles en termes de débit.
Fréquences
fp
Amplitudes
Temps
Fréquences
fp1
fp2
fp3
Amplitudes
Temps
de l’intervalle de garde est double : Il permet d’une part d’absorber l’interférence entre
paquets, mais également de périodiser le signal transmis pour transformer la convolu-
tion linéaire du canal en une convolution circulaire. Par ailleurs, nous savons qu’une
convolution circulaire dans le domaine temporel est équivalente à une simple multipli-
cation dans le domaine fréquentiel. La représentation fréquentielle du paquet SC/FDE
récupéré à la réception correspond donc à la multiplication élément par élément entre
les représentations fréquentielles du canal et du paquet émis. Une égalisation fréquen-
tielle FDE est ainsi plus appropriée. Son avantage étant d’une part sa simplicité de mise
en œuvre, mais également sa robustesse par rapport à la sélectivité du canal. Ceci ce
vérifie, lorsque le coefficient du canal est nul sur une porteuse donnée. En effet, seul le
symbole affecté par ce coefficient sera perdu, le reste du paquet pourra être démodulé,
ce qui n’était pas le cas de la transmission mono-porteuse (confère 2.2.1).
de l’OFDMA.
S Nk
DQk
~ k
U Qk
S-à-P
N-point Filtre
Q-point Mapping des UN
P-à-S
IDFT CP
DFT sous-canaux +
CNA
(OFDM)
Les deux autres parties de la chaine de transmissions sont toutes aussi importantes.
Il s’agit d’une part de l’insertion de l’intervalle de garde (CP). Elle consiste à insérer
à l’entête de chaque bloc à émettre, la copie de la fin du bloc. Le but est d’abord de
réduire l’interférence entre les blocs émis introduite par les multi-trajets du canal, mais
également de rendre circulaire la convolution du canal afin d’utiliser des techniques
d’égalisation fréquentielle simples à mettre en œuvre.
sin(𝜋t/T ) cos(𝜋𝛼t/T )
p(t) = ⋅ (1.1)
𝜋t/T 1 − 4𝛼2 t 2 /T 2
⎧ 1−𝛼
⎨ T ,{ si 0 ⩽ ∣f ∣ ⩽ 2T } 1−𝛼 1+𝛼
T
p(f ) = 2 1 + cos[ 𝛼 (∣f ∣ − 1−𝛼
𝜋T
2T )] , si ⩽ ∣f ∣ ⩽ (1.2)
⎩ 2T 2T
0, si 0 ⩾ 1+𝛼2T
p(t) P(f)
1 1
Roll−off=0
0.9
Roll−off=0.5
0.8
Roll−off=1
0.8
0.6 0.7
Roll-off = 0
0.6 Roll-off = 0.5
0.4
Roll-off = 1
0.5
0.2
0.4
0 0.3
0.2
−0.2
0.1
−0.4 0
−50 0 50 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900
Time Fréquences
N
Rcanal = .Rsource [syboles/seconde] (1.4)
Q
20 Le Système SC-FDMA
Où, Δf = T1s est l’espacement entre sous-canaux, avec Ts la durée d’un symbole et
Rsource le débit source de chaque utilisateur.
Démapping N-point
Q-point
S-à-P
Détection
P-à-S
des DFT suppression Filtre
IDFT
sous-canaux CP +
CAN
0 0 0
0 0
0
Q-points 0 0 0
N-points Q-points Q-points 0
DFT 0 DFT 0 N-points N-points
IDFT DFT
0 0 IDFT 0 IDFT
0 0
0
0 0 0
0 0
0
Mapping
Mapping Mapping
I-FDMA
I-FDMA I-FDMA
contigües ; les N − Q autres sous-porteuses non modulées étant affectées à des signaux
nuls, Fig. 1.11. Les sous porteuses n’étant plus réparties sur toute la bande du système,
on perd en diversité fréquentielle. Par contre le système est plus robuste à l’offset de fré-
quence en garantissant dans ce cas l’orthogonalité des signaux des différents utilisateurs.
0 0
0 0
0 0
0 0
Q-points 0 Q-points Q-points 0
DFT 0 N-points DFT N-points N-points
0 DFT 0
IDFT IDFT 0 IDFT
0
0 0 0
0 0
0 0
0 0
Terminale 1
Terminale 2
Terminale 3
ramené en bande de base donne la suite de symboles sNk obtenue par la transformée
de Fourier Inverse (IDFT)(voir Figure 1.7) du bloc ŨNk . Le bloc ŨQk étant obtenu par
étalement spectral du bloc UQk de l’utilisateur k , la relation entre les symboles ũnk et unk
est donnée par l’équation (1.8).
{k
u(n−k )/L , si n = L.q + k , (0 ⩽ q ⩽ Q − 1)
ũnk = (1.8)
0, sinon
{ k}
La relation entres les symboles sm du vecteur SNk de la sortie du mo-
{ k } 0⩽m⩽N −1
dulateur I-FDMA et les symboles ũn 0⩽m⩽N −1 obtenus après étalement spectral est
donnée par la relation ci-dessous :
N −1
k 1 ∑ k j 2𝜋 m n
sm = ũn e N , m ∈ [0, ⋅ ⋅ ⋅ , N − 1] . (1.9)
N
n=0
Etant donné que le nombre de sous-porteuses total N obtenu avec l’étalement spec-
tral est plus élevé que le nombre de sous-porteuse Q réellement allouées à chaque utili-
sateur, on peut indexer chaque sous-porteuse par m ∈ [0, ⋅ ⋅ ⋅ , N − 1] en fonction de Q
et L comme indiqué en (1.10) avec L = N Q.
D’après l’équation (1.8), les termes ũnk sont nuls sauf pour n = L.q + k où on a
0 ⩽ q ⩽ Q − 1. Ainsi puisque N = Q.L, la somme de l’équation (1.9) peut se simplifier
en (1.11) en ne considérant que les termes en n = L.q + k :
⎛ ⎞
Q−1
∑
k k 1⎝1 j 2𝜋 qp km
sm = sQ.l+p = uqk .e Q ⎠ .e j 2𝜋 N (1.11)
L Q
q=0
Dans cette équation nous reconnaissons une Transformée Inverse de Fourier des
symboles uqk dont le résultat n’est rien d’autre que les symboles sources de la constel-
lation dpk . Nous constatons également l’apparition d’une expression de phase donnée
km
par le vecteur e j 2𝜋 N qui est spécifique à chaque utilisateur k . Le signal à la sortie du
modulateur I-FDMA peut donc s’écrire comme suit :
k k 1 km
sm = sQ.l+p = ⋅ dpk .e j 2𝜋 N (1.12)
L
Où l ∈ [0, ⋅ ⋅ ⋅ , L − 1] et p ∈ [0, ⋅ ⋅ ⋅ , Q − 1]. Une écriture plus condensée de cette
expression est donnée en (1.13). On en déduit donc l’expression mathématique du signal
I-FDMA comme suit :
k 1
sm = ⋅ dk .Φk , avec m ∈ [0, ⋅ ⋅ ⋅ , N − 1] (1.13)
L m mod Q m
3 Expressions analytiques du signal SC-FDMA 25
{ km
}
Où Φk = e j 2𝜋 N , m ∈ [0, , N − 1] , est le vecteur de rotation de phase appliqué au
signal de l’utilisateur k .
L’expression mathématique du signal I-FDMA qui vient d’être établie nous amène à
définir une nouvelle méthode de génération du signal SC-FDMA sans utilisation des mo-
dulateurs DFT et IDFT comme le montre la chaine de transmission. En effet, l’équation
1.13 permet d’écrire les symboles du vecteur SNk de la façon suivante :
⎧ ⎫
1 ⎨[ k ] [ k ]⎬ k
SNk k k
= {s0 , ⋅ ⋅ ⋅ , sN −1 } = ⋅ k k
d0 , ⋅ ⋅ ⋅ , dQ−1 , ⋅ ⋅ ⋅ , d0 , ⋅ ⋅ ⋅ , dQ−1 ⋅Φ (1.14)
L ⎩| {z }
⎭
L fois
{dqk }0≤q≤Q−1
Signal Source
t
Rotation de T
I-FDMA
phase
Compression
(L)
Signal source Compression Filtre
+ + t
Répétition CNA
T/L
Répétition
Modulation I-FDMA (L)
t
N −1
k 1 ∑ ∼k j 2𝜋 m n
sm = un e N , m ∈ [0, ⋅ ⋅ ⋅ , N − 1] . (1.16)
N
n=0
D’après l’équation (1.15), les termes ũnk sont nuls sauf pour n = Q.k + q où on a
0 ⩽ q ⩽ Q −1. Ainsi, puisque N = Q.L, la somme de l’équation (1.16) peut se simplifier
en (1.17) en ne considérant que les termes en n = L.q + k :
⎛ ⎞
Q−1
∑
k 1⎝1 mq
j 2𝜋 Q.L mk
sm = uqk .e ⎠ .e j 2𝜋 L (1.17)
L Q
q=0
k k
sm = sL.l
⎛ ⎞
Q−1
∑
1⎝1 (L.l)q
j 2𝜋 Q.L ⎠
= uqk .e
L Q
q=0
⎛ ⎞
Q−1
1 ⎝ 1 ∑ k j 2𝜋 Q lq
⎠
= uq .e (1.18)
L Q
q=0
3 Expressions analytiques du signal SC-FDMA 27
Dans cette dernière équation nous reconnaissons une Transformée Inverse de Fourier
des symboles uqk dont le résultat n’est rien d’autre que les symboles sources dlk , voir la
chaine de transmission, Figure 1.7. Le signal à la sortie du modulateur L-FDMA pour
le cas présent, peut donc s’écrire comme suit :
k1
sL.l⋅ d k , avec l ∈ [0, ⋅ ⋅ ⋅ , Q − 1]
= (1.19)
L l
Lorsque p =
∕ 0, l’équation 1.17 se développe comme suit :
⎛ ⎞
Q−1
∑
k k 1 1 (L.l+p)q
j 2𝜋 Q.L ⎠ j 2𝜋 (L.l+p)k
sm = sL.l+p = ⎝ uqk .e .e L (1.20)
L Q
q=0
les termes uqk étant la transformée de fourier des symboles sources, sont donnés par :
Q−1
1 ∑ k j 2𝜋 rq
uqk = dr .e Q (1.21)
Q
r =0
(L.l+p)k lk
Posons : Φkl = e j 2𝜋 L = e j 2𝜋 L . L’équation (1.17) devient :
⎡ ( ) ⎤
Q−1 Q−1
k 1 ⎣ 1 ∑ ∑ k −j 2𝜋 rq (L.l+p)q
.Φkl
−j 2𝜋 QL ⎦
sm = dr .e Q .e
L Q
q=0 r =0
⎡ ⎛ ⎞⎤
Q−1 Q−1
1 ⎣ 1 ∑ k ⎝ ∑ −j 2𝜋 l−r p
{ }
+ q
= dr e Q N ⎠⎦ .Φkl
L Q
r =0 q=0
[ Q−1 ( p
)]
1 1 ∑ k 1 − e j 2𝜋 L
= dr .Φkl (1.22)
L Q p
{ }
j 2𝜋 l−r +
r =0 1−e Q N
i La zone linéaire (Zone I) : C’est la zone la plus exploitée. Dans cette zone l’amplifi-
cateur a un comportement linéaire. Le signal de sortie est proportionnel au signal
d’entrée avec un gain supérieur à 1. C’est exactement le rôle que l’on souhaite
obtenir de l’amplificateur. Aucune distorsion apparaît dans cette zone. Noter que
les puissances d’entrée sont faibles dans cette zone.
ii La zone de compression (Zone II) : Dans cette zone, la puissance de sortie de
l’amplificateur n’est plus proportionnelle à celle du signal d’entrée. Des signaux de
nature différente au signal d’entrée apparaissent en sortie : ce sont des distorsions
qui peuvent être des distorsions d’amplitudes, d’harmoniques, de phase, ou encore
d’intermodulations. On a plus ainsi une réplique exacte du signal d’entrée. On
remarque que la caractéristique de l’amplificateur dans cette zone est de plus
en plus curviligne. Le gain donc diminue par rapport à celui de la zone linéaire
où il était constant. Cette zone contient un point particulier appelé point de
compression de l’ampli qui est atteint lorsque l’écart entre la courbe de gain de
cette zone et le prolongement du gain linéaire de la zone linéaire est de 1 dB,
Fig. 1.14.
iii La zone de saturation (Zone III) : C’est une zone où la puissance de sortie du
signal reste quasi constante lorsque l’on augmente la puissance de l’entrée. On
dit que l’amplificateur est saturé. Dans cette zone des distorsions apparaissent
également. Noter que les puissances d’entrée dans y sont très élevées. Le bilan
énergétique est donc médiocre.
Point Point
de de
Compression Saturation
Ps
Ps, sat
1dB
Ps,1dB
point de compression tout en restant dans la zone linéaire pour éviter les distorsions et
maximiser le rendement de l’amplificateur [23]. Certains systèmes mettent en place des
techniques de linéarisation [24] [25] qui permettent d’étendre la zone de fonctionnement
linéaire de l’amplificateur. Le but de cette manipulation est d’avoir une plage assez
importante de la zone linéaire afin de pouvoir effectuer l’amplification sans engendrer
de distorsions. Ces techniques sont souvent très complexes à mettre en oeuvre et ne
sont pas souvent applicable dans certains systèmes. On peut citer les Méthodes de
linéarisations suivantes : La technique de la pré-distorsion(PD), la technique du Feed-
Forward(FF), et celle du Feed-back(FB), [26].
𝒫e,1dB
IBO = 10log10( ) (1.25)
𝒫e
𝒫s,1dB
OBO = 10log10( ) (1.26)
𝒫s
L’IBO ou l’OBO sont des paramètres caractérisant la zone de la fonction de transfert
AM/AM de l’amplificateur dans laquelle il est utilisé, Fig. 1.15. Plus ils sont faibles,
plus on s’approche de la zone de saturation de l’amplificateur et on verrait apparaître
des distorsions. Dans ce cas, le seul avantage serait le rendement énergétique obtenu qui
est très important pour le bilan énergétique. En effet, on montre que le rendement d’un
amplificateur analogique des classes A, B, AB, et C qui sont les plus utilisés, est donné
par l’équation (1.27), [27], où 𝜃 représente l’angle de conduction du courant du drain.
On peut ainsi observer que lorsque l’OBO est faible, c’est à dire 𝒫s élevée, on a bien un
rendement 𝜂 important, Fig. 1.15.
𝜃 − sin(𝜃) cos(𝜃) 1
𝜂= (1.27)
2(sin(𝜃) − 𝜃 cos(𝜃) OBO
Par contre, lorsque l’OBO est élevé, la puissance de sortie est faible. On s’éloigne
donc du point de compression de l’amplificateur en se rapprochant d’avantage de sa zone
linéaire. De très faible distorsions du signal apparaissent, voir aucunes. On cherchera
toujours à adopter un OBO élevé en effectuant un recul d’entrée (IBO) important. Mais
ce choix n’est pas sans conséquence car comme on peut le voir avec l’équation (1.27) le
rendement serait très faible. Dans ce cas, l’amplificateur consommerait plus d’énergie
inutilement. Des techniques permettent de réduire les distorsions des amplificateurs en
4 Etude du PAPR du signal SC-FDMA 31
Point Point
de de
Fonctionnement Point
Compression de
Ps Saturation
Ps, sat
1dB
Ps,1dB
Rendement
OBO
de
l’amplificateur
Ps
IBO
éviter un trop recul d’entrée, on peut citer entre autre les techniques de linéarisation
des amplificateurs de puissance [24] [28].
de la valeur du signal d’entrée. Il permet ainsi de déterminer le bon recul d’entré (IBO)
à adopter afin de s’assurer que les plus grandes excursions du signal soient loin de la
zone de saturation.
k 2
max (sm )
0⩽m⩽N −1
PAPR = N −1
(1.31)
1 ∑ k ∣2
N ∣sm
m=0
4 Etude du PAPR du signal SC-FDMA 33
{ k}
La suite de symboles sm 0⩽m⩽N −1
suit une loi aléatoire car générée à partir des
symboles sources tirés dans un alphabet de Q éléments selon une loi uniforme. Dès lors
le PAPR du signal devient une variable aléatoire. Il est donc nécessaire d’utiliser
k 2 la dis-
tribution du signal pour le calcul de la valeur maximale des échantillons sm ainsi que
de leur valeur moyenne. Wullich et Goldfeld ont montré dans [36] que l’amplitude d’un
signal mono-porteuse n’a pas une distribution gaussienne, il est donc difficile d’établir
une expression exacte du PAPR du signal SC-FDMA qui est un signal monoporteuse
comme l’on l’avons déjà indiqué.
Ainsi, pour contourner le problème, on utilise en général des méthodes numériques
pour estimer le PAPR. La technique la plus répandue est celle de la CCDF « Comple-
mentary Cumulative Distribution Function »du PAPR [37] qui correspond à la probabi-
lité pour que le PAPR soit supérieur à une certaine valeur PAPR0 : Pr(PAPR≻PAPR0 ).
En résumé, pour déterminer le PAPR du signal SC-FDMA { k } nous simulerons la chaine
de transmission du système pour générer les symboles sm 0⩽m⩽N −1 sur une période
T ; l’équation (1.30) ou (1.31) sera ensuite appliquée pour déterminer numériquement
le PAPR du signal.
−2
10
−3
10
−4
10
0 2 4 6 8 10 12
PAPR0(dB)
du signal SC-FDMA. Il est aussi intéressant de noter que le PAPR du L-FDMA ne varie
pratiquement pas avec le facteur de roll-off, Figure 1.17.
−1
10 I−FDMA
Pr(PAPR>PAPR0)
L−FDMA
−2 OFDMA
10
α=0.8
α=0.4
−3 α=0.1
10
−4
10
0 2 4 6 8 10 12
PAPR0 (dB)
relever les points communs entre ces deux techniques qui sont les suivants :
– Une transmission des données en blocs
– Un multiplexage des données en fréquentiel au sens où ils sont réparties sur plu-
sieurs sous-porteuses orthogonales
– Une égalisation de canal réalisée dans le domaine fréquentiel
– Un intervalle de garde pour prévenir des interférences entre blocs.
– Une complexité globalement équivalente
Mais ces techniques n’ont pas que des points communs. La différence majeure entre
elles, réside dans le fait que l’OFDMA est une technique de transmission multi-porteuse
tandis que le SC-FDMA est quant à elle une technique mono-porteuse. Si Bcanal corres-
pond à la largeur de bande du système utilisé, et L le nombre d’utilisateurs qui doivent
se partager les ressources radio, alors la largeur de bande de chaque utilisateur serait de
Bmobile = Bcanal
L . Dans la norme 3Gpp LTE, les symboles sources de durée T de chaque
utilisateur viennent moduler un ensemble de sous-porteuses chacune ayant 15 KHz de
largeur de bande. Dans le cas du système OFDMA la bande passante Bmobile de chaque
utilisateur est subdivisés en Q sous-porteuses modulées parallèlement par Q flux de
données distincts ; chaque symbole dans un flux ayant chacun une durée de Q × T ,
Fig. 1.19. Ce procédé réalise indirectement une compression de chaque symbole source
dans le domaine fréquentiel d’un facteur Q, accompagné d’un étalement de facteur L de
la durée du symbole dans le domaine temporel. La transmission se faisant parallèlement
sur Q sous-porteuses, le système de transmission est donc un système multi-porteuse.
36 Le Système SC-FDMA
P-à-S
S-à-P
IDFT CP
DFT sous-canaux +
CNA
(OFDM)
Canal
OFDMA: SC-FDMA: +
Amplitude Amplitude
OFD bole
SC- bole
A
MA
FDM
Sym
Sym
CP CP
ps
ps
Tem
SC-F ole
Tem
OFDM e
ol
DMA
A
b
Symb
Sym
Fréquences Fréquences
15 KHz 60 KHz
Modulation OFDMA Modulation SC-FDMA
Figure 1.19 – Comparaison des modes de transmission parallèle (resp. séquentiel) des
systèmes OFDMA (resp. SC-FDMA)
38 Le Système SC-FDMA
chaque sous-porteuse du système. Ainsi lorsque qu’aucun codage est réalisé dans ce
système, le canal étant très sélectif, certaines porteuses seront supprimées par le ca-
nal et il serait donc impossible de retrouver le flux de donné localisé sur les porteuses
supprimées. Par contre dans le système SC-FDMA la détection est effectuée après le
modulateur DFT à la réception qui lui rend ainsi moins sensible à la sélectivité fré-
quentielle du fait que les perturbations sont moyennées sur toute la largeur de bande du
système comme on peut le constater sur la Figure 1.20. Le modulateur DFT se comporte
donc comme un précodeur.
OFDMA
Egaliseur Détection
N-point De-mapping des
DFT Egaliseur Détection
sous-canaux
Egaliseur Détection
OFDMA
SC-FDMA
Ajout.
Etalement
CP
Canal
technologie EDGE (Enhanced Data rates For Global Evolution), Realease 98, labélisée
sous le nom de 2.75 G [40]. C’est une évolution majeure qui touche la technologie d’accès
radio. La technique de modulation GMSK du GSM a été remplacée par la technique
de modulation 8PSK, qui permet d’améliorer le débit binaire pour atteindre 384Kbps
pour le downlink. Une nouvelle technique de codage canal a également été adoptée pour
améliorer l’éfficacité spectrale.
Après ces évolutions du GSM considérées toujours comme technologie de 2nd géné-
ration, l’UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) a complètement boule-
versé les systèmes de téléphonie mobile, release 99. Tout le réseau mobile a été repensé
dans sa totalité dans cette nouvelle norme qui marque ainsi le passage de la 2G à la
3G. C’est la norme en vigueur dans les réseaux actuels disponible depuis 2002 dans
certains pays. Il permet d’obtenir des débits très élevés (2Mbps) et donc de supporter
plusieurs services comme internet haut débit, visiophonie, vidéo à la demande. Cette
norme a connu des évolutions techniques elle aussi depuis sa mise en place. Les tech-
nique HSDPA et HSUPA ont permis d’augmenter encore plus son débit, 14.4 Mbps en
downlink puis de 5.8 Mbps en uplink.
Lancé depuis 2004, le « Long Term Evolution »(LTE) est un projet initié au sein du
3GPP, axé sur l’amélioration de la technique d’accès radio (UTRA) et l’optimisation
de l’architecture des systèmes de troisième génération existants UMTS. La volonté de
départ a été d’augmenter le débit moyen utilisateur de trois à quatre fois celui de la
release 6 HSDPA pour la voix descendant soit ≈ 100Mbits/s ; mais également de deux
à trois fois celui de la voix montante HSUPA soit ≈ 50Mbits/s.
En 2007, le projet LTE est passé de l’étude de faisabilité aux premières spécifications
techniques. Ainsi en Décembre 2008, après plusieurs améliorations, les spécifications
sont enfin suffisamment mûries pour la mise oeuvre commerciale du LTE, pour donner
naissance à la Release 8 qui est la norme 3GPP LTE.
met d’envoyer des débits élevés dans le réseau sans risquer une forte dégradation de la
qualité de transmission. Avec cette technique d’accès le débit crête atteint 100Mbps en
downlink.
Pour les communications de la voie montante, c’est la technique SC-FDMA étudiée
dans cette thèse qui a été préférée à celle de l’OFDMA. Comme nous l’avons déjà
vu dans la Section. 6.1 cette technique est très proche de la technique OFDM, mais
son principal avantage sur son concurrent est son faible PAPR que nous avons montré
auparavant. C’est la principale raison qui a value son adoption pour le LTE uplink. Il
est aussi simple à mettre en œuvre, avec une bonne efficacité spectrale, et est tout aussi
robuste aux canaux sélectifs multi-trajet. La technique d’accès L-FDMA a été préférée
à celle de l’I-FDMA, car permettant d’obtenir des débits plus importants lorsque la
technique de CDS (Channel Dependent Scheduling) est utilisée. Avec cette technique
d’accès le débit crête atteint 50 Mbps en Uplink pour le LTE. Dans cette section nous
donnons quelques détails sur les spécifications du SC-FDMA dans la norme LTE.
1 1
Tsymb = = ≈ 44 𝜇 s (1.32)
Δf 15 × 103
Une Sous-trame = 1 ms
Un Slot = 0.5 ms
canal. Il s’agit uniquement de copier la fin de chaque paquet que l’on rajoute au début
de celui-ci (Voir Figure 1.23). Ainsi lorsque le retard maximal du canal est inférieur à
la longueur de l’intervalle de garde, tout se passe bien c’est à dire que toutes les interfé-
rences seront absorbées. Par contre lorsque le retard maximal du canal est grand devant
la longueur de l’intervalle de garde, toute l’IES ne sera pas absorbée et l’estimation
risque d’être médiocre.
Noter que l’intervalle de garde joue un second rôle qui est de périodiser le signal
émis. Cela a pour avantage de rendre circulaire la convolution du canal afin d’obtenir
une égalité entre la DFT du signal reçu après suppression de l’intervalle de garde et le
produit de la transformée de Fourrier du signal émis et de la fonction de transfert du
canal de transmission.
