Le Marché Des Capitaux

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Le Marché Des Capitaux

Le marché de capitaux permet la rencontre entre les agents économiques ayant un excédent de
capitaux et les agents ayant des besoins de financement (Un agent économique est une personne
physique ou morale ou un groupe de personnes constituant un centre de décision économique
autonome. Les marchés financiers permettent à ces différents agents de se rencontrer afin que les
agents économiques ayant des besoins de financement puissent trouver des ressources financières
disponibles. Concrètement, les entreprises s'adressent aux investisseurs des marchés de capitaux par
l'émission d'actions, d'obligations ou de billets de trésorerie. Ce rôle essentiel des marchés financiers
permet alors de financer l'activité économique

Le marché de capitaux est un marché qui représente l’ensemble des offres et demandes de capitaux à court,
moyen et long terme. A travers cette jonction assurée entre la recherche et la présentation des fonds
nécessaires à la dynamique de croissance de toute économie, le marché de capitaux assure plusieurs
fonctions qui lui permettent :

- d’assurer un financement permanent de l’économie nationale,

- de structurer la liquidité de l’épargne,

- de servir de référence pour apprécier la valeur des actifs,

- de contribuer à la mutation des entreprises,

- de permettre la négociation quasi-permanente du risque.


1. Le Marché monétaire

Né du besoin des banques lorsqu’elles sont momentanément en déficit de trésorerie, d’obtenir, moyennant
intérêt, des prêts pour quelques jours en s’adressant aux autres banques disposant d’excédent de liquidité.

Le marché monétaire est le lieu sur lequel sont émis et s’échangent les titres à court et très court terme. Il
s’oppose au marché financier spécialisé dans les capitaux dont la durée est longue, Le marché monétaire est
le marché de la liquidité.

Pendant longtemps, le marché monétaire a été réservé aux banques et à quelques établissements non
bancaires dont les activités les amenaient à disposer de grandes masses de liquidités et qui étaient de ce fait
autorisés à intervenir sur le marché monétaire (les Ex OFS).

Depuis le début des années quatre-vingt?dix et la déréglementation financière, le marché monétaire est
ouvert aux agents non financiers qui peuvent y intervenir en par le biais d’échanges des titres de créances
négociables (TCN).

Il existe donc désormais deux compartiments du marché monétaire.

-le marché monétaire au sens étroit, ou marché interbancaire, sur lequel les banques échangent des liquidités
et la banque centrale exerce sa fonction de régulation monétaire ;

-le marché monétaire, au sens large, incluant les transactions d’achat/vente provisoire de titre et ouverts aux
OPCVM, assurances, entreprises etc....
1.1.- Marché interbancaire
Marché de monnaie centrale où les établissements de crédit placent/couvrent leurs excédents/besoins de
liquidité.

La demande/offre résulte pour chaque établissement de l’ajustement de la trésorerie lié :

 Aux opérations avec la clientèle (versements et retraits de billets, solde de virements


de fonds au profit ou en provenance d’autres institutions financières et du trésor),

 Aux contraintes de la réglementation des réserves obligatoires.

L’excédent/besoin résiduel va justifier l’intervention de la banque centrale.

Trois types d’organismes intéressés par ce marché : prêteurs structurels (gèrent plus de dépôt qu’ils
n’accordent de crédits; CDG), emprunteurs structurels (ne peuvent pas gérer des dépôts publics; sociétés
de financement) et autres (alternativement prêteuses ou emprunteuses).

les intervenants

Les opérations se nouent par téléphone tout au long de la journée. La plupart des établissements de crédit
interviennent directement sur ce marché. Certains recourent aux services d’intervenants spécialisés :

- Banques de trésorerie : souvent des banques qui appartiennent à un groupe bancaire et qui centralisent
l’ensemble des opérations,

 Maisons de réescompte : avaient le monopole des opérations effectuées avec la banque centrale,

 Opérateurs principaux du marché : ont le monopole des transactions avec la banque centrale pour les
pensions sur appels d’offre et les pensions à très court terme,

 Agents des marchés interbancaires : de simples intermédiaires qui mettent en relation prêteurs et
emprunteurs.

les techniques

- Opérations en blanc : simple jeu d’écriture constatant les créances et dettes respectives suite aux transferts
de monnaie centrale intervenus entre les contractants.

 Achats/ventes fermes : pour l’emprunteur, l’apport de monnaie est définitif. Pour le prêteur, la durée
et le remboursement sont liés à la durée du papier acheté et à la qualité des créances.

 Mise en pensions : céder momentanément en propriété à une contrepartie qui les rétrocède pour un
prix et à une date convenus, des effets publics/privés, des valeurs mobilières ou TCN.

 Ventes à réméré des titres : il s’agit de conventions par lesquelles le vendeur stipule qu’il pourra, au
terme d’un délai fixé lors de la transaction, reprendre, s’il le souhaite, le support cédé à un prix
convenu d’avance.

Les durées sont variables : de 24 heures à 5 ans. Les taux sont débattus suivant la loi de l’offre et de la
demande (le taux jj constitue une référence pour de nombreux instruments).
1.2- Intervention de la banque centrale

Les modalités de refinancement des banques reposent sur :

 Pensions à une semaine sur appels d’offre : peut être décrit en trois étapes :

 Les banques communiquent chaque semaine à BAM le montant de liquidité dont elles ont besoin et le
taux d’emprunt,

 BAM fixe le taux d’emprunt. Seules les propositions comportant un taux  seront retenues. Une
banque retenue peut être satisfaite totalement ou partiellement.

 Le montant accordé est porté le même jour de l’appel d’offre au compte de l’établissement.

Pensions à 5 jours : une fois par semaine, les banques peuvent y recourir pour un appoint de liquidité.

 Pensions à 24 heures : peuvent être effectuées à l’initiative de BAM lorsque le compte courant d’une
banque, tenu auprès d’elle, présente un solde débiteur en fin de journée. Les taux sont supérieurs de 4
points à ceux des pensions à 5 jours.

 Opérations d’open market : permettent à BAM d’agir sur les taux pratiqués au niveau du marché
monétaire en vendant ou en achetant des titres publics.

