BILINEAIE
BILINEAIE
BILINEAIE
∀x ∈ E, ∀y ∈ E, f (y, x) = f (x, y)
∀x ∈ E, ∀y ∈ E, f (y, x) = − f (x, y)
Remarque 2.2.1
1. Si f est une forme bilinéaire quelconque, alors
23
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2. Si f est une forme bilinéaire symétrique, alors
∀x ∈ E, ∀y ∈ E, f (x + y, x + y) = f (x, x) + 2 f (x, y) + f (y, y)
3. Si f est antisymétrique, alors
∀x ∈ E, f (x, x) = 0
Notations
On désigne par L2 (E) l’ensemble de toutes les formes linéaires sur E, S2 (E) l’ensemble de toutes les
formes bilinéaires symétriques sur E et A2 (E) celui de toutes les formes bilinéaires antisymétriques
sur E
Proposition 2.3.
Preuve
i) Il est facile de vérifier que la somme de deux formes linéaires et la multiplication d’une forme
linéaire par un scalaire sont aussi des formes linéaires, donc L2 (E) est un sous-espace vectoriel
du K-espace vectoriel de toutes les applications de E × E vers K.
ii) Remarquons d’abord que si K est un corps de caractéristique = 2, alors 1K = −1K , donc dans ce
cas S2 (E) = A2 (E).
Supposons, maintenant que K est un corps de caractéristique �= 2. Soit f une forme bilinéaire
qui est à la fois symétrique et antisymétrique, alors on aura
∀(x, y) ∈ E × E, f (x, y) = f (y, x) et f (x, y) = − f (y, x)
Donc ∀(x, y) ∈ E × E, 2K f (x, y) = 0K , puisque 2K �= 0K , alors on a,
∀(x, y) ∈ E × E, f (x, y) = 0K
�
Donc S2 (E) A2 (E) = {0}.
Soit f ∈ L2 (E) et soient g et h les applications de E × E vers K définies par
f (x, y) + f (y, x) f (x, y) − f (y, x)
∀(x, y) ∈ E × E, g(x, y) = et h(x, y) =
2 2
Alors, il est facile de vérifier que g est bilinéaire symétrique, que h est bilinéaire antisymétrique
et que f = g + h. Donc L2 (E) = S2 (E) + A2 (E).
Dans toute la suite, sauf indication du contraire, on suppose que K est un corps commutatif de carac-
téristique �= 2.
3. Si f est une forme bilinéaire sur E et si A = (ai j )1≤i, j≤n est la matrice de f par rapport à la
base β, alors
i) f est symétrique ⇐⇒ tA = A.
(où tA désigne la matrice transposée de A).
Donc, si f est symétrique, alors ∀(i, j) ∈ N2n , ai j = a ji , par suite, dans ce cas, l’expression
de f (x, y) s’écrit sous la forme :
n
f (x, y) = ∑ aii xi yi + ∑ ai j (xi y j + x j yi )
i=1 1≤i< j≤n
Preuve
En utilisant l’écriture matricielle par rapport aux bases β et β� , on aura
∀(x, y) ∈ E × E, f (x, y) = tXAY = tX � BY �
n n n n
avec x = ∑ xi ei = ∑ xi� e�i et y = ∑ yi ei = ∑ y�i e�i .
i=1 i=1 i=1 i=1
Soit P la matrice de passage de la base β à la base β� , alors on sait que X = PX � et Y = PY � .
Par suite, on aura
t
XAY = t(PX � )A(PY � )
= tX �tPAPY �
= tX � (tPAP)Y � (Rappelons que la multiplication des matrices est associative)
Donc ∀X � ∈ K n , ∀Y � ∈ K n , tX � BY � = tX � (tPAP)Y � , donc B = tPAP.
Soit K un corps commutatif. Deux matrices carrées A et B à coefficients dans K sont dites
congruentes, s’il existe une matrice inversible P, tel que B = tPAP.
Remarque 2.6.1
1. Deux matrices sont donc congruentes, si elles représentent la même forme bilinéaire par rap-
port à deux bases de E.
2. Deux matrices congruentes sont équivalentes, donc deux matrices congruentes ont même rang.
Ainsi, la définition suivante est justifiée :
Définition 2.7.
rg( f ) = rg(A)
Remarque 2.8.1
D’après la définition précédente, f est non dégénérée, si et seulement si, pour tout y ∈ E, on a
[∀x ∈ E, f (x, y) = 0] =⇒ y = 0
Cela signifie que si pour un certain y ∈ E, on a f (x, y) = 0 pour tout x ∈ E, alors nécessairement, on
a y = 0.