IES IES
Pas d’ IES
L’insertion de l’intervalle de garde (CP ou « Cyclic Prefix »), utilisé dans ce système
air qui intègre cette
rallonge la durée symbole. On définit ainsi une nouvelle grandeur Tsymb
modification.
air
Tsymb = (1 + CP ).Tsymb (1.33)
Deux types d’intervalles de garde existent pour ce système : L’intervalle de garde
T
normal ou « Normal-CP »dont la durée TNorm−CP correspond à symb 14 , et l’intervalle
T
de garde étendu ou « Extended-CP »dont la durée TExt−CP correspond à symb 4 . La
norme utilise l’intervalle de garde étendu lorsque l’utilisateur se trouve sur une cellule
de grande taille dans laquelle il est susceptible d’obtenir des interférences très sévères
dues aux multi-trajets du canal. Le système est alors sous dimensionné et le nombre de
symboles SC-FDMA dans un slot est réduit à 6. Par contre l’intervalle de garde normal
6 SC-FDMA dans la norme 3GPP LTE 43
qui est plus utilisé est adapté pour les cellules de taille moyenne, le nombre de symboles
SC-FDMA par slot est de 7.
La fréquence horloge Fclock du système, a été dimensionnée par rapport à la ca-
pacité maximale du système correspondant au canal de largeur de bande de 20 Mhz.
C’est la fréquence d’échantillonnage du système à 20 MHz permettant d’obtenir 2048
échantillons SC-FDMA :
Un slot = 0.5 ms
donné, est appelé RG ou « Resource Grid ». Un RB a une durée de 0.5 ms et une largeur
de bande de 180 KHz correspondant ainsi à un slot. Etant donnée que l’intervalle entre
sous-canaux est de Δf = 15 KHz, il ya exactement 12 sous-canaux dans une ressource
block. Chaque utilisateur se voit attribuer un multiple de la ressource RB selon ses
besoins de communication. La largeur de bande allouée est donc un multiple de 180 KHz
et la couche physique emploie le mode localisé pour le partage des ressources comme
nous l’avons déjà vu dans la section 6.2. Compte tenue du mode localisé, le système ne
peut allouer que des ressources block consécutives. Le nombre de RB maximal utilisable
dans un système à 1.4Mhz est de 6 alors que ce nombre atteint 100 pour les systèmes
à 20MHz. Le Tab. 1.1 montre les différents paramètres du système selon la largeur de
bande utilisée. On peut constater que tous les sous-canaux de l’IDFT ne contiennent
pas tous des informations, en effet une bande de garde est réservée dans le domaine
fréquentiel pour éviter les radiations hors bande : On peut le constater sur le Table. 1.1
en remarquant que le nombre de sous-porteuses réellement modulé (NSC RB × N UP ) est
RB
différents de la taille de l’IDFT (N ).
D’autre part, dans le domaine temporel, comme nous l’avons déjà vu dans le para-
graphe précédent, une ressource block RB qui n’est rien d’autre qu’un slot, est constituée
de 6 ou 7 symboles SC-FDMA selon la configuration de l’intervalle de garde CP. Les
Figure 1.25 et Figure 1.26 donnent respectivement une représentation en temps et en
fréquence de la structure d’un slot ou RB.
Un Slot
Symbole Pilote
CP
CP
CP
CP
CP
CP
CP
#0 #1 #2 #3 #4 #5 #6
Un Slot = 0.5 ms
Un Slot
Zéros
..
..
Fréquences
Ressource Block
..
..
(RB)
× N scRB = 300 ; (4.5 MHz)
Symbole
de
Référence
UL
N RB
..
..
..
..
Zéros
l=0 l=6
Temps: Symboles SC-FDMA
7 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons vu en détails les techniques de modulation et de démo-
dulation du système SC-FDMA. Ce système étant monoporteuse, du fait de la transmis-
sion séquentielle sur une porteuse, présente l’avantage d’avoir un faible Peak to Average
46 Le Système SC-FDMA
Bandes passantes
du canal (MHz) 1.4 3 5 10 15 20
Nombre de Ressource
UL
Bloc (RB) utilisé RRB 6 15 25 50 75 100
Nombre de sous-porteuses
modulées RSCRB × R UL 72 180 300 600 900 1200
RB
Taille N : IDFT(TX) et
DFT(RX) 128 256 512 1024 1536 2048
Fréquence
dŠEchantillonnage 1.92 3.84 7.68 15.36 23.04 30.72
Nombre dŠEchantillons
par Slot 960 1920 3840 7680 11520 15360
Power Ratio (PAPR) qui est un critère très bénéfique pour la consommation des bat-
teries dans les téléphones mobiles. A cause de ces mérites, le système SC-FDMA a été
adopté comme technique d’accès multiple pour les communications en voix montante
dans la nouvelle norme de téléphonie mobile le 3GPP LTE ou Long Term Evolution.
Nous avons également souligner dans les sections 3.1 et 3.2, les deux techniques de
multiplexage fréquentiel du système : Le mode distribué I-FDMA, et le mode localisé
L-FDMA. L’I-FDMA pour lequel les sous-porteuses modulées sont uniformément répar-
ties sur toute la largeur de bande du système, a l’avantage d’avoir une grande diversité
fréquentielle, alors que le mode localisé L-FDMA, utilisé dans le LTE, pour lequel les
sous-porteuses sont contigües, présente l’avantage d’avoir une meilleur diversité mul-
tiutilisateurs par le moyen du CDS (Channel Scheduling). Mais dans la norme 3GPP
LTE, un symbole sur sept symboles SC-FDMA de la voix montante est utilisé comme
symboles de référence pour l’estimation de canal et de l’égalisation. Ainsi une diminu-
tion du débit utile de l’ordre de 1/7 qui n’est pas négligeable apparaît. Notre objectif
global dans cette thèse est de proposer des nouvelles techniques d’estimation et d’éga-
lisation dans le but de réduire cette perte en débit utile. Pour cela nous commençons
dans le chapitre 2 par l’état de l’art des différentes techniques classiques d’estimation
et d’égalisation de canal de transmission.
Chapitre 2
Sommaire
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2 Modèles de canaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.1 Canaux SISO, SIMO et MIMO . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
2.2 Quelques Exemples de canaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3 Principe de l’égalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.1 Les différentes étapes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3.2 Classification des Egaliseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4 Critères classiques d’Egalisation : Fonction de coût . . . . . 59
4.1 Critère du Maximum à Postériori MAP . . . . . . . . . . . . 59
4.2 Critère du Maximum de Vraissemblance MV . . . . . . . . . 60
4.3 Critère de la distorsion crête et critère du Zero-Forcing ZF . 62
4.4 Critère du Minimum d’Erreur Quadratique Moyenne MEQM 65
4.5 Critère du Module Constant CM . . . . . . . . . . . . . . . . 68
5 Algorithmes classiques d’adaptation . . . . . . . . . . . . . . 69
5.1 Algorithmes du gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
5.2 Algorithme de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
6 Architectures classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
6.1 Rappels sur quelques propriétés des filtres numériques . . . . 72
6.2 Egaliseurs lineaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
6.3 Egaliseurs non lineaires à base de filtre . . . . . . . . . . . . . 77
6.4 Autres Egaliseurs non lineaires . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
6.5 Egalisation du signal SC-FDMA . . . . . . . . . . . . . . . . 84
7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
48 Etat de l’art sur l’égalisation des canaux de communication
1 Introduction
Dans tout système de communication, l’émetteur et le récepteur communiquent à
travers un canal appelé communément canal de transmission. Ce dernier peut être filaire
dans certains cas comme les réseaux fixes (ADSL par exemple), ou le milieu environnant
comme c’est le cas dans les réseaux mobiles, ou enfin un mélange des deux comme on
peut le constater de nos jours avec la convergence des réseaux fixe et mobile. Le signal
capté par un récepteur n’est en général pas identique au signal émis. Celui-ci a pu subir
des déformations qui peuvent être des échos, une atténuation ou même une disparition
de certaines composantes fréquentielles du signal. D’autres signaux parasites peuvent
être captés lors de la transmission qui viennent s’ajouter au message émis comme du
bruit. On peut se faire une idée assez juste de ces perturbations en regardant l’image
d’un récepteur de télévision analogique de mauvaise qualité : on peut y voir l’effet de
neige qui est dû au bruit additif capté, la déformation des images due aux différents
échos du signal émis.
Dans tous les cas de figure, le canal de transmission apporte une perturbation plus
ou moins importante au message émis qui peut être classée selon sa source : On peut
distinguer les perturbations dues au filtrage par le canal (les échos) ; les perturbations
dues au bruit additif du canal (les signaux parasites) souvent considérées comme gaus-
siennes, et les perturbations que nous ne traiterons pas dans ce chapitre qui sont dues
aux non-linéarités engendrées par les différents éléments de la chaîne de transmission
dont les amplificateurs de puissance, les mélangeurs, les oscillateurs etc... La présence
de toutes ses perturbations ne permet pas de retrouver intrinsèquement le message émis
sans aucun traitement préalable du signal à la réception. C’est là qu’interviennent les
techniques d’égalisations et d’estimations de canal qui ont pour but de déterminer les
perturbations du canal afin de les supprimer ou au moins de limiter leur impact sur le
signal émis. Ces systèmes sont en effet dimensionnés pour optimiser certains critères de
qualité de transmission, grâce à des outils mathématiques très puissants et des algo-
rithmes sophistiqués.
2 Modèles de canaux
Dans toute la suite, nous nous focalisons uniquement sur les canaux de transmission
des systèmes de communication sans fil : Il s’agit ici de l’espace environnant qui est le
milieu de propagation des ondes radio.
Le signal émis par un utilisateur, dans le milieu environnant arrive au récepteur
en ayant subi plusieurs réflexions et difractions suivant les obstacles rencontrés lors la
propagation. On récupère ainsi au niveau récepteur plusieurs versions du signal émis
2 Modèles de canaux 49
Trajet secondaire
Arbre
Tr
aj
et
Tra
se
jet
co
Di
nd
r ec
ai
t
re
Arbre
Station de base
avec des amplitudes et des phases différentes et avec des retards plus ou moins espacés,
Figure 2.1. Le milieu environnant étant le même pour tous les utilisateurs, on peut éga-
lement capter au niveau récepteur des signaux d’autres utilisateurs qui seront considérés
comme une perturbation pour le signal considéré. Si le signal issu de la source est noté
s(t), le signal reçu au niveau récepteur sera donné par l’équation :
∑
r (t) = 𝛼n (t)s [t − 𝜏n (t)] + w (t) (2.1)
n
s (t ) h(t ) + r (t )
w(t )
La bande de cohérence Bc [41] du canal h(t) est définie comme étant la bande de fré-
quence sur laquelle on peut considérer constante la fonction de transfert du canal. Elle
est généralement caractérisée par les points à -3 dB. Bc est d’autant plus importante
que les retards entre les différents signaux reçus sont faibles. Un étalement important
de ces délais réduit considérablement la bande de cohérence du canal. Il faut noter que
la notion de sélectivité du canal « bande étroite ou large bande) »est relative à la notion
de bande de cohérence. En effet, plus la bande de cohérence est faible plus le canal sera
sélectif en fréquence.
Trois modèles de canaux que nous étudierons en détails dans la suite, existent dans
la littérature à savoir : Les canaux de type SISO ou « Single Input Single Output »,
les canaux de type SIMO ou « Single Input Multiple Output »et les canaux de types
MIMO ou « Multiple Input Multiple Output ».
rincipales techniques :
exploitée pour une meilleure estimation du canal. Ce type de canaux est donc plus
O : Single Input Single
simpleOutput Txde meilleuresCanal
à égaliser et offre performances au détriment
Rx de la complexité du
Pas intéressante récepteur qui augmente avec le nombre d’antennes utilisé.
…
La plus mature Tx Rx
Implémentation
Formation de faisceau, Tx Rx
Diversité, codage 2.1.2 Les canaux SISO
Le canal SISO peut être vu comme un cas particulier du canal SIMO avec une
MO : Multiple Input Multiple Output
seule antenne à l’émission ainsi qu’à la réception. Par ce fait même, il est plus difficile à
…
MISO Canal
…
égaliser par rapport au canal
Tx SIMO puisque le récepteur n’a pas
Rx à sa disposition le même
Transmission sur plusieurs canaux
degré de redondance du signal émis que dans le cas SIMO. Ainsi, si la perturbation du
canal est très forte sur le signal émis, l’égalisation s’avérera difficile : Il n’ya plus de
ntroduction diversité spatiale.
La figure 2.4 modélise bien ce type de canal.
Matthieu GAUTIER – MIMO 8
principales techniques :
SO : Single Input Single Output Tx Canal Rx
Pas intéressante
La plus mature Tx Rx
Implémentation
2.1.3 Les canaux MIMO
Les transmissions MIMO, Fig. 2.5, connaissent un essor important ces dernières
SO : Multiple Input Multiple Output
années avec par exemple le système Wifi de la norme 802.11n. Ils offrent une grande
Canal
…
Formation de faisceau, Tx
diversité spatiale et fréqentielle[43] et permettent à la foisRxd’augmenter le débit de
Diversité, codage transmission de façon proportionnelle au nombre d’antennes à l’émission. En effet, on
peut faire fonctionner les antennes à l’émission sur des porteuses différentes cela permet
donc de récupérer de la diversité fréquentielle à la réception. De plus la multiplicité
MO : Multiple Input du
Multiple Output
nombre d’antennes à la réception permet de récupérer naturellement de la diversité
…
MISO Canal
…
…
mature Tx Rx
entation
…
on de faisceau,
52 EtatTx Rx de communication
de l’art sur l’égalisation des canaux
é, codage
…
Canal
…
Tx Rx
ission sur plusieurs canaux
Modèles de canaux 15
Modèles de canaux 15
−1 0.5
Amplitude en (dB)
0.5
−2
−2
0
0
−3
−3
−0.5 −0.5
−4 −4
−1 −1
−5 −5
−6 −6 −1.5 −1.5
−7 −7 −2 −2
0 0.2 0 0.4 0.2 0.6 0.4 0.8 0.6 1 0.8−1.5 1 −1 −1.5−0.5 −1 0 0.5
−0.5 01 0.5 1
Fréquences Normalisées
Fréquences Normalisées
2 Modèles deLescanaux
coefficients étant symétriques le canal a autant de zéros à l’intérieur qu’à l’ex-
Les coefficients étant symétriques le canal a autant de zéros à l’intérieur qu’à l’ex-
53
16 16du cercle
térieur Etat de l’art
du cercle sur l’égalisation
Etat
unité. des canaux de
de l’art sur l’égalisation descommunication
canaux de communication
térieur unité.
Les coefficients
Lesdeétant symétriques
coefficients Amplitudeétant leencanal
fréquence a autant
symétriques
de la réponse de zéros
le canal à l’intérieur
a autant de zéros qu’à l’ex- qu’à l’ex-
à l’intérieur
Amplitude la réponse en fréquence
térieur du cercle
térieur unité.
du cercle unité.
5 1
5 1
Canal de Proakis2 0.8
Canal de Proakis2 0.8
0
0
0.6
0.6
−5 −5 de la réponseAmplitude
Amplitude en fréquence
de la réponse en fréquence 0.4 0.4
5 5 1 1
Amplitude en (dB)
Amplitude en (dB)
−20 −20
Amplitude en (dB)
−30
0 0.2 −30 Figure 2.7 – Proakis2
−1 −1 −0.5
0 0.4 0.2 0.6 0.4 0.8 0.6 1 0.8−1.5 1 −1 −1.5 −1 0 −0.5 0.5 0 1 0.5 1
Fréquences NormaliséesFréquences Normalisées
– Canal de Proakis3
– Canal: C’est celui le :plus
de Proakis3 difficile
C’est desplus
celui le 3 canaux dedes
difficile proakis. Il pésentre
3 canaux de proakis. Il pésentre
deux évanouissement fréquentiel profonds en milieux de bande. Sa transformée en transformée en
– z Canal de Proakis3
deux
non normalisée est donnée
: C’est
évanouissement
Fig.
par :
2.4le plus
fréquentiel
– Proakis2
Fig. difficile
profonds
2.4 – des
en
Proakis2 3 canaux
milieux de deSaProakis.
bande. Il présente
deux
z non normalisée est donnée par :
évanouissements fréquentiels profonds en milieux de bande. Sa transformée en z
H (z ) = 227 + 460z + 688z 2 + 460z 3 + 227z 2
4
3 (2.5)
4
nondenormalisée estcelui
donnéeH (z ) par
= 227 : plus
+ 460z + 688z + 460z + 227z (2.5)
– Canal Proakis3 : C’est
– Canal de Proakis3 :leC’est
plus celui
difficile
le des 3difficile
canauxdes de 3proakis.
canauxIldepésentre
proakis. Il pésentre
deux évanouissement
deux
Amplitude
fréquentiel profonds
de laévanouissement
réponse en fréquence fréquentiel en profonds
milieux deenbande. Sade
milieux transformée en
bande. Sa transformée en
z5 non normalisée
z 5nonest donnée par
est :donnée par :
Amplitude de la réponse en fréquence 1
normalisée 2 3 4
0
Canal de Proakis3 H (z ) = 227 + 460z + 688z + 460z + 227z
1
Canal de Proakis3
0.8 (2.6)
2 3 4
H (z ) = 227 H + 460z 3 + 227z 4 (2.5)
0.8
0
+ (z
460z
) =+227
688z
0.6 + 460z
+ 460z + 688z+ 2227z (2.5)
−5 0.6
−5 0.4
Amplitude en (dB)
−10 0.4
0.2
Amplitude en (dB)
−10 −0.8
−0.6
Amplitude en (dB)
−10 0.2
−30 0.2
−35 −1 −0.8 unité
Cercle
−15 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 −1 0 −0.5 0 Cercle
0.5 unité 1
−15 Zéros
0 du canal de proakis3
Fréquences Normalisées
−35 −1 Zéros du canal de proakis3
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 −1 −0.5 0 0.5 1
−0.2
−20 Fréquences Normalisées −0.2
−20
−0.4
−25
−25
Fig. 2.5 – Proakis3 −0.4
Fig.
−0.6
2.5 – Proakis3
−0.6
−30
−30 −0.8
−0.8
−35
– Canal de Macchi : Malgré ses coefficients réels, −1
la phase n’est pas linéaire et deux
0.2 −35 −0.5 −1
évanouissements sont à Macchi
déplorer :en milieuses
de bande.1 Les trois
−1 trajets de puissance
0 0.4 0.6 0.8 1 −1 0 0.5 1
–0Fréquences
Canal 0.2de
Normalisées 0.4 Malgré
0.6
Fréquences Normalisées
0.8coefficients réels, la phase
−0.5 n’est pas
0 linéaire0.5et deux 1
– Canal de Macchi : Malgré ses coefficients réels, sa phase n’est pas linéaire et deux
évanouissements sont à déplorer en milieu de bande. Les trois trajets de puissance
quasi identiques rendent son égalisation parfois difficile. Sa transformée en z non
normalisée est donnée par :
0
Zéros du canal de Macchi
Amplitude en (dB)
0.2
0.2
−2 0
−2 0
−0.2
−0.2
−4
−4 −0.4
−0.4
−0.6 −0.6
−6 −6
−0.8 −0.8
−8 −8 −1 −1
0 0.2 0 0.4 0.2 0.6 0.4 0.8 0.6 1 0.8 −1 1 −0.5 −1 0 −0.5 0.5 0 1 0.5 1
Fréquences Normalisées
Fréquences Normalisées
-5
-10
Amplitude du Canal
-15
(dB)
-20
Pedestrian A
Vehicular A
-25
-30
-35
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Fréquences Normalisées à Fe
gaussienne que nous nommerons par la suite Z . Dans le document [41], il est
montré que les phases 𝜃n (t) sont identiquement distribuées et que la norme d’une
telle variable aléatoire possède une densité de probabilité définie par :
Z −Z22
p(∣Z ∣) = e 2𝜎 , Z ≻ 0 (2.10)
𝜎2
Où 𝜎 2 représente la variance de Z . Notons que la loi donnée en 2.10 est par
définition celle d’une variable aléatoire de Rayleigh. Ainsi, lorsqu’un canal de
transmission est composé d’un grand nombre de trajets de temps de propagation
quasi-identiques, ce canal modélisera un canal de rayleigh.
Lorsqu’un mobile est en déplacement, les fréquences du signal émis sont modifiés
par effet doppler. La dilation des fréquences due au doppler est donnée par la
relation 2.11.
v
fdoppler = finit . .cos(𝛼) (2.11)
c
3 Principe de l’égalisation
Dans cette partie du chapitre, il est question même du principe de fonctionne-
ment d’un égaliseur. Dans la plupart des cas, les perturbations dues au canal de
56 Etat de l’art sur l’égalisation des canaux de communication
3
Cercle Unité
Pedestrian A
Vehicular A
1
Img
-1
-2
-3
-2.5 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5
Réel
𝒥 = ℱ(ℛ, ℒ) (2.12)
La deuxième étape après le choix du critère, est la détermination du moyen utilisé
pour l’optimisation du critère (Confère chapitre 2, section 5). La théorie de l’opti-
misation offre là aussi un choix varié d’algorithmes : on peut citer par exemple les
algorithmes classiques du gradient, de Viterbi etc... Le choix de ces algorithmes
est intrinsèquement lié au choix du critère. L’algorithme de Viterbi par exemple
est appliqué à un critère du maximum de vraisemblance, alors que les algorithmes
du gradient sont quand à eux rattachés aux critères linéaires tel que le Minimum
d’Erreur Quadratique Moyen.
sation, trois modes existent : Le mode dit supervisé ou Data-Aided (DA), le mode
autodidacte ou aveugle ou encore Non-Data-Aided (NDA) et le mode avec retour
de décision ou Decision Directed (DD). Dans la catégorie supervisée (DA) une
partie ou tout du signal émis est à priori connue du récepteur et l’égalisation est
uniquement basée sur ces données. En effet l’optimisation de la fonction de coût
se fera uniquement pendant la réception du signal connu. Pour les données non
connues par le récepteur, l’égaliseur n’est pas modifié. Dans ce mode supervisé
on retrouve la technique d’égalisation par préambule qui consiste à insérer au dé-
but de chaque trame à émettre une séquence de données qui sera connue par le
récepteur. L’optimisation se fera ainsi sur chaque début de trame. On retrouve
également dans le mode Data-Aided (DA), la technique d’égalisation par pilotes
répartis, surtout utilisée pour les modulations multi-porteuses. Elle consiste à pla-
cer dans certains endroits de la trame à émettre, des symboles de référence connus
du récepteur qui permettent de retrouver la valeur du canal sur certaines compo-
santes temps-fréquence du signal. Ce mode de fonctionnement présente l’avantage
de converger vite vers la valeur optimale du critère utilisé, et également d’avoir
une complexité raisonnable. Par contre le principal inconvénient de ce processus
est la diminution du débit utile au profit des données de références qui est sou-
vent très handicapant surtout lorsque nous sommes en présence de canal difficile
à égaliser qui nécessite un grand nombre de données de références.
Quant à la catégorie aveugle (NDA), aucune information à priori du signal émis et
du canal est supposée connue du récepteur, sauf éventuellement leurs statistiques
d’ordre supérieur. Une référence dans ce domaine est l’algorithme d’égalisation à
Module Contant, le CMA de Godard 1980 [46]. Une autre technique le Constant
Norm Algorithm (CNA) plus générale qui embrasse la même idée est décrite dans
l’article [47]. Dans le mode de fonctionnement aveugle, les égaliseurs sont généra-
lement plus complexes à mettre en œuvre et convergent lentement vers la valeur
optimale de la fonction de coût mais ils ont un intérêt majeur qui est la non
dégradation du débit utile du signal transmis.
Pour éviter une perte en débit utile du signal et en même temps obtenir des
convergences assez rapide, le mode d’égalisation par Retour de décision (DD) est
souvent utilisé. Il s’agit par exemple de la technique d’égalisation DD-DFE ou
(Decision directed DFE) qui réutilise le signal déjà égalisé à l’instant t − 𝛼 comme
signal de référence pour supprimer l’interférence entre symboles des signaux reçu
de l’instant t. Mais on ne gagne pas sur tous les tableaux. L’inconvénient majeur
de ce processus réside à deux niveaux. La prise en compte des symboles détec-
tés complexifie la structure de l’égaliseur de plus lorsqu’une erreur de détection
est décelée elle se propage sur toute les séquences reçues et le critère utilisé ne
convergerait plus.
4 Critères classiques d’Egalisation : Fonction de coût 59
Le bruit additif du canal wk étant un bruit blanc et gaussien pour chaque symbole
rl reçu, indépendant de la source sl , la probabilité conditionnelle de l’équation
(2.18) peut s’expimer comme le produit des probabilités marginales indiqué ci-
dessous où D correspond à la dispersion du canal :
L
∏
𝒫r (r1 , .., rL ∣ s1 , .., sL ) = 𝒫r (rl ∣ sl , .., sl−D ) (2.19)
l=1
4 Critères classiques d’Egalisation : Fonction de coût 61
L
∏
𝒫r (r1 , .., rL ∣ s1 , .., sL ) = 𝒫r (rl ∣ sl ) (2.20)
l=1
D’autre part si l’on considère une dispersion non nulle du canal, on utilise générale-
ment l’algorithme de Viterbi qui permet de réduire les M L opérations en seulement
LM D+1 opérations [41]. En effet après avoir reçu D + 1 symboles {rD+1 , .., r1 } on
calcule les M D+1 métriques 𝒫r (r1 , .., rD+1 ∣ s1 , .., sD+1 ) correspondant aux états
{sD+1 , .., s1 } comme suit : Cette étape sera considérée comme la phase N∘ 1.
