Poly 11
Poly 11
Poly 11
Ondes électriques
Notes de cours
mardi 24 novembre 2015
◦
spé PC page n 1 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
s'y retrouver
On admettra que des calculs en électrostatique et en magnétostatique permettent de montrer que l'in-
ductance propre par unité de longueur ` et la capacité propre par unité de longueur c sont :
2πε0 εr µ0 b
`= et c= ln
ln ab 2π a
r
` 1
Zc = `.c0 = =
c c.c0
s'y retrouver
Dans le cas du câble d'antenne Zc v 50Ω.
remarque
Attention au signe !
s'y retrouver
Pour une onde plane quelconque, il y a superposition d'une onde se propageant vers les x croissants (I+ )
et d'une onde se propageant vers les x décroissants (I− ) :
x x
I (t, x) = I+ t − + I− t +
c0 c0
x x
⇒ V (t, x) = Zc .I+ t − − Zc .I− t +
c0 c0
◦
spé PC page n 2 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
2. Etude énergétique
1 2
eL = `.I
2
L'énergie dans c.dx est dEC = 12 c.dx.V 2 , qui donne une densité linéique d'énergie capacitive
1
eC = c.V 2
2
1
L'énergie dans le petit élément de longueur dx est dE = dEL + dEC = 2 `.dx.I
2
+ 12 c.dx.V 2 qui fait
apparaître la densité linéique d'énergie
1 1
e = eL + eC = ` · I 2 + c.V 2
2 2
eL = eC ⇒ e = `.I 2 = c.V 2
s'y retrouver
On peut le retrouver en électricité : c'est la puissance qu'échange un dipôle, celui qui correspond à la
partie x > x0 du câble.
s'y retrouver
On retrouve le fait qu'une onde correspond à un transfert d'énergie sans transfert de matière
◦
spé PC page n 3 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
I˜r (x = x0 , t) Ṽr (x = x0 , t)
en intensité : rI = et en tension : rV =
I˜i (x = x0 , t) Ṽi (x = x0 , t)
2
Z̃ − Zc
R= 2
Zc + Z̃
• d'une ligne fermée sur une impédance égale à l'impédance caractéristique du câble ?
◦
spé PC page n 4 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
It (x = x0 , t) Vt (x = x0 , t)
en intensité : tI = et en tension : tV =
Ii (x = x0 , t) Vi (x = x0 , t)
◦
spé PC page n 5 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
où
ψ̃ = ψ0 .ej (k̃ x−ω t+ϕ0 )
où ψ0 et ϕ sont des constantes. Cette fois, k̃ est a priori complexe.
k̃ = kr + j.ki avec kr = < k̃ et ki = = k̃
◦
spé PC page n 6 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
1 1
δ= =
ki = k̃
Puisque l'amplitude de l'onde décroît avec x si l'onde se propage vers les x croissants, on parle d'onde
absorbée.
◦
spé PC page n 7 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
3. Milieu dispersif
B
n=A+
λ2
où A et B sont des constantes.
c
On voit donc que les milieux matériels sont dispersifs pour les ondes lumineuses : vϕ = n est fonction
de λ donc de ω.
ω 2 ω 2
c
= k2 +
c c
entre le vecteur d'onde k = kr + j.ki et la pulsation ω.
Montrer que le milieu est non absorbant mais dispersif.
◦
spé PC page n 8 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
Technique à maîtriser
jeudi 26 novembre 2015
II- Méthodes
1. Chercher des solutions sous la forme d'OPPM
forme ψ̃ = ψ0 .e−j.(ω t−k̃ x−ϕ0 ) . NB : on aurait pu tout aussi bien choisir ψ̃ = ψ0 .e+j.(ω.t−k̃.x−ϕ0 ) . Mais
une fois fait le choix, on n'en change plus !
On trouve ensuite k̃ = f (ω).
◦
spé PC page n 9 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
Z ∞
ψ̃ = Ã (ω) .ej.(ωt−k.x) dω
0
ω = ω0 + u
∂k u
k(ω) ≈ k0 + ∂ω u = k0 + vg
Z ∞
j. u t− vug j.(ω0 t−k0 x)
ψ̃ = Ã (ω0 + u) .e e du
−∞
III- Exercices
1. Chercher des solutions sous la forme d'OPPM
◦
spé PC page n 10 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
d'abscisse inférieure à x.
