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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Dr Yahia Farès de Médéa

Faculté des Sciences et de la Technologie

Département de Génie de la Matière

Filière Génie Civil

Travaux pratiques :

Matériaux Cimentaires

Dirigés par : Dj. Boukhelkhal

Réalisés par : …………………………………………………………………

2015 - 2016
Ciment MASSE VOLUMIQUE ABSOLUE TP N° 01
(EN 196-6)

I. But de l’essai
Il s’agit de mesurer la masse volumique absolue du ciment anhydre qui varie en fonction de la
composition du ciment, tout en restant comprise entre 3.0 et 3.2 g/cm3.

II. Principe de l’essai


On opère en comparant la masse (mc) d’un volume connu de ciment (vc) à la masse (mt) d’un même
volume d’un liquide dont la masse volumique (ρt) est connue. La masse volumique du ciment (ρc)
s’en déduit en écrivant :

mc
ρc = ρt
mt

III. Equipement nécessaire


- Un pycnomètre d’une contenance minimale de 50 cm3.
- Un liquide qui ne doit pas être réactif avec le ciment, du toluène par exemple (le benzène,
cancérigène, ne doit plus être utilisé).
- Une balance. Précise à 0.01 g
- Un thermomètre, précis à 0.1 °C, permettant de connaître la température du laboratoire.

Tableau 1 : Masse volumique de l’eau distillée en fonction de la température

T (°C) 14 16 18 20 22 24 26 28 30

ρe (g/cm3) 0.9993 0.9990 0.9986 0.9982 0.9978 0.9973 0.9968 0.9963 0.9957

IV. Conduite de l’essai


Cinq pesées sont nécessaires :
- m1 : masse du pycnomètre vide ;
- m2 : masse du pycnomètre rempli d’eau distillée ;
- m3 : masse du pycnomètre rempli de toluène ;
- m5 : masse du pycnomètre contenant une masse m4 (mc) de ciment et complété avec du toluène.

1
V. Expression des résultats

Si ρe est la masse volumique de l’eau à la température de l’essai, le volume du pycnomètre est :

m 2 - m1
V =
ρe

m 3 - m1
La masse volumique du toluène est alors : ρt =
V

La masse mt de toluène remplacée par la masse m4 de liant est : mt = m3 – (m5 – m4)

mt m 3 - (m 5 - m 4 )
Le volume de liant remplaçant le liquide est : Vc = =
ρt ρt

m4
La masse volumique du liant sera : ρc =
Vc

VI. Travail demandé

- Prendre deux types différents de ciment ;

- Déterminer la masse volumique absolue pour chaque type;

- Rapporter toutes les mesures faites au cours du TP sur les tableaux suivants ;

- Commenter les résultats obtenus.

Type de ciment T (°C) ρe (g/cm3) m1 (g) m2 (g) m3 (g) m4 = mc (g) m5 (g)

Type de ciment V (cm3) ρt (g/cm3) Mt (g) Vc (cm3) ρc (g/cm3)

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LA FINESSE DE MOUTURE
Ciment TP N° 02
(EN 196-6)

I. But de l’essai
Les ciments se présentent sous forme de poudre finement divisée. Cette finesse est une
caractéristique importante: lors du gâchage, plus la surface de ciment en contact avec l’eau est
grande et plus l’hydratation est rapide et complète.

La finesse d’un ciment est généralement exprimée par sa surface massique: c’est la surface totale
des grains contenus dans une masse unité de poudre. La surface massique est généralement
exprimée en cm2 de surface des grains de ciment par gramme de poudre (cm2/g). L’objectif de
l’essai est d’apprécier cette surface.

II. Principe de l’essai


La surface massique du ciment étudié n’est pas mesurée directement, mais par comparaison avec un
ciment de référence dont la surface massique est connue. Il s’agit de faire passer un volume d’air
connu au travers d’une poudre de ciment. Toutes choses étant égales par ailleurs, plus la surface
massique de cette poudre est importante et plus le temps t mis par l’air pour traverser la poudre est
long. Dans les conditions normalisées décrites, la surface massique est proportionnelle à t .

