Cours EN312 2

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Traitements numériques en

bande de base

Camille Leroux
Département Electronique

camille.leroux@enseirb-matmeca.fr
Pourquoi ?
• Quasiment toutes les chaînes de communications numériques
contiennent des traitements numériques en bande de base
• Le codage de canal en est le maillon clef
• Le codage de canal améliore significativement la qualité/efficacité
d’une transmission
• Le codage de canal demande beaucoup de puissance de calculs
=> Objectif : Comprendre les grands principes du codage de canal
et être sensibilisé aux problématiques liées à l’implantation de
systèmes de com. num.
Plan du cours
• Cours 1 et 2 : Introduction au codage de canal
• Cours 3 et 4 : Etude de l’algorithme de Viterbi et
définition de l’architecture du décodeur
• TP 1, 2 et 3 : Implantation de la chaîne d’émission de la
norme DVB-S (scrambler, entrelaceur, codeur RS, codeur
convolutif)
• TP 4 : Implantation de l’algorithme de Viterbi (simu
seulement)
Evaluation
• Examen écrit :
➔ Durée 1h sans documents
➔ portant sur la partie cours seulement
➔ 50% de la note
• Contrôle continu:
➔ code source commenté et documenté
➔ assiduité, comportement
➔ 50% de la note
TP / Projet
• Interaction forte avec le module EN310 (G. Ferré et R.
Tajan)
• Déporter certains traitements de Matlab sur FPGA
(Co-Simulation / prototypage)
• Objectif final : interfacer FPGA + Matlab + GNU Radio
Plan
• La couche physique d’un système de communications
numériques
• Le codage de canal
• Paramètres élémentaires d’un code correcteur d’erreurs
• Le code de Hamming
• Les codes non-binaires
• Les codes convolutifs et l’algorithme de Viterbi
• Autres fonctions en bande de base
Les systèmes de communications
numériques, quelques standards
• Téléphonie cellulaire 3GPP-LTE, 5G
• Réseaux d’accès large bande sans fil WIMAX
• Modems ADSL DSLforum
• Réseaux locaux sans fil WIFI
• Télévision numérique par satellite DVB-S
• Télévision numérique terrestre DVB-T
• Connexion sans fil Bluetooth
• Réseaux de capteur ZigBee
Contexte : le modèle de communication
entre les systèmes
Le modèle OSI (Open System Interconnection) Interconnexion des Systèmes Ouverts
développé par l’ISO (International Standard Organization)

Hôte A Hôte B
données
Couche 7 : Application Couche 7 : Application
couches
Couche 6 : Présentation données Couche 6 : Présentation
hautes dites
applicatives Couche 5 : Session données
Couche 5 : Session
segments
Couche 4 : Transport Couche 4 : Transport
couches Couche 3 : Réseau paquets
Couche 3 : Réseau
basses dites
de transport Couche 2 : Liaison trames Couche 2 : Liaison

Couche 1 : Physique bits Couche 1 : Physique

Transmission
8
Contexte : la couche physique
Définition de la couche physique :
Ensemble des moyens mécaniques, électriques, fonctionnels et procéduraux nécessaires à
l’activation/désactivation et au maintien des connexions physiques (transmission de bits entre deux entités
de liaison de données).

Rôle de la couche physique :


Elle intervient dès lors qu’un système envoie et reçoit des informations à savoir tout objet dit communiquant
: ordinateur, téléphone, télévision, capteur, récepteur GPS

9
Éléments d’une chaîne
de communications numériques
Schéma de principe d’une transmission numérique point à point

Emetteur

Fonction 1 Fonction 2 Fonction 3 Fonction 4

Canal de
transmission

Fonction Fonction Fonction Fonction


duale 1 duale 2 duale 3 duale 4
Récepteur

10
Éléments d’une chaîne
de communications numériques
La chaîne d’émission: mise en forme de l’information

Emetteur
émission
Codeur Chiffreme Codeur Modulate
du signal
de source nt de canal ur
physique

Transformation Transformation du
cryptologique du message
message en signal
Compression de Ajout de la temporel/fréquentiel
l’information redondance pour
utile fiabiliser la
transmission
Éléments d’une chaîne
de communications numériques
Le canal de transmission: support physique de la transmission

⬛ Différents types de canaux


• Câble + signal électrique.
• Fibre optique + faisceau lumineux.
• Eau + onde acoustique.
• Air + onde électromagnétique.

