Le Livre Du Kiai Et Des Kuatsu
Le Livre Du Kiai Et Des Kuatsu
Le Livre Du Kiai Et Des Kuatsu
Ceinture Noire
LE LIVRE DU KIAÏ
ET DES KUATSU
Robert Lasserre
https://www.ladepeche.fr/article/2013/07/23/1676310-balma-robert-lasserre-nous-a-quittes.html
https://data.bnf.fr/fr/11504028/robert_lasserre/
2
Dans la série
Copyright 1954
by Robert Lasserre and
EDITIONS JUDO
34, rue des Paradoux - Toulouse
3
LE LIVRE DU KIAÏ
ET DES
KUATSU
4
DU MEME AUTEUR
Dans la même collection
En préparation
ROBERT LASSERRE
Ceinture Noire
LE LIVRE DU KIAÏ
ET DES KUATSU
1954
Copyright 1954
Au Shūdōkan
AVANT-PROPOS
Un athlète fier de ses muscles, terrasse grâce au Judo par une force
moindre mais plus intelligente... Deux techniques, deux écoles, et qu'elle
maitrise chez ceux qui ont eu patience et volonté; pour acquérir la Ceinture
Noire!
En médecine, la subtilité extrême-orientale localise des points du corps
humain qui, touchés d’une aiguille, retentissent sur les organes profonds,
et c’est la millénaire acupuncture.
L’occidental constate le bras gauche douloureux de l’angineux, la
migraine au-dessus de l'épaule droite de l’hépatique, et passe. Le Chinois,
lui, agit sur le territoire douloureux et soulage l’organe atteint. Se mettre à
son école, c'est sagesse.
Nous ne nous étonnerons plus que les méthodes Japonaises de réanimation
utilisent les points chinois, comme nous le montre si élégamment Robert
Lasserre dans ce bel ouvrage si plein d'enseignements pour tous.
L'accès d’un temple n'est jamais inutile, et même quand on ne se destine
pas à en être un prêtre, on a toujours bénéfice à le tenter. Que le lecteur
fasse donc son profit de ce livre qui lui est offert ; l’auteur y a mis tout son
soin, il a multiplié les schématisations et s'est appliqué à rendre
compréhensibles des notions jusque-là un peu mystérieuses; la clarté de sa
disposition, l'ordonnance logique, voilà ce qui saute aux yeux et me fait
désirer d’en faire mon profit.
L'Orient nous avait déjà donné, avec G. Soulié de Morant, l’acupuncture
qui présente bien des points communs avec le Kuatsu.
Ainsi roule le Yan-Tse, confondant pour les faire siennes les eaux
lointaines venues par tous ses affluents.
P. Mériel,
Professeur à la Faculté
De Médecine de Toulouse
9
INTRODUCTION
R. L.
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HISTORIQUE
Adoptées par les Japonais, qui, eu cela comme en toute chose, mirent
à profit leur particulière faculté d'assimilation et d’adaptation, ces
méthodes furent nettement séparées de toute autre discipline et
devinrent une étude à part : l’art des Kuatsu ou Kappo groupant une
centaine de méthodes différentes de valeur très inégales.
INTRODUCTION A L'ETUDE
DU KIAÏ ET DES KUATSU
Nous aborderons donc l’étude des Kuatsu et du Kiaï par celle des
données anatomiques et physiologiques qui président à leur action,
ainsi que par l'observation des syncopes dans leurs causes, leurs
conséquences et leur mécanisme. Nous pensons de cette manière
envisager la question sous un angle plus actif et plus constructif.
15
3
Atémis : coups f r a p p é s s u r c e r t a i n s p o i n t s v i t a u x e t p o u v a n t e n t r a i n e r l a p a r a l y s i e
mo mentanée d’une partie du corps ou d’un membre, évanouissement ou la mort.
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ZONE REFLEXOGENE
ET NERF CARDIO-REGULATEUR
SITUATION ET FILIATION :
LES SYNCOPES
DESCRIPTION CLINIQUE
Dans d’autres cas, la syncope est définitive, elle est l alors confondue
avec la mort subite.
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De toute façon, sans parler des signes habituels de la mort (voir plus
loin) en l’absence de toute cause accidentelle (choc, noyade,
électrocution, asphyxie, anesthésie…) on peut dire qu’une personne
ayant été réellement en syncope pendant plus de sept à huit minutes,
aura bien peu de chances de renaitre à la vie.
1. Mécanisme circulatoire.
Syncopes dues à une anoxie de stagnation (l’oxygène du sang cérébral
ne se renouvelle pas).
CAUSES :
a) le sang reste à la périphérie dans les vaisseaux dilates, paralyses,
par suite d'une action du carotidien (vasodilatation), ce sont les
syncopes d'origine psychiques, par épuisement, douleurs vives,
froid ou chaleur intenses, traumatisme, atémis …. (notamment sur
le cou).
b. Le sang veineux du cerveau ne peut s’écouler dans les délais
normaux, et gêne l’arrivée du sang artériel (exemple : constriction du
cou par étranglement sur les carotides).
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c. Le cœur est arrêté par suite d'un réflexe vagal (du pneumogastrique
ou nerf vague) important.
2. Mécanisme respiratoire.
Syncopes dues à une anoxie respiratoire.
CAUSES AYANT
MECANISME DE LA BUT ET ACTION DES
DETERMINEES LA
SYNCOPE KUATSU A EMPLOYER:
SYNCOPE :
Mécanisme circulatoire:
(l'oxygène du sang cérébral ne se
renouvelle pas).
Phénomène périphérique de Débloquer (lever l'inhibition).
