Quatuor Dover
Quatuor Dover
Quatuor Dover
Quatuor Dover
CITÉ DE LA MUSIQUE
P H I L H A R M O N I E D E PA R I S
Wolfgang Amadeus Mozart
Programme
Adagio et Fugue K 546
Viktor Ullmann
Quatuor à cordes no 3
Quatuor Dover
Joel Link, violon
Bryan Lee, violon
Che-Hung Chen, alto
Camden Shaw, violoncelle
F I N D U C O N C E R T (S A N S E N T R AC T E) V E RS 20 H .
Les œuvres
Wolfgang Amadeus
Mozart (1756-1791)
Grâce au baron Gottfried van Swieten qui lui ouvre les portes de sa bibliothèque au début
des années 1780, Mozart découvre des œuvres anciennes, notamment des fugues de
Bach et de Haendel. Subjugué, il ne parvient pourtant pas d’emblée à réaliser la fusion
du contrepoint baroque et du style classique dont il pourrait enrichir ses propres œuvres.
Plusieurs fugues inachevées attestent ses difficultés.
En 1783, il parvient à terminer une Fugue pour deux pianos K 426. Signe qu’il tient à cette
pièce, il l’adapte pour cordes quatre ans plus tard (on peut la jouer avec un quatuor à cordes,
un quintette à cordes en ajoutant une contrebasse, ou un orchestre à cordes). En outre, il la fait
précéder d’un Adagio auquel ses rythmes pointés confèrent un caractère majestueux. Les
deux morceaux ainsi accolés rappellent le binôme « prélude et fugue » de l’époque baroque.
Dans la fugue, dont le sujet semble inspiré de Bach (en particulier de L’Offrande musicale),
Mozart accumule les procédés contrapuntiques comme s’il voulait affirmer sa maîtrise de
l’écriture savante : renversement du sujet ; superposition du sujet et de son renversement ;
strette sur le sujet ou sur une combinaison du sujet et de son renversement. Mais à la fin du
morceau, il traite l’élément thématique en mélodie accompagnée et répète plusieurs fois une
même incise mélodique (idée typique du style classique, jamais utilisée en revanche dans une
fugue baroque) : preuve est ici faite que la musique du passé peut rencontrer celle du présent.
Hélène Cao
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Viktor Ullmann (1898-1944)
Composition : 1943.
Durée : environ 13 minutes.
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Contrairement à son opéra Der Kaiser von Atlantis (L’Empereur d’Atlantis), chef-d’œuvre
de ces années noires en forme de parabole cinglante du nazisme, le très beau Quatuor
à cordes no 3, musique « pure » cette fois, semble n’entretenir aucun lien avec le lieu et les
circonstances dans lesquelles il naquit. Il fusionne en une seule coulée, ou presque, les
quatre tempos traditionnels du quatuor, enchaînant sans démarcation l’Allegro moderato
initial au Presto suivant, qui joue le rôle de scherzo, puis, après un court retour du thème
inaugural, au Largo, seul le Rondo-Finale étant joué après une pause. Dans un langage
atonal (et même sériel en ce qui concerne le sujet de la fugue du Largo), le quatuor élabore
un discours concis, unifié par le motif initial, également présent dans le finale, et surtout
profondément expressif. Son lyrisme sans pathos intègre d’ailleurs un souvenir mélodique
de la Symphonie « Pastorale » de Beethoven, en ce qui représenta peut-être de la part
d’Ullmann un geste de consolation en des temps d’horreur.
Angèle Leroy
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Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Composition : 1810.
Dédicace : à Nikolaus Zmeskall von Domanovetz.
Création : en 1814 par le Quatuor Schuppanzigh.
Publication : 1816, Steiner.
Durée : environ 21 minutes.
Le Onzième Quatuor date de 1810, un an tout juste après le Dixième, et pourtant, un monde
les sépare. Ici, Beethoven semble renoncer à toute concession pour affirmer sa puissance.
L’Allegro con brio initial étonne par la manière dont le discours est constamment interrompu.
Le départ des quatre instruments à l’unisson est trompeur. Un silence, et commence une
tout autre musique au rythme pointé. Il faudra plusieurs épisodes du même type avant que
l’exposition ne démarre véritablement. Le deuxième élément et ses souples triolets apparaît
très vite à l’alto, sans véritable transition (ou pont). Il sera accompagné d’une autre idée
dont l’entrée est théâtralisée par une gamme ascendante des quatre instruments. Alors
que le matériau de l’exposition est relativement riche, le développement se révèle très
bref : à peine trois énoncés du premier thème dans des tonalités différentes, un travail sur
l’élément perturbateur du début et la réexposition commence déjà. Elle sera plus brève
que l’exposition, notamment du fait que les interruptions ont disparu, tandis que la coda
prolongera le discours en éliminant, par répétition, le motif initial qui s’éteint progressivement.
