Le Marché Des Capitaux
Le Marché Des Capitaux
Le Marché Des Capitaux
Le marché de capitaux permet la rencontre entre les agents économiques ayant un excédent de
capitaux et les agents ayant des besoins de financement (Un agent économique est une personne
physique ou morale ou un groupe de personnes constituant un centre de décision économique
autonome. Les marchés financiers permettent à ces différents agents de se rencontrer afin que les
agents économiques ayant des besoins de financement puissent trouver des ressources financières
disponibles. Concrètement, les entreprises s'adressent aux investisseurs des marchés de capitaux par
l'émission d'actions, d'obligations ou de billets de trésorerie. Ce rôle essentiel des marchés financiers
permet alors de financer l'activité économique
Le marché de capitaux est un marché qui représente l’ensemble des offres et demandes de capitaux à court,
moyen et long terme. A travers cette jonction assurée entre la recherche et la présentation des fonds
nécessaires à la dynamique de croissance de toute économie, le marché de capitaux assure plusieurs
fonctions qui lui permettent :
Né du besoin des banques lorsqu’elles sont momentanément en déficit de trésorerie, d’obtenir, moyennant
intérêt, des prêts pour quelques jours en s’adressant aux autres banques disposant d’excédent de liquidité.
Le marché monétaire est le lieu sur lequel sont émis et s’échangent les titres à court et très court terme. Il
s’oppose au marché financier spécialisé dans les capitaux dont la durée est longue, Le marché monétaire est
le marché de la liquidité.
Pendant longtemps, le marché monétaire a été réservé aux banques et à quelques établissements non
bancaires dont les activités les amenaient à disposer de grandes masses de liquidités et qui étaient de ce fait
autorisés à intervenir sur le marché monétaire (les Ex OFS).
Depuis le début des années quatre-vingt?dix et la déréglementation financière, le marché monétaire est
ouvert aux agents non financiers qui peuvent y intervenir en par le biais d’échanges des titres de créances
négociables (TCN).
-le marché monétaire au sens étroit, ou marché interbancaire, sur lequel les banques échangent des liquidités
et la banque centrale exerce sa fonction de régulation monétaire ;
-le marché monétaire, au sens large, incluant les transactions d’achat/vente provisoire de titre et ouverts aux
OPCVM, assurances, entreprises etc....
1.1.- Marché interbancaire
Marché de monnaie centrale où les établissements de crédit placent/couvrent leurs excédents/besoins de
liquidité.
Trois types d’organismes intéressés par ce marché : prêteurs structurels (gèrent plus de dépôt qu’ils
n’accordent de crédits; CDG), emprunteurs structurels (ne peuvent pas gérer des dépôts publics; sociétés
de financement) et autres (alternativement prêteuses ou emprunteuses).
les intervenants
Les opérations se nouent par téléphone tout au long de la journée. La plupart des établissements de crédit
interviennent directement sur ce marché. Certains recourent aux services d’intervenants spécialisés :
- Banques de trésorerie : souvent des banques qui appartiennent à un groupe bancaire et qui centralisent
l’ensemble des opérations,
Maisons de réescompte : avaient le monopole des opérations effectuées avec la banque centrale,
Opérateurs principaux du marché : ont le monopole des transactions avec la banque centrale pour les
pensions sur appels d’offre et les pensions à très court terme,
Agents des marchés interbancaires : de simples intermédiaires qui mettent en relation prêteurs et
emprunteurs.
les techniques
- Opérations en blanc : simple jeu d’écriture constatant les créances et dettes respectives suite aux transferts
de monnaie centrale intervenus entre les contractants.
Achats/ventes fermes : pour l’emprunteur, l’apport de monnaie est définitif. Pour le prêteur, la durée
et le remboursement sont liés à la durée du papier acheté et à la qualité des créances.
Mise en pensions : céder momentanément en propriété à une contrepartie qui les rétrocède pour un
prix et à une date convenus, des effets publics/privés, des valeurs mobilières ou TCN.
Ventes à réméré des titres : il s’agit de conventions par lesquelles le vendeur stipule qu’il pourra, au
terme d’un délai fixé lors de la transaction, reprendre, s’il le souhaite, le support cédé à un prix
convenu d’avance.
Les durées sont variables : de 24 heures à 5 ans. Les taux sont débattus suivant la loi de l’offre et de la
demande (le taux jj constitue une référence pour de nombreux instruments).
