Pisciculture Afr PDF
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pour le dtveJopp4tmenl
Manuel de production d'alevins
du silure africain
Heterobranchus longifilis
LE TECHNICIEN D'AGRICULTURE TROPICALE
41
Manuel de production
d'alevins du silure africain
Heterobranchus longifilis
Par
Sylvain GILLES,
Rémi Du GUÉ
et Jacques SLEMBROUCK
h'l-,titutd••«hoerd'lll'l
potIrllld.Ye/Qppflll'l~l1t
Institut de Recherche
pour le Développement
213, rue La Fayette
F 75480 Paris cedex 10
Couverture: Si/ure.
Catalogage Electre-Bibliographie
Gilles Sylvain, Dugué Rémi. Siembrouck Jacques
Le silure: manuel de production d'alevins du silure africain, Heterobranchus longifilis
Paris: MalsoRi1euvé et-Larose. 2001.
(Le Techriicié'~ d'agriculture tropicale) :
ISBN: 2-7068-1484-5
ISBN IRD: 2-7099-1463-8
ISSN : 0298.3540.
RAMEAU: poissons-chats: élevage: Afrique noire
DEWEY: 639.5 : chasse et pêche - aquaculture: régions tropicales
Public concerné: Professionnel. spécialiste.
© (RD. 2001
213 rue La Fayette. F - 75480 Paris cedex IO
www.ird.fr
SOMMAIRE
Préambule Il
1. Le principe d'élevage 15
1.1. Circuit fermé, circuit ouvert 16
1.2. Objectifs de production 20
1.3. Besoins en eau 22
2. Les structures 23
2.1. La prise d'eau 23
2.2. Le décanteur-filtreur principal 24
2.3. Les bâtiments 25
2.3.1. Plan d'ensemble 25
2.3.2. Gros œuvre 27
2.3.3. Distribution électrique 29
2.4. Les enceintes d'élevage et leurs annexes 30
2.4.1. Les circuits d'élevage larvaire 30
2.4.1.1. Les supports 31
2.4.1.2. Les auges d'élevage 31
2.4.1.3. Le décanteur 34
2.4.1.4. Le bac de filtration 35
2.4.1.5. Pompe et bac de mise en charge 35
2.4.1.6. La distribution d'eau 36
2.4.1.7. Caractéristiques des différents types
de pompes utilisables 36
2.4.2. Le circuit de prégrossissement 37
2.4.2.1. Les bacs d'élevage 38
2.4.2.2. Le décanteur 39
2.4.2.3. Le bac de reprise 41
2.4.2.4. Le pompage 41
2.4.2.5. Le bac de mise en charge 42
2.4.2.6. La distribution d'eau 42
2.4.3. Les équipements annexes 42
2.4.3.1. Auges de stockage des géniteurs 42
2.4.3.2. Récipients pour la décapsulation des cystes d'Al1emia 43
7
2.4.3.3. Incubateurs 45
2.4.3.4. Trieur 45
3. La technologie d'élevage 47
3.1. Présentation et organisation 47
3.2. Calendrier des cycles d'élevage 49
3.3. Le suivi 49
3.4. L'aliment 51
3.4.1. La préparation des cystes d'Artemia décapsulés 52
3.4.2. L'aliment composé 54
3.5. Remplissage des circuits 57
Tableaux de rationnement 58
3.6. La reproduction 60
3.6.1. Constitution du stock de géniteurs 61
3.6.2. Gestion du stock de géniteurs 63
3.6.2.1. Les femelles 66
3.6.2.2. Les mâles 67
3.6.3. Sélection des géniteurs 69
3.6.3.1. Pêche 69
3.6.3.2. Distinction des sexes 69
3.6.3.3. Présélection 70
Choix des mâles 70
Choix des femelles 70
3.6.3.4. Sélection des femelles à induire 70
3.6.3.5. Transport et conditionnement des géniteurs 72
3.6.4. Induction des femelles 72
3.6.4.1. Calcul des doses d'hormones 73
3.6.4.2. Programmation de l'induction et du stripping 75
Calcul du temps de latence
3.6.4.3. Injection 77
3.6.5. Prélèvement et conservation du sperme 79
3.6.5.1. Prélèvement des testicules 79
3.6.5.2. Prélèvement du sperme 80
3.6.6. Prélèvement des ovules 81
8
3.6.6.1. Le stripping 82
3.6.7. Fécondation 83
3.6.8. Mise en incubation des œufs 85
3.7. L'élevage larvaire 86
3.7.1. L'incubation 87
3.7.2. JO, l'éclosion 88
3.7.3. JI, la résorption vitelline 90
3.7.4. 12, première alimentation 91
3.7.5.13 et J4, alimentation et premiers nettoyages 91
3.7.6. J5, le premier tri, les comptages et les répartitions 93
3.7.6.1. Intérêt 93
3.7.6.2. Le tri 95
3.7.6.3. Les répartitions par comptage pondéral 96
3.7.7. Entretiens, nettoyages et renouvellement d'eau 99
3.7.7.1. Nettoyage des auges d'élevage 99
3.7.7.2. Nettoyage des circuits fermés
et renouvellement d'eau 100
3.7.7.3. Nettoyage du décanteur-filtreur principal lOI
3.7.8. Le sevrage lOI
3.7.9. 130, fin de l'élevage larvaire,
transfert des larves en prégrossissement 102
3.7.9.1. La pêche 102
3.7.9.2. Le tri 103
3.7.9.3. Évaluation du poids moyen 104
3.7.9.4. Comptage pondéral
et transfert en prégrossissement 105
3.8. Le prégrossissement 106
3.8.1. Entretien des bacs de prégrossissement 107
3.8.2. J60, fin du prégrossissement 108
3.8.2.1. Le dernier tri 109
3.8.2.2. L'échantillonnage 109
3.8.2.3. Comptage et expédition
3.9. Prophylaxie et thérapeutique °
109
11
9
4. Eléments de réflexion pour une étude économique 114
4.1 . Investissements 114
4.2. Fonctionnement 115
5. Annexes 120
5.1. Liste du matériel 120
5.2. Adresses utiles 124
5.3. Pour en savoir plus 126
10
PRÉAMBULE
Les premiers essais d'élevage du silure africain Hetero-
branchus longifilis ont été réalisés au début des années 1980
par l'équipe aquaculture du Centre de Recherches Océanolo-
giques d'Abidjan en Côte d'Ivoire. Il s'agit d'une espèce voi-
sine de Clarias gariepinus, autre silure africain, domestiqué
depuis plusieurs années.
L'aire de répartition de Heterobranchus longifilis est très
vaste et couvre la quasi-totalité des grands bassins fluviaux de
l'Afrique intertropicale. On le rencontre aussi en milieu lagu-
naire et il peut donc être élevé en eau saumâtre (jusqu'à 10 gll
de sel pour le grossissement et 5 gll pour l'élevage larvaire).
C'est un poisson rustique qui supporte bien les manipulations
et résiste à de fortes valeurs en ammoniaque et nitrites. Grâce
à un système de respiration aérienne accessoire, il peut être
élevé dans des eaux stagnantes et pauvres en oxygène, et être
transporté plusieurs heures hors de l'eau tant que sa peau
reste humide. Ainsi il est souvent vendu vivant sur les mar-
chés et représente, de ce fait, une source importante de pro-
téines de qualité. Il est omnivore à tendance carnassière et à
une croissance d'environ 1,5 kg par année, ce qui est environ
deux fois la croissance de Clarias gariepinus. De plus, en
captivité, il peut être reproduit toute l'année.
Heterobranchus longifilis est donc un candidat idéal pour
l'élevage en Afrique intertropicale.
L'induction des pontes à l'aide de hCG (hormone à usage
humain largement commercialisée dans les pharmacies) a été
maîtrisée par M. Legendre en 1984, qui, avec 1. Slembrouck,
a produit en 1988 un fascicule (repris dans ce manuel) traitant
de l'aspect technique de la reproduction de ce silure.
L'obtention de larves d' Heterobranchus longifilis n'est
plus un obstacle, la principale difficulté réside alors, dans la
Il
mise au point d'une technique d'élevage qui aboutisse à la
production d'alevins transférables sans risques de mortalités
massives dans les structures de grossissement (étangs,
enclos). En effet, si les alevins sont transférés trop tôt en
étang ils sont encore trop fragiles et sont exposés à des pré-
dateurs (insectes, larves d'insectes, têtards, etc.) et à de fortes
variations de qualité de l'eau (oxygène, température). De
plus, dès son plus jeune âge, ce poisson demande une ali-
mentation de qualité en quantité précise. Si tel n'est pas le
cas, des individus plus gros que les autres apparaissent (ils
accaparent la nourriture) et deviennent rapidement canni-
bales. Ainsi un élevage larvaire peut être décimé en peu de
temps. Les essais de production d'alevins selon un mode
extensif, par exemple en plaçant les alevins après éclosion
dans un étang aménagé, n'ont pas donné de résultats satisfai-
sants et reproductibles en routine. Il est donc préférable, si
l'on veut optimiser la production d'alevins, de les maintenir
dans des conditions qui permettent un contrôle précis de la
prédation, de la qualité de l'eau et de l'alimentation.
La production de juvéniles en milieu contrôlé (jusqu'à
10 g) et le grossissement (production d'adultes pour la
vente) en extérieur (bassins, enclos), dans des conditions
proches du milieu naturel, peuvent être envisagés comme
deux métiers différents. La production de juvéniles ne
demande pas de savoir-faire traditionnel piscicole long
à acquérir, elle est accessible à toute personne qui suivra
précisément les instructions de ce manuel, qui aura
de bonnes notions de gestion et un niveau d'études secon-
daires. Le grossissement s'adresse plus particulièrement au
monde agricole.
Ce manuel traite essentiellement des techniques qui per-
mettent de maîtriser le premier métier. Des indicactions
seront données pour le grossissement, mais il faut savoir
12
que les conditions socio-éconorniques locales sont à
prendre en compte avant de se lancer dans une étape de
production. La production d'alevins est envisageable dans
un contexte périurbain, pour faciliter l'accessibilité aux
techniques et aux matériaux, car une telle unité de produc-
tion, nous le verrons plus loin, peut être implantée en tous
lieux. C'est dans ce contexte que l'on rencontre facilement
des personnes ayant le profil indiqué ci-dessus, pour cette
activité.
Ces techniques permettent donc une production de
masse de ce silure qui doit être envisagée dans la perspec-
tive de développement des marchés, liée à l'urbanisation
explosive que l'on constate dans les pays du Sud. Une telle
production peut se développer dans les lagunes côtières oli-
gohalines (jusqu'à IOg/l de sel) qui souvent se trouvent à
proximité des grands centres urbains du Golfe de Guinée.
Ces lagunes sont généralement surexploitées par la pêche et
pourraient être ainsi valorisées.
13
1. LE PRINCIPE D'ÉLEVAGE
15
de s'équiper d'un groupe électrogène, si possible avec une
mise en route automatique.
Ainsi l'implantation de cette unité peut être réalisée aussi
bien en zone urbaine que rurale, toutefois, dans les installa-
tions décrites, il n'est pas prévu le maintien des géniteurs
qui doivent être transférés (après sélection, voir le chapitre
"reproduction") à partir d'une unité d'élevage adaptée à leur
maturation sexuelle (bassins en terre ou enclos en milieu
ouvert).
16
Décanteur filtre Chautrag&
Décant~ur filtre
Décanteur
17
Tableau comparatif des avantages et inconvénients
des deux types de circuits
18
comme le maintien de la température de l'eau (la pompe de
circulation permet généralement de réchauffer l'eau de
quelques degrés, ce qui peut être suffisant). Il évite les
brusques variations de la qualité du milieu d'élevage. De
plus, en cas de problème d'approvisionnement en eau (cou-
pure, pollution) le circuit fermé permet de maintenir l'éleva-
ge en fonctionnement. Les traitements sanitaires préventifs
ou curatifs, en cas de maladies déclarées, sont plus efficaces.