Achat de titres ð  liquidité du marché ð  de l’offre de monnaie ð  des taux d’intérêt.

Vente de titres ð  liquidité du marché ð  de la demande de monnaie ð  des taux d’intérêt.

BAM ne peut effectuer ces opérations que dans le cadre du marché secondaire des bons de trésor émis dans
le cadre des adjudications.
1.3- Marché des adjudications des bons de trésor
A travers ce marché, les autorités monétaires visent plusieurs objectifs :

- Dynamiser le marché monétaire;

- Stimuler la concurrence entre établissements prêteurs;

- Permettre au trésor de se financer à des conditions avantageuses (taux et durée);

- Créer un marché secondaire des bons de trésor.

 Simplicité : trois catégories de bons (13, 26, 52 semaines), (2 et 5 ans), (10 et 15 ans). Les
adjudications sont hebdomadaires d’un montant unitaire de 100 000 Dhs.

 Liquidité : les bons sont négociables de gré à gré.

 Transparence : diffusion d’un calendrier des émissions permettant aux investisseurs de programmer
leurs placements et traitement anonyme des offres d’adjudication. Le trésor se réserve toutefois le
droit d’annuler une émission.

La procédure d’émission adoptée au Maroc est dite l’adjudication à la « Hollandaise ». Ceci signifie que
chaque soumissionnaire reçoit les bons au taux d’intérêt d’émission qu’il a proposé.

Exemple (conditions proposées par les adjudications) :


Taux Proposé en % Montant (Mds)

BMCE 5,50 3

BMCI 5,55 2

ATTIJARI 5,60 1

Si le besoin de l’émetteur est de 5 Mds, le trésor retiendra la BMCE et la BMCI

Soit un taux pondéré de ((5.5*3) + (5.55*2)) / (3+2) = 5.52 %

Dans un souci de liquidité, un corps de spécialistes en valeur du trésor a été constitué qui s’efforcent de placer
les valeurs auprès de la clientèle et de remplir une mission d’information et de conseil auprès de la direction
du trésor.

1.4- Marché des TCN :titres de créance négociables

C’est dans le cadre de la modernisation du marché de capitaux marocain amorcée en 1995 qu’un marché des
titres de créance négociables a été mis en place dans le but de contribuer au décloisonnement du marché
monétaire et de le rendre plus accessibles à tous les agents économiques

Ainsi à côté des bons de Trésor qui bénéficiaient déjà du caractère négociable, le marché a connu l’arrivée de
trois autres nouveaux produits à savoir :

 Banques : Certificats de dépôt

 Entreprise : Billets de trésorerie

 Trésor : Bons du trésor négociables

 Sociétés de financement : BSF.

En fait, un Titre de Créance Négociable (TCN) peut être défini comme étant un titre émis sous la forme de
billet ou de bon à échéance, matérialisé par des titres où simplement inscrits en compte

Les CDN

Les Certificats de Dépôt Négociables (CDN) sont définis en tant que titres de créances négociables émis par les
établissements de crédit et dont la durée varie entre 10 jours et 1 an. Ils se différencient des dépôts à terme
classiques par :

- la négociabilité : qui supprime la pénalisation de deux points prévue par Bank Al Maghrib en cas d’avance
sur bon de caisse ou compte à terme
- les indications relatives aux CDN telles que le montant nominal et le montant augmenté des intérêts à régler
à l’échéance, les dates d’émission et d’échéance, et le taux appliqué peuvent intéresser acheteurs et vendeurs
sur le même marché de capitaux.

Les billets de trésorerie

Sont des titres émis par toute personne morale autre qu’un établissement financier. Créés en 1986 afin de
permettre l’élargissement du marché de capitaux mais également afin d’aider à développer une plus ample
souplesse pour le financement des entreprises, et ce grâce :

- à l’atténuation de la pression qui s’exerçait sur les crédits et la mobilisation de l’épargne liquide,

- à la création des conditions nécessaires à l’établissement et au développement des relations financières


entre des agents économiques non bancaires.

Leur maturité peut être comprise entre 10 jours et un an. Les émetteurs de billets de trésorerie sont obligés de
disposer de fonds propres d'un montant au moins égal à 5 millions de dirhams, et présenter au moins trois
bilans certifiés.

Le marché des bons du Trésor

 Crée en 1988. Il avait pour finalité d’établir un marché actif des valeurs du Trésor au sein duquel
volumes et taux seraient constitués par les règles du marché.

 Une réforme de ce marché a été introduite en 1995 afin de dynamiser ce compartiment, et ce en


l'ouvrant à toutes les catégories de soumissionnaires, qu’elles soient personnes morales ou physiques,
résidentes ou non résidentes.

- la technique d’adjudication : consiste à satisfaire les demandes sur les bons de Trésor en fixant un prix limite
en dessus duquel toutes les autres propositions sont rejetées.

- Les différents montants adjugés sont rémunérés aux taux proposés par les souscripteurs, même si leur
niveau est inférieur au prix limite retenu lors de la séance d’adjudication.

Le règlement des intérêts s’effectue à l’échéance pour les bons de Trésor à courte échéance (inférieure à une
année et annuellement (à la date d’anniversaire) pour les bons à moyen et long terme.

Les émissions des bons de Trésor s’effectuent selon un calendrier précis détaillé comme suit :

- tous les mardis : pour les maturités 13 semaines, 26 semaines et 52 semaines,

- les deuxième et dernier mardi de chaque mois : pour les maturités 2 ans, 5 ans, 10 ans et 15 ans,

- le dernier mardi de chaque mois : les bons de Trésor de 20 ans et 30 ans.

Le marché secondaire des bons du Trésor

Missions:
? Accroître l'attrait des émissions sur le marché primaire des adjudications

? Permet aux investisseurs de procéder à une gestion active de leur portefeuille de valeurs du Trésor, grâce
aux arbitrages qu'ils sont en mesure d'effectuer entre les différents types d'échéances et de rendements.

? Permet aux investisseurs de retrouver la liquidité avant l’échéance /réaliser des plus valuesà 40%.

