Cours de Droit Social
Cours de Droit Social
Cours de Droit Social
CHARGE DU COURS
Ismael Kouyébo TCHENTI
95723332
Titre du cours : droit social
Objectif général : A l’issue de ce cours, l’étudiant sera capable de se prononcer sur les
règles juridiques applicables aux rapports entre travailleurs et employeurs.
1. Durée légale
2. Les heures d’équivalence et les heures de récupération
3. Les heures supplémentaires
Chapitre 3 : le repos et les congés du travailleur
1. Le repos
2. Les congés
Méthode :
Evaluation
Référence:
Par définition, le droit de travail est l’ensemble des règles juridiques applicables aux rapports
entre travailleurs et employeurs, et manière plus large, aux rapports entre les travailleurs eux
même ainsi qu’aux aspects individuels et collectifs du travail en entrepris. Comme tel, il a
pour vocation d’encadrer les rapports de travail pour assurer des conditions acceptables à
l’employeur, mais aussi et surtout aux employés dans l’exercice de leurs activités respectives.
Mais le droit du travail n’est pas le droit de tous ceux qui travaillent. En effet, son champ
d’application ne s’étend pas aux fonctionnaires ou agents permanents de l’état. Ces derniers
sont assujettis au droit administratif et donc sont régis par d’autres textes tels que le statut
général des APE, les statuts spéciaux et les statuts particuliers. Il ne s’applique pas non plus
aux personnes travaillant pour leurs propres comptes et appelés pour cette raison « travailleurs
indépendants »
Le droit du travail tire ses sources à la fois de l’ordre international, il faut indiquer les
conventions et recommandations de l’OIT et les traitées ou accords bilatéraux et
multilatéraux.
Aux termes des dispositions de l’article 9 du code de travail et de l’article 6 de la loi N° 2017-
05 du 29 Août 2017, « le contrat de travail est l’accord de volontés par lequel une personne
physique s’engage à mettre son activité professionnelle, sous la direction et l’autorité d’une
autre personne physique ou morale moyennant une rémunération ».
Le contrat de travail est un contrat synallagmatique : il fait naître des obligations à la charge
des parties. Le travailleur doit accomplir son activité professionnelle, l’employeur doit payer
le salarié.
C’est un contrat intuitu personae en ce qui concerne le travailleur : il ne peut pas se faire
remplacer à sa guise dans l’exercice de son activité professionnelle.
C’est un contrat de plus en plus d’adhésion : l’employé n’a plus véritablement le pouvoir de
discuter des clauses du contrat
C’est un contrat consensuel : qui peut être annulé pour vice de consentement.
C’est un contrat successif c’est-à-dire un contrat dont l’exécution s’échelonne dans le temps.
Section 2 : les critères du contrat de travail
Il existe trois critères ou éléments qui permettent de caractériser le contrat de travail. On les
appelle aussi les éléments du contrat de travail. Il s’agit de :
Le lien de subordination juridique est indispensable pour considérer un contrat comme contrat
de travail.
Nous définirons ces différents contrats avant de chercher les éléments qui nous permettent de
les distinguer du contrat de travail. Ceci nous permettra de proposer un tableau récapitulatif
des éléments de distinction. (L’étudiant pourra compléter lui-même le tableau).
2e élément de distinction
3e élément de distinction
La rémunération des salariés est proportionnelle au temps et peut varier dans le contrat de
travail
La rémunération de l’entrepreneur est forfaitaire : une somme fixe qui ne varie pas
Lien de subordination
Indépendance du mandataire
2e élément de distinction
L’employé accomplit aussi bien les actes matériels, (intellectuels) que juridiques
Le mandataire n’accomplit pas que des actes juridiques
3e élément de distinction
Subordination du salarié
Egalité entre les associés
e
2 élément de distinction
3e élément de distinction
Pour être juridiquement valable, le contrat de travail doit respecter un certain nombre de
conditions de formation. Ces conditions, dont le nom respect est sanctionné, sont relatives
aussi bien au fond qu’à la forme du contrat
Comment sont remplies ces quatre (04) conditions relatives à la formation du contrat de
travail
A- Le consentement
Nul ne peut être contraint (violence) de s’engager dans une relation de travail, ni accepter un
contrat de travail parce qu’il a été trompé (dol) ou s’est trompé (erreur sur la personne). Cela
veut dire que sans consentement libre et intègre, aucun contrat de travail n’est valablement
formé et les liens de travail qui découlent d’un contrat où le consentement n’est pas intègre
constituent une situation irrégulière qui s’expose à une action en nullité.
Le consentement doit être personnel en tant qu’expression de la volonté des parties. il peut
être tacite ou oral lorsque la loi n’exige pas d’écrit, l’essentiel est qu’il traduise de la part des
parties, une réelle volonté de s’engager.
Qui sont les parties à un contrat de travail ? Comment s’apprécie leur capacité à s’engager
dans un contrat de travail ?