Déterminer l'équation de propagation des ondes sur une telle corde.
q
∂2y 1 ∂y ∂ y 2
T0
∂t2 + τ ∂t = c20 ∂x 2 avec la célérité de l'onde c0 = µl et le temps caractéristique d'amortissement
τ = µλl .
La célérité est c0 = √1 .
l.c
c0 = 2.108 m.s−1 .
∂2V 2
ω2
k̃ 2 = c20
.
1.6) Equation de dispersion dans le cas d'une corde subissant un frottement uide
Dans le cas de la corde subissant une force de frottement uide, on aboutit à l'équation de propagation
∂ 2 ψ̃ 1 ∂ ψ̃ 2
2 ∂ ψ̃
+ = c0
∂t2 τ ∂t ∂x2
Déterminer alors l'équation de dispersion.
◦
spé PC page n 11 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
ω2 j.ω
k̃ 2 = c20
+ τ.c20
.
∂ 2 ψ̃ ∂ 2 ψ̃ ∂ ψ̃
2
= l.c 2
+ (r1 .c + l.g2 ) + r1 .g2 .ψ̃
∂x ∂t ∂t
Déterminer alors l'équation de dispersion.
ω 2 = ωp2 + c2 .k 2 .
ω 2 = ωp2 + k 2 .c2
1) Calculer en fonction de ω , ωp et c :
1.a) vϕ ,
la vitesse de phase
1.b) la vitesse de groupe vg .
2) Exprimer vg en fonction de c et vϕ .
3) Comparer chacune des vitesses à c.
c2
vg = vϕ .
Pour une onde de marée vg = 800km/h, pour une onde de houle vg = 5km/h, pour une onde de capillarité
pour une goutte d'eau qui tombe en eau profonde vg = 30cm.s−1 et pour une onde de capillarité pour une
−1
goutte d'eau qui tombe sur une cuve à onde vg = 20cm.s .
◦
spé PC page n 12 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
I0 10.β
I(z) = I0 .e−β.z et l'intensité en décibels est IdB = 10.log Iref − ln(10) z .
L = 30km.
A0
ω ∈ ωm − ∆ω ∆ω
A(ω) = ∆ω si 2 ; ωm + 2
A(ω) = 0 sinon
h i
∆ω x
ψ(x, t) = A0 .sinc 2 t− vg . cos (ωm .t − km .x).
A0 (ω−ωm )2
A(ω) = √ e− 2.∆ω2
2.π.∆ω
On donne : √
Z ∞
−α2 .x2 +j.β.x π − β22
e .dx = e 4.α
−∞ α
pour tout réel β et tout complexe α d'argument compris entre − π4 et + π4 .
2
(∆ω)2
− t− vxg
ψ(x, t) = A0 .e 2
. cos (ωm .t − km .x).
n=+ N 2−1
X
ψ(x, t) = A0 . cos (ωn .t − kn .x)
n=− N 2−1
n
où ωn = ωm + N ∆ω . On supposera pour simplier les calculs que N est impair.
2) Quelle durée caractéristique ∆t peut être attribuée aux bouées d'ondes de ce paquet ? Commenter sa
dépendance vis-à-vis de sa largeur spectrale ∆ω .
h i
sin ∆ω
2 t− vxg
ψ(x, t) = A0 . h ∆ω x i . cos (ωm .t − km .x).
sin 2.N t− vg
◦
spé PC page n 13 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
vg = α.vφ .
2
Z̃−Zc |Z̃−Zc |
rV = = −rI et R= 2.
Zc +Z̃ |Zc +Z̃ |
1) rI =
Zc1 −Zc2
Zc1 +Zc2 = −rV et tI =
2.Zc1
Zc1 +Zc2 =
Z c1
Zc2 tV .
2
(Zc1 −Zc2 )
2) R=
(Zc1 +Zc2 )
2 et T =
4.Zc1 .Zc2
(Zc1 +Zc2 )
2 .
2)
q
µ2
Entre quelles limites peuvent-ils varier ? Discuter ces cas suivant la valeur du coecient α= µ1 .
√ √ √
µ − µ 2. µ1
r̃ = √ 1 √ 2 et t̃ = µ1 + µ2 .
√ √
µ1 + µ2
Le câble coaxial
◦
spé PC page n 14 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
Le câble coaxial (en anglais coaxial cable) a longtemps été le câblage de prédilection, pour la simple raison
qu'il est peu coûteux et facilement manipulable (poids, exibilité, ...).
