Mise en Forme II PDF
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L’INJECTION
La matière plastique sous forme de granulés, est versée dans une trémie pour alimenter une
vis sans fin logée dans un tube chauffé. Elle y est comprimée, malaxée et chauffée. Ce
traitement mécanique et thermique fournit une pâte fondante et homogène sans bulle qui est
poussée par la vis en rotation vers un orifice. La matière expulsée sous pression par la vis
d’injection à travers ce trou vient remplir un moule fermé et refroidi. Au contact des parois
froides, elle prend la forme du moule et se solidifie. Le moule s’ouvre ensuite pour faire sortir
la pièce. Pour changer la forme de la pièce, il suffit de changer de moule.
Ce procédé permet une transformation en discontinu des thermoplastiques. On obtient après
démoulage des produits finis ou semi-finis de formes complexes en une seule opération. C’est
une méthode de production très rapide pour produire des objets en très grande quantité. La
technique de fabrication est fréquente pour fabriquer des objets moulés de qualité, parfois de
forme compliquée dans le domaine de l’automobile, du jouet ou de l’électronique. On peut
réaliser des objets très volumineux, par contre, il n'est pas possible de faire des parois
supérieures à 6 mm. Les préformes de bouteille d’eau minérale qui ne peuvent pas être
réalisées par extrusion sont fabriquées par cette technique d’injection.
8. Plateau fixe
9. Buse d'injection
13. Trémie
14. Système
d'entraînement de la vis
Description :
- Phase de plastification :
La vis tourne pour faire fondre et homogénéiser les granulés qui viennent de la trémie.
Elle achemine la matière plastique faire l’avant de la vis par intermédiaire du clapet pour la
stocker.
A fur et à mesure que l’on stocke la matière, la vis recule.
- Phase d’injection :
La vis avance, le clapet se plaque sur son siège. La matière ne peut plus refluer vers l’arrière.
La matière est injectée dans le moule.
Plastification
Injection
Fonctionnement du clapet
b. Domaines d'application
Flaconnage pour la parfumerie, la cosmétologie, la pharmacie
a. principe :
Ce procédé consiste à injecter dans un même moule des matières différentes pour obtenir des
multicouches, ou bien à partir d’une même matière produire des pièces multicouleurs. En
pratique il y a remplissage partiel de l’empreinte avec la première matière ou la première
couleur, qui se solidifie au contact du moule et reste fluide au centre. L’injection de la
deuxième matière qui s’écoule entre les parties solides et refoule les parties liquides de la
matière 1 contre les parois du moule en réalisant une peau. Ainsi de suite.
b. Domaines d'application
Pare-chocs, mobilier de salle de bain
3. LE CALANDRAGE
a. Principe :
e. Seuil de rentabilité : une installation de calandrage peut exiger une demi-journée pour sa
mise en équilibre, d’où la nécessité de débuter que de grosses commandes (de l’ordre de 100
tonnes)
f. Installation :
4. LE ROTOMOULAGE
a. Principe
Procédé permettant de produire des corps creux de toutes dimensions. La matière
thermoplastique généralement en poudre est introduite dans le moule fermé. L’ensemble est
mis en rotation puis chauffé. La matière fluide se répartie sur toute la surface et couvre la
totalité de l’empreinte. Par refroidissement du moule, la matière gélifiée se fixe et donne après
démoulage le corps creux fermé. Les pièces ainsi préparées ne présentent pas de soudure et
ont de bonnes propriétés mécaniques.
Rotation 2
Rotation 1 moule
b. Matières utilisées
Tous les thermoplastiques peuvent convenir, mais ceux qui représentent le moins de
difficultés pour la mise en œuvre sont le PVC rigide et plastifié, le PE, le PP, l’ABS, le PC et
des polyamides
c. avantages :
- utilisation de moules légers relativement peu coûteux (pas de pression)
- Réalisation de pièces monoblocs de dimensions importantes (sans soudure) et
éventuellement, de forme complexes.
- Régularité des épaisseurs (contrairement au soufflage) et absence de localisation de
contrainte dans les pièces fabriquées
- Possibilité de réaliser plusieurs couches en couleurs ou matériaux différents
"sandwich"
d. inconvénients :
- Cycle opérationnel assez long nécessitant pour un seul moule la réalisation de produits
volumineux
- Précision obtenue et choix des matières utilisables limités
- Nécessité de parois relativement épaisses
- Possibilité d’air occlus
- Pertes à l’ouverture (découpe) voisines de 10%
2/ Chauffage
Une fois chargé et fermé, le moule tourne suivant deux axes orthogonaux pendant une phase
de chauffage. La chaleur est normalement apportée par des brûleurs à gaz ou du fuel
(circulation d’air chaud dans le four), mais peut également être produite par résistance
électrique ou par micro-ondes (plus rarement). Dans une technique plus récente, le chauffage
par infrarouge a été utilisé. Cette technique est cependant peu répandue car, dans le moule, la
commande des températures est difficile à atteindre. Les chauffages IR deviennent
intéressants lorsque le système est fixé au moule en rotation.