⬛ Modélisation du canal en deux parties


• Filtre : modélisation des déformations apportées par le milieu de transmission et
filtrage des fréquences dans une certaine bande.
• Bruit additif : imperfections des équipements électroniques, perturbations
atmosphériques, interférences dues aux autres utilisateurs.

12
Éléments d’une chaîne
de communications numériques
Le canal de transmission: différents types de transmission

⬛ Transmission en bande de base


• Si la bande de fréquence B allouée à la transmission du message
numérique est comprise entre 0 et F alors la transmission est dite en
bande de base.
• Ces transmissions sont réalisées par des supports câblés.
⬛ Transmission sur onde porteuse
• Si la bande de fréquence B allouée à la transmission du message est
centrée autour d’une fréquence f0 alors la transmission est dite sur
onde porteuse ou simplement sur porteuse.
• Ces transmissions sont principalement réalisées par l’espace libre.
• Elles peuvent aussi effectuées par un support dit câblé. Dans ce cas,
le signal modulé occupe une sous-bande donnée du câble, centrée
autour de f0

13
Éléments d’une chaîne
de communications numériques
La chaîne de réception : récupération de l’information

Dé-
Décodeur Dechiffreme Décodeur réception
nt
modulate
de source de canal signal
ur
Récepteur

Déchiffrement Estimation des


des bits symboles
sécurisés modulés reçus
Décompression Correction des
de l’information erreurs de
utile transmission
14
Traitements numériques en bande de base

C. Leroux G. Ferré / R. Tajan

15
Plan
• La couche physique d’un système de communications
numériques
• Le codage de canal
• Paramètres élémentaires d’un code correcteur d’erreurs
• Le code de Hamming
• Les codes non-binaires
• Les codes convolutifs et l’algorithme de Viterbi
• Autres fonctions en bande de base
Qualité d’une transmission numérique
A la réception, le signal reçu est différent du signal émis car :
• Le canal déforme le signal émis (réponse fréquentielle non constante)
• Le bruit ajoute des perturbations sur le signal reçu

Si la différence est minime, il est possible de différencier les 0 des 1 sans


ambiguïté, sinon le récepteur peut commettre des erreurs

La qualité d’une transmission est mesurée par le Taux d’Erreur Binaire (TEB)

TEB
17
Qualité d’une transmission numérique

Mesure du taux d’erreur binaire :


• Envoie d’une séquence binaire connue du
récepteur.
• Le récepteur traite la séquence de bits émise en
aveugle, puis la compare avec la séquence qu’il a en
mémoire.

Par exemple, un BER de 10-3 signifie que 99,9% des bits


sont correctement reçus ( 1 erreur pour 1000 bits)

18
Types d’erreurs

19
Le codage de canal

Problème: Lors de la transmission d’un message sur un canal de communication, le


signal est altéré (atténuation, bruit thermique, imperfections RF, conversion,
réflexion,…).

Solutions:
1/ Augmenter la puissance d’émission (énergivore)
2/ Réduire le bruit sur le canal de transmission (pas toujours possible)
3/ Rajouter de l’information numérique avant de transmettre le message: codage de
canal

Questions:
• Quel type d’information ajouter ? Comment ajouter de l’information ? Encodage
• Combien d’information faut-il ajouter ? Rendement de codage
• Comment tirer bénéfice de l’encodage à la réception ? Algorithmes de décodage
• …

20
Exemple : Communications optiques

L’ajout d’un code correcteur d’erreur permet de « gagner » 3dB (Gain de codage).
Comment les dépenser ?
• Réduire la puissance d’émission par deux tout en conservant le même Taux
d’erreur binaire
• Réduire le nombre de répéteurs sur la transmissions (réseaux de transports)
• …

NB: FEC: Forward Error Correction

21
Autre exemple le codage convolutif

Code convolutif + décodeur de VITERBI:


- permet de tirer parti de l’information sur la fiabilité des décisions prises
- Ramène le TEB à 10-3
- Laisse des bursts d’erreurs en sortie
22
Quelques exemples d’applications
• Trames ethernet : CRC-32bit
• Sonde Voyager1 : Code convolutif + Golay(24,12)
• Sonde Voyager 2 : Code convolutif + Reed-Solomon
• Mémoires RAM: CRC, BCH, RS
• Bus CPU: trames courtes: CRC
• Réseaux de transports optiques: RS(255,239)
• TV Satellite : LDPC, RS, convolutif, Turbo
• GSM, LTE (4G) : Turbo codes
• CD, DVD, flash code: Reed-Solomon
• LoRa : CRC + Hamming ?
• WiFi : LDPC