Comparativement à la plupart des espèces aquatiques
dont l'alevinage peut s'effectuer dans des structures hors-sol
en circuit fermé, les larves de ce silure africain sont très peu
sensibles à la pollution organique de l'eau, sous forme d'am-
moniaque et de nitrites, liée aux déchets de l'élevage (excré-
ments, nourriture non consommée). Agées de moins de deux
semaines, elles supportent des doses de 10 mg/l d'ammo-
niaque (N-NW) et de 10 mg/l de nitrites (N-Nü") pendant 48
heures alors que la plupart des espèces d'eau douce ne sup-
portent pas des concentrations de l'ordre du milligramme par
litre. Le filtre biologique n'est donc pas absolument néces-
saire, comme nous le verrons plus loin dans la description
des installations. Les changements d'eau quotidiens liés au
nettoyage des circuits et une bonne filtration mécanique suf-
fisent à maintenir une qualité de l'eau satisfaisante pour cette
espèce. Une surveillance attentive de l'état sanitaire des
larves est cependant indispensable.
Dans le cas de coupures d'électricité de durée restreinte
et si l'on dispose d'un approvisionnement en eau sous pres-
sion (réseau de distribution ou eau gravitaire), on peut envi-
sager de renouveler temporairement une partie de l'eau des
structures d'élevage, en remplissant directement les bacs en
charge des circuits (voir le chapitre "enceintes d'élevage").
Un circuit fermé est ainsi temporairement transformé en cir-
cuit ouvert. Toutefois ce type de fonctionnement n'est pas
19
envisageable dans le cas où la biomasse des poissons en éle-
vage est forte, car les capacités de renouvellement en eau
risquent d'être insuffisantes, la solution du groupe
électrogène s'impose alors.
20
Élevage larvaire intensif de 2 mg à 1 g
en 30 jours à 20 larves/litre
/ '\...
Prégrosst intensif Prégrosst extensif
De 1 g à lOg en 30 J De 1 gà JO-20gen30J
2,5 alevins/litre 10 à 25 alevins/m'
40 ml 4000à 10000m2
-:
100000 juvéniles de lOg
21
notamment en ce qui concerne les rations alimentaires,
dépendent du respect de cette fourchette de température.
Selon la situation géographique de l'écloserie il faudra envi-
sager ou non, de chauffer l'eau d'élevage (il ne faut pas
oublier que la pompe d'un circuit fermé chauffe l'eau).
Le choix d'un cycle de production en deux temps se jus-
tifie par la nécessité de trouver un compromis entre la
volonté d'utiliser au maximum (rentabiliser) les volumes
d'élevage (masse de poisson produite par unité de volume),
et le souci de ne pas stresser les animaux par trop de mani-
pulations. En effet les poissons mettent toujours un certain
temps à s'habituer à un nouvel environnement durant lequel
leur croissance est ralentie, voire stoppée.
22
2. LES STRUCTURES
2.1. LA PRISE D'EAU
.
Si l'approvisionnement en eau ne provient pas du réseau de
distribution public, et que l'on a recours à un forage, un pom-
page, ou à une retenue (gravitaire), il sera nécessaire de prendre
quelques précautions pour s'assurer de la qualité de l'eau et
éventuellement ['améliorer. Il faut éviter que l'eau soit porteu-
se de gaz dissous (forage), ou de matières en suspension et
d'animaux étrangers à l'élevage (rivière, lac ou lagune).
Dans le cas d'un forage, on doit veiller particulièrement à ce
que l'eau ait une qualité chimique convenable (voir le chapitre
sur le principe d'élevage). L'eau qui est pompée est exempte
d'animaux susceptibles de nuire à l'élevage, elle doit être
dépourvue de matières en suspension. Il arrive souvent qu'elle
ait une teneur élevée en gaz dissous qu'il convient d'éliminer.
Pour cela on prévoira un château d'eau (ou bac de mise en
charge) ayant un volume suffisant pour permettre le dégazage
(2 à 3 rn' pour le format proposé). Les circuits d'élevage pour-
ront être approvisionnés directement à partir du château d'eau.
Dans le cas d'un pompage en rivière, lac ou lagune, il sera
nécessaire, après stockage dans un château d'eau, de faire
transiter l'eau dans un décanteur-filtreur (voir la description
au paragraphe suivant), avant de l'envoyer dans les circuits
d'élevage.
On s'assurera que le château d'eau est facilement vidan-
geable et nettoyable car une partie des particules sédimenteront
à l'intérieur et devront être régulièrement éliminées.
Si l'approvisionnement en eau se fait à partir d'une
retenue (barrage) en gravitaire, le château d'eau devient
superflu, mais il est par contre indispensable de s'équiper
d'un décanteur-filtreur.
23
2.2. LE DÉCANTEUR.FILTREUR PRINCIPAL
24
Vidange
--.~ .....I-----------~.......- _
lm lm
25
---------D
O 9
---------
10 7 11
c. ~-_:.-_-:.: ::-,
1
1
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8 ~-~-t;',c-~ 12
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e ~ 6 -
N 1
l
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"J
3
c 2
lr-v1
18,5m
Figure J : plan d'ensemble du bâtiment.
26
Le plan d'ensemble qui est proposé (figure 3) correspond
à une production de 100 000 alevins par mois. Le bâtiment
principal mesure 23 m de longueur par 20 m de largeur, à par-
tir de ces valeurs on peut retrouver les dimensions des diffé-
rents éléments quelle que soit l'échelle du plan.
Les aires (salles) de travail indispensables à prévoir en
fonction des différentes activités sont les suivantes:
- emplacement des circuits d'élevage larvaire (1), les traits sur
la figure représentent les rigoles d'écoulement des eaux,
- aire de stockage individuel des géniteurs en auges de
100 litres (2),
- table pour le traitement des géniteurs et la fécondation (2),
- circuits de prégrossissement (8),
- emplacement pour la décapsulation des cystes d'Artemia (6),
- stockage de l'aliment frais (congélateur) (7),
- stockage de l'aliment sec (7),
- bureau, étagères ou armoires de rangement (3),
- sanitaires (4,5),
- atelier, hall de conditionnement pour l'expédition des
juvéniles, magasin (9, 10, Il).
La surface au sol du bâtiment principal est de 389 m-, et
l'ensemble du terrain nécessaire à l'implantation de J'unité de
production représente une surface d'environ 1 000 rn'.
27
vuela1éraIe droite
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28
La hauteur sous plafond sera suffisante (supérieure à 3 m)
pour éviter les élévations de température. Dans les salles d'éle-
vage, un ou plusieurs murs donnant sur l'extérieur peuvent être
pourvues de claustras (parpaings ou briques ajourés) ou rempla-
cés par des hombrières à usage agricole, de façon à favoriser la
ventilation.
La salle principale qui reçoit les aires nOI et 2 (figure 3) doit
être équipée d'au moins deux robinets d'eau sous pression
situés à chaque extrémité. Des tuyaux souples raccordés à ces
robinets permettent d'apporter de l'eau en tous points de la salle.
La salle réservée à la préparation des cystes d'Artemia
décapsulés (figures 3, 6) doit être équipée d'un robinet d'eau et
d'un système d'évacuation des eaux usées. Il est important que
le lieu ou l'on effectue cette préparation soit isolé du reste du
bâtiment en raison des dégagements de vapeurs de chlore occa-
sionnés (voir rubrique techniques de préparation de l'aliment).
Il est recommandé que les salles 6 et 7, réservées à la prépa-
ration et au stockage de l'aliment soient climatisées.
29
li
31
D0
D 0
o0
Figure 6 : confection du filtre sur surverse.
32
de verre et de résine polyester. Ce matériau, très léger, a l'avan-
tage d'être imputrescible et ne demande aucun entretien. Dans
tous les cas, la partie des structures qui sera en contact avec
l'eau doit être recouverte de gel-coat, qui est imperméable. On
peut l'acheter préparé ou l'obtenir en mélangeant de la résine
polyester avec de l'oxyde de titane (poudre blanche).
La figure 5 détaille le montage du système d'évacuation de
l'eau des auges d'élevage. Il est composé des éléments suivants :
- la surverse ou trop-plein (2) qui est un tuyau PVC pression de
40 mm de diamètre, qui sera placé en position verticale et dont
la longueur, 30 cm à partir du fond de l'auge, va déterminer la
hauteur de l'eau dans l'auge,
- le filtre (3) qui recouvre la surverse permet d'éviter la perte
des larves lorsque l'eau s'écoule. Nous reviendrons plus loin
sur le détail du montage de ce filtre. Il est important que le
niveau supérieur de la surverse en place soit plus bas que le
niveau supérieur du filtre, qui lui-même doit être plus bas que
le bord de l'auge, ceci afin d'éviter les débordements.
- la surverse viendra se loger dans un manchon (4) de 40 mm
qui a lui-même été fixé dans le fond de l'auge, à une extré-
mité, de façon à ce que le bord supérieur du manchon affleu-
re avec le fond de l'auge. L'eau de l'auge pourra ainsi
s'écouler totalement lorsqu'on voudra la vider. Pour mettre en
place ce manchon, on le gratte de façon à le rendre rugueux,
on perce le fond de l'auge puis on colle le manchon dans le
trou à l'aide d'un mastic polyester de type "Aérosil®".
- une longueur de tuyau (5) de 40 mm permet de diriger
l'eau vers la gouttière d'écoulement.
Pour plus de sécurité on peut placer un embout fileté mâle
au bout de la surverse qui viendra se visser dans un embout
fileté femelle, ce dernier prenant la place du manchon (4) fixé
dans le fond du bac. On évite ainsi que la surverse s'en aille
au moment de la manipulation des filtres.
33
La figure 6 détaille le processus de fabrication du filtre:
- un tuyau de 50 mm (l), dans lequel on a pratiqué des ouvertures
(fenêtres), vient s'adapter (collé) autour d'un manchon de
40 mm (2) que l'on a coupé en deux de façon à éliminer la butée
qui se trouve à l'intérieur du manchon. On obtient ainsi une pièce
(3) qui coulisse le long de la surverse sans laisser d'espace.
De cette façon, lorsqu'on manipulera le filtre pour le nettoyer,
aucune larve ne viendra se coincer entre le filtre et la surverse.
La toile filtrante ou le grillage plastique, dont le diamètre varie
au cours de l'élevage (0,5 mm, 1,5 mm, 4 mm de vide de maille)
vient s'enrouler autour du support (4) et sera collée au pistolet, à
chaud, grâce à des bâtons de colle thermofusible ou à l'aide de
colle PVc. Il est indispensable de bien gratter le support de
50 mm, et de le frotter avec un chiffon imbibé d'acétone de façon
à ce que la colle adhère bien au tuyau PVc.
2.4.1.3. LE DÉCANTEUR
34
nettoyer le centre du bac à l'aide d'un siphon constitué d'un
tuyau rigide prolongé d'un tuyau souple.
35
peuvent provoquer des embolies gazeuses mortelles pour les
poissons. Une vanne de 50 mm de diamètre est placée au fond
de ce bac, pour pouvoir le vidanger et le nettoyer. Un tuyau
latéral (fig. 4, 9) extérieur permet l'écoulement du trop-plein
d'eau vers le bac de filtration et de reprise. Ce bac est placé sur
un support en bois (une table haute) de 1,5 m de hauteur.
36
Le volume utile d'élevage est constitué par le volume des
auges, il est de 800 litres pour chaque circuit. En fin de cycle
d'élevage, lorsque la biomasse est la plus importante, il est
souhaitable de renouveler quatre fois le volume d'élevage
(celui des auges) par heure. Le débit minimum que la pompe
doit fournir est donc 4 rnvh à 2,5 m de hauteur, avec un léger
excédent. Une telle pompe a une consommation d'énergie
légèrement inférieure à 1 Kwfh.
t
l"'l
4
.
i
-:-. ..- -: J
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+
- 1
....
6
37
moins importantes durant cette nouvelle phase, et les volumes
d'élevage nécessaires étant plus grands, il est plus économique
de lui affecter des structures d'élevage spécifiques. Le circuit
de prégrossissement peut être placé à l'extérieur des bâtiments
et construit pour l'essentiel en béton armé, plus économique
que le plastique et le bois. La figure 7 donne les détails d'un
bac de prégrossissement, et la figure 8 montre l'ensemble du
circuit. Nous pouvons constater sur cette dernière figure que
l'on retrouve dans ce circuit les différents éléments du circuit
d'élevage larvaire.
