M 570.838 Biologie

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République Algérienne Démocratique et Populaire

‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬


Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
‫ قالمة‬5491 ‫ ماي‬8 ‫جامعة‬
Université 8 Mai 1945 Guelma
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie, Sciences de la terre et de
l’Univers

Mémoire En Vue de l’Obtention du Diplôme de


Master
Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie
Filière : Sciences Biologiques
Spécialité/Option : Parasitologie
Département : Biologie

Thème : Etude de la population des tiques (Ixodidae) parasites des bovins


aux abattoirs et aux marchés à bestiaux de la wilaya de Guelma.

Présenté par :
AEEEDINE Med Es-Salih
BOULAHIA Hanane
NAIDJA Bochra
Devant le jury composé de :
Président (e) : Mme. Hami M. M.C.B Université de Guelma
Examinateur : Mme. Ouchtati N. M.A.A Université de Guelma
Encadreur : Mme. Djebir S. M.C.A Université de Guelma

Juin 2018
Louange à Allah le Miséricordieux qui nous a éclairé la voix de la science et de la
connaissance et par sa grâce on a achevé ce travail.
Nous tenons tout d'abord à adresser mes remerciements les plus sincères à nous directrice de
thèse, Dr Mme KSOURI DJEBIR SOUMIA, pour son aide précise dans l’encadrement de
notre travail, ses conseils, sa disponibilité, ses encouragement, la confiance qu’elle sa faite
pour nous.
Nous remercions cordialement le Dr Mme HAMI M, d’être président du jury de notre
mémoire et Dr OUCHTATI N .Nous avons toujours été impressionnés par l’étendue de cos
connaissances, votre modestie et vos qualités humaines. Veuillez trouver ici, les témoignages
de notre admiration et de noter respect.
Nos sincères remerciement, pour les enseignants de la spécialité : PARASITLOGIE, pour
leurs précieux, leurs soutiens inestimables et leur encouragement, et surtout Dr KSOURI S et
Mme ZERGIN K pour leurs conseils et leurs précieuses.
Nous tenons exprimer une grande reconnaissance à REGHAISSIA NASSIBA, ce qui a favorisé
l’identification des tiques avec nous.
Nous remercions Mme LOUISA, technicien du laboratoire de zoologie de SNV, qui nous a été
d’une assistance remarquable lors de ce travail.
Au terme de ce travail, est avec émotion que nous tenons à remercier tous ceux qui, de près
ou loin, ont contribué à la réalisation de ce projet.
Au nom de dieu le tout puissant et le très miséricordieux par la grâce du quel j’ai pu mener à
son terme ce travail que je dédie :
A mes parents : Tous les mots du monde ne sauraient exprimer l’amour que je vous porte, ni
la profonde gratitude que je vous témoigne pour tous les efforts et les sacrifices que vous
n’avez jamais cessé de consentir pour mon instruction et mon bien-être.
A mes sœurs : HANA et DJOUHAINA
A toute ma famille : Azzedine et Chaalal, mes oncles, mes tantes, mes cousins et mes cousines.
A mes grands-parents : Dieu garde votre santé et votre vie pendant longtemps.
A tous mes amis : Yassin, Nour islem, Riyad et Abdelhak pour leurs encouragements
permanents, et leur soutien moral.
A mes chers collègues : Hocine, Hakim, Med chérif, Bochra, Hanane, Bochra, Chafia.
Merci pour votre amour, votre amitié. Vous étiez toujours là pour me soutenir, m’aider et
m’écouter.
Et enfin à tous ceux qui m'ont soutenu de près ou de loin à l'achèvement de ce rapport dans
les meilleures conditions.

Med Es-SALIH
Au nom de Dieu le tout puissant et le très miséricordieux par la grâce du quel j’ai pu mener à
son terme ce travail que je dédie :

À mes parents qui m’ont toujours soutenue durant toutes ces années, Et sans qui je ne serais
pas arrivée là aujourd’hui. Merci pour tous vos Sacrifices, merci de m’avoir transmis
l’amour du métier, merci d’être des Parents en or. Je vous aime.

A mes frères : Salah Mohamed Walid Bassem et Nedjem Eddin.

Mes sœurs : Fouzia Douaa Nada et Nourhene.

Pour votre présence, votre soutien, vos encouragements tout au long de ces années

A mes grands-parents : qui avez toujours été fiers de moi.

A toute ma famille : Boulahia et Boukchachet, mes oncles, mes tantes, mes cousins et mes
cousines.

A tous les amis : qui ont vécu, supporté et soutenu les hauts et les bas de mes états d’âme
d’apprentie chercheuse.

Et à tous ceux que mon stylo a oubliés, mais qui restent toujours dans mon cœur préservés.

Hanane
Au nom de Dieu le tout puissant et le très miséricordieux par la grâce du quel j’ai pu mener à
son terme ce travail que je dédie :
A mes très chers parents, ma mère et mon père, qui par leur encouragements et leur
disponibilité, m’ont poussé à persévérer et à donner le mieux de moi-même.
Qu’ils trouvent ici le témoignage de ma profonde gratitude.
A mes chères sœurs RAYANE S et MERIEM pour leurs encouragements permanents, et leur
soutien moral.
A mon cher frère SALAH EDDIN pour lui appui et lui encouragement.
A mes ami(e)s et mes collègues : Boutheyna, Zineb, Chafia, Bochra, Med Salah, Med chérif,
Hakim, Badri, Mehdi.
A tous ma famille : Naidja et Derghoum.
A mes grands-parents : qui avez toujours été fiers de moi.
A tous ceux qui m’ont aidé de loin et de près.

Un grand merci

Bochra
Sommaire

Liste des figures ....................................................................................................................... iii


Liste des tableaux .................................................................................................................... v
Liste abréviations ................................................................................................................... vi
Introduction
Partie bibliographique
I. Généralités des Ixodidae
I.1. Taxonomie ................................................................................................................... 1
I.2. Morphologie général ..................................................................................................... 3
I.2.1. Morphologie externe .................................................................................................. 3
I.2.2 Particularités morphologiques des différentes stases ................................................. 4
I.3. Anatomie interne .......................................................................................................... 6
I.3.1. Appareil digestif ........................................................................................................ 7
I.3.2 Musculature ................................................................................................................ 7
I.3.3. Appareil génital ......................................................................................................... 7
I.3.4. Appareil respiratoire .................................................................................................. 7
I.3.5. Système nerveux ........................................................................................................ 7
II. Biologie générale
II .1. Habitat ........................................................................................................................... 9
II.2. Nutrition.......................................................................................................................... 9
II.3. Cycle de vie de tiques ..................................................................................................... 9
II.3.1 Les facteurs de variations intrinsèques du cycle évolutif des tiques .......................... 10
II.3.2. Facteurs extrinsèques du cycle évolutif ..................................................................... 11
II.4. La reproduction ................................................................................................................. 12
II.4.1. l’accouplement ........................................................................................................... 12
II.4.2. la ponte ....................................................................................................................... 21
III.1. Impact direct des tiques sur la santé humaine et animale................................................ 21
III.2. Impacts sanitaires indirects des tiques ............................................................................ 21
Partie expérimentale
I. Objectifs ............................................................................................................................... 51
II. Matériel .............................................................................................................................. 51
II.1.Description de la région étudiée .................................................................................... 21
II.2. Description de l’élevage bovin ..................................................................................... 21
II.3. Matériel ........................................................................................................................ 21
III. Méthodes........................................................................................................................... 54
III.1. Période d’étude et population cible ............................................................................. 21
III.2. Prélèvements ................................................................................................................ 21
III.3. Identification des tiques récoltées................................................................................ 21

i
Sommaire

III.4. Codage et saisie des données ....................................................................................... 21


III.5. Méthode d’interprétation des résultats ........................................................................ 12
VI. Résultats et Discussion..................................................................................................... 15
VI.1. Taux d’infestation et charge parasitaire ...................................................................... 21

VI.2. Espèces de tiques récoltées .......................................................................................... 28

Conclusion ............................................................................................................................... 31
Références bibliographiques ................................................................................................. 36
Annexes
Résumé
‫ملخص‬
Abstract

ii
Sommaire

Liste des Figures


Figure Titre de figure Page
Figue 1 Classification systématique des tiques(Ixodidea). 2
Figue 2 Les différents stades de la tique Ixodes scapilaris. 3
Figue 3 Face dorsale du capitulum d’une femelle adulte, Ixodes 4
scapularis par microscopie électronique à balayage.
Figue 4 Morphologie générale de la femelle adulte en face dorsale et 5
en face ventrale.
Figue 5 Anatomie interne de la tique. 6
Figue 6 Cycle de vie des tiques. 10
Figue 7 Accouplement chez un male et une femelle Ixodes 13
scapularis,microscopie électronique à balayage
Figue 8 Situation géographique de la Wilaya de Guelma 18
Figue 9 Taux d’infestation globale des bovins 21
Figue 10 La charge parasitaire globale des bovins infestés 22
Figue 11 L’évolution de taux d’infestation saisonnière des bovins 23
Figue 12 La charge parasitaire saisonnière 23
Figure13 L’évolution de taux d’infestation mensuelle des bovins 24
Figue 14 Evolution mensuelle de la charge parasitaire des bovins 24

Figue 15 L’intensité parasitaire annuelle en fonction du sexe des bovins 26


Figue 16 Evolution de l’intensité parasitaire mensuelle en fonction du 26
sexe des bovins
Figue 17 L’intensité parasitaire annuelle en fonction de l’âge des 27
bovins
Figue 18 Evolution de l’intensité parasitaire mensuelle en fonction de 28
l’âge des bovins
Figue 19 Evolution mensuelle du nombre moyen de tiques R bursa et R 31
turanicus
Figue 20 Abondance mensuelle du nombre moyen de tiques R (B) 31
annulatus et R sanguineus
Figue 21 Abondance mensuelle de tiques H. marginatum et H. 32
excavatum dans la région Guelma.

iii
Sommaire

Figue 22 Abondance mensuelle des espèces H. lusitanicum et H. 33


scupense dans la région de Guelma
Figue 23 Abondance mensuelle de tiques Hae. Punctata dans la région 34
Guelma

iv
Sommaire

Liste des tableaux

Tableau Titre de tableau Page


Tableau 1 Répartition des bovins infestés en fonction de l’âge 20
Tableau 2 Répartition des bovins infestés en fonction de sexe. 25
Tableau 3 Critères d’appréciation du degré d'infestation des ovins par les 26
tiques
Tableau 4 Effectifs et proportions relatives des espèces de tiques récoltées 29

v
Sommaire

Liste des abréviations

% Pourcentage
F Femelle
M Male
N° Numéro
> Inferieure
< Supérieur
Spp Espèces
T Tiques
A Animaux
H Hyalomma
R Rhipicephalus
H Haemaphysalis
D.S.A Direction des services agricoles
µm Micromètre
Mm Millimètre
Nb Nombre

vi
Introduction

L
es tiques (Arachnide : Acarie : Ixodidea) sont des arthropodes
hématophages et des ectoparasites obligatoires qui portent un grand intérêt
dans le domaine vétérinaire et médical, susceptibles d’infester tous types
des animaux domestiques. Leur étude a permis de recenser plus de 900 espèces d’ixodes à
travers le monde (Olivier et al, 2017).

