Guide Apiculture

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COMPTOIR DES PLANTES MEDICINALES

GUIDE DES PRATIQUES ALTERNATIVES EN APICULTURE


par Gilles Grosmond Dr Vétérinaire

AVANT PROPOS

T
ous les apiculteurs ont à l’esprit les difficultés actuelles que
connaissent les effectifs d’abeilles et chacun cherche la re-
cette miracle qui le sauvera.
Sommaire Je suis aussi apiculteur, amateur passionné, et je comprends le dé-
sarroi de certains surtout s’il s’agit de professionnels.
2 Singularité physiologique Mais je suis d’abord un biologiste et depuis bientôt quarante ans
de l’abeille j’essaie de comprendre les grands principes qui régulent la santé
3 Haute activité métabolique des animaux.
C’est donc ce regard croisé entre les diverses espèces animales
4 Les besoins en eau qui m’a permis de mieux comprendre la méthode pour analyser
5 Mécanismes de défense de le syndrome d’effondrement des ruches. Ainsi la connaissance des
l’abeille principes métaboliques fondamentaux à tout le monde vivant m’a
permis d’insister sur les particularités métaboliques de l’abeille.
6 Abeille et pesticides
8 Abeille et oligo-éléments Dans toutes les informations qui vous sont proposées dans ce guide
vous trouverez des suggestions nouvelles parfois même inattendues
10 Le nourrissement
ou un peu éloignées de l’apiculture conventionnelle. Toutes ont été
12 Mortalité des colonies validées dans le maintien de la santé de l’abeille et ne sont rien
13 Abeille et varroa moins q’une adaptation des méthodes alternatives déjà pratiquées
dans les autres espèces animales ou chez les végétaux.
14 La visite sanitaire
15 Quel protocole appliquer au Le monde du vivant présente une remarquable unité à propos de
rucher certains mécanismes fondamentaux comme la production de l’é-
nergie, les mécanismes de défense, le rôle de l’eau … et l’abeille
16 Quelques astuces en vrac n’échappe pas à ces règles universelles qui sont reprises tout au
17 Chapitre pour les apiculteurs long de notre guide.
exigeants L’abeille est une formidable occasion pour l’apiculteur de com-
prendre et de respecter ces lois universelles et de les faire ensuite
18 Calendrier des soins à ap- respecter par les autres acteurs de nos sociétés industrielles.
porter aux abeilles
19 Abeille noire et rusticité
20 Produits disponibles

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SINGULARITÉ PHYSIOLOGIQUE DE L’ABEILLE

à retenir
! Très haute activité métabolique
Quelque soit le stade de développement physiologique de l’abeille " beaucoup de travail pour cha-
il est évident que son emploi du temps est très chargé, ainsi la que abeille
ponte de la reine peut atteindre cent cinquante mille œufs par
saison, la durée du temps de travail d’une nourricière ou d’une
butineuse quatre à dix heures par jour. Ces activités sont des
moyennes qui fluctuent en fonction des conditions climatiques ou
environnementales et qui peuvent atteindre des records au cours
des fortes miellées.
On pourrait dire qu’une abeille, selon les jours, passe indiféremment
d’un statut de voiture grand tourisme à un statut de Formule 1.

! Très grands besoins nutritionnels


Une abeille pèse environ cent milligrammes (mg) et consomme
environ 40 mg de miel par jour pour ses besoins d’entretien et " de très forts besoins alimen-
140 mg pour ses besoins de butinage. taires en énergie et protéines
Ces besoins rapportés à ceux d’une vache laitière de 700 kg sont
l’équivalent d’une consommation journalière de deux tonnes d’ali-
ments. Or, une vache ne consomme guère que 20 à 25 kg de matière
sèche par jour. Faut-il en conclure que la vache est plus paresseuse
que l’abeille ?

! Ne pas oublier l’eau


Cette partie de l’alimentation de l’abeille est systématiquement
mise entre parenthèses et pourtant elle peut devenir très critique " une consommation d’eau que
à certaines époques de l’année en particulier au cours des saisons l’on ne peut ignorer
sèches.
L’abreuvement des abeilles sera très précisement abordé dans le
chapitre sur l’eau.

Colonie sauvage Production de miel Equilibre avec les


10 à 20 000 abeilles pour la colonie ressources du milieu

Savoir estimer la ré-


Colonie domestique Production de miel serve naturelle et la
pour la colonie et compléter au mieux
20 à 60 000 individus l’apiculteur quand elle est insuf-
fisante

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HAUTE ACTIVITÉ MÉTABOLIQUE : conséquences

à retenir
! Comment fonctionne le métabolisme énergétique ?
Retenons que l’énergie est transportée à l’aide d’une molécule " abeille = sportif de haut ni-
commune à tout le monde vivant, animal ou végétal, que l’on nomme veau
Acide Adénosine Triphosphorique (A.T.P.).
Sa production s’effectue dans des micro-usines cellulaires : les " forte activité = tendance au
mitochondries dont le fonctionnement est précisément très exa- vieillissement prématuré
géré chez l’abeille. Ce travail permanent à très haut régime aboutit
à la production simultanée de produits toxiques nommés radicaux
libres qui font vieillir prématurément l’abeille.

! Conséquences du métabolisme cellulaire accéléré


Pour contrer la production massive de dérivés toxiques dans chaque " oligo-éléments = seul moyen
cellule il est nécessaire que chaque mitochondrie soit solidement d’éviter le vieillissement préma-
équipée de systèmes enzymatiques fonctionnant avec des oligo- turé
éléments. Or ces oligo-éléments tels que le Zinc, le Cuivre, le
Manganèse, le Sélénium sont apportés par les Pollens.
Chaque espèce végétale apporte un Pollen riche en un oligo-élément " biodiversité = seul moyen
dominant. Il faut donc une grande biodiversité afin d’assurer une d’apporter les oligo-éléments
couverture équilibrée des besoins de l’abeille. Toute situation de indispensables
monoculture ou de miellée uni-espèce est une catastrophe pour la
résistance de l’abeille.
Pour construire des abeilles avec une longévité correcte, il faut soit
effectuer un séjour d’au moins deux mois sur des prairies multi-
espèces de montagne soit apporter des oligo-éléments dans le nour-
rissement. Ce dernier point sera abordé dans les caractéristiques
d’un sirop de stimulation.