Les B S F

Les bons des Sociétés de Financement : sont quant à eux des titres négociables émis par les sociétés de
financement pour des échéances comprises entre 2 et 7 ans.

Les sociétés émettrices doivent être habilitées à recevoir du public des fonds d’un terme supérieur à 2 ans.

En plus, elles se trouvent dans l’obligation de respecter un rapport prudentiel maximum entre l'encours des
bons émis et celui de leurs emplois sous forme de crédits, fixé

1.5- Titrisation
Elle permet à un prêteur de rassembler des créances dans un portefeuille et d’émettre des titres représentant
un intérêt indivis de propriété de ce portefeuille. Ces titres bénéficient de l’ensemble des flux en capital et en
intérêt qui résultent de l’échéancier normal de remboursement ou du remboursement anticipé.

o Améliore les FP des banques conformément aux exigences du ratio de solvabilité,

o Abaisse le coût du crédit,

o Réduit le risque bancaire, en le transférant sur un autre organisme,

o Élargit la gamme des produits financiers,

o Facilite la gestion du risque des taux,

o Permet aux banques de se refinancer sans création de monnaie supplémentaire.

Le fonds commun des créances est une copropriété dépourvue de personnalité morale, qui a pour objet
d’acquérir des créances détenues par les banques en vue d’émettre des parts.

Ces parts sont des valeurs mobilières, sous forme de titres dématérialisés, négociables en bourse, souscrites
par des institutionnels et un large public.

 Seules peuvent faire l’objet d’une titrisation, les créances détenus par les établissements de crédit. La
titrisation n’est donc pas ouverte aux prises industrielles et commerciales.

 Les créances retenues doivent avoir une échéance supérieure à 2 ans tout en étant immobilisés ni
douteuses ni litigieuses.
 Les catégories de créances sélectionnées sont : le crédit de trésorerie, le crédit-bail, crédit
hypothécaire, crédit mobilier et immobilier.

 Les crédits font objet d’une appréciation par des agences de notations.

2.Le Marché financier


Le marché financier est un lieu de rencontre de l’offre et de la demande des capitaux à long terme.

Les marchés financiers sont animés par des participants qui attendent d’eux qu’ils accomplissent un certain
nombre de fonctions de circulation et d’allocation de flux financiers ainsi que de protection contre le risque.

Les participants du côté de l’offre de titres, sont de trois ordres :

- Les entreprises, qu’il s’agisse des entreprises publiques ou privées, tous secteurs confondus, sont des
bénéficiaires essentiels du marché financier.

- Les administrations sont représentées par l’Etat dont la part est toujours importante par le biais de ses
emprunts, et les collectivités locales.

- Les institutions financières, enfin, sont également d’importants acteurs des marchés, notamment les
organismes de crédit spécialisés.

Les fonctions d’un marché financier sont d’assurer la circulation et l’affectation optimale de fonds aux agents
emprunteurs.

Mais les agents qui prêtent de l’argent frais peuvent avoir besoin de le récupérer rapidement ou bien peuvent
souhaiter échanger les titres qu’ils ont initialement obtenu cotre d’autres.

Il est donc logique de prévoir deux compartiments, l’un sur lequel en contrepartie des valeurs émises, les
demandeurs de capitaux obtiennent des liquidités - le marché primaire de l’émission- et l’autre sur lequel sont
négociées les valeurs mobilières déjà émises- le marché secondaire.

2.1-Marché des valeurs mobilières (VM)

2.1- Marché primaire

Marché d’émission des VM en présence d’une part des agents économiques disposant d’une épargne et
souhaitant la placer, et d’autre part les opérateurs qui ont besoin de financements (trésor, entreprises (semi)
publiques et sociétés privées) et qui créent différentes VM (actions, obligations).

C’est par le biais de ce marché que l’épargne permet l’investissement.

2.2- Marché secondaire


Marché sur lequel se négocie les titres que détiennent déjà les épargnants. Le souscripteur, en vendant son
titre peut récupérer ses liquidités sans priver l’émetteur des capitaux correspondants.

Sur ce deuxième marché, ils doivent pourvoir liquider rapidement leurs positions, dans des conditions de
sécurité optimales et qui permettent de :

- encaisser la rémunération attachée à un placement

- réaliser des plus-values

- se protéger contre des variations de cours, de taux, de prix et s’assurer des titres à certaines conditions.

- effectuer des opérations de spéculations et d’arbitrage

- réaliser de la croissance externe (par ex : acquérir un nombre d’actions suffisant pour prendre le contrôle
d’un groupe).

Les participants du côté de la demande de titres sont les ménages, mais également des institutions entre
lesquelles on doit distinguer pour des raisons pratiques :

- Les investisseurs institutionnels (assurances, CDG...),

- Les fonds de pension,

- Enfin les organismes de placement collectifs en valeurs mobilières.- Les administrations sont représentées
par l’Etat dont la part est toujours importante par le biais de ses emprunts, et les collectivités locales.

2.3- Société gestionnaire

Les sociétés de bourse qui sont au nombre de 13, se répartissent en parts identiques le capital de la SBVC qui
a pour mission :

o Prononcer l’introduction des VM à la côte de la bourse des valeurs;

o Veiller à la conformité des opérations effectuées par les sociétés de bourse;

o Porter à la connaissance du CDVM toutes les infractions qu’elle aura relevées.

2.4- le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM)

Institué par le Dahir portant loi n° 1-93-212 du 21 septembre 1993, le Conseil Déontologique des Valeurs
Mobilières (CDVM) est un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière.
En tant qu'autorité de marché, le CDVM a pour mission générale de protéger l'épargne investie en valeurs
mobilières. Pour assumer sa mission, le CDVM veille à l'information des investisseurs en valeurs mobilières,
ainsi qu’au bon fonctionnement des marchés de valeurs mobilières à travers le contrôle du respect des
dispositions légales et réglementaires les régissant. Le CDVM est également force de proposition pour le
développement de ces marchés, puisqu’il assiste le gouvernement dans l’exercice de ses attributions en
matière réglementaire.