Ces parasites tirent leur importance, pas seulement de leur rôle hématophage et
irritatif, mais aussi par les maladies potentiellement émergentes qu’ils transmissent. De
nombreuses espèces de tiques sont vecteurs de divers micro-organismes (protozoaire,
bactéries, virus) aux vertébrés. Ils sont ainsi responsables de maladies graves qui ont un
impact sanitaire et économique très important. L’existence et l’importance des maladies
transmises par les tiques sont relatives à des interactions complexes impliquant les vecteurs,
hôte et l’environnement, ce qui demande une meilleure connaissance de ces acariens afin de
pouvoir contrôler leur impact vectoriel.

Généralement, Plusieurs études se sont intéressées ces dernières années à la répartition


spatiale, temporelle ainsi qu’aux facteurs qui influencent celles-ci dans différentes régions du
monde. En Algérie, peu des études ont été réalisées sur les tiques, la plus intéressante à citer
été réalisée l’année 1945 sur une période de 30 ans par Sergent et al, ces derniers ont indiqué
que les tiques représentent un véritable fléau pour l’élevage bovin et entrainent de lourdes
pertes dans les cheptels atteints.

Dans ce travail, nous présentons une contribution à l’étude de la faune d’ixodes en


Algérie, en découvrant la situation des tiques dans la région de Guelma qui n’a pas été étudiée
auparavant. L’étude est un inventaire des espèces de tiques parasites des bovins et vise à
découvrir la dynamique saisonnière de ces espèces pour pouvoir déterminer les périodes
propices d’intervention à l’encontre de ces acariens qui fait partie majeurs des mesures de
lutte anti-vectorielle des maladies transmises.

Après un rappel bibliographique dans lequel seront développés la taxonomie, les


aspects morphologiques, biologiques, le rôle pathogène direct et indirect des tiques, nous
exposeront et discuteront les résultats de notre travail pratique.
Partie bibliographique
CHAPITRE I :

Généralités des Ixodidae


Généralités des Ixodidea Partie bibliographique

I.1. Taxonomie
Actuellement, on a recensé 907 espèces de tique dans le monde .l’Origine des
tique remontent à plus de 120 millions d’année (Anderson et Magnarelli, 2008).

Historiquement, la classification systématique des tiques se basait sur la


caractérisation morphologique des spécimens ainsi que sur l’étude de leurs caractéristiques
biologiques et écologiques et de leur répartition géographique. Ensuite, le développement des
techniques de biologie moléculaire a permis d’affiner en partie les données de taxonomie
grâce aux études de phylogénie, basées sur l’étude du génome mitochondrial et des gènes des
ARNr nucléaires (Barker et al, 2004).

Les tiques dures appartiennent à l’embranchement, des Arthropodes, signifiant (aux


membres articulés). En effet, elles s’insèrent dans le sous-embranchement des Chélicérates.
La systématique des tiques est décrite dans la Figure 1.

Les Ixodina, auxquelles nous intéressons, comportent deux familles : les Ixodidea ou
prostriata et Amblyommidae ou Metastriata ; qui sont bien différenciées morphologiquement
et biologiquement (Pérez-Eid et al, 1998).

1
Généralités des Ixodidea Partie bibliographique

Figure 1 : Classification systématique des tiques(Ixodidea) (Estrada- Pena, 2015)

2
Généralités des Ixodidea Partie bibliographique

I.2. Morphologie général


Parmi les acariens les tiques sont caractérisées par une grande taille, pouvant mesurer
de 2 à 30 mm selon la stase et la réplétion, ils possèdent un corps globuleux non segmenté
(Pérez-Eid et al ,2007).
Les tiques dures passent par quatre stades évolutifs : l’œuf, la larve, la nymphe, puis
l’adulte qui sont représentés dans la figure 2 ci-après. Les trois derniers sont qualifiés de
stases et vont donc présenter des morphologies différentes (Blary, 2004).

Figure 2 : Les différents stades de la tique Ixodes scapilaris (Anonyme 1)

I.2.1. Morphologie externe


La larve, la nymphe et l’adulte sont des trois stases, qui présentent un corps d’aspect
globuleux, piriforme, aplati dorso-ventralement à jeun et plus ovoïde après un repas sanguin
(Morel, 2000). Il est composé de deux parties, le gnathosoma en avant et l’idiosome en arrière
(Guiguen et Degeilh, 2001).

Le gnathosoma : dite aussi « capitulum » (Figure3) .Il porte les parties buccales en
position apicale terminale, il est composé de la basis capituli et de la paire de palpes qui a un
rôle sensoriel et le rostre (Perez-Eid, 2007). Le rostre quant à lui comporte :
-Un hypostome axial ventral muni de plusieurs files de dents dirigées vers
l'arrière. Il permettra une fixation solide à l'hôte, et participera au repas de la tique.

3
Généralités des Ixodidea Partie bibliographique

-Deux chélicères dorsales, en lames, mobiles dans une gaine grâce à l’action de
muscles rétracteurs, intervenant dans la lésion de fixation par dilacération des tissus pendant
la pénétration du rostre (Guigen et Degheith, 2001).
-Deux pédipalpes : organes pairs latéraux à 4 articles, non mobiles, avec
terminaison sensoriel tactile (Guigen et Degheith, 2001).
En 2007, Pérez-Eid. A observé que chez les femelles la présence des aires
poreuses en face dorsale de la basis capituli, qui a rôle physiologique lors de l’oviposition.

BC :basis capituli , D :diogts des chélicéres,DEN : denticules de la surface externe


du hypostome , H : surface interne du hypostme , O : ouverture du canal de nourriture , P :
palpe, PA : aires poreuses , SC : axe d’une chélicére .Barre de mesure =500 μm
Figure 3 : Face dorsale du capitulum d’une femelle adulte, Ixodes scapularis par
microscopie électronique à balayage (Anderson et Magnarelli, 2008).

L’idiosoma : correspondant à la partie postérieure du reste du corps (Figure 4),


présente en vue dorsale un écusson chitinisé, ou scutum qui recouvre la totalité du dos chez le
mâle et le tiers antérieur chez la femelle (Perez-Eid, 2007). Par opposition, le reste du
tégument dorsal est nommé alloscutum comporte des sillons longitudinaux, qui
postérieurement dessinent des festons (Sonenshine et al, 2002).
En face ventrale, l’idiosome présent de quatre paire de coxae sclérifiées antérieure et
latérale, sur lesquelles sont insérées les quatre pattes terminées par une ventouse et deux
griffes, coxae peuvent porter (1 ou 2) épines ou aucune selon les genres. D’ailleurs, leur
forme ainsi que celles de leurs épines sont des caractères extrêmement utiles en systématique

4
Généralités des Ixodidea Partie bibliographique

(Morel, 2000). En position ventro-latérale, en arrière des coxae 4 sont déposés une paire de
stigmates respiratoires (Sonenshine et al, 2002).
L’uropore (orifice anal) est situé postérieurement alors que le gonopore (orifice
génital) est en position antérieure (Barre et Uilenberg, 2010).

Figure 4 : Morphologie générale de la femelle adulte en face dorsale et en face


ventrale (Anonyme 1)
I.2.2 Particularités morphologiques des différentes stases
D’après Blary, 2004, Les tiques présentent un dimorphisme sexuel bien net, on
peut les exprimer ici :
a. Particularités morphologiques d’une femelle à jeun
La taille de la femelle est variée de 4 à 15 mm, selon le genre et son état
d’engorgement.
On rencontre, uniquement chez les femelles, deux aires poreuses qu’on peut
rencontrer sur le gnathosoma.
Le corps de la femelle à jeun présente un scutum limité, sclérifié et pourvu de
sillons permettant l’extension du tégument lors du repas sanguin.
b. Particularités morphologiques du mâle
Le mâle se différencie de la femelle par plusieurs éléments. D’abord par la taille, le
mâle est généralement plus petit que la femelle même si elle est à jeun, Le capitulum est de
taille réduite et ne porte pas d’aires poreuses. De plus, contrairement à la femelle, le scutum,
épais et rigide recouvre tout le tégument dorsal, ceci empêche le mâle de changer de taille au
cours des repas sanguins.

5
Généralités des Ixodidea Partie bibliographique

c. Particularités morphologique de la nymphe

Sa morphologie est analogue à celle de la femelle, compte tenu de l’absence du


gonopore et des aires poreuses. De plus, la nymphe est plus petite de taille, allant de 1 à 1.5
mm (Morel, 2000).

d. Particularités morphologique de la larve

Elle est de même morphologie générale que la nymphe, mais ne possède que trois
paires de pattes, les stigmates sont absents (respirant directement par la cuticule) et sa taille va
de 0.5 à mm (Morel, 2000 ; Barre et Uilenberg, 2010).

I.3. Anatomie interne


On s’intéresse ici aux éléments anatomiques qui présentent une importance majeure
dans le rôle pathogène des tiques. Ces éléments de morphologie peuvent être mis à profit pour
une identification des principaux genres (Figure 5).