Phénomène psycho -
vasodilatation, qui provoque une
physiologiques
paralysie de la circulation de Rétablir la circulation…agir sur
Douleurs vives (Atemi) ...
retour. les organes lésés…
Froid ou chaleur intenses…
Obstruction par le sang veineux,
Etranglements
qui ne peut s’écouler et empêche Agir le plus directement
Traumatismes ...
l’arrivée du sang artériel au possible sur le cœur et la
cerveau. respiration, les organes lésés….
Arrêt complet ou partiel du cœur
et par la suite : baisse de la tension
artérielle ou arrêt de la circulation.
Mécanismes respiratoire
(anoxie respiratoire)
RESPIRATION :
Si l'on ne distingue pas l'élévation et l'abaissement de la poitrine
indiquant qu'il respire, placer devant sa bouche un miroir, si une
légère buée se forme sur le miroir, la respiration n'est pas
interrompue et il peut être réanimé.
Si, soulevant ses paupières, vous pouvez observer que ses
yeux n e sont pas t e r n e s e t reflètent les objets environnants;
Si, approchant brusquement près de l'œil une lumière vive, la
pupille se contracte ;
Si, n'ayant pas la source lumineuse à votre disposition, vous
touchez la pupille avec un objet léger et doux, et que celle-
ci se contracte, ou paraisse bouger un peu.
Dans les trois cas il peut être réanimé.
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AVERTISSEMENT
Les qualités primordiales nécessaires pour la pratique des Kuatsu sont
dans l'ordre :
L'ESPRIT DE DECISION
L'EXPERIENCE
LA MAITRISE DE SOI
Les méthodes décrites dans cet ouvrage ont fait leur preuve, on peut
compter sur elles, dans la mesure où leur application sera correcte.
METHODES ACCESSOIRES
Ces méthodes ne présentent aucun danger, dans les cas bénins elles
seront bien souvent suffisantes.
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EPISTAXIS
6° Autour des quatre doigts d'une des deux mains ouverte, doigts
rapprochés, entourer cinq ou six fois une ficelle assez serrée, le pouce
servant à maintenir l'extrémité de départ. La ficelle entoure les doigts
à hauteur du milieu de leur phalange de base, puis fermer le poing. La
ficelle, assez grosse pour ne pas blesser, comprime ainsi les artères
qui longent les doigts. L'arrêt d'épistaxis rebelle peut s'obtenir de cette
curieuse façon. Il convient de garder le poing fermé pendant deux à
trois minutes environ.
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PALPITATIONS
1. PERCUSSION VERTEBRALE:
Le sujet assis sur le sol, la tête penchée en avant, les jambes étendues
devant lui, les bras décontractés ... II s'efforce à respirer calmement,
profondément ...
Derrière lui, le genou droit au sol, le gauche levé, percuter, soit du
tranchant de la main, soit de la seconde articulation du médius
dépassant t le poing ferme, la septième vertèbre cervicale, celle qui
fait saillie à hauteur de la ligne des épaules.
2. REFLEXE OCULAIRE :
Le sujet étendu sur le dos, se placer derrière lui, exercer des deux
paumes de vos mains placées sur les yeux des pressions oculaires
assez fortes. Quatre ou cinq pressions ont un effet inhibiteur très net
sur les palpitations d'un cœur normal. Le ralentissement est en
moyenne de cinq à douze pulsations par minute.
NOTA :
L'accélération, des battements cardiaques, obtenue par cette
manœuvre seraient l'indice d'un cœur malade, il faudrait alors cesser
immédiatement les pressions oculaires.
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ESSOUFFLEMENT
LE HOQUET
Faire une peur brusque au sujet atteint de hoquet : par exemple faire
éclater à côté de lui un sachet en papier au moment où il ne s’y attend
pas…
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Le sujet étendu sur le sol, étant placé derrière lui, comprimer ses yeux
des deux mains avec les paumes.
KUATSU
LOIS COMMUNES
b. Loi de symétrie :
« Si l’excitation est plus intense, la réaction motrice se manifeste
aussi du côté opposé au point symétrique. »
c. Loi de l'irradiation :
« Plus intense encore, l’excitation s’étend aux centres des autres
étages, de bas en liant, de la moelle, vers la moelle allongée. »
d. Loi de généralisation :
« Si l’excitation, plus forte encore, est suffisante pour atteindre
le bulbe et la protubérance, la réaction devient générale, et se
propage en tous sens, la moelle allongée formant comme un foyer
général d’où irradient tous les réflexes. »
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1. Déplacement
Quand on se trouve en présence d’un sujet en état de mort apparente,
ne le déplacer que le moins possible, et avec précaution.
2. Examen :
Examiner au moyen des méthodes décrites s’il peut être ranimé...
3. Mise en position :
S’il peut être ranimé, le placer sans brusquerie dans la position requise
pour pratiquer le Kuat.su classique dont on a la plus grande habitude,
à défaut de celui qui correspond au cas particulier à traiter si l’on n’en
est pas sûr...
3. Votre respiration
Expirer à fond et prendre une large et lente inspiration...
4. Kuatsu :
Appliquer le Kuatsu qui convient, ou le Kuatsu classique le mieux
connu... Après quatre ou cinq tentatives sérieuses restées sans effet, il
est préférable de ne pas insister et de s’adresser à quelqu’un de plus
compétent... Si vos manœuvres sont couronnées de succès et que le
sujet reprenne connaissance...
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5. Respiration du sujet :
Dans tous les cas le faire respirer profondément, inspirations et
expirations forcées et rythmées sur votre propre respiration4, pendant
ces respirations le sujet doit rester assis...
6. Marche lente :
Dans tous les cas, quand le rythme normal est bien rétabli, aider le
patient à se relever et à se promener doucement quelques instants ; ces
précautions sont importantes, les négliger serait exposer le sujet soit
à perdre à nouveau connaissance, soit à se remettre plus lentement et
à conserver pendant un temps plus ou moins long une sensation
d’angoisse ou de vertige.