Le CDVM encadre les opérateurs


Afin d’assurer la protection de l’intérêt des épargnants et le bon fonctionnement des marchés de valeurs
mobilières, le CDVM contrôle les sociétés de bourse, les sociétés de gestion et les dépositaires à travers le
suivi des différentes règles relatives à leurs activités. Il exerce également un contrôle technique sur la Bourse
de Casablanca et sur Maroclear, et s’assure du respect des différentes règles relatives aux OPCVM. Lorsque
des irrégularités sont relevées, elles sont sanctionnées, en fonction de leur nature, soit par le CDVM ou le
Ministre des Finances (sanctions disciplinaires), ou par la justice (sanctions pénales).

Le CDVM veille sur l’information


L’objectif est de permettre aux investisseurs de prendre des décisions en connaissance de cause, en s’assurant
qu’ils disposent régulièrement de l’information nécessaire pour se déterminer sur leurs choix
d’investissement. Ainsi, dans le cas d’une opération d’appel public à l’épargne (émission ou cession de titres,
introduction en bourse, ...) le CDVM vise les notes d'information. Par la suite, le CDVM contrôle le respect des
obligations d’informations permanentes et occasionnelles incombant aux personnes morales qui font appel
public à l'épargne. De même, le CDVM contrôle les notes d’information établies par les OPCVM et s’assure
que ces derniers effectuent les publications réglementaires nécessaires à l’information du public.

Le CDVM surveille le marché


Le CDVM surveille les transactions boursières en vue de déceler les pratiques et comportements susceptibles
de nuire à la sécurité des épargnants et à l'intégrité du marché. Il s'agit de rechercher, notamment en
diligentant des enquêtes, les délits boursiers tels que le délit d'initié, la manipulation de cours et la diffusion
d'informations fausses ou trompeuses. Le CDVM reçoit les plaintes des épargnants concernant les opérations
sur valeurs mobilières et déclenche, le cas échéant, des enquêtes pour vérifier le bien fondé de la plainte et
prendre les mesures qui s'imposent.

Le CDVM accompagne le développement du marché


Pour améliorer la contribution des marchés financiers au financement de l’économie nationale et aider à leur
développement, le CDVM initie ou participe à l’élaboration de projets de lois ou de règlements, de même qu’il
édicte ses propres circulaires après une large consultation de place. Par cette démarche, le CDVM s’inspire de
l'expérience des autres autorités de marché et veille à s’inscrire dans la perspective du respect des normes
internationales en matière de réglementation des marchés de valeurs mobilières. En mai 2008, le CDVM a été
élu membre du comité exécutif de l’Organisation Internationale des Commissions des Valeurs (OICV) dont il
est adhérent en tant que membre permanant depuis 1996. La reconnaissance internationale a permis
également de réélire le CDVM vice-président du Comité régional Afrique Moyen Orient (AMERC).

Président du conseil d'administration


Salaheddine MEZOUAR Ministre de l’Economie
et des Finances

1.5- Marchés collecteurs dépositaires

 Il s’agit principalement des banques qui jouent un rôle actif dans la collecte des ordres de leur clients.
Elles assurent le rôle de dépositaire et de conservateur de titres.

1.6- Sociétés de bourse


 Ont le monopole des transactions boursières et doivent présenter les garanties suffisantes (capital,
humain). Peuvent intervenir comme intermédiaires pour exécuter des ordres d’achat et de vente,
conserver des titres et gérer des patrimoines en VM.

 Elles sont rémunérées par une commission de courtage dont le taux maximum est fixé par le MF sur
proposition du CDVM.

 Elles peuvent aussi réaliser des opérations de contrepartie en achetant ou en vendant des titres pour
leur propre compte.

1.7- OPCVM

FCP et SICAV. (voir plus loin)

1.8- Dépositaire central

 Chargé de la conservation globale des valeurs et de leur gestion administrative (MAROCLEAR);

 Ouvre des comptes courants de VM au nom de leurs émetteurs pour les titres nominatifs et au nom
des affiliés pour les titres au porteur;

 Opère tout virement entre les comptes courants sur instruction de ses affiliés...

2.1.1-Introduction en bourse
L'introduction en bourse d'une entreprise consiste à coter pour la première fois une fraction de ses actions à la
bourse.

Pour de nombreuses petites entreprises, l'introduction en bourse permet le désengagement de certains


actionnaires de la première heure qui n'ont pas vocation à l'accompagner davantage, ou qui souhaitent
simplement récupérer tout ou partie de leur investissement initial avec une plus-value.

Elle sert aussi à se procurer de nouveaux capitaux: aussi, beaucoup d'introductions se font au travers d'une
augmentation de capital.

Enfin, elle permet à l'entreprise d'accroître sa notoriété, car elle fera l'objet de commentaires parmi les
financiers et dans les médias.

Une introduction met en scène 4 types d'acteurs: l'entreprise, la banque et la société de bourse introductrices,
les autorités de marché, et l'agence de communication financière.

La banque et la société de bourse ont en charge l'instruction du dossier et le règlement de tous les aspects
techniques de l'introduction.

? La banque introductrice

- aide à la préparation de l’opération (analyses financières, de marché, etc....),

- procède au placement des titres auprès des investisseurs,

- présente la demande d’inscription de la valeur aux négociations auprès des institutions,


- prend en charge le service des titres, la centralisation des paiements et dividendes après l’introduction.

Une entreprise peut souhaiter associer son banquier historique au cours de l’opération et choisir d’autres
établissements complémentaires en raison d’un positionnement ou d’un réseau spécifique.

Dans ce cas, la banque initialement désignée comme introductrice prend également le qualificatif de "chef de
file".

? La société de bourse (ou société de courtage)

Elle réalise une analyse financière de la société pour déterminer une évaluation du titre. Elle assure les
opérateurs boursiers de la mise sur le marché des titres.

Après l’introduction, elle participe à la liquidité des titres : par la publication d’analyses financières sur la
société qu’elle a accompagnée lors de son introduction, par des interventions sur le marché dans le cadre de
contrats spécifiques (contrats d’animation et/ou de liquidité).