Le mouvement lent qui suit a pour particularité de comporter en son centre deux fugues qui
créent une forme concentrique. Après une gamme descendante du violoncelle seul, une
tendre mélodie lyrique s’élève mezza voce. Une première fugue commence, les entrées
faisant se succéder alto, second violon, violoncelle puis premier violon. Une nouvelle
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gamme descendante du violoncelle, ponctuée cette fois d’accords, mène à la deuxième
fugue dont les entrées se font de la même manière. Ce n’est qu’alors que la mélodie lyrique
revient, ornée et transposée d’une octave vers l’aigu.
Ici, Beethoven s’autorise à introduire le finale par une magnifique phrase de mouvement
lent et expressif. L’Allegro agitato commence d’ailleurs par un accelerando écrit. Sa forme
tient à la fois du rondo, avec trois retours réguliers du refrain, et de la sonate. Les refrains
donnent une sensation d’agitation, voire d’essoufflement, que les couplets contrecarrent
par leur stabilité rythmique qui s’accompagne d’une dramatisation harmonique. Pourtant,
en un ultime sursaut, une note joyeuse vient clore ce quartetto serioso, une coda échevelée
imposant la couleur lumineuse de fa majeur qui semble vouloir balayer toutes les tensions.
Lucie Kayas
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Le saviez-vous ?
Les quatuors à cordes de Beethoven
Lorsque Beethoven esquisse ses premiers quatuors à cordes, en 1798, il est déjà l’auteur
de nombreuses œuvres de musique de chambre et de neuf sonates pour piano. Il a donc
attendu d’avoir affermi sa première manière pour aborder le genre le plus noble et
le plus savant de la musique de chambre. En 1800, il achève six quatuors à cordes
regroupés en un recueil, selon les habitudes de son temps. Si cet Opus 18 contient des
idées personnelles, il témoigne avant tout de l’assimilation de style classique, tant dans
le domaine du langage que de la forme.
C’est avec les trois Quatuors à cordes op. 59 (1806), dits « Razoumovski » que Beethoven
fait véritablement un bon en avant. Bousculant les structures formelles traditionnelles,
il expérimente des textures « symphoniques », des sonorités inédites et des combinaisons
instrumentales avec une énergie qui s’accompagne parfois d’agressivité. Il s’aventure
aussi sur la voie de l’introspection (en particulier dans les mouvements lents), associe
un matériau d’esprit populaire à un contrepoint complexe.
Après cela, il ne compose plus que des quatuors isolés, chaque partition constituant un
enjeu singulier. Il semble parfois regarder vers son style de jeunesse, par exemple avec
le Quatuor op. 74 dit « Les Harpes » (1809), avant d’entamer une nouvelle révolution.
Après le discours concentré du Quatuor op. 95 « Serioso » (1810), il attend quatorze ans
avant de revenir au genre et de le conduire sur des territoires inconnus. Entre 1824 et
1826, il ne compose que des quatuors à cordes, si l’on excepte quelques brèves pièces
vocales d’importance mineure. Révolutions formelles, mouvements lents conçus comme
de vastes méditations, références à des modèles vocaux, rugosité des textures, humour
et ton populaire : Beethoven offre là une quintessence de son univers sans cesser de
creuser de nouveaux sillons.