Proposition 2.9.
Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, β une base de E, f une forme bilinéaire
symétrique sur E et A la matrice de f par rapport à la base β. Alors,
Preuve
On considère l’application Φ : E −→ E ∗ qui à chaque y fait correspondre ϕy .
Posons β = (e1 , e2 . . . , en ) et β∗ = (e∗1 , e∗2 , . . . , e∗n ) la base duale de β.
Soit M = (mi j )1≤i, j≤n la matrice de Φ par rapport aux bases β et β∗ , alors on a
n
∀ j ∈ {1, 2, . . . , n}, Φ(e j ) = ∑ mk j e∗k
k=1
n
f (ei , e j ) = Φ(e j )(ei ) = ∑ mk j e∗k (ei) = mi j (car e∗k (ei ) = δik )
k=1
Soient E un K-espace vectoriel quelconque, f une forme bilinéaire symétrique sur E. Soit
A une partie non vide de E, on définit l’orthogonale de A, par rapport à la forme binéaire f ,
noté A⊥ , par :
∀y ∈ E, y ∈ A⊥ ⇐⇒ ∀x ∈ A, f (x, y) = 0
Remarque 2.10.1
1. Pour chaque x ∈ E, soit ϕx ∈ E ∗ définie par :
∀y ∈ E, ϕx (y) = f (x, y)
0/ ⊥ = Vect(0)
/ ⊥ = {0}⊥ = E
Proposition 2.11.
Soient E un K espace vectoriel de dimension finie et f une forme bilinéaire symétrique sur
E, alors pour tout sous-espace vectoriel F de E, on a
i) dim(F) + dim(F ⊥ ) ≥ dim(E).
ii) Si de plus f est non dégénérée, alors on a dim(F) + dim(F ⊥ ) = dim(E) .
Preuve
On considère l’application Ψ : E −→ F ∗ définie par :
∀y ∈ E, ∀x ∈ F, Ψ(y)(x) = f (x, y)
ii) Supposons maintenant que f est non dégénérée et montrons que Im(Ψ) = F ∗ .
Soit ϕ ∈ F ∗ , existe-t-il y ∈ E, tel que Ψ(y) = ϕ ?
ϕ ∈ F ∗ , donc, d’après le théorème de prolongement des formes linéaires, il existe ψ ∈ E ∗ , telle
que
∀x ∈ F, ψ(x) = ϕ(x)
Or f est non dégénérée et E de dimension finie, donc l’application Φ : E −→ E ∗ , où
∀z ∈ E, ∀x ∈ E, Φ(z)(x) = f (x, z), est bijective.
Donc, il existe z ∈ E, tel que Φ(z) = ψ, donc on aura,
Corollaire 2.12.
Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et f une forme bilinéaire symétrique non
dégénérée sur E. Alors pour tout sous-espace vectoriel F de E, on a
F ⊥⊥ = F
Preuve
Puisque f est non dégénérée, alors on a
F = F ⊥⊥
Remarque 2.12.1
1. En fait, si f est une forme bilinéaire symétrique quelconque sur E, où E est de dimension finie,
alors pour tout sous-espace vectoriel F de E, on a
F ⊥⊥ = F + N
∀(x, y) ∈ E 2 , f (x, y) = x1 y1 − x2 y2
Donc F ⊥ = F.
Définition 2.13.
Remarque 2.13.1
Soit I = {x ∈ E : f (x, x) = 0} l’ensemble des vecteurs isotropes de E, alors on a
a) 0 ∈ I.
b) ∀λ ∈ K, ∀x ∈ I, λx ∈ I.
Par contre I n’est pas stable pour l’addition.
Par exemple, si on prend E = R2 , f (x, y) = x1 y1 − x2 y2 , x = e1 + e2 et y = e1 − e2 , alors on aura,
f (x, x) = f (y, y) = 0 et f (x + y, x + y) = 2
Théorème 2.14.
Preuve
(=⇒) Trivial.
(⇐=) Supposons que F est non isotrope, donc F ∩ F ⊥ = {0}. Or on sait que
⊥
F ∩ F = {0}
E = F ⊕ F ⊥ ⇐⇒ et
F + F⊥ = E
∀x ∈ F, ϕy (x) = f (x, y)
Remarque 2.15.1
Supposons que E possède une base orthogonale β = (e1 , e2 , . . . , en ) et soit A = (ai j )1≤i, j≤n la matrice
de f par rapport à β, donc pour i �= j, on a ai j = f (ei , e j ) = 0. Donc A est une matrice diagonale et
n n
on a pour x = ∑ xi ei et y = ∑ yi ei ,
i=1 i=1
n
f (x, y) = ∑ aii xi yi
i=1
n
Donc, en particulier, pour tout x ∈ E, avec x = ∑ xi ei , on a
i=1
n
f (x, x) = ∑ aii xi2
i=1
Dans la suite on se propose de montrer que toute forme bilinéaire symétrique possède au moins une
base orthogonale.