Les autorités de marché examinent le dossier et donnent ou non leur accord. Lorsqu'il y a accord, le CDVM
appose son visa, et, le cas échéant ses mises en garde, sur une notice d'information concernant l'entreprise
introduite, notice qui sera disponible pour tous les investisseurs intéressés.

Enfin, l'agence de communication financière assure la promotion de l'entreprise auprès des investisseurs et du
public.

Les actions

L’action est le principal titre échangé au niveau de la bourse,

Une action est une valeur mobilière. Elle représente une part de capital d'une société. Seules les sociétés
anonymes et les sociétés en commandite par actions ont la faculté d'émettre des actions. La plupart des
autres sociétés émettent des parts sociales (SARL...). Une action dite classique ou ordinaire se décompose en
plusieurs droits, qui en font sa valeur. Les actions sont donc des titres de propriété représentant une fraction
du capital d'une société. Leur détenteur (l'actionnaire) devient copropriétaire de la société. Il reçoit une partie
du bénéfice de cette société sous forme de dividendes, payés généralement en espèces, une fois par an.

Une société qui entre en Bourse engage une partie de son capital sous forme d'actions. Le nombre d'actions
émis représente le capital engagé.

Toute personne physique ou morale achetant des actions sur la place boursière devient alors un actionnaire
associé de l'entreprise. L'action peut être au porteur ou nominative. Dans le premier cas, le détenteur n'est
pas connu de l'émetteur mais seulement du teneur de compte. Dans le second cas, le détenteur est connu de
l'émetteur

L'avantage pour la société est de disposer capitaux frais; de plus, le nombre d'actions représentant le capital
peut être augmenté sans limitation.

L'avantage pour l'actionnaire est de recevoir une partie (dépendant du nombre d'actions) des bénéfices de la
société, de profiter des plus-values sur l'augmentation du cours de l'action à la bourse, de bénéficier des
droits attachés à l'action, de n'être engagé qu'à hauteur de la somme investie en actions à tout moment, de
vendre ou céder ses actions avec tous les droits qui lui sont attachés.

Les conditions d'exercice du droit attaché à l'action sont précisées dans les statuts de la société: un droit de
gestion, qui se matérialise par le vote en assemblée générale tel que chaque action représente une voix. Le
nombre de voix de l'actionnaire est donc équivalent au nombre d'actions détenues. un droit au bénéfice (le
solde bénéficiaire après impôt, plus éventuellement tout ou partie des réserves de la société, est réparti entre
les actionnaires), un droit à l'information, les sociétés s'engagent à fournir les documents indispensables sur
leur activité et les leurs résultats. un droit sur l'actif social, se matérialisant par un droit préférentiel en cas
d'augmentation du capital.

Plus que dans la distribution des dividendes, l'intérêt de ce placement réside dans la plus-value réalisée lors de
la revente de l'action. C'est pourquoi il convient plus à ceux qui désirent augmenter le capital investi à plus ou
moins long terme qu'à ceux qui veulent recevoir des revenus sur le placement

Ce placement est plus risqué que celui des autres titres. Le cours de l'action dépend des bénéfices faits par la
société mais aussi des prévisions de profit pour l'avenir, de sa situation, du secteur économique à laquelle elle
se rattache, de la confiance et enfin de la conjoncture générale de l'économie du pays

Le marché boursier marocain (La Bourse de Casablanca)

Créée en 1929, la Bourse de Casablanca a connu plusieurs réformes. La première, en 1948, a attribué à la
Bourse des valeurs la personnalité morale. La seconde, en 1967, a permis de la réorganiser juridiquement et
techniquement et de la définir comme un établissement public.

Depuis 1993, la promulgation d’un ensemble de textes de lois portant réforme du marché financier a donné à
la Bourse de Casablanca le cadre réglementaire et technique indispensable à son émergence.

Aussi et dès 1996, l’indice de la Bourse de Casablanca a été intégré dans l’indice global de la Société
Financière Internationale "SFI" évaluant les performances boursières des pays émergeants.

 Le Fonctionnement du Marché

La Bourse de Casablanca dispose de deux compartiments :

- Le compartiment central : c’est le c?ur de l’activité boursière au sein de la SBVC. Aussi, et quand elle
n’et pas traitée sur le marché de bloc, toute transaction sur une valeur mobilière cotée à la Bourse de
Casablanca doit passer par le marché central. De ce fait, le système de négociation de la Bourse de
Casablanca est celui d’un marché centralisé dont la performance des titres est déterminée par les
ordres.

-Le marché de blocs : néanmoins et en cas d’absence de contrepartie suffisante sur la feuille de
marché, certains ordres (importance de l’opération), ne peuvent être exécutés totalement sur le
marché central. Pour pallier à ce disfonctionnement, la SBVC a mis en place un compartiment de blocs
qui permet la négociation immédiate de tels ordres à un cours issu du marché.

Aussi, les opérations sur le marché de blocs doivent présenter les caractéristiques :
- présenter un volume au moins égal à la taille minimum de bloc (TMB), définie par la Bourse de
Casablanca pour chaque valeur, par référence au volume de transactions historique ;

-être négociées à un cours inclus dans la fourchette des prix issue de la feuille de marché

Les méthodes de cotation

Sur le marché central, les valeurs mobilières sont classées, en fonction de leur liquidité, en trois
catégories :

-les valeurs les moins liquides sont cotées au fixing (un seul cours par séance);

-les valeurs moyennement liquides sont cotées au multi fixing (3 fixings par séance);

-les valeurs les plus liquides sont cotées en continu.

La séance de Bourse des valeurs cotées au fixing :

La pré-ouverture :

Les ordres sont regroupés sur la feuille de marché dès 09h00 sans qu’aucune transaction
n’intervienne.

L’ouverture :

En fonction des ordres présents sur la feuille de marché, le système électronique calcule un prix
d’équilibre ou ?prix de fixing?, qui permet à l’ouverture à 12h00, l’échange du plus grand nombre de
titres.

La séance de Bourse des valeurs cotées au multifixing :

C’est la même méthode de cotation que le fixing. A la seule différence que dans le multifixing, il y a
deux ouvertures la première à 10h, 11h00 et la seconde à 12h15, ce qui peut donner lieu à deux cours
par séance.