! Différences entre une abeille sauvage et une abeille


domestiquée
Dans le premier cas seul le miel nécessaire à la survie de la colonie " l’exploitation intensive de l’a-
sera produit, soit 35 à 55 kg/an. beille raccourcit inévitablement
Dans le second cas, l’exploitation de l’abeille met en œuvre diverses sa durée de vie
techniques telles que le nourrissemeent spéculatif, la transhumance,
parfois l’antibiothérapie, … pour parvenir à une production de 40
à 150 kg de miel/an.
Dans de telles conditions, on imagine combien les besoins en oligo-
éléments sont encore plus grands et combien sont élevés les risques
d’une durée de vie raccourcie pour l’abeille.
D’autres facteurs, empruntant ce même processus du stress oxydant
créent également de bonnes occasions d’effondrement des colonies:
pesticides, pollutions électromagnétiques, travail des cellules
de l’immunité, … .

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LES BESOINS EN EAU

à retenir
! Evaluation des besoins
L’eau sert à l’humidification des jeunes larves avant operculation, à " besoins annuels d’une ruche
la régulation de la température interne de la ruche. Selon les auteurs =
les besoins annuels d’une ruche varient de 30 à 70 litres d’eau. 30 à 70 litres d’eau

! Qualités souhaitables de l’eau


Le pH est la qualité prioritaire. Une eau légèrement acide permet " il faut mesurer le pH de l’eau
d’apporter les protons nécessaires au bon fonctionnement des d’abreuvement (bandelettes) et
cellules. ne pas hésiter à additionner du
Dans les régions où les eaux présentent un pH supérieur à 7, il est vinaigre de cidre ou du kéfir
bon d’additionner du vinaigre de cidre (1 litre pour 100 litres d’eau) sucre
ou du kéfir de sucre dans les mêmes proportions.
Il est souhaitable que cette eau soit indemne de germes patho-
gènes.

! Comment réaliser l’abreuvement


L’abreuvoir doit assurer un apport continu et suffisant d’eau sans " abreuvoir = indispensable à
mettre l’abeille en danger par noyade. la conduite du rucher
Les moyens vont de l’abreuvoir pour volaille à réserver pour des
effectifs de moins de 20 ruches à des réservoirs de plusieurs cen-
taines de litres équipés de robinets goutteurs.
L’abreuvoir doit être placé avant ou simultanément aux ruches en
cas de transhumance et dès le printemps sur les ruchers fixes. En
effet dès les premiers vols de reconnaissance l’abeille repère les
points d’eau et les habitudes sont ensuite tenaces (communication J.M.S.).
Pour attirer les insectes, il peut être nécessaire de mettre un peu
de miel une première fois ou quelques gouttes d’huiles essentielles
(B80TE).
Attention : Il faut être prudent sur la nature des objets flottants
que l’on peut disposer pour faciliter l’atterrissage des abeilles. Le
polystyrène peut s’envoler et polluer, les écorces de pin peuvent
acidifier exagérément l’eau de l’abreuvoir. Les sphaignes repré-
sentent une solution convenable.

! Autres avantages à bien maîtriser les apports d’eau


La mise à disposition d’une eau de qualité contrôlée évite d’abord " contrôler les apports d’eau
toutes les sources contaminées par les pesticides de toute nature =
soit par ruissellement, soit par simple condensation sur les végétaux . éviter les sources d’eau conta-
traités. Attention à la très forte contamination des eaux de rosée minée,
par les insecticides systémiques ou par les pesticides répandus . compléter avec des oligo-élé-
sur les végétaux. ments, des tisanes ou d’autres
L’autre intérêt de l’abreuvement est la possibilité qu’il offre de aides à la santé des abeilles
distribuer dans l’eau de boisson soit des oligo-éléments B26AM, soit
de l’homéopathie Calcarea phosphorica 8 DH, soit des tisanes de
végétaux Ortie, Prêle, Thym, …, soit des germes d’ensemencement
B15TE. L’abreuvoir est une excellent moyen de conduite du
rucher, surtout dans l’apport en oligo-éléments.

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MÉCANISMES DE DÉFENSE DE L’ABEILLE

à retenir
La santé de l’abeille passe en partie par sa capacité à résister aux
attaques des parasites, bactéries, virus ou champignons. Ces mé-
canismes mutiples sont présents chez chaque insecte sauf erreur
de la part de l’apiculteur ou des autres acteurs environnementaux.
Nous n’évoquerons que les mécanismes en relation directe avec
l’activité de l’homme.

! Activités de nettoyage, d’auto-épouillage, d’hétéro-


épouillage
La sélection des abeilles doit être validée par des tests et confiée " sélection rigoureuse sur les
à des professionnels spécialisés mais l’apiculteur peut également capacités de nettoyage et d’é-
faire preuve de vigilance, en particulier vis à vis des colonies à pouillage des abeilles
mycose.

! Performance des cellules de l’hémolymphe


Les éléments figurés de l’hémolymphe, comme dans tout le monde " nécessité absolue d’apports
vivant, utilisent le stress oxydant pour neutraliser les intrus para- réguliers, diversifiés et suffi-
sitaires ou microbiens. Pour que ce mécanisme qui se déroule à une sants en oligo-éléments
vitesse élevée (1/15 000 seconde) puisse être efficace, il est néces-
saire que l’abeille soit bien équipée en oligo-éléments. En effet ce
sont les oligo-éléments qui rendent efficaces les cellules de dé-
fense en les protégeant contre leur propre destruction au cours
de la neutralisation des intrus.

! Immunité de barrière, équilibre intestinal


L’exosquelette de l’abeille assure une barrière assez efficace vis à " veiller à des apports alimen-
vis du milieu extérieur mais cette surface de contact ne représente taires corrects en qualité et
guère que le cinquantième de celle de son intestin. quantité
En effet c’est par le biais de la muqueuse intestinale que l’abeille
est le plus en contact avec les virus et les bactéries pathogènes.
La mauvaise qualité du nourrissement hivernal (saccharose ou miel-
lats) provoque avec certitude un déséquilibre de la flore intestinale
entraînant à son tour le développement de divers éléments patho-
gènes. Parmi les sucres convenablement adaptés au tube digestif de
l’abeille seuls le fructose ou les sucres du miel sont acceptables.

! Environnement électromagnétique de l’abeille


L’abeille est un insecte extrêmement sensible aux ondes de toutes " ne pas improviser le poser des
natures, en particulier : ruches : tenir compte du réseau
• au réseau de Hartmann: prendre soin de bien positionner les de Hartmann
ruches afin d’éviter les points géopathogènes,
• aux pollutions accompagnant les lignes électriques, les trans-
formateurs et surtout les antennes relais pour la téléphonie mobile.
Les pollutions électromagnétiques entraînent un effondrement
du système immunitaire.

