Metre Partie A
Metre Partie A
Metre Partie A
1.1- Généralités
Définition
Le métré est l’ensemble des opérations menées pour calculer les quantités nécessaires à la
réalisation d’un ouvrage. Ces opérations qui débutent par des calculs des mesures des
ouvrages se rapportant à l’art des diverses infrastructures (longueur, surface, volume, poids,
nombre, etc. ….). Ces opérations aboutissent et prennent fin par l’estimation du prix des
ouvrages compte tenu de leurs spécificités (nature, conditions d’exécution, prix des
fournitures et des travaux).
Le métré est ainsi une comptabilité à laquelle on a recourt à tous les stades de conception et
de réalisation des ouvrages, depuis l’établissement des projets jusqu’à la réception et le
règlement des factures afférentes. La principale finalité du métré est l’estimation de la
construction, c’est-à-dire la détermination des prix des ouvrages.
Aussi, les techniciens du bâtiment et des travaux publics (BTP), toutes classes confondues
sont appelés :
- Soit à fournir les éléments nécessaires pour établir un métré ;
- Soit à faire eux-mêmes le métré ;
- Soit à exploiter les renseignements d’un métré.
Ceci montre l’importance du métré et de sa connaissance.
L’avant métré est celui qui est réalisé avant la réalisation de l’ouvrage, sur la base des plans.
Le but peut être de permettre de préparer :
1. Les études techniques,
2. Les études économiques et financières,
3. L’organisation du chantier.
a) Etudes techniques :
Il s’agit de déterminer les charges propres ceci en allant de haut en bas pour permettre de :
4. effectuer la descente des charges,
5. procéder au dimensionnement des porteurs
6. réaliser la note de calcul
1
On réalise généralement dans ces cas, une évaluation sommaire
c) Etudes préparatoires :
Le but est de déterminer les matériaux, matériel et main d’œuvre nécessaires à la réalisation
de l’ouvrage. Pour cela l’on procède à sa décomposition en partie et l’on réalise une
quantification précise et détaillée.
L’on constate que sur l’ensemble, l’avant métré a un aspect économique et que sa précision
dépend de sa destination.
Pour un plancher en BA on aura par exemple le tableau 1 suivant qui donne les éléments
considérés selon le cas
Tableau 1 :
Etudes Techniques Economiques D’organisation
Description - Matériaux - Matériaux - Matériaux
- Dimensions - Dimensions - Dimension
- Dispositions - Dispositions
constructives constructives
- Statistiques de
l’entreprise
Unités KN/ml m2 m3
La principale difficulté dans l’avant métré et même dans le métré est la compréhension de
l’ouvrage dans sa globalité et dans ses détails et les prés requis sont la lecture de plans et la
technologie de construction. Une bonne analyse préalable de la construction est nécessaire
pour éviter des erreurs.
Le métré proprement dit est l’évaluation des quantités réalisées et pour cela, il est
généralement fait de façon contradictoire au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Un ouvrage élémentaire est une partie constituante d’une construction ayant des
caractéristiques bien précises (matériaux utilisés, dimensions, formes, dosages, mise en
œuvre, fonction) et qui sont définies dans les documents dont on se sert pour la mise à prix.
2
Exemple :
- Fouilles
- Maçonneries d’agglomérés creux hourdés au mortier de ciment
- Béton armé pour poteaux
- Maçonnerie d’agglomérés creux
- Enduits sur maçonnerie ; etc.
Le moindre changement dans l’une des caractéristiques d’un élément transforme sa nature
et nécessite de reconsidérer l’élément, c'est-à-dire qu’il devient un nouvel élément.
Par exemple :
Béton armé dosé en ciment à 350 kg/m3
pour chaînage sont deux ouvrages élémentaires
Béton armé dosé en ciment à 350 kg/m3 différents par leurs ferraillages
pour Poutres
L’évaluation est faite par l’application des formules mathématiques aux formes et volumes
élémentaires et simplifiées par décomposition.
Les opérations sont consignées sur des «feuilles de métré» qui peuvent légèrement varier
dans leur présentation d’un établissement à l’autre. Ce sont des trames de métré dont un
exemple courant est montré au Tableau 1 suivant :
Surface Volume
Désignation Dimensions
N° Unité Nbre en en Quantités
- Croquis
L l h + - + -
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4
5
Les opérations doivent être compréhensives et exploitables par tous. Pour cela il faut :
Suivre tant que faire se peut, l’ordre d’exécution des différentes parties lors de La
réalisation comme cela peut être prévu.
Décomposer l’ouvrage en corps d’état en fonction des professionnels intervenants
et les présenter selon un code, une unité, une hiérarchie une technique de
prestation admis par tous. Ceci permet d’éviter les doubles comptabilisations de
parties d’ouvrage, et de rendre le métré facilement exploitable
Décrire au besoin de façon claire et précise les travaux et la partie d’ouvrage
concernés pour éviter toutes interprétations et confusions. On retrouve ainsi assez
facilement ce que l’on cherche.
Réaliser des croquis explicatifs qui simplifient les documents graphiques (plans) et
ne comportant que les renseignements nécessaires à l’étude de l’élément et
conformes aux normes du dessin technique. Ils doivent être exploités selon un sens
fixé au préalable (de haut en bas puis de gauche à droite)
Eviter les ratures et surcharges (travailler avec l’outil informatique ou au crayon).
Comme cela a été vu, tout dépend de l’usage que l’on va faire du document, mais d’une
façon générale, la précision des calculs est fonction de l’unité : on retient :
Deux (2) décimales pour le mètre linéaire (ml), le mètre carré (m2) et le temps,
Trois (3) décimales pour le mètre-cube (m3), le kilogramme (kg) ou la tonne (t) en somme, les
volumes et les poids.
