Chapitre 2

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 7

Chapitre II : caractéristique d’élasticité.

2009

II-Caractéristique d’élasticité :

II-1-Introduction :
Pour tout chargement d’un sol outre que le chargement uniforme, il est nécessaire
pour déterminer les contraintes d’utiliser une hypothèse de loi de comportement du
sol la loi la plus simple est l’élasticité linaire ayant comme paramètre le module de
déformation longitudinale ou module d’Yong, notée E, et le coefficient de poisson v.

On présente dans ce chapitre une définition de ces deux paramètres et les relations
qui existaient entre les contraintes et les déformations.

On expose l’essai oedométrique comme un moyen permettant la détermination du


module d’Young par corrélation avec le module E oedometrique.

II-2-Définitions :
II-2-a-Coefficient de poisson :

Le coefficient principal de poisson permet de caractériser la contraction de la


matière perpendiculairement à la direction de l’effort appliqué.

Ce coefficient a été mis évidence analytiquement par Denis poisson,


mathématicien français (1781-1840), auteur de travaux sur la physique mathématique
et la mécanique, qui en détermina la valeur à partir de la théorie molé ulaire de la
constitution de la matière.

Désigné par la lettre grecque v, le coefficient de poisson fait partie des constantes
élastiques (2 pour un matériau isotrope ou 4 pour un matériau isotrope transverse). Il
est théoriquement égal à 0.25 pour un matériau parfaitement isotrope et est en
pratique très proche de cette valeur.

Dans le cas d’un matériau isotrope, le coefficient de poisson permet de relier


directement le module de cisaillement G au module de Young E.

Le coefficient de poisson est toujours inferieur ou égal à ½. S’il est égal à 1/2,
le matériau est parfaitement incompressible.

II-2-b- Module de Young :

Constante élastique qui, pour un matériau homogène isotrope, lie la contrainte à


la déformation. Dans le système international on l’exprime en MPa.

Mesure des caractéristiques mécaniques des sols. Page 17


Chapitre II : caractéristique d’élasticité. 2009

En effet, ce coefficient caractérise la raideur de la matière. A Contrainte égale, un


matériau ayant un module d’élasticité élevé subira une déformation plus faible qu’un
matériau ayant un module d’élasticité petit.

Quand on parle de module d’élasticité, ou sous-entend « en traction », il


conviendrait, en toute rigueur, de préciser à chaque fois quel mode de chargement a
servi à le déterminer, en effet suivant les matériaux, (c’est le cas de composites) le
module d’élasticité n’est pas le même en traction, en compression ou en flexion.

Dans le cas d’un composite orthotrope (cas de la plupart des stratifiés), il existe
trois « modules d’élasticité » différents suivant les trois axes, la relation complète
entre déformée et contrainte est alors donnée sous forme matricielle.

Pour déterminer le module d’élasticité E d’un matériau isotrope, on réalise un


essai de traction et on enregistre la courbe contrainte = f (déformation). La pente de la
courbe dans sa partie linéaire correspond au module d’élasticité en traction du
matériau.

II-3- Tenseur des déformations :

On peut traiter le tenseur des déformations de la même manière que le tenseur des
contraintes. Il existe aussi trois directions principales, elles forment un trièdre
trirectangle le long des quelles la distorsion est nulle, le trièdre reste donc confondu
avec lui-même dans la déformation pure.

La déformation est alors entièrement définie par les variations unitaires de longueur
, , ,

dans chacune de ces trois directions.

II-4- Relation entre contraintes et déformations :


On va rappeler les relations qui existent entre contraintes et déformations dans un
milieu isotrope et homogène doué d’élasticité linéaire. Dans un tel milieu les
directions principales des deux tenseurs contraintes et déformations sont confondues,
on notera donc , ,

les dilatations principales.

Deux constantes seulement suffisent à définir les caractéristiques du milieu


élasticité, on sait qu’on a, entre contraintes et déformations, la relation :

=- + +

Mesure des caractéristiques mécaniques des sols. Page 18


Chapitre II : caractéristique d’élasticité. 2009

Et deux autres équations analogues.

On va définir deux nouvelles constantes élastiques qui sont plus directement


reliées aux composantes sphériques et déviatoriques du tenseur des contraintes :

-le module de déformation volumique K.

-le module de cisaillement G.