Preuve
(=⇒) Trivial.
(⇐=) Supposons que pour tout x ∈ E, f (x, x) = 0 et montrons que f est identiquement nulle.
Soient (x, y) ∈ E × E, alors on a f (x + y, x + y) = 0.
On a aussi f (x + y, x + y) = f (x, x) + 2 f (x, y) + f (y, y) = 2 f (x, y), donc f (x, y) = 0, car K est
un corps de caractéristique �= 2.
Théorème 2.17.
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie. Alors toute forme bilinéaire symétrique f
sur E, possède au moins une base orthogonale.
Preuve
Si f est identiquement nulle, alors toute base de E est orthogonale.
On peut donc supposer que f �= 0, donc d’après le lemme précédent, il existe au moins un x0 ∈ E, tel
que f (x0 , x0 ) �= 0.
Posons F = Vect(x0 ), puisque f (x0 , x0 ) �= 0 alors F est non isotrope, donc
E = F ⊕ F⊥
Donc pour montrer l’existence d’une base orthogonale, nous somme amenés à procèder par récur-
rence sur n = dim(E), avec n ≥ 2.
Pour n = 2, soient e1 = x0 et e2 un vecteur quelcoque de F ⊥ , avec e2 �= 0, alors (e1 , e2 ) est une base
orthogonale de E.
H.R "Supposons que n > 2 et que toute forme bilinéaire symétrique sur un K-espace vectoriel de
dimension < n, possède aumoins une base orthogonale".
Soit E un K-espace vectoriel de dimension n et soit g la réstriction de f à F ⊥ × F ⊥ , alors g est une
forme bilinéaire symétrique sur F ⊥ , avec dim(F ⊥ ) = n − 1. Donc, d’après l’hypothèse de récurrence,
F ⊥ possède au moins une base orthogonale (e1 , . . . , en−1 ). On déduit donc que (e1 , . . . , en−1 , x0 ) est
une base orthogonale de E.
Soit E un K-espace vectoriel. On dit qu’une application q : E −→ K est une forme quadra-
tique sur E, s’il existe une forme bilinéaire f , telle que
∀x ∈ E, q(x) = f (x, x)
∀x ∈ E, q(x) = f (x, x)
est une forme quadratique sur E, appelée forme quadratique associée à la forme bilinéaire symétrique
f.
Réciproquement, à toute forme quadratique, on peut associer une forme binéaire symétrique unique,
comme le montre la proposition suivante :
Proposition 2.20.
Soient E un K-espace vectoriel et q une forme quadratique sur E. Alors il existe une forme
bilinéaire symétrique unique f sur E, telle que
∀x ∈ E, q(x) = f (x, x)
Preuve
q est une forme quadratique sur E, donc, par définition, il existe une forme bilinéaire g sur E, telle
que
∀x ∈ E, q(x) = g(x, x)
Soit f : E × E −→ K l’application définie par :
g(x, y) + g(y, x)
∀(x, y) ∈ E × E, f (x, y) =
2
Alors f est une forme bilinéaire symétrique sur E et on a
g(x, x) + g(x, x)
∀x ∈ E, f (x, x) = = g(x, x) = q(x)
2
Puuisque f est symétrique, alors
donc
1
∀x ∈ E, ∀y ∈ E, f (x, y) = (q(x + y) − q(x) − q(y))
2
Cette relation entre q et f assure l’unicité de f .
Remarque 2.20.1
Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie = n, q une forme quadratique sur E et f la forme
polaire associée à q.
1. Soit β une base de E et soit A = (ai j )1≤i, j≤n la matrice de f par rapport à la base β.
Alors A s’appelle aussi la matrice de q par rapport à β et on a
n
∀x ∈ E, q(x) = ∑ aii xi2 + 2 ∑ ai j xi x j
i=1 1≤i< j≤n
3. Le rang d’une forme quadratique est défini comme étant le rang de sa forme pôlaire associée.
Théorème 2.21.