Les terrassements :
L’exécution des terrassements comporte en principe les opérations de déblai, remblai et le
transport des terres de déblai ou provenant d’emprunt pour leur mise en remblai en place, en
dépôt provisoire ou définitif. 0n distingue entre autre :
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On a donc généralement :
Remblais et Déblais (Fouilles) : Q=V=L*l*h
NB : Le débroussaillage et le décapage (enlèvement de terres sur 10 à 20cm) font
généralement l’objet d’un prix à part dont l’unité est le m2
Où : L = longueur de la maçonnerie ;
B = largeur de la maçonnerie ;
h = hauteur de la maçonnerie.
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Poteaux : La quantité Q de l’ouvrage est égale au volume V obtenu en multipliant la surface
de la section transversale S par la longueur (hauteur du poteau) H : Q = V = S*H
Voiles : Q= V = e*L*H
Où : e = épaisseur du voile ;
L = longueur développée du voile ;
H = hauteur moyenne du voile.
Dalles : Q = V = e*S
Où : e = épaisseur de la dalle ;
S = surface de la dalle.
Poutres : Q = V = h*b*L
Où : h = hauteur de la section ;
b = largeur de la section ;
L = longueur totale de la poutre.
N.B. : les volumes de béton armé des poutres sont évalués sur toute leur hauteur, en tenant
compte de la partie noyée dans le plancher.
Q = S =L *H
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Béton précontraint:
Il est comme le béton armé avec les éléments suivants :
- Le béton estimé sans déduction des vides pour passage des gaines au mètre cube
(m3);
- Le coffrage à la surface (s=L *l);
- Les câbles au poids (kg ou t) ;
- Les armatures passives au poids (kg ou t);
- Les gaines ou tubes à la longueur (L);
- Les ancrages à l’unité (U);
- La mise en tension généralement par ancrage (U).
Charpentes métalliques
Les charpentes métalliques sont évaluées soit :
- en unité (U), c'est-à-dire en évaluant le nombre de charpentes avec des
caractéristiques géométriques données ;
- au poids (kg ou t), c'est-à-dire en évaluant le poids des charpentes.
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Dans le deuxième cas (évaluation au poids), il s’agit d’évaluer les poids des différents
éléments constitutifs de la charpente, y compris les éléments d’assemblage. L’évaluation du
poids des charpentes métalliques en acier se fait en prenant un poids spécifique de l’acier
égal à 7, 85t/m3.
Pour les profilés normalisés ou reconstitués, on peut évaluer les quantités en mètres
linéaires.
Dans l’évaluation des qualités de revêtement (en particulier le carrelage). Il faut tenir
compte :
- des seuils des portes ;
- des contre marches, en cas de différence de niveau.
Les menuiseries
Les éléments de menuiseries sont évalués :
- soit par unité (nombre), par exemple les portes, fenêtres, impostes, portails, grilles,
cales, etc., lorsque les spécifications de l’élément sont données ; c’est le cas
courant ;
- soit en longueur (mètre linéaire) ou en surface (au mètre carré), pour les grilles par
exemples.
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Les voiries : elles sont constituées de différentes parties dont les unités sont assez
variées mais se retrouvent être le m3 et le m2 pour la plupart.
La démolition : elle est évaluée au m3 et quelques fois au m2. Elle est classée par
type de matériau à démolir (maçonnerie, béton, béton armé).
Q=V=L*l*h ou Q=S=L*l
Ouvrages de terrassement
Quand on fait une fouille d’un volume de 1m3, la terre mise en dépôt occupera un volume
supérieur à 1m3 : de 1,00 à 1,40m3 en moyenne selon la nature du sol ; c’est le
foisonnement.
Aussi, pour remplir un espace de 1m3 de volume en remblai compacté, il faut plus de 1m3 de
remblais mis en dépôt ou provenant des carrières(emprunt) : aussi de 1,00 à 1,40 m3 seront
nécessaires selon la nature du remblai et le degré du compactage.
Ainsi, dans l’évaluation des quantités de terrassement, il faut tenir compte de ce phénomène
de foisonnement, en particulier au niveau des remblais d’apport où les quantités à
commander doivent dépasser le volume à remplir.
Couramment, les métreurs prennent un coefficient de foisonnement égal à 1,2, ce qui revient
à majorer de 20% les quantités à commander par rapport au volume à remplir.
a) Ouvrages en béton
Un béton est couramment composé de gravier G, de sable S, de ciment C et d’eau E.
Soit G/S le rapport gravier-sable en volume (N.B. Couramment, pour les bétons
surtout armés, ont utilisé un rapport G/S = 2,0) ; le dosage en ciment, exprime en
kilogramme (kg), la quantité de ciment par mètre cube (m3) de béton et est noté C.
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Le coefficient de coulissement des grains varie, généralement entre 1,10 et 1,60 (en
moyenne 1,20…1,35). Le tableau 3 suivant donne les quantités approximatives (en
litres et en nombre de brouettées) qu’il faut pour avoir un m3 de béton.
N.B. Ces volumes de gravier G et de sable S sont donnés à titre indicatif pour une
évaluation prévisionnelle des quantités de gravier et de sable nécessaires
pour la réalisation des travaux dans les conditions de chantier. Pour une
évaluation exacte des volumes du gravier et de sable, il faut utiliser les
résultats des essais de formulations du béton fournis par un laboratoire.
Dans l’évaluation des quantités de matériaux, il faut tenir compte des pertes de matériaux
lors du transport, des manipulations, des mélanges, de fabrication et de mise en œuvre.