III. Equipement nécessaire

• Un appareil appelé «Perméabilimètre de Blaine». Cet appareil est schématisé sur la figure
2.1. Il se compose pour l’essentiel d’une cellule dans laquelle est placé le ciment à tester et
d’un manomètre constitué d’un tube en verre en forme de U rempli, jusqu’à son repère
inférieur (n° 4), d’une huile légère. La cellule est équipée d’une grille en sa partie inférieure.
Un piston sert à tasser le ciment dans la cellule sous un volume V défini ;

• Une balance précise à 0,001 g ;

• Un chronomètre précis à 0,2 s près ;

• Du ciment de référence de surface massique (S0) et de masse volumique (ρ0) connues ;

• Des rondelles de papier filtre adaptées au diamètre de la cellule ;

• Du mercure pour mesurer le volume V de la couche tassée ;

• Un thermomètre précis à 0,1 °C près pour mesurer la température de l’air.


3
Fig.2.1: Principe de fonctionnement du Perméabilimètre de Blaine

IV. Conduit de l’essai

• Agiter l’échantillon de ciment d’environ 1 kg pour essai l’en secouent pendant 2 min dans un
récipient bouché, pour disperser les amas éventuels.

• Attendre 2 min, remuer doucement la poudre résultante en utilisant une baguette sèche et
propre, de façon à disperser les fines dans tout le ciment.

• Peser à 0,01 g près, une masse m de ciment telle que, compte tenu de son volume V après
tassement dans la cellule, sa porosité soit égale à 0,5.

La masse de matière à prendre : m = (1 - e) ρ.V

- m : masse du ciment en g.
- e : porosité de la couche de ciment prise égale à 0,5.
- ρ : masse volumique absolue du ciment en g/cm3.
- V : volume apparent de la poudre en cm3, après tassement dans la cellule (volume utile de la
cellule V = 1,9 cm3).

4
• Placer la grille au fond de la cellule. Appliquer sur cette grille, au moyen d’une tige à face
inférieure plane et d’une équerre, un disque neuf de papier filtre.

• Verser le ciment lentement dans la cellule en utilisant un entonnoir.

• Donner quelques légères secousses à la cellule pour niveler la couche supérieure du ciment, puis
placer sur celui-ci un autre disque neuf de papier filtre.

• Tasser avec précaution au moyen du piston en évitant la remontée de la poudre au-dessus du


papier filtre jusqu’à ce que le collier vienne buter contre le haut de la cellule.

• Vérifier le niveau du liquide du manomètre qui doit affleurer au trait inférieur.

• Enduire de vaseline les parois extérieures de la cellule.

• Placer la cellule sur l’appareil et enlever le piston lentement (Il est commode de pratiquer une
légère rotation alternative).

• Aspirer lentement au moyen de la poire l’air du tube jusqu’à ce que le niveau du liquide atteigne
le trait supérieur (n°1). Fermer le robinet.

• Lorsque le niveau de liquide atteint le deuxième trait (n°2), déclencher le chronomètre.

• Arrêter le chronomètre quand le niveau de liquide atteint le troisième trait (n°3).

• Relever le temps écoulé t1 à 0,2 s près ainsi que la température de la salle à 0,1 °C près.

• L’essai est répété une deuxième fois sur le même lit de ciment. Puis un deuxième lit est préparé
et essayé de la même manière. Soit t la moyenne des quatre temps ti ainsi obtenus

V. Expression des résultats

La surface spécifique (massique) du ciment SSB est calculée par la formule:

e3 . t
S = K
ρ (1 - e) 0.1 η
2
cm / g

S : Surface spécifique (cm2/g).

K : Constante de l’appareil à déterminer à partir d’un échantillon de ciment étalon (masse


volumique absolue et surface spécifique connues).

e : Porosité du ciment tassé dans la cellule (0,5).

5
e3
L’expression est égale dans ce cas à 0,708.
(1 - e)

t : Temps mesuré en secondes.

ρ : Masse volumique absolue du ciment (g/cm3).

η : Viscosité de l’air à la température d’essai en pascals * secondes (Pa.s) donnée dans le tableau

suivant :

Température du laboratoire Viscosité de l’air (Pa.s)

T (°C) η 0,1η

16 0,000 018 00 0,001 342


17 0,000 018 05 0,001 344
18 0,000 018 10 0,001 345
19 0,000 018 15 0,001 347
20 0,000 018 19 0,001 349
21 0,000 018 24 0,001 351
22 0,000 018 29 0,001 353
23 0,000 018 34 0,001 354
24 0,000 018 39 0,001 356

VI. Travail demandé

- Prendre deux types différents de ciment ;

- Déterminer la finesse de mouture de chaque type;

- Commenter les résultats obtenus.