D+1
∏
𝒫r (r1 , .., rD+1 ∣ s1 , .., sD+1 ) = 𝒫r (rl ∣ sl , .., sl−D ) (2.21)
l=1
On subdivise ensuite les M D+1 séquences {sD+1 , .., s2 , s1 } en M D états {sD+1 , .., s2 }.
Chacun des états {sD+1 , .., s2 }, étant associé à M symboles possible s1 : C’est la
phase N∘ 2.
D+2
∏
𝒫r (r1 , .., rD+2 ∣ s1 , .., sD+2 ) = 𝒫r (rl ∣ sl , .., sl−D ) (2.22)
l=1
= 𝒫r (r1 , .., rD+1 ∣ s1 , .., sD+1 ).𝒫r (rD+2 ∣ s2 , .., sD+2 )
On regroupe également comme dans la phase N∘ 2 les M D+1 séquences {sD+2 , .., s2 , s1 }
en M D états {sD+2 , .., s2 } chacun étant associé à M 2 couple {s1 , .., s2 }. Par la suite
comme dans la phase N∘ 3, recherche le couple qui permet de maximiser la mé-
trique donné dans l’équation (2.22). Les M 2 − 1 autre couple sont abandonné et
on se retrouve avec uniquement les M D meilleurs séquences.
On réitère ce processus lorsqu’un nouveau symbole arrive au niveau récepteur. De
façon général si l’on reçois le symbole rk on met en œuvre les différentes phase
décrite précédemment :
𝒫r (r1 , .., rD+k −1 ∣ s1 , .., sD+k −1 ).𝒫r (rD+k ∣ sk , .., sD+k ) (2.23)
– Phase N∘ 3 : A chaque état {sD+k , .., sk }, on sélectionne parmis les k-uplet sym-
boles possible {sk , .., s1 } celui qui permet de maximiser la métrique calculée
dans la Phase N∘ 1. Les M k − 1 autre k-uplet sont abandonnés et on a plus que
M D séquences survivant possible.
Cet algorithme nécessite donc M D+1 opérations à chaque symbole qui arrive au
niveau récepteur. Ainsi avec une séquence de L symboles la complexité sera de
LM D+1 .
∑ ∞
∑
ŝk = sk q0 + sn qk −n + wj ck −j (2.25)
n∕=k j =−∞
Le critère de la distorsion crête, noté ici par D (2.26), est défini à partir de l’ex-
pression de l’interférence entre symbole comme étant l’énergie du filtre équivalent
répartie sur les symboles interférant.
∑
D = ∣qk −n ∣ (2.26)
n∕=k
∑
= ∣qn ∣
n∕=0
∑ ∑ ∞
= cj fn−j
n∕=0 j =−∞
D est ainsi une fonction des coefficients du filtre égaliseur {cj }. Par conséquent
en adoptant un égaliseur ayant un nombre infini de coefficients, le système défini
par D = 0 possèdera une infinie d’inconnues {cj }, et une infinité d’équations
{qn = 0} : Le système sera donc un système déterminé. Il existerait ainsi une
solution à ce système c’est-à-dire un égaliseur dont les coefficients permettraient
d’annuler totalement le critère D, c’est à dire l’interférence entre symbole.
Les coefficients de cet égaliseur seront définis par :
∞
∑ {
1, n=0
qn = cj fn−j = (2.27)
0, n ∕= 0
j =−∞
Q(z ) = C (z )F (z ) = 1 (2.28)
Le filtre égaliseur qui réalise cette condition sera donc obtenu en inversant direc-
tement la transformé en z de la réponse impulsionnelle du canal :
64 Etat de l’art sur l’égalisation des canaux de communication
1
C (z ) = (2.29)
F (z )
Pratiquement, pour mettre en œuvre ce filtre au niveau récepteur, il y aurait deux
possibilités : Il suffirait d’inverser directement l’estimée du canal de transmission
lorsque nous sommes dans le domaine de fourier, ou bien d’adopter un filtre à
réponse impulsionnelle infini pour l’inversion de la réponse du canal lorsque nous
faisons un traitement dans le domaine temporel.
Cette technique est particulièrement connue sous le nom de critère ZF ou « Zero-
forcing »le but recherché se ramenant à une simple inversion de filtre. Le critère du
ZF permet donc de supprimer totalement l’interférence entre symbole IES induit
par le canal hormis le bruit additif. Ce critère est moins complexe à mettre en
œuvre que les critère MAP et MV. Il est suggéré dans beaucoup de systèmes de
transmission comme le wifi, wimax, le 3GPP LTE etc...).
Mais le critère ZF, même s’il est moins complexe à mettre en œuvre, nécessite
une bonne estimation du canal. De plus comme le bruit additif du canal n’est pas
pris en compte dans ce critère, le niveau de bruit peut augmenter à la sortie de
l’égaliseur du fait de l’inversion du canal ce qui peut entrainer une détérioration
des performances obtenues. Le critère du MEQM que nous aborderons dans la
section suivante permet de contourner ce problème en intégrant le bruit dans le
critère.
Maintenant supposons que le filtre égaliseur utilisé soit un filtre de réponse implu-
sionnelle finie de longeur 2K , c’est dire : cn = 0 pour ∣n∣ ≻ K . Dans ce cas de figure
nous savons que le filtre équivalent correspondant à la mise en cascade du filtre
égaliseur et du canal de transmission ne sera défini que pour −K ≤ n ≤ K +L−1,
les autres coefficients étant nuls. Le critère de la distorsion crête sera ainsi défini
par :
K∑
+L−1
D = ∣qn ∣ (2.30)
j =−K
n∕=0
+L−1
K∑ ∑∞
= cj fn−j
j =−K j =−∞
n∕=0
Cette fois ci le système défini par D = 0 n’a plus que 2K +1 inconnues {cj } contre
2K + L − 1 équations {qn = 0}(n = −K , .., K + L − 1). Ce système est donc un
système surdéterminé. Dans la plupart des cas il n’admet pas de solution unique
mais une multitude de solutions. Lucky a montré en 1965 [50] que ce critère est
néanmoins une fonction convexe possédant donc un minimum global. On peut
donc déterminer une solution rapprochée permettant de minimiser ce critère en
acceptant une certaine erreur résiduelle. Cette solution correspond à celle qui
4 Critères classiques d’Egalisation : Fonction de coût 65
Il est facile de prouver que le filtre optimal donné par ce algorithme permet de
satisfaire à la relation (2.31). En effet la valeur moyenne du produit 𝜀k sk∗−j est
donnée par :
Etant donné que les symboles émis {sk } sont noncorrelés et indépendants du bruit
du canal {wj } , on aura d’après l’équation (2.25) :
Ainsi on peut écrire l’expression (2.34) qui ne s’annule que lorsque qu’on a q0 = 1,
et qn = 0 pour 1 ≤ ∣n∣ ≤ K , ce qui correspond bien à l’équation (2.31).
𝜀k = sk − ŝk (2.35)
Le critère du MEQM est défini par (2.36), où 𝒥 est une fonction quadratique des
coefficients de l’égaliseur {cj }.
66 Etat de l’art sur l’égalisation des canaux de communication
𝒥 = E ∣𝜀k ∣2 (2.36)
Le but de l’égaliseur MEQM sera de déterminer la valeur minimale de ce critère.
Cela revient à trouver les coefficients du filtre qui annulent le gradient de 𝒥 .
Ainsi, si l’on considère un égaliseur à réponse impulsionnelle infinie {cp }−∞≺p≺∞ ,
le gradient du critère sera donné par :
∂𝜀∗k
Δ𝒥p = 2E (𝜀k ), −∞ ≺ p ≺ ∞ (2.37)
∂cp
Après filtrage du signal reçu {rk }, la sortie de l’égaliseur ŝk sera donnée à chaque
instant kTe par l’expression suivante :
∞
∑
ŝk = cj rk −j (2.38)
j =−∞
∂𝜀∗k
Les relations (2.35) et (2.37) permettent de calculer les termes ∂cp du gradient du
critère 𝒥 comme suit :
∂𝜀∗k
= rk −p (2.39)
∂cp
Ainsi à partir des équations (2.35), (2.38) et (2.39), on peut réécrire plus simple-
ment le gradient du critère 𝒥 comme suit :
∞
∑
Δ𝒥p = 2E [(sk − cj rk −j )rk∗−p ], −∞ ≺ p ≺ ∞ (2.40)
j =−∞
L
∑
Etant donné que le signal reçu rk , est donné par rk = fn sk −n + wk , où {wk }
n=0
correspond au bruit blanc gaussien du canal et {fk } au canal de transmission de
longueur L + 1, les moments de l’expression (2.41) seront définis comme suit :
⎧
L
⎨ ∑
fn∗ fn+p−j 𝜎s2 + 𝜎w2 𝛿pj , ∣p − j ∣ ⩽ L
E (rk −j rk∗−p ) = n=0 (2.42)
⎩
0, ailleurs
{ ∗ 2
∗ f−p 𝜎s , −L ⩽ p ⩽ 0
E (sk rk −p ) = (2.43)
0, ailleurs
4 Critères classiques d’Egalisation : Fonction de coût 67
𝜎s2 F ∗ (z −1 )
C (z ) = (2.44)
𝜎s2 F (z )F ∗ (z −1 ) + 𝜎w2
On peut observer que la seule différence, entre le filtre optimal au sens du MEQM
(2.44) et le filtre optimal au sens du citère ZF (2.29), est la densité de puissance
du bruit 𝜎w qui est pris en compte. En effet, lorsque la puissance de bruit 𝜎w
est nulle les deux critères donnent le même filtre optimal, F (z 1
) qui permet de
supprimer complètement les interférences entre symboles. Par contre lorsque la
densité de puissance du bruit est non nulle, il existe une erreur résiduelle qu’il est
intéressant de quantifier. Pour cela, reconsidérons la fonction coût 𝒥 donnée en
(2.36). Elle peut être réécrite de la façon suivante :
𝒥min = 1 − b0 (2.47)
En prenant la transformée en z de la suite {bn } et en considérant comme filtre
égaliseur le filtre optimal de l’équation (2.44), on peut écrire :
𝜎s2 F (z )F ∗ (z −1 )
B (z ) = C (z )F (z ) = (2.48)
𝜎s F (z )F ∗ (z −1 ) + 𝜎w2
2
∮
1 B (z )
b0 = dz (2.49)
2𝜋j z
𝜎w2
Après déroulement des calculs, on aboutit à b0 = 𝜎s2 +𝜎w2 ce qui permet de conclure
𝜎s2
sur la valeur minimale du critère 𝒥 comme suit avec snr = 2
𝜎w
:
1
𝒥min = (2.50)
1 + snr
L’égaliseur optimal en ZF a la particularité de limiter l’effet convolutif du canal au
détriment d’une éventuelle amplification du bruit du canal. Il est donc nécessaire
de trouver un compromis entre les deux types de perturbation. C’est pour cela,
mais aussi pour sa simplicité, que le critère du minimum d’erreur quadratique
moyenne est si populaire.
Un autre algorithme basé sur le même principe, le CNA « Constant Norm Algo-
rithm »[47] permet de généraliser le CMA. Le critère du CN permet d’appliquer
différentes normes à la place du module utilisé dans le critère CM.
5 Algorithmes classiques d’adaptation 69
Ek +1 = f (Ek , rk +1 , ℒ, 𝒫) (2.53)
Cette mise à jour dépend donc de l’ancien état du système Ek , d’une nouvelle in-
formation rk +1 provenant du système à identifier, de l’ensemble des connaissances
partagées ℒ et d’un jeu de paramètres 𝒫, comme par exemple le pas d’adapta-
tion, qui dirigent le comportement de l’algorithme. L’élaboration d’un algorithme
d’adaptation correspond alors à la recherche de la fonction adéquate f de l’équa-
tion précédente. Cette élaboration s’accompagne souvent d’un compromis entre
complexité, robustesse et vitesse de convergence de l’algorithme, qui donne la
plupart du temps des performances non-optimales mais satisfaisantes. Plusieurs
classes d’algorithmes classiques d’adaptations existent. Dans cette section nous
nous intéressons plus particulièrement à la classe d’algorithme du gradient et à la
classe d’algorithme de Newton. Mais la liste n’est pas exhaustive, d’autres algo-
rithmes d’optimisation comme ceux liés aux critères du MV et du MAP à l’image
de l’algorithme de Viterbi que nous avons précédemment évoqué.
Ek +1 = Ek + 𝛼k dk (2.54)
Ek +1 = Ek − 𝛼k ∇𝒥 (Ek ) (2.58)
Ek +1 = Ek − 𝛼k Rk∗ 𝜀k (2.60)
approximation se justifie du fait que le processus stochastique étudié ici qui cores-
pond aux symboles transmis, est un processus ergodique. Pour réaliser ce moyen-
nage un filtrage passe bas appliqué aux erreurs 𝜀k est utilisé. Ce filtrage est réalisé
au moyen d’un filtre récursif grâce à un effet mémoire comme suit où 𝜂 représente
le facteur d’oubli inférieur à 1 :
∑
𝒥 = E ∣𝜀k ∣2 ≈ 𝜂 m ∣𝜀k −m ∣2 (2.61)
m⩾0
Cette approximation étant meilleur que celle utilisée dans l’algorithme LMS, on
a une convergence beaucoup plus rapide même si on perd en complexité.
1
𝒥 (E ) = 𝒥 (Ek )+∇𝒥 (Ek )(E −Ek )+ (E −Ek )t ∇2 𝒥 (Ek )(E −Ek )+∂(Ek ) (2.62)
2
Au regars de cette équation la recherche des différents états nécessite à chaque fois
le calcul de l’inverse du Hessien de la fonction côut. Ce dernier étant très complexe
à calculer, des méthodes d’approximation existent et permettent d’estimer ce pa-
rametre avec moins de complexités : ce sont des méthodes dites quasi-newton.
72 Etat de l’art sur l’égalisation des canaux de communication
6 Architectures classiques
Comme déjà vu dans la Section 3, le choix d’un critère d’égalisation et d’un algo-
rithme d’adaptation impose une architecture spécifique de l’égaliseur. Dans cette
partie du chapitre nous proposons au lecteur une description des architectures
classiques que l’on peut rencontrer dans la littérature. Mais avant de mener cette
étude, commençons par quelques rappels sur les propriétés des filtres numériques.
B (z )
Y (z ) = S (z ) (2.66)
A(z )
où B (z ) et A(z ) sont les transformées en z des coefficients {ap }1≤p≤P , et {bq }0≤q≤Q .
Ceci étant, la réponse impusionnelle du filtre numérique {h(n)} sera donnée par
les coefficients de la série du fourier de la fonction de transfert H (z ) définie par :
B (z )
H (z ) = (2.67)
A(z )
H (z ) = B (z ) (2.68)
Les filtres RIF sont également appelés filtre transverse, ils sont particulièrement
faciles à réaliser.
6 Architectures classiques 73
Contrairement aux filtres RIF, les filtres à réponse impulsionnelle infinie ou filtre
RII, sont caractérisés par le fait que la sortie y(n) du filtre dépend de tous les
symboles présentés à son entrée depuis l’instant initial. Dans ce cas précis, les
coefficients {ap }1≤p≤P de l’équation (2.65) sont non tous nuls et la fonction de
transfert du filtre (2.67) admet un dénominateur polynômial A(z ) non nul.
Les filtres RII peuvent être réalisés grâce à une approximation par un filtre à ré-
ponse impulsionnelle fini RIF mais avec un grand nombre de coefficients. L’une des
conséquences de cette approximation serait l’erreur de réalisation due à l’approxi-
mation considérée. Notez que cette erreur devient de plus en plus faible lorsque
l’on augmente le nombre de coefficients du filtre RIF utilisé. Ceci étant, il est clair
qu’une bonne approximation introduit une grande complexité de calcul et une
importante mémoire pour le stockage.
Un autre moyen de réalisation des filtres RII est l’utilisation de structures récur-
sives. En effet, en bouclant la sortie d’un filtre transverse sur son entrée, on peut
montrer que le signal de sortie du filtre équivalent dépendant de tous les symboles
présentés à son entrée depuis l’instant d’origine. Les filtres RII réalisés grâce à
ce biais sont également appelés filtres récursif par analogie au bouclage réalisé.
Ces filtres récursifs réalisé grâce au bouclage, nécessite moins de place mémoire
qu’une approximation avec un filtre RIF. De plus il réalise parfaitement un filtre
à coefficient infini, le seul bémol étant que la phase d’un tel filtre est non linéaire
ce qui pourrait être préjudiciable à certains égards.
La stabilité est aussi une notion importante dans les filtrages numériques que
nous utiliserons dans ce chapitre. Le filtre défini par ses coefficients {h(n)} est dit
stable lorsque sa fonction de transfert est absolument sommable c’est à dire :
+∞
∑
∣h(n)∣ ≺ ∞ (2.70)
−∞
Cas des filtres RIF La fonction de transfert d’un filtre RIF est donnée en
(2.68) qui se développe comme suit :
Q
∑
H (z ) = bq z −q (2.71)
q=0
Q
∑ bq z Q−q
=
zQ
q=0
Le seul pôle de cette fonction de transfert qui sont les solutions de z Q = 0 est
z = 0 qui est bien à l’intérieur du cercle unité. Par conséquent tout filtre RIF est
causal. D’autre part, le pôle z = 0 n’étant pas sur le cercle unité, le filtre RIF
est également stable. Tout filtre à réponse impulsionnelle finie est donc à la fois
stable et causal.
Shh (z ) = H (z )H ∗ (z −1 ) (2.74)
D’après ces deux dernières équations si zi est un zéros de Syy , alors 1/zi l’est aussi.
Par conséquent la transformée en z de la densité spectrale Syy admet autant de
zéros à l’intérieur qu’à l’extérieur du cercle unité. On peut donc trouver une
décomposition de Syy sous la forme :
∫ fe /2
ln(f𝜆 ) = ln(∣H (f )∣ 𝜎s2 + 𝜎w2 )df (2.77)
−fe /2
Pour un canal de type SISO (Section 2.1), nous avons montré (Section 4.4) que le
filtre optimal obtenu avec le critère MEQM est défini par (2.78) où H (z ) représente
la fonction de transfert du canal.
𝜎s2 F ∗ (z −1 )
C (z ) = (2.78)
𝜎s2 F (z )F ∗ (z −1 ) + 𝜎w2
Ce résultat peut être étendu au cas des canaux SIMO, en égalisant chaque branche
du canal conformément à l’équation (2.78). Une simple sommation sera ensuite
effectuée pour la recombinaison des sorties de ces sous-canaux.
Dans cette partie nous ne traitons donc que le cas SISO, le cas SIMO pouvant
être généralisé. La fonction de transfert de l’égaliseur optimal MEQM, ayant un
dénominateur non nul, le filtre permettant de réaliser cet égaliseur serait un filtre à
réponse impulsionnelle infinie, RII (Section6.1). Ce filtre peut être réalisé de deux
76 Etat de l’art sur l’égalisation des canaux de communication
façons différentes : Soit par un filtre transverse linéaire ou par un filtre récursif
linéaire que nous décrivons dans les sections ci-dessous.
1
C (z ) = H ∗ (z −1 ). (2.79)
𝜎s2 F (z )F ∗ (z −1 ) + 𝜎w2
La juxtaposition du filtre adapté H ∗ (z −1 ), et de l’approximation du filtre RII
donne lieu à un égaliseur linéaire transverse (ELT) qui est stable et physiquement
réalisable comme nous l’avons déjà montré auparavant. La Figure. 2.12 donne la
structure d’un tel égaliseur (ELT).
rk σ s2 yk sˆk
−1 DS 2 2
*
H (z )
σ s H ( z ) H ( z ) + σ w
* −1
Filtre Adapté
Filtre Transverse linéaire
1 1
C (z ) = H ∗ (z −1 ) .DS { } (2.80)
G(z ) S𝜆 G (z −1 )
∗
Le filtre G(z ) est un filtre à phase minimale et donc causal, son inverse est un
filtre RII également causal de plus stable pouvant donc être réalisé par un filtre
récursif par bouclage. Par contre le filtre G ∗ (z −1 ) est à phase maximale donc anti-
causal, son inverse par conséquent l’est également. Ce dernier filtre qui n’est donc
pas physiquement réalisable va être approché grâce à un développement en série
de sa fonction de transfert que l’on va ensuite tronquer pour le rendre transverse.
On obtient ainsi comme filtre égaliseur, une juxtaposition de trois architecture
différents composées d’un filtre transverse H ∗ (z −1 ) équivalent au filtre adapté
du canal, un filtre récursif correspondant à G(z 1
) , et enfin un filtre transverse
représentant une approximation du filtre anti-causal S G ∗1(z −1 ) . La concaténation
𝜆
de ces différents filtres (Confère [51])fournit alors un égaliseur linéaire récursif
(ELR) physiquement réalisable et stable, Figure 2.13.
Par contre, à cause de l’approximation du filtre G ∗ (z −1 ), les performances de
l’égaliseur qui en résulte seront toujours inférieures à celles données par la struc-
ture d’origine de l’équation 2.80.
rk + σ s2 yk sˆk
H * ( z −1 ) DS * −1
- f λ Gλ ( z )
Filtre adapté
1 − Gλ ( z ) Filtre transverse causal
rk σ s2 + yk sˆk
H * ( z −1 ) DS * −1
f λ Gλ ( z ) -
Filtre adapté
Filtre transverse causal
1 − Gλ ( z )
Feed-forward Filter C ( z )
Feed-back Filter B( z )
Cette structure présente deux parties : La première qui élimine les interférences
6 Architectures classiques 79
faisant intervenir les symboles non encore décidés ou symboles futures du récep-
teur grâce à un simple filtre appelé en anglais (Feedforward filter) ; et la seconde
partie qui élimine, grâce à une estimation des symboles passés, les interférences
faisant intervenir ces mêmes symboles par le moyen d’un autre filtre appelé en
anglais (Feedback filter).
Si l’on choisit le critère du MEQM comme critère d’égalisation, les filtres Feedfor-
ward C (z ) et Feedback B (z ) sont donnés ci-dessous où f𝜆 , G(z ) sont les termes
de la décomposition spectrale de l’égaliseur donné dans l’équation (2.76).
H ∗ (z −1 )
C (z ) = et B (z ) = G(z ) (2.82)
f𝜆 G ∗ (z −1 )
Pour que cet égaliseur puisse fonctionner correctement, il est nécessaire que les
symboles déjà décidés soit corrects. En effet puisque ces derniers sont reconduits
dans le filtre arrière (feedback filter) pour estimer le symbole actuel sk , une erreur
de décision sur ces derniers pourrait donc entrainer une erreur d’estimation de sk
et tous les symboles futures décidés seront faussés. Ce phénomène est connu sous
le nom de propagation d’erreur dans l’ERD. C’est un inconvénient majeur pour
cet type d’égaliseur.
Pour lutter contre la propagation d’erreur, d’autres structures basées sur le même
principe existe dans la littérature. L’ERD pondéré ERDP [53] [54] en est un
exemple. Dans cet égaliseur, l’entré du Feedback Filter n’est plus les symboles
décidés mais un symbole résultant de la combinaison du symbole décidé et du
symbole égalisé. La combinaison se fait en fonction de la fiabilité du symbole
décidé de la façon suivante :
est utilisée. Cette structure possède deux parties essentielles : Un filtre récursif
linéaire déterminé de façon adaptative par un critère autodidacte de type Godard
(confère Section 4.5 de ce chapitre), et un filtre de prédiction de bruit déterminé
par le critère du minimum d’erreur quadratique moyen (confère chapitre 2 sec-
tion 4.4). Tout l’intérêt du SADFE repose sur le filtre prédicteur qui permet de
réduire considérablement l’EQM à la sortie de l’égaliseur comparativement aux
performances d’un DFE classique en phase de convergence. Cependant, lorsque
l’égaliseur est en phase de poursuite c’est-à-dire que l’erreur quadratique moyenne
est satisfaisante, les filtres qui interviennent dans la structure de la figure 2.15 de-
viennent optimaux. Dans ce cas on montre que (confère [51]), les filtres C (z ) et
D(z ) de la figure 2.15 sont identiques et valent Gz défini dans l’équation 2.75.
+ +
H( f ) B( f )
- -
W (n) C( f ) g e− jθ (n) e jθ (n)
+
D( f )
-
+ +
H( f ) B( f )
- -
W (n) C( f ) g e− jθ (n) e jθ (n)
+
D( f )
-
Une autre proposition d’un égaliseur par bloc est proposée en [58] par les mêmes
auteurs. Il s’agit de l’EBA-DFE ou « Efficient Block-Adaptive »DFE. Cette pro-
position met en exergue le problème de causalité lié au traitement par bloc du
filtre arrière de cet égaliseur. La solution adopté est basée sur une technique ité-
rative (voir Chapitre 3 section ??) conduisant à la détermination du vecteur de
décisions à la sortie de l’égaliseur.
𝜎s2
F (z ) = H ∗ (z −1 ) (2.84)
𝜎s2 + 𝜎w2
𝜎s2 [ ∗ −1 ]
B (z ) = 2 2
H (z )H (z ) − 1 (2.85)
𝜎s + 𝜎w
82 Etat de l’art sur l’égalisation des canaux de communication
rk σ s2 + yk sˆk
H * ( z −1 )
σs +σw
2 2
-
Filtre adapté
σ s2
sk = f ( sˆk ) H ( z ) H * ( z −1 ) − 1
σ s2 + σ w2
Filtre annuleur
nouveau message de −1. Les algorithmes reposant sur cette structure possèdent
une complexité qui dépende naturellement du nombre d’états et de transitions du
Treillis.