1.2- Intervention de la banque centrale
Pensions à une semaine sur appels d’offre : peut être décrit en trois étapes :
Les banques communiquent chaque semaine à BAM le montant de liquidité dont elles ont besoin et le
taux d’emprunt,
BAM fixe le taux d’emprunt. Seules les propositions comportant un taux seront retenues. Une
banque retenue peut être satisfaite totalement ou partiellement.
Le montant accordé est porté le même jour de l’appel d’offre au compte de l’établissement.
Pensions à 5 jours : une fois par semaine, les banques peuvent y recourir pour un appoint de liquidité.
Pensions à 24 heures : peuvent être effectuées à l’initiative de BAM lorsque le compte courant d’une
banque, tenu auprès d’elle, présente un solde débiteur en fin de journée. Les taux sont supérieurs de 4
points à ceux des pensions à 5 jours.
Opérations d’open market : permettent à BAM d’agir sur les taux pratiqués au niveau du marché
monétaire en vendant ou en achetant des titres publics.
BAM ne peut effectuer ces opérations que dans le cadre du marché secondaire des bons de trésor émis dans
le cadre des adjudications.
1.3- Marché des adjudications des bons de trésor
A travers ce marché, les autorités monétaires visent plusieurs objectifs :
Simplicité : trois catégories de bons (13, 26, 52 semaines), (2 et 5 ans), (10 et 15 ans). Les
adjudications sont hebdomadaires d’un montant unitaire de 100 000 Dhs.
Transparence : diffusion d’un calendrier des émissions permettant aux investisseurs de programmer
leurs placements et traitement anonyme des offres d’adjudication. Le trésor se réserve toutefois le
droit d’annuler une émission.
La procédure d’émission adoptée au Maroc est dite l’adjudication à la « Hollandaise ». Ceci signifie que
chaque soumissionnaire reçoit les bons au taux d’intérêt d’émission qu’il a proposé.
BMCE 5,50 3
BMCI 5,55 2
ATTIJARI 5,60 1
Dans un souci de liquidité, un corps de spécialistes en valeur du trésor a été constitué qui s’efforcent de placer
les valeurs auprès de la clientèle et de remplir une mission d’information et de conseil auprès de la direction
du trésor.
C’est dans le cadre de la modernisation du marché de capitaux marocain amorcée en 1995 qu’un marché des
titres de créance négociables a été mis en place dans le but de contribuer au décloisonnement du marché
monétaire et de le rendre plus accessibles à tous les agents économiques
Ainsi à côté des bons de Trésor qui bénéficiaient déjà du caractère négociable, le marché a connu l’arrivée de
trois autres nouveaux produits à savoir :
En fait, un Titre de Créance Négociable (TCN) peut être défini comme étant un titre émis sous la forme de
billet ou de bon à échéance, matérialisé par des titres où simplement inscrits en compte
Les CDN
Les Certificats de Dépôt Négociables (CDN) sont définis en tant que titres de créances négociables émis par les
établissements de crédit et dont la durée varie entre 10 jours et 1 an. Ils se différencient des dépôts à terme
classiques par :
- la négociabilité : qui supprime la pénalisation de deux points prévue par Bank Al Maghrib en cas d’avance
sur bon de caisse ou compte à terme
- les indications relatives aux CDN telles que le montant nominal et le montant augmenté des intérêts à régler
à l’échéance, les dates d’émission et d’échéance, et le taux appliqué peuvent intéresser acheteurs et vendeurs
sur le même marché de capitaux.
Sont des titres émis par toute personne morale autre qu’un établissement financier. Créés en 1986 afin de
permettre l’élargissement du marché de capitaux mais également afin d’aider à développer une plus ample
souplesse pour le financement des entreprises, et ce grâce :
- à l’atténuation de la pression qui s’exerçait sur les crédits et la mobilisation de l’épargne liquide,
Leur maturité peut être comprise entre 10 jours et un an. Les émetteurs de billets de trésorerie sont obligés de
disposer de fonds propres d'un montant au moins égal à 5 millions de dirhams, et présenter au moins trois
bilans certifiés.
Crée en 1988. Il avait pour finalité d’établir un marché actif des valeurs du Trésor au sein duquel
volumes et taux seraient constitués par les règles du marché.