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ABEILLE ET PESTICIDES

à retenir
Il s’agit simplement de clarifier un sujet pour lequel les informations
sont très abondantes et parfois un peu incohérentes.

! Les pesticides hors de la ruche


Les pesticides sont utilisés surtout en agriculture et comprennent
les insecticides, les désherbants, les fongicides et les rotondicides.
Ce sont les deux premières catégories qui créent le plus gros pré-
judice pour l’abeille.
Quelles sont les sources de pesticides en contact avec l’abeille ?
• Bien sûr toutes les formes pulvérisées donnent lieu à des pertes " les principales sources de pesti-
aériennes de l’ordre de 40% des quantités administrées et peuvent cides en contact avec les abeilles:
atteindre directement tous les insectes. Ces nuages aériens se for- • pulvérisations sur les végétaux
ment même avec les meilleures règles de pulvérisation sans qu’il • enrobage des graines
soit nécessaire d’évoquer l’usage abusif de l’hélicoptère ou de • plants OGM
rampes géantes.
• Tous les produits projetés sur le feuillage ont une persistance
longue dont les fabricants sont très fiers et qui contamine durable-
ment l’eau de rosée. Cette eau devient dangereuse pour l’abeille
et justifie fortement que l’apiculteur contrôle rigoureusement
l’abreuvement de ses abeilles.
• L’enrobage de graines diffuse efficacement un insecticide dans
toute la plante et dans le nectar ce qui est le cas de la fleur de
maïs visitée par les abeilles. Les plantes OGM produisant des mo-
lécules insecticides offrent le même piège aux insectes butineurs.
Quelles sont les conséquences des pesticides sur la santé de
l’abeille?
La toxicité aiguë, beaucoup plus fréquente il y a quelques années, " les nouveaux pesticides sont
est liée à un usage inopportun des pesticides, en particulier au très persistants: effet rémanant
moment de la floraison des productions fruitières ou d’oléagineux. recherché
Cet effet “flash” des insecticides est de moins en moins pratiqué
car les molécules utilisées aujourd’hui sont de plus en plus stables
et persistantes dans l’environnement. Cette persistance aboutit à
l’apparition de troubles diffus mais continus tels que des troubles
nerveux avec altération de la fonction d’orientation, ou un vieil-
lissement prématuré avec diminution des effectifs des colonies.
Beaucoup de molécules toxiques infligent un stress oxydant à
leur cible que seul un bon équipement en oligo-éléments des
abeilles peut partiellement atténuer.
Par ailleurs un pesticide en faibles traces peut, en synergie avec
un autre pesticide lui aussi en faibles traces, se révéler particu-
lièrement ravageur.
Enfin certains agents pathogènes peuvent trouver dans les résidus
de pesticides destinés à d’autres cibles, une bonne raison de pros-
pérer.

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à retenir
! Les pesticides dans la ruche
Quelle est la provenance de ces pesticides ?
Les abeilles introduisent des pesticides par le biais du pollen et du
nectar mais l’apiculteur par les traitements antivarroa qu’il pra-
tique peut aussi polluer la ruche.
Les pyréthrines de synthèse ou l’amitraze sont un bel exemple de
molécules stables et très persistantes dans les cires et les produits
de la ruche.
Quelles sont les conséquences de la présence des pesticides dans
la ruche ?
Ce sont surtout les cires et leur recyclage qui mettent les larves " les cires gauffrées doivent
d’abeilles en contact avec les molécules dangereuses. Cette situation être contrôlées plus rigoureu-
est particulièrement grave : sement.
• parce que le développement embryonnaire correspond, en rai- La construction naturelle du
son de l’organogénèse qui se met en place, à une période d’extrême nid à couvain peut être une
sensibilité du jeune individu aux molécules toxiques. On peut es- parade à “la mauvaise qua-
timer qu’une molécule toxique a mille fois plus d’impact sur une lité” des abeilles produites
larve que sur un insecte adulte. aujourd’hui.
• parce qu’il n’est pas impossible que l’exposition de la larve à
une molécule toxique puisse donner naissance à un adulte en état
de dépendance vis à vis de cette molécule (hypothèse personnelle).
Conseils pour l’apiculteur
Outre le bon usage des antivarroas, il est conseillé d’être très vigi-
lant dans l’achat des cires et peut être de se diriger vers une cons-
truction naturelle du nid à couvain sur des cadres sans cire ou avec
une simple amorce.

pesticides molécules filles très toxiques et très stables

pesticide faible + pesticide faible mélange redoutable

pesticide faible + organisme neutre organisme pathogène

pesticide = très rémanant effet transgénérationnel

pesticide pendant organogénèse impact très important

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ABEILLE ET OLIGO-ÉLÉMENTS

à retenir
Nous revendiquons ce point dans les pratiques apicoles car nos
recherches portent essentiellement sur les conséquences du stress
oxydant chez les végétaux et les animaux et le rôle des oligo-élé-
ments dans une maîtrise partielle de ce phénomène.

! Quel est le rôle des oligo-éléments ?


Ces éléments traces sont indispensables à tous les systèmes enzy- " oligo-éléments
matiques. Nous retiendrons ceux qui sont les plus déterminants =
pour la santé de l’abeille : • accroissement de la longévité
• 60% d’efficacité des moyens de défense de l’abeille passe par des abeilles
la parfaite maîtrise du stress oxydant infligé aux intrus par les cel- • moyens de défense plus per-
lules de l’hémolymphe. L’abeille ne peut se défendre si elle n’est formants
pas bien équipée en Sélénium, Zinc, Cuivre et Manganèse,
• le vieillissement prématuré de l’abeille s’explique facilement
par le stress oxydant né de son hyperactivité musculaire ainsi que
celui infligé par les pesticides ou les pollutions électromagnétiques,
• quelques mécanismes sont stratégiques pour la santé de l’abeille
en particulier la catalase qui stérilise l’ampoule rectale de l’abeille
d’hiver et qui est Zinc-Cuivre dépendante.

! Quelles sont les sources d’oligo-éléments ?