Un contrat de travail est conclu entre le travailleur ou salarié d’une part, et l’employeur
d’autre part
Il est soit une personne physique soit une personne morale. Le contrat de travail n’est pas
conclu intuitu personae en personne de l’employeur : le changement de l’employeur ne
fait pas modifier le contrat de travail.
2. La capacité des parties au contrat de travail
L’employeur
Le mineur émancipé a également la capacité de conclure seul le contrat de travail avec ses
salariés
Le mineur non émancipé ne peut pas le faire. Il est obligé de se faire représenter
Le failli ne peut pas conclure un contrat de travail en tant qu’employeur. Il est représenté par
un représentant légal de la masse des créanciers appelés syndic.
Le salarié ou travailleur
La femme mariée en dehors des travaux non autorisés aux femmes, peut conclure en tant que
salarié. Cependant, la loi réserve au mari le droit de faire opposition au travail de sa femme
pour des raisons strictement liées à l’intérêt de la famille. Art 157du CPF : « la femme a la
pleine et totale liberté d’exercer le métier de son choix comme le mari ».
Le mineur ne peut conclure que s’il a dépassé l’âge de 14ans, et encore, à condition que
l’emploi ne lui soit pas interdit.
Le mineur en tutelle doit, quant à lui requérir l’autorisation de son tuteur, avant de s’engager
par un contrat de travail
Le commerçant failli peut conclure seul le contrat de travail en tant que salarié.
En dehors des diverses précisions apportées plus haut, les règles générales de capacité
s’appliquent
C- La cause
La cause dans le contrat de travail, est la raison immédiate et directe qui induit les parties au
contrat à s’obliger l’une envers l’autre. La cause doit être licite c’est-à-dire ne pas heurter
l’ordre public ou les bonnes mœurs
D- L’objet
Quant à l’objet, il s’agit de ce à quoi chaque partie au contrat s’engage. L’objet doit être
déterminé juridiquement possible, licite et moral.
Cette sanction est spécialement constituée par la nullité du contrat de travail à laquelle
peut s’ajouter des peines répressives.
La nullité produit d’effets plus pour l’avenir que pour le passé en raison du caractère
successif du contrat de travail. En effet, les prestations réciproques déjà effectuées ne
peuvent être effacées.
Le principe général est la liberté des parties. Le point essentiel est que les consentements aient
été changés, qu’il y ait accord de volonté, par conséquent, prestation de travail et paiement
d’un salaire en contrepartie. Le seul problème est celui de la preuve. Elle peut être rapportée
par tous les moyens.
B- Les exceptions
Il existe des contrats pour lesquels une constatation écrite est exigée en même temps qu’un
visa et éventuellement.
Tout contrat de travail qui stipule une durée déterminée supérieures à un mois ou
nécessitant l’installation du travailleur hors de de sa résistance habituelle (+visa
+enregistrement)
Le contrat du travailleur étranger ou immigrant (+visa) ;
Le contrat d’engagement à l’essai (sans visa)
En dehors du contrat à l’essai les contrats ci-dessus cités qui doivent être cités par écrit,
doivent également être soumis à la formalité du visa dite l’approbation.
Ce visa est apposé, après visite médicale du travailleur, par l’autorité compétente du ministère
du travail, après que celui-ci ait la conformité du contrat aux dispositions applicables en
matière de travail, vérifié que la durée du contrat de travail ne comporte aucune ambiguïté, et
vérifié, concernant le travail étranger immigrant, qu’il est détenteur d’un permis de travail
délivré par le ministère de travail.
Si l’autorité compétente pour accorder le visa n’a pas fait connaitre sa décision dans les trente
(30) jours consécutifs à la réception de la demande de visa, ce dernier est réputé avoir été
accordé.
I- Le contrat d’apprentissage
Le contrat d’apprentissage est défini comme « celui par lequel un chef d’établissement
industriel, commercial ou agricole, un artisan ou un façonnier (appelé maître
d’apprentissage) s’oblige à donner ou à faire suivre une formation professionnelle à une
autre personne (appelé apprenti) et par lequel celle-ci s’engage en retour à se conformer
aux instructions qu’elle reçoit et à exécuter les ouvrages qui lui sont confiés en vue de son
apprentissage » (art. 64 CT)
Le contrat de travail d’apprentissage est constaté par écrit à peine de nullité. CF art. 65
Nul ne peut recevoir des apprentis mineurs s’il n’est âgé de 25 ans au moins. (art. 66) et
s’il n’est sous le coup des sanctions évoquées à l’article 67.
L’engagement à l’essai doit être constaté par écrit. A défaut, le contrat est réputé
définitif dès son origine.
Dans les cas d’un contrat de travail à durée déterminée excédent un mois, du contrat
de travail dont l’exécution est hors lieu de résidence habituelle du travailleur et du
contrat ds travailleurs immigrés… l’essai ne peut résulter que d’une clause dans le
corps du contrat appelé à devenir définitif.