-1
-1 , -1 +1 -1 , -1
-1 , +1 -1 , +1
+1 , -1 +1 , -1
+1 , +1 +1 , +1
Figure 2.18 – Structure d’une section du Treillis pour une constellation BPSK
6.4.2 Turbo-Egalisation
Dans un traitement classique, un égaliseur est alimenté par la sortie bruité du
canal de transmission et éventuellement par les symboles précédemment égalisés
sans tenir compte de l’information de redondance introduite par le codage de ca-
nal. La technique qui prend en compte cette redondance est la turbo-égalisation
[51] [59]. Elle permet d’associer à un égaliseur classique, le décodeur de canal afin
d’améliorer les performances de l’égaliseur et ce de façon itérative.
Sortie du canal
Signal décodé
Module1 Module2 ModuleP
retard retard
rnp
Retard
rnp −1
F ( z) + + Convertisseur Moyenneur
snp
Désentrelaceur Décodeur Entrelaceur
- M-aire/binaire sn
Calcul de
p −1
sn
B( z )
Dans le cas d’un canal stationnaire (canal gaussien sélectif en fréquence) non connu
au niveau récepteur, on utilisera généralement un algorithme du gradient stochas-
tique LMS pour actualiser les coefficients des filtres B (z ) et F (z ). Si {bn }n∈[0,..,L]
et {fn }n∈[−L,..,L] sont les coefficients de la réponse impulsionnelle des filtres donnés
par B (z ) et F (z ) alors l’équation d’adaptation est donnée par :
{
p
fn+1 = fnp − 𝜇pf Rnp−1∗ (y p (n) − ŝ(n))
p (2.86)
bn+1 = bnp + 𝜇pb S̄np−1∗ (y p (n) − ŝ(n))
où, p indique le numéro du module, Rnp−1 = [rn , .., rn+L ]T et S̄np−1 = [s̄(n −
L), .., s̄(n+L)]T étant respectivement le vecteur d’entrée de l’égaliseur et le vecteur
des valeurs moyennes des symboles ŝ(n) obtenu à la sortie du décodeur de canal
du module p, 𝜇pf et 𝜇pb les pas d’adaptation et y p (n) la sortie du bloc égaliseur
du même module p.
7 Conclusion
Dans ce chapitre il était question d’une description des techniques d’égalisations
classiques des canaux de communication, rencontrées dans la littérature. Nous
avons pu présenter quelques techniques très connues qui seront par la suite utilisées
dans nos travaux de recherches. Ceci étant, la liste fournies dans ce chapitre n’est
pas exhaustives, d’autant plus que plusieurs de plusieurs contributions ont permis
d’améliorer la plupart de ces technique et ce jusqu’à nos jours.
86 Etat de l’art sur l’égalisation des canaux de communication
Chapitre 3
Sommaire
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
2 Techniques d’Egalisation Classiques adaptées aux Sys-
tèmes SC-FDMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
2.1 Critère du Zero-Forcing (ZF) . . . . . . . . . . . . . . . 88
2.2 Critère du Minimum d’Erreur Quadratique Moyenne
(MEQM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
2.3 Mesure des performances dans un contexte SC-FDMA . 89
3 Adaptation au récepteur SC-FDMA d’un Egaliseur
Block-DFE par exploitation de la redondance des sym-
boles sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
3.1 Technique Basée Sur L’ERD (DFE) Et L’ERD-P (W-
DFE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
3.2 ERD Et ERDP Dans Un Context I-FDMA . . . . . . . 93
3.3 EBA-DFE Dans Un Context SC-FDMA . . . . . . . . . 94
4 Adaptation au récepteur SC-FDMA d’une technique
d’Egalisation aveugle basée sur des références fantômes102
4.1 Présentation de la Technique . . . . . . . . . . . . . . . 102
4.2 Définition du critère d’Egalisation sur les Porteuses Fan-
tômes pour un système OFDM . . . . . . . . . . . . . . 105
4.3 Adaptation et Analyse du critère d’Egalisation sur Por-
teuses Fantômes dans un contexte SC-FDMA . . . . . . 110
4.4 Retour sur le cas OFDM . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
5 Nouvelles Techniques d’Egalisation Temporelles adap-
tées au Système SC-FDMA et obtenues par décou-
plage entre Filtre Egaliseur et Critère d’Egalisation 123
5.1 Problématique liée à l’application des techniques d’Ega-
lisation Temporelles dans un contexte SC-FDMA . . . . 123
5.2 Découplage entre Filtre Egaliseur et critère d’Egalisation 126
88 Techniques d’égalisation de canal pour les systèmes SC-FDMA
1 Introduction
Le SC-FDMA est une technique d’accès multiple basée sur le principe des sys-
tèmes SC/FDE (Section. 2.2.3) avec une allocation fréquentielle des ressources
radio (FDMA). Mais comme son nom l’indique, le SC/FDE est un système de
transmission mono-porteuse à laquelle il est associé une technique d’égalisation
fréquentielle. Par conséquent, la classe d’égaliseur la plus adaptée au système
SC-FDMA est celle des égaliseurs fréquentiels. Dans cette partie nous mettrons
en application certaines techniques d’égalisations fréquentielles classiques et nous
proposerons d’adapter par la suite d’autres techniques d’égalisations temporelles
qui offrent de meilleures performances.
Chapitre 2), le rôle de ce critère est l’inversion parfaite de la réponse du canal afin
de supprimer l’effet convolutif de celui-ci. Si on note par {Fp }0≺p≺N RS , l’estimée
SC
de la réponse du canal sur la sous-porteuse n ∘ p, NSC RS (RS = Reference Signal, SC
1
Cp = (3.1)
Fp
Cette technique a déjà été détaillée dans la section 4.4 du Chapitre 2. La fonc-
tion de transfert du filtre qui en découle est celui donnée dans l’équation (2.44).
Comme on peut le constater à travers les deux équations (2.29) et (2.32), la seule
différence entre le filtre optimal au sens du MEQM et le filtre optimal au sens du
critère ZF, est la densité de puissance du bruit 𝜎w qui est prise en compte dans
le cas MEQM lui donnant ainsi la capacité de réduire également la perturbation
liée au bruit additif du canal.
Pour tester les performances obtenues avec les deux critères que nous avons adop-
tés, nous allons faire abstraction de l’estimation de canal de transmission en sup-
posant une connaissance parfaite de celui-ci au niveau récepteur. Plusieurs scé-
narios sont considérés enfin de mettre en évidence les limites du critère utilisé :
Nous considérons le canal Pedestrian A qui est un canal court avec moins d’éva-
nouissement spectrale, et le canal Véhicular A relativement long qui possède des
évanouissements assez profonds. La configuration du système SC-FDMA utilisée
est celle de la bande de 5Mhz donnée dans la Table. 1.1. La Figure 3.1 donne les
performances obtenues en terme d’erreur quadratique moyenne et de taux d’er-
reur symbole pour les deux types de canaux, tandis que celles données dans la
Figure 3.2 comparent les performances entre les deux critères en termes de TES
pour le même canal vehicular A.
90 Techniques d’égalisation de canal pour les systèmes SC-FDMA
Pedestrian A
−5
Vehicular A
−10
EQM (dB)
−15
−20
−25
−30
−35
0 2000 4000 6000 8000 10000
Echantillons
(a) EQM
0
10
Théorie
−1
10 Pedestrian A
Vehicular A
TES: Taux Erreur Symboles
−2
10
−3
10
−4
10
−5
10
−6
10
4 5 6 7 8 9 10
Eb/N0 (dB)
(b) TES
0
10
Théorie
Vehicular A: Egalisation ZF
−1
TES: Taux Erreur Symboles 10 Vehicular A: Egalisation MEQM
−2
10
−3
10
−4
10
−5
10
−6
10
4 5 6 7 8 9 10
Eb/N0 (dB)
La différence principale entre l’ERD-P et l’ERD simple réside dans le calcul des
symboles réintroduits dans le filtre Feed-Back pour l’estimation de l’IES Précur-
seur. Dans le cas de l’ERD-P, l’entrée du Filtre Feed-back n’est plus les symboles
décidés comme dans l’ERD mais sont déterminés avec une certaine probabilité
qui mesure leur fiabilité. Ainsi un symbole décidé très fiable sera directement ré-
introduit dans le Feed-Forward filter mais un symbole moins fiable sera amélioré
avant d’être réintroduit dans le filtre.
même et l’erreur obtenue serait nulle et donc aucun effet ne sera observé : Il s’agit
dans ce cas de l’égaliseur linéaire récursif classique (Section 6.2.2 du Chapitre 2.
De ce fait, la mauvaise décision n’a aucune répercussion sur les futurs symboles
décidés et permet ainsi de stopper le phénomène de la propagation d’erreur.
le plus souvent à base de modulateurs DFTs et IDFTs. Cette méthode emploie une
technique de multiplexage des différents utilisateurs dans le domaine fréquentiel
(Confère Figure 1.10 et 1.11), ce qui impose à la réception de ramener le signal
reçu préalablement dans le domaine fréquentiel afin de récupérer la contribution
de chaque utilisateur puis ensuite de procéder à son égalisation. Cependant, le
premier modulateur DFT du récepteur permet de faire passer le signal reçu dans
le domaine fréquentiel tandisque le dernier module IDFT ramène le signal fréquen-
tiel dans le domaine temporel. Cela révèle deux emplacements possible pour une
égalisation dans le domaine temporel. En effet pour obtenir un fonctionnement
temporel des filtres il faut soit placer l’ERD ou l’ERD-P en amont du récepteur
avant le module DFT soit en fin de réception apres le module IDFT. La seconde
possibilité n’est pas adopté ici, car la supression de l’intervalle de garde en dé-
but de réception, casse la linéearité du système et ne permet pas d’appliquer
en l’état les égaliseurs ERD et ERD-P à cet emplacement. Dans cette partie les
égaliseurs temporels ERD et ERD-P seront directement appliqués au début du
récepteur avant le premier modulateur DFT. Mais en raison du multiplexage des
utilisateurs dans le domaine fréquentiel, l’emplacement des égaliseurs en amont du
récepteur ne permet pas d’égaliser séparément le signal de chacun des différents
mobiles sans apporté une modification sur la stucture de ces égaliseurs. Ainsi,
dans cette partie nous donnerons les performances dans le cas mono-utilisateur, le
cas multi-utilsateurs sera consacré dans la section suivante avec un égaliseur que
nous adapterons.
Pour montrer l’intérêt de l’ERD-P sur l’ERD simple, nous simulerons une augmen-
tation brutale du niveau de bruit du canal afin d’observer l’effet de ces égaliseurs
sur le phénomène de propagation d’erreur. L’augmentation du niveau de bruit se
fera sur une centaine d’échantillons émis et correspondra à une augmentation de
20 dB. Deux canaux sont simulés : Le canal pedestrian-A et le véhicular-A. Un
seul utilisateur est pris en compte, avec une modulation MAQ-16 et un mapping
L-FDMA des sous-canaux. Les résultats de simulations sont donnés sur les Fi-
gure 3.5 et 3.6. Le constat sur l’erreur quadratique moyenne confirme bien la
capacité de l’égaliseur ERD-P à limiter la propagation d’erreur, ce qui n’est pas
le cas de l’égaliseur simple ERD.
0
DFE
W-DFE
-5
-10
SNR = 30 dB
EQM (dB)
Canal: Vehicular A
-15
-20
-25
-30
1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000 11000 12000
Iterations
DFE
-5 W-DFE
-10
EQM (dB)
-15 SNR= 30 dB
Canal: Vehicular A
-20
-25
-30
1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000 11000 12000
Iterations
DFE
-5 W-DFE
-10
EQM (dB)
-20
-25
-30
1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000 11000 12000
Iterations
0
DFE
W-DFE
-5
-10
EQM (dB)
-15
SNR = 30 dB
Canal: Pedestrian A
-20
-25
-30
1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000 11000 12000
Iterations
Figure
Denoting as 3.7 – Structure deofl’Egaliseur
the output Frequentiel
the FB1 filter, then To proceed à Retour
further, departition
we first Décisionvector EBA-DFE
the output of the filtering part can be written as as
(25) (26)
Problème de causalité
Tout comme les ERD, cet égaliseur possède deux parties essentielles : Le filtre
avant (feedforward filter ou FF filter sur la Figure 3.7) et le filtre arrière (feed-
back filter ou FB Filter sur la figure) fonctionnant tous les deux par bloc dans le
domaine fréquentiel. Cependant, il est connu que le principe du fonctionnement
par bloc des ERD introduit un problème de causalité dans le processus de dé-
cision. Pour illustrer ce problème, nous reprenons dans ce qui suit les relations
entrée/sortie bloc par bloc d’un tel égaliseur.
La fonction f (.) étant celle utilisée dans l’équation (3.6), la fonction g(.) celle
correspondant au filtrage par le Feedback Filter qui est séparé selon les vecteurs
dQ (n + Q − 1) non encore décidé et le vecteur dQ (n − 1) dont les symboles sont
déjà déterminé.
Adaptation de l’égaliseur
x (m) = 0, N −M ≺m ≺N (3.9)
C’est cette contrainte que nous imposerons au signal source émis par chaque uti-
lisateur afin d’obtenir une convolution linéaire avec le canal au niveau récepteur.
Deux possibilités s’offrent à nous : Une première solution pourrait être de rem-
placer un certain nombre des symboles placés en fin de chaque paquet source
par des symboles nuls. Cette solution est simple à implémenter mais la réduction
des symboles source dans chaque paquet émis entraine une diminution du débit
utile du signal. Une deuxième solution qui est celle que nous préconisons (Confère
[65]), consiste à rajouter un module de pré-codage des symboles sources à émettre
avant la modulation SC-FDMA. Le principe du module de pré-codage proposé
est simple : Il consiste à remplacer les symboles sources redondant dans le paquet
source à transmettre par des symboles nuls qui seront par la suite ramenés en fin
du paquet. Ce procédé garanti l’obtention d’un paquet satisfaisant à la condition
(3.9) sans aucune réduction du débit utile du signal transmis. Lorsqu’un symbole
redondant est déterminé, on le fait subir une rotation dont la phase est propor-
tionnelle à la redondance du symbole considéré. Le principe du codeur est basé
sur une contrainte forte liée à la taille des paquets sources qui doivent nécessaire-
ment être de grande taille pour favoriser la présence de symbole redondant : Si M
représente la mémoire du canal et N la taille de la constellation du signal source,
les paquets source doivent être au moins de taille M × N pour satisfaire à cette
contrainte.
Le principe du codeur est repris dans les 5 étapes suivantes :
– On recherche d’abord les symboles redondant dans le paquet à émettre
– Ensuite à chaque symbole redondant du paquet, on détermine le nombre R de
symboles redondants consécutif qui le suit
100 Techniques d’égalisation de canal pour les systèmes SC-FDMA
Entrée de l’encodeur
1+i 1-i 1-i 1-i -1+i 1-i
Sortie de l’encodeur
1+i 1.366 - i0.366 -1+i 1-i 0 0
Ce procédé est considéré comme un traitement aveugle c’est à dire sans phase
d’apprentissage. De plus on n’assiste à aucune perte en débit utile à cause du
codage effectué mais, la complexification du système du fait de l’introduction du
pré-codage est un handicap à la méthode. Cependant, l’inconvénient majeur à
cette technique réside dans la rotation des différents symboles source. Le codage
affectant la phase des symboles à émettre, change la configuration de la constel-
lation du signal. Celui-çi augmente le nombre de points de la constellation du
signal source, réduisant ainsi les seuils de détections. Par conséquent, les erreurs
de décisions sont plus nombreuses à la réception entrainant ainsi une dégradation
du taux d’erreur symboles TES.
Pour montrer les performances de cet égaliseur avec l’encodage présenté ici, nous
reprenons les deux canaux précédemment simulés à savoir le Pedestrian A et
le Vehicular A dans un contexte SC-FDMA avec un mapping L-FDMA et une
modulation 4-PSK. Le choix de la modulation en phase est justifié par le déphasage
effectué dans l’encodeur. En faisant ce choix, il suffit d’augmenter le nombre de
points de la constellation pour prendre en compte les différents déphasages. Par
exemple pour une modulation en phase 4-PSK du signal à l’entrée de l’encodeur,
on peut adopter la modulation 12-PSK qui permet de considérer au maximum
deux symboles redondant consécutifs dans l’encodeur : Dans ces conditions le
paramètre 𝜑 vaudrait 𝜋/12.
Les résultats obtenus avec cet encodeur sont présentés sur les Figures 3.9 et 3.10
j𝜋
pour les canaux simple respectivement donnés par H = [1 0.5 0.2e 2 ] et le
Pedestrian A. On peut y constater que le niveau d’erreur quadratique moyenne
est optimal et équivalent au niveau du bruit du canal. Par contre le signal à
l’entrée du décodeur présente plusieurs points de constellation qui, comme nous
3 Adaptation au récepteur SC-FDMA d’un Egaliseur Block-DFE par
exploitation de la redondance des symboles sources 101
-5
snr = 30 dB
-15
-20
-25
-30
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000
Itérations
0.5
Imag
−0.5
−1
−1.5
−1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5
Réels
−5
−10
canal = Pedestrian A
EQM (dB)
SNR = 30 dB
−15
−20
−25
−30
−35
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000
Iterations
4.1.1 Introduction
La technique des porteuses fantômes [66] [67] est une technique d’égalisation de
type aveugle, développée dans le cadre des systèmes OFDM. Il s’agit d’un nouveau
critère d’égalisation qui exploite le principe du sur-échantillonnage de signal par
zéro-padding utilisé dans les systèmes OFDM en association avec un convertisseur
numérique analogique CNA. Ce nouveau critère développé pour l’OFDM semble
être adapté aux systèmes de modulation qui s’y apparentent. C’est pourquoi nous
avons choisi de l’analyser dans le cadre des systèmes SC-FDMA dont nous avons
déjà fait le rapprochement avec les systèmes OFDM.
4 Adaptation au récepteur SC-FDMA d’une technique d’Egalisation
aveugle basée sur des références fantômes 103
+∞
∑X n
δ (t − nNuTs)
ϕ1 (t )
1
n=−∞
x(t )
+∞
∑X n
δ (t − nNuTs )
ϕ Nu−1 (t )
Nu
n=−∞
X 1n x1n
Nu
n
X Nu IDFT P/S CNA x(t )
Nz zéros 0 Nz xNn
Le but du critère d’égalisation proposé dans [66] [67], est d’imposer, au niveau
du récepteur, une énergie nulle sur les porteuses fantômes dans le domaine fré-
quentiel comme c’est le cas au niveau émetteur. En réalisant cela, on espère que
l’énergie sur les porteuses utiles seront réparties de la même façon qu’elle l’était
au niveau émetteur, ce qui reviendrait à égaliser le signal. Pour décrire ce critère
nous adopterons les notations suivantes conformément à la Figure. 3.13 :
H
Jzero (W ) = 𝜀[YNz (n)YNz (n)] (3.13)
106 Techniques d’égalisation de canal pour les systèmes SC-FDMA
X0 (n) )
X 0 ( n)
Nu Nu
Filtre )
X Nu−1 (n) IDFT P/S CNA Canal CAN
Egaliseur
S/P DFT
X Nu −1 (n)
Nz 0 Nz Nz zéros
Jzero (W ) = W H (U + V )W (3.17)
Où les matrices U et V sont définies par :
4 Adaptation au récepteur SC-FDMA d’une technique d’Egalisation
aveugle basée sur des références fantômes 107
H
V = 𝜀[𝛽N (n)P 𝛽N (n)] (3.19)
( )
H F FNu
Avec P = FNz Nz défini à partir de la matrice de Fourier FN =
FNz
La détermination du filtre égaliseur W optimal pour le critère Jzero (W ), consti-
tue un problème d’optimisation. Afin d’éviter la solution triviale W = 0, on
choisit d’imposer une contrainte d’égalité sur la norme du vecteur W donnée par
(W H W = 1) ce qui conduit à un problème d’optimisation sous contrainte que
nous allons résoudre en adoptant les multiplicateurs de Lagranges 𝜆. La fonction
de Langrange est donnée par :
Jzero (W ) = 𝜆 (3.22)
La première égalité du système (3.21), nous permet d’affirmer que 𝜆 correspond à
une valeur propre de la matrice (U + V ). De plus, l’équation (3.22) nous permet
d’affirmer que 𝜆 représente la valeur du critère Jzero (W ). Ces deux affirmations
nous permettent donc de conclure que la valeur optimale du critère Jzero (W ) n’est
rien d’autre que la plus petite valeur propre positive 𝜆zero de la matrice (U + V )
qui est définie positive. Le vecteur propre Wzero associé à la valeur propre 𝜆zero
serait donc le filtre égaliseur optimal recherché.
Wzero
𝛼,𝜙
= 𝛼e 2i𝜋𝜙n Wzero (3.23)
108 Techniques d’égalisation de canal pour les systèmes SC-FDMA
𝛼,𝜙
En remplaçant le filtre Wzero par le nouveau filtre Wzero dans le critère donné en
(3.17), nous pouvons écrire les relations suivantes :
𝛼,𝜙 H
Jzero (Wzero
𝛼,𝜙
) = Wzero (U + V )Wzero
𝛼,𝜙
𝜆zero . Comme nous pouvons le constater, cette contrainte offre plusieurs solutions
au problème posé en (3.17). Il ya donc une indétermination à une phase et une
norme près dans l’optimisation du critère Jzero (W ). Nous verrons plus tard, dans
nos simulations, l’influence de la norme du filtre égaliseur sur la valeur optimale
du critère.
Le calcul des matrices U et V étant très complexe, les paramètres 𝜆zero et Wzero
serviront uniquement pour valider nos résultats de simulations. En pratique nous
mettrons en œuvre comme il est préconisé dans [66], un algorithme adaptatif basé
sur l’algorithme Block Least Mean Square (BLMS) avec l’approximation suivante
H (n)Y (n). Cet algorithme de minimisation est donné par :
Jzero (W ) ≈ YNz Nz
∂Jzero (n)
W (n + 1) = W (n) − 𝜇 (3.25)
∂W ∗
Où le gradient de Jzero (voir Annexe. A.2) est donné par :
∂Jzero (n) H H
= RN (n)FNz YNz (n) (3.26)
∂W ∗
H
Jutile (W ) = 𝜀[YNu (n)YNu (n)] (3.27)
Considérons les différentes notations suivantes :
– Wzero : Le filtre optimal minimisant le critère Jzero (W )
– Wutile : Le filtre optimal minimisant le critère Jutile (W )
est celle qui nous intéresse particulièrement dans cette partie, elle sera comparée
à la valeur optimale Jutile (Wutile ) qui correspond à la valeur minimale du critère
du MEQM. La méthode utilisée pour calculer de Jutile (Wzero ) est le suivant : On
met en œuvre l’algorithme de minimisation du critère Jzero (W ) ; lorsque le filtre
égaliseur W aura convergé vers Wzero , on calculera la quantité Jutile (Wzero ).
Théoriquement on montre (confère Annexe. A.3) que Jutile (W ) et Jutile (Wutile )
sont donnés par (3.28) et (3.29) et Jutile (Wzero ) est obtenu à partir de (3.28) en
adoptant comme filtre égaliseur le filtre donné par Wzero comme indiqué en (3.30) :
Jutile (W ) = W H (U + V )W + Nu𝜎X
2
− 2ℜ[𝜀(XNH (n)FN 𝜒2N (n))CW ] (3.28)
2
Jutile (Wutile ) = Nu𝜎X − 𝜀(XNH (n)FN 𝜒2N (n))CWutile (3.29)
H 2
Jutile (Wzero ) = Wzero (U + V )Wzero + Nu𝜎X
− 2ℜ[𝜀(XNH (n)FN 𝜒2N (n))CWzero ] (3.30)
Les courbes théoriques donnant les valeurs optimales Jutile (Wzero ) et Jutile (Wutile ),
obtenues à partir des expressions (3.22) et (3.28), sont données sur la Figure 3.14(a)
et 3.15(a) respectivement dans le cas d’un canal gaussien et dans le cas du ca-
nal Pedestrian A. Ces courbes théoriques permettent de montrer l’intérêt de la
méthode d’égalisation des porteuses fantômes. En effet on constate que ces deux
courbes sont presque identiques sur une large plage de rapport signal sur bruit
SNR. Sur la Figure 3.15(a), on a la preuve de l’indétermination de la norme du
filtre égaliseur optimal recherché. En effet en maintenant la norme de Wzero à
l’unité la courbe Jutile (Wzero ) sature à partir d’un SNR de 15 dB. Mais on ob-
serve que lorsque la norme de Wzero est fixée à 1.11 par exemple, les performances
sont satisfaisantes. Ce constat se remarque également dans la simulation réelle des
différents critères à partir de la chaine de transmission de l’OFDM, confère Fi-
gure 3.15(b) et 3.15(c) pour un SNR de 40 dB. I faut noter que pour des rapports
signal sur bruit assez faible on observe une différence entre les valeurs optimum
donnée par Jzero (Wzero ) et Jutile (Wutile ) et celle donnée par Jutile (Wzero .
