Memoire Boues
Memoire Boues
Memoire Boues
Mémoire Académique
LA GESTION DURABLE
DES BOUES
DE STATION D’ÉPURATION
UNIVERSITE DE CERGY-PONTOISE
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT
LA GESTION DURABLE DES BOUES DE STATION D’ÉPURATION Mémoire Académique DESS DSE-3
REMERCIEMENTS
Mais aussi :
Grégory HOUILLON (BG Ingénieurs Conseils)
Juliene SAUVE (Climate Change Agrologist – Alberta Agriculture)
Alain HENAUT (Science & Décision, CNRS – Université d’Evry)
Note : Ce mémoire n’est pas un mémoire de recherche, il a été réalisé à l’issu d’un stage de
7 mois chez BioSol lors de sa mise en place. Il a pour but de montrer que la gestion des
boues peut s’intégrer dans le Développement Durable, devenu de nos jours
incontournable. Les solutions que propose BioSol ont été supprimées de cette version
publiée sur Internet.
Introduction.....................................................................................................................4
I. Les boues, du déchet à la filière ..............................................................................5
1. Les boues, déchet ou matière première ? ........................................................................ 5
A. Origine.......................................................................................................................................5
B. Caractérisation ..........................................................................................................................5
2. Les filières de traitement, de l’élimination à la valorisation............................................... 6
A. L’épandage de boues brutes, une valorisation agronomique dominante.................................6
B. Le stockage, l’élimination devient valorisation..........................................................................6
C. La combustion, principale valorisation énergétique..................................................................6
D. Le compostage, stabilisation de la matière organique avant valorisation ................................7
E. Le séchage, entre valorisation agronomique et valorisation énergétique ................................7
F. La stabilisation chimique des boues .........................................................................................7
3. Les plus qui transforment le déchet en produit ou en énergie.......................................... 8
A. L’homologation..........................................................................................................................8
B. La normalisation........................................................................................................................8
II. Le point sur les impacts économiques, sociologiques et environnementaux ....9
1. Impacts économiques....................................................................................................... 9
A. La gestion du gisement de boues.............................................................................................9
B. Les investissements..................................................................................................................9
C. La maintenance – Les consommables ...................................................................................10
D. Le transport .............................................................................................................................10
E. La gestion des sous-produits ..................................................................................................10
2. Impacts sociaux et sociétaux.......................................................................................... 11
A. Les installations de traitement de boues ................................................................................11
B. La création d’emplois et l’insertion professionnelle ................................................................11
C. La santé des populations et la sécurité des travailleurs .........................................................11
3. Impacts environnementaux............................................................................................. 12
A. Ressources naturelles énergétiques ......................................................................................12
B. Ressources naturelles matières..............................................................................................13
C. Emissions de polluants ...........................................................................................................14
Polluants dans les sols .................................................................................................................... 14
Polluants dans l’air .......................................................................................................................... 14
Polluants dans l’eau ........................................................................................................................ 14
D. Déchets ...................................................................................................................................15
4. Bilan des défis à relever ................................................................................................. 16
Conclusion ....................................................................................................................17
Bibliographie.................................................................................................................18
Annexes.........................................................................................................................25
INTRODUCTION
Les boues de station d’épuration sont des résidus, principalement organiques, issus du
traitement des eaux usées. Chaque année, près d’un million de tonnes [4]1 de matières
sèches sont produites par les stations d’épuration urbaines françaises. Plusieurs filières en
assurent la valorisation ou l’élimination. En effet, ces boues possédant une grande
quantité de matière organique, d’azote, de phosphore… elles peuvent jouer le rôle de
matière fertilisante (engrais et/ou amendement) ou de combustible.
Le mode de traitement le plus usité actuellement est la valorisation agricole par épandage
(60 % des boues brutes, chaulées, séchées ou compostées). Lorsque ces boues ne sont
pas valorisées en agriculture, elles doivent être éliminées par incinération (15%) ou
stockage (25%) en Centre de Stockage de Déchets (CSD).
Après un rappel des caractéristiques des boues et un balayage de leurs filières de
valorisation et d’élimination, nous allons montrer les impacts, positifs et négatifs, de ces
différentes filières sur le Développement Durable. Il est important de noter que le but de ce
mémoire n’est pas de déterminer la meilleure filière boues, mais d’orienter les priorités des
acteurs vers la valorisation.
1 Les chiffres entre crochets correspondent aux références bibliographiques sur lesquelles s’appui ce mémoire et dont la
liste est présentées en page 18. C’est pour un souci de clarté que ce système a été choisi, et il est conseillé de s’y
référer pour obtenir des renseignements plus détaillés.
B. CARACTERISATION
Les boues sont composées de résidus non captés par le pré-traitement, de matières organiques
non dégradées, de matières minérales et de microorganismes issus, pour la plupart, de l’activité
bactériologique qui a lieu dans les stations. Selon le mode de traitement de la station, les boues
peuvent être de compositions différentes et plus ou moins chargées en matière organique : boues
primaires, biologiques ou mixtes (Cf. Annexe 1).