Seuls les grains de pollen sont riches en oligo-éléments. Chaque " l’abeille a besoin :
espèce végétale ayant une dominante très spécifique en un ou • de beaucoup de pollens
quelques oligo-éléments, abondance de pollen et biodiversité • de pollens très variés
végétale sont nécessaires pour couvrir les besoins de l’abeille.

! Quelle est la situation actuelle de l’apiculture


Le travail attendu de l’abeille est de plus en plus important et si
une production raisonnable de 40 kg de miel par ruche et par an
est assurée sans trop de conséquences pour l’avenir de la colonie,
il n’en est pas de même pour une production allant de 50 à 150 kg
par ruche. Dans le cas de cette production intensive, l’activité
métabolique des abeilles est très élevée et génère une production
massive de radicaux libres que seule la présence d’oligo-éléments
peut limiter grâce aux systèmes enzymatiques anti-oxydants.
Inversement la source d’approvisionnement devient de plus en plus
aléatoire du fait d’une nette régression de la biodiversité. Cette
régression ne signifie pas une disparition définitive de certaines
variétés végétales mais un mode cultural qui les élimine fortement
dans des secteurs géographiques importants de monocultures in-
tensives.
Ce constat a condamné l’apiculture à la transhumance pour re-
chercher des sites riches en nectar et malheureusement plutôt
pauvres en pollen. Le pollen récolté par une ruche doit être abon-
dant et nécessairement varié.

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à retenir
! Comment palier à ces carences ?
Il s’agit bien de véritables carences puisque les besoins augmentent " apports réguliers d’oligo-
et que les sources d’approvisionnement diminuent. La conséquence éléments
immédiate de cette situation est la très courte durée de vie cons- =
tatée aujourdh’hui chez les abeilles et la reine, le nombre modeste • + grande longévité des abeilles
d’abeille par colonie, la plus grande sensibilité aux maladies op- • + de résistance aux maladies et
portunistes comme les Loques, les Nosémoses, les virus. aux agressions
L’apiculteur apporte de son côté une réponse très inappropriée en • + d’efficacité dans la récolte
utilisant de plus en plus de reines jeunes exogènes à la colonie,
mettant sans arrêt en avant sa maîtrise de l’élevage des reines.
L’élevage des reines représente une réponse partielle à des be-
soins de sélection mais en aucun cas une réponse à la gestion
de la santé de l’abeille.
Par contre des apports réguliers d’oligo-éléments permettent de
retrouver une longévité correcte des abeilles (et de la reine !).
Ces apports de B26AM s’imposent dans :
• le sirop de stimulation des colonies, 1 ml/litre et maximum
5 ml/ruche,
• le sirop de provision des colonies d’hiver, maxi 5 ml/ruche,
• en permanence dans les abreuvoirs d’été : 1 ml/litre.

Stress oxydant
lié à la très
grande activité
musculaire
Oligo-éléments
des pollens

Produits oxydants
Systèmes
libérés par les cel-
enzymatiques
lules de défense
anti-oxydants
de l’abeille

Apports en
oligo-éléments
Rôle très oxydant
des pesticides et B26AM
des ondes électro-
magnétiques

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Le nourrissement

à retenir
! Besoins alimentaires de la ruche
• Miel = 60 à 80 kg/ruche/an dont 25 kg incontournables pour " bien lire les étiquettes des ali-
l’hiver, ments de substitution : il faut
• Pollen = 50 à 70 kg/ruche/an avec des besoins très saisonniers des glucides et des protéines
pour l’élevage des larves, de qualité
• Eau = 30 à 60 litres/ruche/an.
Ces besoins succintement résumés renvoient en fait à une très haute
qualité d’assimilation, de stabilité, de diversité de ces aliments
naturels.

! Les aliments de substitution proposés


• Glucides : . mauvaise assimilation du saccharose et pire encore " ne pas confondre nourrisse-
des dérivés de l’amidon, ment de stimulation et nour-
. le fructose présente une bonne tolérance rissement de provisions
• Protéines : seules la levure de bière, la spiruline , quelques
algues marines et les hydrolysats de protéines de
riz sont bien tolérés par l’abeille.
Le nourrissement artificiel est souvent de mauvaise qualité ou d’un
prix prohibitif.

! Quels sont les objectifs du nourrissement ?


Nourrissement de stimulation
Pratiqué systématiquement à la fin de la saison apicole et parfois
au début, il a pour but de grossir la colonie. Il doit respecter impé-
rativement une limite dans la quantité de sirop distribué, 1,5 litre
maximum par apport et au rythme suivant : 3 à 4 distributions à
raison de 1 tous les 5 jours.
Pour l’incontournable nourrissement d’automne, il faut commencer
dès la fin de l’été.
Ce type de nourrissement permet également d’assurer le dévelop-
pement des essaims ou les soins d’une colonie faible.
Nourrissement de provision à des fins d’hivernage
Le sirop doit alors être plus concentré, 2 kg de sucre pour 1 litre
d’eau alors qu’il n’est que de 1/1 pour le sirop de stimulation, et
sa mise en place peut se faire en une seule fois avec des volumes
allant de 5 à 15 litres selon les niveaux de réserve de la colonie.
Une estimation rapide et juste du poids des ruches doit être mise
en place avec la distribution automnale des provisions.

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à retenir
! Comment réaliser un nourrissement efficace?
• Par un bon choix des sucres qui doivent être par ordre de pré- " faire des apports complémen-
férence du miel, du fructose, du saccharose issu de l’Agriculture taires dans le sirop:
Biologique. • B26AM = oligo-éléments
• Par le même choix pour les protéines en retenant le pollen, • B01AM = huiles essentielles
la levure de bière, la spiruline. • B02AM2 = protéines végétales
Nous proposons deux présentations de protéines : • B02AM2 = levure et algues
. B02AM2 = formes solubles issues du riz, du blé et des
algues à additionner au sirop,
. B05AM2 = formes solides riches en levure de bière et
oligo-éléments à additionner aux pâtes hi-
vernales.
• Par une addition systématique d’oligo-éléments, B26AM = 1 ml/
litre de sirop. Ne pas dépasser 5 ml/ruche.
• Par une addition conseillée d’huiles essentielles capables de
stimuler la ponte et l’activité de toutes les abeilles de la colonie,
B01AM = 1 à 2 ml/litre de sirop. Ne pas dépasser 5 ml/ruche.
• Par l’addition d’une tisane, Ortie, Camomille, Achillée,à la
place de l’eau qui sert à construire le sirop. Cette tisane agit for-
tement sur le comportement des abeilles.
• En choisissant le jour favorable au nourrissement.
• En gardant du miel de printemps pour le nourrissement
d’hiver.

ne pas bloquer la ponte = apports très


limités et répétés

stimuler la ponte = HE Thym à thymol


B01AM dans le sirop
nourrissement de stimulation
construire des abeilles à longue durée
de vie = oligo-éléments
B26AM dans le sirop

freiner le développement simultané


des varroas par confusion olfactive
B06AM1 et B06AM2

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MORTALITÉ DES COLONIES

! Les raisons présentes presque systématiquement


• Les pesticides présents dans l’air, sur les végétaux (eau de rosée), dans le nectar, dans les cires.
• Le parasite des adultes et du couvain: Varroa jacobsoni.
• Les aléas climatiques : leur imprévisibilité peut mettre à mal tout type d’organisation.
• La réduction de la biodiversité.