Tous ces résultats nous permettent d’affirmer que les performances obtenues avec
le critère MEQM donné ici par Jutile (W ) peuvent être atteintes en ne minimisant
que l’énergie sur les porteuses fantômes du système. C’est un avantage considé-
rable car le critère Jzero (W ) ne fait intervenir aucun symbole déjà décidé dans
l’algorithme de minimisation. Cela a pour avantage de limiter considérablement
110 Techniques d’égalisation de canal pour les systèmes SC-FDMA
-20
EQM (dB)
-30
-40 -25
-50 -30
-60 -35
-70 -40
-80 -45
0 10 20 30 40 50 60 70 80 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
SNR (dB) Echantillons
-10
-20
Valeur Optimale (dB)
-30
-40
-50
Jzero(W zero)
Jutile(W utile)
-60
Jutile(W zero): ||W zero|| = 1.11
-70
Jutile(W zero): ||W zero|| = 1
-80
0 10 20 30 40 50 60 70 80
SNR (dB)
Jutile(W zero)
-5
-5
Jzero(W zero)
Jzero(W zero)
-15 -15
Jutile(W utile)
-20
EQM (dB)
-20
EQM (dB)
||W zero|| = 1
-25 -25
-30 -30
-35 -35
-40 -40
-45 -45
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Echantillons Echantillons
Les définitions des matrices et vecteurs, C , W , 𝜒N (n), 𝜒2N (n), bN (n), 𝛽N (n)
seront celles indiquées dans la Section. 4.2.1. Pour des raisons pratiques nous
choisirons le nombre de porteuses fantômes Nz de sorte que Nz = L.nz soit un
multiple du facteur L. Dans ce cas N = L.(Nu + nz ) et le nombre Nz de porteuses
fantômes est obtenu par l’intermédiaire d’une matrice que nous nommerons H qui
permet d’inserrer nz symboles nuls au vecteur ENu (n) = FNu .eNu (n) où la matrice
FNu correspond à la matrice de la DFT de taille Nu . Pour mieux comprendre
toutes les notations décrites ici, nous conseillons au lecteurs de se referer à la
Figure. A.1.
X N ( n) xN ( n) yN (n) Z Nu (n)
ENu (n)
Bruit
M M -1
Znz (n)
SCFDMA H
Jzero = 𝜀[Znz (n)Znz (n)] (3.31)
Où Znz représente les n(z derniers
) éléments de la sortie de la matrice de demapping
ZNu
donnée par ZNu+nz = .
Znz
D’après la chaine de transmission (Figure. A.1) on peut écrire simplement :
ZNu+nz (n) = M H .FN .yN (n) avec yN (n) = 𝜒2N (n)Cw + 𝛽N (n)w (3.32)
Toujours à partir de la chaine de transmission donnée ci dessus, les échantillons
4 Adaptation au récepteur SC-FDMA d’une technique d’Egalisation
aveugle basée sur des références fantômes 113
H
𝜀[Znz (n)Znz (n)] = W H C H 𝜀[𝜒2NH (n)𝒫𝜒2N (n)]CW + W H 𝜀[𝛽NH
(n)𝒫𝛽N (n)]W
(3.36)
Où la matrice 𝒫 est donnée en (3.37), MnzH désignant les nz derniers termes de la
matrice de démapping M H .
H H
𝒫 = FNH (Mnz H
) (Mnz )FN (3.37)
Par soucis de clarté posons 𝒰 et 𝒱 les matrices définies par :
H
𝒱 = 𝜀[𝛽N (n)𝒫𝛽N (n)] (3.39)
SCFDMA comme suit :
On peut résumer le critère Jzero
SCFDMA
Jzero (W ) = W H (𝒰 + 𝒱)W (3.40)
Remarquons que cette nouvelle écriture est très proche de celle obtenue dans le
cas des systèmes OFDM (Voir (3.17)). La seule différence entre ces deux expres-
sions réside dans les matrices 𝒰 et 𝒱. Le problème d’optimisation de ces critères
reste le même et donc en adoptant exactement le même raisonnement que dans la
SCFDMA (W SCFDMA )
Section 4.2.1 on peut affirmer que la valeur optimale notée Jzero zero
SCFDMA
du critère Jzero est la plus petite valeur propre positive de la matrice 𝒰 + 𝒱.
114 Techniques d’égalisation de canal pour les systèmes SC-FDMA
Le vecteur propre associé à cette valeur propre est , à une phase près, la version
normalisée du vecteur Egaliseur recherché qui annulerait l’énergie sur les porteuses
fantômes. La recherche du filtre égaliseur se résume donc à déterminer les matrices
𝒰 et 𝒱.
Matrice 𝒱 = [𝒱 (i,j ) ], i, j ∈ [0 : N − 1]
Matrice 𝒰
[ ]
𝒰 1 𝒰2
𝒰= CH C
𝒰2 𝒰1
(i,j ) (i,j )
Avec 𝒰1 et 𝒰2 , i, j ∈ [0, .., N − 1] données par :
N∑−1 N
∑ −1 j −1 ∑
∑ i−1
(i,j ) 2 (k −i) H (p−j ) (k −i+N ) H (p−j +N )
𝒰1 = 𝜎eNu [ 𝒫 (k ,p) TN T + 𝒫 (k ,p) TN TN ]
p=j k =i p=0 k =0
(3.42)
N
∑ i−1
−1 ∑
(i,j ) (k −i+N ) H (p−j )
𝒰2 = 𝜎e2Nu 𝒫 (k ,p) TN TN (3.43)
p=j k =0
Le fait d’imposer une contrainte d’énergie nulle sur les porteuses fantômes au
niveau du récepteur comme c’est le cas au niveau émetteur, on aura nécessairement
un impact sur les porteuses utiles du signal reçu. Ce que nous espérons c’est que
cette contrainte permette de conserver la même énergie sur les porteuses utiles à
la réception que sur les porteuses utiles à l’émission. Cela reviendrait à supprimer
les effets du canal sur le signal transmis et donc à égaliser. Pour voir l’impact du
SCFDMA sur les porteuses utiles, on va déterminer l’expression théorique
critère Jzero
de l’erreur quadratique moyenne sur les porteuses utiles lorsque ce critère est mis
en œuvre.
Le critère d’erreur quadratique moyenne minimale appliqué sur les porteuses
utitles du système est donné par :
SCFDMA
Jutile = 𝜀[(ZNu (n) − ENu (n))H (ZNu (n) − ENu (n))] (3.44)
Où :
ENu (n) = FNu .eNu (n) (3.45)
4 Adaptation au récepteur SC-FDMA d’une technique d’Egalisation
aveugle basée sur des références fantômes 115
SCFDMA
Jutile (W ) = W H (𝒰 + 𝒱)W + Nu𝜎e2Nu − 2Re(RCW ) (3.46)
Les matrices 𝒰 et 𝒱 étant obtenues à partir des matrices 𝒰 et 𝒱 en remplaçant la
matrice 𝒫 dans ces expressions par la matrice 𝒫 donnée ci-dessous.
𝒫 = FNH (MNu
H H H
) MNu FN (3.47)
H représentant les Nu premiers termes de M H .
MNu
Quand à la matrice R de l’expression (3.46), elle est définie par R = [R1 R2 ] avec
R2 = 01×N et R1 (voir Annexe A.4 ) donnée par :
⎧ N∑
−1 (p−j ,p)
2 𝒫 si j ≤ N − 1
⎨ 𝜎eNu
R1 = [R1j ] p=j
⎩
0, si j ≥ N
L’optimisation du critère donnée (3.46), nous conduit au filtre MEQM qui mini-
mise l’erreur quadratique moyenne sur les symboles utiles du signal reçu. Nous
SCFDMA . Pour obtenir ce filtre nous devons resoudre l’équation
allons le noté Wutile
donnée par :
SCFDMA (W )
∂Jutile
∂W =0
On obtient donc
SCFDMA
Wutile = (𝒰 + 𝒱)−1 C H R H (3.48)
SCFDMA sera obtenue en introduisant(3.48) dans
La valeur optimale du critère Jutile
(3.46) :
Cas mono-utilisateur :
Dans cette partie nous ne considérons que la transmission du signal d’un seul uti-
lisateur qui utilise toutes les ressources du système SC-FDMA (le paramètre L est
donc fixé à L = 1). Trois canaux de transmission ont été testé : Le canal gaussien,
le Pedestrian A donnée par h1 (n) = 1 + 0.3𝛿(n − 1) + 0.1𝛿(n − 2) ; et le canal
static donné par : h2 (n) = 1 + 0.3𝛿(n − 1) + 0.1𝛿(n − 2). La Figure 3.17 donne
les résultats théoriques obtenus en appliquant les différents critères mentionnés
ci-dessus en fonction du rapport signal sur bruit.
On peut constater que lorsque le canal est gaussien, Figure 3.17(a), les perfor-
mances des différents critères sont équivalentes. Pour les deux autres canaux
SCFDMA converge toujours vers le
Figure 3.17(b) et Figure 3.17(c), le critère Jzero
rapport signal sur bruit de la transmission ce qui correspond aux performances
optimales du système. Par contre les courbes données par Jutile SCFDMA (W
utile ) et
SCFDMA
Jutile (Wzero ) sur ces figures, montrent des paliers lorsque le SNR devient très
important. La présence de ces palliers peut être justifiée comme on l’a déjà mon-
trée dans la section 4.2.1. En effet le problème d’optimisation introduit en (3.40)
étant indéterminé, le filtre égaliseur optimal Wzero obtenu, n’est déterminé qu’à
une phase et une norme près. Ainsi sur les Figure 3.17(b) et 3.17(c) nous pou-
vons constater qu’en modifiant convenablement la norme du filtre Wzero , on peut
4 Adaptation au récepteur SC-FDMA d’une technique d’Egalisation
aveugle basée sur des références fantômes 117
−10
JSCFDMA
zero
(Wzero)
−20 JSCFDMA
utile
(Wutile)
JSCFDMA
−40
X: 50
Y: −50
−50
−60
−70
−80
0 10 20 30 40 50 60 70 80
SNR (dB)
(a) Gaussien
Résultats Théoriques: Canal Pedestrian A
10
−10
−20
Valeur Optimale (dB)
−30
JSCFDMA
zero
(Wzero)
−40 JSCFDMA
utile
(Wutile)
JSCFDMA
utile
(Wzero): ||Wzero|| =1
−50
JSCFDMA
utile
(Wzero): ||Wzero|| =1.0500
JSCFDMA
utile
(Wzero): ||Wzero|| =1.0510
−60
JSCFDMA
utile
(Wzero): ||Wzero|| =1.0520
−70 JSCFDMA
utile
(Wzero): ||Wzero|| =1.0530
JSCFDMA
utile
(Wzero): ||Wzero|| =1.0540
−80
0 10 20 30 40 50 60 70 80
SNR (dB)
(b) Pedestrian A
Résultats Théoriques: Canal h2 =[1 0.2 0.1]
10
−10
−20
Valeur optimale (dB)
−30
−40 JSCFDMA
zero
(Wzero)
JSCFDMA
utile
(Wutile)
−50 JSCFDMA
utile
(Wzero): ||Wzero||=1
JSCFDMA
utile
(Wzero): ||Wzero||=1.0220
−60
JSCFDMA
utile
(Wzero): ||Wzero||=1.0224
JSCFDMA
utile
(Wzero): ||Wzero||=1.0226
−70
JSCFDMA
utile
(Wzero): ||Wzero||=1.0230
−80
0 10 20 30 40 50 60 70 80
SNR (dB)
(c) Canal h2
SCFDMA (W
améliorer les performances de la courbe Jutile zero ).
Pour conforter notre analyse nous avons également choisi d’implémenter toute la
chaine de transmission et de calculer les expressions des différents critères que
nous avons introduits jusque là à partir des équations (3.36) et (3.44). Le canal
Pedestrian A et le canal hp2 précédemment décrit sont réutilisés dans cette partie.
Les Figures. 3.18 et 3.19, donnent les performances en terme d’Erreur Quadra-
tique Moyenne. Le système est simulé avec un SNR de 40 dB. Ce choix permet
de voir l’effet des palliers sur les courbes de l’EQM.
Les courbes de la Figure. 3.18(a) sont obtenues en simulant les 3 valeurs optimales
SCFDMA (W SCFDMA (W SCFDMA (W
Jzero zero ), Jutile utile ) et Jutile zero ) pour un SNR de 40 dB
et pour le canal Pedestrian A. La norme imposée au filtre égaliseur Wzero dans
cette simulation est l’unité. On peut constater sur la figure, que la valeur opti-
SCFDMA (W
male Jutile zero ) est de l’ordre de 20 dB environ ce qui est loin de la valeur
optimale attendue qui est de l’ordre de 40 dB. Cette saturation à 20 dB, traduit
l’effet palier que l’on voit bien sur les courbes théoriques données indiqué sur la
Figure. 3.17(b).
L’analyse que nous venons de faire peut s’appliquer également lorsque le canal de
transmission utilisé est le canal h2 décrit au début de cette section. Les courbes
des Figure. 3.19(a) et 3.19(b) obtenues par simulation des équations (3.36) et
(3.44) montrent également le problème de l’indétermination posé par le critère
des porteuses fantômes.
Résultats de simulation: Canal Pedestrian A , SNR = 40 dB
0 Résultats de simulation: Canal Pedestran A, SNR = 40 dB
0
-5 JSCFDMA
zero
(W zero)
-5
JSCFDMA (W utile)
-10
utile
JSCFDMA (W zero)
-10 zero
SCFDMA
Jutile (W zero)
JSCFDMA
utile
(W utile)
-15 -15 ||W zero|| =1.0520
JSCFDMA
utile
(W zero)
EQM (dB)
-20 -20
EQM (dB)
-25 -25
-30 -30
-35
-35
-40
-40
-45
-45 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Echantillons Echantillons
-5 -5
EQM (dB)
utile
-20 -20
EQM (dB)
-25 -25
-30
-30
-35
-35
-40
-40
-45
-45
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Echantillons Echantillons
Cas multi-utilisateur :
Les équations des différents critères que nous avons déroulées aux sections précé-
dentes, ont été obtenues avec l’hypothèse d’une communication mono-utilisateur,
un seul utilisateur occupant toutes les ressources du système. Dans cette partie
nous donnons les résultats de simulation dans le cas multi-utilisateurs (ici 2 utili-
sateurs) en simulant la chaine de transmission (confère Figure 3.20) et en adoptant
l’algorithme LMS pour la détermination des filtres égaliseurs optimaux.
0 0 0 0 0
↑ ↑ ↑ ↑ ↑
Q Symb
DFT C1
H M1 IDFT
0 0 0 0 0 + Egal
↑ ↑ ↑ ↑ ↑ DFT M1H HH IDFT
Z
Q Symb
DFT
H M2 IDFT
C2
Dans cette partie du chapitre nous donnons les résultats de simulation lorsque
120 Techniques d’égalisation de canal pour les systèmes SC-FDMA
Le canal du l’utilisateur u1 que nous allons chercher à égaliser est le canal Pe-
destrian A donné dans la section précédente. Le canal du second utilisateur est
celui donné par h2 . Les résultats de simulations sont présentés sur la Figure. ??.
SCFDMA (W
Nous constatons sur cette figure la nette différence entre Jutile utile ) et
SCFDMA
Jutile (Wzero ) lorsqu’un rapport SNR de 40 dB est appliqué. On peut remar-
quer qu’en modifiant la norme du filtre Wzero convenablement comme on l’avait
fait dans le cas mono-utilisateur pour le canal Pedestrian A, les performances de
SCFDMA (W
Jutile zero ) restent médiocre. Ce phénomène s’explique par la nouvelle ré-
partition de l’énergie sur les porteuses du système due au critère des porteuses
fantômes. En effet ce critère en imposant une énergie nulle sur les porteuses fan-
tômes introduite, entraine une répartion de l’énergie du signal de facon équitable
sur toutes les porteues du système. Cela impose qu’une partie de l’énergie du
signal se retrouve sur les porteuses nulles destinées à transmettre le signal du
deuxième utilisateur. Cette énergie est une source de perturbation du signal du
deuxième Terminal qui contribue à dégrader les performances obtenues.
En conclusion de cette partie nous pouvons affirmer que la technique des porteuses
fantômes donne de très bonnes performances lorsque le système est occupé par
un seul utilisateur par contre lorsque nous incluons plusieurs autres terminaux
le critère n’est plus applicable. Il est donc intéressant de confirmer cette analyse
en repartant sur les expressions dans le cas du signal OFDM afin d’en connaitre
l’impact de la présence de porteuses nulles, comme c’est le cas du Wifi 802.11, sur
le critère des porteuses fantômes.
Pour montrer les limites de cette technique d’égalisation, nous revenons dans
cette partie sur le cas OFDM mais cette fois-çi en ne choisissant de moduler que
certaines sous-porteuses du système.
La chaine de transmission du système OFDM montrant les sous-porteuses non
modulées du système est donnée sur la Figure 3.21.
4 Adaptation au récepteur SC-FDMA d’une technique d’Egalisation
aveugle basée sur des références fantômes 121
Q Porteuses Utiles.
Nz Porteuses Nulles. →0 →0
Toutes les équations dévéloppées à la Section. 4.2 dans laquelle toutes les sous-
porteuses étaient modulées, restent inchangées. La seule modification dans ces
équations, observée lorsque certaines porteuses ne sont pas utilisées, concerne la
matrice U , la matrice V étant inchangée. Si nous notons par Ω l’ensemble des
indices des sous-porteuses du système OFDM non modulées, la nouvelle matrice
U que nous noterons par Ũ devient :
[ ]
H (M̃ij ) (Ñij )
Ũ = C C , (i, j ) ∈ [1 N ]
(Ñij ) (M̃ij )
Avec :
∑ j∑
i−1 −1 Nu−1
∑ (N +p−j )−(N +k −i)
M̃ij = 1
N
2
𝜎X (Tkp e j 2𝜋 N
u
)
k =0 p=0 u=0
u ∈Ω
/
N∑
−1 N∑
−1 Nu−1
∑ (p−j )−(k −i)
+ 1
N
2
𝜎X (Tkp e j 2𝜋 N
u
)
k =i p=j u=0
u ∈Ω
/
Et :
i−1
∑ N∑−1 Nu−1
∑ (p−j )−(N +k −i)
Ñij = 1
N
2 T
𝜎X kp e j 2𝜋 N
u
k =0 p=j u=0
u ∈Ω
/
Comme nous l’avons déjà montré dans la Section. 4.2 l’optimum du critère J̃zero (W )
correspondra dans notre cas, à la plus petite valeur propre positive de la matrice
(Ũ + V ).
La valeur optimale du critère J̃utile (W ) qui est calculé sur les sous-porteuses réel-
lement modulées du système sera également donnée comme en (3.29) par :
2
J̃utile (W̃utile ) = Nu 𝜎X − R̃C W̃utile (3.50)
La nouvelle matrice R̃ se calcule en tenant compte des sous-porteuses non modu-
lées de l’ensemble Ω : R̃ = [R̃1 R̃2 ]1×2N où R̃2 = 01×N .
Nu−1
∑ m u
Avec : R̃1 = [R̃1j ]1×N , R̃1j = 1
N
2 (N − m)
𝜎X e −j 2pi N m ∈ [1, .., N ]
u=0
u ∈Ω
/
[ ]
H (Ũ + V )W̃
J̃utile (W̃zero ) = W̃zero zero + Nu 𝜎X − 2ℜe R̃C W̃zero
2
Les résultats théoriques sont indiqués sur la Figure 3.22 pour un canal gaussien et
pour le canal Pedestrian A. La Figure 3.23 donne les résultats obtenus en simulant
réellement la chaîne de transmission du système OFDM. Dans nos simulations cer-
taines sous-porteuses du système OFDM sont « éteintes », nous avons choisi de
ne pas moduler 0, 1, ou 2 sous-porteuses du système.
Le constat est clair, lorsque toutes les sous-porteuses sont « allumées »c’est à dire
modulées, les résultats sont satisfaisants comme nous l’avons déjà montré dans
la Section. 4.2. Mais lorsque qu’au moins une des sous-porteuses est éteinte, les
courbes donnant les valeurs optimales J̃utile (W̃zero ) et J̃utile (W̃utile ) ne coincident
plus même malgré un choix judicieux de la norme du filtre W̃zero , confère Fi-
gure. 3.22(c), 3.22(d), 3.22(e), 3.22(f).
le critère. Cependant dans le cas du système SC-FDMA cette possibilité est écar-
tée du fait que les porteuses nulles du spectre d’un utilisateur sont utilisés par
d’autres utilisateurs du système rendant impossible leur implication dans le critère
d’égalisation.
Dans le système SC-FDMA comme dans celui de l’OFDM, les symboles sont en-
voyés dans le canal paquet par paquet. Les paquets émis sont séparés par un
intervalle de garde dont le rôle est de lutter contre l’interférence ente les paquets
émis mais également de périodiser le signal transmis afin de facilité l’égalisation
dans le domaine fréquentiel. L’utilisation de l’intervalle de garde a deux consé-
quences majeures qui entravent l’application des égaliseurs temporels. En effet
la périodisation du signal émis par l’insertion de l’intervalle de garde transforme
la convolution linéaire entre signal et canal en une convolution circulaire. Ainsi
certaines techniques temporelles qui ne tiennent pas compte de ce phénomène ne
sauront être directement appliquées. L’autre handicap la plus contrayant à l’utili-
sation des égaliseurs temporels est la non-linéairité introduite au niveau récepteur
par la suppression de l’intervalle de garde. En effet dans le système SC-FDMA
comme dans celui de l’OFDM, la toute première oprération de la démodulation
est la suppression de l’intervalle de garde qui a absorbé l’interférence entre pa-
quets. Cette opération casse la linéairité du système, et rend donc inéfficace tous
les traitements linéaires comme les techniques d’égalisation dites temporelles.
-40 -40
-50 -50
Jzero(W zero)
-80
0 10 20 30 40 50 60 70 80 -80
0 10 20 30 40 50 60 70 80
SNR (dB) SNR (dB)
(a) Gausssien : Aucune Porteuse étteinte (b) Pedestrian A : Aucune Porteuse étteinte
Canal Gaussien: Sous-porteuse N°1 éteinte
Canal Pedestrian A: Sous-porteuse N°1 Etteinte
10
10
0
0
-10
-10
-20
-20
Valeur Optimale (dB)
-30
EQM (dB)
-30
-40
-40
-80 -80
0 10 20 30 40 50 60 70 0 10 20 30 40 50 60 70 80
SNR (dB) SNR (dB)
0 0
-10 -10
-20 -20
Valeur Optimale (dB)
-30
EQM (dB)
-30
-40 -40
-80 -80
0 10 20 30 40 50 60 70 0 10 20 30 40 50 60 70 80
SNR (dB) SNR (dB)
-15
-15
-20
EQM (dB)
EQM (dB)
1 sous-porteuse non modulée
-20
-25
-25
-30
-40 -35
-45 -40
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Echantillons Echantillons
Résultats de simulation: Canal Pedestrian A, SNR = 40 dB Résultats de simulation: Canal Pedestrian A, SNR = 40 dB
0 0
Jutile(W zero)
-5 Jutile(W zero)
-5
Jzero(W zero)
Jzero(W zero)
-10 Jutile(W utile) ||W zero|| = 1. 11
-10 Jutile(W utile)
-15
-15
-20
EQM (dB)
EQM (dB)
-20
||W zero|| =1 Porteuse N° 1 et 2 étteintes
-25
Porteuses N° 1 et 2 Etteintes
-25
-30
-30
-35
-40 -35
-45 -40
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Echantillons Echantillons
Dans cette dernière hypothèse que nous adoptons par la suite, la suppression de
l’intervalle de garde en réception se fera ainsi après l’égalisation temporelle et
ce avant toute opération de démodulation. Cela permet de garder un système li-
néaire jusqu’au module d’égalisation, nécessaire pour le bon fonctionnement du
filtrage temporel. Cependant, le filtre égaliseur proprement dit, n’est pas le seul
module qui intervient dans un système d’égalisation. Il est aussi pris en compte
le critère d’égalisation et l’algorithme d’optimisation du critère choisi. En effet,
pour accroître les performances de l’égaliseur, à chaque nouveau symbol reçu les
coefficients du filtre sont ré-adaptés en fonction d’un certain critère.
Les critères d’égalisations sont nombreux, certains s’appliquent directement sur les
symboles de sortie de l’égaliseur comme nous venons de le mentionner, d’autres
sur la sortie d’un autre module du récepteur placé après l’égaliseur dont le ré-
sultat est ensuite ramenée à la sortie de l’égaliseur grâce à un phénomène de
feedback. Dans le cadre du système SC-FDMA, les utilisateurs sont multiplexés
dans le domaine fréquentiel. L’égalisation étant propre à chaque utilisateur, il est
obligatoire que le critère s’applique après démultiplexage des utilisateurs, c’est à
dire soit dans le domaine fréquentiel à la sortie du dé-multiplexeur, ou soit dans
le domaine temporel à la fin du récepteur. La seconde solution dévéloppée dans
le domaine temporel semble être la mieux adaptée à notre système du fait que
le fitrage effectué dans le domaine temporel ne nécessite aucune transformation
5 Nouvelles Techniques d’Egalisation Temporelles adaptées au Système
SC-FDMA et obtenues par découplage entre Filtre Egaliseur et Critère
d’Egalisation 127
temps-fréquence.
Pour résumer, la solution que nous préconisons dans le cadre des systèmes SC-
FDMA permettant l’application des techniques d’égalisation temporelles, est de
séparer le filtre égaliseur placé en amont du récpteur et le critère d’égalisation ap-
pliqué en aval du récepteur à travers l’algorithme d’optimisation comme le montre
la Figure 3.24 donnée ci-dessous.
.....