Les paramètres qui définissent la qualité d’une boue sont les suivants : l’efficacité agronomique, la
régularité de la composition, l’absence d’odeurs désagréables, la présentation physique
satisfaisante et bien entendu la concentration en éléments indésirables (agents pathogènes,
éléments traces métalliques et composés traces organiques). A l’exception des éléments traces
(dépendant du réseau), ces paramètres sont directement liés à la conception et à la gestion de la
station d’épuration [9].
Les caractéristiques mises en avant sont différentes selon le mode de valorisation recherché. Pour
la valorisation agronomique, c’est la valeur agronomique (critère agronomique) et les teneurs en
éléments traces (critère environnemental souvent limitant) qui vont être importants, alors que pour
valoriser énergétiquement une boue, c’est le Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) qui sera
prépondérant (critère énergétique lié à la quantité de matière organique dans la boue). La siccité,
ou teneur en matière sèche, est aussi un paramètre
important dans les deux cas. G isem ent
d e bou es
La valorisation des boues peut se faire selon deux
approches : l’approche déchet qui vise à se plier à la
réglementation des déchets, et l’approche produit
M atières organique s
qui vise à élaborer un produit de qualité dont les Azote Com bus tible
bénéfices seront établis. La valorisation énergétique P hosphore
s’inscrit plutôt dans une approche déchet, bien que
les boues séchées possèdent des caractéristiques
produit recherchées par les industriels de
V alorisation V alorisation
l’incinération (PCI, conditionnement…). agronom ique é nergé tique
2
Le taux de dépollution est la charge polluante totale, ou flux de pollution, extraite des eaux usées.
3
Le stockage évoqué dans ce mémoire est permanent. Il est dissocié de l’entreposage qui est temporaire.
l’énergie (chaleur et/ou électricité) ou en consommer [14]. Les différentes formes de combustion
sont plus précisément décrites en Annexe 2b.
Il est possible de faire deux groupes d’installations de combustion : celles qui valorisent les boues
et celles qui les éliminent (destruction sans valorisation). L’incinération dédiée et l’oxydation par
voie humide sont des modes d’élimination, alors que la co-incinération avec les ordures
ménagères, la pyrolyse et l’incinération en cimenterie les valorisent. Les deux premières valorisent
l’énergie sous forme de chaleur et/ou d’électricité alors que l’incinération en cimenterie peut
valoriser l’énergie par la combustion de boues séchées ou la matière minérale des boues par leur
intégration dans le clinker4.
Les principaux problèmes posés par la combustion des boues sont l’émission atmosphérique de
polluants non captés par le système d’épuration des fumées, et la production de résidus toxiques
solides issus de cette épuration.
4
Mélange de calcaire et d’argile, cuit à 1.400°C et finement broyé, qui constitue la base de la plupart des ciments
d’odeurs [7]). Les boues chaulées sont alors stables avec un pH élevé. Elles peuvent être
valorisées en agriculture (apport d’éléments calciques en plus de la matière organique), ou être
éliminées en CSD.
D’autres procédés, basés sur le même principe, visent à stabiliser les boues avec des liants
hydrauliques, du silicate de sodium, des argiles ou du gypse avant de les valoriser. Des réactions
chimiques interviennent et le mélange peut être utilisé en matériau de construction [19][34].
A. L’HOMOLOGATION
L’homologation est une démarche produit volontaire. Elle concerne un produit bien défini issu d’un
site précis. Elle est délivrée par le Ministère de l’Agriculture selon la procédure décrite en
Annexe 3.
L’homologation garantit la constance (homogénéité, stabilité et invariabilité), l’innocuité (pour la
faune, la flore et les populations) et l’efficacité agronomique du produit (vitesse de minéralisation,
effets nutritif et structural de la matière organique). Elle est un gage de bonne qualité du produit qui
n’est plus soumis aux contraintes réglementaires liées à l’élimination des déchets (plan
d’épandage, plan départemental d’élimination des déchets).
B. LA NORMALISATION
La normalisation se rapporte à tous les produits ou sous-produits d’une même nature, quelle que
soit leur provenance. Elle concerne des produits issus de n’importe quel site, mais répondant à
des caractéristiques nationales identiques. Ces caractéristiques sont fixées par le Ministère de
l’Agriculture, en concertation avec tous les acteurs concernés par la famille de produits.
La norme NFU 44-095 [7], homologuée par l’AFNOR, définit les Composts contenant des matières
d’intérêt agronomique, issues du traitement de l’eau dans la catégorie des Amendements
organiques. Le compost de boues de station d’épuration fait partie de cette catégorie. Or, pour
pouvoir commercialiser un compost sous cette norme, il faut que celle-ci soit publiée au Journal
Officiel. Un arrêté devrait mettre en place cet aspect réglementaire.
Cette norme impose des résultats d’innocuité, de valeur agronomique, de stabilité et bien entendu
de traçabilité des composts. Elle fixe la dose d’emploi par des seuils de concentration ou de flux
pour les principaux paramètres caractérisant les boues.