La séance de Bourse des valeurs cotées en continu :

La pré-ouverture :

Les ordres s’accumulent sur la feuille de marché à partir de 09h00 sans qu’aucune transaction
n’intervienne.

L’ouverture :
En fonction des ordres présents sur la feuille de marché, le système électronique calcule un prix
d’équilibre ou cours d’ouverture, qui permet l’échange en continu de 10h00 à 12h55 du plus grand
nombre de titres.

La séance du continu :

Durant cette phase tout ordre introduit dans le système peut provoquer instantanément une ou
plusieurs transactions si la feuille de marché le permet.

Les Indices Boursiers

Afin de se doter d’instruments de mesures performants et dans le souci de fournir des outils de

références adaptés à une approche dynamique de la gestion collective, la Bourse de Casablanca a

développé une gamme homogène d’indices de capitalisation :

- le MASI (Moroccan All Shares Index) qui intègre toutes les valeurs actions, cotées à la Bourse de
Casablanca

- le MADEX (Moroccan Most Active Shares Index), composé des valeurs les plus actives de la cote, en
terme de liquidité.

Les deux indices s’appuient sur la même méthodologie que les grands concepteurs d’indices dans le
monde et permettent ainsi de bénéficier d’une vision plus fine de l’évolution des différentes
capitalisations inscrites sur la place casablancaise, et de leurs contributions à l’activité du marché.

Critères d’admission à la cote des titres de capital (actions)


QUELQUES AGRERGATS BOURSIERS :

Capitalisation boursière

C’est la valeur en bourse de l’entreprise ; elle résulte du cours de l’action multiplié par le nombre d’actions qui
forment le capital.
Elle permet de comparer des entreprises d’un même secteur entre elles, mais elle permet aussi de comparer la
valeur boursière momentanée d’une entreprise avec les transactions en vigueur dans le secteur. Des ratios
sectoriels peuvent être ainsi établis.

PER

Appelé Rapport Cours / Bénéfice ou pour Price / Earning Ratio (PER) en anglais.
C’est le nombre de fois que le bénéfice par action est capitalisé dans le cours de l’action. Il sert surtout à
comparer la valeur d’une société par rapport à ses pairs, à son secteur d’activité, ou encore à la situer par
rapport à sa valeur haute et valeur basse historique.

Exemple :
Soit une entreprise dont le capital est composé d’un million d’actions et qui dégage un bénéfice net d’un
million de DHS? ; elle aura un bénéfice net par action (BNPA) de 10 DH. Si le cours de l’action est de 170 DHS,
le PER sera de 17 fois (170/10) ; si le cours est de 250 DHS le PER sera de 25 fois.

PEG

(Price / Earning) / Earning Growth


Le PEG a été développé pour améliorer les imperfections du PER. Il s’agit de pondérer le PER par la croissance
des bénéfices. Plus précisément, on l’obtient en divisant le PER par le taux de croissance du bénéfice par
action.
En règle générale, le PER d’une action pour un exercice anticipé, doit être positif et ne devrait pas dépasser le
taux de croissance des bénéfices attendu sur cet exercice. Si ce n’est pas le cas, c'est-à-dire si le PEG est
supérieur à l’unité, le titre sera considéré comme surévalué.

Exemple :
Soit une société dont le PER est de 20 et la croissance des bénéfices de 25, le PEG sera de 20 / 25 = 0,8

Rendement

C’est la rentabilité procurée par le dividende distribué. Il sert à comparer le rendement d’une société par
rapport à ses pairs, ou à d’autres types de placement (Sicav Monétaires, obligations d’Etat...)

Exemple :
Soit un dividende de 15 DHS et un cours de 270 DHS ; le rendement sera de : 15 / 270 = 5,55 %

Le Marché Obligataire

Le marché des obligations est un marché moins médiatique mais tout aussi important que celui des actions,
en terme de volumes. A cela une seule raison, la part de l'Etat sur le marché des obligations. Car
contrairement aux actions, une obligation ne représente pas une part du capital mais une part de dettes. Le
marché obligataire est un moyen de financement utilisé par les entreprises, le trésor, les collectivités locales
et certains organismes financiers.

Il existe presque autant de types d'obligations que d'émetteurs : Bons de Trésor, Obligations Privées,
Obligations des entreprise publiques garantie par l’Etat, obligations à fenêtre, obligations à prime,
obligations à coupon zéro... mais toutes conservent un certain nombre de caractéristiques communes.

ILLUSTRATION

Dénomination de « Harrouda 2005 »


l’emprunt

Montant 50.000.000 dirhams répartis en 50.000 obligations

Nominal 1.000 Dirhams par obligation

Forme des Les obligations sont toutes nominatives


obligations

Prix d’émission Les obligations sont émises au pair, soit 1.000 dirhams par obligation, payables

intégralement à la souscription.

Taux 6%
Prix de 1.000 dirhams par obligation
remboursement

Date de Chaque obligation souscrite dans le cadre du présent emprunt porte jouissance en intérêts à partir de
jouissance
la date effective de sa souscription et libération.

Les intérêts courus au titre de chaque obligation entre la date de souscription et la date de clôture

soit le 31 mars 2005 seront décomptés et payés à cette dernière date

La date unique de jouissance en intérêts pour toutes les obligations émises et qui servira de base

à la négociation en bourse est fixée au 1er Avril 2005, et ce même en cas de prorogation de la date

limite de clôture.

Durée Les obligations seront émises pour une durée de 10 ans

Amortissement Toutes les obligations émises feront l’objet d’un amortissement annuel du dixième du montant de

l’emprunt, soit 5.000.000 dirhams.

L’emprunt sera amorti en totalité le 31 mars 2015.

Paiement Le paiement annuel des intérêts et le remboursement du capital dû seront

effectués à terme échu, à partir de la première année suivant la date limite de

clôture des souscriptions.

Régime fiscal Droit commun régissant la fiscalité des obligations.