…
Egaliseur De-mapping IDFT P/S Algorithme
Sous canaux D’adaptation
Cette solution même si elle est adaptée à notre système ne résoud pas pour au-
tant le problème de la non-linéarité introduite par la suppression de l’intervalle de
garde. En effet, avec le découplage que nous proposons la suppression de l’inter-
valle de garde intervient entre l’égaliseur et l’agorithme d’optimisation du critère
d’égalisation. Par conséquent, il va de soit que les coefficients fournis par l’algo-
rihtme d’optimisation du critère soit impactés par la non-linéarité. De plus les
tailles des différents paquets avant et après suppression de l’intervale de garde
n’étant plus les mêmes, une réadaption de la taille du vecteur de sortie de l’ago-
rithme s’impose avant toute mise à jour des coefficients de l’égaliseur. Un ajuste-
ment de la taille du vecteur de sortie de l’égaliseur est donc nécessaire.
Le problème des tailles des paquets que nous venons de soulever qui empêche
d’opérer directement un feedback de la sortie de l’algorithme d’optimisation vers
le filtre égaliseur, peut être résolu sans grande complexité. L’idée que nous préconi-
sons pour cela est de reconstituer l’intervalle de garde à la sortie du filtre égaliseur
en supposant que l’égaliseur a convergé. Pour cela nous nous plaçons dans le cas
d’une égalisation parfaite. En effet lorsque le filtre égaliseur est optimal pour le
128 Techniques d’égalisation de canal pour les systèmes SC-FDMA
critère adopté, alors la déconvolution du canal est parfaite, ce qui dans ce cas
signifie que la superposition entre le canal de transmission et le filtre égaliseur se
réduit à un simple retard. Dans ce cas précis, l’IES en sortie de l’égaliseur est nulle
c’est à dire que l’intervalle de garde introduite au niveau émetteur reste inchangé
à la sortie de l’égaliseur. Par conséquent pour reconstituer l’intervalle de garde à
la sortie de l’égaliseur, il suffit donc de recopier la fin du paquet égalisé en entête
de celui-ci. C’est ce principe que nous mettons en oeuvre dans nos simulations.
Le critère du minimum d’erreur quadratique moyenne MEQM que nous avons déjà
longuement décrit dans la Section 4.4 du Chapitre 2, peut facilement être adapté
à notre nouvelle architecture [70]. En effet ce critère permet de déterminer un
filtre égaliseur capable de minimiser l’erreur entre les symboles démodulés, ẽQ (n),
et les symboles obtenus après prise de décision êQ (n). Etant appliqué directement
sur les symboles démodulés, ce critère par conséquent, pourra être mis en œuvre
en aval du récepteur après démodulation du signal et ce conformément à l’ar-
chitecture que nous avons proposé dans la section précédente. En tenant compte
des notations précédemment adoptées, l’expression de ce critère sera donnée par
l’équation (3.51).
5 Nouvelles Techniques d’Egalisation Temporelles adaptées au Système
SC-FDMA et obtenues par découplage entre Filtre Egaliseur et Critère
d’Egalisation 129
{ }
JMEQM (WNcp (n)) = E [ẽQ (n) − êQ (n)]2 (3.51)
E {∣eQ (n)∣2p }
Rp = . (3.56)
E {∣eQ (n)∣p }
La fonction de coût de cet algorithme CMA [46] est donné ci-dessous.
{[ ]}
JCMA = E ∣eQ (n)∣2 − Rp (3.57)
Le filtre égaliseur WNcp ainsi que la sortie de l’égaliseur ErNcp sont obtenus comme
dans le paragraphe précédent mais avec la nouvelle écriture du vecteur ΔN W (n)
donné en (3.58).
La Figure 3.25 donne une comparaison de l’EQM obtenue à la fin du récepteur,
lorsque les coefficients du filtre égaliseur sont adaptés à partir des trois algorithme
à savoir le ZF, le MEQM et CMA. La simulation a été réalisée pour le canal Pe-
destrian A et avec un SNR de 30dB . On peut y constater que le CMA donne un
niveau d’EQM assez élevé comparativement aux deux autres algorithmes. Cela
se justifie par le fait que le CMA est un critère aveugle dans le sens où aucun
symbole est supposé connu au niveu récepteur ; seules les statistiques de second
d’ordre du signal transmis sont utilisés dans la détermination du algorithme à
travers les relations (3.57) et (3.58).
Il faut noter que l’algorithme du CMA est bien adapté pour les modulations à
module constant comme les modulations de phase. Cependant même si cet al-
gorithme fonctionne également avec les modulations en quadrature (MAQ), il
est moins adapté à ce type de modulation, du fait qu’il génère un bruit propre
dans ces conditions [72]. Pour cela une généralisation de cet algorithme nommé
CNA »Constant Norm Algorithm « a été proposée [47], [73] permettant d’englo-
ber les différents type de modulations. LE CMA devenant bien enttendu un cas
particulier du nouveau algorithme CNA.
5 Nouvelles Techniques d’Egalisation Temporelles adaptées au Système
SC-FDMA et obtenues par découplage entre Filtre Egaliseur et Critère
d’Egalisation 131
Les différentes courbes présentées sur la Figure 3.25, nous montrent les avantages
de chacun des algorithmes ZF, MEQM. On peut affirmer, que l’algorithme ZF
converge presqu’aussi instantannément. Cependant même si l’algorithme MEQM
possède une meilleur valeur optimale de l’EQM elle converge assez lentement ce
qui est un handicap pour notre système. Pour profiter des avantages de chacun de
ces deux algorithmes nous proposons dans la section suivante une technique semi-
aveugle combinant ZF et MEQM permettant d’améliorer la vitesse de convergence
du MEQM.
10
MMSE
5 ZF
CMA
−5 SNR 30 dB
EQM (dB)
−10
−15
−20
−25
−30
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Itérations
Figure 3.25 – Erreur Quadratique Moyenne pour un canal Pedestrian A : Cas des
Algorithmes du CMA, ZF et MEQM
Pour profiter des avantages de ces deux techniques, nous proposons dans cette
section, de combiner la technique du Zéro-Forçing et celle du MEQM pour non
seulement réduire le taux de pilotes insérés dans le signal dans le cadre du ZF
mais également d’obtenir une Erreur Quadratique moyenne (EQM) satisfaisant à
la sortie du récepteur grâce à l’utilisation de la technique MEQM (Confère [75]).
Le nouveau critère qui en découle est semi-aveugle, du fait qu’une partie des sym-
boles émis est connue au niveau récepteur (pilotes) et que le reste du signal qui
intervient également dans l’égalisation n’est pas supposé connu au récepteur.
Dans cette méthode, des symboles pilotes sont régulièrement introduits dans le
signal à émettre mais avec un taux qui reste assez faible par rapport à celui utilisé
dans le cadre du critère ZF. La dégradation des performances, occasionnée par
cette réduction du nombre de pilotes, est compensée par l’application du critère
MEQM sur les symboles utiles. Notons que la combinaison des deux critères est
opérée lors de la mise à jour au fil de l’eau des coefficients du filtre égaliseur. Nous
adoptons les notations suivantes : RQ l (n, q) le signal reçu dans le domaine fré-
l (n, q)
RQ
∼
l
H Q (n, q) = , q ∈ {1, .., Q} (3.59)
PQl (n, q)
l (n, q)
RQ
l
DQ (n, q) = ∼ (3.60)
l (n, q)
H Q
Le filtre égaliseur utilisé est un simple filtre linéaire placé en amont du récepteur,
et ce conformément à la découpe que nous avons proposée au début du chapitre.
Les coefficients de ce filtre sont mis à jour au fil de l’eau, soit à partir de l’erreur
quadratique moyenne obtenue par application du critère MEQM, soit par celle
obtenue par application du critère ZF. Le fonctionnement du système est bien
illustré sur le schéma synoptique de la Figure. 3.26. En effet, lorsqu’un symbole
pilote arrive au niveau récepteur, une estimation de canal est effectuée dans le
domaine fréquentiel par une simple inversion du pilote 3.59. Cette estimée de la
réponse du canal, est ensuite inversée 3.60 (critère ZF) pour la détermination du
filtre égaliseur correspondant. Il faut noter que la juxtaposition de ces deux opéra-
tions est complètement transparente sur les symboles pilotes. En effet lorsque nous
5 Nouvelles Techniques d’Egalisation Temporelles adaptées au Système
SC-FDMA et obtenues par découplage entre Filtre Egaliseur et Critère
d’Egalisation 133
. …. .
Pilote
Donnée
La solution que nous proposons pour prendre en compte le critère ZF, est de calcu-
ler l’erreur obtenue non pas à la réception du symbole pilote mais sur la réception
du symbole suivant le symbole pilote. Cela donnera une erreur non nulle calculée
en appliquant le critère d’égalisation ZF sur le symbole précédent. C’est cette
erreur que nous appellerons ErZF n à l’instant n, qui sera utilisée pour adapter les
Le critère ZF ayant une vitesse de convergence plus rapide que celle du critère
MMSE, l’erreur ErZF n permettrait d’accélérer la convergence du filtre égaliseur
deux autre mobiles utilisent respectivement les canaux h1 (n) et h2 (n) donnés ci-
contre : h1 (n) = [1 0.3 0.1] et h2 (n) = [1 0.4 0.2]. On utilise une modulation
16-QAM, de puissance unitaire 𝜎x = 1. On suppose que les canux sont bruités par
un signal gaussien avec un rapport signal à bruit qui vaut snr = 30dB . Un map-
ping L-FDMA avec les paramètres suivant : Taille du module DFT Q = 4 , et le
facteur de sur-échantillonage L = 3. Les Figures 3.27(a) et Figure 3.27(b) donnent
les résultats en termes d’EQM respectivement pour un taux de symboles pilotes
de 71 et 50 1
. On peut remarquer que lorsque les symboles pilotes sont introduits
le plus souvent (tel est le cas de la Figure 3.27(a)), le critère MMSE influence
average energy σx2 = 1. An AW GN noise is used with
peu les performances de l’égaliseur ZF-MMSE.
the SN R = 30dB. The SC-FDMA mapping used in this
−16
Dans ces situations, leMMSE critère ZF
prend le pas sur le critère MMSE. Par contre, lorsque le taux de symboles de
ZF
−18 MMSE+ZF
simulation is the L-FDMA with the following parameters:
références est faible,
L=3, Q=4. Fig. 8 and Fig. 9 show the performances obtainedles performances de notre
−20
égaliseur ZF-MMSE sont plutôt
with the three equalizersproches
for 1/7 anddu 1/50
l’égaliseur
referencesMMSErate. Inque celles de l’égaliseur ZF. On peut le constater
−22
sursupposed
la Figure 3.27(b). Ainsi en choisissant un taux adéquat des symboles pilotes
MSE(dB)
nchronization.
MSE(dB)
equalization.
to estimate a The equalizer filter coefficients quickly converge
−24
because
blind equalizer of the good channel estimation at the beginning with
−25
ZF criterion.
performances But as we can
−26 see in Table 7, there is no important
MSE
rate. Welevel
can change when−28we decreased the references rate in
the case
ore the mean of semi-blind technique. This is due to the very low
on approaches that we obtain
decision error −30
0
after
200
the
400
first
600
channel
800
estimation.
1000 1200 1400 1600 −30
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
To sum
9 and 8 giveup, the semi-blind technique we proposed
Samples
outperforms Samples
the ZF rate.
eference equalizer in term of MSE level, and outperforms the 1 1
(a) 8.Taux
MSEde symboles Pilotes (b) Taux de symboles Pilotes
n MMSE
the MMSE equalizer in term ofFig. convergence Curves: References
delay. rate=1/7
7 Fig. 9. 50
MSE Curves: References rate=1/50
r coefficients.
blind equalizer
VI.−15Figure
C ONCLUSION 3.27 – Performances en termes d’Erreur Quadratique Moyenne
MMSE
In this
he MSE curve paper a new semi-blind equalizer has been proposed ZF [4] “Utra utran long term evolution lte and 3gpp system architecture
MMSE+ZF evolution sae,” 2004.
for SCFDMA
case of semi- system in time domain. The filtering part of this [5] J. Berkmann, C. Carbonelli, F. Dietrich, C. Drewes, and W. Xu, “On
equalizer
criterion. Thisis located in front
−20
of the receiver and we applied a 3g lte terminal implementation - standard, algorithms, complexities and
combination
ginning of the of ZF and MMSE 6 Conclusioncriterion on the receiver output challenges,” pp. 970–975, 6–8 Aug. 2008.
MSE(dB)
[6] H. G. Myung and al, “Peak-to-average power ratio of single carrier fdma
forconverge
ckly equalizer coefficients updating. The performances obtained signals with pulse shaping,” IEEE PIMRC, vol. 1, Sep. 2006.
in a semi-blind
eginning with context are better in terms of mean square
level compared to the ZF
Dans le but de proposer
−25 criterion adopted in 3G LTE and
des solutions plus performantes que celle préconisée
[7] U. Sorger, D. Broeck, and M. Schnell, “Interleaved fdma -a new spread-
spectrum multiple-access scheme,” Proc.IEEE ICC’98, June 1998.
s no important
permits
rences dans le standard LTE
ratetoinreduce the useful throughput degradation by using à savoir une [8] égalisation parE. Costa,
T. Frank, A. Klein, inversion de l’estimée
and E. Schulz, du ca-mul-
“Ifdma - a promising
tiple access scheme future mobile radio systems,” PIMRC, 2005Berlin.
lessvery
o the references
low nal estimation.
for channel de transmission (technique
Another advantage in ZF), [9] J.nous
Lim, H.avons investigué
G. Myung, K. Oh, and D.dans ce chapitre
J. Goodman, des
“Channel-dependent
semi-blind context iségaliseurs
nelaestimation. −30
the gain inplus
termsélaborés
of qui
convergence permettent d’obtenir
scheduling of uplinkde meilleures
single performances
carrier fdma systems,” au
IEEE 64th Vehicular
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 Technology Conference, VTC-2006 Fall., 2006.
delay compared to the blind
d outperforms MMSE equalizer
Samples delay. We [10] “Technical specification group radio access network; physical layer
are investigating
utperforms the other criteria combinations to obtain better aspects for evolved utra (release 7).”
performances. A Constant Modulus Fig. 9. MSE Algorithm CMA israte=1/50
Curves: References tested [11] Popovic and B.M, “Generalized chirp-like polyphase sequences with
optimum correlation properties,” IEEE Trans.Info.Theory., vol. 38, July
in frequency domain. 1992.
prix d’une certaine complexité. Nous avons ainsi pu adapter dans un contexte
mono-utilisateur, pour des raisons que nous avons déjà évoquées, l’égaliseur DFE
ainsi qu’une version améliorée de celui à savoir le W-DFE qui permet de lutter
contre la propagation d’erreur dans le système. Un autre égaliseur, l’EBA-DFE,
basé également sur le DFE, et dévéloppé dans le domaine fréquentiel a aussi été
adapté à notre système et a permi une considération du cas multi-utilisateurs.
Une autre technique d’égalisation basée sur l’exploitation des différentes sous-
porteuses nulles du spectre du signal SC-FDMA a été également proposé dans
ce chapitre et nous a permis de conclure sur les limites de tels procédés. Enfin,
nous avons proposé une solution permettant la séparation au niveau récepteur de
la structure d’égalisation et de l’algorihtme d’optimisation en elle même, rendant
possible la combinaison des deux techiques ZF et MMSE qui permet une réduc-
tion du taux de symboles pilotes inséré dans le signal, selon la valeur optimale de
l’EQM souhaitée.
136 Techniques d’égalisation de canal pour les systèmes SC-FDMA
Chapitre 4
Sommaire
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
2 Technique classique d’Estimation Fréquentielle de ca-
nal : Technique du Zéro-Forcing (ZF) . . . . . . . . . 138
2.1 Présentation de la technique ZF . . . . . . . . . . . . . 138
2.2 Application de la technique ZF dans un contexte SC-
FDMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
2.3 Performances et limites de la méthode . . . . . . . . . . 142
3 Nouvelle méthode d’estimation de canal basée sur les
techniques d’ajout de signal . . . . . . . . . . . . . . . 145
3.1 Positionnement par rapport aux techniques existantes . 145
3.2 Présentation de la technique dans un contexte de signal
monoporteuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
3.3 Application de la techniques dans un contexte SC-FDMA148
3.4 Choix du signal ajouté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
3.5 Etudes des performances obtenues dans un contexte SC-
FDMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
4 Estimation de canal par Filtrage dans un domaine
Transformé : Cas de forte mobilité . . . . . . . . . . . 156
4.1 Contexte d’application de la technique . . . . . . . . . . 156
4.2 Principe de la technique de filtrage de l’ICI . . . . . . . 156
4.3 Présentation de la technique dans un contexte SC-FDMA158
4.4 Choix de la répartition des pilotes dans le spectre du
signal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
4.5 Filtrage dans le domaine Transformé . . . . . . . . . . . 160
4.6 Modification de la structure de filtrage pour le cas du
SC-FDMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
4.7 Résultats de simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
138 Techniques d’estimation de canal pour les systèmes SC-FDMA
1 Introduction
Dons ce chapitre nous présentons de nouvelles techniques d’estimation adaptées
au système SC-FDMA, toutes appartenant à la classe des techniques dites Data-
Aided(DA) [76] ou ajout de signal. Pour cette catégorie d’estimateurs, l’infor-
mation à priori utilisée est une partie du signal émis localisée dans le domaine
temps-fréquence et appelée séquence d’apprentissage ou de références. Dans la
Section. 2.1 nous revenons sur la technique d’estimation du Zéro-Forcing telle
qu’elle est suggérée dans la norme du LTE pour les systèmes SC-FDMA, la Sec-
tion. 2.2 présente une nouvelle technique d’estimation dont la séquence de réfé-
rence utilisée est localisée sur toutes les fréquences porteuses du signal transmis
et est constituée de signaux particuliers dont les statistiques seront exploitées à
la réception pour estimer le canal. Enfin la Section. 2.3, introduit également une
nouvelle technique d’estimation de canal permettant de réduire conséquemment
le niveau de l’interférence entre sous-porteuses du canal (ICI) introduit en cas de
forte mobilité.
∑
h(𝜏, t) = 𝛼n (t)e −j 2𝜋fc 𝜏n (t) 𝛿(𝜏 − 𝜏n (t)) (4.1)
n
∑
h(𝜏 ) = 𝛼n e −j 2𝜋fc 𝜏n 𝛿(𝜏 − 𝜏n ) (4.2)
n
La technique d’estimation de canal ZF, est une technique dont le rôle est d’estimer
la réponse fréquentielle du canal, (4.3). Il est donc plus judicieux d’appliquer
cette technique d’estimation dans le domaine fréquentiel. Mais pour des raisons
de complexité de traitement, il n’est pas indiqué d’opérer un passage dans le
domaine fréquentiel avant de mettre en œuvre cette technique. C’est pourquoi les
systèmes qui se prêtent bien à la technique ZF sont celles dont la démodulation
intervient directement dans le domaine fréquentiel comme par exemple l’OFDM
et le SC-FDMA. Chaque coefficient estimé dans ce domaine représente alors la
réponse fréquentielle du canal sur une sous-porteuse donnée.
La technique d’estimation de canal ZF va de pair avec le principe de l’insertion
de l’intervalle de garde [77]. En effet, l’insertion de l’intervalle de garde a un
rôle double : Il permet non seulement de périodiser le signal émis mais également
d’absorber les interférences entre symboles ou IES générées par les multi-trajets du
canal. La périodisation du signal émis permet de transformé la convolution linéaire
du canal en une convolution circulaire qui est exploitée dans la technique du ZF.
En effet sachant que la DFT de la convolution circulaire entre deux signaux discret
correspond au produit des DFT de chacun de ces signaux, nous pouvons écrire
l’équation (4.4) ou Hk et Yk représentent respectivement les réponses fréquentiel
du canal et du paquet émis avec Wk le bruit du canal sur la porteuse n∘ k.
On peut constater que dans cette équation les symboles Yk n’interfèrent pas. C’est
le second avantage procuré par l’intervalle de garde.
Rk = Hk Yk + Wk (4.4)
Dans cette équation (4.4), lorsque les symboles source sont considérés connus au
moment de l’estimation du canal ils sont qualifiés de symboles de références ou
symbole pilotes. Pour obtenir une estimée du canal, il suffirait donc de diviser le
signal reçu sur chacune des sous-porteuses du signal par le symbole de référence
qui le module : C’est la technique d’estimation par Zéro-Forcing.
Il existe deux méthodes d’insertion de symboles de références : On peut avoir
une insertion soit dans le domaine temporel ou ils sont considérés comme une
séquence d’apprentissage, ou soit dans le domaine fréquentiel où certaines sous-
porteuses du signal seront dédiées pour les transmettre durant toute la durée de la
communication. Les deux méthodes peuvent également être combinées pour une
estimation en temps et fréquences du canal de transmission.
140 Techniques d’estimation de canal pour les systèmes SC-FDMA
Pilote
Data
Fréquence
temps
maximal engendré par les multi-trajets, alors les sous-porteuses voisines seront
pratiquement influencées de la même manière par le canal. Ainsi il est possible
d’estimer la réponse du canal sur toutes les sous-porteuses voisines situées à l’in-
térieur de deux sous-porteuses pilotes quelconque par une simple interpolation.
Les techniques d’interpolation sont nombreuses [78] : On peut citer l’interpolation
linéaire de premier ordre [79] dont le principe est indiqué en (4.5) avec 𝛼 ≺ 1 ,
l’interpolation du second ordre [80], la technique du sur-échantillonnage basée sur
la Transformée de Fourier etc... Ces techniques seront comparées à la Section 4.
Une autre classe d’interpolation combinant les domaines temps et fréquence et ba-
sée sur la corrélation des symboles dans ces deux domaines est également utilisée
dans certains systèmes.
Pilote
Data
Fréquence
temps
Cette dernière partie de la modulation SC-FDMA, qui n’est rien d’autre que de
la modulation OFDM, justifie la qualification de ce système d’OFDM pré-codé.
Cette ressemblance à l’OFDM pose naturellement la question de la réutilisation
dans un contexte SC-FDMA, des techniques d’estimation de canal développées
dans le cadre de la modulation OFDM. C’est ainsi que la technique classique
d’estimation fréquentielle de canal précédemment détaillée et beaucoup utilisée
dans la modulation OFDM a été suggérée lors de normalisation du LTE pour la
démodulation du signal SC-FDMA. Tout le dimensionnement des trames du LTE
suppose une utilisation de cette technique à la réception.
Les performances optimales en termes d’EQM sont obtenues dans le cas d’une
estimation parfaite de canal. Ces performances seront utilisées comme une borne
2 Technique classique d’Estimation Fréquentielle de canal : Technique du
Zéro-Forcing (ZF) 143
−5 Canal gaussien
Estimation ZF & Egalisation ZF
Estimation Parfaite & Egalisation ZF
−10
−15
EQM
Canal Pedestrian A
(dB)
−20
−25
−30
−35
0 2000 4000 6000 8000 10000
Echantillons
Canal gaussien
−5 Estimation ZF & Egalisation ZF
Estimation ZF & Egalisation MEQM
Estimation Parfaite & Egalisation ZF
−10
−15
EQM
(dB)
−20
Canal Vehicular A, bruit à 30 dB
−25
−30
−35
0 2000 4000 6000 8000 10000
Echantillons
0
10
−1 Canal Pedestrian A
10
TES: Taux d’Erreur Symboles
−2
10
−3
10
−4
10
Canal gaussien
−5 Estimation Parfaite & Egalisation ZF
10
Estimation ZF & Egalisation ZF
−6
10
4 5 6 7 8 9 10
Eb/N0 (dB)
Posons les hypothèses suivantes sur la nature du signal {yn }n∈[1,...,N ] ajouté. Nous
discuterons par la suite (voir paragraphe 3.4) le choix d’un tel signal :
– E [yn ] = 0
– var (yn ) ∕= 0
– Le signal yn est indépendant des signaux sn et wn
Sous ces trois hypothèses, l’équation (4.10) permet d’écrire la relation (4.11) en
prenant m = 0 dans cette expression.