Acg : glande accessoire, ED : canal éjaculateur, MD : :Diverticulum mesogastrique,


MS : Mesogastre-estomac, MAL.T : Tube Malpighien, Pnt : Tronc nerveux pedal ,Rec.S :
sac rectal, SGA : gland salivaire(type 1), SGG : glande salivaire(type 2 et 3), SD : canal
salivaire, SPC : spermatocyste, Syn : synganglion, T : testicule, TrT : Tronc trachéal, Tr :
trachée, VD : vas deferens, O : ovaire, OV : oviducte, TaG : glande tubulaire accessoire,
LG : sillon longitudinal( de l’ovaire) mâle (a) femelle (b)

Figure 5 : Anatomie interne de la tique d’après Sonenshine et Roe (2013)

6
Généralités des Ixodidea Partie bibliographique

I.3.1. Appareil digestif


L’appareil digestif débute par un orifice buccal qui s’ouvre au-dessus de l’hypostome
et est limité dorsalement par les chélicères, se continue par un pharynx musculeux aspirant et
un œsophage étroit. Un estomac central composé et pourvu de nombreux coeca dorsaux et
ventraux, qui sont des diverticules se gonflant lors des repas sanguins (Perez-Eid ,2007).

L’estomac central débouche ensuite sur l’intestin postérieure, encore appelé sac
rectal qui permet l’évacuation des déchets vers l’anus. L’eau produite au cours de la digestion
du repas sanguin va quant à elle être excrétée via les glandes salivaires (McCoy et
Boulanger ,2015).

I.3.2 Musculature
La musculature des tiques est généralement puissante, avec en particulier des
muscles médians, dorso-ventraux. Elle solidifier la fixation de la tique aux supports pendant
l’affut ou au tégument de l’hôte pendant le repas sanguin, mais aussi elle lui permet de se
déplacer très activement (Bourdeau, 1993b).

I.3.3. Appareil génital


L’appareil génital est particulièrement développé chez la femelle. Il comprend un
ovaire tubulaire en position médio-ventrale (Pérez-Eid, 2007). De chaque extrémité un
oviducte long, sinueux. Les oviductes se rejoignent dans un utérus, l’appareil génital se
termine par un vagin, plus ou moins protractile, s’ouvrant sur un gonopore (Moulinier, 2003).

Chez le mâle, l’appareil génital est formé de deux testicules accolés à leur extrémité
distale et reliés par les canaux déférents à une vésicule séminale qui aboutit au canal
éjaculateur terminé par un pénis (Moulinier, 2003).

I.3.4. Appareil respiratoire


L’appareil respiratoire consiste en un réseau de tubes trachéaux acheminant l’aire
depuis des pores sur la surface latérale du corps vers les différents organes et tissu
(Socolovschi et al, 2008). Chez les larves, la respiration s'effectue directement au travers du
tégument représenté par une cuticule très fine (Pérez-Eid, 2007).

7
Généralités des Ixodidea Partie bibliographique

I.3.5. Système nerveux


Le système nerveux des tiques consiste en une seule masse neuronale localisée dans
la région antéro-ventrale du corps. De nombreuses espèces n’ont pas d’yeux, mais même
lorsqu’ils sont présents sur la partie postérolatérale du scutum, il est peu probable qu’ils
permettent une perception précise de l’environnement (Socolovschi et al, 2008).

8
Chapitre II
Biologie Générale
Biologie Générale Partie bibliographique

II .1. Habitat
Les Ixodidea sont des parasites cosmopolites, leur présence sur l'hôte n'est que
temporaire, elles passent plus de 90 % de leur temps en vie libre (Parola et Raoult, 2001).

La vie libre des Ixodidea est influencée par les conditions climatiques, la végétation
et les interrelations qu’elles entretiennent avec les autres êtres vivants, animaux, parasites et
microorganismes (Socolovschi et al, 2008). La plupart d’entre elles sont exophiles, ceci
signifie qu’elles vivent dans des biotopes ouverts tels que forêts, pâturages, savanes, prairies,
steppes… Certaines espèces, ou certains stades d’une même espèce (Parola et Raoult, 2001)
sont dites endophiles, elles vivent dans des habitats plus spécialisés et protégés comme des
terriers ou des nids. De nombreuses espèces de tique sont mixtes, elles sont endophiles aux
stases larvaires et nymphales et exophiles à la stase adulte (Estrada-Pena et al ,2004).

Les Ixodidea se localisent aussi sur les endroits du corps à peau fine : mamelle,
périnée, bourses testiculaires, face interne des cuisses (Sonenshine, 1991).

II.2. Nutrition
Avant le repas, la tique se déplace sur son hôte pendant plusieurs heures à la
recherche d’un site de fixation, ce site varie en fonction de la stase, de l’espèce et des hôtes
(Lénaig, 2005). La fixation des tiques se fait en deux temps ; au cours de la première phase,
une action mécanique l’hypostome s’enfonçant dans l’effraction cutanée provoquée par les
mouvements des chélicères (Parola et Raoult, 2001).

La seconde phase, une action chimique est la sécrétion d’un cément, sécrétion salivaire
blanchâtre qui va se solidifier et qui va former une gaine autour des chélicères et de
l’hypostome enfoncés. Cette substance permet la fixation très solide de la tique. (Estrada et al
2004).
Les tiques dures se nourrissent pendant de longues périodes ; en fonction du stade, de
l’espèce, du type d’hôte, l’ingestion de repas sanguin complet nécessite de 2 à 15 jours, en
particulier, les femelles qui pouvant augmenter 120 fois le poids initial de leur corps (Parola
et Raoult, 2001).

II.3. Cycle de vie de tiques


Le cycle évolutif des tiques dures comporte 3 stades de développement actifs :
larvaire, nymphale et adulte (Figure 6) (Jongejan et Uilenberg ,1994). Chaque stase est
séparée par un repas sanguin qui peut durer plusieurs jours et qui est suivi d’une mue

9
Biologie Générale Partie bibliographique

(Umemiya et al, 2012). Les œufs éclosent après une embryogénèse de 20 à 50 jours (Perez-
Eid et Gilot, 1998).
Les larves, après avoir éliminé tous les déchets résultant de l’embryogénèse, partent
en quête d’un hôte pour prendre leur repas, ou entrent en diapause, pour ne reprendre leur
cycle de vie que lorsque les conditions sont favorables, Après un repas de 3 à 12 jours ou plus
selon l’espèce et les conditions ambiante, elles se détachent et tombent au sol pour se
métamorphoser en nymphe après 2 à 8 semaines en moyenne (Socolovschi et al ,2008).

Les nymphes ont le même comportement, La métamorphose en adultes est en


générale plus longue, jusqu’à 20 à 25 semaines dans les conditions les plus défavorables
(Morel, 2000). Au stade adulte, seule la femelle prend un vrai repas sanguin nécessaire pour
assurer la ponte, il est plus important en volume et plus long en durée que les stases
précédentes (Perez-Eid et al ,1998 ; Socolovschi et al ,2008). Les mâles, quant à eux, ne
s’alimentent pas chez les Ixodidés, ou dans le cas des Amblyommidés, prennent un repas très
réduit pour assurer la spermatogenèse (Sonenshine et al ,2002 ; Stich et al ,2008).

Figure 6 : Cycle de vie des tiques (Williams, 2010)

II.3.1 Les facteurs de variations intrinsèques du cycle évolutif des tiques


a. En fonction du nombre d’hôtes parasités au cours d’un cycle
Considérant le nombre des hôtes nécessaire au cycle de développement, on distingue
3 types de cycle :

10
Biologie Générale Partie bibliographique

-Cycle tri phasique (trixène) : le cycle comporte trois hôtes successifs. C’est le cycle
typique, plus de 80% des Ixodina dans le monde ont ce type de cycle (Socolovschi et al,
2008).

-Cycle diphasique (dixène) : les tiques effectuent leur cycle sur deux hôtes : les
larves et les nymphes évoluent sur le premier, l’adulte chez le second (Guiguen et al, 2001 ;
(Perez-Eid, 2007).

-Cycle monophasique (monoxène) : il se déroule en entier sur un seul hôte. C’est le


cas des cinq espèces de Boophilus et de H. scupense (Perez-Eid, 2007).

b. En fonction de leur spécificité pour leurs hôtes

En fonction de la nature des hôtes, on classe les tiques en trois catégories :


-Tiques télotropes : le pré imagos ont pour hôtes, différents vertébrés disponibles,
alors que les adultes se gorgent sur les grands mammifères seulement (Morel, 2000).

- Tiques ditropes : il n’y a que deux groupes d’hôtes distincts, le pré imagos se
portent sur les petits mammifères, les reptiles et les oiseaux, alors que les adultes ne se
trouvent que sur les grands mammifères (Morel, 2000).

-Tiques monotropes : dont le tropisme ne s’exerce qu’envers un unique groupe


d’hôtes, tels les Boophilus étroitement liées aux bovins (Barre et Uilenberg, 2010).

II.3.2. Facteurs extrinsèques du cycle évolutif


L’adaptation d’une espèce de tique à un micro-habitat particulier est fonction de son
histoire évolutive et de celle de ses hôtes. Elle est en relation avec les facteurs génétiques qui
conditionnent les exigences microclimatiques. La présence effective dans les biotopes
favorables dépend des fluctuations climatiques locales et de la disponibilité des hôtes passés
ou actuels (Morel ,2000).

a. Facteurs climatiques

Les conditions climatiques jouent un rôle majeur dans la répartition spatiale de


la tique. Plusieurs facteurs interviennent simultanément et combinent leurs effets : la
température et l’hygrométrie, pluviométrie, régime des vents, latitude et altitude (Morel,
2000). Une forte humidité permet en effet une augmentation de l’abondance des tiques. Pour
des températures comprises entre 10 et 30 °C, l’humidité de l’air doit toujours être supérieure

11
Biologie Générale Partie bibliographique

à 86 % (Bennet et al, 2006). Dans les climats tropicaux, l’élément prédominant de la


variation climatique est la pluviométrie (Morel, 2000).

b. Facteurs agronomiques

De point de vue de Masson (2010).La végétation apparaît aussi comme facteur


primordial dans l’étude de la structure de la répartition de la tique. En effet, c’est grâce à la
végétation que la tique va pouvoir atteindre ses vecteurs hôtes et donc continuer à survivre.