Dans le tableau 4 qui suit sont données les valeurs moyennes approximatives des
coefficients de perte sur certains matériaux de construction en fonction du type de travaux à
exécuter. Ce coefficient de perte sert à pondérer la quantité de matériaux obtenue à partir
des volumes théoriques d’ouvrage ; la valeur corrigée des quantités de matériaux est donc
obtenue en multipliant cette quantité théorique par ce coefficient de perte.
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Aussi, les hourdis peuvent avoir des dimensions différentes, donc dans 1 m2 de plancher, on
peut avoir différents nombres de hourdis selon leurs dimensions. Pour les hourdis
couramment confectionnés en Afrique francophone, les dimensions dans le plan sont les
suivantes : largeur, l = 20 cm ; longueur, L = 50 cm. Selon les largeurs des nervures, on peut
ainsi avoir de 7 à 9 hourdis dans 1m2 de plancher.
Quand les nervures ont une largeur de 10 cm, on a 8 hourdis par m2 de plancher. On peut,
ainsi, récapituler : dans 1 m2 de plancher à hourdis creux, on a en moyenne :
- 9,0 mètres linéaires de HA6 pour la dalle de compression avec le volume de béton
correspondant ;
- 2,0 mètres linéaires de nervures avec ses armatures et le volume de béton
correspondant ;
- 7 à 9 hourdis de béton avec l = 20 cm et L = 50 cm.
Les hourdis sont confectionnés en béton avec un rapport G/S variant de 0 à 1,0,
couramment 0 à 0,5. Le dosage en ciment varie de 200 à 350 kg/m3, couramment 250 à 300
kg/m3.
Ouvrages en maçonneries
a) Maçonnerie de moellons
Les maçonneries de moellons comprennent deux éléments essentiels :
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Dans 1 m3 de maçonnerie de moellons, ces constituants occupent les proportions suivantes
de volume :
Les mortiers en ciment sont composés de sable et de ciment (auxquels on aura ajouté de
l’eau à la confection). Le sable occupe le volume total du mortier, quant au ciment, il remplit
les vides laissés entre les grains de sable qu’il lie entre eux. Le dosage des mortiers varie
très largement : de 50 à 600 kg /m3 et même plus selon la nature de la maçonnerie, la
destination et les conditions d’exploitation. Donc dans 1m3 de mortier, ce qui va
correspondre à 1 m3 de sable ou 1000/60 = 16,67 brouettées de sable (capacité de la
brouette = 60 litres), on peut mettre de 1 à 12 sacs (1sac = 50kg) de ciment et même plus.
b) Maçonnerie d’agglomérés
Les maçonneries d’agglomérés sont constituées :
- d’agglomérés en béton, d’épaisseur donnée (couramment 10 cm, 15 cm et 20 cm) ;
- de joints en mortier de ciment.
Les agglomérés
Les agglomérés sont des briques en béton ou en mortier avec ou sans alvéoles. Les
agglomérés sans alvéoles sont couramment appelés agglomérés pleins ou briques
pleines ; ils sont d’épaisseur 10 cm, 15 cm ou 20 cm. Les agglomérés avec alvéoles sont
couramment appelés agglomérés creux ou briques creuses ; ils sont d’épaisseur 10 cm,
15 cm, ou 20 cm.
Pour les agglomérés, le rapport G/S varie de 0 à 1,5, couramment entre 0,0 et 0,50. Les
dosages en ciment varient de 80 à 300 kg/m3, couramment de 150 à 200 kg/m3.
c) Les joints
Il s’agit d’évaluer la quantité de mortier contenue dans les joints horizontaux et
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verticaux d’1 m de surface de maçonnerie d’agglomérés. Les joints horizontaux ont
une épaisseur eh qui varie de 1 à 4 cm, couramment de 2 à 3 cm. Quant aux joints
verticaux, leur épaisseur ev varie de 1 à 3 cm. Couramment 1 à 2 cm. Les largeurs
des joints sont égales aux épaisseurs des murs (10 cm, 15 cm ou 20 cm). Evaluons
maintenant les longueurs développées des joints horizontaux et verticaux dans 1 m2 de
surface de maçonnerie.
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Les volumes sont déterminés par les formules suivantes :
N.B. Dans le cas ou les dimensions faciales diffèrent de 20 cm et de 40 cm, par exemple
18 cm et 38 cm, on obtient des dimensions effectives de 20 cm et de 40 cm, donc le
nombre de briques dans 1 m2 sera égale à : (100*100) / (20*40) = 12,5 briques.
Charpentes métalliques
Une charpente métallique comprend, généralement, les éléments suivants dont les
caractéristiques géométriques et mécaniques sont définies à partir d’un calcul :
La quantité des éléments de charpentes peut être faite dans un tableau comme le tableau 4.
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Nature des Identification des Unité de mesure Quantité
éléments éléments
UPN N°
IPN N°
Profilés
Cornières N°
U N°
Platines Epaisseur 12 mm
d’assemblage Epaisseur 10 mm
N°
Boulons
N°
Couverture et bardage
L’évaluation des quantités de métaux doit tenir compte :
- des dimensions utilisées des éléments de couvertures de bardage (tôles,
tuiles, etc. ….) ;
- des recouvrements et des dépassements nécessaires pour assurer une
exploitation et un service fiable.
Le nombre d’unités d’éléments de couverture ou de bardage est calculé par la formule
suivante :
n = Stot/ Sunit,
Plafonnage, habillage
Le plafonnage et l’habillage comprennent, en général :
- le matériau du plafond ou de l’habillage dont la quantité est évaluée,
généralement en mètre carré, parfois en unité en spécifiant les dimensions
géométriques ;
- les éléments supports du plafond ou de l’habillage qui sont évalués en mètre
linéaire tout en précisant leurs caractéristiques géométriques.
L’évaluation des surfaces des matériaux de plafonnage ou d’habillage doit tenir compte des
recouvrements et des joints nécessaires pour assurer un fonctionnement et un service fiable.