L’homologation et la normalisation s’inscrivent dans une démarche produit des composts et des
boues séchées de station dépuration. Par ces intermédiaires, les produits s’insèrent sur le marché
des matières fertilisantes et amendements organiques. Ils répondent ainsi à une demande avec
une certaine souplesse de débouchés et avec une valeur ajoutée importante.
La réglementation actuelle fait la promotion de ces initiatives volontaires. Elle sécurise le recyclage
des boues en agriculture par des procédés de stabilisation comme le compostage et le séchage
thermique. A l’avenir, elle pourrait s’inspirer de la réglementation relative aux mâchefers
d’incinération qui, selon leur charge polluante, peuvent être valorisés directement, doivent subir
une période de maturation (associée à une hygiénisation ou stabilisation des boues), ou doivent
être éliminés.
1. IMPACTS ECONOMIQUES
En dehors de l’estimation des coûts de gestion globale des boues, il est difficile de trouver des
données quantitatives et détaillées. Le lecteur excusera donc la subjectivité des résultats
présentés.
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 €/tMS
Il est important de noter les grandes variations des estimations de coûts. Ces variations sont
issues des hypothèses de calcul comme la taille de la station, la siccité des boues entrantes… De
plus, l’expression des prix en tonne de matière sèche ne traduisent pas les sommes à immobiliser.
Ces résultats sont donc à utiliser avec précaution.
Les collectivités locales et les industriels impliqués dans la gestion des boues choisiront donc des
filières sûres pour limiter les risques financiers, politiques et commerciaux. Ainsi, des filières
sophistiquées sont de plus en plus souvent privilégiées devant des filières plus rustiques.
B. LES INVESTISSEMENTS
Selon la filière de valorisation ou d’élimination, l’impact financier des investissements
(infrastructures et matériel) sera différent.
L’incinération demande des investissements lourds, principalement pour le traitement des fumées
(électrofiltres, tours de lavage…). Cependant, la co-incinération a l’avantage de répartir ces coûts
entre le traitement des ordures ménagères et le traitement des boues. Bien moins importants, le
séchage thermique est aussi sujet à des investissements lourds (environ 250 €/tMH de capacité
nominale [1]).
Selon la technologie utilisée, le compostage peut générer des infrastructures très légères
(compostage extérieur en andains retournés) ou très lourdes (compostage en couloir). Les
investissements s’échelonnent entre 150 et 300 €/tMH de capacité nominale. Le matériel associé à
ces procédés est aussi fonction de la technologie utilisée.
Les infrastructures liées à l’épandage de boues brutes sont limitées à l’entreposage des boues et
au matériel d’épandage. Le chaulage peut cependant engendrer des investissements
supplémentaires (silo, outils de mélange…).
D. LE TRANSPORT
L’eau contenue dans les boues coûte cher au transport des boues. En effet, plus les boues sont
chargées en eau, plus leur volume et leur poids est important. Un des enjeux majeurs des
collectivités est de réduire le coût du transport des boues, soit en choisissant un procédé de
traitement adéquat (séchage), soit en privilégiant des solutions de proximité. Le séchage des
boues apporterait des économies de transport de l’ordre de 15 €/t de matière sèche, en plus de
réduire les coûts du traitement des odeurs [26].
Le compost, dont la valeur ajoutée est largement supérieure à celle des boues brutes a une faible
densité (environ 0,5), et son transport ne doit généralement pas excéder quelques dizaines de
kilomètres. Cependant, l’homologation ou la normalisation d’un compost peut accroître sa valeur
marchande et ainsi augmenter la distance d’évacuation à coût acceptable. Mais, si le produit est
de qualité supérieure, il ne sera pas nécessaire de chercher des débouchés lointains pour le
valoriser.
Les résidus d’épuration des fumées doivent être stockés en CSD de classe 1 après stabilisation.
Cette contrainte pèse lourd dans les dépenses engendrées par les exploitations (droits d’accès
proches de 250 €/t, transport…). Les mâchefers, s’ils sont valorisés, peuvent réduire les charges
d’exploitation.
présents naturellement dans les sols (fonds géochimiques) et n’engendrent pas d’augmentation
importante de concentration dans les sols [20].
Des modes de traitement peuvent réduire les risques de contamination pathogène en hygiénisant
et en stabilisant les boues. C’est le cas du compostage, du séchage thermique et du chaulage qui
garantissent l’innocuité des produits épandus et sécurisent ainsi leur valorisation. Malgré cela, le
rejet de la boue par les populations semble s’accroître, passant par le cheval de bataille des
écologistes alarmistes : la « mal-bouffe » ou le rejet de la consommation non sécurisée.
3. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
Le recyclage consiste à utiliser des matériaux issus des déchets en substitution à des matières
premières vierges. Les ressources naturelles sont alors préservées. L’utilisation de la valeur
agronomique ou énergétique des boues est une forme de recyclage : la première réalise des
économies d’engrais organo-minéraux ou fertilisants de synthèses, alors que la seconde réalise
des économies de combustibles fossiles [9].
