Monographie Chanvre - Cannabis (26-05-19) by G Coutellier
Monographie Chanvre - Cannabis (26-05-19) by G Coutellier
Monographie Chanvre - Cannabis (26-05-19) by G Coutellier
CANNABIS SATIVA L.
Le chanvre
1
« Tirez le meilleur parti du chanvre et plantez-en partout ! » (George Washington) (1)
« Nous allons bientôt vouloir d’un monde avec plus de chanvre pour notre propre consommation ! »
(John Adams)
« Le jour où tous les combustibles fossiles et leurs dérivés, ainsi que l’abattage des arbres et la
déforestation, seront interdits pour renverser l’effet de serre et sauver la planète, alors on se
tournera vers la seule ressource naturelle renouvelable susceptible de fournir la majeure partie de
notre papier, textile et nourriture, la seule capable de répondre aux problèmes énergétiques de la
planète, tant au niveau des transports que pour la maison ou l’industrie ; une ressource qui permet de
limiter la pollution, de reconstituer les sols et de nettoyer l’atmosphère – tout cela en même temps !
Bref, on tendra la main à notre vieil ami qui a déjà fait cela par le passé: Le CHANVRE/CANNABIS ! »
(Jack Herer) (2)
2
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
1. Historique..............................................................p4
2. Nom latin.............................................................. p7
3. Famille................................................................. p7
4. Synonyme latin......................................................... p7
5. Dénominations françaises et étrangères................................ p8
6. Parties utilisées........................................................p8
A) OBJECTIFS DE CETTE MONOGRAPHIE
7. Contexte personnel.................................................... p9
8. Actions physiologiques du système cannabinoïde endogène...............p9
9. Description........................................................... p13
10. Analyse macroscopique................................................p15
11. Analyse microscopique.................................................p15
12. Habitat............................................................... p17
13. Culture – Récolte – Lois................................................p18
14. Falsifications et confusions............................................p22
.
Bibliographie............................................................. p50
Annexes..................................................................p55
3
INTRODUCTION
1. Historique du chanvre
18ème siècle: apparition de la machine à égrener le coton qui permet de mécaniser la récolte et
rend ainsi le coton plus compétitif face au chanvre récolté manuellement.
1850: introduction des fibres exotiques; début de l'ère pétrochimique; apparition des procédés
toxiques au sulfite (pour extraire la lignine) et au chlore (pour blanchir la pâte) qui permettront
de faire du papier à base d'arbres au lieu de chanvre, lin et coton; la vapeur remplace la voile...
1890: la Reine Victoria utilise thérapeutiquement le cannabis (ainsi que l'opium).
1895: première utilisation du mot " marijuana " par les partisans de Pancho Vila.
1910: les noirs américains introduisent le jazz et l'herbe en Nouvelle-Orléans.
1930: apparition de la première machine qui puisse décortiquer le chanvre.
1937: la" Marijuana Tax Act " est édictée (à l'initiative de Dupont de Neumours!). Les cultures
sont si fortement taxées qu'elles sont abandonnées aux Etats-Unis.
4
1938: Dupont de Nemours brevète le Nylon.
1943-45: " Hemp for Victory " est un programme pour inciter les agriculteurs américains à
cultiver du chanvre pour participer à leur effort de guerre.
1955: la culture du chanvre est à nouveau bannie aux Etats-Unis.
1961: Convention Unique sur les Stupéfiants. (sauf Chine, Inde, URSS, bloc de l'est...)
Sixties: les hippies, les vétérans du Vietnam et la musique adoptent le cannabis.
1976: la Hollande adopte une tolérance vis-à-vis des variétés de chanvre psychotropes, comme
le cannabis indica.
1988: la Communauté Européenne subventionne la culture des variétés de chanvre non
psychotropes.
Le renouveau du chanvre :
1990: Le Mouvement Chanvre naît suite la publication du livre de Jack Herer, " L'Empereur est
nu " .
1993: L'Angleterre récolte son premier champs de chanvre depuis 70 ans.
1994: - le gouvernement canadien permet une culture d'essai en Ontario.
- 140 hectares de chanvre industriel sont récoltés par Hemp-Flax b.v aux
Pays-Bas (2000 hectares sont plantés l'année suivante).
- Culture d’essai en Australie.
Pendant plus de 3500 ans, le chanvre a été selon les lieux et les cultures, l’une des
plantes les plus utilisées par la pharmacopée, si ce n’est LA plus utilisée. Ceci est vrai pour la
Chine, l’Inde, le Moyen et Proche-Orient, l’Afrique et l’Europe préchrétienne.
Pendant des millénaires, les docteurs et les guérisseurs dans le monde entier
prescrivaient des préparations de cannabis pour des maladies diverses, et ce, jusqu’au début
du 20e siècle quand le cannabis commença à être remplacé par l’aspirine. Un texte légal de
1937 a proscrit le chanvre et mis fin à la capacité des docteurs de prescrire du cannabis pour
des indications médicales aux USA. (4)
Ces années-là, William R. Hearst, un grand dirigeant d’une maison de presse, accompagné
de la société Dupont Corporation, un groupe ayant des intérêts financiers dans l’industrie
pétrolière, du coton, et des actions dans des banques internationales, ont réduit à néant le
chanvre, sa culture, son utilisation et son exploitation. La famille Hearst fit l’acquisition de
plusieurs millions d’hectares de forêt à des fins d’éditions et de parution de leurs journaux. A
la même époque, le groupe Dupont breveta un processus de fabrication de cordes fait de nylon
(un dérivé du pétrole). Hearst se servit de son pouvoir médiatique pour influencer l’opinion
5
publique au sujet du chanvre et du cannabis en diabolisant la plante sous l’obscur mot d’argot
mexicain « Marijuana ». En 1937, avec le soutien d’Andrew Mellon (alors Ministre des
Finances), le Congrès américain fit passer une loi (Marihuana Tax Act) avec de nombreuses
mesures limitant la culture et la distribution du chanvre. (6)
Contre l’avis de l’Association Médicale Américaine, la loi anti-chanvre fut votée en trois
heures, à l’initiative de la commission des Finances, seule institution habilitée à envoyer
directement les projets de loi au congrès, sans obligation de débats préalables et dont le
président R.L. Doughton, était un allié de DuPont de Nemours…
Après que la loi fut promulguée, les médecins cessèrent de prescrire du chanvre, malgré
les protestations de G.C. Woodward, représentant de l’Association Médicale Américaine. (7)
Avant 1937, année de la première prohibition américaine organisée par le lobby des
grands pollueurs industriels U.S. (concurrents déloyaux du chanvre), on ne se préoccupait
guère de son effet psychoactif. (4)
La Belgique, comme tous ses voisins, a cultivé le chanvre jusqu’au début de ce siècle. La
Flandre possédait plusieurs filatures industrielles, leurs principales productions étaient du fil
pour la corderie et la cordonnerie. En Wallonie, il n’existait aucune industrialisation du
chanvre. Les productions étaient familiales et travaillées de façon artisanale ;
particulièrement en Gaume, où jusqu’au début du xxe siècle, toutes les familles de cette
région réservaient une partie de leurs meilleures terres (environ 2 ares) proches des
habitations, pour y cultiver le chanvre !
6
2. Nom latin Cannabis sativa L.
3. Famille
L’espèce du cannabis compte plus d’une centaine de variétés dans le monde, et s’adapte
par sélection naturelle aux conditions de sol, de climat et de traitement qu’elle rencontre.
Ainsi, l’aspect de la plante, comme ses concentrations en principes actifs, les cannabinoïdes,
varie fortement d’une région à l’autre. (9)
Depuis peu, la science ne reconnaît plus qu’une seule espèce de chanvre et on distingue
principalement trois sous-espèces ou variétés : sativa, indica et rudéralis. Ces trois variétés
ont un aspect morphologique différent et elles présentent une différence importante au
niveau de la composition des résines secrétées par les sommités fleuries (3) :
Le chanvre sauvage (rudéralis) contient un taux naturel faible de THC, n’excédant pas
0,5%.
Le chanvre industriel (sativa) ne contient plus que des quantités négligeables de THC,
moins de 0,2%, depuis les nouvelles réglementations européennes. Avant la prohibition
mondiale de l’ONU en 1961, le chanvre utilitaire, cultivé traditionnellement et
librement, possédait un taux naturel minimum d’environ 3% de THC. Ce taux naturel de
THC agissait comme un anti-stress naturel pour les animaux de nos basses-cours et
fermes d’antan. En Belgique, depuis 1996, la culture du chanvre industriel est de
nouveau autorisée, mais « sous certaines conditions » ! (4) (5)
C’est le chanvre industriel que j’ai choisi de vous présenter, pour ses qualités
exceptionnelles en nutrition et pour ses innombrables propriétés médicinales de par sa teneur
en phytocannabinoïdes et principalement la molécule de Cannabidiol (CBD) non-psychoactive
de l’ordre de 3%.
4. Synonyme latin
Sur le site internet « The plant list », on découvre 35 termes latins, synonymes du
Cannabis sativa L. (ex : Cannabis americana Pharm. Ex Wehmer, Cannabis chinensis Delile,
Cannabis gigantea Crevost, Cannabis intersita Sojak, Cannabis lupulus Scop. ,…) (10)
7
5. Dénominations françaises et étrangères
Souvent en fonction de son utilisation : chanvre cultivé, chanvre agricole, chanvre
d’œuvre, chanvre textile, chanvre industriel, hemp (anglais), hanf (allemand), hennep
(néérlandais), hamp (danois), canapa (italien), kannavis (grec), konopie (polonais), huo ma ren
(chinois)… cannabis, marijuana, marie-jeanne, ganja , bhang, weed, … (4)
6. Parties utilisées
Dans le chanvre, tout est utilisé. Les fibres de la tige pour les matériaux de
construction isolants, le textile, le papier, les composites, etc. ; la paille (chènevotte) dans la
construction, pour les paillages horticoles et les litières animales ; les graines et ses produits
dérivés dans l’alimentation humaine et animale ; les inflorescences (grappe de fleurs) et les
feuilles pour les huiles essentielles, les tisanes, l’alimentation et les extraits de résine riches
en cannabinoïdes aux nombreux effets thérapeutiques ; les racines pour les préparations
thérapeutiques et cosmétiques…. (11) (12) (13) (14)
La partie « graine » est utilisée pour l’huile végétale, la farine… ou afin de consommer
les graines entières, décortiquées, germées ou grillées. Appelée « châ douné » (« roi des
grains » par les Perses), la graine de chanvre est une graine oléagineuse qui permet
notamment la production d’huile végétale et de farine. Son utilisation est encore peu connue,
pourtant c’est un excellent aliment très nutritif et riche en protéines de très bonne qualité,
vitamines, minéraux, fibres, et…exempte de gluten ! Les graines de chanvre sont beaucoup
plus nutritives que le soja et contiennent plus d’acides gras essentiels que toute autre source
alimentaire.
8
A) OBJECTIFS DE CETTE MONOGRAPHIE
7. Contexte Personnel
Ayant personnellement, suite à un accident, souffert de douleurs neurologiques
persistantes ne cédant pas aux traitements médicaux classiques, je me suis intéressé aux
divers extraits de plantes. C’est ainsi que j’ai étudié les aspects nutrionnels et thérapeutiques
du chanvre et ai choisi ce sujet de monographie.
Les cannabinoïdes qui seront extraits du chanvre sont des substances qui en physiologie
humaine, jouent un rôle important. (15)
Le système des cannabinoïdes est âgé de millions d’années et est d’une grande
importance pour le fonctionnement normal du corps. Il est présent chez tous les animaux
vivants au-dessus du seuil d’organisation des polypes et des mollusques, à l’exception des
insectes. (17)
C’est en 1990, que Miles Herkenham et son équipe ont découvert le Système
Endocannabinoide, un système neuromodulateur. Notre corps fabrique ses propres
cannabinoïdes appelés « endocannabinoïdes » qui sont utilisés par l’ECS pour plusieurs
processus vitaux : la douleur, l’appétit, le sommeil, l’inflammation, le métabolisme, le cycle de
vie/mort cellulaires et afin d’assurer l’homéostasie. (18)
9
Les cannabinoïdes endogènes sont des neurotransmetteurs à part entière et ils
constituent une famille spécifique d’eicosanoïdes. (20) Pour que le corps puisse les fabriquer,
il est donc important de consommer quotidiennement les apports journaliers recommandés en
acides gras essentiels oméga 3 et 6. A l’inverse des neurotransmetteurs classiques,
l’anandamide et le 2-AG ne sont pas stockés dans les vésicules synaptiques. Ils peuvent être
produits sur demande, après stimulation de différents récepteurs, conduisant à l’hydrolyse de
précurseurs lipidiques membranaires.