! Les raisons fluctuantes mais pouvant devenir majoritaires dans certains élevages
• Pratiques apicoles :
. usage de races inadaptées au micro climat local,
. transhumance excessive et mal organisée,
. production et introduction intensive de reines exogènes,
. alimentation inadaptée,
. usage de médicaments dangereux : antibiotiques, amitraze, …,
. usage mal adapté de produits à risques: thymol, acide formique, acide oxalique,
. choix des matériaux et conception des ruches
. pas de réflexion sur l’abreuvement
• Raisons environnementales :
. urbanisation excessive
. mutations de l’agriculture moderne : disparition des haies, récolte des fourrages avant
floraison, OGM produisant des insecticides,
. pollutions électromagnétiques créées par l’homme : lignes électriques, antennes, trans-
formateurs.

! Raisons sanitaires
• Introduction d’agents pathogènes au cours des transhumances, des achats de reproducteurs,
des voisinages avec des ruchers mal entretenus.
• Pratiques apicoles favorisant la multiplication de certains agents pathogènes : humidité et
mycoses, mauvais hivernage et Nosémose (nourriture mal tolérée + ruchers sur zone humide et sombre),
virus et Varroase mal maîtrisée, … .
• Aujourd’hui aucune garantie n’est apportée quant au portage des virus par les reines ou les
essaims de provenance “exotique”. Au cours des vingt dernières années les achats massifs
d’abeilles de races très “attractives” ont multiplié la diversité et la fréquence des virus pa-
thogènes. Hors ces parasites obligatoires ont une fabuleuse capacité à détruire une colonie
en un temps record. Nous avons gravement manqué de réalisme du côté de l’épidémiologie
virale.

! Raisons économiques
La rémunération insuffisante des produits de la ruche explique la majorité des négligences trop
souvent présentes en apiculture.

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Abeille et varroa

à retenir
! Estimation de la population de varroa
Aucune lutte efficace contre ce parasite ne peut se contruire sans " lutter contre le varroa = bien
un comptage précis soit sur chute naturelle soit après traitement. connaître l’importance de ses
Il est donc nécessaire d’équiper, dans chaque site, quelques ruches populations
d’un plateau grillagé muni d’un tiroir et d’un support de comptage.

! Préjudices subis par la colonie


• la population de varroas se développe au même rythme que " varroa = vecteur très perfor-
l’effectif d’abeilles et peut menacer celui-ci lorsqu’elle atteint le mant de la plupart des virus de
nombre global de 3 à 5 000 individus, l’abeille
• pratiquement aucune molécule ne peut tuer le parasite lors-
qu’il est disséminé dans le couvain operculé,
• enfin forte propagation des virus par Varroa jacobsoni.

! Les solutions que nous avons retenues dans la lutte con- " gestion de l’effectif de varroas:
tre le varroa
Traitement flash à l’acide formique
Les outils :
• acide formique dilué à 60% B24MB afin de limiter son agressivité • réduction massive de l’effec-
vis à vis de l’opérateur, tif = traitement flash avec libé-
• tampon en fibres tissées B07AM permettant un relargage sécu- ration sécurisée d’acide formique
risé sur 2 jours,
• seringue automatique avec buse de dispersion, B24MAT,
Le protocole :
• les tapis sont imprégnés très facilement avec un seul coup de
gâchette du pistolet, B24MAT,
• le traitement doit s’appliquer en dehors de la récolte de miel,
les tapis étant disposés sur les cadres du corps de ruche,
• l’intervention peut se pratiquer en cours de saison, entre deux
miellées et se limite à 1 seul traitement ou en fin de saison et
dans ce cas on le répète 2 ou 3 fois selon l’estimation faite de
la population de varroas.
Prévention par diffusion d’huiles essentielles
Le varroa se guide surtout par olfaction et repère les odeurs émises • contôle de la progression de
par la larve (acide palmitique et dérivés) au cours des 2 jours précé- l’effectif = confusion olfactive
dant l’operculation. La diffusion d’huiles essentielles de type Gaul- avec des HE
theria procumbens, B06AM1, gène considérablement par confusion
olfactive le repérage des stades larvaires à parasiter. Cette méthode
qui limite fortement la population de parasites doit accompagner
les périodes de fort développement de la colonie : préparation aux
miellées de printemps ou stimulation de la ponte pour la construction
de la grappe hivernale.
Le support proposé B06AM2 associé à la galénique particulière des
huiles essentielles permet une diffusion très précise (200 mg /jour) et
très régulière pendant une durée pouvant aller jusqu’à 16 semaines.
D’autres propriétés ont été remarquées dans l’usage de huiles es-
sentielles, pour cela bien vouloir nous consulter.

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LA VISITE SANITAIRE

à retenir
! Buts
Elle permet par un repérage précoce une anticipation des problèmes " visite sanitaire :
et par un diagnostic précis, en particulier avec l’aide du laboratoire, • examen des adultes et du cou-
la construction d’une solution la plus adéquate possible. vain
• prélèvements si nécessaire
! Réalisation
En première intention elle repose sur l’apiculteur qui doit rassem-
bler un faisceau d’observations :
• comparaison de l’activité constatée devant chaque ruche,
• observation très minitieuse des planches d’envol : mortalité,
comportements anormaux, constat de diarrhées, …,
• pesée des ruches puis ouverture avec relevé de la taille de la
colonie, de la qualité du couvain et de ses anomalies, de la mor-
phologie et du comportement des abeilles et de la reine,
• éventuellement prélèvement de couvain ou d’abeilles pour
confirmer le diagnostic.