- la technique d’adjudication : consiste à satisfaire les demandes sur les bons de Trésor en fixant un prix limite
en dessus duquel toutes les autres propositions sont rejetées.
- Les différents montants adjugés sont rémunérés aux taux proposés par les souscripteurs, même si leur
niveau est inférieur au prix limite retenu lors de la séance d’adjudication.
Le règlement des intérêts s’effectue à l’échéance pour les bons de Trésor à courte échéance (inférieure à une
année et annuellement (à la date d’anniversaire) pour les bons à moyen et long terme.
Les émissions des bons de Trésor s’effectuent selon un calendrier précis détaillé comme suit :
- les deuxième et dernier mardi de chaque mois : pour les maturités 2 ans, 5 ans, 10 ans et 15 ans,
Missions:
? Accroître l'attrait des émissions sur le marché primaire des adjudications
? Permet aux investisseurs de procéder à une gestion active de leur portefeuille de valeurs du Trésor, grâce
aux arbitrages qu'ils sont en mesure d'effectuer entre les différents types d'échéances et de rendements.
? Permet aux investisseurs de retrouver la liquidité avant l’échéance /réaliser des plus valuesà 40%.
Les B S F
Les bons des Sociétés de Financement : sont quant à eux des titres négociables émis par les sociétés de
financement pour des échéances comprises entre 2 et 7 ans.
Les sociétés émettrices doivent être habilitées à recevoir du public des fonds d’un terme supérieur à 2 ans.
En plus, elles se trouvent dans l’obligation de respecter un rapport prudentiel maximum entre l'encours des
bons émis et celui de leurs emplois sous forme de crédits, fixé
1.5- Titrisation
Elle permet à un prêteur de rassembler des créances dans un portefeuille et d’émettre des titres représentant
un intérêt indivis de propriété de ce portefeuille. Ces titres bénéficient de l’ensemble des flux en capital et en
intérêt qui résultent de l’échéancier normal de remboursement ou du remboursement anticipé.
Le fonds commun des créances est une copropriété dépourvue de personnalité morale, qui a pour objet
d’acquérir des créances détenues par les banques en vue d’émettre des parts.
Ces parts sont des valeurs mobilières, sous forme de titres dématérialisés, négociables en bourse, souscrites
par des institutionnels et un large public.
Seules peuvent faire l’objet d’une titrisation, les créances détenus par les établissements de crédit. La
titrisation n’est donc pas ouverte aux prises industrielles et commerciales.
Les créances retenues doivent avoir une échéance supérieure à 2 ans tout en étant immobilisés ni
douteuses ni litigieuses.
Les catégories de créances sélectionnées sont : le crédit de trésorerie, le crédit-bail, crédit
hypothécaire, crédit mobilier et immobilier.
Les crédits font objet d’une appréciation par des agences de notations.
Les marchés financiers sont animés par des participants qui attendent d’eux qu’ils accomplissent un certain
nombre de fonctions de circulation et d’allocation de flux financiers ainsi que de protection contre le risque.
- Les entreprises, qu’il s’agisse des entreprises publiques ou privées, tous secteurs confondus, sont des
bénéficiaires essentiels du marché financier.
- Les administrations sont représentées par l’Etat dont la part est toujours importante par le biais de ses
emprunts, et les collectivités locales.
- Les institutions financières, enfin, sont également d’importants acteurs des marchés, notamment les
organismes de crédit spécialisés.
Les fonctions d’un marché financier sont d’assurer la circulation et l’affectation optimale de fonds aux agents
emprunteurs.
Mais les agents qui prêtent de l’argent frais peuvent avoir besoin de le récupérer rapidement ou bien peuvent
souhaiter échanger les titres qu’ils ont initialement obtenu cotre d’autres.
Il est donc logique de prévoir deux compartiments, l’un sur lequel en contrepartie des valeurs émises, les
demandeurs de capitaux obtiennent des liquidités - le marché primaire de l’émission- et l’autre sur lequel sont
négociées les valeurs mobilières déjà émises- le marché secondaire.
Marché d’émission des VM en présence d’une part des agents économiques disposant d’une épargne et
souhaitant la placer, et d’autre part les opérateurs qui ont besoin de financements (trésor, entreprises (semi)
publiques et sociétés privées) et qui créent différentes VM (actions, obligations).