4 Une certaine émotion de l'exécutant pouvant se manifester dans les débuts. Le rythme
respiratoire pourrait se trouver accéléré et être trop rapide pour se baser sur lui: c’est
pourquoi le mieux est de compter :
3 secondes pour l’expiration. 3 secondes pour l’inspiration.
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Ces détails sur la façon exacte de pratiquer les Kuatsu ont été, pour
des raisons « diverses » tenus longtemps secrets.
NOTE
Pour chaque point envisagé, nous donnerons plusieurs méthodes
de Kuatsu, qui sont bien souvent une graduation d’intensité, la
dernière étant la plus énergique, et parfois une synthèse des
précédentes.
La progression dans l’intensité de l’action ne réside pas
seulement dans les différences des techniques utilisées, mais
aussi dans le mode d’application de chacune d’elles.
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NOM CHINOIS OU JAPONAIS LOCALISATION ANATOMIQUE KUATSU PAR: EFFETS DETERMINES SUR :
Tsiou-oé (Chin.) «Source des centres sur l’extrémité inférieure du sternum percussions stimule : autre, cœur, poumons.
vitaux » à 2 cm. de la pointe. massages
Tsiu-Keann (Chili.) « Héraut du coeur » sur l’extrémité inférieure du sternum, percussions stimule le cœur.
à la pointe. massages
Tchang-Menn (Chin.) Denko (.Jap.) au niveau de la pointe libre de la 11"": percussions foie, vésicule biliaire.
cote, côté droit. massages
Kong-Soun (Chin.) face interne de chaque pied à mi- percussions Rate, pancréas, provoque un
distance du malléole interne et de afflux de globules rouges.
l’articulation métataiso-
phalangienne du gros orteil.
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entre la 7ème et la 8ème vertèbre agît sur le foie, la rate, le pancréas, l’es-
Tche-Iang (Ch:n) percussions tomac, l'intestin, vide la vésicule bi-
dorsale.
liaire.
dilate et stimule le cœur.
entre la 12ème vertèbre dorsale et
Tsié-Tsri (Jap.) percussions agit sur les reins, l'aorte, le péritoine, le
la 1ème vertèbre lombaire.
cerveau...
Siuann-Tctiou entre la lère et la 2ème vertèbre cerveau, aorte, péritoine, vessie,
percussions
(Chin.) lombaire. prostate, organes génitaux.
Il faut approcher non pas debout mais baissé, genou droit au sol,
genou gauche levé si l’on approche par son côté droit (figure)...
La main gauche passée derrière son cou lui soulève la tête et le
buste, la main droite appuie sur ses deux mains qui croisées l’une
sur l’autre ont été auparavant placées sur son bas-ventre.
Dans cette position s’il n’est pas réellement évanoui vous serez
averti du moindre mouvement avant qu’il le tente. En effet pour
se dégager ou seulement bouger il devrait nécessairement
contracter le ventre.
LES SEI-KUATSU
Les Seï-Kuatsu ou Kuatsu vrai sont l’un des plus importants groupes;
ils ont très vraisemblablement été appelés ainsi parce qu’ils
s’adressent, pour stimuler la réanimation, au grand sympathique ou
sympathique vrai, le segment thoracique du sympathique.
1re METHODE :
2ème MÉTHODE :
Mêmes indications mais cas plus sérieux, nécessitant un traitement
plus énergique.
URA-KUATSU
Masser alors des deux mains à plat, épousant bien la forme des
muscles, et posées de part et d’autre du point que l’on vient de
percuter.
66
SEI-KUATSU
1ère MÉTHODE :
À employer dans les cas ne présentant pas un caractère de gravité
marqué, ou quand l’accidenté est sur le point de s’évanouir.
SEI-KUATSU
FORME CLASSIQUE
2ème METHODE :
La première s’avère insuffisante...
KUATSU : Tandis que les deux mains bien appuyées, remontent vers
ses épaules d’un mouvement puissant et assez rapide, synchronisé
avec votre propre inspiration forcée, pour lui faire ouvrir largement
la poitrine...
Les mains vont jusqu’au bout de leur course, arrivent aux épaules du
patient, puis accomplissent le même trajet en sens inverse.
SEI-KUATSU
FORME CLASSIQUE
3ème METHODE :
À n’employer qu’à bon escient et après avoir sérieusement tenté les
deux précédentes, sans succès.
SEI-KUATSU
KUATSU
CAS PARTICULIERS:
Avant de tenter utilement une des méthodes que nous allons décrire,
il convient, au préalable, de s’assurer que les testicules sont à leur
place, et non pas remontes dans les aines, comme cela peut arriver
après un coup sérieux sur ces parties.
Contrôler le résultat tous les deux ou trois coups, et dès que les
testicules ont repris leur place, l’aider à se relever et à faire quelques
pas.
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VOTRE POSITION : derrière lui, mais les mains sur ses épaules pour
le maintenir...
SASOI-KUATSU
(sasoi : faire venir)
4ème METHODE :
Ce Kuatsu n’est pas uniquement destiné aux traumatismes
testiculaires. Dans bien d’autres cas de syncope, il s’avère très
efficace.
SA POSITION : assis, la tête penchée eu avant, les jambes étendues
devant lui...
VOTRE POSITION : sur son côté droit, le genou gauche levé et
placé derrière lui pour le soutenir, l’autre dans la position qui vous
sera la plus commode. Le bras gauche passé sous son aisselle droite,
lui entoure le cou, la main droite qui agira, creusée eu forme de
coupe, doigts réunis, pouce largement écarté.