! L’usage des produits de maîtrise de la santé des abeilles


• Les médicaments doivent avoir une A.M.M., être prescrits par " produits administrés à la colonie
un vétérinaire et figurer sur le registre d’élevage. • médicaments = A.M.M.
• Les produits vendus par le Comptoir des Plantes Médicinales • non médicaments = vigilance
sont soit des compléments alimentaires soit des prémix soit des sur les L.M.R.
produits d’hygiène. Ce ne sont pas des médicaments mais leur usage
doit cependant figurer sur les fiches de soins et nourrissement du
registre d’élevage. Tous les produits sont agréés pour l’Agriculture
Biologique et certifiés par Qualité France. Ils ne contiennent ni
molécules de synthèse, ni conservateurs et les principes actifs sont
issus de l’Annexe II du Règlement Européen à savoir la liste des
produits sans Limite maximale de Résidus (L.M.R.).

! La désinfection : CellVir, code B06N


Nous avons retenu un produit sans impact environnemental et qui " désinfection = bien penser à l’
se dégrade en quelques minutes en gaz carbonique et eau. Ce dés- environnement en même temps
infectant est actif même en présence de matières organiques et qu’à l’efficacité des produits re-
agréé par le Ministère de l’Agriculture pour un grand nombre de tenus
maladies contagieuses à virus, bactéries ou champignons.
CellVir peut être pulvérisé sur les cadres vides de cire bâtie, sur
les parois internes de la ruche ou sur tout matériel apicole qui ne
s’oxyde pas facilement.

! Rucher de soins
Les moyens de stimulation de la ponte B01AM et des défenses de " rucher de soins = très forte ori-
l’abeille B26AM permettant avec un nourrissement régulier et équi- entation de notre gamme vers
libré B02AM2 ou B05AM2, de redynamiser des colonies affaiblies. des solutions de soutien de l’a-
Les huiles essentielles en diffusion telles que Gaultheria procumbens beille
B06AM1 par leur support B06AM2 assurent une grande cohérence
à la colonie et une plus grande vitalité des abeilles.

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QUEL PROTOCOLE APPLIQUER AU RUCHER ?

à retenir
! Protocole d’automne : de toute évidence le plus important
• “Nettoyage” de la ruche immédiatement après la dernière " protocole d’automne = le plus
miellée avec 2 ou 3 applications flash d’Acide Formique B24MB + important :
B07AM + B24MAT. • nettoyer la colonie avec acide
• Stimulation de la colonie avec B01AM afin d’obtenir des popu- formique
lations importantes d’abeilles à durée de vie longue B26AM. • stimuler la ponte
Nous avons retenu les huiles essentielles et les oligo-éléments qui • construire des abeilles à durée
sont additionnés au sirop de stimulation (1/1) que l’on administre de vie longue
en petits apports, maximum 1 litre par intervention. A répéter 3 à • limiter la population de varroas
5 fois tous les 3 jours. pendant le développement de la
• Limitation du développement simultané de la population de var- colonie
roas par la mise en place, dès le nourrissement de stimulation, des • sécuriser avec acide oxalique
huiles essentielles B06AM1 et de leur support de diffusion B06AM2. (facultatif)
Ce dispositif destiné à la confusion olfactive peut être retiré dès
l’arrêt de l’élevage mais peut être maintenu pendant tout l’hiver
en le laissant simplement en place. Les supports sont bien respectés
et les huiles essentielles diffusées jouent un rôle assez proche de
celui de la propolis.
• Elimination en fin de saison des derniers varroas présents sur les
abeilles adultes et ce à l’aide de l’Acide Oxalique. Cette dernière
intervention n’est pas indispensable si tout le protocole d’automne
a été bien respecté.

! Protocole de printemps
Il peut en fonction de l’état de la colonie se limiter : " protocole de printemps :
• à l’apport d’une pâte protéinée: 4/5 d’Algues-Levure, B05AM2 • décider ou non de stimuler la
+ 1/5 de miel. On place une galette de 250 à 500 g enveloppée dans colonie
un film alimentaire sur les têtes de cadre, • pratiquer systématiquement
• ou à un protocole complet du type automne si la colonie est la confusion olfactive
faible.
Dans tous les cas il est préférable de limiter la population de var-
roas en pratiquant la confusion olfactive jusquà la mise en place
des premières hausses.

! Protocole d’été
Il est bon de ne pas oublier l’abreuvement avec toutes les possibi- " protocole d’été :
lités qu’il offre d’administrer des germes avec Kéfortie = B15TE, • éviter la catastrophe : flash
des oligo-éléments B26AM, de l’homéopathie, des tisanes. acide formique
Enfin le traitement flash à l’Acide Formique B24MB, sur son support • consolider les abeilles d’été :
sécurisé B07AM permet de diminuer fortement les populations de oligo-éléments dans l’abreuve-
varroas entre deux miellées. ment

! Moyens complémentaires
Dans le nourrissement solide d’hiver, on peut incorporer des com- " concept général : la majorité
posants assurant une plus grande longétivité des abeilles comme des produits proposés ont d’
Algues-Levure B05AM2. A tout moment, surtout dans le rucher de abord pour mission d’aider les
soins, il est possible de redynamiser les abeilles en les pulvérisant abeilles
tous les 2 jours avec Echinacea pourpre B04AM.

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QUELQUES ASTUCES EN VRAC

! Transhumance
Le nombre de ruches déplacées ne dépend pas de la capacité du camion ou de la remorque mais bien
des possibilités mellifères du site : un repérage botanique minitieux s’impose avant toute implantation.

! Le poser des ruches


Il ne peut être fait au hasard mais nécessairement sur un site préparé à l’avance avec si possible repé-
rage des points à éviter en géobiologie (points H du réseau de Hartmann). Les ondes électromagnétiques
guident les mouvements, la vie sociale de l’abeille et le fonctionnement de son système immunitaire.
Toute perturbation des ondes naturelles provoque de graves désordres sur les trois grandes fonctions
précédemment évoquées.
Les ruches doivent être posées à une vingtaine de centimètres minimum du sol. Il est tout à fait contre-
indiqué de poser les caisses sur le sol ou sur des pneus.

! Accessoires utiles
Un porte-cadre est nécessaire afin de préparer les abeilles au brossage des cadres au cours du trans-
vasement. Il en est de même pour un entonnoir large et bien adapté au couvre cadre d’une ruchette
6 cadres : son emploi sera précieux pour recueillir un essaim ou les abeilles d’une ruche à vider.