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a) Enduits
Il s’agit des enduits intérieurs et extérieurs qui sont exécutés en mortier de ciment. Le
dosage en ciment des mortiers varient de 200 kg/m3 à 600 kg/m3 selon la destination et
les conditions d’exploitation de l’ouvrage. L’épaisseur des enduits varie de 0,5 cm à 5cm
et même plus en cas d’enduits décoratifs à plusieurs plans.
La quantité de ciment dépend du dosage du mortier. Par exemple, pour un dosage en ciment
du mortier de 300 kg/m3, dans un volume d’enduit Vend, on a une quantité de ciment Cend
égale à :
1m3 300 kg
300kg * Vend
Vend Cend =
1m 3
b) Revêtements
Les revêtements couramment exécutés dans les pays Africains sont :
- les revêtements en carreaux (carrelage des sols et des murs) ;
- les revêtements en dallettes de béton pour les cours des bâtiments
d’habitation et d’hébergement ;
- les revêtements en pierre plate pour les cours des bâtiments d’habitation et
parfois d’usage public ;
- les pavages en béton ou en pierre pour les cours des bâtiments civils et
industriels, les trottoirs, les passages piétons, les voies de circulation de
véhicules, etc.….
c) Peinture
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Les peintures sont appliquées sur plusieurs types de supports : enduits, menuiseries
métalliques ou en bois, sur charpentes, etc.…. elles sont appliquées en une ou plusieurs
couches selon la destination et les conditions d’exploitation de l’élément. Les dosages, le
nombre de couches et les consommations au mètre carré (m2) sont, en général, donnés
dans les fiches techniques élaborées et fournies par les fabricants de peinture.
Menuiseries
Les ouvrages de menuiseries sont, en général, fabriqués dans les ateliers spécialisés
qui fournissent en même temps les quantitatifs des éléments simples entrant dans la
confection de l’ouvrage de menuiserie. Toutes fois, il est important pour un technicien de
BTP de se faire une idée afin de vérifier ou de pouvoir évaluer approximativement le coût
des éléments entrant dans la confection de certains ouvrages de menuiseries
couramment utilisés (portes, portails, fenêtres, grilles de protection, etc…).
Les professionnels dans le domaine du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) sont le plus
souvent spécialisés, mais certains sont généralistes. Les différentes spécialités dans le
domaine du BTP, sont appelées corps d’état. Ainsi, un corps d’état est un domaine
d’activités pour exécuter des travaux spécifiques correspondant à des disciplines
spécialisées. On peut citer certains corps d’état du BTP, les plus couramment rencontrés :
- la topographie ;
- terrassement ;
- les ouvrages souterrains ;
- les VRD (voiries réseaux divers)
- le béton armé et précontraint ;
- les maçonneries ;
- charpentes et menuiseries métalliques ;
- charpentes et menuiseries en bois ;
- couverture et étanchéité ;
- l’installation sanitaire et la plomberie sanitaire ;
- l’électricité ;
- revêtements – peinture – vitrerie- miroiterie ;
- le Génie thermique ;
- l’acoustique et l’isolation phonique ;
- l’éclairagisme ;
- paysage et espaces verts ; etc.….
1.3. LES INERTERVENANTS ET LES ACTES DU METRE
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1.3.1 Les techniciens du métré
Parmi les différents techniciens du métré, c’est-à-dire ceux qui exercent la profession ou qui
sont chargés d’établir le métré, on peut citer :
- les métreurs ;
- les vérificateurs ;
- les réviseurs.
Les métreurs établissent les différents actes de métrés et plus particulièrement les devis et
les mémoires. Ils sont, généralement spécialisés dans un corps d’état, mais peuvent être
parfois polyvalents.
Les vérificateurs vérifient les travaux des métreurs, mais peuvent aussi établir des actes de
métrés. Ils sont tout corps d’état, mais parfois spécialisés. A la demande du maître de
l’ouvrage ou du maître d’œuvre, ils sont chargés de corriger les mémoires de l’entreprise en
vue d’une réclamation sur règlement.
Les réviseurs sont aussi un corps d’état et sont chargés d’un deuxième contrôle de
mémoire des travaux effectués pour le compte des administrations ou des collectivités.
- l’estimation sommaire ;
- le devis descriptif ;
- le cahier des charges ;
- le devis quantitatif ;
- le devis estimatif ;
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- les plannings ;
- les attachements ;
- l’état de situation ;
- la révision du marché ;
- la réclamation sur règlement ;
- le compte prorata ;
- le compte de mitoyenneté ;
- l’évaluation des propriétés construites ;
- la surface corrigée ;
- l’état des lieux.
a) L’estimation sommaire
L’estimation sommaire est faite au moyen du « prix au mètre carré construit » et très
rarement au prix du mètre cube construit et le mètre linéaire construit.
Le montant du prix au mètre carré est déterminé par l’expérience acquise à l’occasion des
constructions déjà réalisées.
Aussi, pour évaluer le prix d’une construction déjà réalisée, en vue de sa vente par exemple,
on utilise ce mode d’estimation au mètre carré construit
b) Le devis quantitatif
Le devis quantitatif donne, par catégorie, les quantités d ouvrages élémentaires nécessaires
à la réalisation de la construction. Ces quantités sont données au mètre linéaire (ml), au
mètre carré (m2), au mètre cube (m3), en unités (nombre), en kilogrammes (kg), etc.…C’est
un instrument de suivi de contrôle par comparaison.
c) Le devis estimatif
Le devis estimatif est le document sur lequel s’effectue le calcul du prix de la construction.