23
Schéma classique de codage de canal
Encodeur en
Encodeur
bloc Entrelacement
convolutif
Reed-Solomon

Canal

Décodeur Désentrela-cem Décodeur de


Reed-Solomon ent Viterbi
10-11 10-3 TEB=10-1

Depuis les années 90: Avénement du décodage itératif: Turbo codes, Codes
LDPC

24
Emetteur norme DVB-T

Codage Entrelaceur
Scrambler Codeur RS
source symboles
(LFSR)
Codeur
convolutif

Entrelaceur
bits

Code BCH
pour
protéger les
pilotes
25
Emetteur norme DVB-S

26
Quel schéma de codage de canal ?

Pour une communication non-standardisée, le choix d’un


schéma de codage de canal se fait selon :
• Type d’erreurs: Aléatoires ? Bursts ? Catastrophiques ?
• Type de sortie du démodulateur:
• Décision dure (Hard decision): il donne le symbole le
plus probable
• Décision souple (Soft decision): il associe une
probabilité au symbole démodulé

En fonction de ces deux éléments, on choisit :


• Type de code: détection ou correction ?
• Type de code: Code convolutif ou Code en bloc ?
• Type de décodeur: Algébrique ou Probabiliste ?

27
Décision dure versus décision souple
Canal Gaussien + BPSK:

Au lieu de faire un seuillage à la réception, le


décodeur tient compte du niveau du signal pour
quantifier la fiabilité du symbole reçu.

28
Détection ou correction ?

29
Type de codes: les codes en blocs
Binaires ou non-binaires
K N K : dimension du code
Codeur en bloc N : taille du code
R=K/N :rendement du code
d : distance minimum du code
t : pouvoir de correction du code
Les données sont encodées par bloc de K données.
Il n’y a pas d’effet mémoire entre blocs. L’encodage de chaque bloc de données est
indépendant des autres.

Exemple:
Code de Hamming (7,4,1) : Code binaire N=7, K=4, t=1, R=0,57
RS(255,239,8) : Code non-binaire N=255, K=239, R=0.937, t=8
Code à répétition (3,1): on répète le message à envoyer 3 fois. A la réception on
effectue un vote à majorité pour chaque bit: R=1/3, t=1

30
Type de codes: les codes convolutifs

Codes convolutifs
Pour chaque bit d’information (ici data input), on génère 1 ou plusieurs bits en
sorties (ici X et Y). Les sorties dépendent du bit d’information courant et des L-1 bits
d’information précédents. L est appelé la longueur de contrainte du code. Ici, L=7.

Quel est le rendement de ce code ?

31
Quizz time !

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Code de la salle : 6TNH9C2H


Plan
• La couche physique d’un système de communications
numériques
• Le codage de canal
• Paramètres élémentaires d’un code correcteur d’erreurs
• Le code de Hamming
• Les codes non-binaires
• Les codes convolutifs et l’algorithme de Viterbi
• Autres fonctions en bande de base
Alphabet
Définition: Un alphabet est un ensemble fini de symboles.

Exemples:
• B={0,1} est l’alphabet binaire
• T={-1,0,+1} est l’alphabet ternaire
• X={00,01,…,FF} est un alphabet M-aire à 8bits par symbole.

• Les ECC sont habituellement définis sur un alphabet binaire ou bien sur un
alphabet M-aire avec M=2Q . Q est le nombre de bits par symbole.

Définition: Un code en bloc de taille n et de dimension k défini sur l’alphabet X


contenant M=2Q éléments est un ensemble de Mk vecteurs de n symboles.
Chaque symbole est défini sur l’alphabet X.

Exemples :
• Le code de Hamming (7,4) est défini sur l’alphabet binaire. Il contient 2 4=16
mots de codes.
• Le code Reed-Solomon (15,13) est défini sur un alphabet à 16 éléments. Ce
code contient donc 1613=4,5.1015 mots de codes

34
Rendement de codage
Définition: Le rendement est le rapport entre la quantité d’information utile et la
quantité d’information transmise.

Exemple :
• R=2/3 signifie que pour transmettre 2 bits d’information utile, on transmet
effectivement 3 bits sur le canal.

Soit un code de taille n et de dimension k, son rendement de codage vaut:


R=k/n

Exemple:
• Rendement du code BCH(127,120) ?
• Rendement du code RS(255,239) ?