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7ème METHODE :
Allonger à nouveau le patient sur le dos et pour dissiper les dernières
irradiations douloureuses, s’il en subsiste, appuyer le bout des doigts
sur les points chinois Tsri-Tchrong sur le rebord supérieur des extré-
mités externes du pubis, puis frapper avec la 2ème articulation des
doigts repliés, puis avec les articulations de base.
Ainsi donc il faut : tout d’abord poser l’extrémité des doigts sur les
points pour bien les repérer..., ensuite frapper avec la deuxième
articulation des doigts repliés el faire suivre rapidement les coups
portés avec les articulations de base (1-2-3... 1-2-3...). C’est une ques-
tion d’entraînement pour attraper le coup de poignet.
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RESUME :
1. Ramener les testicules à leur place...
2. S’il n’est pas évanoui, faire alors cesser la douleur...
3. Il est évanoui : ramener les testicules à leur place si
nécessaire, faire le Kuatsu approprié pour Je ranimer, faire
cesser la douleur...
4. Faire complètement disparaître la douleur...
5. l’aider à se relever et à se promener doucement.
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TRAUMATISMES AU CŒUR
Un choc violent ou un Atémi sur le cœur, peut entraîner une
perturbation suffisamment sérieuse du rythme cardiaque pour
provoquer une syncope, le cas est toujours grave.
SA POSITION: allongé face contre terre, bras étendus
latéralement, tête basse...
VOTRE POSITION: Sur sa gauche, genou droit au sol, gauche
levé, la main gauche à sous son épaule pour le maintenir, la main
droite posée à plat sur le bas de sa colonne vertébrale,
l’extrémité des doigts à hauteur de la 3ème vertèbre lombaire, au
point chinois Ming-Menn...
1er KUATSU : Avec le talon de la main, frapper en remontant
sur l’apophyse épineuse de la 3ème vertèbre lombaire, à la place
où les doigts étaient précédemment posés... Ramener la main en
arrière, dans la position initiale, puis recommencer à frapper
avec toute la force de l’avant-bras qui est projeté en avant,
comme dans le maniement d’un rabot. Les coups doivent être
énergiques et rythmés, nettement séparés les uns des autres... 3
à 5 coups doivent suffire.
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2ème KUATSU : Puis, plaçant les doigts sur les flancs du sujet,
enfoncer à plusieurs reprises énergiquement les pouces aux points
chinois Chenn-lu, situés de part et d’autre du point Ming-Menn,
exactement de chaque côté de la colonne vertébrale, entre les
apophyses transverses des 2ème et 3ème vertèbres lombaires...
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DANS TOUS LES CAS : Mes qu’il sera revenu à lui, le faire respirer,
assis, par circonduction des bras, comme nous l’avons précédemment
indiqué.
La respiration normale rétablie, l’aider à se relever et à se promener
doucement quelques minutes.
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TRAUMATISMES AU CERVEAU
INDICATIONS :
Technique utilisée avec succès dans les cas de traumatisme du
cerveau : coups sur la tête, chute violente en arrière sur la nuque, chute
sur la tête, K.O prolongé par coup au menton...
Ces accidents rte sont pas rares, mais doivent toujours être considérés
comme sérieux. La syncope provoquée par un traumatisme du
cerveau est un cas qui demande peut-être à lui seul plus d’attention et
de précautions que la majorité des accidents ayant pour conséquence
la perte de connaissance et l’état de mort apparente.
GENERALITES :
Avant d’aborder l’étude de ces méthodes de réanima' lion, il
convient de donner un bref aperçu sur le fonctionnement de
l’appareil respiratoire :
Les poumons sont élastiques, la cage thoracique de volume
variable.
Les mouvements de cette cage réglementent donc l’entrée et la
sortie de l’air.
I NSPIRATION :
Le diaphragme se dilate et s’abaisse, les côtes s’élèvent et
s’écartent : l’air pénètre.
E XPIRATION :
Le diaphragme se contracte et remonte, les côtes s’abaissent, les
poumons sont comprimés : l’air sort.
INDICATIONS :
Toute syncope provoquée par l’arrêt de la respiration et
l’asphyxie.
Cette méthode de respiration artificielle est simple, très efficace
et facile à exécuter.
Deux exécutants sont nécessaires.
POSITION DU SUJET :
Allongé sur le dos, jambes étendues et rapprochées, tête basse,
sur un plan dur (vêtements desserrés)...
100
KUATSU :
1 ertemps :
Tous deux prennent une inspiration profonde puis débutent,
ensemble, par une expiration complète, simultanée et forcée,
tandis qu’ils ramènent en même temps bras et jambes du sujet vers
son plexus solaire, de façon à lui faire toucher les poignets sur sa
poitrine, et la face antérieure des cuisses sur son ventre.
Cette poussée simultanée se confond avec le temps de l’expiration et
doit être très énergique.
101
2 ème temps :
Dans le temps «de l’inspiration, les deux exécutants tirent rapidement
et fermement sur les bras et les jambes pour étendre tout à fait le corps
du sujet. Celui de la tête lui tend les bras en arrière, de façon à leur
faire toucher le sol de chaque côté de ses genoux; il ouvre ainsi la
poitrine du patient au maximum par extension complète des
pectoraux...
102
3ème temps :
Les deux exécutants, veillant toujours à la synchronisation des actions
et des respirations, recommencent la première manœuvre, mais cette
fois poussent ensemble un Kiaï dans le temps de l'expiration...
4ème temps :
Inspiration : extension...
5ème temps :
Expirations forcées avec Kiaï...
Continuer ainsi jusqu’à réanimation, la cadence des mouvements est
de 8 respirations complètes par minute :
3 secondes pour l’expiration...
1 seconde d’arrêt...
3 secondes pour l’inspiration...
1 seconde d’arrêt...
Note :
L'efficacité de cette technique réside dans la synchronisation et
l’énergie des mouvements des deux exécutants.