B- Durée
Dans les contrats à durée indéterminée, la période d’essai ne peut excéder les 15 jours
pour les employés, ouvriers et manœuvres payés au mois et trois mois pour les agents de
la maîtrise, cadres et assimilés. Cette période ne peut être renouvelée qu’une fois par écrit.
Dans le contrat duré déterminée, la période d’essai ne peut excéder une durée qui,
exprimée en jours ouvrages est égale à un jour par semaine de travail prévu ou prévisible
sans pourvoir excéder un mois pour les employés, ouvriers et manœuvres et 3 mois par les
agents de maîtrise, cadres et assimilés.
C- Régime
Le travail exécuté pendant la période d’essai doit être payé au taux de la catégorie dans
laquelle a été engagé le travailleur conformément aux classifications professionnelles de la
convention de l’accord collectif applicable à l’entreprise.
Notons pour finir que les parties peuvent se délier au cours de la période d’essai sans
préavis.
2- Les contrats de travail ordinaire
Le contrat de travail à durée déterminée est celui dont le terme est fixé à l’avance par les deux
parties ou dont le terme dépend de la survenance d’un évènement futur certain et dont la
réalisation est indépendante de la volonté des parties, mais est indiqué avec précision
Il peut être conclu sans que la date de la fin du contrat soit fixée, pour l’exécution d’un
ouvrage déterminé (exemple la durée d’un chantier).
Le contrat de travail à durée déterminée peut être conclu sans que la date soit expressément
fixée dans le cas du remplacement d’un salarié malade ou en congé.
Le code de 1998, jusque-là en vigueur au Bénin, a fixé une durée maximale au contrat de
travail à durée déterminée. ‘’Tout contrat conclu pour une durée déterminée ne peut excéder
deux (02) ans renouvelables une fois’’. Mais la loi du 29 Août 2017 dans son article 13 en
dispose autrement : « Le contrat de travail à durée déterminée peut être renouvelé indéfinition.
Toutefois, à partir du quatrième terme du contrat à durée déterminée, toute décision de non
renouvellement est précédée d’un préavis établi dans les conditions fixées au code du travail.
Dans le cas où le non renouvellement est à l’initiative de l’employeur, une indemnité de fin de
collaboration est raison de sa souplesse résultant de la faculté de rupture conférée aux parties.
Ainsi du fait de l’absence de stipulation d’une durée d’exécution du contrat de travail, chacun
des parties, employeurs et salariés, peut résilier unilatéralement et à tout moment les relations
de travail.
Ce qui ce qui le contrat à durée déterminée très stable et partant, met le travailleur dans une
situation d’insécurité notoire au regard de son emploi dans l’entreprise. D’où la panoplie de
mesure tant légales, conventionnelles (collective interprofessionnelle) que jurisprudentielle
prises pour protéger le salarié contre l’exercice abusif de ce droit de respiration unilatérale du
contrat de travail par l’employeur, dans le cadre du licenciement.
Il n’est pas sans intérêt de noter que l’employeur bénéficie lui aussi d’une protection, dans le
cadre de la démission du salarié intervenue sans observation par celui-ci du délai de préavis.
Pour que cette protection joue, encore faut-il qu’il existe entre les deux parties en conflit un
contrat de travail.
Les obligations sont aussi bien à la charge du travailleur qu’à celle de l’employeur.
1- Le pouvoir de direction
L’employeur dirige l’entreprise et les salariés sont placés sous sa subordination. Ce pouvoir
de direction de l’employeur a connu et se matérialise par l’élaboration d’un règlement
intérieur.
Un règlement intérieur est obligatoirement établi par l’employeur qui « utilise » au moins
15 salariés.
2- Le pouvoir disciplinaire
Constitue une sanction toute mesure autre que les observations verbales, prises par
l’employeur à la suite d’agissements du salarié considérés par lui comme fautifs.
Précisons que les sanctions disciplinaires doivent d’être définies et énumérées dans la
convention ou le règlement intérieur.
B- Procédure
Pour la plupart des sanctions, l’employeur doit convoquer le salarié fautif (sauf pour
avertissement ou blâme) à un entretien préalable par lettre recommandée avec accusé de
réception ou remise en main propre, contre décharge. La notification de la sanction doit être
toujours effectuée.
II- Le droit de recours du salarié sanctionné.
Le code de travail protège le salarié contre les sanctions injustes. C’est pourquoi il a institué
un contrôle administratif (inspecteur du travail) et un contrôle judiciaire des sanctions prises
par le chef d’entreprise ;
Le salarié peut saisir d’abord l’inspecteur du travail et en cas de non conciliation le tribunal de
première instance statuant en matière sociale qui vérifiera :
C’est la modification dans sa forme ou plus fréquemment dans son contenu du contrat de
travail.
En principe, la révision n’intervient que sur accord des parties, exceptionnellement, le juge a
pouvoir de réviser les contrats sur demande unilatérale.
Toute modification du contrat de travail doit faire préalablement l’objet de notification écrite
au travailleur dans un délai équivalent à la période de préavis.
NB : quel est le sort du contrat de travail en cas de changement dans la situation juridique
de l’employeur ?