Preuve n
Fixons une base (e1 , e2 , . . . , en ) de E, alors pour chaque x ∈ E, avec x = ∑ xi ei , on a
i=1
n
q(x) = ∑ aii xi2 + 2 ∑ ai j xi x j
i=1 1≤i< j≤n
D’après le théorème 1.17, q possède au moins une base q-orthogonale (v1 , v2 , . . . , vn ). Soit A la ma-
trice de q par rapport à cette base, donc A est une matrice diagonale de rang r, par suite le nombre
des coefficients diagonaux non nuls est égal à r. Donc quitte à réordonner les vecteurs de la base
(v1 , v2 , . . . , vn ), on peut supposer que
r
q(x) = ∑ λi Xi2 où ∀i ∈ {1, 2, . . . , r}, λi = aii
i=1
Soit P = (pi j )1≤i, j≤n la matrice de passage de la base (v1 , v2 , . . . , vn ) à la base (e1 , e2 , . . . , en ), alors
on sait que
n
∀i ∈ {1, 2, . . . , n}, Xi = ∑ pi j x j
j=1
Soit β∗ = (e∗1 , e∗2 , . . . , e∗n ) la base duale de β = (e1 , e2 , . . . , en ), alors, par définition, on a
i) Si (a, b) �= (0, 0), alors on peut supposer, par exemple, que a �= 0, puis on procède de la manière
suivante :
Donc v1 = e1 et v2 = − ac e1 + e2 .
ii) Si a = 0 et b = 0, alors q s’écrit sous la forme :
c c
q(x) = 2cx1 x2 = (x1 + x2 )2 − (x1 − x2 )2
2 2
(car ∀a ∈ K, ∀b ∈ K, ab = 14 [(a + b)2 − (a − b)2 ])
Donc, si on pose λ1 = 2c , λ2 = − 2c , l1 (x) = x1 + x2 et l2 (x) = x1 − x2 , alors on aura
Ainsi une base q-orthogonale a pour matrice de passage par rapport à la base (e1 , e2 ), la matrice
définie par :
� �−1 � �
1 1 1 1 1
P= =
1 −1 2 1 −1
Donc v1 = 12 (e1 + e2 ) et v2 = 12 (e1 − e2 ).
Cas de la dimension 3
Soient E un K-espace vectoriel de dimension 3, (e1 ,2 , e3 ) une base de E et q : E −→ K une forme
quadratique. Alors pour tout x ∈ E, x = x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 , on a
où � �2
n n
Q(x2 , . . . , xn ) = ∑ ai xi2 + 2 ∑ ai j xi x j − ∑ α jx j
i=2 2≤i< j≤n j=2
est une forme quadratque en x2 , x3 , . . . , xn , donc on peut considérer Q comme une forme qua-
dratique sur un K-espace vectoriel de dmension n − 1 et on applique, alors, l’hypothèse de
récurrence à Q.
i) ∀i ∈ {1, 2, . . . , n}, ai = 0, alors, dans ce cas, q s’écrit sous la forme :
q(x) = ∑ αi j xi x j
1≤i< j≤n
q �= 0, donc l’un au moins des coefficients αi j est non nul, donc pour simplifier on peut supposer
que α12 �= 0, puis on regroupe tous les termes contenant x1 et tous les termes contenant x2 . Ainsi,
on aura
� � � � � �
n n
q(x) = α12 x1 x2 + ∑ α1 j x j x1 + ∑ α2 j x j x2 + ∑ αi j xi x j
j=3 j=3 3≤i< j≤n
� � � � � �
n
α1 j n α
= α12 x1 x2 + ∑ x j x1 + ∑ x j x2 + ∑ αi j xi x j
2j
Exemples
1. Soit q la forme quadratique définie sur R3 par :
Déterminons une base q-orthogonale. Pour cela, décomposons q sous forme de carrés.
Donc une base q-orthogonale (v1 , v2 , v3 ) est déterminée par sa matrice de passage P de la base
(e1 , e2 , e3 ) à la base (v1 , v2 , v3 ) :
1 2 −1
P = 0 1 1
0 0 1
Donc, on aura
v1 = e1
v2 = 2e1 + e2
v3 = −e1 + e2 + e3
q(x, y, z,t) = xy + yz + zt + tx
q(x, y, z,t) = xy + yz + zt + tx
= (x + z)(y + t)
1 1
= (x + y + z + t)2 − (x − y + z − t)2
4 4
1 1
= (x + y + z + t)2 − (x − y + z − t)2 + 0z2 + 0t 2
4 4
Donc, on aura
x = 12 X + 12 Y − Z
y = 1 X − 1 Y − T
2 2
z = Z
t =T
Une base q-orthogonale est détermnée par la matrice de passage P, défine par :
1 1 −2 0
1 1 −1 0 −2
P=
2 0 0 2 0
0 0 0 2
Donc, si on pose
v1 = 12 e1 + 12 e2
v = 1 e − 1 e
2 2 1 2 2
v3 = −e1 + e3
v4 = −e2 + e4
Alors (v1 , v2 , v3 , v4 ) est une base q-orthogonale.