• De manière (très) générale, plus le rendement de codage est faible:


• meilleures sont les performances en terme de taux d’erreur
• plus coûteuse sera la transmission en terme d’énergie nécessaire pour
transmettre un bit d’information utile

35
Encodage systématique
Définition: L’encodage est l’opération qui consiste à associer un mot de code c à
un message m.

NB: La capacité de correction d’un code dépend de l’ensemble des mots de codes
et non pas de la manière dont on associe un vecteur d’information à un mot de
code.

Exemple: Code à répétition inversée

Un encodeur est dit « systématique » si le mot de code contient les k bits


d’informations:
c=[m|p] ou bien c=[p|m]
M est le message de k symboles et p est le vecteur de (n-k) symboles de
redondance.
36
Des codes très simples
• C={00010110}
Ce code contient un unique mot de code. Ce code ne transporte pas d’information.
Son rendement est nul.
Ce genre de code est utilisé pour analyser le taux d’erreur sur le canal et/ou pour
la synchronisation

• C={00, 01, 10, 11}


n=2, R=1. Ce code ne contient pas de redondance. Ce code ne peut ni détecter, ni
corriger des erreurs. Cela revient à ne pas mettre de codage canal.

• C={000, 111}
Code à répétition, n=3, R=1/3.

• C={000,011,101,110}
Code de parité. n=3, R=2/3.

37
Distance de Hamming et distance minimale

38
Capacité de détection d’un code
Supposons qu’un code en bloc est utilisé pour faire de la détection
d’erreurs.
• Si le mot reçu n’est pas un mot de code, il est possible de détecter
l’erreur.
• Si le mot reçu est un mot de code mais n’est pas celui qui a été
transmis, il est impossible de détecter l’erreur.

Soit c le mot de code transmis et r le vecteur reçu.


Si dH(c,r)<d*, alors r ne peut pas être un mot de code. Il est donc possible
de détecter l’erreur.
Soient c1 et c2 les mots de codes les plus proches du code (dH(c1,c2))=d*).
Si c1 est transmis et que c2 est reçu, alors une erreur de poids d* est
arrivé.

La capacité de détection d’un code (garantie) est e=d*-1


Cela signifie que le code est capable de détecter toutes les erreurs de
poids inférieur à d*. Le code peut également détecter une grande majorité
des erreurs de poids supérieur.

39
Capacité de correction d’un code

On code de taille n, peut être vu comme un ensemble de points dans un


espace à n dimensions.

40
Le décodage

41
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Plan
• La couche physique d’un système de communications
numériques
• Le codage de canal
• Paramètres élémentaires d’un code correcteur d’erreurs
• Le code de Hamming
• Les codes non-binaires
• Les codes convolutifs et l’algorithme de Viterbi
• Autres fonctions en bande de base
Code de Hamming: définition
Les mots du code sont l’ensemble des mots qui satisfont les équations de parités
suivantes:

Les équations de parités peuvent être décrites sous la forme d’une matrice de parité:

Les mots de codes vérifient la propriété suivante:

Autrement dit, un vecteur c est un mot de code si et seulement si cH T=0.

Exercice: Est-ce que c=[1011010] est un mot de code ?

44
Code de Hamming: encodage

45
Code de Hamming: décodage
Chaque bit du mot de code est présent dans une ou plusieurs
équations, donc tous les erreurs de 1 bit sont détectables.
Chaque bit est vérifié par un ensemble unique d’équation,
donc la position de l’erreur est déterminée en regardant quelle
équation de parité n’est pas respectée.

Exemple: Une erreur sur c6 induit une parité fausse sur les équations 2 et 3.

Définition: le syndrome S=[s0 s1 s2] d’un vecteur reçu r est le vecteur binaire qui spécifie
quelles équations de parités ne sont pas respectées.

Si S=0, le décodeur suppose qu’il n’y a pas eu d’erreur. C’est la conclusion la plus
probable mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu d’erreurs de transmissions.
Dans le cas contraire, le syndrome permet d’identifier la position de l’erreur.
46 Exemple: décoder le mot r=[1 0 1 0 1 0 0]
Code de Hamming: distance minimum
Le pouvoir de correction des codes de Hamming est t=1.
Quelle est la distance minimale de ces codes de Hamming ?
Quel est la capacité de détections des codes de Hamming ?