Selon les recherches, le THC aurait un effet analogue à l’anandamide sur nos récepteurs
cannabinoïdes et le CBD aurait un effet analogue au 2-AG.
Les scientifiques ont fini par reconnaître que ces substances interagissent avec un
système nerveux spécifique – à la manière, pour une bonne part, des endorphines, de la
sérotonine et de la dopamine. L’exercice physique, a constaté le Dr. Mechoulam, augmente le
taux d’endocannabinoïdes dans le cerveau, et « cela explique probablement pourquoi les
passionnés de jogging parlent de l’euphorie du coureur ». (21)
10
(22) On retrouve de manière naturelle des endocannabinoïdes dans le lait maternel
humain (principalement le 2-AG), et on pense qu’ils sont présents de manière à établir des
processus corporels vitaux comme le système immunitaire, les cycles de sommeil réguliers, un
appétit normal et un métabolisme en bonne santé. Les études sur les cannabinoïdes dans le lait
maternel aident d’ailleurs à démystifier davantage la vérité au sujet du cannabis.
Est-il possible qu’un spectre aussi large de maladies puisse être attribué à une
déficience en cannabinoïdes? Les recherches le suggèrent ainsi… Comme l’ECS régule
l’homéostasie, son implication dans une grande variété de maladies et de troubles somatiques
est hautement plausible.
11
Alors que notre corps fabrique ses propres cannabinoides, les cannabinoides des plantes
agissent aussi sur notre ECS. Les phytocannabinoides s’attachent aux recepteurs de l’ECS de
la même façon que nos endocannabinoides le font. Dans des essais cliniques, il a été montré
que les phytocannabinoïdes, comme ceux que l’on retrouve dans le chanvre, avaient des effets
anti-inflammatoires, anti-anxiété, antioxydants et bien plus encore. Bien que les recherches
soient toujours en cours, les phytocannabinoïdes pourraient dès lors aider à réguler l’ECS, et
servir d’intermédiaire en cas d’hypoactivité et d’hyperactivité de l’ECS.
Pour les personnes qui ont le syndrome de la CECD (20-30% de la population selon les
estimations du Dr. Richard Noble), les phytocannabinoïdes pourraient être en fait des
nutriments essentiels. Et pour les personnes en bonne santé apparente, l’alimentation en
phytocannabinoides peut être une puissante mesure de prévention contre les maladies.
Certains composés comme les acides gras essentiels ont aussi été reconnu comme
modulateurs de l’ECS, ce qui indique que le système endocannabinoïde est bien plus important
pour notre santé et longévité que ce qu’on pensait auparavant…
D’autres constituants des plantes tels que certains terpènes, certains polyphénols,
certains dérivés d’acides gras sont maintenant reconnus comme des modulateurs de l’ECS, ce
qui permet de mieux comprendre les effets pharmacologiques de ces constituants. On parle
alors d’effets cannabinomimétiques…
Actions Pharmacologiques :
Le CBD, est considéré comme un cannabinoïde non psychoactif. Son usage médicinale
surpasse ceux de tous les autres cannabinoïdes connus et comprend: la réduction et la
prévention d'inflammations, de nausées, de diabète, d'alcoolisme, de stress post-
traumatique, de schizophrénie, d'arthrose rhumatoïde, d'épilepsie, de maladies
cardiovasculaires, anti-psychotique, anxiolytique. Il agit même comme anti-douleur, anti-
spasmodique musculaire et anti-douleurs neuropathiques, tous des symptômes difficiles à
traiter avec la plupart des médicaments, mêmes pharmaceutiques. (23) (24)
Alors qu’ autant le THC que le CBD ont individuellement de nombreuses propriétés
bénéfiques, quand ils sont utilisés ensemble, tels qu'ils sont fournis par la plante de cannabis,
leurs effets sont encore plus impressionnants. Quand les molécules de THC et de CBD sont
associées, certains des effets d'anxiété provoqués par le THC peuvent s'annuler et l'effet
anti-douleur sur différents types de souffrance peut être plus puissant que celui du THC seul.
Cela fait de la nature le meilleur des médecins, en combinant ces deux composants dans une
12
seule plante pour les rendre plus efficaces quand ils sont administrés ensemble, surtout pour
les personnes qui souffrent de symptômes multiples. Le CBD semble également contrecarrer
les effets excitants du THC.
Les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les poissons possèdent tous des éléments
endocannabinoïdes produits par leur corps. Il s'agit en gros d'un THC produit "naturellement"
et appelé anandamide. Techniquement, l'anandamide (Ananda = béatitude en sanskrit et amide
= un type chimique) est un neurotransmetteur présent naturellement dans notre corps. Le
THC et l'anandamide agissent tous deux via des récepteurs de cannabinoïdes situés dans les
cellules corporelles et ont un effet similaire sur la douleur, l'appétit et la mémoire. Les
récepteurs sont des sortes de gardiens pour les protéines ancrées dans les cellules qui
envoient des signaux chimiques directs hors de la molécule vers la cellule pour lui dire de
faire quelque chose. Un peu comme un contrôleur aérien pour vos cellules, mais cette
communication n'a lieu que quand la molécule ou le composant approprié s'y accroche. Une
molécule qui s'accroche à un récepteur est appelée "ligand". Chaque ligand a ses récepteurs
spécifiques, auxquels ne peuvent s'accrocher que certains composés. C'est comme une
serrure et une clé, seules certaines clés ouvrent certaines portes, et quand la porte est
ouverte, il y a une entrée. Dans le cas des récepteurs, c'est une entrée pour un signal
directionnel. Une seule cellule peut avoir de nombreux types différents de récepteurs conçus
pour communiquer avec différents éléments. (25)
13
La moelle de la tige, appelée chènevotte, correspond à la partie qui va véhiculer la sève
pendant la période de croissance du chanvre, elle est donc très hydrophile et contient des
fibres courtes, semblables aux fibres de bois dur, qui sont utiles dans d’autres applications
comme le paillage des sols, la confection de panneaux ou encore pour les litières.
« Le phénotype dit Cannabis sativa L. var. sativa est une plante appelée dans le langage
commun, selon son usage, chanvre cultivé ou sativa. Elle provient des régions équatoriales. Elle
atteint en quelques mois une hauteur de plusieurs mètres et jusqu'à plus de 6 mètres. Les
folioles de ses feuilles sont fines et la plante est peu ramifiée. Cette plante est réputée pour
ses fibres, elle a largement été utilisée dans le passé et l'est encore à l'époque actuelle pour
les multiples applications qu'elle permet. Son cycle de vie est plus long que celui des autres
sous-espèces, sans doute à cause de la photopériode des régions équatoriales. Sa tige est
souple et creuse. » (27)
Bulbeux (15-30µ) dispersés sur toutes les parties hors sol de la plante.
Capitule sessile (25-100µ) qui secrète des cannabinoïdes.
Capitule tigé (150-500µ) qui ont la plus forte sécrétion de cannabinoïdes et que l’on
retrouvent surtout sur les bractées femelles et un peu sur les fleurs mâles, notamment
en face inférieure des anthères. Tous secrètent une résine d’une couleur orange acajou.
La couleur du contenu de ces têtes de trichome donne une indication sur le
développement des cannabinoïdes et des terpènes et s’ils ont atteint leur potentiel
maximum. Les trois différentes couleurs des glandes de résine peuvent être distinguées,
cette couleur varie (selon la maturité) entre « clair », « laiteux » et « ambre ».
Le cannabis a développé des trichomes pour diverses applications dans la nature. Mis à part le
fait qu'ils contiennent des cannabinoïdes et des terpènes si bénéfiques pour la santé, les
trichomes jouent également un rôle important en ce qui concerne le cycle de vie de la plante :
Protège contre les insectes/ravageurs. (Les cannabinoïdes ont une influence sur les gènes Id1)
Protection contre les animaux.
Protection contre les champignons.
Protection contre la lumière UV-B. (La lumière UV-B est nocive pour tous les êtres vivants ; le THC a
pour caractéristique d’absorber les rayons UV-B. Cela signifie que les trichomes à pétioles capités
remplis de THC agissent comme un écran solaire naturel contre les rayons UV-B.)
Protection contre la déshydratation.
(La couche des trichomes aide à isoler les fleurs de cannabis contre la chaleur excessive, les vents
forts et/ou l’humidité pour que la plante ne sèche pas.)
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12. Habitat
Originaire d’Asie, connu et domestiqué depuis le néolithique, le chanvre est l’une des
plantes les plus cultivées au monde. La culture de cette plante trouve, après un fort déclin, un
regain d’intérêt dans les pays européens. Le chanvre connaît, en effet, de multiples
utilisations. On citera notamment la construction et l'isolation, la papeterie, la fabrication
d'huiles, les matériaux composites, les biocarburants, le textile, le paillage, l'alimentation
humaine et animale, les cosmétiques, les huiles essentielles, les médicaments...
Il faut schématiquement retenir que les cultures issues de pays à climat tempéré ne
renferment en général, qu’une faible quantité de résine avec une faible teneur en THC. Ces
variétés sont essentiellement utilisées pour leurs qualités textiles (cordages, toiles,…). Les
cultures issues de pays chauds renferment en général, une grande quantité de résine, dont la
teneur en THC varie entre 5% et 20%, alors que leurs qualités textiles ont tendance à être
moindres.
17
13. Culture – Récolte – Lois
Culture :
La préparation du sol et le semis réclament le plus grand soin. Une bonne structure du
sol est également nécessaire. Lorsqu’on sème du chanvre pour en récolter le grain, le
peuplement recherché est moins important : de l’ordre de 150 à 200 plants par mètre
carré .Si la levée est bonne, la culture à toutes les chances de réussir. Pour la date du semis,
on attend d’observer une température du sol de 12 à 14°C : le meilleur moment est souvent fin
avril. (11)
Grâce à son système racinaire pivotant, le chanvre exploite efficacement et en
profondeur, l’azote minéral présent dans le sol. Ses nombreuses racines fractionnent et
revigorent les sols et aident ainsi à contrôler l’érosion (et les glissements de terrains
éventuellement).
Le feuillage qu’il perd durant sa croissance fournit aux sols la majorité des minéraux
nécessaires à d’autres cultures (ex : céréales) qui pourront y croîtrent à leur tour.
Il ne connaît pas de prédateurs (sauf en milieu très humide : limaces) et peut pousser
sous tous les climats (sauf polaire …).
Le chanvre est une plante de jours courts, très bien adaptée à nos régions, qui se
développe facilement dans des terres profondes et fraîches. Durant sa période végétative, il
supporte des températures diurnes assez élevées (>30°C) jusqu’à des températures beaucoup
plus fraîches (-0,5°C) sans subir de dommages, mais seulement à partir du déploiement de la
troisième paire de feuilles.
C’est une plante dont les besoins en eau sont assez élevés, on parle de 300 à 400 mm de
pluie par récolte. Environ la moitié de cette humidité doit être à la disposition du chanvre
durant la période de floraison et de la montée en graine (maintenant, vers le 15 août) de
manière à ce qu’il donne un rendement maximum.
Par contre, durant les trois premières semaines de développement, les jeunes plants de
chanvre sont très sensibles à une humidité excessive ou à une inondation du sol.
Le début de la floraison sur une culture de chanvre est conditionnée tout d’abord par la
somme des températures reçues depuis la levée et ensuite par la réaction photopériodique de
la variété : une variété donnée, cultivée dans une zone donnée, atteindra ce stade à date fixe
quelle que soit la date du semis et indépendamment des conditions de l’année.
C’est à ce stade cultural que le début du ralentissement de la croissance est marqué.
Cette étape est cruciale et détermine en partie le rendement en chènevis (graines). C’est
pendant cette période que s’élabore le nombre de graines. C’est pourquoi, il faut éviter tout
stress hydrique à ce stade. Néanmoins, il faut quand même rappeler que le chanvre, bien
implanté, est capable de puiser en profondeur l’eau nécessaire à son développement sans avoir
besoin d’être irrigué.