Sur ce deuxième marché, ils doivent pourvoir liquider rapidement leurs positions, dans des conditions de
sécurité optimales et qui permettent de :
- se protéger contre des variations de cours, de taux, de prix et s’assurer des titres à certaines conditions.
- réaliser de la croissance externe (par ex : acquérir un nombre d’actions suffisant pour prendre le contrôle
d’un groupe).
Les participants du côté de la demande de titres sont les ménages, mais également des institutions entre
lesquelles on doit distinguer pour des raisons pratiques :
- Enfin les organismes de placement collectifs en valeurs mobilières.- Les administrations sont représentées
par l’Etat dont la part est toujours importante par le biais de ses emprunts, et les collectivités locales.
Les sociétés de bourse qui sont au nombre de 13, se répartissent en parts identiques le capital de la SBVC qui
a pour mission :
Institué par le Dahir portant loi n° 1-93-212 du 21 septembre 1993, le Conseil Déontologique des Valeurs
Mobilières (CDVM) est un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière.
En tant qu'autorité de marché, le CDVM a pour mission générale de protéger l'épargne investie en valeurs
mobilières. Pour assumer sa mission, le CDVM veille à l'information des investisseurs en valeurs mobilières,
ainsi qu’au bon fonctionnement des marchés de valeurs mobilières à travers le contrôle du respect des
dispositions légales et réglementaires les régissant. Le CDVM est également force de proposition pour le
développement de ces marchés, puisqu’il assiste le gouvernement dans l’exercice de ses attributions en
matière réglementaire.
Il s’agit principalement des banques qui jouent un rôle actif dans la collecte des ordres de leur clients.
Elles assurent le rôle de dépositaire et de conservateur de titres.
Elles sont rémunérées par une commission de courtage dont le taux maximum est fixé par le MF sur
proposition du CDVM.
Elles peuvent aussi réaliser des opérations de contrepartie en achetant ou en vendant des titres pour
leur propre compte.
1.7- OPCVM
Ouvre des comptes courants de VM au nom de leurs émetteurs pour les titres nominatifs et au nom
des affiliés pour les titres au porteur;
Opère tout virement entre les comptes courants sur instruction de ses affiliés...
2.1.1-Introduction en bourse
L'introduction en bourse d'une entreprise consiste à coter pour la première fois une fraction de ses actions à la
bourse.
Elle sert aussi à se procurer de nouveaux capitaux: aussi, beaucoup d'introductions se font au travers d'une
augmentation de capital.
Enfin, elle permet à l'entreprise d'accroître sa notoriété, car elle fera l'objet de commentaires parmi les
financiers et dans les médias.
Une introduction met en scène 4 types d'acteurs: l'entreprise, la banque et la société de bourse introductrices,
les autorités de marché, et l'agence de communication financière.
La banque et la société de bourse ont en charge l'instruction du dossier et le règlement de tous les aspects
techniques de l'introduction.
? La banque introductrice
Une entreprise peut souhaiter associer son banquier historique au cours de l’opération et choisir d’autres
établissements complémentaires en raison d’un positionnement ou d’un réseau spécifique.
Dans ce cas, la banque initialement désignée comme introductrice prend également le qualificatif de "chef de
file".
Elle réalise une analyse financière de la société pour déterminer une évaluation du titre. Elle assure les
opérateurs boursiers de la mise sur le marché des titres.
Après l’introduction, elle participe à la liquidité des titres : par la publication d’analyses financières sur la
société qu’elle a accompagnée lors de son introduction, par des interventions sur le marché dans le cadre de
contrats spécifiques (contrats d’animation et/ou de liquidité).
Les autorités de marché examinent le dossier et donnent ou non leur accord. Lorsqu'il y a accord, le CDVM
appose son visa, et, le cas échéant ses mises en garde, sur une notice d'information concernant l'entreprise
introduite, notice qui sera disponible pour tous les investisseurs intéressés.
Enfin, l'agence de communication financière assure la promotion de l'entreprise auprès des investisseurs et du
public.
Les actions
Une action est une valeur mobilière. Elle représente une part de capital d'une société. Seules les sociétés
anonymes et les sociétés en commandite par actions ont la faculté d'émettre des actions. La plupart des
autres sociétés émettent des parts sociales (SARL...). Une action dite classique ou ordinaire se décompose en
plusieurs droits, qui en font sa valeur. Les actions sont donc des titres de propriété représentant une fraction
du capital d'une société. Leur détenteur (l'actionnaire) devient copropriétaire de la société. Il reçoit une partie
du bénéfice de cette société sous forme de dividendes, payés généralement en espèces, une fois par an.