Sur ce document, chaque quantité Q d’ouvrages élémentaire déterminée au devis quantitatif
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est reprise et est multipliée par le prix unitaire (le prix unitaire- PU d’un ouvrage élémentaire
est le prix de réalisation d’une unité de cet ouvrage) de l’ouvrage élémentaire considéré pour
trouver le prix (coût ou montant) de réalisation de cette quantité d’ouvrage élémentaire. Le
total des prix des ouvrages élémentaires donne le montant du devis estimatif, c’est-à-dire le
prix de l’ouvrage à construire.
Prix
N° Désignation des ouvrages Unité Quantité Unitaire Montant
(PU)
1. TERRASSEMENTS
Débroussaillage, désherbage et
1.1. m2 375,00 1 800 675 000
décapage couche végétale
2. FONDATION
N.B. La différence entre les cadres des devis quantitatif et estimatif se résume aux
deux dernières colonnes qui n’existent pas au devis quantitatif.
d) Le devis descriptif
Le devis descriptif est, généralement dressé par le maître d’œuvre (architecte pour les
bâtiments, ingénieurs pour les autres types de construction) et aucune mise à prix ne figure
dans ce devis descriptif.
Le devis descriptif complète les dessins d’ensemble (plans, façades et coupes) donnant les
renseignements sur les formes et les dimensions des ouvrages.
Dans le devis descriptif, chaque ouvrage élémentaire est décrit en indiquant les matériaux à
employer, les spécifications qui les concernent, les conditions particulières de l’exécution de
l’ouvrage.
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Le devis descriptif permet de s’assurer d’une part, que quelque soit l’entreprise qui va
réaliser l’ouvrage, on aura la qualité exigée, d’autre part que le prix de l’entreprise (ou des
entreprises en concurrence) doit bien correspondre à cette qualité des travaux.
Aussi, le devis descriptif doit être particulièrement précis et explicite pour éviter toute
confusion ou fausse interprétation. Pendant toute la durée de l’exécution des travaux et au
moment de la réception des travaux, le devis descriptif sert de base pour juger de la
conformité des différents ouvrages aux prescriptions techniques qu’il contient.
- les droits et les devoirs des parties en présence, c'est-à-dire des différents
intervenants dans l’acte de construire : l’entrepreneur, le maître d’œuvre, le maître
de l’ouvrage. Ces charges sont applicables à tous les chantiers (cahiers des
conditions des charges générales – CCG ; normes françaises) ;
- les obligations, les contraintes particulières à un chantier déterminé, ces charges
sont généralement consignées dans un cahier des conditions des charges
particulières (CCP) ; ce cahier complète le CCG en précisant les charges
particulières au chantier considéré.
Ces deux cahiers peuvent être confondus en un document appelé cahier des charges.
Couramment, on utilise, généralement les concepts suivants :
- laisse au maître d’ouvre tous les pouvoirs pour surveiller les travaux et les modifier
si besoins en est :
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- donne le délai de l’organisation du chantier ;
- fixe la durée des travaux et prévoit des amendes pour retard ;
- énumère les conditions de réception des travaux ;
- laisse la responsabilité à l’entrepreneur pour tout vice de construction dû à une
malfaçon et en cas d’accident.
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CHAP. 2 - CUBATURE DES TERRASSEMENTS ET MOUVEMENTS DES TERRES
Généralités
Les travaux de terrassement comprennent toutes les opérations ayant pour but de
transformer la configuration du sol, soit en y apportant des terres pour l’exhausser, soit en la
fouillant pour y provoquer des excavations.
On réalise ainsi des déblais et des remblais pour l’exécution des voies de communications
(routes – voies ferrées – canaux), le surfaçage des plateformes, la réalisation de fondations
d’ouvrage d’art ou de bâtiments, le vallonnement de sites pour la création de parc
d’agrément.
Le calcul des remblais et des déblais s’appelle la cubature des terrassements. Elle est
nécessaire pour :
2.1 Cubatures
• la forme de l’élément,
• le degré de précision que l’on désire obtenir.
a) La forme de l’élément
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b) Le degré de précision
Suivant la nature des calculs que l’on fait, il n’est pas toujours indispensable de connaître
une cubature avec une extrême précision.
En effet, celle-ci peut être effectuée dans le cadre d’une étude sommaire, phase qui ne
permet pas, en général, d’aller dans les détails de la précision.
Nous verrons que, suivant les critères choisis, il existe des méthodes de calculs de cubature
expéditives.
Il convient de remarquer que les méthodes de cubature dites « exactes » malgré leur
dénomination ne donnent pas des résultats mathématiques de haute précision. En effet,
toutes les méthodes ramènent l’évaluation du cube des terrassements compris entre des
surfaces plus ou moins régulières et gauches que constituent le terrain naturel et des
surfaces plus ou moins régulières gauches ou planes qui définissent le projet à une cubature
de volume compris entre des figures géométriques. Par ailleurs il est toujours très difficile
dans le nivellement du terrain de l’appréhender totalement
Connaissant le profil en long et les profils en travers, on dispose de tous les éléments pour
faire la cubature des terres.
La méthode consiste à calculer les volumes des tronçons compris entre deux profils
successifs. Deux méthodes peuvent être utilisées :
Le volume est obtenu en prenant la surface de l’aire médiane (c'est-à-dire celle du projet fictif
compris entre deux les profils en travers) et en la multipliant par la distance d’entre profil.
Pour obtenir les dimensions de l’aire médiane, on prend la moyenne arithmétique des cotes
des profils extrêmes.
Cette méthode bien que plus précise que la méthode de la moyenne des aires dont nous
allons parler ci-après est peu employée par ce qu’elle conduit à des calculs longs et
fastidieux. C’est la raison pour laquelle nous n’en développerons pas davantage l’étude.
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C’est la méthode employée dans les Travaux Publics. Elle consiste à déterminer le cube des
terres compris entre deux profils en travers consécutifs en multipliant la somme des surfaces
de ces profils par la demi-distance entre profils.