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Ciment ESSAI DE CONSISTANCE TP N° 03
(EN 196-3)

I. But de l’essai

La consistance de la pâte de ciment caractérise sa plus ou moins grande fluidité qui évolue au cours
du temps. Pour pouvoir étudier l’évolution de la consistance en fonction des différents paramètres il
faut pouvoir partir d’une consistance qui soit la même pour toutes les pâtes étudiées. L’objectif de
cet essai est de définir une telle consistance dite « consistance normale ».

II. Principe de l’essai


La consistance est évaluée ici en mesurant l’enfoncement dans la pâte, d’une tige cylindrique sous
l’effet d’une charge constante. L’enfoncement est d’autant plus important que la consistance est
plus fluide. La consistance évaluée de cette manière sera appelée « CONSISTANCE VICAT».

III. Equipement nécessaire

- Un malaxeur avec une cuve de 5 litres de contenance et d’une pale de malaxage pouvant tourner
à 2 vitesses (dites lente 140 tr/mn et rapide 285 tr/mn) ;

- Un appareil de VICAT (figure 1). L’appareil est composé d’un moule tronconique de 40 mm de
hauteur et d’une tige coulissante équipée à son extrémité d’une sonde 10 mm de diamètre. La
partie coulissante a une masse totale de 700 g (y compris la sonde amovible) ;

- Une balance permettant de peser à 1 g près ;

- Un Chronomètre précis à 1 s près.

IV. Conduit de l’essai

IV-1. Fabrication de la pâte

- Introduire la quantité d’eau choisie dans la cuve du malaxeur ;

- On pèse 500 g de ciment qui seront ajoutés à l’eau en un temps compris entre 5 et 10s ;

- Les opérations de malaxage sont récapitulées dans le tableau ci-dessous :

7
Tableau 1 : Séquence du malaxage

Introduction Introduction Raclage


Opérations
de l’eau du ciment de la cuve
Durée des opérations 5 à 10 s 90 s 15 s 90 s
Vitesse Vitesse
Etat du malaxeur Arrêt Arrêt
lente lente

IV-2. Mesure de la consistance

- Introduire la pâte rapidement dans le moule tronconique posé sur une plaque de verre ;

- Enlever l’excès de pâte par un mouvement de va-et-vient effectué avec une truelle maintenue
perpendiculairement à la surface supérieure du moule (sans tassement ni vibration excessifs),
puis l’ensemble est placé sur la platine de l’appareil de Vicat ;

- Quatre minutes après le début du malaxage, la sonde est amenée à la surface supérieure de
l’échantillon (moule tronconique) ;

- Relâcher la sonde sans élan. La sonde alors s’enfonce dans la pâte. Lorsqu’elle est immobilisée
(ou après 30 s d’attente), on mesure la distance d séparant l’extrémité de la sonde et de la plaque
de base.

Cette distance d caractérise la consistance de la pâte étudiée.

• Si d = 6mm ± 1mm, on dit que la consistance de la pâte étudiée est normalisée. (Consistance
normale).

• Si d n’atteint pas cette valeur (d >7 mm ou d < 5mm), il convient de refaire l’essai avec une
valeur différente du rapport E/C jusqu’à atteindre la valeur recherchée de la consistance.

8
Fig. 1 : Appareil de Vicat muni de sa sonde de consistance

V. Travail demandé

- Prendre un type de ciment ;

- Déterminer sa consistance normalisée en complétant le tableau ci-dessous;

- Commenter les résultats obtenus.

E/C
Eau (g)
d (mm)

9
RÉSISTANCE MÉCANIQUE
Ciment TP N° 04
(EN 196-1)

I. But de l’essai
Il s’agit de définir les qualités de résistance normale d’un ciment.

II. Principe de l’essai (EN 196-1)

L’essai consiste à étudier les résistances à la traction et à la compression d’éprouvette de mortier


normal. Dans un tel mortier la seule variable est la nature du liant hydraulique ; la résistance du
mortier est alors considérée comme significative de la résistance du liant utilisé.

• Résistance normale

La résistance dite résistance normale pour un ciment donné est la résistance ainsi mesurée à l’age de
28 jours. C’est cette résistance qui définit la classe vraie du ciment. La classe commerciale, celle
qui est indiquée par le fabriquant, peut s’éloigner notablement de cette classe vrai.