Souscriptions et Les souscriptions et les versements seront reçus à partir du 30 Janvier 2005
versements
auprès de SOBOURSE MAROC intermédiaire en bourse.

Clôture des Les souscriptions à cet emprunt seront clôturées sans préavis et au plus tard le 31 Janvier 2005.
souscriptions

Tableau d’amortissement de l’emprunt obligataire de la société "Harrouda Maroc"

Capital
Obligations Obligations restant Amortissement du
nnées Intérêts servis
remboursées dues capital
restant dû

/2006 5.000 45.000 3.000.000 5.000.000 45.000.000

/2007 10.000 40.000 2.700.000 5.000.000 40.000.000

/2008 15.000 35.000 2.400.000 5.000.000 35.000.000


/2009 20.000 30.000 2.100.000 5.000.000 30.000.000

/2010 25.000 25.000 1.800.000 5.000.000 25.000.000

/2011 30.000 20.000 1.500.000 5.000.000 20.000.000

/2012 35.000 15.000 1.200.000 5.000.000 15.000.000

/2013 40.000 10.000 900.000 5.000.000 10.000.000

/2014 45.000 5.000 600.000 5.000.000 5.000.000

/2015 50.000 0 300.000 5.000.000 0

Prime de remboursement

Les obligations peuvent être émises avec une prime de remboursement, auquel cas le prix de souscription est
inférieur au prix de remboursement et la différence appelée prime de remboursement constitue un avantage
en faveur de l’obligation.

La prime peut être « en-dedans » ou « en-dehors ». Dans le premier cas, le souscripteur verse à la souscription
une somme inférieure à la valeur nominale de l’obligation qui constitue le prix de remboursement. Dans le
deuxième cas, le souscripteur verse le montant nominal de l’obligation et à l’échéance, celui-ci sera
remboursé pour une somme supérieure au nominal.

Exemple de lancement d’emprunt obligataire avec prime de remboursement :

Lorsque l’émetteur craint qu’il n’y ait pas d’enthousiasme pour l’emprunt obligataire (pour cause d’érosion
monétaire), il peut alors proposer au moment de l’émission une prime de remboursement.

Lancement d’emprunt pour 10.000.000 Dhs

Valeur nominale : 1.000 Dhs

Nombre d’actions émises : 10.000

Prix de souscription : 980 Dhs (prime en dedans 20 Dhs)

Prix de remboursement : 1.020 Dhs (prime en dehors 20 Dhs)

Taux : 7%

Durée : 15 ans

1. La souscription globale de l’emprunt n’apportera à l’investisseur que :

980 x 10.000 = 9.800.000 Dhs


la différence, soit 200.000 Dhs sera supportée au départ par l’investisseur (ainsi que la commission de
placement perçue par la banque).

1. Lors de chaque amortissement annuel de l’emprunt, l’emprunteur aura à payer 1.020 Dhs au
lieu de 1.000 Dhs (valeur nominale)

1. Les intérêts seront payés sur 1.000 Dhs (valeur nominale)

Clauses particulières :

La plupart des contrats d’emprunt contiennent un certain nombre de clauses parmi lesquelles on peut
signaler :

 Les clauses d’amortissement anticipé par lesquelles les sociétés se réservent la possibilité d’accélérer
les amortissements soit par rachat en bourse soit par tirage au sort complémentaire.

 Clause pari passu : lorsque l’émetteur est une société, elle s’engage plus souvent pour une clause dite
pari passu à ne consentir au profit d’autres obligataires aucun privilège ou hypothèque sur les
immeubles ni nantissement sur son fonds de commerce sans en faire bénéficier à égalité de
traitement les obligataires de l’émission considérée.

 Avantages et inconvénients de placements obligataires pour le client

 Avantages

C’est en premier lieu, la certitude du revenu. Le taux de rémunération est fixé pour toute la durée de
l’emprunt. L’obligataire est donc assuré de percevoir une rémunération, contrairement à l’actionnaire
qui reste tributaire des résultats réalisés et de la politique de rémunération.

D’autre part, en tant que créancier de l’entreprise, l’obligataire n’est pas responsable des dettes et ne
risque donc pas de perdre le montant de son épargne (sauf dans le cas de la liquidation où
l’entreprise ne peut désintéresser la masse de ses créanciers même après réalisation des biens
affectés en garantie).

Enfin, l’émission d’un emprunt obligataire nécessite l’accord du Ministre des Finances. L’épargnant
est fondé à supposer que celui-ci ne sera donné qu’à des entreprises de réputation sérieuse.

 Inconvénients

L’emprunt obligataire n’étant pas lié aux résultats de la société émettrice. L’épargnant n’a aucune
chance de réaliser la plus-value sur son capital. Le remboursement se fera sur la base du montant fixé
lors de l’émission, ce qui en période inflationniste peut décourager certains épargnants. En cas de
besoin de fonds, l’épargnant n’est pas certain de pouvoir retrouver une disponibilité rapide de son
capital. La négociation en bourse reste très aléatoire.

Avantages des obligations


L’obligation confère à son souscripteur plusieurs avantages parmi lesquels, on peut citer :

Droit au paiement des intérêts : contrairement aux actionnaires dont le revenu est incertain, la
rémunération des créanciers obligataires est matérialisée par le versement des intérêts en fonction
du taux de rendement arrêté lors de lancement de l’emprunt chaque année à la date anniversaire de
l’opération.

Ce revenu peut être fixe ou variable, dans ce cas le taux de rendement des obligations doit être indexé
à une référence connue telle que le taux des bons de trésor émis par voie d’adjudication.

Le détenteur d’obligation se voit également attribuer d’autres privilèges à savoir :

Le droit de regard sur la gestion de société sur l’administration de la société afin de s’assurer que la
garantie de l’emprunt n’a pas disparu.

le Droit de céder librement les titres : comme pour l’action, l’obligataire a le droit de céder librement
ses obligations sans demander l’accord aux autres obligataires.