Hélène Cao
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Les compositeurs
Wolfgang Amadeus Mozart
Lui-même compositeur, violoniste et pédagogue, suivantes sont ponctuées d’œuvres innombrables
Leopold Mozart, le père du petit Wolfgang, prend (notamment les concertos pour violon, mais aussi
très vite la mesure des dons phénoménaux de son des concertos pour piano, dont le Concerto no 9
fils, qui, avant même de savoir lire ou écrire, joue « Jeunehomme », et des symphonies) mais ce
du clavier avec une parfaite maîtrise et compose sont également celles de l’insatisfaction, Mozart
de petits airs. Le père décide alors de compléter sa cherchant sans succès une place ailleurs que
formation par des leçons de violon, d’orgue et de dans cette cour où il étouffe. Il s’échappe ainsi
composition, et bientôt, toute la famille (les parents à Vienne – où il fait la connaissance de Haydn,
et la grande sœur, Nannerl, elle aussi musicienne) auquel l’unira pour le reste de sa vie une amitié et
prend la route afin de produire les deux enfants un profond respect – puis démissionne en 1776 de
dans toutes les capitales musicales européennes son poste pour retourner à Munich, à Mannheim
de l’époque. De 1762 à 1764, Mozart découvre et jusqu’à Paris, où sa mère, qui l’avait accom-
notamment Munich, Vienne, Mannheim, Bruxelles, pagné, meurt en juillet 1778. Le voyage s’avère
Paris, Versailles, Londres, La Haye, Amsterdam, infructueux, et l’immense popularité qui avait
Dijon, Lyon, Genève et Lausanne. Il y croise des accompagné l’enfant, quinze ans auparavant,
têtes couronnées mais aussi des compositeurs de s’est singulièrement affadie. Mozart en revient
renom comme Johann Christian Bach, au contact triste et amer ; il retrouve son poste de maître de
desquels il continue de se former. À la suite de concert à la cour du prince-archevêque et devient
ses premiers essais dans le domaine de l’opéra, l’organiste de la cathédrale. Après la création
alors qu’il n’est pas encore adolescent (Apollo triomphale d’Idoménée en janvier 1781, à l’Opéra
et Hyacinthus, et surtout Bastien et Bastienne et de Munich, une brouille entre le musicien et son
La finta semplice), il voyage de 1769 à 1773 en employeur aboutit à son renvoi. Mozart s’établit
Italie avec son père. Ces séjours, qui lui permettent alors à Vienne où il donne leçons et concerts, et
de découvrir un style musical auquel ses œuvres où le destin semble lui sourire tant dans sa vie
feront volontiers référence, voient la création personnelle que professionnelle. En effet, il épouse
à Milan de trois nouveaux opéras : Mitridate, re en 1782 Constance Weber, la sœur de son
di Ponto (1770), Ascanio in Alba (1771) et Lucio ancien amour Aloysia, et compose pour Joseph II
Silla (1772). Au retour d’Italie, Mozart obtient un L’Enlèvement au sérail, créé avec le plus grand suc-
poste de musicien à la cour de Hieronymus von cès. Tour à tour, les genres du concerto pour piano
Colloredo, prince archevêque de Salzbourg, qui (onze œuvres en deux ans) ou du quatuor à cordes
supporte mal ses absences répétées. Les années (Quatuors « À Haydn ») attirent son attention, tandis
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qu’il est admis dans la franc-maçonnerie. L’année le fête volontiers. Mais ces succès ne suffisent pas
1786 est celle de la rencontre avec le « poète à le mettre à l’abri du besoin. La mort de Joseph II,
impérial » Lorenzo da Ponte ; de la collaboration en 1790, fragilise encore sa position, et son opéra
avec l’Italien naîtront trois des plus grands opé- La Clémence de Titus, composé pour le couron-
ras de Mozart : Les Noces de Figaro (1786), Don nement de Leopold II, déplaît – au contraire de
Giovanni (1787) et, après notamment la compo- La Flûte enchantée, créée quelques semaines plus
sition des trois dernières symphonies (été 1788), tard. Mozart est de plus en plus désargenté, et
Così fan tutte (1790). Alors que Vienne néglige la mort le surprend en plein travail sur le Requiem,
de plus en plus le compositeur, Prague, à laquelle commande (à l’époque) anonyme qui sera ache-
Mozart rend hommage avec la Symphonie no 38, vée par l’un de ses élèves, Franz Xaver Süssmayr.
Viktor Ullmann
Compositeur, pianiste, chef de chœur, chef Divorcé de sa première femme, il se remarie avec
d’orchestre, musicologue et critique musical, Viktor Annie Winternitz et achète la librairie anthropo-
Ullmann est né le 1er janvier 1898 à Teschen où sophique de Stuttgart. Après la prise du pouvoir
il vécut jusqu’en 1909, année où il s’installe par les nazis, il se réfugie à Prague. L’année 1935
à Vienne avec sa mère. Engagé volontaire lors est riche de projets : Viktor Ullmann étudie l’écri�-
de la Première Guerre mondiale, décoré de ture en quarts de ton avec Alois Hába, compose
la médaille d’argent du courage, il est démobilisé son opéra Der Sturz des Antichrist (La Chute de
en 1918 et participe aux séminaires de Schönberg, l’Antéchrist), pour lequel il reçoit à nouveau le prix
où il rencontre sa première femme. Il quitte Vienne Emil Hertzka en 1936. À partir de 1938, il songe
pour Prague en 1919 et devient l’un des assistants à l’émigration mais, en mars 1939, dans une
de Zemlinsky au Nouveau Théâtre. Cette période Tchécoslovaquie piétinée, Ullmann perd tous ses
est jalonnée de succès d’estime tels ceux de 1929 droits. Déporté à Terezín le 8 septembre 1942,
au Festival de Musique nouvelle de Genève, où il déploie, au cœur de cet univers, une immense
furent jouées les Variations et double fugue sur un activité créatrice, composant ses Sonates nos 5, 6
thème de Schönberg. De 1929 à 1931, il collabore et 7 pour piano, ses cycles de lieder ou encore
au Schauspielhaus de Zurich mais, à partir de son opéra Der Kaiser von Atlantis (L’Empereur
1931, il limite ses activités musicales pour adhérer d’Atlantis). Déporté, en compagnie de sa troisième
à la Société anthroposophique de Rudolf Steiner épouse, le 16 octobre 1944, il est gazé dès son
le 31 juillet 1931, sous le parrainage d’Alois Hába. arrivée à Auschwitz-Birkenau.