2/a. Mise en rotation sur deux axes perpendiculaires 2/b. Chauffage du moule et du polymère
3/ Refroidissement
Dans cette étape, le moule, toujours en rotation, sort du four pour être refroidit. L’eau, l’air
froid ou une combinaison des deux (« vaporisation à la brume ») permettent le
refroidissement du moule et donc de la matière fondue. D’autres sources de refroidissement
ont aussi été envisagées (jet d’eau, vaporisation à l’eau, à l’azote).
4/ Démoulage
La pièce est finalement démoulée quand la température de l’air interne est suffisamment
faible, c'est-à-dire quand la pièce est bien solidifiée. On ouvre alors les raccords (entre la
partie supérieure et inférieure du moule) et on extrait la pièce qui reproduit exactement
l’architecture interne du moule.
4/Démoulage de la pièce
f. Utilisations
Le rotomoulage est une technique qui permet de faire la plupart des formes possibles simples
ou complexe sans collage ni soudure :
• des corps creux complètement fermés ou ouverts ;
• des contenances de 0,8 à 175 200 L (limite théorique démontrée par le laboratoire
Mines de Paris SUPALEX Matériaux) ;
• des épaisseurs de 0,5 à 120 mm ;
• des doubles parois, avec possibilité de remplissage par de la mousse ;
• des parois multicouches ;
• des inserts et des broches où l'on veut ;
• des assemblages et collage de pièces et/ou d’accessoires.
5. LE THERMOFORMAGE
Le thermoformage est une technique qui consiste à prendre un matériau sous forme de plaque
(verre, plastique...), à le chauffer pour le ramollir, et à profiter de cette ductilité pour le mettre
en forme avec un moule. Le matériau redurcit lorsqu'il refroidit, gardant cette forme.
Dans le cas du thermoformage plastique, le matériau utilisé se présente le plus souvent sous
forme de bobine, dès que l'épaisseur avant thermoformage se situe sous deux millimètres.
a. applications :
Les pièces en matière plastique sont présentes partout, mais peu connaissent leurs procédés de
fabrication et de mise en œuvre ; l'un des moins connus du grand public mais pourtant
efficace est le thermoformage
De nombreuses pièces plastiques sont thermoformées : les gobelets, les pots de yaourt, la
plupart des emballages, etc.
Les coques de protection d'éléments électroniques, de machines, ou encore des pièces de
carrosserie automobile (exemple : pare-chocs)
b. Que peut on thermoformer ?
Le thermoformage offre de nombreuses possibilités de réalisations, des pièces de fines
épaisseurs et de petites dimensions, comme les pots de yaourt, jusqu'aux baignoires. Il est
possible de fabriquer des pièces entre 0,1 et 15 mm d'épaisseur de dimensions allant jusqu'à
4.5 x 2.3 m et même plus grand.
Des pièces complexes avec des contre-dépouilles peuvent être fabriquées.
c. Matière
On utilise pour le thermoformage des matières thermoplastiques qui se déforment en
chauffant, contrairement aux matières thermodurcissables qui, une fois mises en œuvre, ne
peuvent plus être « fondues ».
Cependant, tous les matériaux thermoplastiques ne sont pas thermoformables. Il s'agit de
polymères amorphes ou semi-cristallins à faibles taux de cristallinité (plus ce taux sera élevé,
plus il faudra chauffer).
Les polymères les plus couramment utilisés sont les suivants :
• polystyrène (PS)
• polyéthylène (PE)
• polypropylène (PP)
• polycarbonate (PC)
• acrylonitrile butadiène styrène (ABS)
• polychlorure de vinyle (PVC)
• polyméthacrylate de méthyle (PMMA)
• polystyrène choc (SB).
1. chauffage de la matière ;
2. retrait des chauffes puis élévation du
moule ;
3. mise en forme de la matière sur le
moule (par le vide, sous pression...) ;
4. refroidissement (la pièce reste sur le
moule) ;
5. démoulage et évacuation de la pièce.
• par le vide : le vide, créé entre la matière et le moule, force la matière à épouser la
forme du moule sous l'effet de la pression atmosphérique (≈1 bar) ;
• sous pression: la mise en forme est assurée par une pression de 3-4 bar (envoi d'air
comprimé) chassant l'air entre la matière et le moule. Cette méthode permet une
meilleure précision des contours et répartition des épaisseurs mais l'installation est
plus coûteuse, l'air comprimé est également plus coûteux que le vide ;
• moule mâle/femelle : méthode proche de l'emboutissage ou compression à chaud.
Notion de retrait
La plupart des matériaux, sous l'effet d'un changement de température sont soumis au
phénomène de dilatation. Lorsqu'une pièce plastique est thermoformée, elle est portée au-delà
de sa température de transition vitreuse.
Une fois la pièce mise en forme elle est refroidie, d'abord dans le moule, puis à l'extérieur.
Dès que la pièce refroidit, apparaît le phénomène de retrait : on considère donc au moins deux phases
de retrait lors d'un cycle de thermoformage. Une phase de retrait durant le formage et une phase post-
formage.