Il faut retenir simplement que s’il survient un changement d’employeur, personne physique ou
morale, par suite notamment de succession, vente, fusion, transformation du fonds, mise en
société, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le
nouvel employeur et la personnelle de l’entreprise.
Elle est l’interruption provisoire de son exécution due à une cause rendant impossible
momentanément la poursuite de la convention.
Nous verrons les effets dans les divers cas ouvrant droit au congé de maladie, l’hypothèse de
plusieurs congés de maladie au cours d’une même année et la situation du travailleur à la fin
du congé de maladie.
Il y a des maladies non liées à l’activité professionnelle que nous appellerons maladie simples
les maladies liées à l’activité professionnelle ou accident de travail et des maladies dont les
effets ont été spécialement prévus par le code de travail ; ce sont les maladies spéciales.
Six (06) semaines à l’avance par rapport à l’accouchement et huit (08) semaines après
l’accouchement. A compter à partir la 14 è semaine, si elle ne reprend pas son travail dans le
délai prévu, cela est considéré comme une rupture.
Les effets ont été règlementés par les articles 170, 171, 172 et 173 du code du travail.
Article 170 : Toutes les femmes enceintes dont l’état a fait l’objet d’une constatation
médicale peut rompre son contrat sans préavis et sans avoir, de ce fait, à verser l’indemnité de
préavis (prévenue à l’article 5 ci-dessus). Cette rupture ne peut, en aucun cas, donner lieu à
des dommages et intérêts.
Toute femme enceinte a droit à un congé de maternité qui commence obligatoirement six
semaines avant la date présumée de l’accouchement et se termine huit semaines après la date
de l’accouchement. Ce congé peut être prolongé de quatre semaines en cas de maladie dûment
constatées et résultant soit de la grossesse, soit des couches.
En tout état de cause, quand l’accouchement a lieu avant la date présumée, la période de
repose est prolongée jusqu’à l’accomplissement des quatorze semaines auxquelles la salariée
a droit. Quand l’accouchement a lieu après la date présumée, la femme ne reprend son travail
qu’après huit semaines suivant l’accouchement.
Elle a droit pendant la période du dit congé, à la totalité du salaire qu’elle percevait au
moment de la suspension du travail.
Le paiement de cette indemnité sera effectué selon les modalités en vigueur à la caisse de
sécurité sociale.
Lorsque le licenciement est prononcé dans l’ignorance de la grossesse, la salariée dispose d’u
délai de quatorze jours pour justifier de son état. Le licenciement est annulé, sauf s’il est
prononcé pour des motifs prévus par l’alinéa ci-dessus.
En tout état de cause, aucun employeur ne peut licencier une femme pendant les périodes de
suspension prévues aux alinéas 2 et 3 de l’article 170 ;
Article 173 : Pendant une période de quinze mois à compter de sa reprise de travail, la mère a
droit à des repos pour allaitement. La durée totale de ce repos ne peut dépasser une heure.
La mère peut, pendant cette période, quitter son travail sans préavis et sans avoir, de ce fait,
payer une indemnité de rupture.
La rupture du contrat de travail marque la fin des relations de travail qui existent entre
l’employeur et salarié.
Le licenciement est une forme de rupture de contrat de travail et toutes les ruptures ne
sauraient être assimilées à des licenciements.
Certes, il existe des cas de suspension qui peuvent entraîner la rupture du contrat telle que
la maladie du travailleur, mais la suspension en elle-même n’est qu’arrêt momentané du
contrat qui reprendra dès que la clause de suspension aura pris fin alors que la rupture du
contrat de travail est un arrêt définitif du contrat qui n’existe plu dès qu’il y a rupture…
La rupture du contrat de travail à durée déterminée cesse de plein droit à l’arrivée du terme
fixé ou lorsque le travail convenu est achevé, mais il peut également prendre fin de façon
anticipée dans les cas suivants :
- Accord des parties à condition que celui-ci soit constaté par écrit ;
- Faute lourde du travailleur ou de l’employeur (elle est appréciée par le tribunal s’il est
saisi)
- Résolution judiciaire ;
- Force majeur
En aucun cas, la partie qui a arrêté l’exécution du contrat de travail ne saurait être obligée de
reprendre ce contrat, elle ne pourra être condamnée qu’à verser des dommages et intérêts si le
juge en décide ainsi.
Au total, le principe en matière de rupture du contrat de travail à durée déterminée, est que
celui-ci prend fin à l’arrivée du terme et la seule formalité que remplir l’employeur, consistera
à notifier au travailleur avant l’expiration du délai prévu qu’il n’y aura pas renouvellement du
contrat. Si une telle notification n’était pas faite, le contrat à durée déterminée se transformera
en contrat à durée indéterminée.