38
l'écoulement de l'eau. On peut prévoir un arrondi de ce bord,
incliné vers l'extérieur, avec un petit débordement, pour
faciliter l'écoulement. Cette eau est récupérée par une gout-
tière (fig. 7,4) qui court le long des bacs avec une pente de
2%. Une canalisation de 50 mm munie d'une vanne (fig. 7, 5)
est placée au fond du bac de façon à pouvoir effectuer des
chasses et vidanger la totalité du bac. L'eau de cette vidange
s'écoule dans un canal (fig. 7,6) hors circuit.
La construction de ce circuit doit s'envisager d'un seul
tenant car il est préférable de placer la totalité des installa-
tions sur un chape en béton de 17 m de long et de 5 m de
large (fig. 7, 7). Cette chape doit être bien ferraillée car elle
devra supporter des poids d'eau importants. Un ferraillage
vertical devra émerger aux emplacements correspondant
aux angles des bacs d'élevage, et à mi-longueur des parois
les plus longues de ces bacs. On pourra ainsi élever les
parois des bacs en parpaings sur une hauteur de 85 cm, en
ménageant toutefois des espaces au niveau des ferraillages
verticaux, qui sortent de la chape, de façon à couler des
piliers aux angles et mi-longueur des parois les plus
longues. La bordure supérieure des bacs sera cerclée en
étant ferraillée horizontalement et coulée sur une hauteur
de 15 cm.
2.4.2.2. LE DÉCANTEUR
39
Il
+- rr=\.-+
•
......
-- ~
!
- !
B.8
1 1 1
40
la cordelette). On placera le grillage de façon à ce que l'eau
qui s'écoule de la gouttière (fig. 8,6) pénètre dans la spirale.
Le décanteur peut être réalisé en béton, armé dans sa partie
supérieure comme pour les bacs d'élevage, mais il paraît plus
facile de le fabriquer en résine polyester année, où d'utiliser
une piscine circulaire démontable.
2.4.2.4. LE POMPAGE
41
retour du trop-plein du bac en charge vers le bac de reprise
(voir paragraphe suivant).
42
effet le changement de milieu, d'un grand volume dans un
petit, les rend agressifs. Deux ou trois géniteurs placés dans
le même bac peuvent se battre jusqu'à la mort. Chaque bac
(ou auge) de stockage doit être adapté à la taille d'un géni-
teur, soit: 1 m x 0,5 m (largeur) x 0,4 m (hauteur), avec une
hauteur d'eau de 25 cm. Ces bacs étant destinés à être uti-
lisés uniquement une à deux journées par cycle, leur
confection pourra être réalisée en contre-plaqué ordinaire
de 20 mm, étanchéifié à l'aide de résine polyester et de gel-
coat (comme pour les auges d'élevage larvaire). Il sera
indispensable de placer un couvercle sur ces bacs avec un
système de fermeture efficace, ceci afin d'éviter que les
poissons ne s'échappent, ce qui est fréquent. Si l'on équipe
ces bacs d'une surverse interne pour ajuster le niveau de
l'eau, il est recommandé de faire en sorte qu'elle soit vis-
sée dans le fond du bac (comme pour les auges d'élevage)
afin d'éviter que les géniteurs ne la fassent tomber et se
retrouvent à sec. Les géniteurs peuvent être stockés en eau
stagnante, il suffira donc de remplir les bacs avec un tuyau
souple "baladeur". Toutefois, si la température de l'eau
demeure inférieure à 24 "C (voir le paragraphe "Program-
mation de l'induction et du stripping, temps de latence"
dans le chapitre "Reproduction") il faut envisager de relier
les bacs de stockage à un circuit fermé dans lequel on inclu-
ra des résistances chauffantes.
43
Figure 9 : lm bac cytinâro-conique pour ID décapsulation des cys/es d'Artemia.
44
un brassage homogène du volume d'eau, lorsqu'on place
une arrivée d'air au fond du cône. De cette façon l'hydrata-
tion et la décapsulation sont homogènes pour tous les
cystes d'Artemia.
La décapsulation peut toutefois être effectuée dans un
seau, si l'on ne dispose pas d'un bac cylindro-conique; il
sera alors nécessaire de déplacer en permanence le foyer de
bullage au fond du récipient, durant la phase active de la
décapsulation (voir chapitre "L'aliment"), de façon à éviter
l'accumulation des cystes par endroits.
2.4.3.3. INCUBATEURS
2.4.3.4. TRIEUR
45
Le corps du tamis est constitué d'un bac de manutention
en plastique muni de poignées dont les dimensions
intérieures sont approximativement 50 cm (longueur) x 30 cm
(largeur) x 30 cm (hauteur), dont on a découpé le fond en
conservant une bordure d'environ 5 cm. Le grillage plastique
est collé au fond du bac à la colle thermofusible, et l'on peut
ajouter des baguettes visées (vis inox) en renfort, les
baguettes étant fabriquées à partir de la chute de la découpe
du fond du bac.
46
3. LA TECHNOLOGIE D'ÉLEVAGE
3.1. PRÉSENTATION ET ORGANISATION
47
totalité des aliments préparée et stockée dans de bonnes
conditions.
Pour rentabiliser au mieux les structures d'élevage, il est
fondamental qu'elles reçoivent des quantités précises de
larves ou d'alevins. Il sera donc parfois nécessaire, au cours
du premier cycle, de jeter des ovules ou des larves en excès,
pour respecter les densités d'élevage. Des densités trop
fortes ralentissent la croissance et favorisent l'apparition de
maladies.
Trois tris interviennent, au début de chacun des deux
cycles (larvaire et prégrossissement), ils permettent d'homo-
généiser les lots de poissons qui se trouvent dans les diffé-
rentes structures, et au moment de la vente afin de livrer des
juvéniles calibrés aux éleveurs. Lorsque des larves ou des ale-
vins de tailles très différentes sont ensemble, les plus gros
inhibent la croissance des plus petits, cela favorise le canni-
balisme et on a, en fin d'élevage, des lots très hétérogènes dif-
ficilement commercialisables.
Si l'élevage larvaire et le prégrossissement sont menés
correctement avec un aliment de qualité, la mortalité est
négligeable, comprise entre 0 et 5%, car H. longifilis est une
espèce rustique et robuste. C'est pour cette raison que les
tableaux de rationnement qui sont présentés dans le chapitre
"l'aliment" ne tiennent pas compte d'une éventuelle diminu-
tion des effectifs. Si par contre un "accident" technique pro-
voque des mortalités, il sera nécessaire de pratiquer une
nouvelle évaluation du stock par tri et comptage, puis de pra-
tiquer de nouvelles répartitions (selon la technique dévelop-
pée dans le chapitre "l'élevage larvaire") avant de se reporter
aux tableaux de rationnement.
Nous allons commencer par établir le calendrier du cycle
d'élevage afin d'identifier les différentes actions à entre-
prendre et leur ordre chronologique.
48
3.2. CALENDRIER DES CYCLES D'ÉLEVAGE
3.3. LE SUIVI
49
EXEMPLE DE FEUILLE QUOTIDIENNE DE SUIVI
DATE: .
J (inscrire le n" du jour, voir le calendrier d'élevage)
TOC: .
(température de l'eau du circuit, à prendre tôt le matin)
Qualité de l'eau: ..
(transparence, écume )
Déchets : .
(noter s'il reste de l'aliment non consommé de la veille)
Maintenance: .
(noter si le nettoyage des bacs, des filtres, du décanteur a été effectué)
ALIMENT, qualité : .
(cystes décapsulés et/ou granulés) quantité journalière:
REPAS, heures:
(chaque jour le chef d'équipe fixe à l'avance le nombre et l'heure
des repas) * .
*
*
*
(la personne chargée des repas coche chaque heure indiquée lorsque
la distribution a été faite, ainsi le responsable peut effectuer une
vérification à tout moment).
50
L'idéal est de prendre un cahier pour chaque cycle d'éleva-
ge (plus exactement pour chaque lot de poissons), et pour
chaque circuit, surtout si l'on travaille en circuit fermé, car dans
ce cas-là chaque circuit a une "vie" autonome. On y suivra les
différents lots d'alevins du cycle, de l'élevage larvaire au pré-
grossissement. On y mettra la liste des équipements (imprimée
ou photocopiée puis agrafée sur la première page), chaque élé-
ment présent étant coché, ainsi que les tables de rationnement.
Chaque jour on y note :
- la température de l'eau des différents circuits,
- les observations sur la qualité de l'eau,
- toute opération effectuée sur le circuit (changement de
débit, de filtre, nettoyages, etc.),
- toutes les distributions d'aliment,
- toute action effectuée sur les géniteurs et sur les larves
(tris, prophylaxie, etc.).
Avec un cahier de suivi bien tenu on peut facilement retrou-
ver la (ou les) cause(s) d'un problème, et ainsi y remédier.
On peut préparer à l'avance des feuilles quotidiennes de
suivi vierges que l'on placera dans un classeur "à trous".
3.4. L'ALIMENT
51
"œufs de durée" (cystes), destinés à supporter la saison sèche.
Ces œufs mesurent environ lise de millimètre de diamètre et il y
en a approximativement 250 000 dans un gramme. Us ont une
coquille (enveloppe ou capsule) qui leur permet de résister à la
déshydratation, mais aussi qui les protège des attaques des sucs
digestifs lorsqu'ils sont consommés. Dans une atmosphère sèche
ils peuvent être conservés indéfiniment et lorsqu'on les met à
incuber dans de l'eau salée on obtient facilement des larves (les
nauplii) qui ont une haute valeur nutritive. Pour ces raisons, l' Ar-
temia est l'aliment vivant le plus utilisé en aquaculture pour
l'élevage des larves de poissons et de crustacés.
La décapsulation des œufs d'Artemia à l'eau de Javel,
consiste à dissoudre la coquille sans endommager l'intérieur de
l'œuf. L'utilisation directe de ces œufs décapsulés, qui ont une
valeur nutritive équivalente aux nauplii, permet de satisfaire les
exigences alimentaires des larves de silure durant les huit pre-
miers jours, tout en évitant d'avoir recours à des proies vivantes.
On évite ainsi d'avoir à préparer l'aliment au jour le jour, ce qui
est obligatoire lorsqu'on doit faire éclore des œufs d'Artemia,
avec un rendement parfois médiocre. On peut donc préparer à
l'avance la totalité de l'aliment que l'on va utiliser au cours du
cycle, en fonction du nombre d'alevins que l'on veut produire.
On utilise donc deux types d'aliment pour l'élevage lar-
vaire d' Heterobranchus : les œufs d'Artemia décapsulés jus-
qu'à 8-10 jours et un aliment composé par la suite.
52
d'œufs à la fois. On verse cette quantité dans le bac cyl in-
dro-conique prévu à cet effet (décrit au chapitre "Matériel
annexe", fig. 9) et l'on rajoute 3 litres d'eau douce. Un
tuyau d'aération (0 3 mm de type "aquarium") provenant
d'un bulleur (pompe à air d'aquariologie) est introduit dans
le bac, son extrémité, dépourvue de diffuseur d'air (libre),
est lestée de façon à se trouver bien au fond de la partie
conique du bac. Ainsi les bulles d'air mettront la totalité de
l'eau en mouvement, en évitant que les œufs ne décantent au
fond du bac. L'hydratation (imprégnation par l'eau) des
œufs sera donc homogène.
Si l'on doit décapsuler une grosse quantité d'œufs, on peut
s'équiper de plusieurs bacs de décapsulation, et mettre à
hydrater simultanément plusieurs lots de 200 g d'œufs, afin
de les traiter successivement (un par un) à l'eau de Javel. Cela
permet de gagner du temps.
Au bout d'une heure, environ, on ajoute 3 litres d'eau de
Javel à 8° de titre chlorimétrique (ou deux litres de Javel à
12° auxquels on ajoute un litre d'eau) dans le bac. L'oxyda-
tion débute immédiatement. Les œufs vont changer progres-
sivement de couleur, ils vont passer du marron-gris au blanc,
puis à l'orange. La décapsulation dure de 7 à 10 minutes, et
il est impératif de l'arrêter lorsque la coquille a été dissoute.