En 2014, Honrok et al. Ont démontré que Amblyomma variegatum est plus
abondante dans les plaines montagneuses peu humides, tandis que Rhipicephalus (Boophilus)
décolora complètement absente des savanes à basse altitude.

II.4. La reproduction
La reproduction des Ixodidés, est de type sexué, nécessitant une fécondation par
accouplement, suivie par la ponte.

II.4.1. l’accouplement
L’accouplement a lieu sur l'hôte, une fois le mâle fixé sur son hôte, il cherche une
femelle et dès qu'ils se rencontrent, les deux faces ventrales du mâle et de la femelle se
mettent en contact et les orifices sexuels se correspondent (Figure 7), le mâle à partir de son
orifice sexuel dépose dans le réceptacle séminal des femelles 1 ou 2 spermatophores remplis
de spermatozoïdes.

II.4.2. la ponte
Après la fécondation, la femelle quitte son hôte et tombe au sol pour pondre ses œufs ;
la ponte a lieu dans un abri naturel : dans le couvert végétale ou dans le sol, elle dure de 6 à
20jours selon la température ; la femelle secrète un liquide gluant par la glande céphalique
située au-dessus du rostre qui agglutine les œufs et forme un paquet volumineux d'œufs.
Après la ponte la femelle se dessèche et meurt. L'embryogenèse dure 20 à 50jours selon le
degré d'humidité et de température (Hoodless et al, 2002).

12
Biologie Générale Partie bibliographique

Légende : la plus petite tique est le mâle s’accouplant avec une femelle le mâle introduit ses pièces
buccales dans les voies génitales de la femelle ou il dépose un spermatophore .Barre de mésure
=50µm

Figure 7 :Accouplement chez Ixodes scapularis sous microscope électronique à


balayage (Anderson et Magnarelli,2008)

13
CHAPITRE III

ROLE PATHOGENE DES


IXODIDEA
Importance médicale et vétérinaire des tiques Partie bibliographique

III.1. Impact direct des tiques sur la santé humaine et animale


L’infestation par les tiques peut avoir des conséquences délétères sur l’organisme
hôte par plusieurs mécanismes.

Tout d’abord, la pénétration des pièces buccales fait suite à une action mécanique, la
dilacération de l’épiderme par les chélicères associée à la digestion des tissus au point de
piqure par la salive à composante protéolytique. Les perforations multiples de la peau
entraînent des lésions plus ou moins importantes, possible portes d’entrée à l’origine
d’infection bactériennes ou d’infestation par les champignons (Glaude et al. ,2001).

On peut ensuite noter, un fort taux d’infestation par ces tiques de l’hôte peut entrainer
des cas de spoliation sanguine, avec une anémie et un affaiblissement important de l’animal
(Jongejan et Uilenberg, 2004).

Certaines espèces de tiques, peuvent avoir une morsure toxique. En effet l’ovogénèse
de certaines femelles conduit à la sécrétion de toxines qui viennent se fixer sur le tissu
nerveux conduisant aux « toxicoses à tiques », à bien différencier des fausses paralysies, que
l’on retrouve lorsque l’œdème formé au point de fixation entraîne des douleurs musculaires
ou des compressions nerveuses(Bourdeau ,1993a).

Finalement, la salive des tiques est constituée d’une grande variété de molécules qui
sont injectées dans le site de gorgement au cours du repas sanguin. Certains de ces composés
vont agir sur le système immunitaire de l’hôte et avoir un effet immunosuppresseur, d’autres
encore vont favoriser la transmission d’agents pathogènes (Kazimirova et Stibraniova, 2013).
De plus, les infestations des animaux domestiques par les tiques peuvent entrainer
une baisse importante de productivité pour les industries de l’élevage, avec une détérioration
de la qualité de la viande et du lait (Jongejan et Uilenberg, 2004).

III.2. Impacts sanitaires indirects des tiques


La nuisance majeure des tiques (Ixodidea) de ces parasites est en rapport avec leur
capacité de transmission de certains germes pathogènes pour l’homme et les animaux. En
santé animale les tiques sont les vecteurs les plus importants (Boulkaboul , 2003). Elles
assurent une transmission active (mécanique ou biologique) des agents infectieux.
A l’échelle mondiale, les tiques sont responsables de la transmission de la plus
grande variété d’agents pathogènes, elles transmettent des microorganismes responsables de
maladies bactériennes (borréliose de Lyme, les rickettsioses) ou parasitaires (Babésiose,

14
Importance médicale et vétérinaire des tiques Partie bibliographique

theilériose), ou même virales (encéphalite à tiques) (Jongejan et Uilenberg, 2004). Nous


citons ici les maladies les plus émergentes et les plus importantes.

a. L’ANAPLASMOSE : L’anaplasmose est une maladie infectieuse, virulente,


inoculable et non contagieuse des bovins, elle est due à des bactéries qui appartiennent à
l’ordre des Rickettsiales dont deux espèces, Anaplasma marginale transmise principalement
par les tiques Rhipicephalus spp et Dermacentor spp, et Anaplasma phagocytophilum est
transmise principalement par la tique I.ricinus, connues pour causer la maladie chez les
ruminants y compris l’homme (A phagocytophilum) (Brown, 2012).

Après une période d’incubation de 7 à 60 jours, la maladie se manifeste par de la


fièvre, de l’anémie, une perte de poids, des avortements, de la faiblesse, de l’ictère, une perte
d’appétit, de la constipation, de la dépression, chute de la production laitière, de la
déshydratation et une respiration laborieuse ( Kocan et al, 2010).

B. LA BORRELIOSE OU MALADIE DE LYM : Est une zoonose infectieuse


due à une bactérie de la famille des spirochètes c’est Borrelia burgdorferi qui est transmise
lors de la piqûre par une tique du type Ixodes ricinus. Elle peut infecter aussi bien des bovins
que des petits ruminants domestiques ou sauvages, des chiens, des renards, des chevaux ou
des hommes. (Blary, 2004).

La maladie de Lyme est très bien décrite chez l’homme. Les manifestations liées à
cette maladie sont des affections cutanées, le lymphome cutané bénin, l’acrodermatite
chronique atrophiant et les problèmes neurologiques (Degeilh ,2003).

c. LA THEILERIOSE BOVINE A THEILERIA. ANNULATA: Est une maladie


infectieuse, inoculable, non contagieuse due à la présence et à la multiplication dans les
leucocytes mononuclées puis dans les érythrocytes des bovinés (bœuf, buffle, zébu et bison)
d’un protozoaire spécifique : Theileria annulata, transmis par les tiques du genre Hyalomma
(Gharbi ,2006). Le parasite se présente sous deux formes: formes schizogoniques intra-
lymphocytaire et forme intra érythrocytaires (Ayadi, 2016).

L’animal présente les signes cliniques suivants : L’hyperthermie qui peut atteindre
42°C, l’hypertrophie des nœuds lymphatiques surtout ceux drainant le lieu de fixation de la
tique, parfois elle est généralisée. L’ictère franc d’apparition d’emblée, les signes nerveux,

15
Importance médicale et vétérinaire des tiques Partie bibliographique

troubles digestifs avec diarrhée et les troubles respiratoires sont des signes fréquents, l’anémie
intense et de la cachexie sont les plus tardives (Gharbi, 2006 ; Chartier et al, 2000).

D. LA BABESIOSE BOVINE : Est une maladie infectieuse, virulente, inoculable et


non contagieuse des bovins. La babésiose est la présence des parasites protozoaires
intraerythrocytaires du genre Babesia, Trois espèces principales sont décrites : Babesia bovis,
Babesia bigemina et Babesia divergens, Les deux dernières sont les plus importantes,
transmises obligatoirement par des tiques dures (ixodidés) (Zintle et al, 2003). L’incubation
suite à une piqûre de tique contaminant le bovin est variable de 3 à 15jours et la maladie peut
évoluer sous diverses formes :
-Forme aiguë : est caractérisée principalement par une forte fièvre (> 41°C), de
l’anémie, de l’ataxie, de l’hémoglobinurie, de l’ictère, des avortements et parfois de la mort
de l’animal (Schnittger et al, 2012).
-Forme suraiguë : survenant chez les vaches grosses productrices, la mort survient
généralement très rapidement en 24 à 48 heures après épisode de troubles nerveux.
-Forme subaiguë : avec des symptômes très discrets, passant souvent inaperçus
(Bouattour, 2004).
E. FIEVRE Q
La fièvre Q est une maladie contagieuse, inoculable, très virulente due à une bactérie
intracellulaire : Coxiella burnetti. Cette bactérie est présente chez la plupart des mammifères
domestiques (chiens, bovins) et sauvages. Elle est transmise aux ruminants par les tiques et
d’autres arthropodes piqueurs mais il existe cependant d’autres voies de contamination
(Rousset et al, 2003).
-Chez l’homme : L’infection est très souvent asymptomatique, après une période
d’incubation de 2 à 4 semaines, la maladie se manifeste par, un syndrome pseudo-grippal, la
pneumonie, l’hépatite, l’encéphalite, la myocardite ou les péricardites et rarement des
ostéomyélites et des accouchements prématurés (Rousset ,2001).
-Chez les bovins : Les symptômes chez suite à une contamination sont peu visibles à
l’exception des femelles gestantes, après une période d’incubation très courte, les bovins
pourront présenter un syndrome fébrile, de l’inappétence, de la fatigue avant un retour à une
situation normale (Blary, 2004).

16
Parties expérimental
Partie expérimentale

I. Objectifs
Le présent travail s’est donné comme objectif général d’apporter une contribution
originale à la connaissance des espèces des tiques chez les bovins dans la région de Guelma
durant la période allant de Juin 2017 à mai 2018.
Les objectifs spécifiques assignés sont :
 Etudier le taux d’infestation globale, saisonnière et mensuelle des bovins.
 Déterminer les espèces de tiques dominantes dans la région d’étude.
 Etude de l’influence d’un certain nombre de facteurs intrinsèques (âge, sexe,
race) sur l’infestation et la charge parasitaire par les ixodes.