Le contrat à durée indéterminée peut être rompu à tout moment soit à l’initiative de
l’employeur (licenciement, mise à la retraite) soit à l’initiative du travailleur (démission). Ce
principe existe, mais il est subordonné au respect d’une procédure. Cette procédure a été
imposée par le législateur dans le but d’assurer la sécurité de l’emploi. Elle règle
méthodiquement chaque cas de rupture du contrat qu’il s’agisse de licenciement individuel,
du licenciement collectif, du décès du travailleur, du travailleur malade, de la mise à la retraite
ou de la démission. Mais, il importe au préalable de distinguer dans un paragraphe
préliminaire la rupture légitime (respect de la procédure) et la rupture abusive (non-respect de
la procédure)
I- Rupture légitime
Elle implique l’existence d’un motif légitime ou d’une cause sérieuse et le respect des règles
de forme et de fond prévues par la réglementation du travail.
La liste n’est pas limitative, cependant il convient de retenir que l’existence d’un motif
légitime ne permet pas à elle seule de qualifier la rupture du contrat de légitime.
Les conditions de fond et de forme doivent être respectées ainsi que nous le verrons dans le
paragraphe suivant.
L’art. 45 du code dispose : « outre le respect du préavis, un salarié ne peut être licencié que
s’il existe un motif objectif et sérieux de ne pas, maintenir son contrat. En cas de contestation,
ce motif peut toujours être apprécié par la juridiction compétente.
Mais cette disposition ne signifie pas que le travailleur pourra choisir de partir a un moment
ou sa présence est indispensable uniquement dans le but de faire mal à l’employeur.
Exemple : comptable qui choisit de partir alors que rien ne le presse au moment du bilan ou
de l’inventaire.
La rupture abusive entraine pour son auteur, l’obligation de payer des dommages et intérêts
dont le montant est fixé souverainement par les tribunaux.
Il convient toutefois de préciser que, les formalités à respecter diffèrent suivant les cas.
Cette période a pour but de donner au salarié le temps de trouver un autre travail (art.54 alinéa
2 du code de travail prévoit « en vue de la recherche d’un nouvel emploi, le travailleur
bénéficiera , pendant la durée du préavis de 2 jour de liberté par semaine, pris à son choix
globalement ou heure par heure, payé a plein salaire » l’alinéa 3 du même article poursuit
« les jours ou heures de liberté sont pris à l’initiative du travailleur qui doit aviser son
employeur avant son absence ») et a l’employeur le temps de remplacer le salarié partant.
Cependant, chacune des parties peut se dégager de l’obligation de préavis en versant a l’autre
une indemnité correspondante au montant de la rémunération et des avantages de toute nature
dont elle aurait bénéficié (le travailleur précisément).
En cas de licenciement, le travailleur qui à trouver un nouvel emploi, peut après en avoir avisé
son employeur quitter l’entreprise avant la fin du délai de préavis sans avoir à payer une
indemnité pour inobservance de ce délai.
C’est une indemnité qui est proportionnelle à l’ancienneté du travailleur. Ainsi, le salarié
ne peut prétendre au paiement de l’indemnité légale de licenciement que s’il a accompli
dans l’entreprise une durée de service au moins égale à 1 an.
30% de salaire global mensuel moyen par année de présence les 5 première années ;
35% du salaire global mensuel moyen par année de la 6eme à la 10eme année incluse ;
40% du salaire global mensuel moyen par année au-delà de la 10eme année.
Le principe après tout licenciement est qu’il ait indemnité de licenciement. Toutefois, il n’y a
pas indemnité de licenciement :
En cas de démission ;
En cas de force majeur ;
Lorsqu’il y’a licenciement-sanction ^pour rupture du contrat pour cause de faute
lourde du salarié.
- L’indemnité de congé ou indemnité compensatrice de congé : l’article 163 du
code du travail dispose : « dans le cas où le contrat aurait été rompu ou aurait expiré
avant que le travailleur n’ait exercé son droit au congé, ce dernier bénéficie, en lieu et
place du congé, d’une indemnité calculée sur la base des droits acquis d’après les
articles 158 et suivants du code du travail ».
- Le certificat de travail est un document qui précise la durée de travail effectué par le
salarié pour l’entreprise, sa qualification exacte, les postes qu’il a occupés avec les
dates entre lesquelles il les a acceptés. Sous peine de dommages et intérêts,
l’employeur ne peut mentionnant sur le certificat, ou fournir de renseignements
tendancieux diffamatoires erronés ou simplement défavorable sur le travailleur.
- Le reçu pour solde de tout compte est un décompte de toutes les sommes dues au
salarié au moment de son départ de l’entreprise, décompte établi par l’employeur qui
doit payer.
Pour être valable, ce reçu doit être daté et il doit y être mentionné en caractère très
apparent la faculté qu’a le salarié de le dénoncer dans les 2 moi de sa signature. Ce reçu
doit être également signé par le salarié. Cette signature étant précédée de la mention
« pour solde de tout compte » écrite de sa main.
Le reçu correctement écrit fait obstacle à toute action ultérieure du salarié relativement a
ses droits issus du contrat.