Pour arrêter à temps il est préférable, au bout de cinq
minutes, de prélever quelques œufs dans un verre, toutes les
30 secondes, pour observer le changement de couleur. La
couleur orange indique que la coquille a été dissoute. On
ouvre alors la vanne (ou le bouchon) du bac et l'on vide son
contenu à travers un tamis équipé d'une toile de 100 microns
(1/10' de mm) de vide de maille (voir adresse fournisseur en
annexe), au-dessus d'un seau. L'eau de Javel que l'on
récupère dans le seau placé en dessous du tamis doit être
conservée car elle peut être utilisée, après décantation, pour
53
désinfecter les circuits au moment de l'assec. On rince abon-
damment à l'eau douce le bac et la masse d'œufs dans le
tamis, de façon à la débarrasser au plus vite de toute trace de
chlore et de coquilles dissoutes. On place ensuite la masse
d'œufs dans une saumure (eau salée à saturation, soit
environ 250 g de sel par litre) avec un fort bullage. Au bout
de 3 à 4 heures les œufs seront déshydratés. Après égouttage
et séchage on les stockera au congélateur jusqu'à l'utilisation.
Un kilogramme d'œufs secs donne envrion 1,8 kg d'œufs
décapsulés et déshydratés dans la saumure. Les rations qui
sont données par la suite correspondent à des œufs décapsu-
lés préparés et déshydratés selon cette méthode.
54
Composition: produits de poisson, produits d'animaux
terrestres, grains de céréales, produits de graines oléagi-
neuses, huiles et graisses, vitamines et minéraux, antioxydant
(Ethoxyquine).
Taille des particules alimentaires (miettes) :
55
Il faudra arrêter le tamisage dès que les fragments d'arêtes
commencent à passer. Il conviendra de choisir, pour le
pressage, la plus petite filière dont on dispose, et l'on
veillera à ce qu'il Yait injection de vapeur et refroidissement.
Si les granulés ont une bonne tenue et ne sont pas friables,
on va les concasser et les tamiser. La granulométrie à respec-
ter étant celle donnée plus haut (voir "Taille des particules
alimentaires"). Une partie des granulés seront perdus sous
forme de poudre (les "fines"), qui cependant pourront être
réutilisés en étant réintroduits dans la presse.
La composition sera la suivante, pour 100 kg :
56
à l'appréciation de la personne chargée de l'alimentation. Il
est recommandé de réserver une fraction plus importante de
l'aliment pour le dernier repas, qui précède la nuit.
Il est possible d'utiliser un distributeur automatique
d'aliment. Le modèle le plus couramment utilisé est consti-
tué d'un tapis roulant sur lequel on dépose l'aliment, qui se
déplace grâce à un mécanisme d'horlogerie (voir adresse
d'un fabricant en annexe).
Le tableau page suivante permet de de prévoir la quantité
exacte d'aliment qui sera nécessaire pour le cycle prévu, en
fonction du nombre d'auges que l'on mettra en service, en
sachant qu'il y aura 5000 larves par auge.
57
TABLEAUX DE RATIONNEMENT
(pour une température d'élevage de 30 "C),
Élevage larvaire
numéro poids nombre ration ration dont dont granula
du jour d'une de repas en mg! en g! Artemia a1im. en mm.
larve larve 5000 campo.
en mg larves
2 2 3 3 15 15 0
3 4 3 5 23 23 0
4 7 3 6 32 32 0
5 Il 3 9 43 43 0
6 17 4 Il 56 56 0
7 25 4 14 70 70 0
8 34 4 17 86 86 0
9 45 6 21 104 78 26 0,4-0.6
10 59 6 25 123 61 61 0.4-0.6
Il 76 6 29 143 36 108 04-06
12 95 6 33 166 0 166 0.4-0.6
13 117 6 38 190 0 190 0.4-0,6
14 142 6 43 215 0 215 0,4-0.6
15 l7l 6 49 243 0 243 0,4-0.6
16 203 6 54 271 0 271 0,4-0,6
17 239 6 60 302 0 302 0.4-0.6
18 280 6 67 334 0 334 0,4-0.6
19 324 6 74 368 0 368 0,4-0.6
20 373 6 81 403 0 403 0,4-0.6
21 427 6 88 440 0 440 0,4-0.6
22 486 6 96 478 0 478 0,4-0.6
23 549 6 104 518 0 518 0.6-1.0
24 618 6 112 560 0 560 06-10
25 693 6 121 603 0 603 0.6-10
26 774 6 130 648 0 648 0.6-1.0
27 860 6 139 695 0 695 0.6-1.0
28 953 6 149 743 0 743 0.6-1,0
29 1052 6 159 793 0 793 0.6-1.0
30 1158 0
total art. total
campo.
501 g 8166g
58
Prégrossissement
numéro poids d'un nombre ration en mg ration totale en g Granulo
du Jour alevin en mg de repas 1 alevin 11ססoo alevins En mm.
30 1158 6 169 1689 0,6-1,0
31 1270 6 180 1795 0,6-1,0
32 1390 6 190 1905 0,6-1.0
33 1517 6 202 2017 0,6-1,0
34 1651 6 213 2133 0,6-1,0
35 1794 6 225 2252 0,6-1,0
36 1944 6 237 2375 0,6-1.0
37 2102 6 250 2500 0,6-1,0
38 2269 6 263 2629 0,6-1,0
39 2444 6 276 2761 0,6-1,0
40 2628 6 290 2896 0,6-1,0
41 2821 6 303 3035 0,6-1,0
42 3023 6 318 3176 1.5
43 3235 6 332 3321 1.5
44 3457 6 347 3470 1,5
45 3688 6 362 3621 1,5
46 3929 6 378 3776 1.5
47 4181 6 393 3933 1,5
48 4443 6 409 4095 1,5
49 4716 6 426 4259 1.5
50 5000 6 443 4427 1,5
51 5295 6 460 4597 1,5
52 5602 6 477 4771 1,5
53 5920 6 495 4949 1,5
54 6250 6 513 5129 1,5
55 6592 6 531 5313 1,5
56 6946 6 550 5500 1,5
57 7313 6 569 5690 1,5
58 7692 6 588 5884 1,5
59 8084 6 608 6080 1,5
60 8490 Total aliment
110 kg
59
l'avance, pour détecter les fuites éventuelles mais aussi, pour
laisser le temps au chlore de se dissiper si l'on utilise l'eau du
réseau urbain. Il est nécessaire de faire un traitement préven-
tif de l'eau au bleu de méthylène, afin d'éviter les proliféra-
tions bactériennes et fongiques qui apparaissent sur les œufs
morts durant la phase d'incubation. On achète le bleu de
méthylène sous forme de poudre à la pharmacie et il est pré-
férable de faire une première dilution de 0,1 g/Iitre de cette
poudre dans un flacon avec de l'eau (ou mieux, de demander
au pharmacien de préparer une solution), puis d'épandre cette
solution dans le circuit à raison de 100 mlllOO 1d'eau.
3.6. LA REPRODUCTION
60
- Prélèvement des ovules
- Fécondation des ovules
- Mise en incubation des œufs
61
Clé simplifiée de détennination des trois espèces :
Denticules
à l'avant
des nageoires Absence Présence Présence 1
pectorales
62
proche telle que H. bidorsalis ou H. isopterus. En effet ces
trois espèces ne présentent pas les mêmes performances de
croissance et se reproduisent différemment.
DEUXIÈMEANNÉE
Cycles d'élevage n° III 121 131141 15116117118119120
géniteurs mâles utilisation mâles FO utilisation mâles FI
géniteurs femelles réutilisation femelles FO 1 réutilisation femelles FO
nouveaux géniteurs produits FI 1 FI 1 FI 1 FI 1 FI 1F2*/F2*1 F2*IF2*IF2*
TROISIÈMEANNÉE
Cycles d'élevage n? 21/22123124/25126127128129130
.. 'm~lp. 1=1
.. ,m~lpc 1=1
géniteurs mâles
géniteurs femelles utilisation femelles FI 1 utilisation femelles FI
nouveaux géniteurs produits F21F21F21F21F21F21F21F21F2/F2
QUATRIÈME ANNÉE
Cycles d'élevage n? 31 1 32/ 33 1 34 1 35 1 361 371 381 391 40
géniteurs mâles utilisation mâles F2* utilisation mâle. F2
géniteurs femelles utilisation femelles FI 1 utilisation femelles F2*
nouveaux géniteurs produits F3*1 F3*1 F3*1F3* 1F3*1 F3*1 F3*jF3*1F3*]F3*
63
negeo"e Idipeu&e foncée. rlfJ'ière
_ .....ontdo ..
nageoife pectorale
Helerobranchus longifilis
_cules • I",ont de
1 o ~ _ a... l.
Helerobranctws isop/erus
mu....... lTondi
épine de .. nllglltoire
pectonlBlMe
Heterobrenchus bidorsalis
Figure JO : les trois espèces présente s en Afrique de l'Oue st.
64
M
Photo n " J.
Plroto,, 0 2.
~T
Photo II " 3.
Photo ,,"-1.
Photo ,,°5.
Piloto ,,06.
Photo n " 7.
Photo ,,° 8.
Il est donc important de connaître le poids total de géniteurs
stockés dans une structure.
Tout éleveur se trouve confronté, tôt ou tard, au pro-
blème de maintenir, éventuellement d'améliorer, les apti-
tudes à l'élevage des animaux qu'il produit. Des études ont
montré que Heterobranchus longifilis est sensible à la
consanguinité, et que la croissance et la survie des alevins
ont tendance à diminuer au fil des générations, si l'on ne
prend pas garde de conserver le patrimoine génétique du
stock de reproducteurs.
Nous proposons donc une technique, résumée dans
le calendrier ci-dessous, qui n'est pas trop contraignante,
et qui permet de maintenir un bon niveau de variabilité
génétique tout en sélectionnant les individus qui présentent
la croissance la plus rapide.
La première génération de géniteurs, c'est-à-dire les dix
femelles et les quinze mâles fondateurs dont on a parlé au
chapitre précédent, est appelée FO. La seconde génération
obtenue à partir de la première est appelée FI, et ainsi de suite.
Les nouveaux géniteurs obtenus du 16' au 20' cycle étant issus
de femelles FO et de mâles FI, il s'agit donc d'une
génération intermédiaire que l'on note F2*.
Il est nécessaire d'utiliser deux femelles par cycle, dans le
cadre de production que nous proposons, pour obtenir
suffisamment de larves. Le sperme d'un seul mâle pourrait
féconder facilement les ovules provenant de deux ou plu-
sieurs femelles; cependant, pour mieux conserver la variabi-
lité génétique de la souche, il est important de n'utiliser qu'un
seul mâle pour féconder les ovules d'un même femelle. Etant
donné que l'on ne peut pas prélever le sperme par pression
abdominale chez Heterobranchus longifilis, on doit sacrifier
les mâles et prélever les testicules. Ce n'est pas le cas pour les
femelles dont les ovules peuvent être obtenus facilement par
65
pression abdominale; elles peuvent donc être utilisées
plusieurs fois, si nécessaire.
Les mâles atteignent leur maturité sexuelle à 10-14 mois
et les femelles à 12-18 mois, en fonction des conditions
d'élevage. Cette différence dans l'âge de maturation des
deux sexes impose d'établir un décalage initial entre deux
générations successives dans l'utilisation des mâles et des
femelles.
Ainsi, après avoir obtenu la génération FI à partir de la FO,
les mâles FI fécondent les femelles FO durant 5 cycles (du 16<
au 20<), puis les mâles FI fécondent les femelles FI durant
10 cycles, et ainsi de suite (voir le tableau, p. 63).
Pour établir ce décalage l'utilisation de la génération FO
est particulière : les femelles sont toutes utilisées quatre
fois au cours des 20 premiers cycles (il est donc nécessaire
de les stocker dans une structure à part au fur et à mesure
de leur utilisation), les mâles, par contre, ne sont utilisés
qu'une fois (car ils sont sacrifiés au fur et à mesure de leur
utilisation) au cours des quinze premiers cycles. Durant les
quinze premiers cycles, un mâle féconde deux femelles.