Un code de Hamming avec m équations de parités a 2m-1 syndromes non-nuls. La taille du


code est donc n=2m-1

Quelques codes de Hamming:

47
Plan
• La couche physique d’un système de communications
numériques
• Le codage de canal
• Paramètres élémentaires d’un code correcteur d’erreurs
• Le code de Hamming
• Les codes non-binaires
• Les codes convolutifs et l’algorithme de Viterbi
• Autres fonctions en bande de base
Code de parité non-binaire
L’équation de parité non-binaire suivante permet de détecter une seule erreur dans un mot
de n symboles:

D’autre part, le syndrome

donne la magnitude de l’erreur. Si l’erreur se trouve à la position i et que le symbole erroné


est ri=ci+ei, alors

Le syndrome indique donc l’amplitude de la valeur qui doit être retranchée pour obtenir le
mot de code.

La seule inconnue est la position de l’erreur.

49
Code de parité non-binaire
Une deuxième équation est nécessaire pour identifier la position de l’erreur.
Un choix d’équation qui fonctionne:

Maintenant, les mots du codes satisfont les deux équations suivantes:

Exemple: Supposons que nous travaillons sur des symboes sur 4 bits avec l’addition modulo
16. Pour n=15, la matrice de parité est:

Cette matrice permet de corriger les erreurs de 1 symbole… Enfin presque.

50
Décodage d’un code non binaire
Supposons que le canal introduit une erreur unique de magnitude ei à la position i. Le
syndrome S=[s0,s1] peut s’exprimer de la façon suivante:

Rappel:

On peut ainsi déterminer ei et i:

Oui mais… la division n’est pas toujours définie en arithmétique modulo 16


Exemple: s0=4 et s1=8. Alors, l’équation s1=is0 mod 16 a 4 solutions: 2,6,10, 14
51
Corps de Galois et codes Reed-Solomon
Le problème de la division se résout en utilisant des corps de Galois.
Dans GF(16), la multiplication a une opération inverse.

Les codes de Reed-Solomon ont des symboles dans GF(Q) et ont une taille n=Q-1.
Chaque ligne de H représente les puissances successives d’éléments du corps GF(Q).
Quand les éléments sont choisis soigneusement, chaque équation de parité supplémentaire
augmente la distance du code de 1.

Exercice:
1. Quelle est la capacité de correction d’un code RS(n,k) ?
2. On souhaite utiliser un code RS capable de corriger 4 symboles pour un rendement de
codage supérieur à 0,9. Déterminer sa dimension k et sa taille n.
3. Combien de bits sont nécessaires pour représenter les symboles d’un code RS(n,k)
4. Combien de bits peut corriger un code RS(255,239) ?
5. Avec une modulation BPSK, combien de symboles canal sont nécessaires pour
transmettre un mot de code RS(255,239).

52
Encodeur Reed-Solomon

• C’est un LFSR dans un Corps de Galois


• Multiplieurs de Galois
• Additionneurs de Galois
• Bascules D

53
Plan
• La couche physique d’un système de communications
numériques
• Le codage de canal
• Paramètres élémentaires d’un code correcteur d’erreurs
• Le code de Hamming
• Les codes non-binaires
• Les codes convolutifs et l’algorithme de Viterbi
• Autres fonctions en bande de base
Code convolutif
Longueur de contrainte K=3 (1
Bit à bit à transmettre + 2 bits d’
0 1
transmettre état)

Etat du codeur à l’instant t

L’évolution de l’état du codeur est représenté par un treillis:

Etat (t) Etat (t+1) Etat (t+2) Etat (t+3)


0 0 0 0 0 0 0 0
Bit à transmettre
0 1 0 1 0 1 0 1
à0
1 0 1 0 1 0 1 0
Bit à transmettre
1 1 1 1 1 1 1 1
à1

55
Code convolutif
Longueur de contrainte K=3 (1
Bit à bit à transmettre + 2 bits d’
0 1
transmettre état)

Etat du codeur à l’instant t

L’évolution de l’état du codeur est représenté par un treillis:

Etat (t) Etat (t+1) Etat (t+2) Etat (t+3)


0 0 0 0 0 0 0 0 Bit à transmettre
à0
0 1 0 1 0 1 0 1
1 0 1 0 1 0 1 0 Bit à transmettre
à1
1 1 1 1 1 1 1 1
Chemin du bit
1 0 0 transmis

56
Code convolutif
X1

Les sorties X1 et X2
représentent la signature des
Bit à transmettre 0 1 transitions du bit à transmettre
(redondance => rendement
1/2)

X2
00 0 0
0 0 0 0
11
11 0 1
0 1 00 0 1
1 0
10
1 0 01 1 0 1 1
01
10 X1 X2: 00 10 11
1 1 1 1
BIT 1 0 0
57
Entrée pondérée (souple, soft)