Considérons d’abord les deux cas simples que constitue la succession de deux profils tout
en remblai ou tout en déblai. Le tronçon ainsi défini est un polyèdre à bases parallèles (on
considérant que le profil en long est rectiligne - Ou que si, il est courbe la déviation de la
normale et faible sur deux profils en travers qui se suivent).
S1 : la surface du profil 1,
S2 : la surface du profil 2,
Si par définition pour simplifier la formule et en considérant que la précision des résultats
dépend à la fois des éléments de base (constitués par les points levés sur le terrain) et par
l’emplacement et la distance entre profils en travers, on admet :
S = (S1 + S2)/2
Si l’on considère non plus deux (2), mais n profils en travers définissant une section de voie
de communication, on aura :
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Lorsque deux profils en travers consécutifs sont l’un entièrement en déblai, l’autre
entièrement en remblai, on suppose que le profil situé au point de passage est nul et l’on en
tient compte dans les calculs de demi-somme des distances.
Dans la pratique on considérera donc un profil fictif situé au point de passage, ce qui revient
dans la formule précédente à neutraliser une certaine longueur sur le profil en long.
Il existe de nombreuses méthodes pour calculer les surfaces des profils en travers qui
d’ailleurs ne donnent pas le même degré de précision.
1. Méthodes exactes
La surface d’un profil en travers est comprise entre les lignes figurant le terrain naturel et le
profil du projet.
Pour obtenir un cube précis des terrassements, il faudra donc déterminer pour chaque profil
en travers les côtes en coordonnées de chacun des points.
Dans le plan du profil en travers on adopte un système d’axe (x, z) rattaché à l’axe du projet
d’une part, et au système général de nivellement (cote NGF) d’autre part.
Partant de ces données, la surface des profils en travers peut être calculée par différentes
méthodes, les plus utilisées étant les suivantes :
Cette formule donne une surface positive du polygone en tournant dans le sens des aiguilles
d’une montre, à droite de l’axe, et dans le sens opposé aux aiguilles d’une montre, à gauche
de l’axe.
Par contre en partant de l’axe, on prend les ponts du projet d’abord, on obtient directement
des surfaces :
27
3. Méthode des surfaces élémentaires
Dans les profils pris en exemple on aurait donc des surfaces élémentaires A, B, C, D à
calculer, ce qui nécessite de calculer des cotes supplémentaires du profil en travers que m et
u. On aurait dans cet exemple :
Il convient de signaler que l’on aurait également pu parvenir à ce résultat par différence entre
les surfaces limites d’une part par la ligne de référence et d’autre part les lignes projet ou
Terrain Naturel.
4. Méthode planimétrique
Nous citerons pour mémoire cette méthode. Elle consiste à utiliser l’intégrateur mécanique
de surface appelé Planimètre.
Cette méthode na donne pas des résultats précis d’autant qu pour les figures filiformes, le
planimètre doit être utilisé avec beaucoup de précautions, faute d’introduire de graves
erreurs dans les calculs.
Remarque : Le point de rencontre des lignes de projet et ligne du terrain naturel (TN)
constitue un profil fictif. Il est sensé être de déblai et remblai nuls.
1. Définitions
Le mouvement des terres est l’opération qui consiste à exécuter au moyen de divers matériel
(pelle, brouette, camion, bulldozer, scraper …) le transport des terres de déblais ou
d’emprunt en remblais ou en dépôt. Le choix des engins est fonction de la nature des terres,
de la distance de transport et un volume à transporter.
28
Le mouvement des terres a eu une importance considérable lorsque les transports étaient
lents. Avec l’emploi des transports automobiles (camion, dumpers…) cette importance a
considérablement diminué. Il est maintenant utile d’estimer les distances de transport à
quelques mètres près car de telles variations n’ont qu’une importance minime sur le coût des
gros projets.
Les cubatures sont obtenues en faisant le produit des surfaces des déblais ou des remblais
de chaque point du profil en long par la longueur de l’entre profil. On calculera séparément
les cubatures de profils en remblais et les cubatures des profils en déblai. La formule
générale est Vi= Si (Li+li+1)/2 avec Li et Li+1 la longueur des distances partielles sur profil en
long qui encadrent le profil en travers de section Si.
Le décapage de la terre arable constitue en principe un prix différent. Une connaissance des
coefficients de foisonnement et tassement des sols quoi que indicatif, permet de mieux
cerner les calculs de mouvement des terres.
Il consiste donc à l’évaluation approximative du volume des terre compris entre deux profils
en faisant le produit de la moyenne des surfaces de chacun d’eux par la longueur de l’entre
profil.
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a) Mouvement des terres :
Si un cube V est transporté à une distance d, on appelle moment de transport de V, le
produit V.d.
d = ∑ Vidi
∑ Vi
Les prix sont équivalents dans les deux cas. L’ensemble pour nous est de connaître la
distance moyenne de transport des terres d’un projet.
Le pris des transports varie avec les véhicules et il est intéressant de connaître les cubes par
nature de véhicule utilisé.
On déterminera la distance moyenne de transport au bulldozer, au camion.
On distingue alors par la distance moyenne générale, celle qui s’applique à l’ensemble des
transports
Exemples :
Soit Vs(m3) le volume porté à une distance moyenne des (scrapers)
Si l’on a le choix de plusieurs lieux de remblai pour transporter un même déblai, suivant
qu’on choisit tel ou tel transport, on fera varier la distance moyenne. Le prix des
transports est évidemment fonction de cette distance.
On cherchera donc à organiser les transports pour avoir la distance moyenne la plus
réduite. C’est le but de l’étude des mouvements des terres.