Pendant les cycles suivants (à partir du 16<), lorsqu'on
commence à utiliser les mâles FI, un mâle féconde une
femelle. On utilise donc deux femelles et deux mâles par
cycle. À partir de ce moment là (16< cycle), les femelles ne
sont plus utilisées qu'une fois.
Dès que l'écloserie produit le premier lot d'alevins de
10 grammes, on prélève 10 individus provenant de chacune
des deux génitrices. On les choisit panni les plus gros, s'il n'y
pas eu de cannibalisme, donc de mortalité dans l'auge
d'élevage. Ces deux lots d'alevins sont stockés séparément
dans deux structures différentes. On peut prévoir qu'ils soient
conservés dans une cage-enclos (poche en filet de 6 mm de
maille de 1 m de hauteur par 3 m de côté, posée sur le fond
66
d'un bassin et maintenue par des piquets). Lorsque ces
alevins atteignent un poids de 50 g on les transfère dans une
poche en filet de 14 mm de maille de mêmes dimensions que
la précédente. Puis, lorsqu'ils atteignent un poids de 500 g,
on choisit et l'on conserve parmi eux le plus beau couple
que l'on transfère dans le bassin des géniteurs (différent du
premier). Mais il est aussi possible de stocker ces futurs
géniteurs dans des structures hors-sol, soit des bacs reliés à
un circuit fermé indépendant des structures d'élevage
larvaire et de prégrossissement. De la à 50 g, les alevins
sont placés dans des bacs de 40 litres, et de 50 à 500 g, dans
des bacs (auges) de 200 litres.
On a ainsi en permanence, dans le bassin réservoir de
géniteurs, au moins 10 mâles et 10 femeIJes mâtures. Ceux-ci
étant choisis au hasard, on minimise les risques de consan-
guinité (accouplements fils-mère, frère-sœur, etc.).
Il peut arriver qu'un mâle ait les testicules vides de sper-
me, il aura donc été sacrifié en vain et on perdra avec lui un
peu du patrimoine génétique. Qu'il s'agisse d'un mâle de la
génération fondatrice Fa ou des générations suivantes, on le
remplacera par un individu provenant de J'extérieur (du
milieu naturel ou d'une exploitation qui n'a pas reçu
d'alevins de l' écloserie).
67
fécondités sont enregistrées entre avril et juillet (saison des pluies)
et l'on observe une période creuse pour la reproduction en
novembre et décembre (saison sèche). Dans tous les cas les plus
hautes fécondités sont obtenues pendant la saison des pluies.
Dans le format de production proposé, on veut produire
100000 alevins par cycle d'élevage. Pour obtenir ces alevins,
il faut mettre 166 000 œufs à incuber compte tenu du taux
d'éclosion et de malformation minimum (cf. chapitre
"Incubation / Éclosion").
Si l'on veut obtenir 166 000 œufs à chaque cycle, il faudra
se baser sur les fécondités les plus faibles, observées en saison
sèche. Ainsi on écarte le risque d'avoir un déficit en œufs,
quelle que soit la saison.
La fécondité minimale est de 28 000 œufs /kg de femelle.
Il faudra donc prévoir pour un cycle: 166000/28000 = 5,9 kg
de femelles, soit par exemple:
- deux femelles de 3 kg : poids total 6 kg
ou
- une femelle de 2 kg et une de 3,9 kg : poids total 5,9 kg.
Toutefois, par mesure de précaution, il sera nécessaire de
préparer trois femelles par cycle, au cas ou une des femelles ne
donnerait pas d'ovules satisfaisants.
On cherchera à utiliser des femelles dont le poids n'excède
pas 4,5 kg pour économiser les hormones (cf. le chapitre
"Induction") et pour faciliter les manipulations (cf. chapitre
"Induction" et "Stripping".
68
plus un mâle est gros plus on aura de chance qu'il donne
une grande quantité de sperme, mais on
n'utilisera pas d'individus dont le poids exède 6 kg pour
une raison de commodité.
Pour féconder 166000 œufs, il faut 4 ml de sperme (non
dilué). Un mâle normalement constitué est capable de fournir
cette quantité. Mais il faudra disposer d'au moins trois mâles
adultes en parfait état à chaque reproduction au cas où le
premier mâle sacrifié ne donnerait pas le volume de sperme
désiré. En effet, nous l'avons vu plus haut, un mâle doit
féconder les ovules d'une seule femelle, sauf dans le cas de
l'utilisation de la génération FO, où il fécondera deux
femelles.
3.6.3.1. PÊCHE
69
3.6.3.3. PRÉSÉLECTION
MÉTHODE
Chaque femelle est pesée et son poids est noté dans un
cahier de suivi.
Un prélèvement d'ovocytes est effectué dans le ventre de la
femelle à l'aide de la canule souple (Photo 2). La tête de la
femelle est d'abord enveloppée dans une serpillière mouillée
pour la calmer. L'extrémité biseautée de la canule est introduite
70
Critères de sélection d'une femelle:
71
Si la sélection se fait à l'éc1oserie, on sélectionnera juste le
nombre de femelles nécessaires. Toutes les femelles présélec-
tionnées étant dans ce cas amenées à l'écloserie on dispose
d'une remplaçante sur place.
72
sont cependant pas totalement matures, un traitement
hormonal est nécessaire: c'est l'induction. Pour cela, deux
méthodes apparaissent comme les plus pratiques sur le
terrain : l'injection de gonadotropine chorionique humaine
(hCG), ou l'hypophysation.
Selon la première méthode, on injecte simplement une
solution d'hormone (hCG) que l'on trouve dans toutes les
pharmacies à un prix abordable.
Selon la deuxième méthode, on prélève l'hypophyse d'un
mâle, on la broie et on l'injecte à la femelle que l'on veut
reproduire, mais cette méthode est plus aléatoire que la
première. Nous privilégions donc la première méthode.
Pour induire la ponte, il faut injecter à la femelle une
quantité précise d'hormone, puis attendre la maturation des
ovocytes durant un certain délai: c'est le temps de latence.
Un prélèvement trop précoce n'aboutira qu'à une collecte
partielle des ovules qui ne seront pas tous suffisamment
matures. A l'opposé, un prélèvement trop tardif peut
conduire à la collecte d'ovules surmatures dont la qualité
décroît rapidement. II faudra donc programmer les opérations
d'induction et de prélèvements des ovules avec précision.
73
EXEMPLE DE CALCUL:
Norrlbred'ovules le longde la règle: 35
Longueurde la ligned'ovules: 54 rrm
Dlamèlremoyen deS ovules: 5'1mm 135 ~ 1,54rrm
Figure JI
2à2,4 3500 l 2 1 ml
2,5 à 2,9 4000 2 2 Iml
3 à 3,4 5000 1 Iml
3.5 à 3,9 5500 1 1 Iml
4 à 4,4 6500 1 1 1,5ml
4,5 à 4,9 7000 1 1 1 1,5 ml
5 à 5,5 8000 2 1 2m1
74
La concentration maximale à ne pas dépasser est de
6000 Ul dans 1 ml de sérum physiologique, car s'il y a une
trop grande quantité d'hormone dans la solution
injectée, et que des gouttes se perdent au moment de
l'injection, la dose totale envisagée ne sera pas atteinte et la
femel1e risque d'avoir une mauvaise ovulation.
Le volume de chaque injection ne doit pas excéder 1 ml. Lors-
qu'une quantité d'hormone plus importante est nécessaire, une
seconde injection doit être réalisée à proximité de la première.
On trouve dans le commerce des boîtes de 500, 1500 ou
5000 UI par ampoule.
Nous donnons ici un tableau qui indique la dose à injecter
en fonction du poids de la femelle.
75
Température moyenne CC) Temps de latence(heures)
26 16,5
27 15
28 13,5
29 12
30 Il
EXEMPLE 1:
On veut féconder 1 femelle à 8 h.
Température moyenne de l'eau dans un bac de géniteurs:
29 OC
Le temps de latence est donc: douze heures.
On injectera la femelle la veille à 20 h
EXEMPLE 2 :
On veut féconder 3 femelles à partir de 8 h 30.
ITempérature maximale la veille au soir: 30 "C
ITempérature minimale le lendemain matin: 28 "C
ILa température moyenne est: (30 + 28) / 2 = 29 "C
1
176
Le temps de latence est donc: douze heures.
On injectera la veille la femelle n° 1 à 20 h 30
la femelle n° 2 à 20 h 45
la femelle n° 3 à 21 h 00
3.6.4.3. INJECTION
PROCÉDURE
Cinq minutes avant la première injection, on prépare la
solution d'hormone en mettant le volume voulu de sérum
physiologique dans la seringue. On verse alors ce volume
dans la première ampoule contenant la poudre d'hormone,
puis on prélève cette solution et on la reverse dans la
deuxième ampoule, ainsi de suite jusqu'à ce que toute
l'hormone nécessaire soit complètement dissoute.
À l'heure déterminée, la femelle est posée à plat ventre sur
la paillasse, le chiffon humide sur les yeux et la tête
maintenue. L'injection est faite dans la musculature dorsale,
approximativement à l'aplomb de la séparation des nageoires
dorsale rayonnée et adipeuse (fig. 12). Lors du retrait de
l'aiguille, il faut masser le point d'injection pour éviter que la
solution ne ressorte.
Cette femelle est remise dans son bac (numéroté) et ne
sera plus dérangée jusqu'à la collecte des ovules.
On procède ensuite de même avec la deuxième femelle
puis la troisième (etc.).
L'heure effective de chaque injection est notée dans le
cahier de suivi avec l'identification de la femelle.
On veille bien à ce qu'un thermomètre soit plongé dans un
des bacs accueillant une femelle et on notera la température.
Avant de collecter les ovules, il est très important de bien
respecter le temps de latence qui est fonction de la tempéra-
ture. La première opération à effectuer très tôt le matin est
77
PoJilioDcio r~ al _ cio riJljoctiœ
78
3.6.5. PRÉLÈVEMENT ET CONSERVATION DU SPERME
79
façon à reconnaître precisement les organes à prélever
(Photo 3). La papille génitale est saisie avec une pince et
légèrement tirée vers le haut. Une incision aux ciseaux est
alors effectuée à l'arrière de la papille génitale (Photo 4).
Cette incision est ensuite agrandie vers l'avant de chaque
coté de la papille de façon à la détacher. On soulève la
papille pour couper les tissus conjonctifs qui la relient à
l'animal. L'index et le majeur sont alors placés de chaque
coté des vésicules séminales, le plus près possible de la
paroi dorsale (Photo 5). Ceci permet de soulever la masse
des organes génitaux pendant que l'on coupe avec les
ciseaux les tissus conjonctifs (blanc) qui les relient au
poisson. On fait alors glisser les doigts vers l'avant, toujours
dans la même position de chaque coté des testicules et on
entaille un peu plus vers l'avant les tissus conjonctifs. On
procède ainsi jusqu'à détacher complètement l'ensemble
constitué par les testicules et les vésicules séminales.
Les organes génitaux sont alors séchés et nettoyés avec
le papier absorbant. On cherchera ensuite à éliminer le sang
des vaisseaux sanguins présents à la surface des testicules.
Les testicules sont alors individualisés et séparés des
vésicules séminales en pratiquant une ligature à l'aide d'une
ficelle. On coupe les vésicules au dessus de la ligature et on
les jette (Photo 6). Chaque testicule est déposé sur du papier
absorbant propre et sec.
80
l'eau. Des incisions transversales, rapprochées les unes des
autres, sont alors pratiquées sur le testicule en progressant du
haut vers le bas (Photo 7). Le sperme doit s'écouler librement
dans le verre.
À l'aide de la grande pince, on peut aider le sperme à
s'écouler en pressant très légèrement le testicule tout en effec-
tuant un mouvement de haut en bas.
Le sperme ainsi collecté est versé dans un tube sec gradué
en ml ou prélevé doucement avec une seringue sèche graduée
(sans l'aiguille) pour en connaître le volume précis.