Selon les articles 47 et suivants du code de travail, l’employeur qui envisage de licencier pour
motif économique doit, avant toute décision, informer l’inspecteur du travail de son projet. Il
indique l’évolution des effectifs de l’entreprise au cours des 12 derniers mois, le raisons
économiques ou techniques précises du projet, le nombre de salariés dont le licenciement est
envisagé, les qualifications professionnelles concernées et la période au cours de laquelle ces
licenciements pourraient être notifiés.
Lorsqu’il existe de délégués du personnel dans l’entreprise, ces mêmes informations leurs
sont données.
A ce niveau, la procédure reste la même que pour le licenciement individuel sauf pour le
calcul de l’indemnité de licenciement où on applique un taux respectif de 35%, 40% et 45%
C- le décès du travailleur
En cas de décès d’un salarié du fait de l’employeur, celui-ci et tenu au rapatriement du corps
du défunt au lieu de résidence habituelle à la condition que les ayant droits en fassent la
demande dans un délai de 2ans maximum.
2- Le paiement du capital décès
La mort rompt le lien contractuel mais ne dissout pas les dettes de l’employeur vis-à-vis du
défunt. A ce titre, l’allocation de congé ainsi que les indemnités de toutes natures acquises à la
date du décès doivent être payées à l’administrateur des biens désignés par le conseil de
famille reconnu par le tribunal.
Dans le chapitre « la suspension du contrat e travail » (voir situation du travailleur malade)
E- la mise à la retraite
La CNSS peut fournir des renseignements sur les conditions d’octroi de se diverses pensions
mais à titre indicatif, retenons-en ce qui concerne la pension de vieillesse normale, qu’il faut
remplir des conditions suivantes :
*livret d’assurance
Lorsque le travailleur cesse ces activités pour jouir de sa retraite, l’employeur est tenu de lui
verser une indemnité de départ à la retraite.
Cette indemnité est calculée suivant les mêmes règles que celle de l’indemnité de
licenciement.
F- la démission
La démission peut, comme le licenciement, avoir un caractère abusif. Il en est ainsi lorsque
les circonstances font apparaitre de la part du travailleur, une volonté de nuire à l’entreprise.
Ex : le départ d’un expert-comptable en pleine période de bilan dans le but de nuire à
l’employeur.
Le devis
Avant de s’engager dans les frais qui peuvent être importante, il est nécessaire de connaitre le
cout du travail à effectuer ou de la prestation de service demandée. Dans la majorité des cas,
un professionnel sait, par expérience, ce que coutera son intervention, en tenant compte
notamment de la matière ou des pièces à fournir, du temps à passer, des démarches et des
déplacements. Le devis et le forfait sont des moyens commodes de connaitre à l’avance le
prix que l’on aura à payer.
Lorsqu’il s’agit d’interventions ayant une certaine complexité (réparer une voiture, repeindre
un appartement, installer une cuisine, restaurer un meuble…) le prix du travail ne peut pas
toujours etre indiqué immédiatement ; il faut vérifier les prix des fournitures ou de la matière ;
le devis énonce les détails de l’intervention et leur prix.
Le professionnel n’a pas le droit de refuser l’établissement d’un devis si les travaux à faire,
devis compris et toutes les taxes comprises, dépassent 1000 francs. Le devis doit comporter la
date de son établissement, le nom et l’adresse de l’entreprise, le nom du client, le lieu
d’exécution, le décompte détaillé en quantité et en prix de chaque prestation et fourniture
nécessaire. Il doit indiquer chaque prix unitaire, notamment le taux horaire de mains d’œuvre,
le prix du mètre linéaire ou du mètre carré. Il prix doit être donné toutes taxes et hors taxes, en
indiquant le taux de la TVA. Le devis est limité dans le temps s’il comporte une date limite de
validité. Le devis peut être payant, car son établissement est parfois long et complexe,
particulièrement s’il implique une intervention telle qu’une visite sur les lieux, un métrage, un
démontage, une recherche de tarifs. Mais il ne peut être payant que s’il s’agit d’un véritable
devis et non de la satisfaction des obligations d’information imposées au professionnel par la
loi.
Le devis doit être établi en double exemplaire et être signé par le client avec la mention : «
devis reçu avant l’exécution des travaux ». Le devis global ne peut être modifié en cas
d’omission.
Toute publicité pour des services à distance dans les domaines règlementés doit mentionner
le nom et l’adresse de l’entreprise, le numéro de registre du commerce ou de répertoire des
métiers, les taux horaires et les prix unitaires, les frais de déplacement, le caractère payant ou
non du devis.
Lorsque l’intervention est terminée, le client est en droit de demander une facture ou une note,
et de conserver les pièces ou les appareils remplacés.