Ils doivent agir avec toute leur force et leur volonté pour forcer
l’expiration et l'inspiration complète du sujet.
EN RESUME :
Pour un maximum d’efficacité, la respiration artificielle doit être
quasi immédiate, énergique, lente, complète et faite sur un plan dur.
103
NOYADES
GENERALITES :
On peut distinguer deux sortes de noyés : les noyés blancs (aspect
livide du visage) et les noyés bleus (aspect violacé du visage).
Le noyé blanc est celui dont la syncope est survenue par arrêt
cardiaque (frayeur, séjour prolongé ou plongeon dans l’eau trop
froide, épuisement, maladie cardiaque, coup violent sur l’abdomen),
entraînant un arrêt de la circulation sanguine et de la respiration; celle-
ci étant arrêtée, l’eau n’a pu pénétrer dans les poumons...
Le noyé bleu est un cas plus grave : l’eau a pénétré dans les voies
respiratoires, produisant des dégâts plus ou moins sérieux, pouvant
aller jusqu’à l’éclatement des alvéoles pulmonaires, le noyé ayant
alors peu de chances d’être ranimé...
Immédiatement :
ACTIONS :
a. Se porter en avant, appuyant sur les mains de tout son poids, bras
bien tendus, arriver jus- qu’à la perpendiculaire, appuyer encore
d'une secousse pour bien vider les poumons. Ce temps correspond
à votre propre expiration.
b. Relâcher brusquement la pression en revenant en arrière...,
inspiration...
c. Se porter en avant et recommencer les pressions..., relâcher... Deux
à trois manœuvres sont suffisantes.
Les mouvements sont exactement les mêmes que ceux décrits pour
faire évacuer l’eau, mais ici ils se poursuivent sans discontinuer selon
le rythme d’une respiration lente, profonde, complète : commencer
par une pression (expiration) de 3 secondes, relâcher brusquement la
pression et revenir en arrière, inspiration de 3 secondes, se porter en
106
RESUME :
LES SO-KUATSU
SHINZO-KUATSU
2“ TECHNIQUE :
La précédente ayant échoué, le Kuatsu que nous allons décrire, le
Shinzo-Kuatsu (jap. shinzo : cœur) demande un entraînement
consciencieux et de l’attention, il est très efficace pour stimuler le
plexus cardiaque. .
KUATSU :
1° Masser énergiquement de la paume do la main, la base du sternum
sur les points chinois Tsiou-Oé (« source des centres vitaux ») et
Tsiu-Koann (« héraut du cœur »), masser par frictions circulaires
dans le sens des aiguilles d’une montre, une vingtaine de mouvements
rapides suffisent...
KIKAI-SO-KUATSU
Sens du massage :
Dessiner sur la poitrine du patient une sorte de point d’interrogation
débutant sous son sein droit, passant sur le haut de sa poitrine, puis
sur son sein gauche, resserrant sa courbe pour passer sur la base du
sternum, le creux épigastrique et se terminer à gauche du nombril...
AiiRE-SO-KUATSU
KUATSU :
1er temps : tous deux, débutant par une expiration complète,
actionnent en même temps leurs mains pour chasser l’air des
poumons du patient : l’un, celui des pieds, exerce une pression
profonde en remontant vers la base du sternum; l’autre ramène
les avant-bras du patient sur la poitrine de celui-ci, et presse
fermement tout en forçant sa propre expiration...
LE KIAÏ
118
LE KIAI
Définition
Le Kiaï, sous l’aspect qui fait l’objet de celte étude peut-être défini
comme une sorte de cri spécial non modulé, poussé soit pour ranimer
un homme en état de mort apparente, soit pour subjuguer et soumettre
un adversaire ou le faire tomber en syncope.
Etymologie
Kiaï signifie littéralement « union des esprits ».
Ce mot est composé du substantif « Ki » : esprit, et de « Ai »,
contraction du verbe « Awazu » : unir.
Ainsi peut-on dire « avoir du Kiaï » dans le sens d’être soutenu dans
toute action par celte sorte d'influx naturel dont la présence ou
l’absence plus ou moins nette communique aux manifestations de la
vie valeur ou médiocrité.
Le Kiaï enfin, peut être comparé à une vibration qui est une émanation
du Verbe sous un autre aspect que la lumière, il est doué d’une « sorte
de magnétisme » proportionnel à son intensité, « agissant sur la nature
secrète des êtres beaucoup plus efficacement que sur les organes
visibles ».
l’effort que réside le secret. Par l’effort de conscience qui doit, avant
tout, être un acte libre, l’élan spontané, qui est mobilité, liberté,
invention, peut jaillir du fond du cœur de chacun où il vit caché, plus
ou moins enfoui sous le poids des pensées. Il naît constamment au
sein des choses et des êtres, dans «ce fond intime de nous-même où
nous avons perdu l’habitude» de plonger. Cependant, «cette
conscience qui est une exigence de création, ne se manifeste à elle-
même que là où la création est possible. Elle s’endort quand la vie est
condamnée à l’automatisme, elle se réveille dès que renaît la
possibilité de choix» (Bergson).
Et l’instinct, dira-t-on ?
réalité nue, alors rien ne peut plus s'interposer entre la pure sensation
qui produit la connaissance qui sou tend l’ordre qui est effort, qui
donne l’ouverture donc le jaillissement et la réalisation.
ANALYSE DU KIAÏ
Le Kiaï peut être un phénomène psychophysiologique ou un phénomène
purement physiologique.
1. — Phénomène psychophysiologique.
Le Kiaï peut agir simplement par influence mentale, celle-ci entraînant un
processus mécanique de nos nerfs puis de nos organes se traduisant
par une inhibition passagère de la parole et du mouvement ; chez les
sujets très sensibles ou faibles cet état peut à son tour déterminer une
syncope.