Le sperme doit être dilué dans du sérum physiologique. La
dilution maximale est de un volume de sperme pour neuf
volumes de sérum, la dilution minimale est de un volume
pour un volume. En fonction du volume de sperme obtenu, on
le diluera plus ou moins de façon à disposer du volume de
sperme dilué nécessaire à la fécondation. Pour une meilleure
conservation cette solution est maintenue au froid au
réfrigérateur, en prenant soin de ne pas contaminer la solution
de sperme avec de l'eau douce.
Dans le cadre d'une production de 166 000 œufs, ce qui
correspond à un objectif de production de 100 000 alevins de
lOg, il faudra obtenir au moins 40 ml de sperme dilué.
Si le premier mâle ne donne pas suffisamment de sperme
on passe au second puis au troisième, etc.
81
Le problème le plus grave est sans aucun doute un retard dans
le déroulement des opérations. Dès que l'on dépasse l'horaire
déterminé, la qualité des ovules commence à se dégrader dans le
ventre de la femelle (c'est le phénomène de surmaturation), et
s'ils sont fécondés on observera une proportion plus élevée de
larves anormales parmi les éclosions. Le retard maximum à ne
pas dépasser est de 112 heure.
3.6.6.1. LE STRIPPING
R2
entraîner un léger saignement, ce qui souillerait la ponte et bles-
serait la femelle. La femelle rejoint ensuite son bac individuel.
La masse d'ovules recueillie est pesée, le résultat est noté
dans le cahier de suivi.
Toutes les femelles qui ont été induites doivent être
strippées, même si la quantité d'œufs récoltée dépasse les
besoins de l'écloserie. Une femelle induite et non strippée
aura les ovaires engorgés d'ovules dont la dégradation rapide
risque d'entraîner la mort du poisson.
Lorsque plusieurs femelles sont utilisées, les pontes ne
sont pas mélangées, chacune étant récoltée dans un récipient
différent.
Pour la fécondation on choisira en priorité les ovules des
femelles qui ont donné les pontes les plus importantes par
rapport à leur poids respectif (fécondité maximale), et dont la
masse est bien compacte. Si la masse des ovules est trop
fluide, avec des tâches blanches, cela signifie que le temps de
latence a été dépassé, et qu'il Y a surmaturation.
On jettera les ovules en trop.
Dans le cadre d'une production de 100000 alevins, on doit
recueillir au minimum 350 g d'œufs.
3.6. 7. FÉCONDATION
83
Nombre Quantité Nombre Poids Volume Volume Volume
d'alevins d'ovules de d'une de total de d'eau
désiré à féconder portions portion sperme sperme d'activation
dilué par
par portion
portion
84
3.6.S. MISE EN INCUBATIONDES ŒUFS
85
Tableau récapitualtif des besoins
pour produire 100 000 alevins de lOg
Nombre de femelles 2
Nombre de mâles 2 (conseillé)
Poids d'ovules 350 g
Volume de sperme dilué 40 ml
Une fois que tous les œufs sont en place dans leurs
incubateurs respectifs, on compte précisément les œufs à
l'intérieur de chaque incubateur témoin. Le nombre d'œufs mis
à incuber dans chaque incubateur témoin est noté dans le cahier
de suivi. Ce nombre sera comparé le lendemain à celui des œufs
non éclos qui seront restés collés sur la maille (voir chapitre
"Incubation - résorption").
Dans le cadre d'une production de 100 000 alevins (format
proposé), un incubateur plus un incubateur témoin sont placés
dans l'un des quatre bacs de chaque circuit. Les cinq incubateurs
reçoivent chacun 70 g d'œufs, les incubateurs témoins reçoivent
une centaine d'œufs comptés précisément. Tous les bacs sont
pleins d'eau propre et recouverts de feuilles de contre-plaqué
résiné, et l'eau est mise en circulation dans le circuit (pompe en
marche). On maintient un débit d'environ 6 litres/minute dans
l'auge d'incubation.
La température d'incubation doit être comprise entre 27 "C
et 31 oc. On pourra l'ajuster en réglant le débit d'alimentation
en eau.
86
certains organes sont juste ébauchés. Par exemple, elle est
incapable de s'alimenter, son tube digestif n'est pas
fonctionnel. Elle possède une poche vitelline, sorte de sac
rempli de réserves qu'elle consomme pour finir son dévelop-
pement: c'est la phase de résorption.
Deux jours après son éclosion, la larve a fini ses réserves
et son tube digestif devient fonctionnel; elle a besoin de
s'alimenter.
Dès l'éclosion, les larves de Heterobranchus longifilis sont
photophobes, c'est-à-dire qu'elles fuient la lumière. Cette
caractéristique les pousse à se regrouper et à former de véri-
tables paquets très denses dans les parties les moins éclairées
des bacs. Pour cette raison, la totalité de l'élevage larvaire et du
prégrossissement se fera à l'abri de la lumière, et l'on placera
des couvercles en contre-plaqué résiné sur les auges et les bacs
d'élevage. Cela a, de plus, l'avantage d'éviter les déperditions
de chaleur, et de conserver une température constante dans les
circuits. Celle-ci doit être comprise entre 28 et 31°C.
3.7.i. L'iNCUBATiON
87
blancs. Dans une situation normale, on escompte que la
proportion d'œufs blancs ne dépasse pas 10-20 %. Si la
proportion d'œufs blancs est importante (plus de 50 %), il vaut
mieux tout jeter et recommencer la reproduction.
88
- enlever les surverses des autres auges, petit à petit, jusqu'à
remplir le décanteur et le bac tampon;
- remettre la pompe en marche;
- ouvrir doucement l'arrivée d'eau dans l'auge d'incubation;
- enlever les surverses des autres auges, petit à petit, jusqu'à
ce que l'auge d'incubation, le bac tampon et le décanteur
aient retrouvé un niveau normal;
- si l'on n'arrive pas à récupérer le niveau normal, on peut
ajouter de l'eau d'un circuit voisin, à partir des auges sans
incubation.
Après 24 heures d'incubation, la plupart des œufs viables
auront éclos.
Peu après l'éclosion la larve arrive à se glisser à travers les
mailles de l'incubateur. Elle nage difficilement, alourdie par le
sac vitellin contenant des réserves nutritives pour deux jours.
En fin de matinée, lorsque les larves sont toutes écloses,
on effectue le comptage des œufs et larves morts dans les
incubateurs de contrôle du taux d'éclosion (témoins). On
compte tous les œufs et les larves mortes visibles. Le taux
d'éclosion est:
89
aussi faible ne permettra pas d'atteindre les objectifs de
production, par manque de larves.
Une reproduction peut être relancée le soir même ou le
lendemain, une fois que les géniteurs sont disponibles et
que l'on a eu le temps de nettoyer et de remplir les circuits.
S'il est inférieur à 65 % dans une ou deux auges, le ou
les circuits en cause sont vidés de leurs larves, nettoyés,
désinfectés et remplis avec de l'eau propre dans la journée.
Le soir on induit le nombre de femelle(s) nécessaire pour
recharger les circuits vidés. Cette deuxième reproduction
doit impérativement être effectuée le soir même pour
l'induction et le lendemain matin pour la fécondation.
Lorsque les taux d'éclosion sont supérieurs à 65 % dans
toutes les auges, une deuxième reproduction n'est pas
nécessaire, les géniteurs présents à l'écloserie peuvent
alors être replacés dans leurs structures de stockage
l'après-midi de JO.
Toutes les auges doivent être maintenues couvertes
pour conserver une température élevée, pour que les
larves ne s'agglutinent pas et se répartissent sur toute la
surface.
90
3.7.4.12, PREMIÈRE ALIMENTATION
91
rapide consiste à décoller les résidus du fond de l'auge en
créant des tourbillons par des mouvements de la main à
quelques centimètres au-dessus du fond, puis à passer
rapidement une épuisette rectangulaire à maille fine (type
aquariophilie), toujours à quelques centimètres au-dessus
du fond. Les larves ont tendance à fuir en restant collées au
fond de l'auge, et on récupère ainsi les résidus dans l'épui-
sette. On doit toutefois verser ces résidus dans une cuvette
pleine d'eau car il arrive que des larves soient prises dans
l'épuisette. Il faut alors récupérer les larves une à une à
l'aide du tuyau souple de 3 mm de diamètre en plastique
transparent, en plaçant une extrémité dans la bouche et en
aspirant.
On peut aussi découvrir une moitié de l'auge de façon à
chasser les larves dans l'obscurité. Un éclairage assez
violent (à l'aide d'une baladeuse) du côté non couvert
favorise le processus. Une fois que la majorité des larves
est dans la zone sombre, on peut nettoyer par siphonnage
la partie éclairée en prenant peu de larves. Cette technique
présente l'inconvénient d'être longue.
Les surverses sont équipées de filtres de 0,5 mm de
maille qui se colmatent facilement. Un bon indicateur du
colmatage est l'augmentation du niveau de l'eau dans
l'auge d'élevage larvaire, et, par voie de conséquence, une
diminution dans le bac de reprise. Si le filtre n'est pas
nettoyé, l'eau s'écoule par-dessus le filtre et des larves
partent dans le circuit. On commence par fermer la vanne
d'alimentation en eau, puis on attend que le niveau de l'eau
se stabilise avant de retirer le filtre et de le décolmater au
jet d'eau.
Dès qu'un bac est propre, il reçoit de l'aliment.
Le débit de renouvellement de l'eau dans une auge doit
se si tuer entre 5 à 10 litres/minute.
92
3.7.6.15, LE PREMIER TRI, LES COMPTAGES
ET LES RÉPARTITIONS
3.7.6.1. INTÉRÊT
93
AUGE 1
lncubUton
eld'ecloslon
--
.........
....
AUGE2
1 : POcho
2 : T,onslln œs"""""
3 : Tri
4: T,onsllndPs 1J'OS"'l'-
AUGE3
grosses larves
94
évident que nous allons les choisir parmi les plus petites. La
perte induite en aliment sera faible car les petites larves
auront consommé peu d'aliment. Cette perte sera vite
rattrapée par une meilleure conversion de l'aliment par les
larves sélectionnées. Il est difficile de jeter des larves vivantes
et en bonne santé, mais c'est un geste fondamental que tout
pisciculteur expérimenté exécute, car la rentabilité des
structures et la qualité des alevins qui seront vendus en
dépendent en grande partie.
3.7.6.2. LE TRI
9<;
trieur, sont transférées dans une auge vide du circuit (auge 3
de la fig. 13).
On répète ces opérations jusqu'à ce que l'on ait pêché
toutes les larves de leur bac d'origine.
Une fois l'opération terminée, toutes les larves sont
passées dans le trieur; les petites sont dans l'auge où a été
effectué le tri (auge 2) ; les grosses ont toutes été transférées
du trieur dans une autre auge (auge 3). L'auge d'incubation et
d'éclosion (auge 1) est donc vide, on en profitera pour bien la
nettoyer.
Si les larves ont été nounies à saturation avec des cystes
Artemia décapsulés, à une température comprise entre 28 et
31°C, et que la maille recommandée (Nortène® 1,8 X 2,3 mm)
a été utilisée pour les trier, leur poids moyen à J5 est d'environ
7 mg pour les petites et 12 mg pour les grosses.
96
le gramme. Cette petite cuvette est posée sur la balance et
remplie d'eau. Un point d'appui est disposé à proximité de la
balance, de façon à ce que l'on puisse y appuyer le manche de
la passoire sans que, ni celle-ci, ni le point d'appui ne touche
la balance et la cuvette (fig. 14). Le niveau d'eau est ajusté de
façon à ce que la maille de la passoire baigne bien dans l'eau.
On pêche les larves selon la technique présentée pour le
tri: siphonnage dans un seau à surverse équipé d'une pas-
soire. Chaque fois qu'une passoire est suffisamment pleine de
larves, on la sort du seau à surverse, on l'égoutte ensuite sur
une serpillière préalablement mouillée puis essorée. Le poids
de la cuvette pleine d'eau, indiqué par la balance, est noté
avant la pesée (pesée 1), puis la passoire est mise en position
comme indiquée dans la fig. 14. On veille bien à ce que toutes
les larves nagent dans l'eau, à ce que le manche de la passoire
repose sur le point d'appui sans toucher la cuvette et la ba-
lance et à ce que la passoire ne bouge pas. Le poids indiqué
sur la balance est noté de nouveau (pesée 2). Le poids de
larves dans la passoire est égale à : pesée 2 - pesée 1.