La réparation automobile
Le déménagement
Dans ce domaine, il est conseillé de faire établir un devis précis, afin de comparer le prix, et
de se renseigner tout particulièrement sur les modalités d’assurance du déménageur. Le
contrat de déménagement est généralement un document comportant les conditions générales
au verso. Il est important de bien lire ses derniers et de les faire modifier si elle contient
clauses abusives. Le déménageur a, en vertu de la loi, une obligation du résultat qui réside
dans le fait qu’il doit transporter d’un lieu à un autre un mobilier et des effets en veillant à ce
qu’ils ne subissent aucune destruction ou dégradation. En cas de dommage, sa responsabilité
est engagée, mais le montant de l’indemnité peut être limité par une clause de la garantie. Il
faut donc impérativement lire la clause de garantie ou de limitation de garantie figurant dans
la lettre de voiture et s’efforcer, éventuellement, de la faire modifier. Pour le transport
d’objets spécieux, il est recommandé de souscrire une assurance spéciale avec la déclaration
de valeur des biens transportés. Le client doit, en tout état de cause, aviser le transporteur de
la fragilité particulière d’un objet transporté, au besoin par écrit. Les objets transportés
doivent toujours être réceptionné. Il faut donc veiller à ce qu’une personne soit présente a
l’arrivée du déménageur, au moment de la livraison et de la mise en place. En cas d’avarie,
les réserves écrites et détaillés doivent être faites sur le bordereau présenté et confirmées dans
les trois jours par lettre recommandée. Le délai pour agir en justice est d’un an. L’avarie doit
être constatée par un expert désigné par le tribunal.
Pour les ventes de service, un prix fixe est proposé. Il en est ainsi du cordonnier ou du
teinturier, qui annoncent un forfait dès le départ. Il appartient au consommateur de vérifier le
prix de ce services courants, de le comparer et, le cas échéant, de faire jour la concurrence.
Les courses en taxi sont souvent sources de difficultés. Le passager possède un certain
nombre droits qui découlent des règles applicables au niveau départemental. Il peut choisir
son véhicule, sauf dans une file d’attente matérialisée. ; Le chauffeur est censé emprunté la
route la plus rapide, mais le client peut choisir son trajet. Le passager peut ouvrir la fenêtre,
demander la suppression de la musique et prier le chauffeur de ne pas fumer. La course à
payer est celle qui est inscrite au compteur, avec parfois certains suppléments réglementés.
La durée de travail peut se définir comme la période durant laquelle le salarié est soumis a
l’autorité de l’employeur. Dans le langage courant on parle d’horaires de service. La durée
légale du travail a été rigoureusement règlementée par le législateur.
Ainsi le législateur a prévu une durée légale du travail. Mais certaines dérogations ont été
apportées à cette durée légale et qui trait aux heures d’équivalence, et aux heures de
récupération et aux hures supplémentaires.
Selon les articles 142, 143 du code de travail et article 39 de la loi du 29 aout 2017, la durée
légale du travail est fixée à 40 heures par semaine. Dans les établissements agricoles, cette
durée est de 2400 h/an. Cette durée légale n’est que le principe puisque, aussi bien l’art.143
prévoient que « cette durée peut être dépassée par application de règles relatives aux heures
d’équivalence, aux heures supplémentaires, à la récupération des heures de travail perdues et a
la modulation.
Dans certaines professions, certains salariés restent inoccupés à divers moment de la journée.
On considère alors qu’une présence au travail supérieure à 40 heures sera néanmoins payée à
40 h de travail. Dans les hôtels, les restaurants, le cafeterias, il faut 50 h de présence effective
pour 40 h de travail (45h pour 40 h effectuées au-delà des équivalences).
Dans ce système, le salaire dû pour les heures de travail ainsi admises en équivalence est celui
qui correspond à 40 h de travail. Ne seront considérées comme heures supplémentaire que
celles effectuées au-delà des équivalences.
Il arrive que, sans qu’il y ait de grève ou lock-out, des interruptions collectives du travail
entrainent une réduction de la durée hebdomadaire de travail en deca de 40 h. la loi autorise
l’employeur dans certaines conditions à récupérer ses heures perdues en augmentant
ultérieurement la durée de travail. Tant que cette augmentation n’entraine pas des journées de
plus de 12 h de travail ou que l’employeur ne dépasse pas les heures qui lui sont effectivement
dues, les heures ainsi récupérées ne seront pas considérées comme des heures
supplémentaires. Notons enfin que la récupération des heures perdues doit suivre
l’interruption du travail…
Ce sont celles qui, sans être des heures d’équivalence ou des heures de récupération, ont
dépassé le 40 h légales de travail. Il s’agit aussi de celles qui dépassé les limites prévues pour
les équivalences ou les récupérations. Selon l’art.147 du code du travail, les heures
supplémentaires sont rémunérées à un taux majoré (…) de la façon suivante :
NB : les heures supplémentaires de nuit sont celles accomplies entre 21h et 5h
Il faut distinguer entre le repos journalier et le repos hebdomadaire. Mais il y a aussi des jours
fériés.
Quel que soit le mode de réparation, le travailleur doit jouir d’une période de repos à la fin de
la journée.
Un jour férié est un jour de fête religieuse, civile ou coutumière reconnue par la loi. Un jour
n’est donc dit férié que si la loi le déclare tel.