Le Kiaï n’est pas un bruit ordinaire : c’est un son, et un son chargé de,
volonté. Siffler son chien par exemple peut se faire de plusieurs
manières : on peut siffloter sans intention, on peut siffler pour avertir,
changer de direction... on peut enfin siffler pour rappeler, et c’est
surtout là que la différence est sensible : le chien saisit parfaitement
les nuances et si vous êtes pressé ou excédé d’attendre, vous mettrez
dans votre coup de sifflet impératif quelque chose de plus, une
intention déterminée, ce simple coup de sifflet, à lui tout seul, par le
ton et la brièveté dit bien ce qu’il veut dire, et votre chien le sait aussi
qui arrive sans plus attendre.
Phénomène physiologique.
À l’effet de surprise ou de crainte, parfois les deux, \ient s’ajouter
l’influence physique que l'intensité du Kiaï peut déterminer. Ces deux
phénomènes se superposant la syncope survient avec plus de facilité.
2° Oreille, interne :
Il semble que ce soit le nerf auditif lui-même qui soit en connection
directe avec le système végétatif.
5Déjà, en 1898, comme nous l'a aimablement communiqué le docteur Jules Regnault,
ex-professeur d’anatomie à l’Ecole de Médecine navale, le docteur Maurice Guibault au
cours des recherches effectuées dans les laboratoires du professeur Pachon à Bordeaux,
avait mis en lumière, notamment avec ses expériences sur le sifflet de Galton, les
changements de rythme produisant des modifications respiratoires et circulatoires. Les
marches militaires, par exemple, augmentent l’amplitude de la respiration qu'elles
accélèrent, ainsi que le rythme cardiaque, mais diminuent l’amplitude dit pouls.
« L'action constrictive ne se produit d'ailleurs pas que sur les vaisseaux, mais aussi dans
le domaine du pneumogastrique, sur divers viscères, en particulier sur l'estomac,
comme l'a montré le docteur Albert Abrams qui, en modifiant simplement le son de sa
voix, a pu provoquer chez des sujets des nuances variées de submatite stomacale... »
131
Dans ce cas, pour que le Kiaï soit suivi de l’effet recherché, il doit être
d’une qualité particulière et d’une intensité suffisante pour déclencher
un processus physiologique accélérateur. Il ne saurait, en effet, être
ici question d’influence psychophysiologique, le sujet est en syncope,
par conséquent fermé à toute manifestation mentale.
QUALITE DU SON
Oui, en ce sens que le son de ce Kiaï est modifié dans le ton : il faut
en effet rechercher ici «les consonances, les sons majeurs et aigus»,
les sons clairs qui, avec toujours, bien entendu, une intensité
suffisante, provoquent l’excitation et l'accélération des (onctions
respiratoires et cardiaques.
Mais ce Kiaï, nouveau dans le ton et les effets est de même essence
que celui qui provoque la syncope ; cette affirmation peut, paraître au
premier abord étrange, et cependant…..
Notons aussi qu’il est possible d’obtenir l’arrêt soit par suppression
ou trop grande diminution du courant... soit par augmentation trop
grande et trop brusque, dans ce cas, le courant passe, mais le moteur
est bloqué, lançons alors une deuxième vague de courant, très forte,
et le moteur débloqué repart.
Ainsi donc par la seule intensité du courant, sans le toucher, nous
avons la faculté d’arrêter ou de faire marcher ce petit train, de le faire
aller en avant ou en arrière.
1 ère METHODE :
2ème METHODE :
KIAÏ : Expiration forcée suivie d'une inspiration profonde... pousser
une succession rapide de quatre ou cinq Kiaï brefs en cherchant à
atteindre la plus grande intensité possible.
A la différence de la méthode précédente ces Kiaï se suivent d’un
même élan, dans la même respiration.
ENTRAINEMENT AU KIAÏ
LA DISPERSION MENTALE :
C’est la toute première chose à laquelle on doit prendre garde que
celle maladie de l'esprit ne lui permettant pas de se fixer.
Les habitants des grandes villes souffrent, beaucoup de cette
affection. Certes, la vie à la campagne, en contact avec la nature,
favorise un retour à l’activité normale de l'esprit, mais tout le monde
ne peut pas vivre à la campagne, il faut donc, sans attendre une oppor-
tunité plus favorable, lutter contre la dispersion mentale sur les lieux
mêmes où elle nous a déclaré la guerre.
Les divertissements, l'agitation, la hâte, la curiosité sont autant de
choses inutiles qui nous dispersent et nous attirent hors de nous-
mêmes. En fait, tout ce qui est bon à tuer le temps est bon à tuer la
vie, car le temps c’est la vie. « Ayons le souci d’être toujours présent
au présent », la vie se passe aujourd’hui, en ce moment même.
Astreignons-nous à prêter autant d’attention aux petites choses
qu’aux grandes, à ne rien laisser inachevé (une phrase, un sujet, un
travail...). Ne nous laissons pas distraire, entraîner inconsciemment
hors de nous-même, ce serait anémier l'esprit, lui ôter sa force.
139
2ème L’ATTENTION:
L’attention vient ensuite el permet le souvenir, source de l’expérience
el du progrès. Elle peut être comparée à un microscope qui grossit
chaque chose, donnant ainsi la possibilité d’en découvrir les plus
fines nuances. Plus elle est énergique et profonde plus la compré-
hension se clarifie et s'affine. Sa culture permet de ne rien laisser
échapper, de tout saisir et plus tard reconnaître (les effets dans
leurs causes, c’est-à-dire leur production ; ceci demande explication,
prenons un exemple entre mille : supposons que l’attention vous ait
permis de saisir les changements de physionomie ou d’altitude, même
imperceptibles, qui annoncent qu’un homme va faire telle ou telle
chose, quand vous reconnaîtrez les mêmes signes vous serez
automatiquement prévenu de ce qui va suivre et par conséquent prêt
à y parer si nécessaire).