On commencera par peser les grosses larves de manière à
pouvoir remplir, dans chaque circuit, le plus grand nombre pos-
sible d'auges avec celles-ci. L'auge ou les auges restante(s)
recevra(ont) des petites larves. Il sera nécessaire d'effectuer des
pesées successives avant d'atteindre le poids voulu. Les larves
de chaque pesée sont mises en attente dans un seau; ainsi, en
cas d'erreur, il sera plus facile de recapturer les larves pour
pouvoir les peser à nouveau. On continue jusqu'à ce que le
seau contienne 5 000 larves, c'est-à-dire jusqu'à ce que la
somme des pesées égale la masse désirée (60 g pour des larves
de 12 mg). On verse alors le seau dans une auge inoccupée.
Cette opération est répétée, dans chaque circuit, jusqu'à
ce que l'on ne puisse plus constituer de lot complet de
5 000 grosses larves.
97
PASSOIRE
BASSlNE
98
les auges des autres circuits. S'il reste à la fin des grosses larves
en nombre insuffisant pour constituer un lot de 5 000, on peut les
répartir dans les bacs de grosses déjà complets, à condition de ne
pas dépasser 5 500 larves par bac (les rations seront ajustées).
A la fin de l'opération, chaque auge de chaque circuit
contient 5 000 larves, grosses ou petites. Il reste en général un
certain nombre de petites larves qui devront être éliminées.
A la fin des tris et des comptages les larves seront alimen-
tées. On appliquera les mêmes rations aux deux catégories de
larves, en tenant compte uniquement du numéro du jour dans le
tableau de rationnement (J5), et non pas du poids moyen, ceci
jusqu'à la fin du cycle. De cette façon les lots de petites larves
combleront leur retard par rapport aux grosses.
Le tri a provoqué des petites blessures il est donc souhai-
table, pour éviter l'apparition de maladies, de désinfecter à
nouveau le milieu d'élevage avec du bleu de méthylène à une
concentration comparable à celle que l'on a utilisé au moment
du remplissage des circuits.
99
qui s'impose. Elle est d'autant plus efficace que les larves sont
alors plus rapides et fuient devant le tuyau d'aspiration. On
veillera, après le siphonnage des auges, à compléter le niveau
d'eau dans le circuit, en apportant un complément dans le bac
de reprise.
À partir de 16, les auges qui contiennent les grosses larves
peuvent être équipées de filtres sur surverse de 1,5 mm de
maille, on fera de même avec les auges qui contiennent les
petites larves à partir de 18.
À partir d'environ 120, les larves ont suffisamment grossi
pour provoquer, avec leurs mouvements, la mise en suspension
des excréments. En augmentant légèrement le débit d'alimen-
tation en eau (de JO litres à 20 litres/min) et en plaçant sur les
surverses les filtres de 4 mm de maille, on met à profit ce com-
portement pour que les auges soient autonettoyantes.
L'aliment doit être pesé avant que le nettoyage commence,
de façon à pouvoir distribuer la première ration dès que
l'auge est propre. Chaque auge est alors recouverte et
les larves ne sont plus dérangées, sauf au moment des
distributions d'aliment.
L'observation du comportement des larves est importante.
Elles doivent être vives et s'assembler en paquets aux
moments des nettoyages. On peut prélever deux ou trois
individus afin d'observer leur état de réplétion (l'estomac
et le tube digestif doivent être pleins) et l'éventuelle
apparition de nécroses sur la peau, les barbillons et les
nageoires (surtout la caudale). L'apparition d'individus
nettement plus gros que les autres (les "jumpers") sera le
signal d'un déséquilibre dans l'élevage, généralement dû à
une mauvaise qualité de l'aliment composé. Il est alors
impératif d'éliminer ces gros individus et de changer de
qualité d'aliment, après avoir effectué un nettoyage sévère
du circuit.
100
3.7.7.2. NETTOYAGE DES CIRCUITS FERMÉS
ET RENOUVELLEMENT D'EAU
Une fois que toutes les auges de tous les circuits ont été
nettoyées et alimentées, on procède au nettoyage des
décanteurs et des filtres en mousse de tous les circuits. Pour
cela on arrête la distribution d'eau en fermant la vanne
principale de la rampe d'alimentation en eau, ou en mettant la
canne en place dans le bac en charge, puis en arrêtant la pompe.
On siphonne alors le fond du décanteur (ou on ouvre la canne
centrale du décanteur s'il en est équipé) jusqu'à ce que les
déchets soient éliminés. Les mousses du filtre mécanique sont
ensuite sorties et lavées, l'eau du bac tampon est changée, si
elle a été salie par la manipulation des mousses, ce qui est
généralement le cas. La pompe est alors remise en marche et la
vanne principale d'alimentation en eau est ouverte.
Lors du siphon nage des bacs et du nettoyage du filtre et
du décanteur, une partie de l'eau du circuit est renouvelée.
En début d'élevage, ce renouvellement est largement
suffisant une fois par jour. En fin d'élevage larvaire, un
renouvellement plus important peut être nécessaire si l'eau
se trouble. On procédera alors à un second nettoyage du
décanteur et du filtre en mousse dans la même journée, cela
augmentera leur efficacité et entraînera un renouvellement
d'eau supplémentaire.
Si l'on travaille en circuit ouvert, seul le travail de
nettoyage des auges d'élevage est à réaliser.
3.7.7.3. NETTOYAGE
DU DÉCANTEUR-FILTREUR PRINCIPAL
10\
arrêtée puis les grilles de filtration anti-prédateurs sont
nettoyées. Pour limiter au maximum l'entrée de prédateurs et
d'animaux indésirables, on commence par nettoyer la
deuxième gri Ile, que l'on remet en place avant de nettoyer la
première. On passe ensuite à la quatrième puis à la troisième.
Le fond du décanteur est nettoyé régulièrement par siphonnage
ou par vidange.
3.7.8. LE SEVRAGE
102
est relativement homogène, il n'y a pas d'apparition de
"jumpers", ces gros individus cannibales. Toutefois il est
indispensable de séparer les gros alevins des petits afin
d'éviter les phénomènes de compétition qui ne manqueraient
pas d'apparaître durant le prégrossissement. De plus le
comptage pondéral est précis lorsque les poids individuels
ne présentent pas une dispersion trop importante, ce qui est
le cas avec des individus triés.
Le transfert en prégrossissement est très similaire au tri et à
la répartition effectués à J5. Au minimum deux personnes doi-
vent participer à cette opération, une qui manipule les poissons,
l'autre qui calcule et note les poids moyen et les biomasses,
puis qui estime les nombres d'alevins transférés.
Les poissons de chaque auge d'élevage larvaire sont pêchés,
triés en deux catégories, puis les poids moyens des petits et des
gros sont évalués. Un comptage pondéral est ensuite effectué
au moment du transfert dans les bacs de prégrossissement.
3.7.9.1. LA PÊCHE
3.7.9.2. LE TRI
103
l'on remplira avec l'eau du circuit dans lequel on pêche. Pour
faciliter les manipulations des alevins, on placera à l'intérieur
de ces auges des poches en filet de 6 mm de maille. Il suffira
de soulever ces poches pour pouvoir capturer les alevins triés
afin de les peser et de les transférer.
Les alevins peuvent être triés de deux façons, soit manuel-
lement, soit à l'aide de trieurs à barreaux (ou à grille arrondie)
que l'on peut commander chez des fabricants spécialisés (voir
les adresses de fournisseurs en annexe).
Le tri manuel s'effectue sur une table haute bien lisse
munie de rebords sur les côtés et de deux ouvertures trian-
gulaires dans deux angles situés du même côté. Les auges
amovibles sont placées sous les ouvertures. Le poids
moyen des alevins est proche de 1 gramme. Aussi peut-on
prendre la taille correspondante à ce poids comme limite
entre les deux catégories triées. On peut dessiner sur la
table au feutre indélébile la longueur de référence pour
pouvoir s'y reporter en cas de doute. Le tri manuel est long
et fastidieux. Il est donc préférable de l'effectuer, les mains
mouillées, à deux personnes qui se placeront en vis-à-vis de
part et d'autre de la table.
Si l'on dispose de trieurs du commerce, le tri s'effectue
directement dans l'une des auges amovibles (ne pas oublier
de placer la poche en filet de 6 mm au fond des auges
amovibles). On équipe le trieur avec une grille dont les
barreaux sont espacés de 3 mm. Les petits poissons passent
dans l'auge où est effectué le tri, les gros sont envoyés dans
l'auge voisine. Dès l'âge de 15 jours, les alevins possèdent un
système de respiration aérien fonctionnel; il n'est donc pas
indispensable d'adjoindre aux auges un système de bullage
d'air. Néanmoins une aération est toujours utile, car les
alevins dépensent de l'énergie pour aller prendre l'air.
104
3.7.9.3. ÉVALUATIONDU POIDS MOYEN
105
unité de prégrossissement. On procède ainsi par pesées
successives et par ajustement jusqu'à atteindre le nombre
d'alevins requis dans une unité de prégrossissement. Dans le
modèle que nous proposons, soit des bacs de prégrossissement
de 4 rn', il faudra peser 10 000 alevins. Environ deux auges
d'élevage larvaire seront nécessaires pour remplir un bac de
prégrossissement.
3.8. LE PRÉGROSSISSEMENT
106
de la récolte, laquelle est facile à mettre en œuvre. Il représente
une faible emprise au sol et peut être implanté en tout lieu.
L'entretien est aisé. Cette option a toutefois pour inconvénient
d'impliquer un investissement important (béton, pompes), et
un coût de fonctionnement (électricité, aliment) élevé.
- Le prégrossissement extensif a pour avantage d'impliquer un
investissement et un coût de fonctionnement relativement
faibles et de faire bénéficier les alevins d'une productivité
naturelle de l'étang (larves de batraciens, insectes ... ) qui est
gratuite et qui favorise la croissance. Ce type d'élevage
est cependant soumis aux variations saisonnières de
l'environnement, et il est d'un entretien délicat si l'on veut
conserver des conditions d'élevage stables. Une alimentation
naturelle a tendance à favoriser une croissance différentielle au
stade alevins. Elle aura pour conséquence une hétérogénéité
de la population au moment de la récolte, et favorisera le
cannibalisme. La survie est généralement moins bonne et plus
aléatoire qu'en élevage intensif.
\07
distributeur automatique. Mais nous avons vu dans
le chapitre "Alimentation" que l'utilisation de distributeurs
pose des problèmes de coût à l'achat, et d'entretien. En
l'absence de distributeur, on partagera la ration journalière
en 6 repas équivalents avec un étalement le plus large
possible (de 7 h à 20 h par exemple), après avoir effectué les
opérations de nettoyage.
Le débit de renouvellement d'eau dans chacun des bacs
varie de 1 à 2 litres/seconde durant les 30 jours de prégros-
sissement. Ce débit permet une bonne évacuation des
déchets vers le décanteur.
108
répartition. Cette dernière opération se fait, cette fois, en
fonction des commandes.
3.8.2.2. L'ÉCHANTILLONNAGE
109
nécessaire de conditionner les juvéniles sous oxygène (sauf s'il
faut les transporter en sacs fermés), car ils peuvent venir
respirer à la surface, mais il ne faut pas qu'ils soient trop
concentrés afin qu'ils puissent effectivement gagner la surface
en nageant. Le plus pratique est d'utiliser des récipients en
plastique de 100 litres munies de couvercles (type poubelle),
que l'on remplira à moitié. On perce une couronne de petits
trous (0 3 mm) à mi-hauteur de la poubelle et, de cette façon,
durant le transport, on pourra effectuer des changements
d'eau (toutes les deux heures environ) en versant de l'eau
propre directement dans les poubelles. Il est recommandé de
ne pas mettre plus de 500 juvéniles par poubelle, soit dans
50 litres d'eau.
110
et de la qualité de ces deux intrants, la situation la plus
confortable étant celle qui consiste à s'alimenter en eau à
partir d'un réseau urbain de distribution, et à utiliser un
aliment de haute qualité.