Certains éléments de ce paragraphe sont issus d’Analyses de Cycle de Vie (ACV) de filières
boues. Ils sont cependant à utiliser avec prudence, compte tenu des résultats qui s’adaptent
facilement aux hypothèses choisies et avec parfois des différences fondamentales. A titre
d’exemple, le stockage des déchets est considéré comme une filière d’élimination polluante sans
valorisation, en oubliant la valorisation du biogaz qui se généralise et l’arrivée de nouvelles
générations de CSD. De plus, il est difficile de comparer des filières dont les acteurs sont très
différents (agriculteurs, industriels, exploitants de sites de traitement de boues…). La
fragmentation des responsabilités fragilise ces ACV.
sous plusieurs formes (chaleur, électricité et froid). Cette optimisation dépend d’une réflexion sur
l’urbanisme et l’aménagement du territoire qui devra inclure la totalité de la gestion des déchets
[27].
5
Communication sur les sols du 19 avril 2002 de la Commission Européenne disponible sur http://europa.eu.int
C. EMISSIONS DE POLLUANTS
Quel que soit le milieu récepteur, les besoins de normalisation des méthodes de prélèvement et de
mesures se font sentir auprès des professionnels. De plus, la future réglementation européenne,
pour certains polluants, se base sur des limites ni justifiées, ni révélatrices. Ainsi, la concentration
de métaux des projets de réglementation européenne sont en dessous des seuils de détection
actuels pour certains ETM [37][35].
D. DECHETS
Dans le cas du stockage de boues en CSD, leur siccité doit être supérieure à 30 % : elles
représentent dans ce cas une densité de l’ordre d’une tonne de boue par m3. Mais les boues ne
sont pas compactables [23] et leur densité reste donc inférieure à celle des ordures ménagères
compactées (1,2 t/ m3) avec lesquelles elles sont stockées. Le volume des boues ne peut être
réduit que par déshydratation ou séchage.
Tous les modes de combustion produisent des déchets issus de l’épuration des fumées. Cet
impact n’est pas négligeable, compte tenu de leur toxicité. De plus, la rareté des sites de
stabilisation / stockage de ces déchets dangereux (11 en France) implique un impact important sur
le transport.
Il faut aussi prendre en compte les déchets d’exploitation, assimilables à des ordures ménagères,
engendrés par les installations. Une ACV [12] montre que la filière qui génère le plus de déchets
d’exploitation est le stockage en CSD, alors que les installations de combustion ont un bilan
équilibré. Le séchage et l’épandage de boues brutes limitent la quantité de déchets par l’économie
d’emploi d’engrais chimiques conditionnés en sacs. Sur ce point, cette étude reste discutable
puisque les déchets de produits phytosanitaires ne sont pas toujours assimilables à des ordures
ménagères.
La réglementation qui concerne les déchets se durcit, principalement pour les CSD et les rejets
atmosphériques des usines d’incinération. Basées sur ces évolutions, de nombreuses études
[8][29] montrent que le recyclage agronomique des boues (avec ou sans traitement) est la
meilleure solution sur le plan économique et écologique.
Une autre étude [25] confirme les précédentes énoncées et décrit l’épandage des boues comme la
filière ayant le moins de contraintes financières pour la sécurité et la durabilité qui lui sont
associées. Du point de vue de la pollution de l’air et de l’eau, le stockage et l’épandage seraient
équivalents, mais l’épandage apporte un bénéfice agronomique aux sols.
L’étude Inter-Agences de l’Eau [8] met en évidence un profil type d’impacts défavorables générés
sur l’environnement, selon les trois voies principales d’élimination ou de valorisation des boues. Le
tableau suivant les reprend.
I M P A C T S T Y P E S G L O B A U X D E F A V O R A B L E S
EPANDAGE6 Dispersion de substances polluantes dans l’air par le biais du transport routier.
6
Epandage de boues brutes, chaulées, compostées ou séchées.
La filière épandage de boues brutes n’est pas exprimée dans ce tableau pour des raisons de
politique de valorisation.
Valorisation agronomique :
Elimination : Valorisation énergétique : EPANDAGE APRES
STOCKAGE COMBUSTION COMPOSTAGE OU SECHAGE
(HORS EPANDAGE DE BOUES BRUTES)
Les acteurs concernés par le traitement des boues devront donc proposer des solutions pérennes
pour faire face à ces défis, de façon globale mais aussi locale.