Une société qui entre en Bourse engage une partie de son capital sous forme d'actions. Le nombre d'actions
émis représente le capital engagé.
Toute personne physique ou morale achetant des actions sur la place boursière devient alors un actionnaire
associé de l'entreprise. L'action peut être au porteur ou nominative. Dans le premier cas, le détenteur n'est
pas connu de l'émetteur mais seulement du teneur de compte. Dans le second cas, le détenteur est connu de
l'émetteur
L'avantage pour la société est de disposer capitaux frais; de plus, le nombre d'actions représentant le capital
peut être augmenté sans limitation.
L'avantage pour l'actionnaire est de recevoir une partie (dépendant du nombre d'actions) des bénéfices de la
société, de profiter des plus-values sur l'augmentation du cours de l'action à la bourse, de bénéficier des
droits attachés à l'action, de n'être engagé qu'à hauteur de la somme investie en actions à tout moment, de
vendre ou céder ses actions avec tous les droits qui lui sont attachés.
Les conditions d'exercice du droit attaché à l'action sont précisées dans les statuts de la société: un droit de
gestion, qui se matérialise par le vote en assemblée générale tel que chaque action représente une voix. Le
nombre de voix de l'actionnaire est donc équivalent au nombre d'actions détenues. un droit au bénéfice (le
solde bénéficiaire après impôt, plus éventuellement tout ou partie des réserves de la société, est réparti entre
les actionnaires), un droit à l'information, les sociétés s'engagent à fournir les documents indispensables sur
leur activité et les leurs résultats. un droit sur l'actif social, se matérialisant par un droit préférentiel en cas
d'augmentation du capital.
Plus que dans la distribution des dividendes, l'intérêt de ce placement réside dans la plus-value réalisée lors de
la revente de l'action. C'est pourquoi il convient plus à ceux qui désirent augmenter le capital investi à plus ou
moins long terme qu'à ceux qui veulent recevoir des revenus sur le placement
Ce placement est plus risqué que celui des autres titres. Le cours de l'action dépend des bénéfices faits par la
société mais aussi des prévisions de profit pour l'avenir, de sa situation, du secteur économique à laquelle elle
se rattache, de la confiance et enfin de la conjoncture générale de l'économie du pays
Créée en 1929, la Bourse de Casablanca a connu plusieurs réformes. La première, en 1948, a attribué à la
Bourse des valeurs la personnalité morale. La seconde, en 1967, a permis de la réorganiser juridiquement et
techniquement et de la définir comme un établissement public.
Depuis 1993, la promulgation d’un ensemble de textes de lois portant réforme du marché financier a donné à
la Bourse de Casablanca le cadre réglementaire et technique indispensable à son émergence.
Aussi et dès 1996, l’indice de la Bourse de Casablanca a été intégré dans l’indice global de la Société
Financière Internationale "SFI" évaluant les performances boursières des pays émergeants.
Le Fonctionnement du Marché
- Le compartiment central : c’est le c?ur de l’activité boursière au sein de la SBVC. Aussi, et quand elle
n’et pas traitée sur le marché de bloc, toute transaction sur une valeur mobilière cotée à la Bourse de
Casablanca doit passer par le marché central. De ce fait, le système de négociation de la Bourse de
Casablanca est celui d’un marché centralisé dont la performance des titres est déterminée par les
ordres.
-Le marché de blocs : néanmoins et en cas d’absence de contrepartie suffisante sur la feuille de
marché, certains ordres (importance de l’opération), ne peuvent être exécutés totalement sur le
marché central. Pour pallier à ce disfonctionnement, la SBVC a mis en place un compartiment de blocs
qui permet la négociation immédiate de tels ordres à un cours issu du marché.
Aussi, les opérations sur le marché de blocs doivent présenter les caractéristiques :
- présenter un volume au moins égal à la taille minimum de bloc (TMB), définie par la Bourse de
Casablanca pour chaque valeur, par référence au volume de transactions historique ;
-être négociées à un cours inclus dans la fourchette des prix issue de la feuille de marché
Sur le marché central, les valeurs mobilières sont classées, en fonction de leur liquidité, en trois
catégories :
-les valeurs les moins liquides sont cotées au fixing (un seul cours par séance);
-les valeurs moyennement liquides sont cotées au multi fixing (3 fixings par séance);
La pré-ouverture :
Les ordres sont regroupés sur la feuille de marché dès 09h00 sans qu’aucune transaction
n’intervienne.