! Propolis
Il est utile de nettoyer le dessus des cadres mais cette opération doit se faire au printemps afin de
laisser la propolis jouer son rôle de protection de la santé des abeilles pendant la période hivernale.

! Ruchette de piégeage
Une ruchette équipée de cires vierges et de quelques gouttes d’huiles essentielles (Palmarosa ou Gé-
ranium sur support d’argile) doit être placée sur le site habituel de poser des essaims.

! User et abuser de l’argile : Bentonite code B05MB


Il est utile de disposer dans un récipient de faible profondeur de l’argile en poudre. Si elle sèche les
abeilles peuvent la visiter et s’en enduire. S’il pleut les abeilles peuvent boire le lait d’argile.

! Autres intérêts de l’abreuvement


L’eau peut servir de support pour des apports de substances acides telles que vinaigre de cidre ou ké-
phir de sucre. Cette dernière substance, surtout si on met un peu de miel dans l’eau, fournit également
de très grandes quantités de bactéries et levures favorables à l’équilibre digestif de l’abeille.
Enfin l’eau peut être additionnée de tisanes d’Ortie (stimulation de l’immunité), de Thym ou de Sar-
riette (stimulation de la ponte), de Sauge ou de Noyer (soins en cas de diarrhée) ou d’homéopathie
(Calcarea phosphorica 5CH ou 8DH).

! Rendre appétent le sirop de stimulation


La distribution du sirop tiède est préférable à celle du sirop froid surtout si la température extérieure
est basse. Nous proposons un complexe d’huiles essentielles anisées B80TE que l’on peut incorporer
au sirop de nourrissement ou à l’eau de l’abreuvoir à raison de 10 gouttes par litre.

! Récolter un miel de qualité


Il est impératif d’attendre que le miel ait subi une certaine maturité et qu’il soit operculé presqu’en
totalité. On pourra alors très peu enfumé et les parfums du miel n’en seront que plus marqués.

C OM PTOI R DE S PL ANTE S ME DI C I NAL ES - 45 R ou te du m ont G a rg an - 19 3 70 CH AM B E RE T

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CHAPITRE POUR LES APICULTEURS EXIGEANTS

Il s’agit d’un ensemble de suggestions qui peuvent trouver écho chez certains apiculteurs proches de
la biodynamie mais qui peuvent aussi interpeller tout “exploitant apicole”.

! Couvain de construction naturelle


Les cadres nus avec une simple amorce de cire et l’armature métallique offrent ensuite des alvéoles
sans risques pour le couvain. Cela peut éviter toutes les déconvenues liées à la qualité douteuse des
cires.
Il ne faut pas oublier que le couvain se développe dans un volume sphérique et que le modèle de ruche
imposé à l’abeille l’oblige à s’étendre dans un plan, il lui est donc parfois difficile d’occuper toute
l’étendue de chaque cadre. Enfin le modèle de ruche, par ses dimensions, doit tenir compte des carac-
téristiques climatiques locales avant de s’aligner sur la seule commodité du travail de l’apiculteur.

! Qualité du nourrissement des abeilles


En plus d’une digestibilité encore inégalée par les produits de substitution, les miels présentent des
qualités différentes dans le contrôle de la santé de l’abeille. Il faut éviter les miellats ou le miel de
bruyère pour la construction des stocks et rechercher les miels multifloraux de printemps. En effet, en
plus d’une composition très complexe, ils pourraient avoir des qualités énergétiques différentes liées
à la diversité des plantes produisant le nectar. A cet effet il est possible de placer une deuxième hausse
avant que la première ne soit remplie en prenant soin de disposer 2 à 4 cadres de corps au centre des
deux hausses superposées afin de construire dès le printemps des stocks pour la colonie d’hiver.

! Abeille = insecte très cosmique


L’abeille est particulièrement sensible à son environnement électromagnétique et beaucoup de ses
activités sont influencées par la position des plantes ou de la lune :
• vol de propreté : Soleil et Vénus devant la constellation du Verseau,
• recherche de pollen : Vénus ou Lune devant Gémeaux, Balance, Verseau,
• recherche de nectar : Mercure ou Lune devant Lion, Sagittaire, Bélier.
L’apiculteur doit lui aussi tenter d’intervenir à des moments opportuns :
• première visite de printemps : jour Lumière Fleur,
• récolte de miel : jour Chaleur Fruit ou Lumière Fleur,
• nourrissement : idem

! Silice et activité des abeilles


La Silice est un minéral un peu singulier dont l’électron périphérique de chaque atome est plutôt mo-
bile et capable sous l’impulsion d’un photon de changer de niveau énergétique pour ensuite revenir à
son niveau initial en émettant un signal favorable à bon nombre de processus biologiques. Cette pro-
priété peut être mise à profit en disposant des récipients plats avec de l’argile en poudre B05MB à côté
des ruches.

! Extraction du miel
La désoperculation avec un couteau chauffant suivie d’une extraction par la force centrifuge aboutit
à une oxydation partielle des miels avec légère altération des goûts.
L’extraction par pressage est une méthode plus respectueuse de la fragilité des arômes du miel.

! L’abeille et l’homme
Enfin n’oublions pas que l’abeille a besoin de nous tous les jours et que nous devons construire avec
elle une relation harmonieuse et durable.

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Tél : 0 5 55 9 8 1 9 50 - F a x : 05 5 5 98 18 69 - W W W. c om pto i rde spla n te s . c om 17
CALENDRIER DES SOINS À APPORTER AUX ABEILLES

Moment de l’année Nature des soins Code

• apport de protéines pour favoriser l’élevage


Fin de l’hiver B05AM2
• mélange de miel et de B05AM2 sur les têtes de cadre

• nourrissement de stimulation : facultatif B01AM


Début du printemps • apports d’oligo-éléments B26AM et d’huile essentielle
de Thym à thymol B01AM B26AM

• contrôle de la population de varroas = indispensable B06AM1


Avant première miellée • confusion olfactive avec huiles essentielles B06AM1 et
support microporeux de diffusion lente B06AM2 B06AM2

• traitement flash avec Acide formique B24MB sur sup- B24MB


Entre deux miellées port textile de diffusion B07AM
• 30 ml / application - 1 à 2 fois selon l’état de la colonie B07AM

• d’abord application flash d’Acide formique = 1 à 3 ap-


plications selon l’état de la colonie, B24MB - B07AM B24MB
• nourrissement de stimulation = indispensable B07AM
• addition d’oligo-éléments B26AM et d’huile essentielle B26AM
Après la dernière miellée de Thym à thymol B01AM
B01AM
• contrôle de la population de varroas pendant le nour-
rissement (facultatif) B06AM1 et B06AM2 B06AM1
• nourrissement de provision avec incorporation possible B06AM2
d’oligo-éléments

• acide oxalique = traitement facultatif si le protocole


Fin de saison
antérieur a été appliqué

• désinfectant = CellVir B06N


• seringue doseuse pour les acides formique et oxalique B24MAT
• germes d’ensemencement = Kefortie B15TE
Accessoires utiles
• tonique général = Echinacea pourpre B04AM
• mélange attractif d’HE anisée = Anisarome B80TE
• argile Bentonite à disposition B05MB

Kit de dispersion Traitement flash Acide formique B24MB sur B07AM


B24MAT

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ABEILLE NOIRE ET RUSTICITÉ : mythe ou réalité ?