Une troisième partie de ce mémoire était dédié aux solutions proposées par BioSol. Cette partie
est supprimée pour des raisons de confidentialité. Merci de m’en excuser
CONCLUSION
Depuis la mise en place des premières stations d’épuration, les maîtres d’œuvre
concevaient leur station selon la qualité et la quantité d’eau à traiter. Les déchets toxiques
en quantités dispersées issus des ménages et les rejets industriels ont quelque peu
fragilisé le système d’assainissement français. Depuis peu, on assiste à une nouvelle
conception de stations d’épuration, qui se base sur la qualité des boues qui seront
produites, afin de s’adapter au contexte local (réglementaire, technique, économique et
politico-sociologique). Il s’agit d’une véritable révolution dans le secteur de
l’assainissement : le passage d’une politique en-of-pipe à une politique d’éco-conception
des stations d’épuration.
Mais les collectivités locales ont aussi d’autres évolutions à engager : celles de
l’éco-consommation de l’eau qui passe par la réduction des usages et par l’évacuation des
produits dangereux dans des filières adaptées, autres que les réseaux d’assainissement
collectifs.
BIBLIOGRAPHIE
Rapports – Articles
[1] ADEME (1998). Etat de l’art sur le séchage thermique des boues urbaines et industrielles.
[2] ADEME ET CEMAGREF (1999). Les coûts de traitement et de recyclage des boues d’épuration
urbaines.
[3] ADEME (2000). Composts de boues de station d’épuration municipales, Qualité, performances
agronomiques et utilisations.
[4] ADEME (2001). Les boues d’épuration municipales et leur utilisation en agriculture.
[5] ADEME (2001). La gestion biologique des déchets municipaux.
[6] ADEME (2002) Les marchés des activités liées aux déchets, situation et perspectives.
[7] AFNOR NFU 44-095 (2002). Amendements Organiques – Composts contenant des matières d’intérêt
agronomique, issues du traitement de l’eau.
[8] AGENCES DE L’EAU, ARTHUR ANDERSEN (1999). Audit environnemental et economique des filières
d’élimination des boues d’épuration urbaines. Les études des Agences de l’Eau.
[9] CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET UNIVERSITE D’EVRY-VAL D’ESSONNE (2002).
Gestion des déchets organiques et des boues : un choix local. Science et Décisions Octobre 2002.
[10] CERCLE NATIONALE DU RECYCLAGE (2000). Le traitement biologique des déchets organiques.
[11] DECRET 97-1133 DU 8 DECEMBRE 1997 RELATIF A L’EPANDAGE DES BOUES ISSUES DU TRAITEMENT DES
EAUX USEES ET L’ARRETE DU 8 JANVIER 1998 LE COMPLETANT.
[12] ECOBILAN (2000). Evaluation environnementale de 5 filières de traitement des boues de station
d’épuration. Etude réalisée pour Lyonnaise des Eaux France pour comparer les filières proposées
au SIAAP lors de la réponse à l’appel d’offre de traitement des boues de la station d’épuration
d’Achère (Seine Aval).
[13] HALL, J. (1999). Ecological and economical balance for sludge management option. Technology and
innovative options related to sludge management.
[14] HOUILLON, G. (2000). Ecobilan de différents procédés de traitement des boues résiduaires urbaines.
Acte du forum risques boues, Paris 5 et 6 décembre 2000.
[15] HOUILLON, G., JOLLIET, O. (2002). Life cycle assessment of processes for the treatment of wastewater
urban sludge : energy and global warming analysis. Journal of cleaner production.
[16] IFEN (2001). Plus de 60 % des boues d’épuration municipales ont été épandues en 1999 sur 2 % des
sols agricoles. Les données de l’environnement n°76.
[17] IFEN (2002). Les évolutions récentes de l’environnement. Les données de l’environnement n°76.
[18] IPCC (2000). Good practice guidance and uncertainty management in national greenhouse gas
inventories.
[19] KRAEUTLER, L. (2001) Boues d’épuration, quelles alternatives ? Retours d’expériences et perspectives.
L’eau, l’industrie les nuisances. N°235 : 130-135.
[20] MCGRATH, S. (2000). Persistent organic polluant and metals from sewage sludges : their effects on
siol plants and the food chain. Langenkamp, H&L Marno.
[21] MEEROFF, D.E., BLOETSCHER, F. (1999). Sludge management, processing, treatment and disposal.
Florida water resources journal. Nov.1999 : 23-25.
[22] MIQUEL, G. (2003) La qualité de l’eau et de l’assainissement en France. Office parlementaire
d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.
[23] MUSTIN, M. (1987). Le compost – Gestion de la matière organique.
[24] OTV, (1997). Traiter et valoriser les boues.
[25] POWLESLAND, C., FROST, R. (1990). A methodology for undertaking BPEO studies of sewage sludge
treatment and disposal. WRc report n°2305M/1, WRc Medmenham.
[26] PRADO, P.E., 1998. Séchage thermique des boues de station d’épuration, utilités et perspectives.
[27] PREVOT, H. (2000). La récupération de l’énergie issue du traitement des déchets. Editions
parlementaires.
[28] REIMANN, D.O. (1999). Problem about sewage sludge incineration. Technology and innovative options
related to sludge management.
[29] SEDE, ARTHUR ANDERSEN (2001). Disposal and recycling routes for disposal. Rapport pour la
Communauté Européenne.