E [Rn ∗ Yn ]
Ĥn = (4.12)
varYn
Considérons un canal quasi-stationnaire pour lequel le temps de cohérence est
très élevé. Dans ce cas nous pouvons considérer que le canal reste constant sur
plusieurs symboles transmis (les Q derniers par exemple) ; c’est à dire ∀ q ∈
[n − Q, .., n] , Hq = Hn . Etant donné que les signaux reçus sont ergodiques,
l’équation (4.7) nous permet d’approcher l’inter-corrélation CRn Yn (m) au moyen
d’une sommation sur les Q derniers paquets reçus. En effet on pourra écrire :
n
∑
1
CRn Yn (m) ≈ Rq ∗ Yq (4.13)
Q
q=n−Q+1
L’égalité parfaite est atteinte lorsque Q est suffisamment élevé. Par conséquent
l’estimation du canal par ajout de signal sur la porteuse considérée, sera obtenue
148 Techniques d’estimation de canal pour les systèmes SC-FDMA
Figure
Figure 4.6 1.2 – Emetteur
– Modification SC-FDMASC-FDMA
de l’Emetteur Et Ajout de: Ajout
Signal de Signal
A la réception après les étages DFT et De-mapping, le signal résultant sur chacune
des sous-porteuse fp du système aux
1
instants
n
∑ ∗ est
q n, q donné par Rnp comme suit :
Q Rp Yp
n ∗p q=n−Q+1
HpR ≈ (Snp YnYp ).H p
+ Wnp (1.13)
(4.15)
n = +var u n
Où : Snp et
Comme Ynp sont
indiqué dansles la représentant
section (1.1.3)fréquentiel du signal
le signal ajouté informatif
doit vérifier sn etproprié-
certaines du signal
p p
tés aléatoire ajouté sur lasoit
pour que l’estimation porteuse . Hn avons
efficace.fpNous , Wn choisi
étant d’adopter
respectivement la représentation
des signaux aléatoires
fréquentielle
gaussiens qui sontdu canal
à la et du bruit gaussien
fois orthogonaux au bruit etadditif.
au signal utile. Pour cela nous avons
n n
considéré le signal
L’estimation du𝜎Bcanal
p Q )) pour
sur chacune
n (an .sin(2𝜋 deslesous-porteuses
bruit du canalfpetdu𝜎Ysystème
p peut donc
n .ℜe(an .cos(2𝜋
Q )) se
pour le signalàajouté,
ramener l’étudeoùfaite
an est unelevariable
dans aléatoire
paragraphe gaussienne
précédent. et complexe
Ainsi donc si de l’onmoyenne
considère
nulle et de variance unité.
un canal quasi-stationnaire, qui ne varie pas beaucoup sur les Q derniers paquets
SC-FDMA émis, l’estimé du canal, sur chaque sous-porteuse du système, Hˆnp ,
Au niveau émetteur, comme nous l’avons précédemment souligné, la technique d’es-
sera donc donnée par l’expression (4.16). L’égalité étant atteinte que si Q est
timation par ajout de signal dans la bande utile a pour conséquence d’augmenter la
suffisamment élevé.
puissance du signal sur chacune des sous-porteuses. L’énergie du signal émis étant nor-
malisée (c’est à dire fixée), rajouter du signal ∑sur
n une sous-porteuse revient à diminuer
Rqp Yaqppour conséquence de dégra-
1 ∗
la puissance du signal utile sur cette sous-porteuse.
Q Cela
q=n−Q+1
der les performances du détecteur Ĥnpau≈niveau récepteur car, plus le signal utile est fort
(4.16)
plus sa détection est meilleur. Ceci étant, nousvaravons
Y u donc choisit d’ajouté des signaux
à faible énergie mais assez suffisante pour assurer une bonne qualité de l’estimation.
Au niveau récepteur, Il faut noter que la connaissance du signal ajouté n’est pas
obligatoire. En effet si la distribution du signal ajouté est connue en réception, on pour-
rait le reconstruire pour calculer l’inter-corrélation de l’expression (1.13). Dans ce cas
de figure, les performances obtenues seront dégradées du fait que la reconstitution du
signal ajouté ne sera pas parfaite. Cette méthode a pour avantage d’éviter le stockage
3 Nouvelle méthode d’estimation de canal basée sur les techniques d’ajout
de signal 149
Au niveau récepteur, Il faut noter que la connaissance du signal ajouté n’est pas
obligatoire. Dans ce cas précis, la technique d’estimation n’est plus supervisée. En
effet si les statistique du signal ajouté est connue en réception, on pourrait le régé-
nérer pour calculer l’inter-corrélation de l’expression (4.16). Dans ce cas de figure,
les performances obtenues seront un peu dégradées du fait que la reconstitution
du signal ajouté ne sera pas parfaite. Néanmoins, Cette méthode a pour avantage
d’éviter le stockage du signal ajouté au niveau récepteur. Ainsi, pour garantir
une bonne estimation et en évitant un stockage important au niveau récepteur
des signaux aléatoire ajoutés, nous considérons dans cette partie, que le signal de
référence (signal ajouté) sur chaque porteuse est disponible à la réception et est
le même pour tous les utilisateurs.
Rnp
Ŝnp = − Ynp (4.17)
Ĥnp
Dans ce qui suit nous désignons par 𝒫s , la puissance de tout signal sn . Si l’on
adopte 𝛼 comme le rapport de puissance entre le signal ajouté Ynp et le signal
utile Snp sur sous-porteuse fp du système SC-FDMA, nous pouvons écrire :
𝒫Y p
𝛼= (4.18)
𝒫S p
𝒫X p = 𝒫S p + 𝒫Y p = (𝛼 + 1)𝒫S p (4.19)
𝒫X p
Puisse que le rapport signal sur bruit est donné par snr = 𝒫W p , alors le rapport
signal utile sur bruit sera donné par :
𝒫S p 𝒫S p 𝒫X p 1
snru = = = snr (4.20)
𝒫W p 𝒫X 𝒫W
p p (𝛼 + 1)
La Figure 4.7 montre les performances en terme de taux d’erreurs symboles lorsque
le canal de transmission est gaussien. Nous observons sur cette figure, la même
dégradation pour chacune des deux techniques d’estimation ZF et Ajout Signal.
Cette dégradation est de l’ordre de 0.7dB et correspond bien à la valeur théorique
attendue donnée par 𝛼 + 1 = 0.67dB (voir Section 3.4).
La dégradation des performances étant la même pour les deux techniques d’es-
timation, ce résultat permet de montrer que la puissance du signal ajouté dans
la méthode Ajout Signal est bien équivalente à la puissance des symboles pilotes
dans la méthode d’estimation ZF.
D’autre part, le canal simulé étant gaussien, ce résultat constitue les performances
optimales des deux techniques d’estimations. Par conséquent, pour un canal non
gaussien, lorsque l’estimation et l’égalisation effectuées sont parfaites, les dégra-
dations obtenues seront celles de la Figure 4.7.
Le scénario de la Figure 4.7, est repris dans la Figure 4.8, mais cette fois en fonction
152 Techniques d’estimation de canal pour les systèmes SC-FDMA
0
10
-1
10
SER: Symbol Error Rate
-2
10
~0.67 dB
-3
10
Théorie
-5
10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Eb/N0 (dB)
La méthode d’estimation par Ajout Signal est également associée au critère d’éga-
lisation de type MEQM, Figure 4.11 et Figure 4.12. Cet égaliseur étant plus per-
formant que l’égaliseur ZF, on obtient bien une amélioration des performances
3 Nouvelle méthode d’estimation de canal basée sur les techniques d’ajout
de signal 153
0
SER: Symbol Error Rate
10
~ 3 dB
~ 0.7 dB
-1
10
Théorie
-2
10
ZF, α = 1/6
ZF, α = 1
-5
10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Eb/N0 (dB)
0
10
-1
10
TES:Taux d'Erreur Symbole
~3.8 dB ~1.1 dB
-2 ~4.8 dB
10
Théorie
-3
10 Estimation par la Méthode Ajout Signal: α =1/6
Dégradation théorique: α +1=0.67 dB
Estimation ZF
-4
10
-5
10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Eb/N0 (dB)
0
Comparing Filtering and Interpollation methodes
10
-1
10
- 6.7 dB - 4 dB
SER: Symbol Error Rate
-2
10
- 3.4 dB
-3
10
Théorie
-5
10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Eb/N0 (dB)
Cependant une question cruciale reste posée, à savoir, la taille minimum de buffer
nécessaire pour le calcul de l’inter-corrélation entre signal reçu et signal ajouté à la
réception. En effet, l’approximation de l’inter-corrélation par une simple somma-
tion, impose que le canal soit constant pendant un temps assez long pour assurer
la convergence de la sommation. Cette hypothèse limite les domaines d’applica-
tion de la technique proposée, à savoir les canaux quasi-constants dans le temps.
Le laps de temps minimum, pour lequel le canal de transmission est supposé
constant afin d’obtenir des résultats satisfaisant, est directement lié au nombre
de symboles SC-FDMA sur lesquels les coefficients d’inter-corrélation entre signal
reçu et signal ajouté sont calculés. Ce temps correspond au temps de cohérence
Dmin du canal. Par conséquent pour un temps de cohérence assez faible, l’estima-
tion de canal par la méthode Ajout Signal sera moins fiable et les performances
seront dégradées mais lorsque le temps de cohérence est suffisamment élevé les
performances observées seront meilleures.
3 Nouvelle méthode d’estimation de canal basée sur les techniques d’ajout
de signal 155
0
10
-1
10
SER: Symbol Error Rate
-2 ~3 dB ~ 1.2 dB ~ 4 dB
10
-3
10
Théorie
Estimation par la Méthode Ajout Signal: α = 1/6
Dégradation théorique = α + 1 = 0.67 dB
-4
10 Estimation ZF
-5
10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Eb/N0 (dB)
Figure 4.11 – Taux d’Erreur Symbole : Canal Pedestrian , Egaliseur type MEQM
0
Comparing Filtering and Interpollation methodes
10
-1
10
SER: Symbol Error Rate
-2 -3 dB -2.2 dB -5.2 dB
10
Théorie
-3
10 Estimation par la méthode Ajout Signal: α = 1/6
Dégradation théorique = α + 1 = 0.67 dB
Estimation ZF
-4
10
-5
10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Eb/N0 (dB)
Figure 4.12 – Taux d’Erreur Symbole : Canal Vehicular A , Egaliseur type MEQM
156 Techniques d’estimation de canal pour les systèmes SC-FDMA
Jusque là nous n’avons pas considéré dans le cadre des techniques d’estimations,
les perturbations que peuvent causer cet effet doppler. Cette section traite en par-
ticulier ce problème. Nous avons choisit d’appliquer une technique originellement
proposée dans [82] par Yuping Zhao et Aiping Huang, en 1997. Le but recherché
dans leur méthode était d’améliorer les performances des estimateurs classiques de
canal en filtrant de façon adéquat l’ICI introduit par la mobilité dans un domaine
bien défini. Cette technique est bien adaptée pour les systèmes qui préconisent
une estimation de canal dans le domaine fréquentiel comme les systèmes OFDM et
SC-FDMA. C’est pourquoi nous avons choisit de l’adapter à notre sujet d’étude
en modifiant sa structure générale telle qu’il est proposé par ses auteurs et en
réduisant sa complexité grâce au différent modules du récepteur SC-FDMA.
Dans ce qui suit nous décrirons tout d’abord, le principe de cette technique avant
de proposer une adaptation de sa structure pour notre contexte d’étude qui est le
SC-FDMA.
La technique que nous avons choisie d’adapter repose principalement sur la re-
cherche de domaine dans lequel l’interférence entre canaux ICI et la réponse du
canal seront séparables afin de permettre un filtrage adéquat. Le domaine consi-
déré qui permet de réaliser ce filtrage est celui dans lequel toute séquence cor-
respondrait à la DFT de sa contrepartie dans le domaine fréquentiel : c’est le
domaine équivalent à la DFT du domaine de Fourier que nous appelleront par la
suite Domaine Transformé. Pour tout signal représenté dans le domaine temporel
par s(t) dont la représentation dans le domaine fréquentiel est donné par S (f ),
la caractérisation de ce signal dans le domaine transformée que nous notons par
S (p) correspond aux variations de S (f ) en fonction de la vitesse de variation p
(Confère Figure 4.13).
DFT DFT
L’idée proposée dans l’article [82] se repose sur l’analyse suivante : Les sous-
porteuses pilotes étant choisies de sorte que la bande passante entre elles soit
inférieure à la bande de cohérence du canal afin d’assurer une bonne interpola-
tion, la réponse du canal reste quasi-constante d’une sous-porteuse pilote à l’autre.
Cela revient à considérer que le taux de variation de la réponse du canal sur les
porteuses pilotes est quasi-nulle. Ainsi dans le domaine Transformé que nous ve-
nons de décrire, il est clair que l’énergie du canal sera localisée dans la partie
basse de ce domaine. Maintenant, étant donné que l’ICI et le bruit gaussien du
canal forme un processus aléatoire de moyenne nulle [84], leur somme peut être
vue comme un processus aléatoire de distribution gaussienne [85] du fait du grand
nombre de sous-porteuses et de multi-trajets du canal et par application du théo-
rème de la limite centrale. La rapidité de variation des processus aléatoire étant
très élevé, la représentation de la somme de l’ICI et du bruit gaussien dans le
domaine Transformé sera localisé sur la partie haute du domaine. Cette analyse
158 Techniques d’estimation de canal pour les systèmes SC-FDMA
à la période d’échantillonnage.
Après suppression de l’intervalle de garde du signal reçu rgl (n), le signal résultant
est ensuite envoyé sur un démodulateur DFT, puis sur un démultiplexeur corres-
pondant à la matrice MNQ l H (où H représente l’opérateur transpose conjugué).
Si l’intervalle de garde est suffisamment long pour absorber l’IES, alors le signal
résultant après le démultiplexage peut s’écrire sous la forme suivante :
( )
R l (k ) = {DFTxQl } H l (k ) + I l (k ) + W l (k ) (4.26)
R l (k ) = XQl (k )H l (k ) + I l (k ) + W l (k ) (4.27)
r −1
∑
l sin(𝜋fDi T ) −j 2𝜋𝜏i k
H (k ) = hi e j 𝜋fDi T .e N (4.28)
𝜋fDi T
i=0
r −1 N −1
1 ∑ ∑ 1 − e j 2𝜋(fDi T −k +K ) j −2𝜋𝜏i K
I l (k ) = hi X (K ) e N (4.29)
N 1 − ej
2𝜋(fDi T −k +K )
N
i=0 K =0
K ∕=k
7symboles 7symboles
Fréquence
Pilotes
a) Pilotes: Solution LTE Data b) Pilotes: Notre suggestion
pour le SC-FDMA
Fréquence
de coupure
Fonction Filtrage
Modification du récepteur
Domaine
Fréquentiel Transformé Fréquentiel
Porteuses Pilotes
Décimation ((Np)
et Estimation sur
Egalisation ZF
DFT RN De-mapping
mapping RQ Hˆ Np DFT
Filtrage IDFT Hˆ Q
Ĥ IDFT
(N) ICI (Q) (Q)
(Np)
Estimation-Filtrage
Une application de cette structure dans un contexte SC-FDMA sans aucune modi-
fication est donnée à la Figure 4.16. Si on note par Np le nombre de sous-porteuses
pilotes du signal émis, et par Δfp la bande de fréquence entre deux sous-porteuses
pilote, alors le signal récupéré après la décimation du signal est donné par (4.30)
avec k = 0, ..., Np − 1 :
L’inconvénient d’une telle méthode c’est que le phénomène d’ICI n’est pas traité.
Ainsi, les performances risquent d’être entachées dans le cas des canaux variables
par une augmentation du niveau de bruit à cause de la contribution l’ICI. L’ap-
plication du filtrage dans le domaine transformé telle qu’il est proposé dans [82],
permet à partir des estimées du canal sur les sous-porteuses pilotes, Ĥ (k Δfp ), de
réduire la contribution de l’ICI, améliorant ainsi les performances obtenues. En
effet, notons par GNp la transformée de fourrier de la réponse du canal sur les
sous-porteuses pilotes k Δfp nous avons :
[ ]
GNp = F ĤNp (0), ĤNp (Δfp ), ⋅ ⋅ ⋅ , ĤNp ((Np − 1).Δfp ) (4.33)
Ce signal comme nous l’avons déjà montré contient dans sa partie basse et haute
du spectre l’information utile du canal que nous souhaiterons récupérer tandis
que le milieu de la bande qui correspond aux hautes fréquences est composé ma-
joritairement de l’ICI et du bruit que nous allons filtrer (voir les courbes dans la
section 4.7).
L’estimation du canal sur les sous-porteuses dédiées ne permet pas à elle seule
d’estimer le canal sur toutes les sous-porteuses du signal, car seules les sous-
porteuses dédiées à l’estimation sont prises en compte dans cette méthode. Une
technique d’interpolation doit donc être envisagée. La méthode choisie pour ré-
soudre ce problème est le sur-échantillonnage fréquentiel du signal ĜNp (k ). Cette
méthode consiste à rajouter un nombre suffisant de symboles nuls au milieu de la
bande de fréquence du signal ĜNp (k ) dans le domaine transformé afin d’obtenir
4 Estimation de canal par Filtrage dans un domaine Transformé : Cas de
forte mobilité 163
kc N p − kc
La question qui se pose est comment réaliser le filtrage de l’ICI dans un système
SC-FDMA en limitant au maximum le nombre de modules de DFT du récepteur.
Une analyse globale de l’architecture du système SC-FDMA permet d’apporter
une réponse à cette question. En effet, l’analyse montre que la structure du sys-
tème SC-FDMA permet de s’affranchir d’un module DFT et donc de réduire la
complexité globale du récepteur.
∗
(FM .T .FN .S )∗ = FM .T ∗ .FN∗ .S ∗ (4.37)
Comme les modulateurs IDFT et DFT ne sont différents que par l’opérateur de
conjugaison, cette formule nous permet de montrer une dualité entre le couple
IDFT/DFT et le couple DFT/IDFT. En effet, lorsque les vecteurs d’entrée de
ces couples sont conjugués, les vecteurs de sortie seront également conjugués.
Cette dualité peut être exploitée dans la structure du filtrage de l’ICI de la Fi-
gure 4.16. En effet, en utilisant le couple dual IDFT/DFT en lieu et place du
couple DFT/IDFT de la structure du filtrage, on s’aperçoit d’une possible opti-
misation du nombre de modules de DFT de la structure équivalente du récepteur
du système SC-FDMA, Figure 4.18.
Les modules DFT et IDFT placés à la fin de la chaine (Figure 4.18) sont com-
plètement transparents. Ils pourraient être supprimés de la structure, mais cela
n’est pas sans conséquence car l’égaliseur ZF est mis en œuvre dans le domaine
fréquentiel entre ces deux modules. Le problème qui se pose est donc la place de
l’égaliseur dans la structure du récepteur. En effet, l’égaliseur ZF est réalisé dans
le domaine fréquentiel, mais rien n’impose cela, il pourrait être mis en œuvre dans
le domaine temporel grâce à une opération de convolution.
Cette égalisation consiste en la multiplication du signal fréquentiel informatif
RQ par l’inverse de l’estimé du canal ĤQ∗ conformément aux notations de la Fi-
gure 4.18. Ainsi, la transformation IDFT placé en fin de chaine sur ce produit se
ramène à une simple opération de convolution circulaire entre la transformation
inverse de Fourier (IDFT) du signal fréquentiel informatif et la transformation
inverse de Fourier de l’estimé du canal dans le domaine fréquentiel. La structure
du récepteur pourrait donc être décomposée comme le montre la Figure 4.19.
Par conséquent, les deux modulateurs DFT et IDFT placés en fin de chaine de-
viennent totalement transparents et peuvent donc être supprimés de la structure
sans affecter le traitement du récepteur. On obtient ainsi une nouvelle architecture
du récepteur SC-FDMA qui ne compte plus que deux modules DFT et un seul
module IDFT.
Cependant nous nous devons de nous poser la question du gain réalisé, dans cette
4 Estimation de canal par Filtrage dans un domaine Transformé : Cas de
forte mobilité 165
Domaine
Fréquentiel Transformé Fréquentiel
Estimation-Filtrage Optimiser?
Et Egalisation ZF
et Conjugaison(*)
Porteuses Pilotes
Décimation ((Np)
Conjugaison(*)
et Estimation sur
De-mapping
mapping
Filtrage ICI
DFT RN RQ Hˆ *Np
Ĥ IDFT +
DFT Hˆ *Q IDFT
(N) (Q) (Q)
(Np) Zéro-padding
⎡ ⎤
s̃Q (1) s̃Q (Q) ⋅⋅⋅ s̃Q (3) s̃Q (2)
⎢ s̃Q (2) s̃Q (1) ↘ s̃Q (4) s̃Q (3) ⎥
⎢ ⎥
⎢
s̄Q = ⎢ .. .. .. .. ⎥
. ↘ . . . ⎥
⎢ ⎥
⎣ s̃Q (Q − 1) s̃Q (Q − 2) ↘ s̃Q (1) s̃Q (Q) ⎦ (4.39)
s̃Q (Q) s̃Q (Q − 1) ⋅ ⋅ ⋅ s̃Q (Q) s̃Q (1)
[ ]
h̃Q = h̃Q (1) ⋅ ⋅ ⋅ h̃Q (Np), 0 ⋅ ⋅ ⋅ 0, h̃Q (Q − Np) ⋅ ⋅ ⋅ h̃Q (Q)
De-mapping
Egalisation
DFT
(N)
RN RQ
IDFT
(Q) s%Q par convolution
circulaire
sQ
De
et Conjugaison(*)
Porteuses Pilotes
Décimation (Np)
et Estimation sur
Filtrage ICI
+
DFT IDFT
IDFT Zéro-padding (Q) (Q)
(Np) +
conjugaison
Estimation-Filtrage
Egalisation
DFT
(N)
RN RQ
IDFT
(Q) s%Q par convolution
circulaire
sQ
h%Q
Porteuses Pilotes
Décimation (Np)
et Conjgaison(*)
et Estimation sur
Filtrage ICI
+
IDFT Zéro-padding
(Np) +
Et conjugaison
Estimation-Filtrage
la matrice s̃Q en deux. La matrice formée des Np premières colonnes sera notée
par s̃Q
1 et celle formée des N dernières colonnes par s̃ 2 comme indiqué en (4.40).
p Q
La concaténation de ces sous-matrices donnera la nouvelle matrice s̃Q = [s̃Q1 , s̃ 2 ]
Q
de taille plus réduite.
⎡ ⎤
s̃Q (1) s̃Q (Q) ⋅ ⋅ ⋅ s̃Q (Q − Np + 2)
⎢ s̃Q (2) s̃Q (1) ⋅ ⋅ ⋅ s̃Q (Q − Np + 3) ⎥
⎢ ⎥
⎢ .. .. .. ⎥
⎢ . . ⋅⋅⋅ . ⎥
s̃Q = ⎢
1 ⎢ ⎥
⎥
⎢ s̃Q (Np) s̃Q (Np − 1) ⋅ ⋅ ⋅ s̃Q (1) ⎥
⎢ .. .. .. ⎥
⎣ . . ⋅⋅⋅ . ⎦
s̃Q (Q) s̃Q (Q − 1) ⋅ ⋅ ⋅ s̃Q (Q − Np + 1)
⎡ ⎤
s̃Q (Np + 1) ⋅ ⋅ ⋅ s̃Q (3) s̃2 (4.40)
⎢ .. .. .. ⎥
⎢ . ⋅⋅⋅ . . ⎥
⎢ ⎥
⎢
2 =⎢ s̃ Q (1) ⋅ ⋅ ⋅ s̃ Q (Q − Np + 3) s̃ Q (Q − Np + 2) ⎥
s̃Q ⎥
⎢ .. .. .. ⎥
⎢ . ⋅⋅⋅ . . ⎥
⎢ ⎥
⎣ s̃Q (Np − 1) ⋅ ⋅ ⋅ s̃Q (1) s̃Q (Q) ⎦
s̃Q (Np) ⋅⋅⋅ s̃Q (2) s̃Q (1)
[ ]
h̃2Np = h̃Q (1) ⋅ ⋅ ⋅ h̃Q (Np), h̃Q (Q − Np) ⋅ ⋅ ⋅ h̃Q (Q)
et s̃Q
2 avant d’effectuer l’opération de convolution : Le nombre de multiplications
[ 1 2] [ ]t
s̄Q = s̃Q s̃Q ∗ h̃Np h̃Np (4.41)
[ 1 2
] t
= s̃Q + s̃Q ∗ h̃Np
Le résultat obtenu avec la nouvelle structure est le même que celui obtenu avec la
structure classique de la Figure 4.18 mais avec moins d’opérations à effectuer. Le
nombre de multiplications dans l’opération de convolution ne serait plus que Np2
et le nombre d’additions de 2Np2 . Par contre la suppression du module FFT et de
l’égaliseur ZF fréquentiel de la structure du récepteur nous a permis d’économiser
QlogQ + Q multiplications et QlogQ additions, (voir le bilan récapitulatif sur
168 Techniques d’estimation de canal pour les systèmes SC-FDMA
additions multiplications
Convolution
circulaire 2Np2 Np2
FFT et
Egaliseur ZF QlogQ QloqQ + Q
Q2 ∗ r2
G(Q) = 3 − (2QlogQ + Q) (4.43)
10.000
On peut ainsi constater que lorsque le nombre de sous-porteuses pilotes repré-
sente 10% du nombre de sous-porteuses total modulées par chaque utilisateur, la
structure que nous proposons est moins complexe lorsque Q ≺ 184.
1400
1200
1000
800
G(Q)
600
400 r = 10%
r = 1/7 = 14%
200
−200
0 50 100 150 200 250
Q
Bandes passantes
du canal (MHz) 10
Nombre de Ressource
UL
Bloc (RB) utilisé RRB 50
Nombre de sous-porteuses
modulées RSCRB × R UL 600
RB
Taille N : IDFT(TX) et
DFT(RX) 1024
Fréquence d’échantillonage 15.36
Mapping des sous-canaux L-FDMA
70
linear
which interpolation
complies withtechnique
the described
recommendatio
10
aim
ETSI,is to reduce as much as possible th
is used.
0
60
0 20 40 60 80 transformed
100 domain
120 140
ICI According to noise
and channel on the pilot
the analysis sub
describe
Channel spectrum in new
50
New transformed domain proper filtering in a new Transformed
channel gain on the pilot sub-carriers wi D
frequencies
Doppler = 150hz;
A. The techniquearea in the Transformed D
details
Gain(Linear)
40 SNR=100dB
2 0.0
Figure 7 provides SER details for tree distinct case-0.2
scenarios of3 cut-off frequency -2.0 (5%, 4%, and 3% 0.5 of the global
energy is filtered) when a Doppler frequency1.6is 150Hz. We
4 -6.0 −0.5
10
SER
can thus observe that for a cut-off
6 - 10.0
mances are satisfactory, and we have a gain of 5.03dB compared
−0.6
10
to the simple first-order interpolation method. But when the
Table 4.3 – Paramètres du canal de Rayleigh utilisé dans les simulations : Recomman- 1srt or
cut-off frequency is 5%, the channel useful bandwidth is cut, Filteri
dation GSM 05.05 Filteri
and we could not recovery it correctly. Thus we observe a 10
−0.7 Filteri
0
10
Table 1. Channel Pa
SER
−1
10
2006.