En fin de floraison, les graines commencent à se former et à gonfler, mais ne sont pas
encore assez mûres pour être récoltées. Il faut compter environ 40 jours après la pleine
floraison pour obtenir la maturité des graines. A partir de cette maturité, il convient de
mesurer précisément et régulièrement l’humidité des graines et de se référer aux
recommandations de l’organisme stockeur (surtout pour ce qui concerne la capacité des
séchoirs : humidité correcte, moins de 11%) pour décider la date de la récolte.
Le chanvre laisse le sol en excellent état pour toutes cultures suivantes, en particulier là
où les mauvaises herbes pourraient être gênantes. De plus il nettoie également l’atmosphère
18
en absorbant du CO2 lors de sa croissance, il lutte ainsi anonymement mais activement contre
l'effet de serre.
Les agriculteurs ont signalé une excellente croissance du chanvre sur des terres qui
avaient été cultivées de façon constante depuis près de 100 ans.
La croissance du chanvre comprend donc cinq stades différents : la levée, l’implantation,
la croissance active, la floraison et la maturité des graines. (11) (28)
19
Récolte :
Suite à une loi de 1921, la culture du Cannabis sativa est interdite en Belgique. Seuls les
agriculteurs (avec un N° de producteur) peuvent obtenir une dérogation en envoyant un
formulaire de déclaration de culture de chanvre à la Direction générale de l’Agriculture, des
Ressources naturelles et de l’Environnement (DGARNE).
Avant le semis, les agriculteurs doivent signaler la situation de la parcelle, la quantité de
graines semées et la variété, en utilisant les formulaires adéquats avant la date limite du 15
juillet. Les producteurs de chanvre ne peuvent cultiver que les variétés de chanvre certifiées
et répertoriées dans le Catalogue commun des variétés des espèces agricoles (<0,2%THC). La
production de semences fermières est strictement interdite pour la culture de chanvre.
Les agriculteurs doivent avertir les autorités compétentes quelques jours avant la
floraison du chanvre pour permettre de contrôler, par prélèvement, que les variétés cultivées
sont bien à usage industriel. (28)
20
Lois concernant la culture du cannabis thérapeutique et récréatif
En Belgique, la culture d’un unique plant de cannabis par personne a été dépénalisée en
2003, car il a été jugé que cela entrait dans la catégorie de la possession négligeable.
Depuis juillet 2001, la Belgique a autorisé l’usage de cannabis médical pour le traitement
du glaucome, de la spasticité musculaire associée à la sclérose en plaques, du SIDA et de la
douleur chronique, pour les personnes en possession d’une prescription médicale valide
délivrée par un médecin accrédité.
En novembre 2014, il a été annoncé que la ministre fédérale belge de la Santé, Maggie
de Block, travaillait sur une proposition visant à autoriser la vente de petites quantités de
cannabis à usage médical en pharmacie sur l’ensemble du territoire national. Pour l’heure, les
résultats de cette initiative sont encore incertains.
Le système des clubs sociaux cannabiques est pour le moment le modèle le plus efficace
pour la fourniture de petites quantités de cannabis aux personnes qui en ont besoin. Ils n’ont
toutefois pas été épargnés et ont eu leur part de problèmes avec les autorités. Le Trekt Uw
Plant (littéralement, « tirer votre plant ») fut le premier club social cannabique en Belgique
(29) ; peu après son ouverture, il a fait l’objet d’une descente et ses propriétaires ont été
arrêtés et condamnés pour incitation à l’usage de drogue. Cependant, après avoir fait appel,
les condamnations ont été annulées. Les clubs sociaux cannabiques continuent de produire du
cannabis pour leurs patients sur des sites de culture dont l’implantation est tenue secrète.
L’association « Medicinale Cannabis Club » (30) située à Lierre, cultive des variétés de
cannabis thérapeutiques pour des patients de toute la Belgique à condition qu’ils soient en
possession d’un justificatif médical. L’association propose le cannabis sous plusieurs formes
afin d’aider les membres à trouver la manière de consommation la plus adéquate pour eux :
fleurs séchées, teintures mères, extraits de résine, gélules, suppositoires, vaporisateurs,…
21
14. Falsifications et confusions
Des erreurs peuvent se produire au niveau des variétés de la plante, car elles sont
morphologiquement quasi identiques.
On peut donc vérifier à quelle variété on a affaire en réalisant une analyse quantitative
de la teneur en THC. (cfr. explication réaction physico-chimique d’identification) ou en
vérifiant sur les étiquettes de semis le nom de la variété utilisée, celle-ci étant très
contrôlée.
Ne pas confondre l’huile de graines de chanvre (<0,2% THC), l’huile de CBD à base de
fleurs de chanvre agricole (<0,2% THC) et l’huile de « Rick Simpson » à base de fleurs
de cannabis thérapeutique (>1% THC) toutes les trois appelées parfois « Hemp Oil » en
anglais. (31)
La deuxième est la poudre qui est le troisième constituant de la paille : elle correspond
en partie aux liants végétaux (ex : pectine) qui assuraient la cohésion de la tige, et en partie
aux particules de fibre et de chènevotte issues du défibrage. Cette poudre est extraite par
aspiration tout au long de la ligne de transformation. Elle représente 20% du poids de la
paille. Ce sont des particules fines allant de quelques microns à 0,5mm à l’état pulvérulent. Elle
peut être granulée pour confectionner des litières pour chats ou compressée pour fabriquer
des briquettes pour diverses applications qui ne concernent pas l’herboristerie (combustion…)
La troisième est le chanvre en poudre traité à froid, et qui est la protéine de chanvre.
C’est un complément exceptionnel en protéines végétales, sans gluten, très riche en minéraux,
en oméga 3 et en oméga 6, idéal pour les végétariens !
22
La quatrième est la poudre utilisée à usage thérapeutique (sur ordonnance médicale) :
- Simm 18 (en poudre constitué de 15% de dronabinol et 0,7% de cannabidiol)
- Bedrocan (plusieurs variétés sont disponibles avec des taux de cannabinoïdes
différents)
Les fleurs de cannabis peuvent aussi être prescrites à l’état naturel afin d’être
consommées dans l’alimentation, en tisane ou par inhalation de vapeur de cannabinoïdes
sublimés. (32)
24
(34)
17. Inflorescences : Composition chimique et réactions physico-
chimiques d’identification
25
A l’heure actuelle, la plante de chanvre est reconnue comme étant la meilleure source
de phytocannabinoïdes parmi tout le règne végétal. En effet, elle peut produire plus de 100
phytocannabinoïdes différents, dont les principaux sont repris ci-dessous (24) :
Il est intéressant de préciser qu’à l’heure actuelle, le seul phytocannabinoïde qui a été
découvert et qui existe dans d’autres plantes que le cannabis est le β-caryophyllène, qui fait
partie des composants les plus abondants dans les huiles essentielles des plantes. (35)
26
Le β-caryophyllène, qui est aussi un des plus abondants métabolites secondaires de
l’huile essentielle de chanvre, peut être considéré comme un vrai phytocannabinoïde se liant
principalement aux récepteurs CB2, induisant ainsi ses effets anti-inflammatoires.
L’huile essentielle de chanvre est produite à partir des fleurs du chanvre. Elles sont
distillées à la vapeur basse pression pour obtenir une huile de grande qualité réunissant un
maximum de composants actifs sans les endommager.
Pour être distillées, les plantes sont mises dans un alambic. Sous l'effet de la chaleur,
l'eau se transforme en vapeur ; elle passe à travers les plantes, volatilise et entraîne les
molécules aromatiques, puis se condense dans le serpentin réfrigérant. A la sortie de
l'alambic, un essencier ou vase florentin sépare l'huile essentielle qui flotte à la surface de
l'eau de distillation, c'est-à-dire l'hydrolat de densité supérieure donc d'un poids plus élevé.
Une huile essentielle pure et naturelle ne contient aucun corps gras, étant uniquement
constituée de molécules aromatiques volatiles. L’huile essentielle de chanvre ainsi obtenue a
une teneur très faible en cannabinoïdes (THC, CBD,…), ces derniers ne pouvant pas être
entraînés avec la vapeur pendant la distillation. Elle est donc dépourvue de propriétés
psychotropes, c’est pourquoi elle est inoffensive pour la santé. L’huile essentielle de chanvre
est exploitée pour ses vertus thérapeutiques et aromatiques.
L’huile essentielle de chanvre est un concentré de bonnes propriétés. Elle est relaxante
et détend efficacement le corps et l’esprit en agissant sur la tête et les muscles. Elle apporte
une sensation générale de paix et tranquillité. Elle réduit aussi le stress et aide à trouver le
sommeil ce qui mène à favoriser la bonne humeur et l’estime de soi.
C’est principalement pour sa faculté à détendre les muscles et protéger la peau que
l’huile essentielle de chanvre est utilisée dans la composition d’huile pour les massages.
Des produits cosmétiques de toutes sortes ont également fait leur apparition sur le
marché grâce à cette nouvelle utilisation du chanvre.
(Une tonne de chanvre frais produit environ 10 litres d'huile essentielle. On produit
entre 10 et 20 litres d’HE par hectare.) (36)
27
Biochimie :
Monoterpènes : alpha et bêta-pinènes (8-11 % et 2,5-4,5%), myrcène (8-37 %), bêta-ocimène
(5-8%), limonène (1,5%).
Sesquiterpènes : bêta-caryophyllène (9-35 %), alpha-humulène (5-12%), allo-aromadendrène
(1-4%).
Oxyde terp. : caryophylène époxyde (4,5-10%).
Terpinolène (8-14%).
Traces de Coumarine.
Oxydes
Sesquiterpènes
Monoterpènes
28
Réactions physico-chimiques d’identification :
Comment distingue-t-on les 2 sous-espèces principales de chanvre (sativa et indica) ?
Entres autres, de par leur teneur en THC, qui, chez le chanvre industriel, doit être inférieure
à 0,2%.
En 1948, (d’après l’Officine, ou Répertoire général de pharmacie pratique… par
Dorvault), pour caractériser la présence de résine de cannabis indica dans les produits qui en
contiennent, on emploie la réaction alcaline de Beam (violet plus ou moins intense) ou la
réaction à l’alcool amylique (Bouquet J.). Suivant la richesse en résine, l’alcool amylique est
coloré de rose-violet pâle au violet foncé.
Autre technique : mettre sur un papier filtre mouillé une pincée de poudre de chanvre,
ajouter une goutte de la solution du Sel de bleu solide B (produit chimique commercialisé par
les laboratoires),bien mélanger en l’étalant sur le papier mouillé et observer la coloration qui
se développe sur le papier filtre (coloration violette) .
« La consommation d’une poignée de graines de chanvre par jour suffit à couvrir les
besoins en protéines et en acides gras essentiels d’un adulte. » (33)
Les graines de chanvre améliorent ainsi le métabolisme de toutes les cellules et
renforcent les défenses du corps en aidant le système immunitaire. Les graines de chanvre
sont par conséquent un complément important dans l'alimentation quotidienne pour la vitalité
et le bien-être.
Les atouts des graines de chanvre qui contribuent à une alimentation saine sont
difficiles à égaler. Le chanvre alimentaire apporte au corps tous les acides gras essentiels
insaturés qui jouent un rôle vital dans le maintien de cellules robustes, dans la synthèse
d'hormones importantes et dans la stabilisation des lipides dans le sang.
« La qualité nutritive des protéines de graines de chanvre est comparable à celle des
œufs ou de la viande, avec comme avantage d’être sans cholestérol, sans gluten et sans acides
gras transformés. Les sels minéraux et les oligo-éléments présents dans les graines de
chanvre apportent au corps des éléments essentiels qui, avec les vitamines, garantissent le
bon fonctionnement du métabolisme des cellules. » (33)
Les graines de chanvre sont composées pour environ un tiers de glucides qui apportent
au corps de l’énergie et des fibres, ce qui contribue à une bonne digestion. Presque tous les
éléments nutritifs des graines de chanvre sont immédiatement utilisés par le métabolisme
quotidien du corps, et ainsi ne se transforment pas en graisse.