La période critique débute à l'âge de 8-10 jours, au moment
du sevrage et de la formation de l'appareil respiratoire annexe
(organe arborescent), et se termine à l'âge de 20-25 jours.
Une observation quotidienne du comportement des larves
est essentiel et permet de voir apparaître les premiers signes
d'une maladie. Il est donc recommandé d'en prélever deux ou
trois que l'on place dans un verre d'eau afin de pouvoir les
observer sous tous les angles. L'état de réplétion (quantité
d'aliment contenue dans l'estomac et les intestins) est un bon
indicateur de la qualité de l'eau (les poissons perdent leur
appétit si l'eau est polluée). L'état des barbillons est aussi un
très bon indicateur: s'ils sont rognés ou absents cela peut
correspondre à une attaque des congénères (dans ce cas c'est
révélateur d'un déficit alimentaire), ou d'agents pathogènes
(bactéries ou champignons). On peut à ce stade (encore)
intervenir efficacement. Pour cela il faut:
111
- diminuer temporairement les rations de 50 % (jusqu'à ce
que les poissons soient très actifs),
- appliquer un traitement au bleu de méthylène en intro-
duisant 300 à 400 ml de la solution préparée à l'avance
(0,1 g/litre) dans l'eau du circuit (concentration plus
élevée que pour un traitement préventif).
112
Les champignons provoquent une nage dandinante de la
larve et un duvet se développe sur les barbillons et les
nageoires. Si un traitement unique au bleu de méthylène ne
semble pas efficace on utilisera du FMC (développé par
G. Bassler en 1978) qui est une combinaison de formol,
de bleu de méthylène et d'oxalate de vert malachite (sans
zinc). Sa composition est la suivante:
- 1 litre de formol à 37-40 %,
- 3,7 g de bleu de méthylène,
- 3,7 g d'oxalate de vert de malachite.
Cette solution de base est administrée à raison de 1 à
1,2 ml (20 à 25 gouttes) pour 100 litres d'eau du circuit (on
fait fonctionner la pompe). Elle a l'intérêt d'être efficace
pour lutter contre une large gamme de mycoses mais aussi
contre les parasites externes unicellulaires, les vers de la
peau et des branchies. Ce traitement est très efficace, à
condition de ne pas considérer un traitement unique comme
une garantie définitive. Il est donc recommandé de refaire
un traitement à une semaine d'intervalle en circuit fermé et
à 2-3 jours d'intervalle en circuit ouvert. Les produits de
traitement seront peu à peu éliminés, en circuit fermé, par
les changements d'eau liés aux nettoyages.
113
4. ÉLÉlVIE~TS DE ;RÉFLEXION
POUR UNE ETUDE ECONOMIQUE
Ces éléments vont permettre d'effectuer une approche du
niveau de rentabilité d'une unité de production d'alevins
d' Heterobranchus, en prenant en compte les différents postes
de dépenses en investissement et en fonctionnement. Mais les
coûts vont considérablement varier d'un pays à l'autre, et il
en sera de même pour les possibilités d'ouverture du marché
pour ce produit. Il reviendra donc à l'entrepreneur de faire ce
calcul de rentabilité en fonction des paramètres économiques
locaux, en prenant en compte les éléments que nous lui
fournissons. Pour illustrer notre propos nous donnerons
quelques exemples en prenant pour modèle le contexte de la
Côte d'Ivoire de la fin des années 1990.
4.1./NVEST/SSEMENTS
114
utiliser un hangar (construction, achat ou location) dans une
zone industrielle.
Si l'approvisionnement en eau se fait à partir d'un barrage
(retenue collinaire), avec un écoulement gravitaire, le poste
de dépense en eau sera nul. Mais il est rare que l'on puisse
trouver un tel site qui bénéficie en même temps d'un réseau
de distribution électrique. Or l'approvisionnement permanent
en électricité à partir d'un groupe électrogène est à proscrire,
en raison des frais d'entretien.
4.2. FONCTIONNEMENT
Aliments
- Anemia * 9% 2,25 6%
- Granulés (élevage larvaire) 0,5 2% 3 8%
- Granulés (prégrossissement) 3,3 13% 12.9 33 %
Electricité 4,53 17% * 12%
Eau 1,00 4% * 3%
Salaires 4,8 18% * 12%
Divers 1,64 6% * 7%
Amortissements 8,04 31 % * 20%
TOTAL 26,06 100 % 39,32 100 %
115
on pourra calculer les charges, en admettant toutefois que
les frais fixes (personnel, énergie, maintenance ... ) sont
nécessaires et suffisants pour atteindre l'objectif de production,
et que celui-ci sera respecté.
À titre d'exemple nous allons donc estimer le prix de revient
d'un alevin dans le cadre d'un objectif de production de
100000 alevins par cycle (l0 cycles / an), tel que nous le propo-
sons dans ce manuel, ceci dans le contexte de la Côte d'Ivoire de
la fin des années 90, avec une parité 100 FCFA = 1 FP.
Poste aliment
Les cystes d'Artemia décapsulés.
Dans le tableau de rationnement de l'élevage larvaire,
nous voyons qu'il est nécessaire d'apporter 501 g de cystes
décapsulés pour 5 000 larves ; cela correspond à 0,056 g de
cystes secs par larve. Sachant que l'on peut utiliser des cys tes
de basse qualité (faible taux d'éclosion) dont le prix au kg
avoisine 35 000 FCFA (350FF), cela correspond à 2 FCFA par
larve auxquels il faut ajouter 0,25 FCFA pour l'eau de Javel
nécessaire au traitement.
116
une moindre pollution du milieu, et par conséquent un entre-
tien et des risques de pathologies moins importants.
Poste électricité
Chaque circuit d'élevage larvaire est équipé d'une pompe
dont la puissance est d'environ 1 Kw, cela représente
3 600 Kw/h par mois, soit un coût de 210 000 FCFA (tarif
domestique). Le circuit de prégrossissement est équipé de
deux pompes de 1,7 Kw, cela représente une consommation
de 2 448 Kw/h par mois, soit un coût de 142 000 FCFA.
On peut estimer à 2 Kw la puissance des équipements
complémentaires (congélateur, climatiseur) pour un coût
mensuel de 84 000 FCFA. Cela représente un moment total de
436 000 FCFNmois, soit 4,36 FCFA par alevin produit.
Poste eau
Nous nous plaçons dans le cas d'un approvisionnement en
eau domestique à partir du réseau de distribution urbain.
A partir des valeurs données dans le chapitre "besoins en eau"
ll7
nous pouvons estimer les besoins à 40 m 3/mois pour
l'élevage larvaire et à 320 ml/mois pour le prégrossissement,
soit un coût de 102 920 FCFA, ce qui représente 1 FCFA par
alevin produit.
Poste salaires
Nous estimons à 3 personnes (un cadre et deux ouvriers)
le personnel nécessaire pour assurer le fonctionnement d'une
unité telle que nous la présentons, en sachant qu'il Yaura une
grande variabilité dans l'intensité du travail à fournir
(périodes de pointe au moment des reproductions, des tris, des
expéditions). Le coût salarial d'un cadre, en Côte d'Ivoire, est
d'environ 200000 FCFNmois, et de 100000 FCFNmois pour
chaque ouvrier. Le montant total de la charge salariale peut
donc être estimé à 400 000 FCFNmois, ce qui représente
4,8 FCFA par alevin produit.
118
de ce manuel qui se veut avant tout technique. Les différents
éléments apportés permettent d'avoir un aperçu de la
rentabilité d'une telle unité, mais ne constituent qu'une
estimation.
Ces éléments permettent d'estimer le prix de revient de
l'alevin (hors frais financiers) à 26,06 FCFA en utilisant de
l'aliment local, et à 32,7 FCFA avec l'aliment importé.
Durant la période correspondante aux prix retenus, dans le
contexte ivoirien, l'alevin de 10 g était vendu 70 FCFA.
Mais ce prix de vente de l'alevin ne laisse en rien préjuger
de l'étendue du marché pour cette espèce, aussi une
évaluation de cette étendue dans la zone où l'élevage doit
être implanté représente également une étape préalable
essentielle.
119
5. ANNEXES
5.1. LISTE DU MATÉRIEL
Structures d'élevage
- surverses
- filtres sur surverse
(0,5 mm, 1,5 mm, 4 mm de vide de maille)
- passOires
- tuyaux souples de siphonnage (différents diamètres)
- seaux à surverse
(décrits au chapitre "Matériel annexe")
120
- des serpillières
- un cathéter ou canule souple: petit tuyau de diamètre
intérieur de 1,5 mm et de diamètre extérieur de 3 mm
dont une extrémité est taillée en biseau
- un double décimètre
121
- Balance au gramme près (ou JO g), une petit balance
ménagère est satisfaisante
- Torchons
- Serpillières
- Papier absorbant
°
- Incubateurs (décrits au chapitre "Matériel annexe")
- Seringues de 5 ou 1 ml
- Circuit d'élevage larvaire prêt
Élevage larvaire
- Tuyaux plastique souple de diamètre 0,8 à 1,2 cm
de 2 à 2,5 m de long
- Epuisettes d'aquariologie rectangulaires, toile souple
de 0,5 mm de maille
- Trieur (décrits au chapitre "Matériel annexe")
- Seaux avec surverse
(décrits au chapitre "Matériel annexe")
- Grandes passoires en plastique à usage domestique
dont la maille fait 0,3 à 0,6 mm
- Plumes de poulet
- Pot en plastique cylindrique et haut de 1 ou 1,5 1
- Cuvettes en plastique
- Balance précise au gramme près
- Gobelets en plastique destinés à recevoir l'aliment
Prégrossissement
- Grandes épuisettes rectangulaires à maille de 6 mm
- Petits seaux avec couvercle pour l'aliment
122
5.2. ADRESSES UTILES
Cystes d'Artemia
ACUAZUL
CI. Mogarizas 3, n° 14-A- 11130Chiclana (CADIZ) - (Espagne)
Tél./Fax: 34 956494404 - Portable: 34 607 57 51 62
E-mail: acuazul@interbook.net
Distributeurs d'aliment
AQUALOR
42, rue de la porte d'Allemagne
57930 FENETRANGE (France)
Tél. 03 87 25 72 02
E-mail: aqualor@heymann-aquaculture.com
Maille filtrante
FILTIS
89, rue de la Vilette - BP 3175
69211 LYON cedex 03 (France)
Tél 04 72 13 14 15
E-mail: c.glasset@sesar-filtis.fr (commercial pour l'Afrique)
123
5.3. POUR EN SAVOIR PLUS
Manuel :
Publications:
LEGENDRE M., 1983. Examen préliminaire des potentialités
d'un siLure africain Heterobranchus longifilis, (Valenciennes,
1840) Pour l'aquaculture en milieu lagunaire. Doc. Sc. Cent.
Rech. Océanogr. Abidjan, 14 (2) : 97-107.
124
KERDCHUEN N. et LEGENDRE M., 1991. Influence de la
fréquence et de la période de nourrissage sur la croissance et
l'efficacité alimentaire d'un silure africain, Heterobranchus
longifilis (Teleostei, Clariiclae). Aquat.living Resour., 4: 241-248.
125
LEGENDRE M., TEUGELS G.G., CAUTY C. et
JALABERT B., 1992. A Comparative Study on Morphology,
Growtli Rate and Reproduction of Clarias gariepinus,
Heterobranchus longifilis and their Reciprocal Hybrids
(Pisces, Clariidae). J. Fish Biol., 40 : 59-79.
126
AGNESE 1. F, Z. 1. OTEME and S. GILLES, 1995. Effects
of Domestication on Genetic Variability, Fertility, Survival
and Growth Rate in a Tropical Siluriform : Heterobranchus
longifilis. Valenciennes 1840. Aquaculture. 131 : 197-204.
127
\
OTEME Z., HEM S. et LEGENDRE M., 1996. Nouvelles
espèces de poissons-chats pour le développement de la pisci-
culture africaine. p. 207-217. In : Legendre M. et J.-P. Pro-
teau (eds), The Biology and Culture of Catfishes, Aquat.
Living Resour., Hors série, 235p.