58
Métriques de branche
Instant t Instant t+1
00 Distance Euclidienne
00 00
11 Distance de Manhattan
11
01 00 01
10
10 01 10
01
10
11 11

59
Décodage de Viterbi
• La recherche de la séquence émise nécessite le calcul des
métriques de branches et métriques de noeuds

Métrique de branche
= Distance(Y1Y2 reçue; Y1Y2 attendu)

MNA 00 0 MNC

2
11
MNB
Y1Y2 reçu = 00 Métrique de nœud
= Min(MNA+0,MNB+2°

• A chaque nœud est associé la décision correspondant à la branche la


plus vraisemblable : décision = [(MNA+0<MNB+2)? 0, 1]
• La valeur du bit de décidé est donnée par la position de nœuds. Au
Nord, le bit est à 0, au Sud le bit est à 1.

60
Exemple
• Séquence d’information U=10000… Instant t Instant t+
• Séquence encodée X=00,10,11,00,00,00,…
• Séquence reçue Y=(5,1); (7,2); (6,7); (1,2); (2,3); 00
00 00
11
t=1 11
01 00 01
(y1,y2)=(5,1)
10
M00=6 10 01 10
M01=11 01
M10=3 10
M11=8 11 11

0 6 6
8

0 8 3
6
3
0 6
11 11
0 3 3
61
Exemple
• Séquence d’information U=10000…
• Séquence encodée X=00,10,11,00,00,00,…
• Séquence reçue Y=(5,1); (7,2); (6,7); (1,2); (2,3);
t=1 t=2
(y1,y2)=(5,1) (y1,y2)=(7,2)

M00=6 M00=9
M01=11 M01=12
M10=3 M10=2
M11=8 M11=6

0 6 6 9 9
8 6
0 8 3 6 8
6 9
3 2
0 6 12
11 11 12 12
0 3 3 2 5
62
Exemple
• Séquence d’information U=10000…
• Séquence encodée X=00,10,11,00,00,00,…
• Séquence reçue Y=(5,1); (7,2); (6,7); (1,2); (2,3);
t=1 t=2 t=3
(y1,y2)=(5,1) (y1,y2)=(7,2) (y1,y2)=(6,7)

M00=6 M00=9 M00=13


M01=11 M01=12 M01=6
M10=3 M10=2 M10=8
M11=8 M11=6 M11=6

0 6 6 9 9 13 14
8 6 6
0 8 3 6 8 6 11
6 9 13
3 2 8
0 6 12 15
11 11 12 12 6 6
0 3 3 2 5 8 13
63
Exemple
• Séquence d’information U=10000…
• Séquence encodée X=00,10,11,00,00,00,…
• Séquence reçue Y=(5,1); (7,2); (6,7); (1,2); (2,3);
t=1 t=2 t=3 t=4
(y1,y2)=(5,1) (y1,y2)=(7,2) (y1,y2)=(6,7) (y1,y2)=(1,2)

M00=6 M00=9 M00=13 M00=3


M01=11 M01=12 M01=6 M01=6
M10=3 M10=2 M10=8 M10=8
M11=8 M11=6 M11=6 M11=11

0 6 6 9 9 13 14 3 17
8 6 6 11

0 8 3 6 8 6 11 11 19
6 9 13 3
3 2 8 8
0 6 12 15 14
11 11 12 12 6 6 6 6
0 3 3 2 5 8 13 8 21
64
Exemple
A chaque mise à jour des métriques d’états on ne conserve que la décision
(branche la plus probable).

T T+1 T+2 T+3 T+4 T+5 T+6 T+7


N S S N N N N N N

N N S S N S N N N

S N N S S S S N N

S S S N N S N N N

65
Exemple
Pour retrouver la séquence la plus probable, il suffit de remonter le chemin à partir
de la destination, en considérant les décisions aux niveau des noeuds

T T+1 T+2 T+3 T+4 T+5 T+6


N S S N N N N

N N S S N S N

S N N S S S S

S S S N N S N

Propriété: Les chemins convergent en remontant sur une profondeur L


suffisamment grande, L=longueur de convergence :
L=6K K=longueur de contrainte (Nbre d’états = 2K-1)

A T+6, nous n’avons pas encore assez d’information pour prendre une
décision sur les premiers bits transmis.