De plus, le chènevis est une des seules graines à contenir de l’acide stéaridonique, un
oméga 3 à l’efficacité 5 fois supérieure à l’acide alpha-linolénique (LNA). (3)
30
Un autre bénéfice des protéines des graines de chanvre est qu’elles contiennent la plus
grande quantité (65%) de protéine édestine parmi les graines végétales. (L’édestine est très
proche des globulines que l’on trouve dans le plasma du sang).
La graine de chanvre possède un atout supplémentaire : elle ne contient pas d’inhibiteur
de la trypsine (une enzyme qui digère les protéines), ce qui augmente donc la disponibilité de
ces dernières pour l’organisme.
La redécouverte d’une alimentation saine et améliorée grâce aux graines de chanvre est
probablement la meilleure réponse pour traiter les maladies causées par la civilisation
moderne.
Huile de graines:
L'huile de première pression à froid issue des graines contient un très haut taux
d'acides gras essentiels (AGE). Ses usages innombrables, à la fois médicaux, nutritionnels et
cosmétiques en font l’un des ingrédients actifs les plus efficaces et les plus polyvalents.
Cette huile est un trésor pour la santé, la beauté et le bien-être. Une cuillerée à soupe par
jour d’huile de chanvre, suffit à combler plus de 100% de nos besoins nutritionnels quotidiens
en oméga 3.
Les acides gras poly-insaturés oméga 3 et 6 sont dits « essentiels » car ce sont les
seuls acides gras que notre organisme ne peut pas fabriquer. Ainsi, si on ne les lui apporte pas,
via notre alimentation, il y a de (très) grandes chances qu’un jour, notre corps soit en carence.
Lorsque l’on sait que les acides gras essentiels jouent un rôle important dans beaucoup
de processus vitaux et de régulation (hormonal, système nerveux, immunitaire, cardiaque,
transport des vitamines liposolubles…), on se rend compte à quel point il est primordial de ne
jamais les supprimer…
Ils aident aussi l’organisme à former les molécules qui s’appellent les éicosanoïdes (dont
les cannabinoïdes endogènes). Ces molécules participent au processus d’inflammation, aident
l’organisme à contrôler et à réguler la douleur ainsi que la température du corps. Par ailleurs,
ces acides gras essentiels renforcent le système immunitaire, ils le protègent de l’attaque des
virus et autres menaces immunitaires.
Dans l’huile de chanvre, le ratio entre les acides gras essentiels oméga 6 et 3 est de 3/1.
Cette proportion est recommandée dans les investigations médicales, qui étudient la
consommation des acides gras essentiels. Les investigations récentes, qui utilisaient les
différents ratios d’Omega, montrent que pendant l’évolution humaine la proportion entre
oméga 6 et 3 était entre 1 et 2/1. Aujourd’hui dans les pays occidentaux cette proportion
oscille entre 10-20/1. (37)
Les études sur les méthodes de la prévention des maladies cardio-vasculaires trouvent
que le ratio oméga 6/oméga 3 de 4/1 résulte en la baisse de 70% dans le niveau de la
mortalité, causée par ces maladies. Les investigations suivantes ont découvert que le ratio
oméga 6/oméga 3 de 4/1 est optimal pour les fonctions mentales pendant que le ratio 3/1
supprime l’inflammation chez les patients qui souffrent de polyarthrite rhumatoïde. Le ratio
5/1 a un effet positif chez les patients qui souffrent de l’asthme, alors que le ratio 10/1 a un
effet négatif. Les investigations ont conclu qu’un bas ratio entre les acides gras oméga 6/
oméga3 est préféré, à cause de son habilité de lutter contre les complications qui
fréquemment ont lieu dans l’évolution des maladies chroniques.
Dès les années 90, le Docteur Elia Jonas a obtenu des résultats impressionnants avec
l’huile de graines de chanvre dans les domaines suivants:
De plus les acides gras essentiels de l’huile de chanvre et de lin furent utilisés par le Dr
Joanna Budwig pour traiter avec succès des malades atteints de cancers en phase terminale,
ainsi que des patients souffrant de maladies cardio-vasculaires, d’atrophie glandulaire, de
calculs biliaires, d’insuffisance rénale, d’acné, de peau sèche, de problèmes menstruels et de
déficience immunitaire.
32
Propriétés de l’huile de chanvre:
Graines:
La graine de chanvre est un complément moderne et sain pour la préparation des pains,
des gâteaux ou des pâtisseries. Grâce à sa composition véritablement nutritive, le chanvre
constitue le meilleur choix pour une alimentation complète. Les graines de chanvre
agrémentent facilement tous les mets et y apportent une saveur nouvelle et incomparable.
Elles peuvent se consommer crues, décortiquées, germées ou cuites. Elles sont idéales
dans les smoothies, soupes, salades, yaourts, mueslis, macédoines de fruits, barres de
céréales, sandwichs, taboulés, pâtes, riz, pestos, pâtes à tartiner, glaces, etc…
Les premières traces dans le monde, de l’utilisation des graines de chanvre pour
l’alimentation, remontent à 8000 ans avant J.-C. en Chine. Le hameau de Bapan, dans la
province du Guangxi, est connu, de nos jours, pour le taux de longévité record de ses
habitants, avec 7 centenaires sur 510 villageois recensés (un taux 10 fois supérieur à la
moyenne). Ces vétérans se nourrissent quotidiennement d’un bol de soupe à base de feuilles,
d’inflorescences et de graines de chanvre et d’un peu de sésame appelé « Pomatang ». Outre
l’environnement écologique favorable dont ils disposent, cette « soupe de longévité » semble
compiler pour eux, tous les ingrédients alimentaires indispensables à une vie saine. (4)
L’utilisation des graines en Europe remonte à l’époque des Grecs et des Romains. A
Rome, au IIème siècle, la graine était recommandée contre la constipation du bétail.
Il y a 2 siècles, en Grande-Bretagne, on conseillait une émulsion faite d’huile de chanvre
et de lait pour soigner les maladies vénériennes, l’incontinence et la toux.
33
Les utilisations médicales de la graine de chanvre sont bien connues en Chine, celle-ci
s’appelle Huo Ma Ren, « c’est une graine liée au Bois, elle peut donc soigner les affections
liées au Vent… ». Les propriétés qu’on lui attribue dans la médecine traditionnelle
sont « douce » et « neutre » ; les organes avec lesquels elle est associée sont l’estomac, la
rate et le gros intestin. Ses effets traditionnellement reconnus sont qu’elle lubrifie l’intestin
et fluidifie le sang.
Les textes de médecine chinoise expliquent que les graines sont indiquées dans le cas
des règles irrégulières et de constipation « due à la sécheresse de l’intestin. Elles sont
couramment prescrites pour traiter ce problème, surtout chez les personnes âgées.
Lait de graines de chanvre : 150g. de chènevis (graines entières) pour 1 litre d’eau. Mettre 2
tasses de graines de chènevis dans une passoire et bien les rincer sous l'eau du robinet. Faire
tremper 24 heures dans l'eau d'un saladier. Mettre dans une passoire et rincer plusieurs fois.
Laisser reposer 24 heures de préférence dans un endroit chaud. Rincer matin et soir et vider
l'eau en filtrant dans un chinois. Rincer une dernière fois avant de mettre les graines dans le
blender, rajouter de l'eau bouillante et mixer environ 3 minutes. Filtrer le tout dans un
chinois à mailles fines. Laisser égoutter puis presser pour recueillir le lait de chanvre. Mettre
le lait obtenu dans une casserole et cuire à feu doux (moins de 180°C) pendant 10 minutes en
remuant de temps en temps. (Peut être facultatif : en effet, certains consommateurs ne
cuisent pas leur lait de chanvre pour lui conserver toutes ses propriétés).
Le résidu du pressage des graines dans le chinois forme le "tourteau de chanvre". Il peut
être utilisé en complément parmi les ingrédients pour la préparation d'un pain ou d'une
pâtisserie, ou comme source de fibres protéinées dans les aliments cuisinés. C'est à partir de
tourteau qu'est fabriquée la farine de chanvre. Lait et tourteau de chanvre ont une durée de
vie courte et doivent être placés au réfrigérateur et consommés très rapidement (dans les 48
heures maximum).
Huile de graines:
On peut recommander l’huile de chanvre aux enfants pour optimiser leur croissance.
C’est une huile qui contribue à faire baisser la tension artérielle, aide à combattre le mauvais
cholestérol et qui retarde les mécanismes biologiques du vieillissement.
Elle lutte contre l’apparition des radicaux libres responsables du vieillissement
prématuré des cellules de la peau et de l’organisme.
Elle possède donc de nombreuses vertus pour la peau: Fluide et de composition proche
aux lipides cutanés, elle a une capacité de pénétration extraordinaire, ce qui en fait une huile
corporelle incomparable. Dotée de propriétés anti-inflammatoires, anti-oxydantes et vaso-
34
actives, c'est une huile réparatrice, hydratante et raffermissante. Elle purifie et harmonise
le teint, tout en luttant contre le vieillissement de la peau. Elle est efficace en cas de
vergetures et de gerçures. Elle est recommandée aux peaux sujettes aux rougeurs, à la
couperose, à l’acné, l’eczéma ou le psoriasis. C’est également un après-rasage très doux, qui
peut être employé sur les pilosités masculines. L’huile de chanvre a aussi un excellent effet
relaxant sur les muscles, son application en massage se révèle douce et bénéfique et permet
de lutter contre l’arthrite. (4)
L’huile de chanvre est de plus en plus utilisée en tant que composant dans les produits de
soins corporels comme les savons, les crèmes, les lotions, les shampoings ou les gels douche.
Ces produits offrent une grande souplesse et une parfaite adaptation à la peau. Sa valeur
nutritionnelle, combinée à ses propriétés hydratantes et reconstituantes des AGE et de
l’acide gamma-linolénique, en font l'une des meilleures plantes de base pour les soins du
corps.
Aujourd’hui encore, on vend en Chine des petits flacons de pilules contenant de l’huile de
chanvre, mélangées à des extraits d’autres plantes médicinales, comme le remède le plus
populaire contre la constipation (posologie : de 9 à 30 gr par jour en décoction)… par ailleurs,
des études récentes menées en Chine, ont montré que si l’on donne des graines de chanvre aux
personnes souffrant d’hypertension, pendant quelques semaines, la tension artérielle
diminue. (Kenneth Jone « Nutritional and Medicinal Guide to Hemp Seed »)
35
20. Inflorescences : Qualités, Propriétés et Utilisations
Inflorescences de chanvre :
Vaporisation :
Comme tous les cannabinoïdes ont des températures d'ébullition différentes, vaporiser
une douille de la même herbe à des températures différentes produit des effets différents.
Note : Bien que certains des cannabinoïdes suivants nécessitent des températures
supérieures à 200 degrés Celsius pour s'évaporer, régler un vaporisateur sur cette
température fait courir le risque de provoquer une combustion, ce qui doit être évité.
36
Delta-8-THC - 175 – 178 °C.
Ce cannabinoïde est très proche du THC, mais il est plus stable et moins psychoactif. Il a également de
bonnes propriétés anti-vomitives.
Tisane : Plonger les fleurs et feuilles de chanvre dans de l’eau quasi en ébullition et faire
mijoter à feu doux entre 15 et 20 minutes. Astuce : ajouter du lait entier ou un peu d’huile
de goût neutre (1 c. à café pour 4 tasses d’eau) lors de la préparation pour permettre aux
cannabinoïdes de se diluer dans la boisson et ainsi favoriser l’effet relaxant. Si vous ne
respectez pas le temps de cuisson ou si vous n’ajoutez pas la dose d’huile ou de lait
nécessaire, vous aurez un effet stimulant plutôt que l’effet relaxant désiré.
Macérât : 25g de fleurs de chanvre + 100ml d’huile d’olive (ou coco). Chauffer au bain-marie
(~98°C) pendant +-120 min. Laisser refroidir puis filtrer avec étamine. Garder dans un
endroit frais, sec et à l’abri de la lumière. Astuce : ajouter de la lécithine dans l’huile de
coco pour l’usage externe
Teinture alcoolique : Mélanger 25g de fleurs de chanvre + 100 ml d’éthanol dans un bocal.