30
Remarque : un prix de transport d’un cube v en m3 à une distance de s’obtient par le produit
du cube par le prix de transport de un (1) m3 à cette distance d.
Le prix de 1 m3 comporte trois (03) éléments :
Exemple :
3. METHODE DE LALANE
a- Foisonnement
Un (01) m3 de terre en place une fois excavés ne tiendront pas dans 1m3 L’excédent est
appelé foisonnement. Il varie avec la nature des terres et surtout avec la cohésion. Le
coefficient de foisonnement des différentes terres est le suivant :
Pour le transport il faudra prendre en compte les cubes de déblais mesurés sur les profils en
travers majorés du foisonnement.
b- Tassement et compactage
Un (01) m3 de terre foisonnée donne moins d’un m3 de terre mis en remblai. C’est le
phénomène de tassement, évalué en % par un coefficient de tassement. On distingue
aujourd’hui de moyens modernes permettant de provoquer un tassement très important des
terres : c’est le compactage. Il permet d’obtenir des terres en remblai aussi compact, si non
plus que les en place c'est-à-dire des terres déblayées.
31
Remarque :
Un (01) m3 de déblai évalué d’après profil en déblai donnera un (01) m3 de remblai évalué
d’après les profils en remblai. Mais ce 1 m3 transporté nécessitera l’emploi d’une capacité
plus grande de transport de (1+ƒ) m3. Donc le foisonnement intervient toujours dans l’étude
de prix.
On ne tient pas compte des profils fictifs ou nous avons déjà supposé qu’il n’y a pas de
déblai ni remblai
On concrétise le calcul sous forme d’un tableau qui s’appelle le métré des terrassements. Sa
forme peut varier suivant les administrations, bureaux d’études ou projeteurs.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
31.20
28.10
P.F. 28.475 - - - - - - - -
32
28.85
18.30
2 2
TOTAUX 106.45 106.45 162 m 294 m
Nous avons étudié précédemment différentes méthodes de calcul des volumes de déblais et
de remblais. Nous allons étudier maintenant comment on transporte les terres et les
procédés employés pour répartir convenablement les déblais.
En effet, dans le cadre de la préparation d’un chantier, l’étude des mouvements de terre doit
être entreprise avec le plus grand soin puisqu’il représente une incidence importante sur le
coût des transports de matériaux donc sur l’ensemble des dépenses du projet.
Les moyens employés dans l’exécution des terrassements varient et déterminent donc des
coûts très différents. Il convient de connaître la façon dont devra se faire le transfert des
terres, mais également pour chacun de ces moyens le cube et la distance des terres à
transporter, c'est-à-dire de connaître le mouvement des terres.
1. L’épure des terrassements complétée par l’indication des distances entre les
centres de gravité des rectangles équivalents qui sert à établir le tableau de
mouvement de terre.
Cette méthode est peu employée. Elle ne peut donner la certitude de la
solution la plus économique.
33
une ligne polygonale tandis que dans l’épure de LALANNE on mène par
l’extrémité de chacune des ordonnées une horizontale jusqu’à l’ordonnée
voisine.
Elle ne sera pas étudiée dans ce cours. On trouvera l’exposé de la méthode
de BRUCKNER dans les traités spéciaux.
C’est un récapitulatif des cubes de déblais et de remblais entre profil en travers et les
excédents soit en remblais soit en déblais. Elle se présente sous la forme suivante (en
reprenant l’exemple précédent du métré des terrassements).
Dans les colonnes 4 on indique le volume des terres que l’on peut employer sur place, à
chaque profil par un transport perpendiculaire à l’axe du profil en long.
1 2 3 4 5 6
1 54 12 12 42 -
2 73 - - 73 -
3 29 230 29 - 201
4 6 52 6 - 46
On vérifiera :
34
4.1.4 Epure de LALANNE
1. Introduction
Il s’agit, après avoir étudié le projet et déterminé les cubatures, de fixer le détail des
transports de terre d’un profil à un autre, d’un ou plusieurs emprunts à des profils ou au
contraire le mouvement de terre de profils à un ou plusieurs lieux de dépôt.
L’épure de LALANNE est une méthode de représentation graphique qui permet de visualiser
les cubes à transporter.
2. Etablissement de l’épure
On fait abstraction des cubes à employer au même profil et l’on opère seulement sur la
différence des cubes déblais – remblais ou vice versa.
On suppose que le volume des terrassements est à chaque profil concentré au lieu même du
profil en travers et non réparti sur la longueur d’application, et l’on établit le tableau du
mouvement des terres.
Etablissement de l’épure : On trace une ligne horizontale appelée ligne de terre ou encore
ligne initiale sur laquelle on reporte à l’échelle (celle du profil en long par exemple), les profils
en travers. On indique les distances partielles entre profils en travers.
+ 115
C D
Emprunt A
A +42 B Emprunt B
Déblais Remblais
H 1 2 3 4 H’
150.00 31.20 56.95 18.3 40.00
- 86 E F
- 132 O
35
Le point O d’arrivée doit être à une distance de la ligne de terre égale à la somme
algébrique des déblais et des remblais.
Dans l’exemple choisi, partant du tableau du mouvement de terre, on élève (déblais) au profil
1 à une perpendiculaire représentant 42 m3. On trace l’horizontale jusqu’au profil en travers
(3) suivant et du point D ainsi obtenu on abaisse en (remblai) une perpendiculaire dont la
longueur est proportionnelle au cube de déblai en 3, soit 201 m3. On pratique ainsi de suite
pour chacun des profils en travers.
On aura : en A + 42 m3
en C + 42 + 73 = + 115 m3
en D + 115 - 201 = - 86 m3
en O – 86 – 46 = - 132 m3.