66
Exemple
Une fois que le chemin à convergé vers un chemin unique on peut décoder à l’aide
du trellis

T T+1 T+2 T+3 T+4 T+5 T+6 T+7 T+8


N S S N N N N N N

N N S S N S N N N

S N N S S S S N N

S S S N N S N N N
1 0 0 0 0 0 0 ? ?
Etat (t) Etat (t+1)
0 0 0 0 Bit à transmettre
0 1 0 1 à0

1 0 1 0 Bit à transmettre
1 1 1 1 à1
67
Architecture du décodeur

Symboles Bits
d’entrée décodés
Métriques de Métriques de Gestion du
branches noeuds chemin survivant

Points critiques:
Puissance de calcul pour les métriques de nœuds
Accroissement infini des métriques de nœuds
Gestion de la mémoire survivante

68
Calcul des métriques de branches
(distance Euclidienne)

Multiplieurs (mise au carrée)


Additionneurs/Soustracteurs
Opérateur SQRT

69
Calcul des métriques de branches
(distance de Manhattan)

Additionneurs uniquement !
Performances de décodage équivalentes

70
Calcul des métriques de noeuds

Métrique de nœud = Min(MNA+MBA,MNB+MBB)

Instant t Instant t+1

MN0
MB00 MN0
10 2 Additionneurs
MB 1 Comparateurs
Opérateur
MB ACS
MN1 MB 0 MN1 1 Sélecteur (MUX)
12 2
1
MB2 31
MN2 B MN2
M
MB
23
MB33 MN3=Min(MN2+MB23; MN3+MB33)
MN3 MN3

Si K=7 (64 états)


6 G additions/s !!
Débit 30Mb/s

71
Opérateurs ACS

Additionneurs Comparateur
MNA

+
MBAC
MNB
+
MBBC

MNC

Sélectionneur

72
Interconnection des ACS

ACS0 Reg

MN0 MN0

ACS1 Reg
MN1 MN1

MN2 MN2
ACS2 Reg

MN3 MN3

ACS3 Reg

73
Dynamique des métriques de noeuds
X ≤ MN ≤ X + 3M

X ≤ MN ≤ X+2M X ≤ MN ≤ X + 3M

X ≤ MN ≤ X+M X ≤ MN ≤ X + 3M

X ≤ MN ≤ X+2M X ≤ MN ≤ X + 3M

X ≤ MN ≤ X + 3M

X X ≤ MN ≤ X+2M X ≤ MN ≤ X + 3M

X ≤ MN ≤ X+M X ≤ MN ≤ X + 3M

X ≤ MN ≤ X+2M X ≤ MN ≤ X + 3M

A tout instant t, Max-Min ≤ (K-1)M

74
Rééchelonnage
Exemple: M=15 => Max-Min=45
La métrique de nœud est codée sur 7 bits. Quand les
MSBs sont à 1 ils sont tous remis à 0 (rééchelonnage)

128

45 max
64

La fréquence de rééchelonnage donne une information sur le niveau de


bruit du canal.

75
Gestion du chemin survivant
Après une remontée sur une longueur L (typiquement 6xK), le chemin
parcouru devient indépendant du nœud initial: c’est le chemin survivant

Bit 0
t=L

Bit 1
t=L+1

Bit 2
t=L+2

76
Echange de registres
• L’idée est de mémoriser les chemins survivants dans des
bancs de registres.
• Chaque registre a une profondeur de L.
• On dispose d’un registre par état.
• Le registre Ri contient le chemin survivant partant du
nœud i

77
Echange de registres
• L’idée est de mémoriser les chemins survivants dans des
bancs de registres.
• Chaque registre a une profondeur de L.
• On dispose d’un registre par état.
• Le registre Ri contient le chemin survivant partant du
nœud i

t-4 t-3 t-2 t-1 t

Chemin survivant partant du


H H H H B
nœud 0
H H H B H
H H H B H
H H H B H
78
Echange de registres
• L’idée est de mémoriser les chemins survivants dans des
bancs de registres.
• Chaque registre a une profondeur de L.
• On dispose d’un registre par état.
• Le registre Ri contient le chemin survivant partant du
nœud i

t-5 t-4 t-3 t-2 t-1 t


B : R0 <= R1
H : R1 <= R2
H : R2 <= R0
B : R3 <= R3
H H H H B
H H H B H
H H H B H
H H H B H
79
Echange de registres - Architecture
If d0=0 R0<=R0 Else R0 <= R1
If d1=0 R1<=R2 Else R1 <= R3
If d2=0 R2<=R0 Else R2 <= R1
If d3=0 R3<=R2 Else R3 <= R3