C’est un phénomène essentiellement volontaire : nous la dirigeons, la
fixons, la retirons à notre gré.
L’attention est une manifestation de l'activité de l’âme ; la volonté lui
donne plus ou moins d’intensité.
4 ème MEDITATION :
Le but de la méditation est de nous faire prendre conscience de notre
véritable personnalité et de la force qui l'anime ; ceci permet, de
la mieux diriger et utiliser. La méditation nous permet d’analyser nos
penchants les plus secrets, bons ou mauvais, en projetant sur eux la
claire lumière de notre attention consciente et ferme : les bons
doivent être cultivés, les mauvais impitoyablement détruits. Ceci est
essentiel avant, d'aller plus loin.
141
a. Le temps :
Un minimum d’une demi-heure par jour doit lui être consacrée.
b. Le lieu :
Choisir un endroit calme et retiré, d’aération convenable, où on ne
risque pas d’être dérangé.
c. L’heure :
L’heure la plus favorable se trouve aux approches de l’aurore « quand
tout monte dans la création et que les maisons sont au calme ».
d. L’orientation :
Se tourner face au nord.
e. La position à adopter :
Assis par terre un sur un siège, l’essentiel étant d’avoir la colonne
vertébrale parfaitement droite de la tête à l’occiput. Le buste, le cou,
la tête dans le prolongement l’un de l’autre. Le menton rentré. Les
mains posées à plat reposent sur le haut des cuisses.
f. La respiration :
Toutes les conditions que nous venons d’énumérer une fois bien
remplies, respirer paisiblement selon un rythme égal et régulier, par
exemple : inspirer pendant cinq battements de cœur, expirer pendant
un temps égal... Inutile de forcer, tout doit se passer sans le moindre
effort et tendre uniquement au calme et à la régularité paisible.
Inspirer et expirer par les narines doucement, amplement...
142
RESUMÉ
1. DEVELOPPEMENT DE L’ENERGIE
Tous les matins, qu’elle que soit la température adopter pour règle de
faire dès le saut du lit, les pieds nus sur le sol, quelques mouvements
de gymnastique (assouplissements, mouvements divers, boxe dans le
vide, sautillements). Le but est d’élever la température du corps et
d’activer la circulation dans tous les muscles, ce résultat s’obtient en
quelques minutes, et alors seulement prendre une ablution totale
fraîche ou une douche également fraîche et rapide (1 à 3 minutes). Il
faut arriver à la décontraction, si l’on ne peut pas et qu’on reste
contracté et grelottant, il faut s'habituer progressivement et
commencer par douche ou affusion à une température plus douce. Là
comme ailleurs ne rien brusquer.
Après la douche, une bonne friction avec un gant de crin ou un
linge rude.
Le soir, avant de se coucher, même traitement. L’eau peut alors être
tiède. Jamais chaude, pour se refroidir progressivement, l’application
un peu plus longue.
Les douches ou les affusions fraîches et brèves (quelques minutes), à
condition d’avoir élevé convenablement la température du corps au
préalable, et d’être suivies de frictions énergiques, sont un des
meilleurs stimulants connus de l'énergie.
REGIME ET ALIMENTATION
« Rester un fieu sur sa faim » (le corps alourdi par la nourriture trop
riche, trop abondante ou trou lourde n’est pas apte à l’effort, toutes
ses forces sont accaparées par la digestion, et l’esprit a tendance à
sommeiller).
RESPIRATION:
D’importance primordiale pour nous, la respiration est la seule
fonction corporelle que nous ayons le pouvoir de modifier
directement, elle est le fil conducteur qui peut non seulement nous
mener à la maîtrise complète du physique el du mental mais aussi
augmenter leur énergie dans d’insoupçonnables proportions.
146
a) « La respiration purifiante » :
« Consiste après s’être bien rempli les poumons, à les vider en
soufflant », par la bouche « comme pour éteindre une bougie
placée à distance ». Une fois seulement.
Cet excellent exercice se fait debout ou assis, le buste droit, après tous
entraînements de respiration rythmée, il faut remplir les poumons et
gonfler le tanden au maximum, puis se vider complètement.
147
b) « La respiration vitalisante ».
« Debout, s’étant bien empli les poumons, étendre mollement les bras
devant soi : les ramener en contractant de plus en plus les muscles et
en serrant les poings : les étendre ainsi contractés et les ramener au
corps très rapidement plusieurs fois de suite ; finis expirer : puis finir
par la « Respiration Purifiante ».
Cet exercice «qui stimule el tonifie fortement le corps et les muscles
dynamise et développe l’énergie. Les bras el les poings contractés
peuvent être ramenés vivement, soit le long du corps, soit sur la
poitrine près des épaules, les poings heurtant nettement les muscles.
Pendant, tout l’exercice conserver la bouche hermétiquement close,
le menton rentré, le tanden empli, l’air ne doit pas s’échapper, il doit
en quelque sorte être tenu sous pression.
LE TANDEN :
Au cours des explications qui ont précédé, plusieurs fois, nous avons
attiré l’attention sur le tanden, en effet son rôle est essentiel dans la
production du Kiaï, nous ne saurions trop y insister.
5° LA POSTURE OU ATTITUDE
Le regard est intense parce que les yeux sont bien ouverts et que leur
attention est concentrée avec force ; il est impersonnel en ce sens qu’il
ne reflète pas de sentiment autre qu’une inflexible volonté, il est ferme
et ne cille pas, il plonge directement au fond des yeux adverses
comme pour saisir la pensée qui est derrière.