II. Matériel
II.1.Description de la région étudiée
La Wilaya de Guelma se situe au Nord-est du pays à 60 km environ de la
méditerranée .elle est limitée au Nord par a wilaya d’Annaba, au Nord-est par la wilaya d’El
Taraf, au Sud-est par la wilaya de Souk Ahras et Oum-El bouaghi, à l’Ouest par la wilaya de
Constantine et au Nord-Ouest par la wilaya de Skikda, elle s’étend sur une superficie de
3.686,74 Km2.
La wilaya de Guelma comprend 10 Daïras et 34 communes. Le territoire de la Wilaya
se caractérise par un climat sub-humide au centre et au Nord et semi-aride vers le Sud. Ce
climat est doux et pluvieux en hiver et chaud en été. La température qui varie de 4° C en hiver
à 35.4°C en été, est en moyenne de 17,3° C.

17
Partie expérimentale

Figure 8 : Situation géographique de la wilaya de Guelma (Anonyme 2)

II.2. Description de l’élevage bovin


La wilaya de Guelma compte un effectif animalier global estimé à 3892 371 têtes
dont, 100 0000 bovins, 348 227 caprins et 2544 144 ovins. L’espèce bovine représente
environ 25,70% % de l’effectif total de la wilaya (Annexe03).
Phénotypiquement, deux races bovines sont rencontrées dans la wilaya de Guelma : le
bovin laitier moderne composé de plusieurs races améliorées (Pie rouge, Pie noire,…), et le
bovin local de la race Brun de l'Atlas, qui est de type ibérique et d'origine locale ancienne
(depuis la plus haute antiquité). Cette dernière occupe les montagnes et plateaux de l'Atlas
dans tout le Maghreb avec plusieurs sous-races : Chaouia, Cheurfa, Guelma (S.S.), Kabyle,
Tunisia. La Guelma est la plus répandue parmi elles (DSA 2018).

II.3. Matériel :
Une pince à dents émoussé et des gants sont nécessaires pour le prélèvement des
tiques. Des tubes étiquetés et une solution de l’alcool 70° sont utiles pour la conservation des
prélèvements, des verres de montre et une loupe binoculaire vont faciliter la lecture.

18
Partie expérimentale

III. Méthodes
III.1. Période d’étude et population cible
Des visites hebdomadaires réalisées toute au long de la période allant de Juin 2017 à
Mai 2018, ont permet d’examiner un total de 547 bovins aux niveaux du marché à bestiaux et
des tueries de différentes commune de la wilaya de Guelma (Guelma, Bensmih et Hammam
Debagh). Les sites sont choisis d’une façon permettant un échantillonnage élargie sur toute la
population bovine dans toute la wilaya.
Un questionnaire est posé aux éleveurs, visant la recherche des applications récentes
des antiparasitaires, les bovins des races améliorées des élevages intensifs ont déclaré toujours
sous déparasitage répété et régulier. Seuls les bovins de la race locale élevés en mode extensif
et semi-extensif, ne recevant aucun traitement acaricide, ont été examinés tout au long de ce
travail.

III.2. Prélèvements
Les animaux ont été minutieusement examinés et complètement détiqués. Les tiques
ont été récoltées de façon mécanique sans application d’aucune substance (éther, acaricide,
etc...). Les tiques prélevées sur le même animal sont conservées dans un même flacon
contenant de l’alcool à 70°, les flacons sont préalablement identifiés, chaque flacon
correspondra à une fiche (Annexe 1) portant la date de prélèvement et l’âge et le sexe de
l’animal.

III.3. Identification des tiques récoltées


L’identification des tiques a été réalisée au niveau du laboratoire de zoologie de
l’université de 8 mai 1945.Cette dernière a été effectuée à la loupe binoculaire selon les clefs
d’identification d’après (Hillyard et al ,1996 et Estrada-Pena et al 2004).

III.4. Codage et saisie des données


Les données collectées sur place (fiches des renseignements) et les résultats des
analyses ont été saisis, au fur et à mesure de l’étude, à l’aide d’un système de gestion de base
de données (Microsoft Excel 2013).

19
Partie expérimentale

III.5. Méthode d’interprétation des résultats


Les critères fixés pour l'appréciation du parasitisme ont été :
 Le taux d’infestation (nombre d’animaux infestés/nombre d’animaux examinés
× 100) (Boulkaboul, 2003).
 D’autre part, la charge parasitaire des tiques (nombre/animal) est estimée. On
peut distinguer :
– la charge parasitaire globale (nombre total de tiques récoltées/nombre total de bovins
examinés).
– la charge parasitaire individuelle (nombre de tiques récoltées sur un animal à un
moment donné).
– la charge parasitaire mensuelle (nombre de tiques récoltées pendant le mois/nombre
de bovins examinés pendant le mois).
La charge parasitaire pouvait concerner l’ensemble des tiques ou une espèce donnée
 Le degré d’infestation apprécié selon le procédé décrit par Latha et al. (2004)
(tableau 1).
 L'intensité parasitaire (nombre de tiques collectées /nombre d’animaux
infestés) (Tolesano-Pascoli et al, 2010).
 Répartition annuelle relative des espèces (nombre total de tiques par
espèce/nombre total des espèces identifiées × 100) (Djebir .2008).
 Abondance mensuelle de l’infestation par les tiques (nombre des tiques de la
même espèce /nombre animaux infestés) (Djebir .2008).

Tableau 1 : Critères d’appréciation du degré d'infestation des bovins par les tiques (Latha et
al, 2004)
Taux d’infestation 1 à 25% 25 à 50% 50 à 100%
Appréciation Faible Modéré Haut

20
Résultats et discussion
Partie expérimentale

VI. Résultats et Discussion


VI.1. Taux d’infestation et charge parasitaire
VI.1.1. Taux d’infestation global
Sur l’ensemble de 547 bovins examinés au cours de cette étude, 359 ont été infestés.
La figure 9 ci-après, représente le taux d’infestation global enregistrée pendant l’année
d’étude. Nous avons enregistré un taux d'infestation de 65,63%. Selon Latha et al. (2004)
cette infestation doit être qualifiée de « Haute ». Cette prévalence est certainement liée à
l’abondance du couvert végétal, qui caractérise notre zone d’étude, ce qui constitue un biotope
très favorable pour le développement des tiques.

70,00% 65,63%
60,00%

50,00%
Taux d'infestation

40,00%

30,00%

20,00%

10,00%

0,00%
1

Figure 9 : Taux d’infestation global des bovins par les tiques

Au regard de ces résultats, il parait utile de discuté le taux d’infestation dans notre
étude avec celles des autres études réalisées en Algérie. Le taux de d’infestation enregistré au
cours de la présente étude est supérieur à ceux préalablement trouvé en Tiaret avec 29,6%
dans l’étude de Boulkaboul (2003). Le taux d’infestation enregistré dans notre étude, apparait
proche à ce qui a été signalé par Mebanga et al. (2009) en Cameroun avec un taux
d’infestation de 87,08%.

1.1.Charge parasitaire moyenne

L’enquête réalisée dans la région d’étude a permis de prélever 5090 tiques / 547
bovins examinés. La charge parasitaire globale est donc 9.30 tiques par animal (Figure 10).

21
Partie expérimentale

10 9,3 T/A
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
1

charge parasitaire globale

Figure 10 : Charge parasitaire globale des bovins infestés


La charge parasitaire moyenne déclarée par Boulkaboul (2003) à Tiaret était de
l’ordre de 3 tiques par animal. A Tahir, le parasitisme des bovins avec charge de 4.21 tiques
par animal est signalé (Benchikh Elfegoun et al, 2007). Plus récemment, en 2013 (Benchikh
Elfegoun et al, 2013) ont enregistré une charge parasitaire à Mila et à el-Tarf, étant supérieur
à 12 tiques par animal en moyenne.

En comparant les résultats de notre étude avec ceux-ci déjà cités, nous qualifions la
charge moyenne des animaux examinés au cours de la période d’étude étant modérée à haute.

1.2. Evolution saisonnière du parasitisme

La figure 11 ci-dessous, représente les taux d’infestations saisonnières enregistrées


pendant notre étude. Une haute infestation des bovins est enregistrée pendant presque toute la
période d’étude, avec variabilité notable d’une saison à une notre. Le taux d’infestation le plus
faible est marqué en hiver (1,25%). Le taux d’infestation le plus élevé est signalé en été avec
parasitisme de presque les trois quart des animaux examinés.

22
Partie expérimentale

80,00%
70,00%

Taux d'infestation
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Été Automne Hiver Printemps
Saisons

Figure 11 : Evolution saisonnière de taux d’infestation des bovins.

Généralement, une charge parasitaire a été remarquée d’environ de 19 tiques par


animal, suivi par le printemps avec une charge d’environ de 8 T/A. une faible charge
parasitaire a été trouvé en hiver (Figure 12).

20
Charge parasitaire

15

10

0
Eté Automne Hiver Printemps
Saisons

Figure 12 : Charge parasitaire saisonnière des bovins

23
Partie expérimentale

1.3.Evolution mensuelle du parasitisme

Les figures 13 et 14 ci-dessous, représentent les taux mensuels d’infestations et les intensités
parasitaires mensuelles enregistrées pendant de notre étude respectivement.

95,23%
100,00%
74,41% 70,49% 72,27%
80,00% 63,93% 69,36%
taux d'infestation

53,48%
60,00% 44,82%
26,31%
40,00%
12,50%
20,00%
0% 0%
0,00%

Mois

Figure 13 : Evolution mensuelle de Taux d’infestation des bovins

35

30
Charge parasitaire

25

20

15

10

Mois

Figure 14 : Evolution mensuelle de la charge parasitaire des bovins

Le taux d’infestation des bovins est variable au cours de l’année (Figures 13). Une
haute infestation est enregistrée de Juin à Septembre, elle atteint le maximum en
Juillet(95,23). Une faible infestation en Février (12,50 %) et une infestation modérée Mars

24
Partie expérimentale

(26,31%), pour qu’elle augmente à nouveau en Avril et Mai. Les mois de Décembre et
Janvier, les bovins examinés ont été totalement sains.