[30] WALSTROM. (2003). Lettre du commissaire du 9 avril 2003 à EUREAU / FEAD.
Sites Internet
[38] http://europa.eu.int/
[39] http://www.compost.be.tf.
[40] http://www.ordif.com
[41] http://www.unifa.fr
Note : Les documents ci-dessus, auxquels il n’est pas implicitement fait référence dans ce mémoire, sont présentés
pour leur intérêt certain.
Les boues de station d’épuration sont des déchets dont la production augmente
régulièrement. Les collectivités locales et les industriels cherchent à gérer au mieux ce
déchet dont elles ont la responsabilité. Des entreprises spécialisées dans le traitement des
déchets peuvent les aider, non seulement en leur fournissant un service de traitement,
mais surtout en créant une valeur économique, sociale et environnementale à partir du
déchet.
De nombreux procédés, de plus en plus sûrs et efficaces permettent de valoriser les
boues. Ce mémoire en présente quelques grandes lignes. Les impacts, positifs ou
négatifs, sur l’économie, la société et l’environnement local ou global y sont étudiés. Ce
mémoire présente les défis à relever pour mettre en œuvre une gestion durable des boues
de station d’épuration.
Abstract
Sewage and industrials sludges are wastes whose production increases regularly. Local
communities and industries seek as well as possible to manage this waste for which they
have the responsibility. Companies can help them, not only in their providing a service, but
especially by creating an economic, social and environmental value.
Many processes, increasingly sure and effective make it possible to develop sludge
valorisation. This memory present some of them. But each one of these methods have
impacts, positive or negative, on the economy, the society and the local or global
environment. This memory shows the challenges to take up for declines its sustainable
management of sewage sludge.
ANNEXES
LA GESTION DURABLE DES BOUES DE STATION D’ÉPURATION Mémoire Académique DESS DSE-3
ANNEXES
Annexe 4. Glossaire
ANNEXE 1
Les boues au sein du système d’assainissement [4]
ANNEXE 2
Précisions sur quelques modes de traitement
des boues de station d’épuration
Annexe 2a. L’épandage des boues d’épuration : la procédure
Les étapes sont les suivantes :
- Etude préalable : le producteur de boues soumet une étude complète à l’administration
préfectorale (Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF) ou Direction
Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS)), présentant des études
approfondies des sols et des boues à épandre. Cette étude se fait en partenariat avec les
agriculteurs qui accepteront les boues. Elle fait l’objet d’une autorisation préfectorale (après
enquête publique) si la quantité est supérieure à 800 tMS/an. Dans le cas contraire, une
déclaration en préfecture est réalisée. Lorsque cette étude préalable est acceptée, la filière
peut se mettre en place ;
- Programme prévisionnel d’épandage : le producteur doit présenter une ou plusieurs
planifications des épandages à cette même administration préfectorale, au plus tard un
mois avant le début des travaux (dates d’épandage, parcelles réceptrices, quantités par
parcelle, modalités de surveillance des boues et des sols, personnes responsables de
l’entreposage, du transport et de l’épandage) ;
- Registre des épandages : le producteur doit consigner dans ce registre les apports de boue
sur chaque parcelle, la composition des sols et des boues, les dates d’épandage et toute
information supplémentaire jugée importante ;
- Bilan agronomique : à la fin de chaque période d’épandage, le producteur doit effectuer un
bilan agronomique des parcelles. Il dresse un récapitulatif des opérations d’épandage. Ce
bilan est remis à l’administration et aux agriculteurs.
Le contrôle de l’application de la réglementation est effectuée par les DDAF ou DDASS qui ont la
responsabilité de la police de l’eau. De plus, un organisme indépendant du producteur de boue
peut être consulté par le Préfet pour contrôler le suivi agronomique des sols.
Des critères de performance de l’épandage sont la quantité épandue (pas de surdosage, dose
défini selon la composition des sols et des boues), les parcelles sur lesquelles sont épandues les
boues (distances à respecter, pas en zone inondable…), mais aussi les périodes d’épandage
(fonction du type de culture, de la météorologie…).
La pyrolyse – La gazéification
La pyrolyse et la gazéification sont deux traitements complémentaires.
Le premier est un traitement thermique, en absence d’oxygène, qui extrait sous forme gazeuse la
fraction combustible de la partie organique, et génère un résidu carboné : le coke. La gazéification
transforme ce solide en carbone gazeux par une réaction exothermique. Le couplage des deux
processus s’appelle la pyrolyse intégrée, il est auto-suffisant thermiquement et l’énergie
nécessaire à la pyrolyse (séchage des boues et transformation en coke) provient directement de la
phase de gazéification. L’énergie supplémentaire est valorisée avec un rendement énergétique
global de 80 %7, autoconsommation déduite.