L’ouverture :
En fonction des ordres présents sur la feuille de marché, le système électronique calcule un prix
d’équilibre ou ?prix de fixing?, qui permet à l’ouverture à 12h00, l’échange du plus grand nombre de
titres.
C’est la même méthode de cotation que le fixing. A la seule différence que dans le multifixing, il y a
deux ouvertures la première à 10h, 11h00 et la seconde à 12h15, ce qui peut donner lieu à deux cours
par séance.
La pré-ouverture :
Les ordres s’accumulent sur la feuille de marché à partir de 09h00 sans qu’aucune transaction
n’intervienne.
L’ouverture :
En fonction des ordres présents sur la feuille de marché, le système électronique calcule un prix
d’équilibre ou cours d’ouverture, qui permet l’échange en continu de 10h00 à 12h55 du plus grand
nombre de titres.
La séance du continu :
Durant cette phase tout ordre introduit dans le système peut provoquer instantanément une ou
plusieurs transactions si la feuille de marché le permet.
Afin de se doter d’instruments de mesures performants et dans le souci de fournir des outils de
- le MASI (Moroccan All Shares Index) qui intègre toutes les valeurs actions, cotées à la Bourse de
Casablanca
- le MADEX (Moroccan Most Active Shares Index), composé des valeurs les plus actives de la cote, en
terme de liquidité.
Les deux indices s’appuient sur la même méthodologie que les grands concepteurs d’indices dans le
monde et permettent ainsi de bénéficier d’une vision plus fine de l’évolution des différentes
capitalisations inscrites sur la place casablancaise, et de leurs contributions à l’activité du marché.
Capitalisation boursière
C’est la valeur en bourse de l’entreprise ; elle résulte du cours de l’action multiplié par le nombre d’actions qui
forment le capital.
Elle permet de comparer des entreprises d’un même secteur entre elles, mais elle permet aussi de comparer la
valeur boursière momentanée d’une entreprise avec les transactions en vigueur dans le secteur. Des ratios
sectoriels peuvent être ainsi établis.
PER
Appelé Rapport Cours / Bénéfice ou pour Price / Earning Ratio (PER) en anglais.
C’est le nombre de fois que le bénéfice par action est capitalisé dans le cours de l’action. Il sert surtout à
comparer la valeur d’une société par rapport à ses pairs, à son secteur d’activité, ou encore à la situer par
rapport à sa valeur haute et valeur basse historique.
Exemple :
Soit une entreprise dont le capital est composé d’un million d’actions et qui dégage un bénéfice net d’un
million de DHS? ; elle aura un bénéfice net par action (BNPA) de 10 DH. Si le cours de l’action est de 170 DHS,
le PER sera de 17 fois (170/10) ; si le cours est de 250 DHS le PER sera de 25 fois.
PEG
Exemple :
Soit une société dont le PER est de 20 et la croissance des bénéfices de 25, le PEG sera de 20 / 25 = 0,8
Rendement
C’est la rentabilité procurée par le dividende distribué. Il sert à comparer le rendement d’une société par
rapport à ses pairs, ou à d’autres types de placement (Sicav Monétaires, obligations d’Etat...)
Exemple :
Soit un dividende de 15 DHS et un cours de 270 DHS ; le rendement sera de : 15 / 270 = 5,55 %
Le Marché Obligataire
Le marché des obligations est un marché moins médiatique mais tout aussi important que celui des actions,
en terme de volumes. A cela une seule raison, la part de l'Etat sur le marché des obligations. Car
contrairement aux actions, une obligation ne représente pas une part du capital mais une part de dettes. Le
marché obligataire est un moyen de financement utilisé par les entreprises, le trésor, les collectivités locales
et certains organismes financiers.
Il existe presque autant de types d'obligations que d'émetteurs : Bons de Trésor, Obligations Privées,
Obligations des entreprise publiques garantie par l’Etat, obligations à fenêtre, obligations à prime,
obligations à coupon zéro... mais toutes conservent un certain nombre de caractéristiques communes.