Arrivé à ce stade de l’épure, on va chercher à la partager dans sa hauteur par une ligne
horizontale qui servira de ligne de répartition de la direction des transports sachant que
ceux-ci doivent se faire :
5 de gauche à droite pour les volumes situés au-dessus de la ligne (déblais vers remblais)
6 de droite à gauche pour ceux situés au-dessous de cette ligne.
La ligne de répartition à tracer est celle qui conduit à trouver la somme des moments de
transport la plus faible.
36
Ce moment de transport est égal au produit du cube (représenté par AB) par la distance AD.
Le rectangle ABCD représente sa valeur. Le moment de transport est proportionnel à la
dépense relative au transport.
B C
H H’
A D
Il faut avoir constamment à l’esprit la notion que l’on transporte des déblais vers les remblais
(figure suivante) et no l’inverse ce qui signifierait rien.
Dé
bla
is
Re Dé
mb Remblais bla
lai is
H H’
37
On peut avoir sur un chantier un excès de remblais, un excès de déblais, ou éventuellement
les cubes de remblais et de déblais pouvant se compenser exactement, d’où les épures de
LALANNE différents.
On peut avoir un ou plusieurs lieux de dépôts ou d’emprunts situés soit de part et d’autre du
chantier, soit d’un même côté, soit dans les limites du chantier.
Sur l’épure de LALANNE on aura donc un ou plusieurs dépôts ou emprunts situés soit à
droite, soit à gauche ou au milieu de l’épure. On les représente graphiquement par deux
traits verticaux parallèles.
Ce cas est extrêmement rare. Le point O est situé sur la ligne de terre.
D R
é e
b m
H H’
O
Soit une épure comportant un excès de déblais DO et un dépôt situé à droite de l’épure. Il
faudra placer un dépôt MN égal à DO et l’épure de LALANNE peut se transformer en une
épure ABC …. DOMN.
Les points A et N sont sur une même horizontale. C’est donc la ligne de terre HH’ qui devient
la ligne de répartition LR des sens de transport.
38
Li eut été de même si l’épure avait comporté un excès de remblais et un lieu d’emprunt
unique.
D
é
bl
R
e
B C Dépot
m
C M
N
H H’
A D
On considère l’épure en deux parties séparées par le dépôt et l’on appliquera les règles ci -
avant.
Soit l’épure ci-jointe, dans la première partie on aura une ligne de répartition sur la ligne de
terre jusqu’au lieu de dépôt.
Dépot
A O
L R
N
H H’
B C
39
Dans la seconde partie, on aura un dépôt à droite et la ligne de répartition à adopter
sera celle passant par O.
Dépot
O R
L
H H’
4ème cas : Deux dépôts ou des emprunts situés de part et d’autre de l'épure
C’est le cas du chantier situé entre deux dépôts ou deux emprunts. On portera le dépôt où
l’on trouvera l’emprunt pour partie en A et B. Le problème économique est de connaître les
quantités à déposer ou à emprunter réciproquement en A ou en B pour parvenir au moindre
coût.
Dépôt A Dépôt B
1 2 3 4 D
H H’
5
40
8.2 Mode d’implantation des travaux de gros terrassements
8.2.1 Généralités
Implanter un projet, c’est matérialiser sur le terrain une étude réalisée sur plan. Comme un
projet doit bien se situé par rapport à son environnement le problème pratique se pose
simplement en ces termes : d’un point ou plusieurs points anciens connus en coordonnées
et matérialisés sur le terrain, soit à implanter un point nouveau dont les coordonnées
théoriques sont connues.
Dans le cas de gros terrassements les piquets matérialisant l’axe de la voie routière ne
peuvent résister.
On utilise la méthode dite par profils en travers par rapport à une polygonale. A partir de la
polygonation de précision on implante le point d’axe sur le profil en travers mais aussi deux
points situés sur le profil en travers entre les limites de l’assiette et de l’emprise. D’une façon
pratique on les implante souvent à 2 m au-delà des entrées en terre théoriques déterminées
sur les profils en travers. On les appelle points encadrants. Ils sont matérialisés sur le terrain
par des fers scellés dans une base de béton pour ceux qui sont situés sur les profils en
travers dit principaux, par des piquets en bois pour les autres.
Une fois l’implantation réalisée, tous les piquets sont déterminés en altitude par nivellement
direct.
Dans ce cas on met un « gabarit » c'est-à-dire une latte de bois fixant exactement l’entrée en
terre ainsi que les pentes des talus.
Un déblai équipé de gabarits peut être descendu très correctement sans intervention du
topographe jusqu’à 50 cm de fond de fouille. A ce stade, il doit préciser exactement la côte
« fond de terrassement » et vérifier que la largeur de plateforme est bonne.
41
8.2.3 Implantation des talus en remblai
L’habitude des terrassiers veut que les remblais soient équipés également de gabarits. On
se rend compte vite qu’ils sont, soit enfouis par les terres, soit déplacés parles blocs roulant
le long des talus.
En tout état de cause, le topographe ne doit pas laisser un remblai se monter sans vérifier
tous les 3 ou 4 mètres, la largeur de plateforme.
Pour cela on utilise des « niveaux à mains, à pente » qui permettent de fixer la largeur de
plateforme en visant un piquet placé en pied de talus ou légèrement déplacé.
Lorsque le remblai arrive près de la cote définitive, le topographe doit alors remettre avec
précision des piquets fixant le bord de plateforme et sa cote.
L’implantation des ouvrages d’art sur une voie de communication devra faire l’objet
d’attention particulière.
Le projet fourni dans ce cas là pour chaque ouvrage, les coordonnées d’intersection de l’axe
longitudinal de l’ouvrage et l’axe de la voie dit « point central » et la valeur de l’angle de
biais de l’ouvrage. L’implantation devra comprendre :
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