• Mortier normal (EN 196-1)

Le mortier normal est un mortier qui sert à définir certaines caractéristiques d’un ciment et
notamment sa résistance. Le sable utilisé pour ce mortier est un sable appelé « sable normalisé ». Ce
sable est commercialisé en sac plastique de 1 350 g ± 5 g.

Notation :

- la résistance en compression à 28 jours est désignée par fc28.


- la résistance en traction à 28 jours est désignée par ft28.

III. Equipement nécessaire

- Une balance permettant de peser à 1 g près,


- Un malaxeur normalisé est également requis pour la réalisation du mortier,
- Des moules normalisés permettant de réaliser 3 éprouvettes prismatiques de section carrée 4 cm
× 4 cm et de longueur 16 cm (ces éprouvettes sont appelées « éprouvettes 4×4×16 »),
- Un appareil à chocs permettant d’appliquer 60 chocs aux moules en les faisant chuter d’une
hauteur de 15 mm ± 0.3 mm à la fréquence d’une chute par seconde pendant 60 sec,
- Une machine d’essais de résistance à la flexion,
- Une machine d’essais de résistance à la compression.
10
IV. Conduit de l’essai

IV-1. Préparation du mortier normal


Le sable normalisé et le ciment à tester sont gâchés avec de l’eau dans les proportions suivantes :

- 450 g ± 2 g de ciment,
- 1 350 g ± 5 g de sable normalisé,
- 225 g ± 1 g (le rapport E/C de ce mortier est donc 0.50).

Le mortier normalisé est malaxé pendant 4 minutes conformément aux prescriptions de la norme,
les opérations de malaxage sont récapitulées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 1 : Séquence de malaxage du mortier normal

Introduction Introduction Introduction Raclage


Opérations
de l’eau du ciment du sable de la cuve
Durée 30 s 30 s 30 s 15 s 1 mn 15 s 60 s

Etat du Vitesse Vitesse Vitesse


Arrêt Arrêt
malaxeur lente rapide rapide

IV-2. Fabrication des éprouvettes


Avec le mortier normal préparé, on remplit un moule 4 × 4 × 16. Le serrage du mortier dans ce
moule est obtenu en introduisant le mortier en deux couches et en appliquant au moule 60 chocs à
chaque fois. Après quoi le moule est arasé et recouvert d’une plaque de verre.
Après 24 h de début du malaxage, ces éprouvettes sont démoulées et entreposées dans l’eau à 20 °C
± 1 °C jusqu’au moment de l’essai de rupture.

IV-3. Essai de flexion (flexion trois points)


La rupture de chaque éprouvette en flexion est effectuée conformément au dispositif décrit sur la
figure 1.

Fig. 1 : Essai de traction par flexion

11
La contrainte de flexion sur la fibre inférieure est donnée par la formule suivante :

Avec :

M : Moment de flexion entre les deux points d’application de la charge :

I : Moment d’inertie de la section transversale :

ν : La distance de la fibre inférieure la plus éloignée :

La résistance à la traction par flexion est calculée donc par la formule suivante :

On affecte un coefficient de 0,6 aux valeurs trouvées pour tenir compte de la plastification
du mortier en on déduit la résistance à la traction (σt) :

ft28

IV-4. Essai de compression

Les demi-prismes de l’éprouvette obtenus après rupture en flexion seront rompus en compression
comme indiqué sur la figure 2.

Fig. 2 : Essai de compression

Si Fc est la charge de rupture, la contrainte de rupture vaudra :

Cette contrainte est appelée résistance à la compression et, si Fc est exprimée en newtons, cette
résistance exprimée en méga pascals vaut :

12
Fc ( N )
fc28 (MPa) =
1600

Les résultats obtenus pour chacun des 6 demi-prismes sont arrondis à 0.1 MPa prés et on en fait la
moyenne. Si l’un des 6 résultats diffère de ± 10 % de cette moyenne, il est écarté et la moyenne est
alors calculée à partir des 5 résultats restants.

V. Travail demandé

- Prendre deux types différents de ciment ;


- Déterminer la résistance mécanique pour chaque type;
- Rapporter toutes les mesures faites au cours du TP sur le tableau suivant ;
- Commenter les résultats obtenus.