0 1 1 0 1

Résultats
0 0 0 1 0
identiques

0 1 1 0 1

0 1 1 1 1

Inconvénients: nombre de registres, interconnexions, consommations


Si L=100, K=7, il faut 6400 registres !
L’échange de registre est utilisé avec peu d’états (<32)

80
Algorithmes de décodage des codes
convolutifs

• Viterbi (décision souple en entrée, dure en sortie)


• Chemin survivant optimal
• SOVA (décision souple en entrée, souple en sortie)
• Fiabilité approximative, complexité réduite
• Permet de décoder les « turbo-codes »
• Forward-Backward (décision souple en entrée, souple en sortie)
• Fiabilité exacte des bits décodés
• +0.5dB de mieux que le SOVA

81
Autres codes
Codes BCH (protection des pilotes dans DVB)
- version binaire des codes RS
- extension du code de Hamming
- faible complexité d’encodage et de décodage

Codes LDPC (code en bloc)


- codes ayant une matrice de parité creuse
- décodage itératif à décision souple
- très bonnes performances
- complexes à implémenter

Turbocodes (convolutifs concaténés) / turbocodes produits (blocs concaténés)


- basés sur une concaténation + entrelacement
- très bonnes performances
- norme Wimax (optionnel), DVB-RCS

Codes polaires (bloc)


- très récents (2008) présents dans le futur standard de communication 5G
ETC…

82
Plan
• La couche physique d’un système de communications
numériques
• Le codage de canal
• Paramètres élémentaires d’un code correcteur d’erreurs
• Le code de Hamming
• Les codes non-binaires
• Les codes convolutifs et l’algorithme de Viterbi
• Autres fonctions en bande de base
Entrelacement

ThisIsAnExampleOfInterleaving... ThisIsAnExampleOfInterleaving...

ThisIs______pleOfInterleaving... TIEpfeaghsxlIrv.iAaenli.snmoten.

TIEpfe_____Irv.iAaenli.snmoten.

T_isI_AnE_amp_eOfInterle_vin_...

Entrelacement:
- Permet de disperser les erreurs
- Permet de compenser en partie les effacements et évanouissement
- Augmente la latence du système

84
Comment corriger des bursts d’erreurs
• Une solution est d’utiliser le principe d’entrelacement. Ceci permet de répartir l’impact
d’un burst d’erreurs sur plusieurs mots de code:
Un burst de 45bits affecte au plus 5 bits de chacun des 10 mots de code. On peut donc
corriger ce type d’erreurs avec un code t=5.Ce code requiert 50 bits de parités pour
chacun des mots de 1000 bits donc 500 bits de parité au total.

L’alternative est d’utiliser un code non binaire qui corrige des symboles contenant
plusieurs bits. A code RS avec 10 bits par symboles fait une taille n=210-1 symboles soit
10230 bits. Avec 500 bits de parités, on peut corriger n’importe quel motif de 25 erreurs.
En particulier, un burst de 45 bits affecte au plus 6 symboles donc le code peut corriger
jusqu’à 4 bursts dans le même mot de code.

85
Linear Feedback Shift Registers (LFSR)
• Génération efficace de vecteurs de test
• Flip-Flops + quelques XORs
• Plus efficace qu’un compteur (moins de portes, fréquence plus élevée)
• CRC
• Encodeur Reed-Solomon / BCH
• Génération de séquences pseudo-aléatoire

• Deux types de LFSR


• Boucle de retour externe (external feedback)
• Boucle de retour interne (internal feedback) : fréquence plus élevée
LFSR (2)
• Exemple: P(x) = x3 + x + 1
• Etat de départ : tout à ‘1’
• Le cycle complet dure 7 cycles d’horloges
• Longueur maximale = 2n-1
• P(x) est un polynôme primitif
LFSR (3)
• Un LFSR est caractérisé par un polynôme
• Le polynôme définit la position des XOR
• P(x) = x4+x3+x+1
• n = nombre de Flip-flops = degré du polynôme

• Un LFSR génère une séquence périodique


• Il DOIT partir d’un état non-nul sinon … que des zéros
• La longueur maximale de la séquence est 2n-1
• La séquence tout à zéro n’est pas générée (état bloquant)
• Le polynôme caractéristique d’un LFSR générant une séquence de longueur
maximale est un polynôme primitif
• Une séquence de longueur maximale est pseudo-aléatoire:
• Nombre de ‘1’ = nombre de ‘0’ + 1
Polynômes primitifs avec un minimum de
XORs

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