Des équations ci-dessus, on déduit :

= =- ( )=-

Et en posant :

K=

La dilatation cubique est proportionnelle à la pression sphérique p, le coefficient de


proportionnalité est l’inverse du module de déformation volumique K( le signe-résulte
de la convention de signe adoptée pour les contraintes ).

De même, on tire toujours des équations ci-dessous :

- =- ( - )=- .

Et en posant :

G=

Chaque composante déviatorique du tenseur des déformations est proportionnelle


à la composante déviatorique correspondante du tenseur des contraintes, le coefficient
de proportionnalité est égal à la moitié de l’inverse du module de cisaillement G.

On rappelle ci-dessous les relations existant entre les deux couples de constantes

K= = .

Et

G= - = - .

Mesure des caractéristiques mécaniques des sols. Page 19


Chapitre II : caractéristique d’élasticité. 2009

II-5-L’essai oedomètrique :
II-5-1-L’oedomètre :

L’oedomètre est un appareil qui permet de réaliser sur un échantillon de sol


saturé un essai de consolidation unidimensionnelle.

L’oedomètre (fig-15-)

La figure montre la coupe d’un oedomètre avec un échantillon en cours d’essai.

Si est la force verticale appliquée, la contrainte verticale est : =

L’état des déformations est connu puisque l’on a :

Déformation latérale =0

Déformation axiale =

L’écoulement de l’eau au cours de la consolidation est uniquement vertical.

Mesure des caractéristiques mécaniques des sols. Page 20


Chapitre II : caractéristique d’élasticité. 2009

II-5-2-L’essai oedométrique :
L’essai consiste à appliquer sur l’échantillon une contrainte verticale
uniforme :

(S= section de l’échantillon) et mesurer le tassement correspondant au


cours du temps. Il y a consolidation de l’échantillon, ce que l’on peut résumer
par le tableau suivant :

Temps Pression Contrainte Contrainte Tassement


interstitielle effective totale

T=0 U= ’ =0 0

Fin de U=0 ’= h
l’essai

La courbe des déformations verticales en fonction du logarithme du temps a


l’allure indiquée ci-après :

fig- 16 -)

Elle permet de distinguer deux phases dans les déformations : une première
phase, appelée consolidation primaire, qui correspond au phénomène de dissipation de
la surpression interstitielle ; puis une deuxième phase, appelée compression
secondaire, dans laquelle le squelette solide du sol continu à tasser bien que la
surpression interstitielle soit nulle ( u=0).

Mesure des caractéristiques mécaniques des sols. Page 21


Chapitre II : caractéristique d’élasticité. 2009

II-5-3- La courbe oedometrique :


Sur un échantillon donné, il est fait plusieurs essais. On applique d’abord une
première charge et on attend la fin de la consolidation sous cette charge, puis on

applique une deuxième charge double de la précédente et on attend qu’il y ait eu


consolidation, etc. en calculant pour chaque charge, l’indice des vides en fin de
consolidation. On peut tracer la courbe (e - lg ' ) appelée courbe oedométrique

(fig-17-).

(fig- 17-)

Bien que d’allure différente, cette courbe est analogue à celle obtenue pour les sols
grenus. Elle rend compte en effet du comportement du squelette solide du sol, puisque
pour chaque point de la courbe on attend la fin de la consolidation de l’échantillon
sous la charge correspondante.

II-5-4- Schématisation de la courbe œdométrique :


La courbe oedométrique d’un sol fin peut être schématisée de la manière
suivant :

- Une première partie AB à pente très faible est appelée indice de gonflement

- Une deuxième partie BC à pente forte. Cette pente dans le diagramme (e- lg ')

est appelée indice de compression et notée .

- On prolonge les deux segments rectilignes de la courbe oedométrique, on obtient un

point d’intersection qui définit la pression de consolidation .

Mesure des caractéristiques mécaniques des sols. Page 22


Chapitre II: caractéristique d’élasticité c. 2009

II-6- Conclusion :
L’étude menée dans ce chapitre concerne les paramètres d’élasticité des sols, à savoir le
module de déformation de sol ou module d’Young E et le coefficient de poisson ν.

L’essai oedométrique a été pris comme moyen permettant la détermination du module de


déformation de sol E à corrélation avec le module oedométrique issues de l’essai
oedométrique.

Mesure des caractéristiques mécaniques des sols. Page 23

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy