20110928guide Du Management - Orientation Solution - 0
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20110928guide Du Management - Orientation Solution - 0
Focus ...........................................................................................
1. De la résolution de problème
à l’orientation solutions ..................................................
A. Distinctions entre problèmes « compliqués »
et problèmes « complexes » ................................................
B. Approche rationnelle et approche systémique ...................
2. Construire des relations orientées solutions ...........
Des talents…
A. La posture.............................................................................
B. L’accompagnement dans l’espace solutions.........................
3. Les outils de l’orientation solutions.............................
A. Le questionnement circulaire ..............................................
B. Les compliments..................................................................
C. Les exceptions...................................................................... L’auteur
D. Les échelles d’évaluation ..................................................... Étienne Roy est maïeu-
ticien, coach d’équipes
4. Les étapes de la construction de solutions................ et de dirigeants, titulaire
A. Simplifier ce que veut le collaborateur................................ au sein de la Société
B. Explorer les exceptions........................................................ française de coaching.
Il est ingénieur ESTP
C. Élaborer du feed-back pour le collaborateur ...................... et titulaire d’un DEA
Sciences de gestion à
Points clés ................................................................................. Paris-Dauphine. Depuis
vingt ans, il accom-
pagne des individus et
des équipes pour les
aider à améliorer leurs
performances et à
mieux vivre les change-
ments, dans une
pratique résolument
orientée solutions.
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Focus
Qu’est-ce que l’approche orientée solutions ?
Qu’est-ce que le manager peut y gagner dans sa pratique managériale ?
Comment pratiquer ce type de management ?
Comment construire une relation orientée solutions avec ses interlo-
cuteurs ?
Quels sont les outils de l’orientation solutions à mobiliser dans la pra-
tique managériale ?
Telles sont les grandes questions auxquelles nous répondons dans ce
chapitre.
Pour le manager, intégrer l’orientation solutions, c’est réussir à
construire des solutions plutôt que de se laisser happer par les pro-
blèmes, et donc :
– distinguer les problèmes des solutions ;
1. L’approche systémique propose – utiliser une approche simple et pragmatique qui lui permette d’abor-
que tout système a des activités, der des problématiques humaines complexes pour construire le pré-
échange des informations avec sent et l’avenir ;
son environnement et est capable – accepter le fait que tout problème constitue la meilleure solution
de garder son identité au service qu’ait pu trouver un système1 pour maintenir son équilibre.
d’une finalité. Il est homéosta-
tique, et a donc tendance
L’orientation solutions est issue du monde des thérapies systémiques
à se reproduire à l’identique pour brèves. Elle s’intéresse aux interactions entre les personnes plutôt
rester en équilibre avec son qu’aux personnes, et propose un mode d’intervention « bref ». Avec
environnement. ses outils, directement inspirés des travaux de Milton Erickson et Steve
Cf. F. Balta, J.-L. Muller, de Shazer2, le manager peut construire des relations orientées solu-
La Systémique avec les mots de tous tions avec ses interlocuteurs et avoir une nouvelle pratique managé-
les jours, Issy-les-Moulineaux,
riale efficace et puissante.
ESF, 2004.
Grâce à une posture simple et innovante, cette approche met fin à un para-
2. Milton Erickson a été l’un digme de la résolution de problème et des résistances au changement.
des acteurs ayant inspiré
la Programmation neuro-linguis-
tique, l’un des fondateurs
de l’hypnose, et est considéré
comme l’un des créateurs
du courant de thérapie brève.
Cf. J. Haley, Un thérapeute hors du
commun : Milton H. Erickson, Dans un premier temps, nous nous appuierons sur les quatre prin-
Paris, Desclée de Brouwer, 1995. cipes de l’orientation solutions pour en approfondir notre com-
Steve De Shazer est l’un des fon-
dateurs de l’orientation solutions. préhension.
Il apporte une nouvelle approche • Premier principe
centrée sur la coopération Toute solution concrète nécessite la participation de plusieurs per-
du client avec le thérapeute.
Cf. S. De Shazer, Clés et solutions sonnes.
en thérapie brève, Bruxelles, • Deuxième principe
Éd. Satas, coll. « Le germe »,
1999.
Inutile de chercher des solutions à ce qui n’est pas perçu comme
un problème.
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19. Construire les solutions plutôt que gérer les problèmes 427
• Troisième principe
Si ce que vous faites va dans le sens souhaité, il faut continuer à
le faire.
• Quatrième principe
Si ce que vous faites ne va pas dans le sens souhaité, il faut faire
quelque chose de vraiment différent.
Dans un deuxième temps, nous évoquerons ce qui caractérise
la construction d’une relation orientée solutions.
Puis nous décrirons les outils de base permettant à tout mana-
ger de pratiquer l’orientation solutions dans les relations qu’il a
avec ses différents interlocuteurs : collaborateurs, clients, fournis-
seurs, partenaires…
Enfin, nous proposerons un processus permettant de construire
des solutions avec l’autre.
Des talents…
1. De la résolution de problème
à l’orientation solutions
19. Construire les solutions plutôt que gérer les problèmes 429
Des talents…
pouvons assimiler à deux pays : celui des problèmes et celui des
solutions.
• Le pays des problèmes
Dans ce pays, l’énergie est tout entière investie dans deux activi-
tés essentielles : identifier les problèmes, c’est-à-dire les mettre au
jour, les amener sur la place publique, les faire reconnaître ; en
découvrir les causes ou, plus exactement, dans la multiplicité des
éléments impliqués, distinguer ceux qui sont vraiment à l’origine
du problème et ceux sur lesquels il faudra décider d’agir pour le
résoudre… de manière à passer aux problèmes suivants, qui ne
demandent qu’à être traités à leur tour…
En somme, dans le pays des problèmes, tout est occasion de
découvrir de nouveaux problèmes… La spirale des causes est un
véritable tonneau des Danaïdes !
• Le pays des solutions
Imaginons un pays dans lequel on se désintéresserait totalement
de l’analyse des problèmes dès que ceux-ci dépasseraient le cadre
strict d’un appareil technique… Dans ce pays, lorsqu’une diffi-
culté touche plusieurs personnes, qu’elle implique divers niveaux
d’analyse ou de décision, toutes les personnes concernées imagi-
nent toutes sortes de solutions et les classent par facilité d’appli-
cation. Personne ne s’acharne à définir qui a tort et qui a raison,
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19. Construire les solutions plutôt que gérer les problèmes 431
Des talents…
ESPACE PROBLÈMES ESPACE SOLUTIONS
Ce qui ne va pas Ce qui fait aller bien
A. La posture
Dans la relation à l’autre, l’orientation solutions passe par une nou-
velle posture, une conception basée sur la co-construction, l’écoute,
la prise en compte des suggestions et l’ouverture à des options non
connues, non identifiées, non imaginées initialement. Le mana-
ger orienté solutions a un a priori positif vis-à-vis du monde qui
l’entoure, il cultive intérêt et attention vis-à-vis des autres, de leurs
idées, de leurs propositions, de leurs difficultés, de leurs solutions.
4. L’écoute bienveillante – l’em-
pathie – consiste à comprendre la
Sa curiosité bienveillante et son appétence l’amènent en perma-
situation de l’autre à partir de son nence à bousculer ses certitudes et ses croyances. Il n’a pas d’idées
cadre de référence et à adopter préconçues sur les situations qu’il appréhende. Son attitude d’ou-
une attitude d’accueil incondi-
tionnel dans l’ici et maintenant,
verture authentique lui permet de créer une relation de confiance,
bref d’être dans une attitude un espace d’ouverture et de coopération avec son interlocuteur.
humaine et chaleureuse. Pour cela, lorsque ce dernier évoque un problème auquel il est
Cf. C. Rogers, Le Développement
de la personne, Paris, InterÉdi- confronté, il va entrer dans une écoute bienveillante4, en cherchant
tions, 2005. à se synchroniser5 sur son interlocuteur, c’est-à-dire en reprodui-
sant en partie ses gestes, ses attitudes, le langage qu’il utilise6…
5. La synchronisation a été abor-
dée dans le cadre de la Program- Par son écoute attentive, il valide aussi les descriptions faites
mation neuro-linguistique par par son interlocuteur. Pour pouvoir adapter son écoute et son
John Grinder et Richard Bandler ; questionnement de façon opérationnelle, le manager orienté solu-
elle vise à se centrer sur les
registres verbaux, para-verbaux et tions cherche rapidement à décoder le degré d’implication de son
non verbaux de son interlocuteur, interlocuteur dans le problème et donc dans la recherche de solu-
et à se synchroniser sur eux, c’est-
tions, ainsi que ses croyances concernant les possibilités d’exis-
à-dire à utiliser notamment les
mêmes mots, les mêmes intona- tence ou de non-existence d’autres voies, d’autres possibles.
tions, les mêmes gestes que lui… Tout son art de l’échange et de l’écoute consiste à savoir jus-
Cf. J. Grinder, R. Bandler, Les
Secrets de la communication,
qu’où il doit être dans l’empathie, dans l’accueil des difficultés de
Montréal, le Jour, 2002. l’autre et, quand il est pertinent, à emmener ce dernier vers de
nouvelles solutions.
6. Cf. le chapitre 13 :
« Communiquer ».
Dans le temps de la relation où l’interlocuteur est dans le monde
des problèmes, le manager orienté solutions l’aide à être dans le
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19. Construire les solutions plutôt que gérer les problèmes 433
champ du factuel7. Il peut s’appuyer sur des outils comme le méta- 7. Le manager orienté solutions
modèle8, pour aller au-delà des généralisations, distorsions et omis- pourra utiliser des questions du
type : « En quoi… ? », « Com-
sions de son interlocuteur et l’aider ainsi à formuler ses difficultés. ment… ? », « Qu’est-ce qui fait
Il l’écoute avec empathie, accueille sans jugement ses difficultés, que… ? », qui visent à aider son
interlocuteur à expliquer la situa-
voire ses souffrances. Paradoxalement, et contrairement aux
tion dans le détail, à la préciser, à
approches centrées sur la résolution de problème, durant ce temps la rendre plus explicite.
de travail, l’objectif n’est pas de chercher à identifier le problème :
8. Le méta-modèle est l’un des
nous savons en effet que, par construction, il n’y a pas de rapport outils majeurs de la programma-
entre l’espace problèmes et l’espace solutions, et que tout travail tion neuro-linguistique. Il vise à
visant à identifier le problème est une illusion de notre esprit ration- préciser notre langage. Il fait l’hy-
pothèse que nous utilisons trois
nel qui n’a en fait pour effet que de maintenir, voire de renforcer processus pour élaborer notre
le problème. L’objectif, qui est avant tout relationnel, est alors pensée : la généralisation (qui
essentiellement de permettre à l’interlocuteur de « se vider » à pro- généralise à partir d’un fait singu-
lier), la distorsion (qui tend à
pos de cette difficulté. Aussi, au fur et à mesure de l’évocation du déformer des informations) et
ou des problème(s), l’acteur orienté solutions peut valider, acquies- l’omission (qui s’appuie sur l’ou-
Des talents…
cer, voire complimenter son interlocuteur dans sa capacité à avoir bli ou la méconnaissance de cer-
taines informations). Ces trois
su faire « avec » ce problème. processus nous aident à « mieux
On comprend donc bien que, si l’objectif est d’établir une rela- vivre » la réalité à laquelle nous
tion d’empathie et d’écoute, il ne s’agit en aucun cas d’un objectif sommes confrontés. C’est en les
mettant au jour et en les décons-
de sympathie9 ni de la recherche de l’identification du « vrai » pro- truisant que nous aidons un
blème. interlocuteur à préciser sa pensée
et à aller vers des éléments fac-
tuels, explicites et précis.
B. L’accompagnement dans l’espace solutions
L’acteur orienté solutions sent enfin que le moment est arrivé de 9. Dans son sens étymologique,
« sympathie » signifie « souffrir
passer vers l’espace solutions. À ce stade, maintenir son interlo- avec ».
cuteur dans l’espace problème ne constituerait plus qu’un moyen
de ne pas opérer le moindre changement, en donnant une x-ième
version du problème. Après avoir installé une belle alliance rela-
tionnelle, il va permettre d’orienter l’énergie vers le changement
et la recherche de nouvelles solutions. Cette bascule constitue un
épisode clé, car elle conditionne tant la relation entre les deux
acteurs que leur capacité à créer et à mettre en œuvre ces solu-
tions. Le manager orienté solutions est attentif à aider son inter-
locuteur à se centrer sur l’objectif, le futur, le possible, les options…
De façon régulière, son interlocuteur pourra le ramener dans le
passé, dans le « ce n’est pas possible ! » ou le « cela ne marchera
pas ! », bref dans les résistances naturelles dues au changement
qu’implique cette orientation solutions. Il est alors important de
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19. Construire les solutions plutôt que gérer les problèmes 435
Des talents…
entre les difficultés véritables et les constructions mentales élabo-
rées à propos de cette situation, peut-être à l’aide de quelques filtres
ou croyances limitantes. Aidez-le à faire la différence entre les élé-
ments sur lesquels il a la possibilité d’agir, et ceux sur lesquels il
n’a pas d’influence. Construisez avec lui son cercle de préoccupa-
tions et son cercle d’influence, le premier étant constitué des élé-
ments sur lesquels nous ne pouvons pas agir, que l’on considère
donc comme des données, des éléments de contexte ; et le second
étant constitué de tous les éléments sur lesquels nous pouvons
avoir un impact, une influence, une action.
En lui permettant de distinguer ces deux cercles, vous renfor-
cerez votre relation avec le « plaignant » et vous l’aiderez à prendre
conscience des ses limites et limitations, à mieux vivre avec elles
et à se donner ainsi les moyens d’investir toute son énergie et sa
puissance là où il peut agir. Vous pourrez également l’accompa-
gner dans l’identification de petits pas faisables et possibles pour
lui, qui, tout en demandant un faible investissement énergétique,
seront porteurs de changement. Enfin, complimentez-le sur ses
petites réussites réalisées au quotidien.
c) Le « comment faire ? »
Comme son nom l’indique, il vient vous rencontrer avec l’inten-
tion de trouver des solutions pour aller vers son objectif, mais il
ne sait comment faire. Placé dans une énergie positive et construc-
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tive, il vient chercher auprès de vous le petit plus qui va lui per-
mettre de passer à l’acte, de passer de l’intention à la réalisation.
Le « comment faire ? » est parfois dans l’incapacité d’avancer, tant
son objectif est ambitieux et à long terme.
Votre accompagnement va donc consister à le soutenir, à l’ai-
der à explorer des options, des pistes nouvelles, à envisager les
premiers jalons lui permettant d’avancer vers son objectif, à pro-
céder à un découpage en sous-objectifs faciles à atteindre, ainsi
qu’à rechercher des moyens concrets et mobilisables pour les
atteindre. Pensez toujours à complimenter, à fêter tous les petits
succès que vous présente votre interlocuteur.
d) Le « co-expert »
Il a ceci de confortable qu’il est « autoporteur » : il demande
d’avancer et sait précisément ce qu’il attend de vous. À vous de ne
pas le décevoir. Exigeant, il saura autant vous demander d’être
confrontant à son égard qu’il pourra l’être avec vous. La relation
construite avec lui est de nature coopérative et créatrice de richesses
individuelles et collective.
Ce travail avec le « co-expert » vous offrira à tous deux l’occa-
sion de vous questionner sur vos limites, vos besoins, d’éventuelles
nouvelles pistes d’apprentissage… Bref, cette relation sera nour-
rissante au sens où elle vous permettra d’explorer de nouvelles
voies et de grandir avec cet interlocuteur.
19. Construire les solutions plutôt que gérer les problèmes 437
…
Il prend soin de la relation pour qu’elle reste vivante, ce qui signifie qu’il
prend soin de lui-même en prenant soin de l’autre, et qu’il prend soin de
l’autre en prenant soin de lui-même.
Le souci du manager sera de faire évoluer la position de ses collègues et
collaborateurs vers le niveau le plus élevé de coopération, celui de la co-
expertise, et donc, pour cela :
– de définir un objectif accepté ;
– de faire évoluer la relation vers davantage de coopération ;
– de se mettre d’accord sur le premier pas ;
– de maintenir le niveau de la coopération.
Des talents…
3. Les outils de l’orientation solutions
A. Le questionnement circulaire
Ce type de questionnement a deux caractéristiques :
– il va dans le sens de la marche ;
– il s’intéresse aux relations plus qu’aux individus.
19. Construire les solutions plutôt que gérer les problèmes 439
B. Les compliments
Ils constituent autant de stimulations qui poussent la personne
complimentée à continuer à avancer dans le sens de la marche,
autant de moyens offerts au manager orienté solutions pour sou-
tenir et encourager.
L’analyse transactionnelle11 peut être ici utile, avec ses concepts 11. L’analyse transactionnelle
de signes de reconnaissance12 conditionnels et inconditionnels, propose une théorie de la person-
nalité et du développement
positifs et négatifs ; nous proposerons au manager orienté solu- psychique de l’être humain
Des talents…
tions d’installer une économie d’abondance en termes de signes qui s’appuie notamment sur
de reconnaissance ; l’objectif est de mettre en place une spirale les concepts d’états du moi et
les scénarios de vie. Cf. E. Berne,
vertueuse, grâce à la manifestation de la reconnaissance des petits Des jeux et des hommes, Paris,
pas engagés par l’acteur, et de normaliser les situations évoquées Stock, 1992.
Cf. le chapitre 26 : « Favoriser
grâce aux compliments adressés à l’interlocuteur sur sa capacité le développement personnel ».
à vivre et à gérer cette situation.
12. Les signes de reconnaissance,
au sens de l’analyse transaction-
C. Les exceptions nelle, sont toutes ces unités d’at-
Les exceptions sont des moments spécifiques où le problème : tention (ou strokes) que nous
– n’existe pas ; recevons et que nous donnons
à notre environnement.
– voit son importance diminuer ; Cf. E. Berne,
– a été interrompu par un événement extérieur ;
– n’est pas apparu alors que toutes les conditions étaient réunies
pour qu’il survienne.
En recherchant les exceptions par son questionnement, le mana-
ger orienté solutions va aider son interlocuteur à prendre conscience
du fait que le problème évoqué n’est peut être pas toujours présent.
Dans certaines conditions, à certains moments, des solutions ont
émergé en dehors de toute attente, qui ont permis au problème de
disparaître ou de perdre de son importance. En effet, rien n’est per-
manent, y compris le problème évoqué par l’interlocuteur. Un ques-
tionnement « doux », comme : « Quand ce problème est moindre,
voire absent, que se passe-t-il pour vous ? pour les autres ? » per-
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19. Construire les solutions plutôt que gérer les problèmes 441
Des talents…
dans la direction souhaitée. Le manager gagnera aussi à aider son
collaborateur à rendre son objectif simple et accessible, et à expli-
citer ses indicateurs de résultat.
Points clés
• L’orientation solutions est basée sur une croyance forte : les échecs
À lire comme les réussites, les problèmes comme les solutions se construi-
sent à plusieurs.
• Balta F., Muller J.-L.,
Lainé C., Roy É., Le • Construire une relation orientée solutions, c’est être centré sur l’in-
Manager orienté solu- teraction, co-construire un objectif accepté avec son interlocuteur,
tions, Issy-les-Mouli- renforcer la confiance et la coopération, et se mettre d’accord sur le
neaux, ESF, coll. premier pas pour continuer à renforcer cette dernière.
« Guides pratiques de la
Cegos », 2005. • Pratiquer l’orientation solutions dans son management quotidien,
• De Jong P., Berg I. K., De c’est questionner ce qui va dans le sens de la marche, complimenter
l’entretien à la solution : ce qui va dans le sens souhaité, repérer les exceptions qui permet-
l’accent sur le pouvoir tront d’aller plus facilement vers l’objectif identifié.
des clients, Bruxelles,
• Les managers des nouvelles entreprises orientées vers l’avenir et
Éd SATAS, coll.
« Le germe », 2002.
génératrices de valeur ajoutée ont à développer leur capacité à gérer
des relations constructives avec leur environnement, à utiliser les
• De Shazer S., Clés et
outils de l’orientation solutions pour faciliter l’émergence d’objectifs
solutions en thérapie
simples et de solutions concrètes à mettre en œuvre pour résoudre
brève, Bruxelles,
Éd. Satas, coll. les difficultés inhérentes à la complexité de notre monde.
« Le germe », 1999.
• De Shazer S., Explorer
les solutions en Thérapie
Brève, Bruxelles,
Éd. Satas, coll.
« Le germe », 2002.
• O’Hanlon W. H., Wei-
ner-Davis M., L’Orienta-
tion vers les solutions.
Une approche nouvelle
en psychothérapie,
Bruxelles, Éd. Satas,
coll. « Le germe »,
1995.