Feuille de calcul :

Type de ciment Eprouvette Ft28 (MPa) Fc28 (MPa)

01

02

03

01

02

03

Résistance moyenne
Type de ciment Ft28 (MPa) Fc28 (MPa)

13
Mortier ESSAI DE CONSISTANCE TP N° 05

I. But de l’essai

C’est une mesure qui est utile pour apprécier l’efficacité d’un adjuvant plastifiant, ou
superplastifiant, sur la fluidité d’un mortier ou sur la réduction d’eau qu’il permet de réaliser à
consistance égale.

II. Essai au maniabilimètre B (NF P 15-437)

II-1. Principe de l’essai


Dans cet essai la consistance est caractérisée par le temps que met le mortier pour s’écouler sous
l’effet d’une vibration.

II-2. Equipement nécessaire

• Une balance permettant de peser à 1 g près,

• Un malaxeur normalisé est également requis pour la réalisation du mortier,


• Un maniabilimètre B et est schématisé sur la figure 1. Il comporte :
- Un boîtier parallélépipédique métallique (9 cm × 9 cm × 18 cm),
- Une cloison amovible,
- Un vibrateur.

• Un chronomètre.

18 cm

Fig. 1 : Principe de fonctionnement du maniabilimètre B

14
III. Conduite de l’essai
L’essai doit être conduit d’une part sur une gâchée de mortier normal sans adjuvant et d’autre part,
sur une gâchée de mortier normal adjuvanté.

III-1. Formulation des mortiers


La composition des deux mortiers est indiquée dans le tableau suivant :

Tableau 1: Formulation des différents mortiers

Composant Mortier normal Mortier normal adjuvanté


E/C 0.5 0.5
Ciment (g) 450 450
Sable (g) 1350 1350
Eau (g) 225 225
Superplastifiant (%) 0 1

Note: le dosage en superplastifiant sera en % de poids du ciment.

III-2. Séquences de malaxage


III-2-1. Mortier normal

La séquence de malaxage suit les étapes suivantes:

• Introduire l’eau en premier dans la cuve du malaxeur, y verser ensuite le ciment, mettre le
malaxeur en marche à vitesse lente ;

• Après 30 s de malaxage, introduire régulièrement le sable pendant les 30 s suivants. Mettre


alors le malaxeur à sa vitesse rapide et continuer le malaxage pendant 30s supplémentaires ;

• Arrêter le malaxeur pendant 1 min 30s. Pendant les 15 premières secondes enlever au
moyen d’une raclette en caoutchouc tout le mortier adhérant aux parois et au fond du
récipient en le repoussant vers le milieu de celui-ci ;

• Reprendre ensuite le malaxage à grande vitesse pendant 60 s.

III-2-2. Mortier normal adjuvanté

La séquence de malaxage suit les étapes suivantes:

• Malaxer à sec le ciment et le sable afin d’homogénéiser le mélange (vitesse lente),

• Ajouter pendant 1 minute la première quantité d’eau (Eau1 = 70% Eau) (vitesse rapide),

15
• Ajouter pendant 1 minute le restant de l’eau de gâchage (Eau2 = 30% Eau) mélangé
avec le superplastifiant (vitesse rapide),

• Malaxer le mélange pendant 3 minutes (vitesse rapide).

III-3. Exécution de l’essai

- Huiler légèrement les parois internes de la cuve ;


- Le mortier est introduit dans la partie la plus grande délimitée par la cloison et mis en place en
4 couches ;
- Chaque couche piquée de 6 coups au moyen de la tige de piquage ;
- Araser la dernière couche ;
- 4 minutes après la fin du malaxage la cloison est retirée, provoquant la mise en route du
vibrateur et le déclenchement d’un chronomètre par l’opérateur en même temps que la cloison
est retirée ;
- Sous l’effet de la vibration le mortier s’écoule, Le chronomètre est arrêté quand le mortier
atteint un trait repère sur la paroi opposée du boîtier ;
- Le temps t mis par le mortier pour s’écouler caractérise sa consistance. Ce temps sera d’autant
plus court que le mortier sera plus fluide.

V. Travail demandé
- Prendre un type de ciment, et un type de superplastifiant,
- Réaliser deux mortiers différents (avec et sans adjuvant), faire ensuite tester la consistance de
chacun de ces deux mortiers,
- Commenter les résultats obtenus.