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Ludwig van Beethoven
Les dons musicaux du petit Ludwig inspirent rapi- est promis à un brillant avenir, il souffre des pre-
dement à son père, ténor à la cour du prince- mières attaques de la surdité. La crise psycholo-
électeur de Cologne, le désir d’en faire un nou- gique qui en résulte culmine en 1802, lorsqu’il écrit
veau Mozart ; il planifie ainsi dès 1778 diverses le Testament de Heiligenstadt, lettre à ses frères
tournées qui ne lui apportent cependant pas jamais envoyée et retrouvée après sa mort, où
le succès escompté. Au début des années 1780, il exprime sa douleur et affirme sa foi profonde
l’enfant devient l’élève de l’organiste et compo�- en l’art. La période est extrêmement féconde
siteur Christian Gottlob Neefe qui lui fait notam- sur le plan compositionnel, des œuvres comme
ment découvrir Bach. Titulaire du poste d’organiste la Sonate pour violon et piano « À Kreutzer »
adjoint à la cour du nouveau prince-électeur, faisant suite à une importante moisson de pièces
Beethoven rencontre le comte Ferdinand von pour piano (Sonates no 12 à 17 : Quasi una fan-
Waldstein qui l’introduit auprès de Haydn en tasia, Pastorale, La Tempête…). Le Concerto
1792. Le jeune homme quitte alors définitivement pour piano no 3 en ut mineur inaugure la période
les rives du Rhin pour s’établir à Vienne ; il suit « héroïque » de Beethoven dont la Troisième
un temps des leçons avec Haydn qui reconnaît Symphonie, créée en avril 1805, apporte une
immédiatement son talent (et son caractère diffi- illustration éclatante. L’opéra attire également
cile), mais aussi avec Albrechtsberger ou Salieri son attention : Fidelio, commencé en 1803, est
et s’illustre essentiellement en tant que virtuose, représenté sans succès en 1805 ; il sera remanié
éclipsant la plupart des autres pianistes. Il ren- à plusieurs reprises pour finalement connaître une
contre à cette occasion la plupart de ceux qui création heureuse en 1814. La fin des années 1810
deviendront ses protecteurs, tels le prince Karl abonde en œuvres de premier plan, qu’il s’agisse
Lichnowski, le comte Razoumovski ou le prince des Quatuors « Razoumovski » op. 59 ou des
Franz Joseph Lobkowitz. La fin du siècle voit Cinquième et Sixième Symphonies, élaborées
Beethoven coucher sur le papier ses premières conjointement et créées lors d’un concert fleuve
compositions d’envergure : ce sont ainsi les Six en décembre 1808. Cette période s’achève sur
Quatuors à cordes op. 18 par lesquels il prend une note plus sombre due aux difficultés finan-
le genre en main, et les premières sonates cières et aux déceptions amoureuses. Peu après
pour piano, dont la Pathétique no 8, mais aussi l’écriture, en juillet 1812, de la fameuse Lettre
le Concerto pour piano no 1, parfaite vitrine pour à l’immortelle bien-aimée dont l’identité n’est pas
le virtuose, et la Première Symphonie, créés tous connue avec certitude, Beethoven traverse une
deux en avril 1800 à Vienne. Alors que Beethoven période d’infertilité créatrice. Malgré le succès de
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certaines de ses œuvres, malgré l’hommage qui du début des années 1820 (la Missa solemnis
lui est rendu à l’occasion du Congrès de Vienne qui demanda à Beethoven un travail acharné,
(1814), le compositeur se heurte de plus en plus et la Neuvième Symphonie qui allait marquer
souvent à l’incompréhension du public. Sa surdité de son empreinte tout le xixe siècle et les suivants)
dorénavant totale et les procès à répétition qui cèdent ensuite la place aux derniers quatuors et
l’opposent à sa belle-sœur pour la tutelle de son à la Grande Fugue pour le même effectif, ultimes
neveu Karl achèvent de l’épuiser. La composition productions d’un esprit génial. Après plusieurs
de la Sonate « Hammerklavier », en 1817, marque mois de maladie, le compositeur s’éteint à Vienne
le retour de l’inspiration. La décennie qu’il reste en mars 1827 ; parmi l’important cortège qui
à vivre au compositeur est jalonnée de chefs- l’accompagne à sa dernière demeure, un de ses
d’œuvre visionnaires que ses contemporains ne admirateurs de longue date, Franz Schubert.