ILLUSTRATION
Prix d’émission Les obligations sont émises au pair, soit 1.000 dirhams par obligation, payables
intégralement à la souscription.
Taux 6%
Prix de 1.000 dirhams par obligation
remboursement
Date de Chaque obligation souscrite dans le cadre du présent emprunt porte jouissance en intérêts à partir de
jouissance
la date effective de sa souscription et libération.
Les intérêts courus au titre de chaque obligation entre la date de souscription et la date de clôture
La date unique de jouissance en intérêts pour toutes les obligations émises et qui servira de base
à la négociation en bourse est fixée au 1er Avril 2005, et ce même en cas de prorogation de la date
limite de clôture.
Amortissement Toutes les obligations émises feront l’objet d’un amortissement annuel du dixième du montant de
Souscriptions et Les souscriptions et les versements seront reçus à partir du 30 Janvier 2005
versements
auprès de SOBOURSE MAROC intermédiaire en bourse.
Clôture des Les souscriptions à cet emprunt seront clôturées sans préavis et au plus tard le 31 Janvier 2005.
souscriptions
Capital
Obligations Obligations restant Amortissement du
nnées Intérêts servis
remboursées dues capital
restant dû
Prime de remboursement
Les obligations peuvent être émises avec une prime de remboursement, auquel cas le prix de souscription est
inférieur au prix de remboursement et la différence appelée prime de remboursement constitue un avantage
en faveur de l’obligation.
La prime peut être « en-dedans » ou « en-dehors ». Dans le premier cas, le souscripteur verse à la souscription
une somme inférieure à la valeur nominale de l’obligation qui constitue le prix de remboursement. Dans le
deuxième cas, le souscripteur verse le montant nominal de l’obligation et à l’échéance, celui-ci sera
remboursé pour une somme supérieure au nominal.
Lorsque l’émetteur craint qu’il n’y ait pas d’enthousiasme pour l’emprunt obligataire (pour cause d’érosion
monétaire), il peut alors proposer au moment de l’émission une prime de remboursement.
Taux : 7%
Durée : 15 ans
1. Lors de chaque amortissement annuel de l’emprunt, l’emprunteur aura à payer 1.020 Dhs au
lieu de 1.000 Dhs (valeur nominale)
Clauses particulières :
La plupart des contrats d’emprunt contiennent un certain nombre de clauses parmi lesquelles on peut
signaler :
Les clauses d’amortissement anticipé par lesquelles les sociétés se réservent la possibilité d’accélérer
les amortissements soit par rachat en bourse soit par tirage au sort complémentaire.
Clause pari passu : lorsque l’émetteur est une société, elle s’engage plus souvent pour une clause dite
pari passu à ne consentir au profit d’autres obligataires aucun privilège ou hypothèque sur les
immeubles ni nantissement sur son fonds de commerce sans en faire bénéficier à égalité de
traitement les obligataires de l’émission considérée.
Avantages
C’est en premier lieu, la certitude du revenu. Le taux de rémunération est fixé pour toute la durée de
l’emprunt. L’obligataire est donc assuré de percevoir une rémunération, contrairement à l’actionnaire
qui reste tributaire des résultats réalisés et de la politique de rémunération.
D’autre part, en tant que créancier de l’entreprise, l’obligataire n’est pas responsable des dettes et ne
risque donc pas de perdre le montant de son épargne (sauf dans le cas de la liquidation où
l’entreprise ne peut désintéresser la masse de ses créanciers même après réalisation des biens
affectés en garantie).
Enfin, l’émission d’un emprunt obligataire nécessite l’accord du Ministre des Finances. L’épargnant
est fondé à supposer que celui-ci ne sera donné qu’à des entreprises de réputation sérieuse.
Inconvénients
L’emprunt obligataire n’étant pas lié aux résultats de la société émettrice. L’épargnant n’a aucune
chance de réaliser la plus-value sur son capital. Le remboursement se fera sur la base du montant fixé
lors de l’émission, ce qui en période inflationniste peut décourager certains épargnants. En cas de
besoin de fonds, l’épargnant n’est pas certain de pouvoir retrouver une disponibilité rapide de son
capital. La négociation en bourse reste très aléatoire.
Droit au paiement des intérêts : contrairement aux actionnaires dont le revenu est incertain, la
rémunération des créanciers obligataires est matérialisée par le versement des intérêts en fonction
du taux de rendement arrêté lors de lancement de l’emprunt chaque année à la date anniversaire de
l’opération.