Un câble coaxial est constitué d'une partie centrale (appelée âme), c'est-à-dire un l de cuivre, enveloppé
dans un isolant, puis d'un blindage métallique tressé et enn d'une gaine extérieure.
• La gaine isolante permet de protéger le câble de l'environnement extérieur. Elle est habituellement en caou-
tchouc (parfois en chlorure de polyvinyle (PVC), éventuellement en téon).
• Le blindage en tresse de cuivre (enveloppe métallique) entourant les câbles permet de protéger les données
transmises sur le support des parasites (autrement appelé bruit) pouvant causer une distorsion des données.
• L'isolant plastique entourant la partie centrale est constitué d'un matériau diélectrique permettant d'éviter
tout contact avec le blindage, provoquant des interactions électriques (court-circuit).
• L'âme en cuivre, accomplissant la tâche de transport des données, est généralement composée d'un seul brin
en cuivre ou de plusieurs brins torsadés.
Enoncé
Un élément de longueur dx d'un câble coaxial dont la gaine isolante, qui est comprise entre les rayons a et b,
µ0
a une permittivité relative εr = 2, 25, a pour capacité χ dx = 2.π.ε 0 .εr
ln( a
dx et pour inductance λ dx = 2.π ln ab dx.
b
)
1) Déterminer la célérité c0 des ondes électriques qui se propagent dans ce câble coaxial et la comparer à
celle de la lumière dans le vide.
Travaux pratiques
vendredi 27 novembre 2015
◦
spé PC page n 15 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
Approche documentaire
vendredi 27 novembre 2015
Le document est à lire, l'exercice est à rendre. GUEZ Gabriel et JEANSON Jonathan feront un exposé.
Des impulsions lumineuses qui se déplacent plus vite que la lumière : abus de
langage ou science-ction ? Ni l'un ni l'autre, le phénomène est bien réel. Il est
même très général : des impulsions électriques peuvent aussi se propager plus vite
que la lumière, sur plusieurs centaines de mètres, et dans des ls tout à fait
ordinaires.
La théorie de la relativité restreinte a été proposée en 1905 par Albert Einstein. Une conséquence directe
de cette théorie est qu'aucun objet possédant une masse ne peut se déplacer plus vite que la lumière. On en
déduit toutefois un peu rapidement que c est la vitesse limite dans notre Univers. Rien vraiment ne pourrait-il
aller plus vite ? Pas tout à fait. Au milieu du XXe siècle, les physiciens Léon Brillouin et Arnold Sommerfeld
ont calculé les premiers que, dans certaines conditions, une impulsion lumineuse pourrait se déplacer plus vite
que c. L'onde électromagnétique deviendrait alors supraluminique.
Il n'y a pas là de contradiction avec le postulat d'Einstein. Celui-ci interdit seulement qu'une onde transporte
de l'énergie ou de l'information plus vite que la lumière. Mais une impulsion de durée limitée, ou un signal
modulé quelconque, possède deux vitesses : la vitesse de phase et la vitesse de groupe. En outre, la propagation
supraluminique ne devait pas avoir lieu dans le vide, mais dans des milieux matériels particuliers, dont l'indice de
réfraction décroît lorsque la fréquence de l'onde augmente. On parle de milieux ayant une dispersion anormale.
Récemment, nous avons poussé le concept encore plus loin, en démontrant que l'eet supraluminique existe
pour un type d'onde aussi quotidien que la lumière, mais de nature un peu diérente : le signal électrique.
C'est d'autant plus paradoxal en apparence que les ondes électriques sont transportées par les mouvements des
électrons, auxquels leur masse interdit d'espérer se déplacer aussi vite que c.
Nous avons donc étudié la propagation de signaux électriques dans un l ayant une propriété de conduction
périodique. Pour ce faire, nous avons utilisé des ls métalliques coaxiaux, du même type que les câbles qui
relient votre téléviseur à son antenne. Ils sont constitués d'un l central entouré d'un matériau isolant, qui le
sépare d'un autre l, creux, enveloppant l'ensemble. Le signal est transmis en appliquant une tension entre le
l central et l'enveloppe. Cette conguration particulière rend le câble moins sensible aux champs électriques
et magnétiques externes. Chaque l coaxial est caractérisé par une impédance, qui dépend principalement de
sa géométrie diamètre, épaisseur, etc et qui est analogue à l'indice de réfraction des matériaux optiques : une
onde électrique est partiellement rééchie lorsqu'elle passe d'un l à un autre d'impédance diérente.