Mettre le bocal au congélateur et le secouer 2x par jours. Après une semaine, filtrer avec
étamine et filtre à café. Pour obtenir ensuite la concentration désirée, il y a possibilité de
laisser s’évaporer une partie de l’alcool en plaçant la teinture dans un plat recouvert d’un
tissu et en le posant dans un endroit tempéré et aéré ou dans un endroit chaud pour
accélérer le processus .
Jus de chanvre frais : La consommation de chanvre et de cannabis sous sa forme brute est
le seul moyen de profiter de tous les bénéfices de la plante. En extraire le jus est la
meilleure méthode pour utiliser le chanvre et cannabis en tant que nourriture, mais il est
également possible de mâcher et d’avaler les feuilles et fleurs fraîchement coupés. Un bon
extracteur de jus végétaux sera recommandé pour de grandes quantités de feuilles, alors
que le blender sera idéal pour réduire les fleurs en jus. Utiliser le blender pour les fleurs, à
la place de l’extracteur de jus, permet en effet de réduire la perte en cannabinoïdes, qui
adhèrent sur la fibre interne de l’extracteur. Le jus de chanvre devra être conservé dans de
la glace au frigo pendant 3 jours maximum, ou pourra être conservé congelé plusieurs mois.
Pour préparer les feuilles avant de les passer à l’extracteur de jus, nettoyez-les puis
laissez-les tremper dans l’eau froide pendant 5 minutes. Vérifiez que les feuilles soient
parfaitement propres avant de les mettre à tremper, même si elles sont cultivées
biologiquement. Les plantes ayant reçu un traitement phytosanitaire (insecticide, acaricide,
fongicide…) ne doivent pas être utilisées pour faire du jus de chanvre. Mariellen Jurkovitch,
directrice du Humbolt Patient Resource Center, apprécie l’amélioration de la santé de ses
37
patients grâce au jus frais. Elle déclare que fumer du cannabis soulageait la douleur de
nombreux patients, et améliorait leur qualité de vie, mais qu’elle ne voyait pas vraiment
d’amélioration de leur santé. Le cannabis sous sa forme brute et fraîche a changé cela. La
directrice note que même si presser le jus et nettoyer l’extracteur représente beaucoup de
travail, « ceux qui le font adorent ça, car ils voient les résultats ».
Tableau de bord :
Utilisation interne : ok
Utilisation externe : ok
Diffusion : ok
Propriétés principales :
Usage en cas de :
Utilisations :
38
• Effet anti-inflammatoire : 1 à 2 gouttes en massage, ou baume au chanvre.
• Gerçures, dessèchement: stick pour les lèvres, baume au chanvre.
• Détente & Relaxation : quelques gouttes dans un bain
Son utilisation comme substance de contrôle des pestes contre les bactéries (Fournier
et al. 1978, McPartland 1997), les insectes (McPartland 1997) et même contre certaines
plantes (Pate 1994, McPartland 1997) a été rapportée.
Comme toutes huiles essentielles, l’huile essentielle de chanvre doit être utilisée par
petite quantité, entre 3 et 5 gouttes, car c’est un concentré d’extraits actifs.
Parfumerie
Plusieurs parfums contiennent de l’huile essentielle de chanvre. Son caractère olfactif
quelque peu herbacé s’associe favorablement à d’autres odeurs.
Cosmétique
Plusieurs produits cosmétiques contiennent de l’huile essentielle, tels que savon, shampoing,
crème, …
Répulsif d’insectes
Par sa teneur en limonène et en alpha-pinène, l’huile essentielle de chanvre aurait un effet
répulsif contre de nombreux insectes.
Les cannabinoïdes nous affectent uniquement parce que notre corps contient les
récepteurs qui correspondent à des molécules de cannabinoïdes spécifiques. Le cerveau
humain possède en fait plus de récepteurs de cannabinoïde que n'importe quel récepteur
couplé aux protéines G! Nos cellules contiennent tellement de ces récepteurs spécifiquement
combinés au THC parce que notre corps produit son propre "THC naturel" (l'anandamide) mais
en très faible concentration. Cela pourrait expliquer le fait que les humains soient tellement
attirés par cette plante. Il n'y a rien de contre nature dans la manière dont notre corps
procède les cannabinoïdes. Le cannabis démontre ainsi être une médecine naturelle très
efficace qui devrait être disponible pour les personnes malades.
Nos endocannabinoïdes sont donc des substances similaires à celles que l’on retrouve
dans la plante de cannabis et leurs origines remontent à des centaines de millions d’années
dans le processus de l’évolution. Les endocannabinoïdes servent de modulateurs fondamentaux
de l’homéostasie énergétique de beaucoup d’organismes pluricellulaires, y compris les
vertébrés.
Les endodocannabinoïdes ont une activité biologique étendue qui peut souvent être
attribuée à leurs capacités à minimiser les impacts négatifs des radicaux-libres. En fait,
comme les cannabinoïdes (endo et exo) possèdent de nombreuses propriétés anti-âges, ils
pourraient être considérés comme l’ « huile de vie ». (17) (41)
39
puissants) et des cannabinoïdes que notre corps produit naturellement, d’autres substances
affectent instantanément notre système endocannabinoïde interne comme par exemple:
l'echinacea, le curcuma, le poivre noir, le cacao, l’heliopsis, la brède mafane, l’helichrysum
umbraculigerum, la radula marginata, etc. Ceux-ci, ainsi que quelques autres consommables, se
lient aux mêmes récepteurs de cannabinoïdes. Le CBD, cependant, n'a pas beaucoup
d'affinités avec ces deux récepteurs connus. Il a plutôt un effet suppressif sur l'enzyme
FAAH (« hydrolase d'amide d'acide gras ») qui est responsable de la décomposition et de la
destruction de l'anandamide. Cette réaction suppressive du CBD signifie que plus
d'anandamide va rester dans le système et pendant plus longtemps. L'anandamide
préfère le récepteur CB1, comme le THC, et laisse donc moins d'ouverture pour l'action
du THC par ces récepteurs, ce qui en réduit les effets. (42)
Le CBD peut se lier tant aux CB1 qu'aux CB2, et interagit avec d'autres récepteurs pour
renforcer ses effets médicinaux. Il y a plusieurs récepteurs couplés aux protéines G situés
dans le système nerveux central et périphérique qui interagissent avec le CBD. Il y a ensuite
le TRPV-1 (abréviation technique signifiant les récepteurs ionotropiques activés par des
molécules de la famille des V – vanilloïdes) qui réagissent également au CBD. Le récepteur
TRPV-1 qui est également activé par la capsaïcine, le composant 'piquant' du piment est connu
pour relayer la perception de la douleur, les inflammations et la température corporelle
comme ce que l'on peut ressentir quand on mange un piment très piquant.
La famille des récepteurs 5-HT joue un rôle important dans la sensation de l'anxiété
dans notre corps et sont activés par le neurotransmetteur qu'est la sérotonine. Ces
récepteurs déclenchent une réaction via des messages chimiques qui sont soit excitants soit
inhibants, en fonction du contexte chimique de la liaison. Le récepteur de sérotonine 5-HT1A
est membre de la famille des récepteurs compatibles au CBD. Quand il est activé par le CBD,
il déclenche les puissants effets antidépresseurs des cannabinoïdes ainsi que d'autres
fonctions médicinales du CBD car ce récepteur agit sur de nombreux symptômes tels que
l'anxiété, l'appétit, le sommeil, la perception de la douleur, les nausées, vomissements, etc. Il
agit en activant une réaction inhibitrice qui ralentit l'émission des signaux contrairement aux
substances telles que le LSD, les champignons ou autres hallucinogènes qui activent des
récepteurs 5-HT différents en produisant une réaction d’excitation.
40
Il a été démontré que tant le CBD que le THC agissent individuellement contre le cancer
mais il y a une synergie lorsqu'ils sont combinés. Il faut renforcer les essais cliniques pour
pointer exactement les rôles qu'ils jouent quand ils agissent de manière combinée comme
c'est le cas dans le cannabis. Mais le malheur de la prohibition de la culture et de l'usage du
cannabis entraîne un manque de fonds venant des gouvernements et des organismes pour
effectuer ce type de recherches. Même si les études universitaires réalisées à travers le
monde compilant les évidences sur le lien entre cannabis et cancer ne manquent pas, rien n'est
encore tout à fait sûr aujourd'hui. Ce lien semble impliquer une autre protéine G couplée à un
récepteur appelé GPR55 qui est considéré comme récepteur orphelin car il n'a pas encore été
scientifiquement classé dans une famille de récepteurs, même si de nombreux chercheurs
pensent qu'il s'agit d'un troisième récepteur de cannabinoïdes. Les GPR55 se trouvent
principalement dans le cerveau et se concentrent dans et autour du cervelet. Ils sont utilisés
pour réguler la densité osseuse et la tension artérielle. Si vous avez un tel récepteur suractif
cela peut par exemple être lié à l'ostéoporose. Ce récepteur encourage l'action des cellules
ostéoclastes. L'ostéoclaste est responsable de la réabsorption des os, un processus par lequel
le calcium des os est divisé et transféré vers le sang, ce qui l'affaiblit. Quand ce récepteur
est activé, cela encourage également la prolifération des cellules cancéreuses. Il est relié à
de nombreux types de cancer. Certaines études montrent que le CBD bloque les signaux des
GPR55 et réduit ainsi la prolifération des cellules cancéreuses ainsi que la réabsorption des
os. C'est un de ses effets anti-cancer.
La plupart des tests sur le cannabis illégal concernent le THC, mais dans la plupart des
pays, le CBD est totalement légal et peut s'acheter sous diverses formes. Malheureusement,
il n'aura pas les mêmes effets que lorsqu'il est en combiné comme dans le cannabis, mais
même à lui seul, il peut faire des miracles en médecine. Des études universitaires réalisées
avec des souris ont prouvé ses effets incroyables sur les inflammations dues à l'arthrose
rhumatoïde en les réduisant de 50% et en réduisant de 65% la taille des nécroses dues à
l'infarctus lorsqu'il est ingéré juste après l'attaque cardiaque.
Le CBD est aussi un puissant antioxydant des lipides, plus efficace que la vitamine E. Il
est ainsi utile en prévention des maladies oxydatives, causées par exemple par l’exposition à
l’alcool ou aux radiations, ainsi que des maladies du système nerveux central (myélopathie,
encéphalopathie), car le CBD franchit la barrière hémato-encéphalique, et peut donc exercer
son activité antioxydante sur les neurones cérébraux.
Selon une étude publiée en 2013 dans le British Journal of Clinical Pharmacology, le CBD
possède les propriétés médicales suivantes: anti-inflammatoire, immunosuppresseur, stimulant
pour les os, analgésique, anti-procinétique intestinal, antipsoriasique, antidiabétique,
antibactérien, antiémétique, antiprolifératif, anti-ischémique, antispasmodique,
vasodilatateur, neuroprotecteur, antiépileptique, antipsychotique, anxiolytique… (43)
Avec littéralement des milliers d’études publiées montrant maintenant leur sécurité et
leurs utilités, les cannabinoïdes, et en particulier, la plante de cannabis à partir de laquelle ils
sont largement dérivés, sont vraiment des « super » nutriments favorisant la santé avec une
potentiel quasi illimité en promotion de la santé et en prévention de la maladie…
41
Lorsque l’on recherche par exemple, le terme « cannabinoid », dans la rubrique PubMed
du site du National Center for Biotechnology Information , on obtient plus de 20.000
résultats. (44) Pour le terme « cannabis », c’est plus de 15.000 résultats qui s’affichent.(45)
D’ailleurs, il faut se rappeler qu’à l’époque, les extraits de cannabis furent pendant 60
ans, à la 2e place des médicaments les plus utilisés aux USA (juste avant de l’arrivée de
l’aspirine, en 1899) et ils étaient considérés comme la panacée de la médecine naturelle…
En 2004, le Dr. Mikuriya a établi une liste exhaustive des pathologies pour lesquelles le
cannabis a prouvé son efficacité. (46) (Annexe)
En 2010, l’Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine « UFCM iCare » a été
créé pour permettre le regroupement des médecins, des chercheurs et des patients au sein
d’une même structure et pour promouvoir les informations relatives à l’usage du chanvre et
ses dérivés actifs, les cannabinoïdes, en médecine. (47) La mission de l’ « UFCM iCare » est la
défense des droits et des intérêts, dans leur accès aux meilleurs soins, des personnes vivant
avec une des maladies recensées par l’ IACM (International Association for Cannabinoids in
Medicine).