Quant à l'intensité parasitaire mensuelle (Figures 14), on a noté la présentation des tiques sur
les bovins avec charge importante toute les mois Juin, Juillet et Aout avec un pic en Juillet.
Des infestations les plus faiblement intenses ont été observées du mois de Novembre 2017 à
Mars 2018.

Cette variabilité mensuelle du taux d’infestation est constatée par plusieurs auteurs
(Benchikh-Elfegoun et al, 2007 ; Benchikh-Elfegoun et al, 2013). A Tiaret, Boulkaboul
(2003) a rapporté de même, des taux très faibles en Décembre et Janvier et une infestation
maximale entre Avril et Aout, avec charge parasitaire moyenne la plus élevée au mois de juin.

1.4. Influence des facteurs de réceptivité sur l’infestation


1.4.1. Influence du facteur sexe

Les 359 bovins infestés prélevés au cours de cette étude sont répartis selon leur sexe et
mentionnés dans le tableau 2 ci-après. Les femelles infestées font les deux tiers de la
population sujette des prélèvements.

Tableau 2 : Répartition des bovins infestés en fonction de sexe.


Sexe Mâles Femelles Total
Nb % Nb %
Animaux
121 33,7 238 66,30 359

L’observation de l’intensité parasitaire annuelles et de leur variabilité mensuelle en


fonction du sexe des bovins, a permet de décrire des intensités parasitaires Faibles (19,02 et
11 ,71T /A) chez les deux sexes respectivement mâle et femelle pendant la période de l’étude
(Figure 15). Les plus hautes intensités parasitaires ont été observées sur les bovins mâles aux
mois de Juillet et au mois de Juin chez les femelles (Figure 16).

25
Partie expérimentale

19 .02 T/A

20
11.71 T/A
Intensité parasitaire 15

10

0
Male Femelle

Figure 15 : L’intensité parasitaire annuelle en fonction du sexe des bovins

60
51
Male
50 44
Intensité parasitaire

Femelle
40
32
30
17,36
20 14
23 21 9 9 11,02
19 6
10 5
9 2,56 11,77
6,94 12,87
0 0 0 1,66

Mois

Figure 16 : Evolution mensuelle de l’intensité parasitaire en fonction du sexe des bovins

1.4.2. Influence du facteur âge


Les animaux infestés appartenant aux différentes tranches d’âge, le nombre des
animaux de chaque groupe est noté sur le tableau ci-après.

Tableau 3 : Répartition des bovins infestés en fonction de l’âge


Age <2 3-5 >5 Total
Animaux Nb % Nb % Nb % 359
50 13,92 137 38,17 172 47,91

26
Partie expérimentale

Les figures 17 et 18 ci-dessous, représentent l’intensité parasitaire annuelle et


l’intensité parasitaire mensuelle des bovins infestés en fonction de l’âge, respectivement. En
général, un parasitisme à intensité faible est observé sur les bovins de toutes les catégories
d’âge pendant la période d’étude. Bien que l’intensité parasitaire des bovins âgés de moins de
deux ans était la plus faible.

20

15.02 T/A 15.57 T/A


15

10
7.06 T/A

0
2> 3à5 5<
Age

Figure 17 : L’intensité parasitaire annuelle en fonction de l’âge des bovins

Dans plusieurs études antérieures, les veaux ont été en particulier moins infestés par
les tiques que les bovins adultes (Benchikh Elfegoun et al. 2013 ; Gharbi et Darghouth, 2014).
Ce résultat peut être justifié par le mode de vie des animaux, les veaux sont généralement
gardés en stabulation durant les premiers mois de leur vie, diminuant ainsi le risque de leur
exposition aux tiques dans les pâturages.

27
Partie expérimentale
45
2>
40
36,77 3 à5

parasitaire
35
5<
30
25
20 17,12
Intensité

19,36 14
15 18,72
12,6
10 9,66 10,85 9
5
11,82
5,07
5 5
7 2,2 4,44
0 0 0 1,5

Mois
Figure 18 : Evolution de l’intensité parasitaire mensuelle en fonction de l’âge des bovins

De faibles intensités parasitaires varient entre les trois tranches d’âges. Les plus hautes
intensité parasitaires ont été observées sur les bovins dont l’âge est supérieure ou égale à 5 ans
au mois de Juillet et les bovins âgés de 3 à 5 ans pendant les mois de Juillet et Aout.

VI.2. Espèces de tiques récoltées


2.1. Espèces identifiées

L’enquête réalisée dans la région de Guelma a permis de prélever 5090 tiques.


L’examen par la suite de ces tiques sous loupe binoculaire a révélé la présence de trois
genres et neuf espèces : Hyalomma scupense (Synonyme : detritum detritum), Hyalomma
marginatum, Hyalomma excavatum, Hyalomma lusitanicum, Rhipicephalus bursa,
Rhipicephalus sanguineus, Rhipicephalus turanicus, Rhipicephalus (Boophilus) annulatus et
Haemaphysalis punctata.

A la lumière des études antérieurement réalisées dans les pays du Maghreb (Boutaleb
(1982), Morel (1982), Sahibi et al, (1998), Boulkaboul (2003), Benchikh Elfegoun (2007)), il
ressort que la faune ixodienne a pour structure de base deux genres principaux :
Rhipicephalus et Hyalomma, et deux genres secondaires : Ixodes et Haemaphysalis.
Cependant, les espèces de tiques varient d’une région à l’autre, en raison de l’influence des
facteurs climatiques et de la végétation sur la distribution des tiques.

28
Partie expérimentale

2.2. Fréquence relative des espèces

Nous avons inclus dans le tableau 4, tous les résultats de la fréquence enregistrée de
différentes espèces de tiques au cours de cette étude.

Tableau 4 : Effectifs et proportions relatives des espèces de tiques récoltées.

Espèce Effectif Proportion Espèce Effectif Proportion

R. Boophilus annulatus 1585 31,04% H. marginatum 546 10,73%

R. bursa 1510 29,70% H. Excavatum 309 6,07%

R. sanguineus 313 6,15% H. lusitanicum 5 0,11%

R. Turanicus 145 2,90% H. punctata 2 0,04%

H. scupense 675 13,26%

Ces données révèlent la présence d’une claire diversité de genre et d’espèce de tiques.
Une prédominance de l’espèce de Rhipicephalus (Boophilus) annulatus, a été enregistrée avec
31,04%. Dans la bibliographie, des études algériennes menées dans quelques régions
littorales, tel que Jijel (Benchikh –Elfeghoun et al, 2007) et El-Tarf (Benchikh –Elfeghoun et
al, 2013) ont rapporté la prédominance de R (Boophilus) annulatus avec 79,96% et 77,08%
respectivement. Cette espèce hygrophile domine d’une manière générale dans les étages
bioclimatiques humides et sub-humides. Dans les régions semi-aride du payé elle est
généralement faiblement représentée (Boulkaboul, 2003 ; Benchikh –Elfeghoun et al, 2013).

La deuxième espèce, qui partage la dominance avec R. annulatus est l’espèce


Rhipicephalus bursa, Nous avons enregistré une prévalence relativement importante avec
(29,70%), Ces résultats viennent corroborer ceux enregistrés par Laamri et al. (2012) au
Maroc avec 28,21%, et ceux de Boulkaboul à Tiaret (2003) avec 28,61%.

Parmi les espèces du genre Hyalomma qui ont été identifiées au cours de notre étude,
H. scupense (13,26%) et H. marginatum (10,73%) sont les bien représentées dans la région
de Guelma. Ces résultats sont proches de ceux retrouvés à Tiaret (Boulkaboul, 2003). H.
scupense est fréquente dans le maquis méditerranéen chaud du nord de l’Algérie (Boutaleb,

29
Partie expérimentale

1982), comme dans l’étage bioclimatique subhumide et semi-aride du nord de la Tunisie


(Gharbi et Darghouth, 2014). Le climat chaud et sec de Guelma est favorable au
développement de cette espèce, thermophile et xérophile (Sergent et al. 1945). H. marginatum
est parmi les espèces les plus représentées dans les steppes semi-arides de l’Algérie
(Boulkaboul, 2003).

Nous notons, par ailleurs l’espèce Rhipicephalus sanguineus, avec une prévalence de
6,15%, suivi par l’espèce Hyalomma excavatum avec 6,07%.

Dans une autre étude menée dans la région du Gharb ou Maroc où règne un climat
proche au climat de la région qu’on étude, Laamri et al. (2012) ont pu identifier neuf espèces,
avec une faible infestation de R sanguineus (1,39%). Les travaux réalisés par Simona et al.
(2004) et Benchikh-Elfegoun et al. (2007) ont rapporté que R. turanicus est la moins
abondante.

Enfin, une faible abondance a été enregistrée pour les trois espèces suivantes,
Rhipicephalus turanicus (2,90%), Hyalomma lusitanicum (0,11%) et Haemaphysalis
punctata (0 ,04%). Cette même observation est notée par Benchikh-Elfegoun et al. (2007), ils
ont signalés des faibles fréquences de ces trois espèces, dans leur étude réalisée dans la région
de Jijel. En revanche, H. lusitanicum était parmi les espèces les plus abondantes aux steppes
(Boulkaboul, 2003). Selon Sergent et al. (1945), les adultes de H. lusitanicum ont été collectés
exclusivement en zone semi-aride.

2.3. Evolution mensuelles des espèces :

A partir des résultats de l’évolution mensuelle enregistrés au cours de la présente


étude, nous pouvons tirer les observations suivantes :

Les adultes de R. bursa sont fréquents en été (Juin, Juillet et Aout) et en Printemps,
avec un pic d’infestation en Juillet (13,35 tiques/ animal). En revanche, Les tiques de R.
turanicus sont rares, leur intensité d’infestation est faible et comprise entre (0,11 et 0,61
tiques/animal), mais occupant toujours la même période d’activité (de Avril à Novembre)
(Figures 19).

30
Partie expérimentale

16

Nombre moyene des tiques


R Turanicus
14
R Bursa
12
10
8
6
4
2
0

Mois

Figure 19 : Abondance mensuelle de R. bursa et R. turanicus dans la région Guelma

L’étude établie par Benchikh Elfegoun et al. (2007) a révélé une activité
essentiellement printanière pour Rhipicephalus bursa et R. turanicus.