Une unité de pyrolyse intégrée comprend un pyrolyseur
Schéma d’un four à étages
(conversion des boues en coke puis en gaz), un système de pour la pyrolyse de boues.
valorisation énergétique des gaz, un système de traitement
des fumées avant rejet dans l’atmosphère et des équipements
annexes qui contrôlent l’installation. Plusieurs types de
pyrolyseur existent : verticaux utilisant la gravité (schéma ci-
contre), ou horizontaux rotatifs avec une légère inclinaison. Les
boues sont injectées en continu en amont du pyrolyseur.
Schéma de principe de la pyrolyse 55°C
Zone de
Pyrolyse 850°C 280°C
Boues Traitement
Post Normes
séchées des fumées
combustion Européennes
450°C
Air Énergie
Air Cendres
Cendres
7
80 % de l’énergie des déchets entrants est convertie en énergie vapeur commercialisable.
boue devient donc un combustible équivalent à un charbon de basse qualité. Cette valorisation est
aussi possible en usine thermique.
La seconde voie de valorisation est celle de l’utilisation de la partie minérale des boues (30 % de
leur matière sèche présente sous forme de sables et de limons). Les boues sont alors intégrées au
clinker (mélange qui deviendra le ciment après chauffage à haute température). C’est dans ce cas
une valorisation matière des boues.
Selon Reimann [28], la balance énergétique de l’incinération des boues est négative s’il n’y a pas
de pré-traitement pour éliminer l’eau des boues avant la combustion. Les autres problèmes posés
par ce mode de traitement sont les suivants :
- l’explosibilité des boues si elles sont pulvérulentes,
- la variabilité de la composition des boues issues de stations utilisant des modes de
traitements différents,
- l’azote ammoniacale des boues se retrouve dans les mâchefers d’incinération et risque de
contribuer au relargage du cuivre,
- l’incinération dédiée est chère et limitée en capacité,
- la co-incinération doit avoir un mélange optimum,
- l’incinération est une solution chère mais elle reste la seule qui peut détruire les composés
organiques et qui donne la possibilité de séparer les sels, les substances inorganiques et
les métaux dans les réseaux de traitement des fumées et dans les mâchefers.
Boues séchées
Boues séchées complémentées :
une gamme de produits sur mesure
ANNEXE 3
Précisions sur l’homologation des produits contenant des
boues de station d’épuration
Le processus d’homologation est basé sur des règles strictes. Il concerne les boues séchées et les
composts.
Le dossier d’homologation doit présenter les caractéristiques du produit (analyses détaillées de la
nature et de la composition du compost à homologuer et des sols récepteurs) datées de moins de
6 mois. Le produit à homologuer doit répondre aux trois conditions d’homologation : constance
(homogénéité, stabilité et invariabilité), innocuité (pour la faune et la flore ainsi que pour la santé
publique) et efficacité agronomique du produit (vitesse de minéralisation du carbone et de l’azote,
caractéristiques biochimiques de la matière organique : effets nutritif et structural). Il est bien
entendu utile de montrer dans le dossier l’état de maîtrise des processus de fabrication des
composts ou des boues séchées. Ce dossier est déposé au Ministère de l’Agriculture.
Après passage par la commission d’étude de la toxicité, qui donne son avis sur le produit, le
dossier passe par la commission d’homologation. A cette issue, le compost ou la boue séchée
peut être directement homologué, recevoir une Autorisation Provisoire de Vente (APV) délivrée
pour une période maximale de 4 ans, être refusé ou maintenu en étude pour compléter le dossier.
Pendant la période d’APV, des essais complémentaires sont réalisés (en laboratoire et en plein
champ) sur le produit à homologuer et sur les sols qui reçoivent ce compost. Un dossier
complémentaire est ensuite déposé au Ministère avant expiration de l’APV.
A partir de l’ensemble des analyses et études, la commission d’homologation qui a délivré l’APV
décide si le compost ou la boue séchée peut être homologué. Si la décision est positive,
l’homologation sera donnée pour une période de 10 ans, incluant la période de l’APV.
Le compost Primor® de Castelnaudary (AUDE) est le premier compost a avoir reçu une APV en
France. Les boues séchées de Saint Brieuc possèdent aussi une APV.
DEMANDEUR
dépôt du dossier
Ministère AGRICULTURE-PECHE
OUI NON
recevabilité administrative
MAINTIEN en
- avis défavorable
COMMISSION - mise en attente COMITE REFUS
d'Étude de la TOXICITE - avis favorable d'HOMOLOGATION
HOMOLOGATION Autorisation
Provisoire de Vente
COMITE
d'HOMOLOGATION
HOMOLOGATION
ANNEXE 4
Glossaire [4][10][14]
Aérobie : en présence d’air ou d’oxygène.
Amendement : “Matières fertilisantes apportées aux sols et dont la fonction principale est d’améliorer leurs
propriétés physiques et/ou chimiques et/ou biologiques” (définition norme AFNOR U 42-041, mars 1985).
• un amendement organique améliore l’aération et la cohésion du sol ainsi que sa capacité à retenir les
éléments fertilisants,
• un amendement basique (chaux agricole par exemple) élève le pH du sol, c’est-à-dire diminue son acidité
(valeur neutralisante).