Les laboratoires pharmaceutiques ont d’ailleurs compris l’intérêt qu’ils peuvent tirer des
multiples applications thérapeutiques de cette plante longtemps présente dans nos
campagnes; ils s’apprêtent à mettre sur le marché une foule de médicaments à base de THC
et CBD ainsi qu’à base d’autres cannabinoïdes naturels ou de synthèse.
42
43
Effets non désirés :
Contre-indications :
Le principal avantage d’un traitement à base de cannabis est sa grande sécurité.
Néanmoins, le cannabis et surtout le THC est déconseillé chez des personnes souffrant de
troubles cardiaques, à cause de son action sur le système cardio-vasculaire qui peut provoquer
une accélération du rythme cardiaque ou une baisse de la tension artérielle. Si ces personnes
désirent utiliser les produits issus du cannabis, il est indispensable qu’elles prennent toutes
les précautions nécessaires et qu’elles commencent le traitement à un dosage très faible en
ne l’augmentant ensuite que progressivement afin d’éviter au maximum d’éventuels effets
secondaires indésirables.
45
consommation de la plante entière, avec les feuilles et les fleurs, représente néanmoins le
meilleur choix.
Il existe désormais sur le marché des variétés de cannabis et chanvre médical enrichies
en CBD. Le dosage idéal de CBD par personne est de 5 à 20 mg par kg de poids corporel. Pour
qu’une personne de 70 kg atteigne un dosage de 5 mg de CBD par kg, il faudra ainsi utiliser 7
grammes de cannabis à 5% de CBD, alors qu’il fallait auparavant utiliser 35 grammes de
chanvre industriel à 1% de CBD pour consommer la même quantité de ce cannabinoïde aux
nombreuses propriétés thérapeutiques.
Rendements moyens :
1 hectare de plantation de chanvre produit :
- 6 tonnes de paille (dont 1,8 tonnes de fibre ; 3,4 tonnes de chènevotte et 0,8 tonne de
poudre organique)
- 1 tonne de chènevis (équivalente à 200l d’huile végétale, une fois pressée)
- 200 kg de fleurs et feuilles séchées équivalentes à 10 litres d’extraits de résine riches en
CBD
- 10 l d’HE par tonne de chanvre frais distillé (+-2 tonnes de chanvre frais par hectare)
Le commerce des extraits de résine de chanvre est en plein essor et plusieurs sites internet
proposent déjà une panoplie de produits dérivés comme sur www.endoca.com où les extraits
sont vendus à ~100€ pour 1000mg de CBD, soit 100.000€ le kilo de molécules pures de CBD.
46
Prix :
Exemples :
pour l’huile végétale :
Décortiquées (bio)
- 200 g (PURchanvre) : 6,50€
- 250 g (CRUBIO) : 6,50€
- 150 g (Hanf natur) : 5,25€
- 10ml : 40 €
- 50ml : 130 €
- 100ml : 220 €
47
Mars 1996 : suite aux multiples (!) demandes de renseignements concernant le
chanvre, les ministères de l’Agriculture, de la Santé Publique et des Affaires Sociales
ont élaboré la première circulaire concernant le chanvre en Belgique. Celle-ci s’aligne
aux réglementations européennes qui subventionnent cette culture de chanvre depuis
1988. Les primes sont d’environ 31 000 FB à l’hectare (uniquement pour des variétés
contenant moins de 0,3 % de substance psychoactive (THC)). (52)
12 Avril 1996 : première journée d’information sur le chanvre en Belgique.
12 Mai 1996 : première semis d’essai de La Bombe Verte en Gaume (60 ares). 2
hectares semés dans le Limbourg (premier semis de chanvre en Belgique depuis 1961).
Septembre 1996 : récolte en Gaume et lancement des divers études spécifique pour
le chanvre belge (alimentation, agglomérés, méthanisation,...).
Relancée ensuite à plus grande échelle en 2009, la culture de chanvre industriel ne cesse
de gagner du terrain en Wallonie. Avec 120 ha en 2010, 250 ha en 2014, et plus de 400 ha en
2015, les surfaces cultivées en chanvre pourraient atteindre les 1000 hectares à l'horizon
2020. Cette évolution rapide est rendue possible par l'engagement d'entreprises belges tant
dans la culture que dans la transformation du chanvre :
48
(En France, de 175 000 hectares en 1840, les surfaces cultivées ont régulièrement diminué.
En 1960 il n’y avait plus que 700 hectares de chanvre. Ce phénomène a d’ailleurs été général
dans toute l’Europe. Néanmoins, le chanvre est redevenu, en France, une plante industrielle
avec environ 10 000 Ha chaque années depuis le début du XXIe Siècle.)
Les avantages du chanvre pour le développement durable :
Le but est de réhabiliter la filière chanvre afin de répondre aux nouveaux défis
énergétiques et environnementaux.
Le chanvre est une plante à croissance extrêmement rapide, produisant des rendements
de fibres par unité de surface plus élevés que toute autre source. Pour une même surface de
terre, le chanvre produira 2,5 fois plus de fibre que le coton et 6 fois plus de fibres que le lin.
Il est aussi le numéro un pour la production de biomasse sur terre : 25 tonnes par hectare en
4 mois environ. Par ailleurs, 1 hectare de chanvre produit autant de pulpe à papier que 4
hectares de forêt sur une période de 20 ans. Sa culture ne nécessite ni d’irrigation, ni
d’engrais chimiques, ni de pesticide. Le chanvre se défend par lui-même des différentes
agressions extérieures comme les insectes et les moisissures. La culture de chanvre est
simple et saine. Tous les composants de la plante, dont les graines et les fibres, sont sains,
naturels et écologiques. Les graines de chanvre, de par ses propriétés de croissance, peut
fournir des aliments urgents dans de nombreuses régions du globe. (53)
L’utilisation du chanvre est la plus diversifiée de toutes les plantes : comme biomasse ou
comme support énergétique, comme produit d’assemblage de fibres et dans la construction.
Sa culture est possible dans chaque climat et peut fournir à chaque région les produits
dont elle a besoin.
En conclusion le chanvre (Cannabis Sativa L.) est une plante facile à cultiver, écologique
car demandant peu d’intrants et améliorant la qualité des sols. Ses utilisations sont multiples
dans la construction, l’industrie automobile, le textile et l’alimentation animale. De plus les
graines ont des qualités nutritionnelles nobles : protéines, fibres, omégas 3 et 6. Enfin les
extraits des graines et des inflorescences fournissent des huiles et des cannabinoïdes doués
de vertus thérapeutiques intéressantes. Ce chanvre contient très peu de THC, n’a pas d’effet
psychotrope et est parfaitement légal. Sa culture et son utilisation doit être encouragée. (54)
49
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(51) Site du Dr William Courtney , https://cannabisinternational.org/wordpress/
(52) Fédération Nationale des Producteurs de Chanvre. Les variétés de chanvre de la FNPC, Objectifs de sélection, Gamme
développée
(53) Le blog de la Cabane à chanvre, https://blogcabaneachanvre.com/
(54) « Chanvre & Vous » http://www.chanvrez-vous.weebly.com
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découvertes sur la plante de chanvre:
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Fédération Nationale des Producteurs de Chanvre. Les variétés de chanvre de la FNPC, Objectifs de sélection, Gamme
développée
54
Annexes
Précisions du Dr. Robert Melamede concernant le Système Cannabinoïde Endogène :
Le système des cannabinoïdes existe depuis près de 600 millions d’années. Il est plus vieux que
les dinosaures. Au fil du temps, ce système a continuellement évolué et toutes les nouvelles
espèces l’ont intégré dans leurs fonctions biologiques. Des recherches ont mis en évidence que
c’est surtout dans le domaine de la faim et de la prise alimentaire que le système des
cannabinoïdes joue un rôle primordial.
1) Le système des cannabinoïdes est présent chez tous les animaux vivants au-dessus du seuil
d’organisation des polypes et des mollusques, à l’exception des insectes. Il maintient l’homéostasie du
corps.
2) Le nouveau-né reçoit sa première dose de cannabinoïdes avec le lait maternel, ce qui sert à stimuler
la faim et à apprendre à manger. Durant la phase utérine, le bébé n’a pas de prise alimentaire autonome,
étant donné qu’il est nourri à travers le cordon ombilical.
3) Des souris sans récepteur aux cannabinoïdes CB1 détestent toute forme de changement. Tout
déplacement dans leur cage les rend agressives. Elles se calment quand elles retrouvent leur ancienne
place - et s’énervent à chaque nouveau déplacement.
Commentaire : Il est fort possible que certaines personnes, en particulier les partisans de la « guerre à
la drogue », souffrent d’un blocage du récepteur CB1 et cela pourrait être la raison de leur résistance à
tout changement. Par contre, les amis du cannabis bénéficient des avantages d’un récepteur non bloqué,
ce qui se manifeste par une attitude détendue et une absence de peur des changements... C’est une
hypothèse intéressante et de surcroît étonnamment correcte, car il y effectivement de nombreuses
personnes dont le cerveau est incapable de faire des liens opérationnels entre les récepteurs CB1 et
CB2.
5) Du fait d’être vivant, notre organisme produit des "radicaux libres". Les cannabinoïdes ont la
capacité de neutraliser ces substances nocives.
6) Les cannabinoïdes détruisent des cellules du cerveau, mais il s’agit là des cellules cancéreuses de
tumeurs du cerveau appelées « Gliome ». Tous les autres types de cellules cérébrales sont protégées,
voire réparées, par les cannabinoïdes.
7) Les cannabinoïdes protègent notre peau contre les coups de soleil et le cancer, du fait de la
présence de récepteurs CB1 dans notre épiderme.
8) Les cannabinoïdes ralentissent le processus de vieillissement. En effet, des souris dont le cerveau
réagit aux cannabinoïdes vivent plus longtemps que celles ayant un récepteur CB1 bloqué.
9) Les activités dans les parties les plus évoluées du cerveau se basent sur les récepteurs aux
cannabinoïdes et favorisent des états de conscience supérieure.
10) Des cannabinoïdes ont même été trouvés dans les globules blancs (récepteurs CB2). Les récepteurs
CB2 sont principalement situés dans les cellules immunitaires qui règlent la modulation du système
immunitaire vers un état « anti-inflammatoire ».
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12) Leur action anti-douleur est liée au système neuro-sensoriel responsable de la transmission de la
douleur, appelé « récepteurs vanilloïdes ». L’anandamide (« cannabinoïde endogène ») est une substance
synthétisée par le corps qui ressemble chimiquement au cannabis et qui se fixe aux nerfs terminaux
pour atténuer la douleur. L’anandamide est synthétisée en réponse à différents stimuli. Par exemple,
l’aspirine bloque la décomposition de l’anandamide et agit ainsi contre la douleur. C’est ainsi que de
nombreuses personnes qui prétendent ne jamais consommer de cannabis utilisent son équivalent
endogène sans le savoir...
13) Dans la majorité des maladies auto-immunes, les cellules immunitaires produisent des « radicaux
libres » qui attaquent le corps comme un objet étranger. Le cannabis met le système immunitaire dans
un état anti-inflammatoire et contribue au ralentissement de la maladie et au prolongement du temps
de survie.
14) Le cannabis ne contient pas que du delta-9-THC comme substance active, il contient aussi, entre
autres, le cannabidiol (CBD) non psychotrope. Même si le mécanisme exact n’est pas encore connu, il est
tout de même clair que du chanvre contenant beaucoup de CBD inhibe l’effet psychotrope du « high »
provoqué par le THC.
15) En dehors de leur capacité à se lier aux récepteurs des parties supérieures du cerveau, les
cannabinoïdes sont impliqués dans de nombreuses autres parties du corps humain, par exemple la peau
et d’autres tissus.
16) Des laboratoires pharmaceutiques travaillent sur la synthèse de différents composés des
cannabinoïdes et le développement de nouvelles variétés de cannabis. Si ces projets ont du succès, nous
disposerons d’une plus grande palette de médicaments à base de cannabis et nous pourrons choisir celui
ayant l’effet optimal contre une maladie ou pour atteindre un état spécifique.