! Qu’entend-on par rusticité ?


Il s’agit le plus souvent de races animales ou espèces végétales d’abord qualifiées d’“Anciennes” qui
renvoient à la notion de lignée en écartant toute notion d’hybridation ou d’organisme génétiquement
modifié. Pour entrer dans ce premier critère, la race rustique doit être limitée depuis longtemps à un
secteur géographique bien défini qui garantit un minimum d’homogénéité des populations qu’il contient.
Cette présence longue et unique sur une aire géographique déterminée modifie progressivement les
comportements de l’espèce animale aboutissant à son équilibre avec le biotope dans lequel elle vit.
Il en était ainsi des abeilles noires des diverses régions françaises jusqu’à la fin du 19ème siècle. Il existait
des différences réelles entre l’abeille noire des Landes, d’Auvergne ou d’Ouessant.

! Que s’est-il passé depuis?


La diffusion plus facile de l’information a d’abord permis de connaître et d’apprécier les qualités de
races d’abeilles qui ne nous étaient pas familières et naturellement nous en avons conclus que l’herbe
était plus verte dans le pré du voisin …… et puis les transports et internet ont mis à notre portée n’im-
porte quelle race d’abeilles et nous voilà devenus collectionneurs. Enfin la mortalité des colonies s’ac-
célérant, il est devenu urgent de faire voyager beaucoup d’essaims autour du monde afin de reconstruire
les effectifs dévastés.
Tout cela s’est fait très vite au mépris de deux grandes règles :
• l’hybridation n’apporte une réelle amélioration qu’en première génération, or avec la non maîtrise
des bourdons les croisements entre races éloignées sont permanents, aléatoires et le plus souvent
inadaptés à l’écosystème local,
• les introductions d’abeilles doivent respecter des garanties sanitaires rigoureuses ce qui n’a jusqu’
alors jamais été le cas vis à vis des virus.
Et nous voilà aujourd’hui en possession d’une formidable collection de virus qui menacent en permanence
nos cheptels. Leur diffusion et leur impact sur la santé des abeilles n’a aucune commune mesure avec
l’agent de la Loque américaine. Les virus sont très contagieux, difficiles à détecter, à l’état de parasites
intracellulaires et capables d’initier des mortalités massives à tout moment.

! Peut-on encore croire à la “rusticité” ?


Elle doit être une affaire collective, c’est à dire au minimum régionale et, garanties sanitaires incluses,
devrait permettre de reconstruire les phénotypes en voie de disparition. La “rusticité” peut être retrouvée
mais elle n’est plus l’affaire d’un seul mais bien la réunion d’équipes de pathologistes, de généticiens
et d’apiculteurs très disciplinés !
La perte de rusticité est une erreur que nous devons réparer car nous avons oublié le contexte dans
lequel elle s’était construite et entretenue. En effet cette rusticité si souvent évoquée n’était que
l’aboutissement de la non mobilité des cheptels, de leur progressive et lente adaptation aux biotopes
locaux, de l’équilibre fragile en présence d’un nombre limité de virus.
La rusticité doit être redéfinie et probablement vidée de son utopie : en effet, il n’existe aucune race
capable de s’adapter instantanément à n’importe quel milieu.
Mais il existe dans chaque race des lignées plus performantes que d’autres dans le travail, le compor-
tement, la résistance aux maladies. Ces caractères sont pour la plupart fortement héréditaires et se
pose à nouveau la question de la sélection et des moyens nécessaires à sa réalisation.
Le concept de rusticité doit nous renvoyer à la sagesse et à la cohérence de nos pratiques et non à
l’illusion d’une race idéale.

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PRODUITS DISPONIBLES

Code Nom Présentation Prix € HT

B01AM Thym à Thymol flacon 500 ml 19,80

B02AM2 Algues- protéines végétales seau 5 kg 47,10

B04AM Echinacea pourpre flacon 500 ml 22,70

B05AM2 Algues-Levure seau 3 kg 34,80

B06AM1 Gaulthérie flacon 500 ml 34,96

B06AM2 Support microporeux boîte 20 plaquettes 13,00

B24MB-B1L Acide formique 60% bidon 1 litre 5,04

B24MB-B5L Acide formique 60% bidon 5 litres 18,76

B07AM Tapis support Acide formique paquet 10 tapis 8,80

B24MAT Pistolet + canule + réservoir dorsal 1 kit complet 75,00

B26AM Oligo-éléments chélatés flacon 1 litre 7,43

B15TE Kefortie flacon 1 litre 17,56

B05MB Argile Bentonite seau de 12,5 kg 13,19

B08MB2 Levure de bière sans OGM sac 25 kg 57,75

B06 N CellVir = désinfection bidon 5 litres 78,30

B80TE Anisarome flacon 100 ml 15,00

Pour passer vos Commandes : téléphone : 05 55 98 19 50


internet : www.comptoirdesplantes.com
adresse : COMPTOIR DES PLANTES MÉDICINALES
45 Route du Mont Gargan
19370 CHAMBERET

QUALITE FRANCE SA B10TE et B13TE


Immeuble “Le Guillaumet”
60 Avenue Charles de Gaulle
92046 PARIS LA DEFENSE CEDEX

C OM PTOI R DE S PL ANTE S ME DI C I NAL ES - 45 R ou te du m ont G a rg an - 19 3 70 CH AM B E RE T

20 T él : 0 5 5 5 9 8 1 9 5 0 - Fa x : 05 5 5 9 8 1 8 69 - WW W.c o mp to irdes p l an te s . co m

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