154
LES JAMBES :
Frapper du talon sur le sol dans la posture du Kiaï (bouche fermée,
colonne vertébrale droite, menton rentré, tanden plein de force), la
jambe un peu avancée et légèrement pliée, développe l’énergie pour
le Kiaï.
Il faut s’entraîner à plier légèrement les jambes en gardant la
colonne vertébrale parfaitement droite, perpendiculairement au
sol et à frapper ainsi le talon sur le sol fermement, un pied après
l’autre, puis de temps en temps les deux à la fois, en poussant sur le
tanden.
156
LE JUDO :
Le rôle du Judo dans l’entraînement au Kiaï est important. Signalons
notamment les chutes en avant dont la répétition fréquente favorise
la cohésion de toutes les parties du corps, qui se galvanisent, s’unis-
sent, se lient plus étroitement dans la fraction de seconde de la prise
de contact avec le sol. C’est un bon entraînement pour le Kiaï.
DECONTRACTION CONTRACTION :
Sauter à la corde, souvent = force des jambes, souffle.
Veiller à être toujours bien décontracté tout en ayant conscience de
l’énergie dans le tanden, puis s’entraîner ;'i des mouvements soudains
et vifs, tels coups de pieds brefs et rapides, laper du talon sur le sol en
avançant à petits pas très courts et rapprochés, se baisser, se relever
tout aussi brusquement, lancer un bras ou les deux alternativement ou
simultanément dans toutes les directions, mains ouvertes... Contracter
brusquement les muscles du ventre pour les relâcher aussitôt.
LE KIAÏ
a) LE CRI LUI-MEME :
Le fond du Kiaï est un son en « a », que chaque individu modifie
légèrement mais dont il tend à se rapprocher.
Phonétiquement les divers Kiaï, qui n’en sont qu’un, peuvent
s’énumérer approximativement ainsi :
Chacun choisit dans les exemples précédents celui qu’il produit avec
le plus de facilité, de force et de résonnance.
Il doit donc osciller vers la moyenne, mais dans ces conditions qu’est-
ce donc qui le différencie des sons que nous avons l’habitude
d’entendre ?
Un Kiaï peut être grave ou aigu, cela c’est le timbre ; une trompette
et un basson peuvent émettre la même note, donc le même nombre de
vibrations, mais le timbre est différent, l’intensité peut l’être aussi.
Pratiquement, nous devons savoir que l’intensité d’un son est affectée
par la coexistence d’un ou plusieurs autres sons. C’est par conséquent
dans le silence, par un temps humide et chaud, et à une distance rap-
prochée qu’un Kiaï aura réuni le plus de circonstances physiques
favorables à son exécution.
160
L’INSTANT PROPICE :
BIBLIOGRAPHIE
Avant-Propos ................................................................................................................ 9
Introduction.................................................................................................................... 41
Historique ...................................... .............................................................................. 13
Introduction à l'Etude du Kiaï et des Kuatsu................................................................... 15
Notions générales sur le système neuro-végétatif. — Ses rapports avec le cœur et la circulation : les plexus — les élévateurs et les dépresseurs du
rythme cardiaque et de la tension
artérielle — le pneumogastrique ......................................................................... 19
Zone réflexogène et nerf cardio-régulateur : le nerf de François- Frank — le nerf de Héring — son rôle prédominant dans le mécanisme de la
syncope par le Kiaï — le sinus carotidien — le plexus cardiaque 21
Schéma du Nerf de Héring ............................................................................................. 22
Les Syncopes : définition — description clinique — causes déterminantes — rôle du système nerveux — origines traumatiques —
causes diverses. Mécanisme intime des syncopes,
KUATSU
Avertissement : Qualités requises — valeur des méthodes décrites — nécessités de la pratique personnelle — raisons de respecter la progression
donnée ................................................................................................................ 39
Méthodes accessoires ..................................................................................................... 41
Epistaxis .....................................................................................'. ................................. 42
Palpitations ................................................................................................................... 47
Essoufflement ................................................................................................................ 49
Le Hoquet ...................................................................................................................... 50
Insolation, coup de chaleur .............................................................................. 51
Kuatsu — Lois communes ............................................................................................. 53
Fonctionnement et mode d'action ................................................................................... 55
Voies des Réflexes .......................................................................................... 56
Technique générale d'application ................................................................................... 57
Détails secrets et Recommandations ................... ......................................................... 59
Les points de Kuatsu face — Tableau des points : noms — localisation anatomique précise
— effets physiologiques —
Les Sei-Kuatsu — 7ème vertèbre cervicale (coup sur le ventre, le flanc, l'estomac,
166
1ère Vertèbre lombaire (toute cause de syncope, particulièrement pour les noyés) 79
Sasoi-Kuatsu ................................................................................................................... 95
KIAI
Le rôle du Kiaï dans le Kuatsu : Le Kiaï utilisé avec un Kuatsu — Le Kiaï employé comme méthode de réanimation
— mécanisme physiologique du Kiaï employé comme Kuatsu
— Qualité du son — Différents modes d'action du Kiaï. 149
le tanden — les yeux — le corps — l'attitude — rôle des vibrations — les ultrasons
— les infrasons — le secret physique du Kiaï ................................................... 155
Certains ne seront pas mis en circulation publique; pour être assuré de vous
les procurer, écrivez-nous⁕, vous serez ainsi personnellement informé de toute
nouvelle édition publique ou privée.
Enfin, pour nous aider d'une façon simple et efficace à poursuivre notre effort,
faites-nous connaître les noms et adresses de quelques amis susceptibles d’être
intéressés par ces ouvrages.
En échange de cette aide, nous vous réserverons la possibilité de devenir
membre souscripteur, vous permettant ainsi d’acquérir nos livres en priorité
et à des conditions tout à fait exceptionnelles.
⁕
Nom, adresse, profession. Joindre deux timbres.