−0.6
[2] “Utra utran long term e
10
sae,” 2004.
st
[3] “Technical specificatio
1 −order interpolation: 150 hz
Filtering technique: 150 hz pects for evolved utra
10
−0.7 [4] H. G. Myung and al, “P
SER
−1
10
2006.
−0.6
[2] “Utra utran long term evolution lte an
10
sae,” 2004.
st
[3] “Technical specification group radio
1 −order interpolation: 150 hz
Filtering technique: 150 hz pects for evolved utra (release 7).”
10
−0.7 [4] H. G. Myung and al, “Peak-to-averag
8 9 10 11 12 13
signals with pulse shaping,” IEEE P
Eb/N0 [5] G. Berardinelli, L. A. Ruiz de Tem
P. Mogensen, “Ofdma vs. sc-fdma: p
imt-a scenarios,” vol. 15, no. 5, pp. 6
Fig. 6. SER: Doppler= 150hz
[6] Z. Yuping and H. Aiping, “A novel c
Figure 4.25 – Taux d’Erreur Symbole.
mobile communication systems bas
domain processing,” pp. 2089 – 2093
VI. C ONCLUSION [7] R. Steele, “Mobile radio communica
d’estimation ZF utilisée. Par contre lorsque la fréquence de coupure est fixée à
In this article, we have proposed an estimation technique, [8] E. T. S. Institute, “European digital
3%, le filtrage effectué dans le domaine transformé n’est pas assez important(phase2);
pour radio transmission and rece
which is suited to the Rayleigh-type variable channels for
réduire suffisamment le niveau de l’ICI et le bruit gaussien du canal. On obtient
ainsi une légère dégradation des performances par rapport à celles obtenues avec
la fréquence de coupure de 4%. Par contre la dégradation est plus forte lorsque la
fréquence de coupure est fixée à 5%. En effet dans ce cas, le filtrage effectué filtre en
plus de l’ICI, une partie du canal qui ne peut plus être retrouvé. Les performances
sont également dégradées par rapport à celle obtenue avec un filtrage à 4%. Tous
les résultats en termes de taux d’erreur symboles montrés dans cette section sont
obtenue sans codage canal ni d’entrelacement des symboles. Seuls les égaliseurs
proposés ont servi à retouver les symboles sources. Il n’est donc pas surprenant
d’avoir des taux d’erreur à 10−2 .
5 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté quelques techniques d’estimations de canal
adaptées aux systèmes SC-FDMA. Toutes les techniques présentées sont basées
sur l’insertion de symboles pilotes soit sur une partie des porteuses du signal,
soit sur la totalité des porteuses. Les performances obtenues sont comparées à
celles de la technique d’estimation ZF suggérée dans les spécifications de la norme
3GPP LTE. Il en ressort qu’au prix d’une légère augmentation de la complexité
du récepteur, il est possible d’améliorer de façon significative les performances
obtenues avec les spécifications de la norme.
5 Conclusion 173
Nos travaux sont organisés en quatre étapes qui constituent les 4 Chapitres de
ce document. Notre démarche a constitué dans un premier temps à l’étude du
nouveau signal SC-FDMA dans ces différentes déclinaisons. Les expressions ma-
thématiques, les différents mapping des sous-canaux du signal, et les deux tech-
niques de génération de ce signal font partie des points essentiels abordés dans ce
chapitre. L’intérêt majeur de ce nouveau signal qui porte sur son faible PAPR a
fait également l’objet d’étude plus approfondie permettant de mieux comprendre
cette notion ainsi que son influence sur les contraintes liées à l’amplification du
176 Conclusion
Notre deuxième proposition d’égaliseur est inspirée d’une technique déjà proposée
pour le signal OFDM. Il s’agit de l’égalisation par sur-échantillonnage du signal.
Cette idée repose sur le fait que le sur-échantillonnage, opération réalisée en émis-
sion, est équivalent à une insertion d’un certain nombre de symboles nuls dans
le spectre du signal transmis. Tout se passe comme si ces symboles en question
viennent moduler des porteuses nulles dans le spectre du signal. Ce sont ces por-
teuses nulles que nous avons appelé porteuses fantômes qui sont exploitées à la
réception pour l’égalisation du signal. Si nous avons choisi d’adapter cette tech-
nique au signal SC-FDMA c’est pour des raisons liées à la nature du spectre de
ce signal. En effet le spectre du signal SC-FDMA d’un utilisateur donné présente
plusieurs porteuses nulles sur lesquelles viendront ensuite s’intercaler les signaux
des autres utilisateurs en réception. Notre contribution a été de se baser sur ces
porteuses fantômes déjà présent dans le signal afin de l’égaliser. Cette solution a
été satisfaisante lorsque nous ne considérons qu’un seul utilisateur, le cas multi-
utilisateurs nécessitant d’approfondir nos propos.
Notre troisième contribution repose sur la volonté d’appliquer des égaliseurs tem-
porels au système SC-FDMA afin de pouvoir utiliser par exemple, des critères
temporels tels le MEQM et le CMA. Cependant, on a été contraint à deux diffi-
cultés majeures liées à la nature du signal SC-FDMA qui empêche une application
directe de ces égaliseurs temporels au niveau récepteur. Il s’agit de la perte de la
linéarité du système due à la suppression de l’intervalle de garde à la réception, et
de la discrimination des mobiles réalisée dans le domaine fréquentiel. Cette discri-
mination dans le domaine fréquentiel rend difficile une application en amont d’un
égaliseur temporel. En effet pour égaliser chaque utilisateur séparément, cette
discrimination dans le domaine fréquentiel nous oblige à appliquer les critères
d’égalisation soit directement dans ce domaine ou en fin de réception après le
dernier module de DFT du récepteur. D’un autre coté, pour éviter la perte de la
linéarité dans le processus d’égalisation nous avons choisi dans cette proposition
d’appliquer le filtre égaliseur en amont du récepteur et cela avant la suppression
de l’intervalle de garde. Ces choix de positionnement du filtre et du critère d’éga-
lisation nous a conduit à proposer des adaptations au niveau récepteur afin de
permettre aux critères de servir à la détermination du filtre égaliseur optimale.
Cette proposition nous a permis d’appliquer les critères MEQM, CMA et même
de proposer une combinaison des critères MEQM et ZF.
cas que nous faisons allusion, une indétermination s’impose 4.4 et pourrait consti-
tuer un point d’étude plus approfondi.
Le troisième point que nous relevons concerne l’analyse sur la technique de filtrage
de l’ICI dans la section 4 du chapitre 4 qui est essentiellement basée sur le constat
suivant : La distinction, dans un domaine transformé (que nous avons présenté),
entre l’énergie proprement dite du canal et celle issue de l’interférence entre ca-
naux (ICI) due à l’effet doppler. Dans un future travail, nous préconisons d’étayer
ce constat par une analyse mathématique permettant de mettre en évidence cette
séparabilité. Une autre suggestion liée à cette technique, est la détermination de la
fréquence de coupure du filtre utilisé dans le domaine transformé pour la sépara-
tion des composantes du canal. Nous avons choisi une fréquence de coupure liée à
la localisation, dans le domaine transformé, de l’énergie du canal de transmission
proprement dite. La contrainte liée à cette méthode est la connaissance du niveau
d’énergie correspondant à l’ICI dans le domaine transformé. Ce niveau d’énergie
déterminant la fréquence de coupure à adopter, il est donc judicieux de l’exprimer
en fonction du doppler et de certaines caractéristiques du canal afin d’obtenir un
filtrage plus cohérent.
180 Conclusion
Mes Publications
Conférences Internationales
– S. YAMEOGO and J. PALICOT « Frequency domain equalization of sc-fdma
signal without any reference symbols »ICCE, Jan 2009, Las Vegas (usa).
– S.YAMEOGO and L.CARIOU J.PALICOT « Blind time domain equalization
of sc-fdma signal ». VTC-Fall, Sept 2009, Alaska (usa).
– S.YAMEOGO, J.PALICOT, and L.CARIOU « A semi-blind time domain equa-
lization of sc-fdma signal ». ISSPIT, Dec 2009, Ajaman (Dubai).
– S.YAMEOGO and J.PALICOTand L.CARIOU « Channel estimation technique
by hidden signal : Application in the sc-fdma context ». ICWMC, Sept 2010,
Valence (Spain).
– S.YAMEOGO, J.PALICOT, and L.CARIOU « Mobile radio channels’ estima-
tion for sc-fdma systems by means of adequate noise and inter-carrier interfe-
rence filtering in a transformed domain ». Workshop Globcom : BSCFDC, Dec
2010, Miami (usa).
Rapports
– On the extension of equalization systems, already patented by France Telecom.
Livrable n∘ 1, France Telecom R&D, contrat N∘ 46146063-8296, Nov 2009.
– Etude de techniques de traitement du signal pour améliorer l’efficacité spectrale
des systèmes SC-FDMA.
Livrable n∘ 2, France Telecom R&D, contrat N∘ 46146063-8296, Nov 2010.
Séminaires
– Techniques d’égalisations adaptées pour les systèmes SC-FDMA. Mars 2010,
Supelec/SCEE.
Divers
– 3GPP Long Term Evolution (3GPP LTE) : Evolution par rapport à la 3G.
Doctoriales Décembre 2008, Saint-Malo.
182 Conclusion
Annexe A
H
YNz (n)YNz (n) = (FNz yN (n))H (FNz yN (n)) (A.1)
H H
= yN (n) (FNz FNz )yN (n)
Si on adamet la notation P = FNz H F , et en considérant l’expression y (n)
Nz N
donnée en (3.14), la relation ci-dessus devient :
H
YNz (n)YNz (n) = (𝜒2N (n)CW + 𝛽N (n)W )H P (𝜒2N (n)CW + 𝛽N (n)W )
= W H C H 𝜒2N (n)H P 𝜒2N (n)CW +
W H C H 𝜒2N (n)H P 𝛽N (n)W +
W H 𝛽N (n)H P 𝜒2N (n)CW +
W H 𝛽N (n)H P 𝛽N (n)W (A.2)
En calculant l’espérance mathématique de cette expression et en tenant compte
du fait que le bruit et le signal sont indépendant, on obtient l’expression du critère
recherché. On peut écrire la relation suivante :
[ H ]
Jzero = 𝜀 YNz (n)YNz (n) (A.3)
H H
[ 2 H 2
] H
[ H
]
= W C 𝜀 𝜒N (n) P 𝜒N (n) CW + W 𝜀 𝛽N (n) P 𝛽N (n) W
184 Technique d’Egalisation aveugle basée sur des porteuses fantômes
Jzero = W H [U + V ] W (A.4)
Avec :
H (n)P 𝛽 (n)]
V = 𝜀[𝛽N N
Où :
∂Jzero (n)
W (n + 1) = W (n) − 𝜇 (A.8)
∂W ∗
= W (n) − 𝜇 RN (n)H FNzH
YNz (n)
fait d’imposer une contrainte d’énergie sur les porteuses nulles insérées (Jzero ) aura
nécessairement un impact sur les porteuses utiles du signal transmis. Elle permet
de conserver la même énergie sur les porteuses utiles à la réception qu’à l’émission.
C’est un simple moyen d’inhiber les pertubations du canal de transmissin ce qui
revient à égaliser le signal émis. Pour voir cet impact, on va déterminer l’expression
théorique de l’erreur quadratique moyenne sur les porteuses utiles lorsque le critère
Jzero est appliqué.
Le critère d’erreur quadratique moyenne minimale appliqué sur les porteuses utile
est donné par :
Jutile = 𝜀[(YNu (n) − XNu (n))H (YNu (n) − XNu (n))] (A.9)
Où :
YNu (n) = FNu .yNu (n) (A.10)
Avec XNu correspondant à la partie utile du signal source OFDM comme indiqué
sur la Figure 3.13.
En dévellopant les calculs on montre que :
H H H
Jutile = 𝜀[YNu (n)YNu ] + 𝜀[XNu (n)XNu (n)] − 2Re[𝜀[XNu (n)YNu ]] (A.11)
On peut facilement prouver que :
H 2
𝜀[XNu (n)XNu ] = Nu𝜎X N
(A.12)
H (n)Y
Le terme 𝜀[YNu Nu (n)] peut être obtenu à partir de l’expression de Jzero dé-
terminée dans la précédente section [?] en remplaçant la matrice P par la matrice
P donnée ci-dessous.
H
P̃ = FNu FNu . (A.13)
On aura :
H
𝜀[YNu (n)YNu (n)] = w H (U + V )w (A.14)
U et V étant obtenus à partir des expressions de U et V en remplaçant P par P .
Déterminons maintenant l’expression du dernier terme de l’équation A.11. Nous
avons :
H (n)Y
𝜀[XNu H 2
Nu (n)] = 𝜀[XNu (n)FNu (𝜒N (n)Cw + 𝛽N (n)w )]
Comme le signal émis et le bruit sont supposés être décorrelés on obtient l’égalité
suivante :
H (n)Y H
Nu ] = 𝜀[XNu (n)FNu 𝜒N (n)]Cw .
𝜀[XNu 2
H (n)F
Posons :R1 = [𝜀[XNu H
Nu 𝜒N (n)] et R2 = 𝜀[XNu (n)FNu 𝜒N (n − 1)].
186 Technique d’Egalisation aveugle basée sur des porteuses fantômes
H (n)Y
On aura : 𝜀[XNu H
Nu (n)] = [R1, R2]. R2 est nulle du fait que les termes XNu (n)
et 𝜒N (n − 1) sont indépendant.
Cas1 : p ≥ j Alors,
H (p−j ) H (p−j )
XNu (n) . On peut réécrire R1j comme
(p,j )
𝜒N (n) = FN Mu XNu (n) = FNu
suit :
N
∑ −1 Nu−1
∑ k H (p−j )
R1j = 𝜀[ H (k ,p)
XNu (n)FNu FNu XNu (n)] (A.15)
p=j k =0
N
∑ −1 Nu−1
∑ Nu−1
∑
H k (k ,p) H (p−j ,v ) v
= 𝜀[ XNu (n)FNu FNu XNu (n)]
p=j k =0 v =0
N
∑ −1 Nu−1
∑ Nu−1
∑ (k ,p) H (p−j ,v ) v H k
= FNu FNu 𝜀[XNu (n)XNu (n)]
p=j k =0 v =0
N
∑ −1 Nu−1
∑
2 (k ,p) H (p−j ,k )
= 𝜎X N
FNu FNu
p=j k =0
Cas2 : p ≺ j Dans ce cas R1j = 0 car dans les calculs interviennent les termes
XNu (n) et XNu (n − 1) qui sont indépendants.
Ainsi en résumé le troisième terme de l’équation (A.11) vaut :
⎧ N∑
−1 (p−j ,p)
2 P si j ≤ N − 1
⎨ 𝜎 XN
H p=j
𝜀[XNu (n)Yu (n)] = [R 1,j ] (A.17)
⎩
0, si j ≥ N
Au regard des équations (A.12), (A.14) et (A.17) on peut conclure sur l’expression
de l’erreur quadratique moyenne sur les porteuses utiles Jutile comme suit :
Jutile (w ) = w H (U + V )w + Nu𝜎X
2
N
− 2Re(RCw ) (A.18)
A.4 Analyse des expressions dans le cadre des systèmes SC-FDMA 187
Wu = (U + V )−1 C H R H (A.19)
2
Jutile (Wu ) = Nu𝜎X N
− RCWu (A.20)
X N ( n) xN ( n) yN (n) Z Nu (n)
ENu (n)
Bruit
M M -1
Znz (n)
SCFDMA .
On veut minimiser Jzero
Pour éviter la solution trivial w = 0 on rajoute une contrainte d’égaliter au critère :
w H w = 1. On obtient le nouveau critère suivant :
min w H (𝒰 + 𝒱)w
w H w =1
Par
{ dérivation on a le syteme suivant :
(𝒰 + 𝒱)w = 𝜆 w
SCFDMA (w ) = 𝜆
Jzero
SCFDMA est donc la plus petite valeur propre positive de la matrice
L’optimum de Jzero
𝒰 + 𝒱.
Comment Calculer 𝒰 et 𝒱 ?
On a : 𝒱 = 𝜀[𝛽nNH 𝒫𝛽 ij
nN ] = [𝒱 ]. Où i, j ∈ [0 : N − 1]
Avec :
N∑
−1 N∑−1
𝒱 ij = 𝜀[ H (i, k )𝒫(k , p)𝛽
𝛽nN nN (p, j )]
p=0 k =0
N∑
−1 N∑
−1
= 𝜎b2 𝒫(k , p), avec : (i − k ) = (j − p).
p=0 k =0
= 𝜎b2 (N − ∣i − j ∣)𝒫(i, j )
𝒱 ij = 𝜎b2 (N − ∣i − j ∣)𝒫(i, j )
De plus :
[ ]
𝜀[𝜒H
nN 𝒫𝜒nN ] 𝜀[𝜒H nN 𝒫𝜒(n−1)N ]
𝒰 = C H 𝜀[𝜒2nN
H 𝒫𝜒2 ]C = C H C,
nN 𝜀[𝜒(n−1)N 𝒫𝜒nN ] 𝜀[𝜒H
H
(n−1)N 𝒫𝜒(n−1)N ]
Avec : 𝜀[𝜒H H H H
nN 𝒫𝜒nN ] = 𝜀[𝜒(n−1)N 𝒫𝜒(n−1)N ] et 𝜀[𝜒nN 𝒫𝜒(n−1)N ] = 𝜀[𝜒(n−1)N 𝒫𝜒nN ]
calculons 𝜀[𝜒H
nN 𝒫𝜒nN ]
On a :
⎡ ⎤
FN∗ (0)MHENu (n) FN∗ (N − 1)MHENu (n − 1) FN∗ (1)MHENu (n − 1)
⎢ .. ⎥
⎢ FN∗ (1)MHENu (n) FN∗ (0)MHENu (n) . ⎥
𝜒nN =⎢
⎢ .. .. ..
⎥
⎥
⎣ . . . FN (N − 1)MHENu (n − 1) ⎦
∗
ij
𝜀[𝜒HnN 𝒫𝜒nN ] = [𝒰1 ]
N∑
−1 N∑
−1
𝒰1 ij = 𝜀[ 𝜒H
nN (i, k )𝒫(k , p)𝜒nN (p, j )]
p=0 k =0
N∑
−1 N∑−1
= 𝒫(k , p)𝜀[𝜒∗nN (k , i)𝜒nN (p, j )]
p=0 k =0
N∑−1 N∑−1 j∑
−1 i−1
∑
(k −i) H (p−j ) (k −i+N ) (p−j +N )
= 𝜎E2 Nu [ 𝒫(k , p)TN TN + 𝒫(k , p)TN TNH ]
p=j k =i p=0 k =0
De même :
ij
𝜀[𝜒HnN P 𝜒(n−1)N ] = [𝒰2 ] , ou i, j ∈ [0 : N − 1],
N∑
−1 N∑
−1
𝒰2 ij = 𝜀[ 𝜒H
nN (i, k )𝒫(k , p)𝜒(n−1)N (p, j )],
p=0 k =0
N∑
−1 N∑−1
= 𝒫(k , p)𝜀[𝜒∗nN (k , i)𝜒nN (p, j )],
p=0 k =0
N∑
−1 i−1
∑ (k −i+N ) H (p−j )
= 𝜎E2 Nu 𝒫(k , p)TN TN
p=j k =0
N∑
−1 i−1
∑ (k −i+N ) (p−j )
D’où : 𝒰2 ij = 𝜎E2 Nu 𝒫(k , p)TN TNH
p=j k =0
Avec ENu (n) = FNu eNu (n), ZNu = H −1 M −1 FN y(n), et y(n) = 𝜒2nN Cw + 𝛽nN w .
H H −1 M −1 F 𝛽
Avec 𝜀[ENu N nN w ] = 0 on peut écrire :
H H
𝜀[ENu ZNu ] = 𝜀[ENu H M −1 FN 𝜒2nN ]Cw
−1
H H −1 M −1 F 𝜒2 ]
calculons maintenant :𝜀[ENu N nN
posons : D = H M FN et R = 𝜀[ENu
−1 −1 H D𝜒2 ]
nN
H D𝜒
on a : R = [𝜀[ENu H
nN ], 𝜀[ENu D𝜒(n−1)N ]]
H D𝜒 j
Posons : 𝜀[ENu nN ] = [R1 ] avec j ∈ [0 : N − 1]
−1 Nu−1
N∑ ∑ H
R1j = 𝜀[ ENu (1, k )D(k , p)𝜒nN (p, j )]
p=0 k =0
Nu−1
∑
H (1, k ) =
ENu (n) = FNu eNu (n) d’ou ENu H (n)(1, u)F H (u, k )
eNu nu
u=0
Cas 1 : p ⩾ j
∼ ∼
𝜒nN (p, j ) = FN∗ (p − j ) M FNu Xn avec M = MH
Ainsi en remplaçant 𝜒nN (p, j ) et ENuH (1, k ) par leur valeur on a :
N∑
−1 Nu−1
∑ Nu−1
∑ ∼
R1j = 𝜀[ eNu (n)H (1, u)FNu
H (u, k )D(k , p)F ∗ (p − j )
N M FNu eNu (n)]
p=j k =0 u=0
N∑−1 Nu−1
∑ ∼ Nu−1
∑
= D(k , p)FN∗ (p − j ) M 𝜀[ eNu (n)H (1, u)FNu
H (u, k )F
Nu eNu (n)]
p=j k =0 u=0
N∑
−1 Nu−1
∑ Nu−1
∑ ∼
= D(k , p)𝜀[ eNu (n)H (1, u)FNu
H (u, k )G(p − j )e
Nu (n)] avec : G = FNH M FNu
p=j k =0 u=0
N∑
−1 Nu−1
∑ Nu−1
∑ Nu−1
∑
= D(k , p)𝜀[ eNu (n)H (1, u)FNu
H (u, k ) G(p − j , v )eNu (n)(v , 1)]
p=j k =0 u=0 v =0
N∑
−1 Nu−1
∑ Nu−1
∑
D(k , p) H (u, k )G(p − j , u)𝜀[e
FNu H
= Nu (n) (1, u)eNu (u, 1)]
p=j k =0 u=0
N∑
−1 Nu−1
∑ Nu−1
∑ H
= 𝜎E2 Nu D(k , p) FNu (u, k )G(p − j , u)
p=j k =0 u=0
N∑
−1 Nu−1
∑
= 𝜎E2 Nu H (k )
D(k , p)G(p − j )FNu
p=j k =0
Ainsi :
A.4 Analyse des expressions dans le cadre des systèmes SC-FDMA 191
N∑
−1 Nu−1
∑ ∼ ∼
R1j = 𝜎E2 Nu D(k , p) G (p − j , k ) H
avec : G = GFNu
p=j k =0
N∑
−1 ≈ ≈ ∼
= 𝜎E2 Nu G (p − j , p)avec : G = G D
p=j
Par conséquent : Pour p ⩾ j on a :
N∑
−1 ≈
R1j = 𝜎E2 Nu G (p − j , p)
p=j
≈ ∼ ∼
Avec : G = FNH M FNu FNu
H D = FH
N M D
Cas 2 : p ≺ j
D’où :
⎧
⎨ 𝜎 2 N∑−1 ≈ ≈ ∼
j ENu G (p − j , p) avec : G = FNH M D et pour j ∈ [0, N − 1]
R1 = p=j
⎩
0 pour j ∈ [N , 2N − 1]
En Conclusion :
Wu = (𝒰 + 𝒱)−1 C H R H
SCFDMA (Wu) est donné par :
et Le minimum du critère Jutile
SCFDMA :
– Formule générale du Critère Jutile
[30] M. Cosgrove, J. Short, and B. Zako. Implementing a quality gsm radio sys-
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Table des figures
Abstract
The SC-FDMA « Single-Carrier Frequency Division Multiple Access », is a frequency-
division multiple access scheme, allowing efficient communication resources allo-
cation to multiple mobile terminals. This technique aroused particular interest
during the 3GPP LTE « Long Term Evolution »standard specifications. The re-
consideration of this technique is related to the low amplitude variation of the
generated temporal signal, which is characterized by a low PAPR « Peak to Ave-
rage Power Ratio ». This major advantage makes possible a use of power amplifier
system in the area near the compression point, thus maximizing performance avoi-
ding any distortions. Thus, this system was adopted in the new standard of 3GPP
LTE as multiple access scheme for uplink communication.
However, in the 3GPP LTE specifications, one symbol over seven is systematically
reserved for channel estimation on all sub-carriers that occurs to the system useful
throughput decreasing. The objective of this thesis is to propose some estimation
and equalization techniques adapted for SC-FDMA system to avoid as long as
possible the loss of the useful throughput. We have investigated, some equaliza-
tion techniques such as one based on ghosts references, but also some estimation
techniques as one based on « Added Signal »in the useful signal bandwidth.
Keywords : SCFDMA, LTE, OFDMA, Equalization, Estimation, LMS