Ce revenu peut être fixe ou variable, dans ce cas le taux de rendement des obligations doit être indexé
à une référence connue telle que le taux des bons de trésor émis par voie d’adjudication.
Le droit de regard sur la gestion de société sur l’administration de la société afin de s’assurer que la
garantie de l’emprunt n’a pas disparu.
le Droit de céder librement les titres : comme pour l’action, l’obligataire a le droit de céder librement
ses obligations sans demander l’accord aux autres obligataires.
D’autre part et en tant que créancier de l’entreprise, l’obligataire n’est pas responsable des dettes et
ne risque pas de perdre le montant de son placement (sauf en cas de liquidation de la société
émettrice où celle-ci ne peut se désintéresser de lamasse de ses créanciers même après cession de
biens affectés par garantie)
Inconvénients
L’emprunt obligataire n’étant pas lié aux résultats de l’entreprise, le souscripteur de l’obligation n’a
aucune chance de réaliser des plus-values sur son capital.
Le remboursement se fait sur la base du montant convenu lors de l’émission et ne tient pas compte
des facteurs restrictifs tels que l’inflation la hausse des taux d’intérêt.
En cas de besoin de fonds, l’épargnant n’est pas certain de pouvoir retrouver sa mise, car
contrairement aux actions les obligations ne sont pas très liquides fautes de contreparties suffisantes
Le montant reçu sera investit par le gestionnaire et une nouvelle valeur liquidative calculée
Définition
Un Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) est une société anonyme ou un
fonds dont
Concrètement, le fonds mutualise les flux versés par les investisseurs et les investit dans
Catégories
SICAV
Définition :
Une SICAV (Société d’investissement à capital variable) est une personne morale dont l’objet est la
gestion d’un portefeuille d’actifs financiers.
Elle a le statut de Société Anonyme (SA) dans la mesure où le capital de la SICAV est divisé en actions.
L’investisseur qui acquiert des actions de cette société en devient alors l’actionnaire.
Capital minimum.
Garde des actifs financiers assurée par un établissement dépositaire unique distinct de la SICAV.
FCP
Définition :
Les Fonds Communs de Placement ont un statut de copropriété d’actifs financiers. On parle donc de
parts de FCP.
Un FCP est un portefeuille de valeurs mobilières (actions, obligations,...) en copropriété et géré par
une société de gestion.
Investisseur
Etablissement Dépositaire
Souscriptions et Rachats
Comptable de l’OPCVM
Etablissement de Gestion
Intermédiaire financier
Organes de gestion
Société de gestion:
Gestion administrative
Dépositaire
- Entité réglementairement distincte assurant la sécurité, la garde
Le dépositaire :
Le CDVM :
assurant la sécurité, la garde des actifs des OPCVM, les livraisons de titres et les règlements d’espèces
Montant maximum des valeurs mobilières d’un même émetteur : 10% de l’actif
Toutefois, un OPCVM peut placer jusqu’à 100% de son actif dans des valeurs mobilières émises ou
garanties par l’Etat
Montant maximum d’une même catégorie de valeurs mobilières émises par un même émetteur : 10%
de l’actif
Ne pas détenir des titres d’OPCVM qui investissent plus de 5% de l’actif dans des titres d’OPCVM
Ne pas détenir des titres d’OPCVM qui investissent dans nôtre OPCVM
Droits d’entrée :
prélevés par certains OPCVM, ils servent souvent à rémunérer un réseau placeur.
Souvent négociables pour la partie non acquise au fonds. Sinon appelé «droit incompressible »
Droits de sortie :
Frais de gestion
A l’achat:
Les droits d’entrée permettent à l’OPCVM de régler des frais de premier investissement sur le marché
financier.
Les frais de gestion sont plafonnés à 2% de l’actif net moyen annuel et rémunèrent le travail du
gestionnaire.
Ils sont directement prélevés sur l’actif de l’OPCVM préalablement au calcul de la valeur liquidative.
A la vente :
Les droits de sortie permettent de régler les frais engendrés par l’investisseur sortant.
? Monétaire
? Obligation moyen et long terme (sensibilité minimale de 1,1 la fourchette de sensibilité avec laquelle
le fonds est géré doit être précisée et ne peut dépasser 400 pbs)
? Action
? Diversifié
Volatilité
Volatility