Feuille de calcul :

Dosage en adjuvant Temps d’écoulement


Type de mortier Type d’adjuvant
(%) (sec)

Sans adjuvant

Avec adjuvant

16
Mortier CONTRÔLE DU VOLUME D’AIR TP N° 06

I. Introduction

Afin de faciliter la mise en place du ciment et pour augmenter sa durée de vie, des adjuvants captant
l’air sont ajoutés au ciment lors de sa préparation. Il a été démontré que les caractéristiques
mécaniques du ciment étaient optimales lorsqu’il contenait 3 à 4 % d’air en volume.
Les aéromètres permettent de suivre l’effet des adjuvants sur la quantité d’aire introduite dans le
ciment lors du processus de fabrication. Leur fonctionnement repose sur la loi de Boyle Mariotte
relative à la compressibilité des gaz.

II. But de l’essai


Il s’agit d’évaluer la quantité d’air occlus de manière à vérifier que le minimum prévu par la norme
en cas de gel est bien atteint (5 %).

III. Principe de l’essai (NF P 18-353)

Une cuve hermétiquement close accueille un volume donné de mortier. Ce ciment contient de l’air,
susceptible d’être comprimé sous l’action d’une pression.
Lorsque l’on applique une pression à l’ensemble mortier + air occlus par l’intermédiaire d’un fluide
incompressible, la pression se transmet intégralement à l’air occlus (on suppose les autres éléments
du mortier incompressible). L’air est comprimé sous une pression permettant de négliger son
volume final au regard de son volume initial.
Le fluide incompressible occupe la place de l’air occlus dans le mortier. Le rapport de son volume
déplacé au volume total utilisé permet de déterminer le pourcentage volumique d’air occlus.
IV. Equipement nécessaire

• Une balance permettant de peser à 1 g près,


• Un malaxeur normalisé est également requis pour la réalisation du mortier,
• Un aéromètre à mortier d’une capacité de 1l.

V. Conduite de l’essai

L’essai doit être conduit d’une part sur une gâchée de mortier normal sans adjuvant et d’autre part,
sur une gâchée de mortier normal adjuvanté (la formulation ainsi la séquence du malaxage des deux
mortiers est la même comme le TP précédant).

17
V-1. Exécution de l’essai

- Introduire le mortier dans la cuve de mesure en trois couches approximativement de même


volume. Mettre en place chaque couche de mortier par 25 coups de tige de piquage également
répartis sur toute la section, suite au piquage de chaque couche, tapoter de coups secs les parois
du bol 10 à 15 fois avec un maillet, jusqu’à ce que tous les vides laissés par le piquage soient
comblés et que de grosses bulles d’air n’apparaissent plus à la surface de la couche qui vient
d’être mise en place par piquage ;
- Ajouter la couche de mortier finale de manière à éviter un trop plein excessif, araser la surface
supérieure à l’aide d’une règle métallique ;
- Mettre en place le couvercle sur la cuve, le fixer en bloquant les attaches rapides
diamétralement opposées ;
- Ouvrir les vannes rouges sur le couvercle ;
- Par la vanne de gauche, au moyen d’une pissette remplir l’aéromètre jusqu’à ce qu’il n’y ait
plus de bulles d’air et que l’eau parvienne à la vanne de droite. A la fin du remplissage, incliner
légèrement l’appareil de façon à ce que la vanne de droite se trouve plus haut que la vanne de
gauche. Fermer les deux vannes ;
- A l’aide de la pompe à main, amener l’aiguille du manomètre en face du repère rouge sur le
cadran. Laisser s’équilibrer la pression (qui peut retomber) et pomper de nouveau de sorte à
dépasser légèrement le repère. Ajuster alors précisément la position de l’aiguille à l’aide du
bouton poussoir noir ;
- Tapoter légèrement sur le manomètre et l’aéromètre pour assurer que la pression ne change pas,
- Appuyer sur le bouton poussoir vert quelques secondes jusqu’à ce que les pressions entre cuve
et chambre de compression s’équilibrent ;
- Le manomètre indique alors directement en pourcentage le volume d’air occlus dans le mortier.

VI. Travail demandé

- Prendre un type de ciment, et un adjuvant,


- Réaliser deux mortiers différents (avec et sans adjuvant), faire ensuite tester le pourcentage d’air
occlus pour chaque type de mortier,
- Commenter les résultats obtenus.

18
Feuille de calcul :

Dosage en adjuvant
Type de mortier Type d’adjuvant % d’air occlus
(%)

Sans adjuvant

Avec adjuvant

19

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