Les deux autres espèces de Rhipicephalus mises en évidence dans cette région
(Figure 20) sont apparues sur les bovins du mois d’Avril jusqu’au novembre, avec un pic
d’infestation de (7,02 tiques /animal) pour R. (b) annulatus et (1.9 tiques /animal) pour R.
sanguineus en Juillet. Elles disparaissent toutes les deux en hiver.

8
R (B) Annulatus
7
moyne des tiques

R Sanguineus
6

3
Nombre

Mois

Figure 20 : Abondance mensuelle de R (B) annulatus et R sanguineus dans la région de


Guelma
À la lumière des résultats consignés sur la figure 21, qui concerne d'espèce R(b)
annulatus dans autre étude qui déjà relevé par (Djebir, 2008) montre que cette espèce a une

31
Partie expérimentale

activité annuelle avec un pic parasitaire dans la saison d'été (en Aout 32 tiques/ bovin).en
revanche, R. sanguineus a été retrouvé avec une voie de prédominance et une activité estivale
dans la région de Tizi Ouzou par Simona et al. (2004).

Les deux espèces d’ Hyalomma ont été mise en évidence sur les bovins au mois Juin,
et atteint un pic d’infestation en Juillet, (5.85 et 2.32 tiques/animal pour H. marginatum et H
excavatum respectivement). Ils disparaissent en Hiver pour H. excavatum puis réapparaissent
en printemps (en mars, avril, mai) et pour H. marginatum disparait en hiver (Décembre,
Janvier) réapparait à nouveau en février avec un pic d’infestation (2 tiques/ bovin) (Figure
21).

7
H Marginatum
Nombre moyne des tiques

6
H excavatum
5

Mois

Figure 21 : Abondance mensuelle de tiques H. marginatum et H. excavatum dans la


région Guelma
Notons que l’activité mensuelle des espèces H. marginatum et H. excavatum à El Tarf,
a surtout été printanière et estivale avec un pic en mai pour H. excavatum et un pic en avril
pour H marginatum (Djebir, 2008). Dans des régions plus chaudes et plus sèches, ces deux
espèces thermophiles ont présenté une période d’activité encore plus allongée. A Mila, H.
marginatum a été trouvée pendant une grande partie de l’année, avec une intensité maximale
en juin et juillet (Benchikh Elfegoun et al. 2013). A Tiaret, Boulkaboul (2003) a signalé que
ces espèces ont été retrouvé sur les bovins depuis mars jusqu’à décembre avec une forte
charge parasitaire.
A propos des deux dernières espèces de Hyalomma, H. lusitanicum a été trouvée
avec une charge parasitaire très faible en octobre et décembre (0.07 tique/bovin) (Figure 22),
puis elle disparait tout au long de l’année. Ce qui nous amène à penser aux spécimens qui

32
Partie expérimentale

peuvent être introduits dans la région d’étude en se fixant sur des animaux importés, c’est au
niveau des régions steppiques et désertiques, que cette espèce reconnue thermophile peut être
active d’une manière annuelle (Boulkaboul, 2003).

H. scupense apparait sur les bovins en Février sur les bovins et ne disparait qu’en
décembre et janvier, avec une pic d’infestation maximale en Aout (4.95tiques /bovin) (figure
22).

6
H lusitanicum
5
Nombre moyene des tiques

H Scupense
4

Mois

Figure 22 : Abondance mensuelle des espèces H. lusitanicum et H. scupense dans la


région de Guelma

Au regard de ces résultats, il parait que H. scupense est active principalement au


printemps, été et automne, une hibernation est signalée durant deux mois d’hiver (Décembre
et Janvier). avec celles des autres études réalisées on notant qu’il est supérieur avec
apparition dans tout l’année par a pour les résultats obtenue par Benchikh Elfeghoun et
al.(2007) en Jijel qui a faible évolution avec un pic d’infestation en juin et avril (1.5 et 1.3
tique / bovin).

Il existe une ressemblance dans les phases d’activité avec les données rapportées
auparavant par Sergent et al. (1945). Ces derniers notent une apparition soudaine des jeunes
adultes en grand nombre sur les bovins à la fin du mois de juin, pour atteindre leur maximum
en août. Les derniers spécimens sont capturés en octobre. Généralement, dans les régions
chaudes, son activité débute plus tôt, avec un pic plus précoce (Bouattour, 2001). Dans les
régions du littoral, en revanche, H. scupense est rare (région d’El Tarf (Djebir (2008), et Jijel
(Benchikh Elfeghoun et al. (2007)), les adultes de cette espèce ont été collectés sur les
animaux à la fin du printemps et durant l’été avec un pic d’infestation en Mai.

33
Partie expérimentale

Cette espèce joue un grand rôle dans les régions semi-arides comme la région de
Guelma tant par sa fréquence que par l’importance de la maladie qu’elle peut transmettre, la
theilériose tropicale à Theileria annulata. H. scupense se distingue des autres espèces de
tiques par son caractère endophile. En effet, les parasites, pendant la phase libre, se trouvent
entre les pierres et dans les interstices des vieux murs, ce qui lui a valu le nom de « tique
domestique », expliquant ainsi que les bovins n’ayant pas quittés l’étable peuvent contracter
la theilériose pendant l’été (Sergent et al, 1945).

L’espèce Haemaphysalis punctata apparait seulement en avril et mai avec une pic
d’infestation (0.01 tique /bovin) dans cette région (Figure 23).

0,012
Hae Punctata
Nombre moyene des tiques

0,01

0,008

0,006

0,004

0,002

Mois

Figure 23 : Abondance mensuelle de tiques H. Punctata dans la région Guelma


Dans la région de Jijel, menée par Benchikh-Elfegoun et al (2007) a rapporté que
l’évolution mensuelle de cette espèce dite « mésophile » a un pic d’infestation en juin, et elle
disparait vers la fin d’été (en aout).Autre étude réalisé à Tiaret par Boulkaboul A (2003)
présente une activité plus précoce avec un pic en printemps.

Nous concluons que les périodes d’évolution mensuelle des espèces des tiques sont
des périodes d’activités naturelles dans la région, étroitement dépendant des composants de
l’étage bio-climatique.

34
Conclusion
Conclusion

La lutte contre les tiques et les maladies transmise par ces derniers nécessite une bonne
connaissance des clés dichotomiques d’identification et l’écologie des tiques ainsi qu’un suivi
d’efficacité du traitement.

L’enquête réalisée durant l'année au niveau de la région de Guelma (de juin 2017 à mai 2018)
a permet de prélever 5090 tiques, après examen de 547 bovins. Cette enquête a relevé la
présence de 09 espèces des tiques : Ripicephalus Boophilus annulatus (31.04 %),
Ripicephalus bursa (29.70 %), Hyalomma scupense (13.26 %), Hyalomma marginatum
(10.73 %), Ripicephalus sanguineus (6.15 %), Hyalomma excavatum (6.04 %), Ripicephalus
turanicus (2.90 %) Hyalomma lusitanicum (0.11 %) et Haemaphysalis punctata (0.04 %).

La région de Guelma avec leur diversité bio-climatique caractéristique, avec un climat


sub-humide au centre et au nord et semi-aride vers le sud, a présenté une richesse de la faune
ixodienne. L’identification des espèces des tiques parasites des bovins a permet de noter la
présence des espèces thermophiles (espèces d’Hyalomma et Rhipicephalus) et des espèces
mésophiles (Heamaphysalis punctata).

A la lumière des résultats relatifs à la fréquence et à la dynamique saisonnière des


espèces de tiques (Rhipicephalus Boophilus annulatus, Hyalomma scupens, Rhipicephalus
bursa) impliquées dans la transmission des piroplasmoses bovines, les programmes de lutte
contre ces maladies à leur partie anti-vectorielle, devront être appliqués durant la période
activité maximale des tiques.

Ainsi, selon les résultats de ce travail, nous recommandons la communauté agricole


dans la région de Guelma, d’appliquer les acaricides de Avril à Octobre, voire Novembre lors
d’automne chaud. L’objectif de ces traitements doivent rester limité dans le but de diminuer
la charge parasitaire et non de supprimer les tiques. Car l’infestation faible est souhaitée pour
assurer le développement d’une prémunition des animaux.

D’autres études sont toutefois nécessaires pour compléter les connaissances


concernant la faune ixodidienne dans les différentes régions de l’Algérie pour pouvoir
maitriser les différentes maladies vectorielles transmises.

35
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41
Les annexes
Annexes

Annexe 1 : Fiche de renseignement de l’animal examiné

Prélèvement de : Tiques

Date de prélèvement : .. /. . / . . .

Commune : ………………………..

Abattoir :  Guelma  Hammam Debagh  Lakhzara

Mode d’élevage :  Intensif.  Extensif  Semi intensif.

Etat d’hygiène d’élevage :  Bonne.  Moyenne.  Mauvaise.

Type de production :  Lait.  Viande.  Mixte.

 Identification de l’animal :

Numéro d’identification :

Race :  Améliorée.  Locale.

Sexe :  Male.  Femelle.

Age :…………………mois.