Bactéries : micro-organismes constitués d’une seule cellule sans noyau individualisé (procaryotes),
considérés comme appartenant à un règne autonome, ni animal, ni végétal. Elles constituent la forme la plus
ancienne de cellule vivante. De nombreuses bactéries vivent en saprophytes (elles se nourrissent de
cadavres animaux ou végétaux), d’autres en parasites des plantes, des animaux ou de l’homme (elles se
nourrissent aux dépens d’organismes vivants).A la différence des virus, les bactéries possèdent à la fois de
l’ADN et de l’ARN et sont capables de se reproduire de façon autonome par division cellulaire.
Biodégradable : décomposable par l’action d’organismes vivants.
Biodisponibilité : aptitude d’un élément à être absorbé par un être vivant (par exemple, seuls les nutriments
biodisponibles peuvent servir à l’alimentation des plantes).
Clinker : Mélange de calcaire et d'argile en proportions variables, cuit à 1 400 °C, puis finement broyé, qui
constitue la base de la plupart des ciments artificiels.
Composés traces organiques ou CTO : composés chimiques moléculaires issus de substances chimiques
principales (exemples : pesticides, hydrocarbures, détergents) ou de la dégradation de ces substances, et
présents en quantité infinitésimale dans un milieu.
Déchet : Au sens de la loi de 1975 : "tout résidu d’un processus de production de transformation ou
d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que
son détenteur destine à l’abandon".
Déchet ultime : Au sens de la loi de 1992 : "déchet résultant ou non du traitement d’un déchet qui n’est plus
susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par
extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux".
Ecobilan : analyse du cycle de vie simplifiée. Etude quantitative de l’impact environnemental d’un système
sur toute sa durée de vie.
Effluent : terme générique désignant une eau usée urbaine ou industrielle, et plus généralement tout rejet
liquide véhiculant une certaine charge polluante (dissoute, colloïdale ou particulaire). Le terme désigne
également les déjections animales (“effluents d’élevage”). On parle aussi d’effluents gazeux.
Eléments traces métalliques ou ETM : métal ou métalloïde présent en quantité infinitésimale dans un
milieu.
Engrais : “Matières fertilisantes dont la fonction principale est d’apporter aux plantes des éléments (ou
nutriments) directement utiles à leur nutrition” (définition AFNOR, norme U 42-041).
Eutrophisation : enrichissement excessif d’un milieu aquatique (notamment si les eaux sont stagnantes ou
à circulation
Fermentation : transformation de substances organiques par l’action d’enzymes produits par des micro-
organismes (le plus souvent des levures, des bactéries ou des moisissures).
Hygiénisation : traitement par des procédés physiques ou chimiques, qui réduit à un niveau non détectable
la présence de tous les micro-organismes pathogènes dans un milieu (arrêté du 8 janvier 1998 sur
l’épandage des boues d’épuration, articles 12 et 16).
Matière fertilisante : “toute matière dont l’emploi est destiné à entretenir ou améliorer, séparément ou
simultanément, la nutrition des végétaux ainsi que les propriétés physiques et chimiques et l’activité
biologique des sols ” (Définition AFNOR, norme U 42-041, mars 1985).
Milieu : ensemble des objets matériels, des êtres vivants, des conditions physiques, chimiques et
climatiques qui entourent et influencent un être vivant (milieu naturel, milieu aquatique, milieu terrestre, etc.).
Oligo-élément : élément chimique, métal ou métalloïde, indispensable en très faible quantité dans le
métabolisme des êtres vivants (végétaux ou animaux).
Valorisation énergétique : mode de traitement des déchets par traitement thermique en vue de récupérer
une partie de leur contenu énergétique. La pratique la plus fréquente consiste à utiliser la chaleur des gaz de
combustion pour produire de la vapeur qui sera utilisée pour alimenter un procédé industriel ou un réseau de
chauffage, c’est la valorisation thermique, ou pour faire fonctionner un turbo-alternateur qui produira de
l’électricité, c’est la valorisation électrique. Le couplage des deux modes de valorisation énergétique
s’appelle co-génération. Dans le même principe, la tri-génération ajoute la production de froid.
Valorisation matière : exploitation des déchets qui permet l’usage de la matière constitutive. Elle comprend
le recyclage, le réemploi, la réutilisation et la valorisation de la matière organique.
Valorisation organique : mode d’exploitation des déchets fermentescibles par traitement biologique. On
distingue la méthanisation et le compostage.
Végétalisation : opération permettant à des espèces introduites ou naturellement présentes dans le milieu
de reconquérir rapidement des terrains dénudés par l’action de l’homme (chantier, aménagement,…) ou par
l’effet de catastrophes naturelles.
Virus : micro-organisme constitué essentiellement de protéines et d’un seul type d’acide nucléique (ADN ou
ARN), ne pouvant vivre et se multiplier qu’en parasitant les cellules d’un autre organisme vivant (parasite
obligatoire).