Cours Protection
Cours Protection
Cours Protection
Objectifs :
Comme son nom l'indique une protection électrique permet de protéger contre les
défauts électriques. Il convient de les identifier correctement afin de définir
correctement la protection adéquate. Les défauts possibles sont:
court-circuit phase-phase.
court-circuit phase-terre.
choc de foudre.
choc de manœuvre.
surtension.
défaillance d'un disjoncteur.
défaut à la masse.
surcharge thermique.
surfluxage.
perte de synchronisme3.
baisse de fréquence importante.
Par ailleurs, il faut les différentier en fonction de leur nature:
Par exemple : balancement des conducteurs sous l'effet du vent, objets divers
charriés par le vent, brouillard givrant, pluie en zone polluée, branche d'arbre
proche d'une ligne, et brûlée par l'arc.
Par exemple : rupture d'un câble, ou de sa pince d'ancrage, et chute sur le sol,
chute d'un arbre, ou d'une grue, sur la ligne, acte de malveillance conduisant, par
exemple, à la ruine d'un pylône, détoronage d'un brin de conducteur, qui
s'approche d'une autre masse métallique.
Cependant, il faut être conscient des limites de la protection les défauts doivent
tout d’abord se produire pour qu’elle agisse. La protection ne peut donc empêcher
les perturbations ; elle ne peut que limiter leurs effets et leur durée. De plus, le choix
d’une protection est souvent un compromis.
Téléaction :
Réglage :
Chaque fonction de protection est à régler afin d’obtenir les performances optimales
dans l’exploitation du réseau et pour tous les modes de fonctionnement. Les valeurs
de réglage adaptées sont issues de calculs complets basés sur les caractéristiques
détaillées des éléments de l’installation. Ce type d’étude s’effectue maintenant
couramment à l’aide d’outils logiciels spécialisés ; le comportement du réseau sur
anomalie est ainsi expliqué, et les valeurs de réglage sont données pour chaque
fonction de protection concernée.
Une étude de réseau est effectuée pour déterminer les réglages. Les
informations suivantes sont analysées : architecture du réseau, régime de neutre,
courant de court-circuit, quels sont les capteurs de mesure en place, sélectivité.
Ensuite, les solutions possibles sont étudiées.
Sélectivité ampèremétrique
La sélectivité ampèremétrique repose sur le fait que le courant de défaut est
d'autant plus faible que celui-ci est éloigné de la source. Le réglage de courant de
déclenchement décroissant vers l'aval du réseau. Son avantage est sa simplicité.
Son inconvénient est en conséquence que les protections situées en amont, proche
de la source, ne secourent pas celles situées en aval. Par ailleurs, il est difficile de
régler convenablement deux protections en cascades afin d'obtenir une bonne
sélectivité car le courant de défaut n'est pas forcément notablement différent entre
deux zones adjacentes. En haute tension notamment, les lignes ayant une faible
impédance, elle ne peut être utilisée. Elle peut par contre être utilisée de part et
d'autre d'un transformateur, le courant étant très différent des deux côtés. Elle l'est
également en basse tension.
Sélectivité chronométrique
La sélectivité chronométrique agit indépendamment du courant. Elle consiste
à donner des temporisations différentes aux protections à maximum de courant
échelonnées le long du réseau. Ces temporisations sont d’autant plus longues que le
relais est proche de la source. La temporisation augmente de l'ordre de 300 ms par
relais sur le réseau. Ainsi, on attend à chaque niveau que les niveaux avals aient le
temps de couper le défaut, avant de couper une plus grande partie du réseau. Un tel
écart temporel est nécessaire pour tenir compte des tolérances des temps de
réponse des éléments de la chaîne de protection ainsi que du temps d’arc du
disjoncteur aval.
Sa simplicité est avantageuse. Son inconvénient est que lorsque le nombre de relais
est grand, la temporisation devient extrêmement longue. La protection n'assure alors
plus son rôle pour éviter l'endommagement des équipements électriques en cas de
court-circuit. Elle est utilisée dans le cas des réseaux en antenne.
Sélectivité logique
La sélectivité logique a été développée pour remédier aux inconvénients de la
sélectivité chronométrique. Elle requiert un échange d'informations entre les
différents organes de protection. L’échange d’informations logiques entre protections
successives permet la suppression des intervalles de sélectivité, et donc de réduire
considérablement le retard de déclenchement des disjoncteurs situés les plus près
de la source.