D’autre part et en tant que créancier de l’entreprise, l’obligataire n’est pas responsable des dettes et
ne risque pas de perdre le montant de son placement (sauf en cas de liquidation de la société
émettrice où celle-ci ne peut se désintéresser de lamasse de ses créanciers même après cession de
biens affectés par garantie)

Inconvénients

L’emprunt obligataire n’étant pas lié aux résultats de l’entreprise, le souscripteur de l’obligation n’a
aucune chance de réaliser des plus-values sur son capital.

Le remboursement se fait sur la base du montant convenu lors de l’émission et ne tient pas compte
des facteurs restrictifs tels que l’inflation la hausse des taux d’intérêt.

En cas de besoin de fonds, l’épargnant n’est pas certain de pouvoir retrouver sa mise, car
contrairement aux actions les obligations ne sont pas très liquides fautes de contreparties suffisantes

Le montant reçu sera investit par le gestionnaire et une nouvelle valeur liquidative calculée

Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM)

Définition

 Un Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) est une société anonyme ou un
fonds dont

L’objet est de gérer des valeurs mobilières.


 On parle de « gestion collective » car chaque OPCVM est composé d’un actif appartenant à un ou
plusieurs investisseurs.

 Concrètement, le fonds mutualise les flux versés par les investisseurs et les investit dans

Catégories

 Les OPCVM se subdivisent en deux catégories :

 Les Sociétés d’Investissement à Capital Variable (SICAV)

 Les Fonds Communs de Placement (FCP)

SICAV

Définition :

 Une SICAV (Société d’investissement à capital variable) est une personne morale dont l’objet est la
gestion d’un portefeuille d’actifs financiers.

 Elle a le statut de Société Anonyme (SA) dans la mesure où le capital de la SICAV est divisé en actions.

 L’investisseur qui acquiert des actions de cette société en devient alors l’actionnaire.

 Le capital est variable

 Est une société par actions.

 Capital minimum.

 Libération entière des actions lors de la souscription

 Agrément des statuts par le CDVM.

 Gestion confiée à des personnes présentant les qualifications professionnelles

 Garde des actifs financiers assurée par un établissement dépositaire unique distinct de la SICAV.

 Respect des règles prudentielles.

 Sous contrôle permanent du CDVM.

FCP

Définition :
 Les Fonds Communs de Placement ont un statut de copropriété d’actifs financiers. On parle donc de
parts de FCP.

 Un FCP est un portefeuille de valeurs mobilières (actions, obligations,...) en copropriété et géré par
une société de gestion.

 Copropriété de valeurs mobilières divisée en parts, dépourvue de la personnalité morale

 les parts doivent revêtir la forme nominative

 avoir un actif minimum

 libération entière des parts initiales lors de la constitution

 projet de règlement préalablement agréé par le CDVM

 le gestionnaire peut être une personne physique ou morale

 le gestionnaire doit avoir des qualifications professionnelles approfondies et disposer d’ un personnel


de qualité, disposer d’un local équipé de tous les moyens matériels nécessaires à son activité

 la garde des actifs financiers assurée par un établissement distinct du FCP

OPCVM : Organisation et fonctionnement

 Investisseur

 Etablissement Dépositaire

 Souscriptions et Rachats

 Traitement des ordres et placement des fonds

 Comptable de l’OPCVM

 Calcul de la valeur liquidative

 Etablissement de Gestion

 Elabore et exécute la stratégie de placement

 Intermédiaire financier

Organes de gestion

 Société de gestion:

 Gestion du portefeuille et définition de la politique d’investissement

 Gestion administrative

 Centre de décision des FCP

 Dépositaire
- Entité réglementairement distincte assurant la sécurité, la garde

 Le dépositaire :

 a une mission de contrôle légal de la régularité des opérations

 de contrôler la valorisation des titres (recalcule la Valeur liquidative)

Le Commissaires aux Comptes :

 contrôle la régularité et la sincérité des comptes des OPCVM

Le CDVM :

 octroie l’agrément de constitution, surveille l’activité et est destinataire de toute information


concernant le portefeuille du fond

 assurant la sécurité, la garde des actifs des OPCVM, les livraisons de titres et les règlements d’espèces

Les règles prudentielles

 les obligations en matière d’information;

 les ratios prudentiels;

 les règles de déontologie ;

 Montant maximum des valeurs mobilières d’un même émetteur : 10% de l’actif

 Toutefois, un OPCVM peut placer jusqu’à 100% de son actif dans des valeurs mobilières émises ou
garanties par l’Etat

 Montant maximum d’une même catégorie de valeurs mobilières émises par un même émetteur : 10%
de l’actif

 Montant maximum des emprunts: 10% de l’actif

 Montant maximum des liquidités: 15% de l’actif

 Ne pas détenir des titres d’OPCVM qui investissent plus de 5% de l’actif dans des titres d’OPCVM

 Ne pas détenir des titres d’OPCVM qui investissent dans nôtre OPCVM

Frais des OPCVM

Droits d’entrée :

 prélevés par certains OPCVM, ils servent souvent à rémunérer un réseau placeur.

 Souvent négociables pour la partie non acquise au fonds. Sinon appelé «droit incompressible »
Droits de sortie :

 prélevés par certains OPCVM

 Frais de gestion

A l’achat:

 commission de souscription qui peut s’élever au maximum à 3% du montant souscrit.

 Les droits d’entrée permettent à l’OPCVM de régler des frais de premier investissement sur le marché
financier.

 Les frais de gestion sont plafonnés à 2% de l’actif net moyen annuel et rémunèrent le travail du
gestionnaire.

 Ils sont directement prélevés sur l’actif de l’OPCVM préalablement au calcul de la valeur liquidative.

A la vente :

 commission de rachat et qui ne peut dépasser 1,5% du produit du rachat.

 Les droits de sortie permettent de régler les frais engendrés par l’investisseur sortant.

Nouvelle classification des OPCVM

La nouvelle classification du CDVM comprend 5 catégories :

? Monétaire

? Obligation court terme

? Obligation moyen et long terme (sensibilité minimale de 1,1 la fourchette de sensibilité avec laquelle

le fonds est géré doit être précisée et ne peut dépasser 400 pbs)

? Action

? Diversifié

Volatilité

Volatility

Définition : Variabilité d'un cours par rapport à la tendance générale

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