3. Mettre sous forme de carrés la forme quadratique sur R4 définie par :
Donc, si on pose
v1 = 12 e1 + 12 e2
v = 1 e − 1 e
2 2 1 2 2
v3 = e1 − e2 + e3
v4 = −2e1 − e3 + e4
alors, (v1 , v2 , v3 , v4 ) est une base q-orthogonale.
Remarque 2.23.1
Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie = n et f une forma bilnéaire symétrique sur E. On
suppoose que f possède une base orthonormale β, alors la matrice de f par rapport à β est égale à
la matrice identité, donc f est non dégénérée. La condition f non dégénérée est donc une condition
nécessaire pour l’existence d’une base orthonormale.
Nous allons voir par la suite que cette conditon n’est pas toujours suffisante.
Proposition 2.24.
Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie = n. Alors toute forme bilinéaire symé-
trique non dégénérée sur E, possède au moins une base orthonormale.
Preuve
On sait que toute forme bilinéaire symétrique sur un K-espace vectoriel de dimension finie , possède
au moins une base orthogonale.
Proposition 2.25.
Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie et f une forme bilinéaire symétrique non
dégénérée sur E. Alors f possède une base orthonormale, si, et seulement si,
∀x ∈ E, x �= 0 =⇒ f (x, x) > 0
Preuve
(=⇒) Supposons que f possède une base orthonormale (e1 , e2 , . . . , en ), donc pour chaque x ∈ E,
n
avec x �= 0 et x = ∑ xi ei , on a
i=1
n
f (x, x) = ∑ xi2 > 0
i=1
Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie = n, f une forme bilinéaire symétrique sur
E de rang r et (e1 , e2 , . . . , en ) une base orthogonale de E.
Soit p le nombre des i ∈ {1, 2, . . . , n}, tels que f (ei , ei ) > 0 et soit q le nombre des
i ∈ {1, 2, . . . , n}, tels que f (ei , ei ) < 0. Alors le couple (p, q) ne dépend pas de la base
orthogonale choisie et on a p + q = r.
Dans ce cas, (p, q) s’appelle la signature de f .
Preuve
Soit (v1 , v2 , . . . , vn ) une autre base orthogonale de E et soient p� le nombre des i ∈ {1, 2, . . . , n}, tels
que f (vi , vi ) > 0 et q� le nombre des i ∈ {1, 2, . . . , n}, tels que f (vi , vi ) < 0. Pour simplfier, quitte à
réordonner les éléments des deux bases, on peut supposer que f (ei , ei ) > 0 pour i ∈ {1, 2, . . . , p} et
f (vi , vi ) > 0 pour i ∈ {1, 2, . . . , p� }. Puisque f est de rang r et puisque la matrice M de f par rapport
à une base orthogonale est une matrice diagonale, alors le nombre des éléments diagonaux non nuls
de M est égal à r, car rg(A) = rg( f ) = r, on en déduit donc que p + q = p� + q� = r.
Montrons maintenant que p = p� et q = q� , pour cela, considèrons le système S = (e1 , . . . , e p , v p� +1 , . . . , vn )
α1 e1 + · · · + α p e p + β1 v p� +1 + · · · + βn−p� vn = 0
et d’autre part, on a
Donc on en déduit que f (x, x) = 0 et puisque f (ei , ei ) > 0, pour i ∈ {1, 2, . . . , p}, alors
α1 = α 2 = · · · = α p = 0
2.27 Exercices
Exercice 17
Soit f la forme bilinéaire symétrique définie sur R3 par,
Vérifier que (e�1 , e�2 , e�3 ) est une base de R3 et écrire la matrice de f par rapport à cette base.
Exercice 18
Soient ϕ1 : C 1 ([0, 1]) × C 1 ([0, 1]) −→ R et ϕ2 : R3 [X] × R3 [X] −→ R les applications définies par :
� 1
ϕ1 ( f , g) = f (0)g(0) + f � (t)g� (t)dt et ϕ2 (P, Q) = P(0)Q(1)
0
Exercice 19
Soit f la forme bilinéare définie sur R3 par :