NB : pour toutes ces fêtes, les dates ont toujours précisées en cours d’année ;
Tout travailleur acquiert a la charge de son employeur 2 jours ouvrable de congés par mois de
service (12 mois x 2jours= 24 jour ouvrables)
Toutefois, le droit de jouissance au congé n’est acquis qu’après une période minimale de
service effectif égale a un an appelée période de conférence (exceptionnellement on put
accorder le congé supplémentaire et exiger en retour qu’il y ait une période référence allant
jusqu’à 2 ans).
Le congé doit être effectivement pris dans les 12 mois suivants. L’ordre et les dates de départ
en congé ont fixés par l’employeur compte tenu des nécessités de service et, dans la mesure
du possible, des désires du salarié.
Avec l’accord du salarié, le congé peut être fractionné à condition que le salarié bénéficie
d’un repos d’au moins 14 jours calendaires consécutifs.
L’employeur doit verser au travailleur pendant toute la durée du congé, une allocation qui sera
au moins égale au 1/12e des salaires et indemnités dont le travailleur a bénéficié au cours des
12 mois ayant précédé la date de départ en congé.
Seront exclues du calcul de l’allocation de congé, les primes de rendement, les indemnités
constituants un remboursement de frais (prime de panier, de salissure, de transport,
d’outillage, indemnité de déplacement).
Des congés pour raison syndicales, raison d’examen, de stage ou de compétition sportive
peuvent être accordés au travailleur.
Par ailleurs, certaines autorisations spéciales pour évènements familiaux sont également
prévues pour les travailleurs.
annexes
SUJET 1 : QUESTION DE COURS
SUJET 1:
II-(3pts)- la société M9 vous fait part d’un problème. L’un de ses employé, le nommé lolo, a
été placé en détention préventive pour avoir participé le mois dernier a un attentat ayant causé
la mort de 104 personnes. La société a licencié ce salarié en raison de cette détention, mais
elle s’interroge sur le bien-fondé de son acte. Qu’en pensez-vous ?
III-(3pts)- la société M10 embauche dame Rosita pour une durée de deux mois. Le contrat de
travail est régulièrement enregistré et visé par l’inspecteur du travail. Ce contrat a été précédé
d’un engagement à l’essai écrit de 15 jours. Qu’en pensez-vous ?
SUJET 2:
Quel serait alors le montant de l’indemnité de licenciement dû au salarié quand on sait que :
II- Une salariée refuse une fouille corporelle effectuée dans l’entreprise par un homme. S’est-
elle opposée à bon droit ? Pourquoi ?
III- Une ouvrière agricole occupée principalement a la cueillette des citrons et affectée a
l’engrainage des bananes. Peut-elle refuser cette modification ? Pourquoi ?
IV- Un salarié, aux fins d’être embauché, a envoyé une demande écrite de la main de sa
femme pour subir un examen graphologique. Peut-il être condamné pour dol ? Pourquoi ?
SUJET 3:
DEVOIR A.T.S.S -DROIT DU TRAVAIL
I- Conforment aux dépositions de la loi, la urée de préavis ou délai-congé est de quinze (15)
jours.
L’employeur de Sènami a inséré dans le contrat de travail à durée indéterminée de celle-ci une
clause relative au délai-congé dont la durée est de un (1) mois- votre analyse et jugement
III- Sènan ayant trouvé un emploi aux conditions plus avantageuses que celui qu’il
occupait a du rompre son contrat de travail a durée indéterminée sans honorer le
délai-congé. Sènan a exigé le payement de son salaire que son employeur a retenu
à titre d’indemnité compensatrice- votre analyse et jugement
Sujet4 :
ANNEE : 2e année
Encore sous le coup de cette éviction, monsieur Bossou, vous demande ce qu’il peut faire.
(5pts)
A- Question de cours
1- Que saviez-vous de la clause de non concurrence en droit du travail ?
2- Quels sont les effets de la suspension du contrat de travail ?
B- Cas pratique
Madame Anani, ingénieur agro économique a IITA, reçu le 12 décembre 2005 une promotion
d’embauche au poste de responsable de bureau de la recherche scientifique de la société
FRUITEX, une société de production d’ananas. Elle accepta l’offre, annonçant verbalement
sa démission au directeur de IITA le même jour, s’abstint d’accomplir le préavis légal en
dépit des protestation de ce dernier puis s’engagea effectivement à la société FRUITEX sans
contrat écrit le 20 décembre 2005, ce pour un salaire mensuel de FCFA 675.000
Le 20 janvier 2006, au cours d’une entrevue avec le directeur de FRUITEX, elle lui annonça
sa décision de démissionner de l’entreprise. Celui-ci n’y trouvant aucun inconvénient mais
exigea de madame Anani l’observance du préavis dont la durée est de trois mois en espèce.
Elle s’oppose au motif que la rupture du contrat est intervenue alors qu’elle était encore en
période d’essai, son séjour dans l’entreprise ayant seulement durée un mois.
Madame Anani, les sociétés IITA et FRUITEX vous consultent au sujet de leurs prétentions
respectives.