N'importe quel technicien en électronique vous dira que de telles réexions sont nuisibles, et qu'il convient de
les éviter en s'assurant que l'impédance de l'émetteur, du l transmetteur et du récepteur sont identiques. Pour
la propagation supraluminique des signaux électriques, au contraire, elles sont indispensables. Lorsque plusieurs
segments d'impédance alternante sont raccordés à la suite les uns des autres, les parties rééchies et transmises
du signal interfèrent l'une avec l'autre de la même manière que la lumière dans un cristal photonique. Nous
avons calculé que, théoriquement, cela peut mener à des vitesses de groupe supérieures à c.
Pour tester cette hypothèse, nous avons étudié la propagation d'impulsions électriques dans un câble coaxial
de plus de 150 mètres de long, fabriqué par l'alternance de deux types de câbles, de même longueur environ 5
mètres mais d'impédance diérente. Pour des segments de cette longueur, la bande interdite est située autour de
10 mégahertz. L'entrée et la sortie du câble étaient reliées à un même oscilloscope, ce qui permettait de mesurer
facilement l'écart temporel entre les sommets de l'impulsion d'entrée et celle de sortie [g. 1]. En accord avec
nos prédictions théoriques, l'enveloppe du signal se propage jusqu'à trois fois la vitesse de la lumière !
◦
spé PC page n 16 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
C'est la première fois qu'un signal quelconque est observé à des vitesses supérieures à c sur une distance aussi
grande. Plus important encore, c'est la première fois qu'un eet supraluminique est observé dans une structure
aussi simple qu'un l électrique que l'on peut acheter chez n'importe quel fournisseur de matériel électronique.
La physique respectée
La réalisation de l'expérience n'est toutefois pas aussi simple qu'il y paraît. Comme les vitesses de groupe les
plus grandes s'observent [g. 2] aux fréquences qui sont au centre de la bande interdite, là où la majeure partie du
signal est rééchie jusqu'à 98 % dans notre cas, le signal transmis est souvent très faible et dicile à analyser.
Comme dans toutes les expériences similaires, l'eet supraluminique est obtenu au prix d'une transmission
réduite du signal [g. 3].
◦
spé PC page n 17 Janson de Sailly
physique année scolaire 2014/2015
Enoncé
1) Vitesses de l'onde
1.a) En dehors de la zone de fréquences "de la bande interdite, là où la majeure partie du signal est
rééchie jusqu'à 98 %", estimer une valeur (à peu près constante) de la vitesse de groupe d'après la gure 2.
Est-ce cohérent avec ce qui est déclaré dans le texte ? Montrer que pour ces fréquences, la vitesse de phase peut
être la même.
1.b) Recopier l'allure de la gure 1, et y faire gurer ce qui permet de déterminer une vitesse relative
à l'onde dont parle le document. Calculer numériquement cette vitesse.
2) Dispositif
2.a) On s'intéresse à un câble coaxial (selon l'axe x), sans pertes. Donner son équivalent électrique à
constantes réparties et montrer que l'équation d'onde est celle de D'Alembert. Quelle est donc la vitesse qui
apparaît dans cette équation ?
2.b) On s'intéresse maintenant à un raccord en x = 0 entre un câble coaxial d'impédance Z1 (pour
x < 0) et un autre câble coaxial d'impédance Z2 pour x > 0. Calculer un coecient de réexion qu'on aura
préalablement déni. Expliquer pourquoi "n'importe quel technicien en électronique vous dira que de telles
réexions sont nuisibles, et qu'il convient de les éviter en s'assurant que l'impédance de l'émetteur, du l
transmetteur et du récepteur sont identiques."
2.c) On s'intéresse enn à une portion de câble coaxial d'environ 5 mètres entre les abscisses x = x1 et
x = x2 . Comme "les parties rééchies et transmises du signal interfèrent l'une avec l'autre" en x = x1 etx = x2 ,
la tension sera supposée nulle en ces positions. Quelle doit-être la forme de l'onde adaptée à un tel dispositif ?
Montrer qu'alors la fréquence est xée, et la comparer à celle donnée dans le document.
◦
spé PC page n 18 Janson de Sailly