17) La position et l’importance des récepteurs CB1/CB2 dans le cerveau permettent de conclure que la
voie naturelle de l’évolution humaine va vers un état de conscience supérieure.
18) Les partisans de la « guerre à la drogue » n’agissent guère par méchanceté, mais plutôt parce qu’ils
ont un état de conscience resté primitif, voire « obtus ». Leur vision du monde est empreinte d’hostilité
et d’angoisses et non pas de coopération et de compréhension.
19) Selon une étude réalisée sur 150 personnes dépressives, le cannabis empêche la mort des cellules
saines et protège les nerfs.
20) Les cannabinoïdes favorisent la broncho-dilatation et facilitent l’inspiration et l’expiration chez des
personnes souffrant d’asthme. Mais du fait de l’équilibre maintenu par notre corps pour rester en
bonne santé, un effet inverse est néanmoins possible et peut entraîner la mort en cas de consommation
excessive par inhalation (fumée).
21) Les cannabinoïdes influencent notre vision du futur. Si vous êtes empreint de mauvaises
expériences, l’avenir vous fera peur. Par contre, ceux qui savent profiter des cannabinoïdes ont envie
d’aller vers l’avenir. En matière de cannabinoïdes, c’est l’incapacité au changement face à l’affirmation
de l’avenir et de l’évolution.
22) Les cannabinoïdes protègent contre différentes formes de cancer et il est fort probable qu’ils
feront partie intégrale des médicaments anti-cancer du futur. Ces substances ont la capacité de
détruire les cellules malades et de protéger les cellules saines.
23) Les cannabinoïdes aident en cas de maladies du foie et de démangeaisons incontrôlables. En plus, ils
agissent contre l’insomnie et les dépressions et ceci depuis près de 600 millions d’années.
24) Le THC à petites doses diminue la peur tandis qu’une dose élevée favorisera l’angoisse. L’inhalation
de cannabis peut diminuer la peur. Par voie d’administration orale, le delta-9-THC est transformé lors
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du premier passage dans le foie en delta-11-THC, qui a un potentiel psychotrope cinq fois plus fort et
dont la durée d’action est bien plus longue.
25) Le cannabis protège les cellules nerveuses contre la mort, il a donc également un effet protecteur
contre la maladie d’Alzheimer.
26) Les blessures à la tête induisent une production renforcée de cannabinoïdes endogènes qui servent
à protéger le corps ; il en est de même en cas d’exposition à des gaz neurotoxiques. Les cannabinoïdes
amorcent l’activation d’un gène particulier. Ce processus a été étudié entre autres sur un modèle de ver
qui a un système nerveux très simple. Il s’est avéré que les molécules impliquées règlent un facteur
appelé « transcription factor » qui « met en action » les gènes. Si l’expression de ce gène particulier
est activée, la durée de vie des vers est prolongée. Nous avons vu le même effet chez la souris. Le
cannabis étant capable de détruire les « radicaux libres », les consommateurs de cannabis ont non
seulement une durée de vie plus longue, mais aussi un aspect plus juvénile. Le cannabis est donc
bénéfique pour la santé par son effet protecteur des cellules nerveuses, l’équilibre sur le système
immunitaire et la réduction des dépôts de graisse dans le système cardio-vasculaire.
27) Ces nouvelles recherches ont anéanti l’argument selon lequel le cannabis « provoquerait le cancer ».
Dans la gorge, il y a des récepteurs à la nicotine, mais pas de récepteurs aux cannabinoïdes. Toute
cellule dispose d’un programme biochimique d’autodestruction, appelé « apoptose ». Ce dernier est
activé lorsqu’une cellule est trop endommagée pour induire l’auto-réparation. Il s’agit d’un processus
réglé par des voies biochimiques. Par contre, la nicotine a pour effet de bloquer l’apoptose. Toute
fumée amène des substances cancérigènes dans le système respiratoire et cardio-vasculaire. Des
cellules endommagées par la fumée meurent, ce qui est un effet désirable, car ces cellules sont
détruites avant de pouvoir se transformer en cellules cancéreuses.
28) L’effet analgésique des cannabinoïdes est connu de longue date, mais le mécanisme de la douleur au
niveau moléculaire et ses interactions avec le système des cannabinoïdes n’a été élucidé que depuis peu.
Nous savons qu’il existe des intersections entre le système des cannabinoïdes et celui des opiacés
(resp. endorphines) et qu’il y a synergie dans le sens d’un renforcement mutuel. C’est ainsi qu’un
traitement analgésique avec des opiacés peut être réduit jusqu’à 50% s’il y a parallèlement traitement
avec des cannabinoïdes.
29) Les cannabinoïdes ont un rôle primordial dans l’homéostasie de chaque système biochimique de
notre corps - que ce soit le système nerveux, le système digestif, le système immunitaire, les organes
reproductifs ou autres. Il s’agit là d’un réseau biochimique qui influence chaque processus dans notre
corps et notre esprit. Mais, si le tout est toujours plus que la somme de ses parties - quel serait donc le
dénominateur commun du système des cannabinoïdes ? Nous étudions l’action du système des
cannabinoïdes sur la régulation de l’alimentation, de la digestion et de l’immunité - mais quel effet a-t-il
sur l’esprit ? Personnellement, je pense que les cannabinoïdes élargissent notre esprit, ils nous libèrent
de nos paradigmes unidimensionnels et c’est précisément ce qui est nécessaire pour avancer vers un
futur par ailleurs toujours inconnu. Le système des cannabinoïdes nous permet d’accepter les
changements de manière décontractée et paisible. Le système des cannabinoïdes est en fait un
système de santé holistique. L’équilibre nécessaire à notre santé est intimement lié à ce système. C’est
la raison pour laquelle le cannabis doit être à la portée de tous et utilisé de façon appropriée.
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Interview du Dr. Ethan Russo sur le CBD et la déficience clinique des endocannabinoïdes
(https://www.projectcbd.org/article/dr-ethan-russo-cbd-clinical-endocannabinoid-deficiency):
Project CBD: Today we’re talking with Dr. Ethan Russo. Dr. Russo, a board certified neurologist, is the
medical research director at Phytecs, a biotechnology company that specializes in developing different
ways of targeting the endocannabinoid system for therapeutic benefit. Dr. Russo was formerly the
senior medical advisor to GW Pharmaceuticals and a widely published author in many scientific journals,
as well as a contributor and editor of several books. He has also been a faculty member at the
University of Washington, a guest teacher at Harvard Medical School, and other academic institutions.
Welcome to Cannabis Conversations.
Russo: Thank you for having me.
Project CBD: Ethan, you’ve been way ahead of the curve with respect to cannabidiol, years before
most people in the medical marijuana community had ever heard of it, you were emphasizing its
significance. Tell us briefly, what is the significance of CBD?
Russo: Well I think we need a little background first to indicate that cannabidiol has always been part
of the capabilities of cannabis. It’s just that it’s been pushed into the background through selective
breeding, basically another byproduct of prohibition where the emphasis has been on maximum
psychoactivity to the exclusion, for the most part, of medicinal benefits that might go beyond that.
But, clearly, this is a substance that has a lot to offer on many levels.
Firstly, it synergizes with THC, so it complements the ability of THC to treat pain while in its own
right it’s an excellent anti-inflammatory without the liabilities that we say get from non-steroidal anti-
inflammatory drugs with their tendencies to produce serious side effects like ulcers, heart attacks,
and strokes, these just aren’t a liability with cannabidiol.
So cannabidiol, on the one hand, can counteract some of the less desirable effects of THC such as this
tendency to produce anxiety and rapid heart rate. But at the same time, cannabidiol on its own has
many properties that THC doesn’t – as an anti-anxiety agent, as an anti-psychotic, and doing all this
without producing intoxication, if you will, that can happen with too much THC. So this is just a few of
the things.
Project CBD: You mentioned CBD in the context of it being combined with THC; you also mention it as
an isolate. And GW Pharmaceuticals, when you were involved with the company, has done extensive
clinical trials focusing on CBD in combination with THC for Sativex. It’s been approved in a couple of
dozen countries as a sublingual spray. But also GW has been focusing more recently on Epidiolex, which
is more like a single molecule formula. I realize there are some other things in there, but it’s mainly
CBD.
Russo: That’s true.
Project CBD: So what are the advantages and disadvantages of both ways of looking at it, both as an
isolate or as a whole plant mixture?
Russo: So in Sativex, basically it’s a 1:1 mixture of THC and CBD, plus some other terpenoid
components. That turned out to be the best approach for treating a large variety of symptoms such as
spasticity in MS, some pain conditions, particularly neuropathic pain, and worked out quite well. In the
early days, the company looked at different ratios and different modes of administration and the oral
mucosa spray with Sativex with this 1:1 mixture turned out to be a good balance of efficacy and
safety, meaning fewer side effects.
On the other hand, cannabidiol alone, again, would be very good in treating a variety of other
conditions. One is epilepsy. CBD as an anticonvulsant has a broad spectrum of activity. In other words,
it works on many different kinds of seizures and has the possibility, again, of doing this without any of
the liability that THC might produce, both in terms of side effects but also legal constraints. So that’s
a big advantage. Additionally, as an anti-psychotic, say to treat schizophrenia, there’s already been a
Phase 2 clinical trial with Epidiolex, in essence, with good success apparently. That hasn’t been
published yet. But the preliminary results were announced online.
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Project CBD: So I’ve heard it described that CBD is like THC without the psychoactivity. Is that
accurate? Or is that sort of a blunt description that really doesn’t get at what’s going on here? Are
there other conditions that really CBD seems more suitable than THC?
Russo: More the latter. It is really distinct. Something I haven’t mentioned is that in its own right
cannabidiol is an endocannabinoid modulator, in other words, when given chronically it actually increases
the gain of system, which is, at its core, a homeostatic regulator. To explain that: homeostasis is a
state of balance. Many diseases interfere with a balance in a given system and if we can bring that
balance back to where it should be there’ll be improvement in the overall condition. This is one reason
that cannabidiol is such a versatile medicine because so many disorders operate on that kind of level.
So, if there’s too much activity in a system homeostasis requires that it be brought back down. If
there’s too little, it’s got to come up. And that’s what cannabidiol can do as a promoter of
endocannabinoid tone, we call it.
Project CBD: Well usually when we think of a drug, it goes in one direction or the other. But you’re
suggesting that CBD really has a bi-directional effect. It can balance either excess or deficiency. Can
you explain how that works? Or would that require a kind of in-depth scientific …
Russo: It would but, looking at the endocannabinoid system, it is sort of a buffer. So CBD can be
thought of as a buffer as well – a buffer is something that will work both ways as need be. So, for
example, in the endocannabinoid system one of its main roles in the brain is to regulate
neurotransmitter function and again, if there’s too much of one kind of neurotransmitter it will bring it
down, if there’s too little it will bring it up. Without diagrams, that’s probably as well as we’re going to
do this evening.
Project CBD: Now does THC do something similar, but in a different way?
Russo: Yes. Okay, we can think of THC as acting directly on the cannabinoid receptors. In contrast,
CBD is quite distinct. It doesn’t tend to bind directly, what’s called the orthosteric site where THC
binds. Rather, it binds on what’s called an allosteric site, another site on the receptor, and it so it
alters the binding of both THC and the endogenous cannabinoids, the endocannabinoids. So, cannabidiol
is what’s called the negative allosteric modulator, which is a fancy way of saying that when THC is
present it interferes with its activity – which is a good thing in terms of wanting too much
psychoactivity and again limiting side effects like anxiety or rapid heart rate that can be a problem if
someone has too much THC.
Project CBD: So the idea that CBD is a negative allosteric modulator of the cannabinoid receptor, that
would suggest – if it’s impeding or reducing the signaling of a particular receptor – that it might be
helpful for diseases that are an expression of an excess, because you want then a limit, and the
opposite would be if you had some kind of allosteric modulator, unlike CBD, that would have a enhancing
effect on a receptor that would then perhaps be helpful for disease of deficiency of the
endocannabinoid system. Now you’ve written a very important paper, I think it was published back in
2001, on clinical endocannabinoid deficiency, maybe you can explain the thesis of that?