En effet, dans un réseau en antenne, les protections situées en amont du
point de défaut sont sollicitées, celles en aval ne le sont pas ; cela permet de
localiser sans ambiguïté le point de défaut et le disjoncteur à commander.
Chaque protection sollicitée par un défaut envoie :
Transformateur de courant
Pour agir, les protections doivent pouvoir détecter le défaut. Elles ont donc besoin
de capteurs pour mesurer les différentes mesures physiques nécessaires à
l'évaluation de la situation ou au moins de réducteurs de mesures qui permettent
d'abaisser l'amplitude des valeurs à mesurer pour les rendre lisibles par des capteurs
électroniques.
Les instruments les plus courants dans les protections électriques sont ceux
abaissant le courant, appelés transformateurs de courant qui transforment le courant
traversant la ligne en un courant proportionnel de l'ordre de quelques ampères et
ceux abaissant la tension, appelés transformateurs de tension, qui transforment une
tension en kilovolts en tension de l'ordre de quelques volts. Les mesures de la
fréquence, de la température au moyen de thermomètre ou encore de la pression
sont aussi effectuées. Dans les transformateurs, les relais Buchholz permettent de
détecter la production de gaz causée par un défaut ou un échauffement interne.
De manière générale, des capteurs précis sont indispensables à une bonne
protection électrique. Il faut qu'ils aient également une bonne réponse fréquentielle,
c'est-à-dire qu'ils soient capables de mesurer fidèlement des événements
transitoires.
Dans le cas des transformateurs de courants à noyau de fer, il convient de faire
attention à leur possible saturation, qui peut alors biaiser la mesure.
Relais et Automates :
Au départ électromécaniques et statiques, puis analogiques, les relais sont en
2013 principalement de type numérique. Ces derniers sont basés sur le principe de
la transformation de variables électriques du réseau, fournies par des
transformateurs de mesure, en signaux numériques de faible voltage. Ils permettent
de combiner différentes fonctions de protection dans le même appareil, de faire du
traitement de signal, d'enregistrer les événements et de diagnostiquer les éléments
auxquels ils sont connectés comme les disjoncteurs.
Quand un relais donne l'ordre au disjoncteur d'ouvrir le circuit, on dit qu'il
déclenche. Quand un élément extérieur vient empêcher le relais de déclencher, on
dit qu'il est bloqué.
Les automates sont chargés d'effectuer les manœuvres automatiquement et
surtout sans délais. Ils servent typiquement pour les fonctions de réenclenchement.
Les défauts causés par la foudre disparaissent en effet en général après mise hors
tension de l'ouvrage au bout de quelques dixièmes de seconde. L'automate va donc
ouvrir la ligne puis la refermer très rapidement sans intervention humaine afin de
maintenir une bonne disponibilité de l'ouvrage.
Un autre type d'automate essentiel au réseau est celui qui agit sur défaillance
du disjoncteur. Sa fonction est de détecter la non - ouverture d'un disjoncteur en
constatant que l'ordre émis n'est pas retombé au bout d'un intervalle sélectif après le
début de son émission. Il émet alors un ordre de déclenchement à tous les
disjoncteurs du même jeu de barres.
L'émission d'un ordre de déclenchement est validée par des relais de courant,
qui vérifient qu'un courant existe toujours dans les phases du départ.
Par ailleurs, lorsqu'une protection différentielle de barres existe, l'automate
contre les défaillances de disjoncteur lui est associé: il utilise les aiguillages de la
protection différentielle de barres, qui utilise elle-même les circuits de déclenchement
de l'automate.
Disjoncteurs :
Dans le cas des protections, les disjoncteurs servent à interrompre le courant,
y-compris de court-circuit, circulant dans le réseau18. Une de leurs qualités
indispensables est une grande fiabilité et une bonne rapidité. En règle générale, un
disjoncteur a besoin de 1 à 3 cycles pour s'ouvrir, ce qui correspond à 20 jusqu'à
60 ms pour un réseau 50 Hz11. La norme ieee spécifie une coupure en 2 cycles pour
les disjoncteurs de tension assignée supérieure ou égale à 245 kV.
Les disjoncteurs à haute tension sont capables de couper trois fois leur
courant de court-circuit assigné en une ou trois minutes.
Fusibles :
Pour les réseaux moyenne tension, il est également possible d'utiliser des
fusibles comme protection électrique à maximum de courant.