Rythme d’application des acaricides …………………………………………


Dernière application d’acaricide ……………………………………………
Annexes

Annexe 2
1. Matériels utilisés pour les prélèvements et conservation des tiques

2. Les différentes espèces de tiques identifiées

Male Femelle

.
Figure 1 : Hyalomma Lusitanicum femelle et male en vue dorsale
Annexes

Vue dorsale Vue ventrale

Figure 2 : Rhipicephalus bursa femelle en vue dorsale et ventrale (Photos Personnelle


2018)

Vue dorsale Vue ventrale

Figure 3 : Rhipicephalus(Boophilus) annulatus femelle en vue dorsale et ventrale


(Photos Personnelle)

Vue dorsale Vue ventrale

Figure 4 : Rhipicephalus sanguineus male en vue dorsale et ventrale (Photos Personnelle)

Vue dorsale Vue ventrale


Annexes

Figure 5 : Hyalomma excavatum male en vue dorsale et ventrale (Photos


Personnelle)

Vue dorsale Vue ventrale

Figure 6 : Hyalomma scupense male en vue dorsale et ventrale (Photos Personnelle)

Vue dorsale Vue ventrale

Figure 7 : Hyalomma marginatum femelle en vue dorsale et ventrale (Photos Personnelle)


Annexes

Annexe 3 : Liste de tableau

Région Bovins Ovins Caprins Total


Guelma 100 0000 254 4144 34 8227 389 2371
% 25.70 % 65.36 % 8.94 % 100 %
Tableau 1 : Effectifs animaliers dans la région Guelma

Périodes Examinées Infestés Taux d’infestation


%
Juin 2017 jusqu’à 547 359 65.63 %
Mai 2018
Tableau 2 : Taux d’infestation annuelle des bovins pendant l’année d’étude (données
sources de figure 9)

Périodes Examinées Infestés Taux d’infestation %


Eté 128 95 74.21 %
Automne 180 108 60 %

Hiver 8 1 1.25 %
Printemps 231 155 67.09 %

Tableau 3 : Evolution taux d’infestation saisonnière des bovins pendant l’année d’étude
(données sources de figure 11)

Périodes Juin 2017 jusqu'à Mai 2018

Nb des tiques A examinées Charges parasitaires


Eté 2406 128 18.79 T / A
Automne 711 180 3.95 T/ A
Hiver 5 8 0.62 T / A
Printemps 1968 231 8.51 T/ A
Tableau 4 : la charge parasitaires saisonnière d’étude (données sources de figure 12)
Annexes

Mois Juin 2017 jusqu'à Mai 2018

Examiné Infesté %
Juin 43 32 74.41 %
Juillet 42 40 95.23 %
Aout 43 23 53.48 %
Septembre 61 43 70.49 %
Octobre 58 26 44.82 %
Novembre 61 39 63.93 %
Décembre 00 00 00 %
Janvier 00 00 00 %
Février 8 1 12.5 %
Mars 19 5 26.31 %
Avril 101 73 72.27 %
Mai 111 77 69.36 %
Tableau 5 : Evolution taux d’infestation mensuelle des bovins pendant l’année d’étude
(données sources de figure 13)

Juin 2017 jusqu'à Mai 2018


Périodes
A examinées
Nb des tiques Charges parasitaires
Juin 982 43 22.83 T/A
Juillet 1305 42 31.07 T/A
Aout 503 43 11.69 T/A
Septembre 387 61 6.34 T/A
Octobre 201 58 3.46 T/A
Novembre 123 61 2.01 T/A
Décembre 00 00 00 T/A
Janvier 00 00 00 T/A
Février 5 8 0.62 T/A
Mars 17 19 0.89 T/A
Avril 825 101 8.16 T/A
Mai 1126 111 10.14 T/A
Tableau 6 : la charge parasitaire mensuelle d’étude (données sources de figure 14)
Nb des tiques Nb d’animaux Intensités moyennes
Périodes infestés
Male Femelle Male Femelle Male Femelle

Juin 2017 jusqu’à 2302 2788 121 238 19.02 11.71


Mai 2018
Tableau 7 : L’intensité parasitaire annuelle en fonction du sexe des bovins (données de
sources de figure 15)

Périodes
Nb des tiques Nb d’animaux Intensités mensuelle
infestés

Male Femelle Male Femelle Male Femelle

Juin 248 350 11 21 22.54 43.75


Juillet 768 537 15 25 51.2 21.48
Aout 162 341 5 18 32.4 18.94
Septembre 169 218 19 24 8.89 9.08
Octobre 83 118 9 17 9.22 6.94
Novembre 28 95 2 37 14 2.56
Décembre 00 00 00 00 00 0
Janvier 00 00 00 00 00 0
Février 00 5 00 1 00 5
mars 5 12 3 2 1.66 6
avril 318 507 27 46 11.77 11.02
Mai 521 605 30 47 17.36 12.87
Tableaux 8: Intensité parasitaire mensuelle selon le sexe (données sources de figure 16)

>2 ans 2 à 3 ans < 5 ans


Nb des Nb d’A T/A Nb des Nb d’A T/A Nb des Nb d’A T/A
Période tiques infesté tiques infesté tiques infesté
d’études 353 50 7.02 2058 137 15.02 2679 172 15.57

Tableaux 9 : L’intensité parasitaire annuelle en fonction de l’âge des bovins (données


sources de figures 17)
>2 ans 2 à 3 ans < 5 ans
Nb des Nb d’A T/A Nb des Nb d’A T/A Nb Nb d’A T/A
Période tiques infesté tiques infesté des infesté
d’études tiques
Juin 29 3 9.66 232 11 21.09 337 18 18.72
Juillet 76 7 10.85 420 11 38.18 809 22 36.77
Aout 63 5 12.6 227 7 32.42 213 11 19.36
Septembre 42 3 14 177 28 6.32 168 12 14

Octobre 18 2 9 71 8 8.87 112 16 7


Novembre 42 5 2.2 49 10 4.9 63 24 2.62
Décembre 18 0 0 0 0 0 0 0 0
Janvier 11 0 0 0 0 0 0 0 0
Février 5 1 5 00 0 0 0 0 0
Mars 3 2 1.5 4 1 4 10 10 5
Avril 40 9 4.44 383 30 12.76 402 34 11.82
Mai 66 13 5.07 495 31 15.96 565 33 17.12
Tableaux 10 : L’intensité parasitaire annuelle en fonction de l’âge des bovins (données
de figures 18)
Résumé
‫ملخص‬
‫أجريت هذه الدراسة في منطقة قالمة‪ .‬كان الهدف منها تحديد مختلف ا نواع القراد الموجودة في البقر ‪ ،‬ومتابعة ديناميكياتها‬
‫الموسمية ‪ ،‬و كذلك تحديد تأثير بعض العوامل الداخلية على اإلصابة من جوان ‪ 1221‬إلى ماي ‪ 711 ، 1221‬من البقر‬
‫فحصت ‪ 971 ،‬منها كانت مصابه بالقراد ‪،‬حيث كانت نسبه اإلصابة االجمالية ‪.٪ 57.59‬‬

‫اإلصابة كانت أكثر شيوعًا عند األبقار البالغة منها عند األبقار االصغر سنا ‪.‬لقد تم جمع ‪ 7212‬من القراد ‪ ،‬حيث تم تحديد‬
‫‪ 1‬أنواع تنتمي إلى ثالثة أجناس ‪ ،‬وكانت أعلى نسبة ا صابة مسجلة عند‬

‫‪،) ٪ 70 ،‬‬ ‫‪ ،) ٪ Rhipicephalus (Boophilus) annulatus (31.04‬يليه‪Rhipicephalus bursa (29‬‬


‫‪).٪ ), Hyalomma marginatum (10.73٪ Hyalomma scupense (12.63‬‬

‫فهي اإلصابة المسجله عن طريق انواع اخرى اقل اهميه اما نسبة انتشار‬

‫‪Rhipicephalus turanicus ،) ٪Hyalomma excavatum (6.07 ،) ٪: Rhipicephalus sanguineus (6.15‬‬


‫‪) ٪11 ، Hyalomma lusicunatum (0 ،) ٪(2.90‬و ‪، Haemaphysalis punctata Ixodidea‬‬
‫‪).٪Rhipicephalus (Boophilus) annulatus (0.04‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬القراد ‪ ،‬الماشية ‪ ، ،‬حمل الطفيلي ‪ ،‬درجة اإلصابة‪.‬‬

‫‪ ،Ixodidae, Rhipicephalus (Boophilus) annulatus‬حمل الطفيلي ‪ ،‬درجة اإلصابة‬

‫‪.‬‬
Abstract
This study was conducted in the Guelma region. The objective was to identify the
different species of ticks found in cattle, to follow their seasonal dynamics, and to determine
the influence of some intrinsic factors on the infestation. From June 2017 to May 2018, 547
cattle were examined, 359 were infested with ticks, resulting in an overall infestation rate of
65.63%.

Infestation was more common in adult cattle than in young cattle. 5090 ticks were
collected, their identification allowed to declare 9 species belonging to three genera, with the
highest infestation rate recorded for Rhipicephalus (Boophilus) annulatus (31.04%) followed
by Rhipicephalus bursa (29, 70%), Hyalomma scupense (12.63%) and Hyalomma
marginatum marginatum (10.73%). The prevalence of animal infestation by other tick species
is lower: Rhipicephalus sanguineus (6.15%), Hyalomma excavatum (6.07%), Rhipicephalus
turanicus (2.90%), Hyalomma lusicunatum (0, 11%) and Haemaphysalis punctata (0.04%).

Key words: tick, cattle, Ixodidea, Rhipicephalus (Boophilus) annulatus, parasite load, degree
of infestation.
Résumé
Cette étude a été conduite dans la région de Guelma. L’objectif a été d’identifier les
différentes espèces de tiques rencontrées chez les bovins, de suivre leur dynamique
saisonnière, et de déterminer l’influence de quelques facteurs intrinsèques sur l’infestation. De
Juin 2017 à Mai 2018, 547 bovins ont été examinés, 359 étaient infestés par des tiques, d’où
un taux d’infestation globale de 65,63%.

L’infestation a été plus fréquente chez les bovins adultes que chez les jeunes bovins.
5090 tiques ont été collectées, leur identification a permis de déclarer 9 espèces appartenant à
trois genres, avec le taux d’infestation le plus élevé a été enregistré pour
Rhipicephalus(Boophilus) annulatus (31,04%) suivi par Rhipicephalus bursa (29,70%),
Hyalomma scupense (12,63%) et Hyalomma marginatum (10,73%). La prévalence de
l’infestation des animaux par les autres espèces de tiques est moins importante :
Rhipicephalus sanguineus (6,15%), Hyalomma excavatum (6,07%), Rhipicephalus turanicus
(2,90%), Hyalomma lusicunatum (0,11%) et Haemaphysalis punctata (0,04%).

Mots clés : Tique, Bovin, Ixodidea, Rhipicephalus (Boophilus) annulatus, charge parasitaire,
Degré d’infestation.

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