comprendront en général pas. Les grandes œuvres
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L’interprète
Quatuor Dover
Considéré comme l’un des jeunes quatuors Vermeer et Guarneri, il apporte son enthousiasme
à cordes les plus talentueux du moment, juvénile et ses convictions musicales au répertoire.
le Quatuor Dover témoigne d’une précocité Les membres du Quatuor se sont produits en
remarquable. Il a remporté le Grand Prix du solistes avec les orchestres comme le Philadelphia
Concours de musique de chambre Fischoff en Orchestra, l’Orchestre philharmonique de
2010, plusieurs prix au Concours international de Tokyo, le Kansas City Symphony Orchestra et
Londres et, en 2013, le premier prix du Concours le BBC Concert Orchestra. Basé à Philadelphie,
international de quatuors à cordes de Banff. Leur le Quatuor Dover ont été le premier quatuor en
tournée de lauréats les a menés en 2014 entre résidence du Curtis Institute of Music (2013-2014)
autres à Berlin, Hambourg, Dresde et Lucerne, où il a collaboré avec des musiciens de chambre
où ils ont suscité l’enthousiasme du public et de comme Shmuel Ashkenasi, Arnold Steinhardt,
la presse. Dans les saisons passées, le Quatuor Joseph Silverstein et Peter Wiley. L’ensemble a été
Dover a été invité aux États-Unis, au Canada, honoré du Cleveland Award et a reçu l’Avery
en Amérique du Sud, en Europe et en Australie. Fisher Career Grant. Le Quatuor Dover enregistre
L’ensemble a joué entre autres au Kennedy Center chez Cedille et a sorti les Quatuors K 589 et 590
de Washington et au Carnegie Hall de New York. et le Quintette à cordes K 406 de Mozart, hom-
En Europe, l’ensemble s’est présenté au Wigmore mages au Quatuor Guarneri. Suit un album consa-
Hall de Londres, lors de la biennale de Paris, cré au répertoire de la Deuxième Guerre mondiale
à la Philharmonie de Cologne, au Concertgebouw (Chostakovitch, Ullmann et Weinberg), également
d’Amsterdam ainsi qu’à Munich, Salzbourg, Berlin, chez Cedille. Les quatuors de Schumann ont été
Francfort, Lucerne et Bruxelles. On a pu écouter publiés fin 2019, l’intégrale des quatuors de
le Quatuor Dover entre autres à New York et Beethoven va suivre en 2020. L’ensemble doit
Londres, à l’occasion de l’anniversaire des pia- son nom à la pièce Dover Beach pour baryton et
nistes Emanuel Ax et Leon Fleisher. En 2019-2020 quatuor à cordes composée par l’un des étudiants
l’ensemble se présentera à nouveau à la bien- les plus célèbres du Curtis Institute : Samuel Barber.
nale de Paris, à Londres, à Genève, Amsterdam, Joel Link joue un violon Jean-Baptiste Vuillaume
au Luxembourg et en Allemagne, avec des (Paris, v. 1857) prêté par Desiree Ruhstradt.
partenaires comme Ray Chen et Edgar Meyer. Bryan Lee joue un violon Riccardo Antoniazzi
Le Quatuor Dover a été formé en 2008 par de (Milan, 1904). Milena Pjaro-van de Stadt
jeunes musiciens issus du Curtis Institute of Music (absente à ce concert) joue l’alto Michele Deconet
de Philadelphie. Dans la lignée des quatuors The Kroyt (Venise, 1780) généreusement prêté par
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le petit-fils de Boris Kroyt (Quatuor Budapest).
Che-Hung Chen (qui la remplace) joue un alto de
1756 de Carlo Antonio Testore. Camden Shaw
joue un violoncelle Frank Ravatin (France, 2010).
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