Russo: It was a concept I introduced then, I had a larger review paper in 2004, and just this year
2016, I submitted further review that’s currently under consideration for publication. Basically it
occurred to me that many diseases affect neurotransmitter levels. A couple of examples: We know one
of the primary problems in Alzheimer’s disease or other dementias is a lack of Acetylcholine, the
memory molecule in the brain; similarly in Parkinson’s disease there’s not enough dopamine and you try
to replace that with a medicine with a medicine call L-Dopa. So what would a deficiency of
endocannabinoid function look like? Well, we already knew that. If you don’t have enough
endocannabinoids you have pain where there shouldn’t be pain. You would be sick, meaning nauseated.
You would have a lowered seizure threshold. And just a whole litany of other problems. It occurred to
me that a number of very common diseases seem to fit a pattern that would be consistent with an
endocannabinoid deficiency, specially these are migraine, irritable bowel syndrome, and fibromyalgia.
They have some things in common. They’re all hyper-algesic syndromes, meaning that there’s seems to
be pain out of proportion to what should be going on, in other words you can look at the tissues they
look okay, but there’s biochemically something that’s driving the pain.
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Additionally, they occur in the same individuals. If someone has a chronic problem with migraine
there’s a high likelihood they’re going to have fibromyalgia at some point in their life; similarly, with
the irritable bowel syndrome. Previously there wasn’t a lot of genetic linkage, but we’re still looking for
evidence of that and there seems to be a possibility that there’s some linkages there. But again, the
theory as it started out was that they would have in common an endocannabinoid deficiency.
Subsequently to the review paper in 2004, there’s been a great deal of work done both clinically and
experimentally that supports the concept. I’ll just give one example: Some years ago in Italy a group
Sarchielli, et al, measured the anandamide levels in the cerebrospinal fluid. They did lumbar punctures,
spinal taps –
Project CBD: Anandamide being one of the endocannabinoids.
Russo: Exactly. They showed in people with migraine that the levels were vastly lower than in normal
people that didn’t have migraine headaches. So this was the first strong objective proof, if you will,
behind the theory. There have been other examples that have tried to document the new paper.
Project CBD: Given just the notion of measuring of the levels of one’s own endocannabinoids, if there
was a technology that was relatively inexpensive and accessible that would seem like a very, very
valuable diagnostic. Is there such a thing in the works as far as you know?
Russo: Well, in development – we’re not there yet. There are direct measurements, hopefully we’d have
a technology that didn’t require an invasive procedure like a lumbar puncture to figure these things
out. There are also physiological scans like PET scans and to a lesser extent functional MRI scans that
could look at that, but we’re still in early stages of trying to harness the kind of technology that would
give us these answers particularly without resorting to more invasive techniques.
Project CBD: Phytecs, the company that you’re working with now, as far as I know has been involved
with developing techniques, possibly drugs or herbs or combinations thereof (maybe other techniques,
you’ll have to fill us in) that target the endocannabinoid system in a way to restore balance if it’s
deficiencies as you’ve just described of migraines and other things – presumably that would somehow
enhance the endocannabinoid functioning in the body. Or if it was an excess disease, perhaps
something like obesity you’d want to bring it down. Tell us a little bit about what’s in the works with
Phytecs? Is the focus just on cannabis or are they looking beyond cannabis to other herbs or other
techniques.
Russo: Cannabis is certainly in the mix. We’re interested in developing more focused chemovars that
would be chemical varieties of cannabis that would work better on certain diseases that maybe haven’t
had as much attention heretofore. But yes, you’re right, we’re also interested in non-drug approaches.
This would include herbal approaches that would affect the endocannabinoid system with agents that
aren’t intoxicating. Additionally, it would include lifestyle and dietary approaches. And there’s a large
body of evidence now to show that diet can positively influence the endocannabinoid system and its
balance.
Project CBD: Presumably bad diet, negatively influenced.
Russo: I’m afraid that’s true too.
Project CBD: So, when we talk about the endocannabinoid system, at least when I was first hearing
that term several years ago, a kind of simplistic notion was that there’s these compounds in cannabis,
they bind to these receptors, and that’s what it’s all about. But when you talk about other herbs, are
you suggesting that there are other herbs, other plants, which can also interact directly – or maybe
indirectly – with the endocannabinoid system? What would be some examples?
Russo: There’s an example we need to learn a little bit more about, a thing called the New Zealand
Liverwort. It’s recently been shown to have a cannabinoid agent that works at CB1, the same receptor
where THC binds. I’m afraid the paper isn’t out yet. I’ve just had a tantalizing hint from our colleague
Jurg Gertsch about this. A couple of years ago there was an agent called yangonin that was isolated
from kava, the south sea beverage, that also works on the CB1 receptor, and it could certainly have
something to do with the relaxing properties of that drink. So this is just two examples.
Project CBD: And what about the compounds from the cannabis plant? Do they only bind to the
cannabinoid receptors or are there other interactions going on that we might not be thinking about?
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Russo: Sure. Let me give a couple of examples: again, CBD is what’s called an agonist, a stimulator of
serotonin 1A receptor. This is something that I had hypothesized and with colleagues of the University
of Montana back about 2005 we described this. And it turns out to be an important mechanism of a lot
of the activity of cannabidiol, seemingly independent of the cannabinoid receptors. Another example is,
another component of cannabis that’s chemically wasn’t thought to be cannabinoid turns out to be, that
is the sesquiterpenoid called beta-caryophellene.
Project CBD: When you say terpenoid or sesquiterpenoid, what do you mean by that?
Russo: Well, this is a 15-carbon molecule, it’s quite distinct in its appearance from the cannabinoids we
think of normally in cannabis, but as it turns out this is a strong selective agonist at the CB2 receptor.
Project CBD: That’s more in the periphery compared to CB1 tends to be more in the center?
Russo: This is thought of, this is a non-psychoactive receptor. It is more important in inflammatory
mechanisms and also in pain. So the advantage of an agent that would act on CB2 would be reducing
inflammation, reducing pain, but without psychoactive side effects. Now as it turns out this
caryophellene is very selective there. It’s a very safe agent. This, for example, is in black pepper. It’s
called GRAS by the government – not that kind of grass – rather GRAS, Generally Recognized As Safe
as a food additive. So this is something with the government’s seal of approval. It’s in our diet. But
more of this would certainly have a positive influence on health, particularly for people with arthritis
or other kinds of chronic pain. And again, without any liability in terms of having unwanted side
effects.
Project CBD: So beta-caryophellene, this sesquiterpene that you refer to, this is actually present in
some cannabis strains and therefore would have presumably an additive effect combined with the
synergy with the cannabinoids like CBD and THC could enhance the painkilling or anti-inflammatory
effect.
Russo: Yes, that certainly would be the case. It’s going to be present to some degree in almost all
cannabis strains. However, if you have, say in a dispensary the ability to have a good assay for the
cannabinoid content and we’re able to select for one that was high in caryophellene we would expect
that to be much better at treating pain and inflammation.
Project CBD: So if you have a situation where the cannabinoids like CBD and THC from the plant are
binding not only to the cannabinoid receptors but other receptors, and then we have other herbs – you
mentioned kava, there’s others as well – that are interacting with the cannabinoid receptors, what does
this mean in terms of our conception of what the endocannabinoid system is? I remember years ago
when I was fumbling around as a non-scientist trying to get a handle on some of these concepts, the
idea was I think maybe somewhat narrow: you have compounds in the plant, they bind with these
receptors, great, and good things happen. Is that too narrow a conception when we say the
endocannabinoid system in that classic way, do we need to expand our idea of it?
Russo: Well it’s a great question because it highlights the problem that we have. First and foremost,
we need to better understand the role of the endocannabinoids in our lives and our health status.
That’s been ignored, possibly because of its name – having cannabis in the name of this pejorative
connation has impeded education, even in medical school. Basically, it hardly exists. Let’s consider this.
There are more cannabinoid receptors in the brain than there are for all of the neurotransmitters put
together. That being true – and it is – recognizing that fact, why would one ignore this system? Why
isn’t this being taught? Our public needs to know about this and how lifestyle and diet affect this
system, and how it could be brought to bear to improve their life condition.
Project CBD: We want to thank you Dr. Ethan Russo for bringing this type of information to our
attention. You’ve been a pioneer in this area and it’s been greatly helpful to all of us. Thank you.
Russo: My pleasure.
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Projet d’entreprise
Etant donné qu’à l’heure actuelle, la législation belge ne permet pas encore à un simple citoyen sans terre agricole,
de cultiver son propre chanvre industriel à des fins personnelles ; un de mes objectifs est de fonder une
Association portant le nom « Chanvre & Vous ! » (ASBL/Coopérative/Fondation ?) ( http://www.chanvrez-
vous.weebly.com/) qui aura pour but de permettre aux membres de pouvoir participer à la culture du chanvre
industriel sur plusieurs parcelles communes en toute légalité vis-à-vis du gouvernement. Pour ce faire, il sera
nécessaire d’avoir un N° de producteur ou il faudra faire un partenariat avec un agriculteur agréé qui fera la
demande du certificat de conformité des semences de chanvre industriel. Il sera utile de rejoindre la coopérative
BELchanvre et l’ASBL Chanvre Wallon http://www.chanvrewallon.be/ pour faciliter les démarches administratives
liées à la culture de chanvre industriel en Belgique (exemple de culture collective de chanvre au Danemark :
Fondation ENDOCA http://www.endocafoundation.org/)
L’objectif principal de l’Association « Chanvre & Vous ! » sera de Promouvoir et populariser la culture
du chanvre (Cannabis sativa L.) et les multiples utilisations de ses produits dérivés !
Les parcelles de chanvre collectives permettront aux membres d’avoir accès à du chanvre frais pendant tous les
stades de maturité de la plante. Des stages seront organisés pour apprendre aux membres à utiliser le chanvre de
différentes façons. Je pense par exemple à l’utilisation des feuilles et des fleurs fraîches dans les salades, les
soupes, les tisanes, les smoothies, les jus à l’aide d’extracteurs, les préparations culinaires, etc. mais aussi pour
nourrir ses animaux car le chanvre vert dépasse en valeur le maïs et est volontiers mangé par le gros bétail, les
chevaux, les poules, les éléphants, les rongeurs, les lapins, les cochons, les chèvres, les moutons, et même certains
chiens et chats. Les protéines d’édestine, en nombre record dans les graines de chanvre, sont d’ailleurs l’unique
source de protéines conseillée pour les diètes animales. Il est intéressant de rappeler que les graines de chanvre
sont utilisées depuis la nuit des temps à travers le monde et sont les seules graines possédant l’essentiel des
qualités nutritives nécessaires à l’homme et aux animaux. Ce chanvre vert, une fois séché, peut aussi être brûlé,
notamment, pour désinfecter les écuries, les étables ou pour augmenter la production de lait des bovins.
Afin de lancer le projet « Chanvre & Vous ! », les membres pourront cotiser sous forme de parrainage («crowd-
funding») en fonction du nombre de m2 de plantes de chanvre qu’ils désirent utiliser.
De plus, pour soutenir les projets, des médailles commémoratives en argent métal à l’effigie de « Chanvre &
Vous ! » ainsi que des pièces de collection en argent seront proposées en contrepartie d’un certain montant de
parrainage. Ces médailles pourront ensuite être échangées contre des produits issus de la récolte ou pour
participer aux tournois de poker organisés par l’association « Chanvre & Vous ».
Les membres qui participeront activement à la culture, recevront des « crédits chanvre » en fonction du temps
consacré au projet. Les « crédits chanvre » seront baptisés des « Cannabi-Dol » et seront proposés par exemple
sous la forme de billets en papier de chanvre ou de jetons en Bio-Plastique de chanvre
(https://www.indiegogo.com/projects/hbp-hempbioplastic-filament-for-3d-printing-green#/). Les « Cannabi-Dol »
accumulés pourront ensuite être échangés contre des plantes de chanvre entières ou des produits dérivés issus de
la récolte (graines, inflorescences, huiles essentielles, extraits résineux d’inflorescences (CBD), …).
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POUR ME SOUTENIR DANS MES PROJETS,
VOUS POUVEZ ME COMMANDER DES
PRODUITS ISSUS DU CHANVRE
( JE VOUS FEREZ UNE REDUCTION SUR LES PRIX INDIQUES ;-) )
Tel : +32 472277296
Mail : bonogeonobo@protonmail.com
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