Cours de Ponts 2-Partie2 PDF

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Chap 4 : Etudes des entretoises d’about.

Chap 5 : Calcul des hourdis 7

Chap 6 : Quelques données sur le calcul des apppuis 70


Chapitre 4

ÉTUDE DES ENTRETOISES

D’ABOUT

De nos jours, les poutres dans le tablier des ponts à poutres sont préfabriquées. L’emploi des
entretoises complique l’exécution, puisque la technique de la préfabrication a pour but
d’éviter de mettre un échafaudage au sol (étaiement). Lorsque les poutres sont mise en place,
le coulage des entretoises sans étaiement n’est aisé que pour les entretoises sur appui
(utilisation de l’appui tel que le chevêtre pour l’exécution des entretoises). Ainsi, dans ce type
de pont, on ne conçoit que des entretoises d’appui.

Entretoise d’appui

Figure N°1 : Section transversale d’un tablier d’un pont


à poutres montrant les entretoises d’appui.

Il est vrai que ces entretoises d’appui solidarisent la section transversale, mais elles sont
nécessaires surtout lors de l’opération du vérinage. Cette opération est souvent effectuée pour
un changement des appareils d’appui. En effet les appareils d’appui les plus employés de nos
jours sont en élastomère fretté (ou en caoutchouc fretté). Leur durée de vie est assez limitée et
ils nécessitent souvent un changement. Cette opération demande un soulèvement du tablier à
l’aide des vérins. C’est pourquoi on l’appelle opération du vérinage. Des vérins sont placés
sur la tête des appuis (tel que chevêtre), et sous les entretoises d’appui. A ce moment, ces
éléments vont supporter le poids propre du tablier.
Le nombre et la répartition des vérins dépend de leur puissance et du poids du tablier à
soulever. De nos jours des bossages frettés sont conçus pour indiquer l’emplacement des
vérins et éviter le poinçonnement des appuis.

Bossage pour
appareil d’appui Appareil d’appui

M.Ben Ouézdou Chap 4 , page 2


Bossage pour le vérinage

Frettage en acier

Chevêtre

Figure N°2 : Bossage pour vérinage et pour appareil d’appui.

Lors du vérinage, les vérins jouent un rôle d’appui provisoire pour les entretoises. Ainsi,
l’entretoise est calculée comme une poutre supportant son poids propre (répartie) et le poids
propre de la superstructure (équipement), des hourdis et des poutres principales à travers ce
dernier (charge concentrée). Le schéma statique dépend du nombre des vérins employés.

1er cas : Emploi de deux vérins.

Section
transversale
sur appui

Gp
gent
Schéma statique
de l’entretoise

Figure N°3 : Schéma du vérinage dans le cas de 2 vérins.

Dans ce cas, l’entretoise est calculée comme une poutre isostatique avec deux consoles. Elle
reçoit son poids propre gent, qui est une charge répartie et le poids transmis à travers les
poutres principales Gp, qui est une charge concentrée.
 gent = γG . gnent = γG . (he-hd) . be . γBA

 Gp=Gpp+Gd+Gst
Gpp est le poids propre d’une poutre principale et qui répartie sur les deux entretoises d’about
(x ½).

Gpp=gpp.2=bp.(hp.−hd). 2.γ BA

Gd est le poids propre du hourdis (dalle) transmis par une poutre (x bo) et qui se
répartie également sur les deux entretoises d’about (x ½). 
Gd=gd. = bo .h d. .γ BA
2 2

M.Ben Ouézdou Chap 4 , page 3


Gst est le poids propre de la superstructure et qui se répartie sur les deux entretoises d’about (x
½). La superstructure comprend les couches de revêtement, les trottoirs, les gardes corps, etc.

Gst=gst. .
2
Le coefficient de pondération du BAEL, γG, est égal à 1,0 à l’ELS.

La résolution de tel cas est simple et on peut appliquer le principe de superposition. On


cherche les moments fléchissants et les efforts tranchants pour en déduire le ferraillage
correspondant.

2ème cas : Emploi de trois vérins ou plus.


C’est le cas le plus courant pour les ponts à poutres. Le choix de l’emplacement des vérins
influe beaucoup sur le travail de l’entretoise et par conséquent sur son ferraillage.
Plusieurs propositions peuvent être évoquées et on traite le plus couramment :
 Soit un vérin entre chaque poutre (emploi de plusieurs vérins).
 Soit un vérin à côté de chaque poutre de rive ( 0,75 m) et un vérin au milieu du
pont (à 0,75 m d’un poutre centrale).
a) Un vérin entre chaque poutre :

Dans ce cas, l’entretoise est considérée comme une poutre continue sur plusieurs appuis. La
résolution est effectuée soit par la méthode des 3 moments, soit par des logiciels de calcul de
poutre continue.

Figure N°4 : Schéma du vérinage dans le cas d’un vérin entre chaque poutre.

b) un vérin à côté de chaque poutre de rive ( 0,75 m) et un vérin au milieu du pont (à 0,75 m
d’un poutre centrale).

L’entretoise est considérée comme une poutre continue sur 3 appuis avec 2 petites consoles.
Lorsque le nombre des poutres est pair, le vérin intermédiaire est placé au milieu de
l’entretoise.

M.Ben Ouézdou Chap 4 , page 4


Section
transversale
sur appui

0,75 m 0,75 m

Gp gent
Schéma statique
De l’entretoise

Figure N°5 : Schéma du vérinage dans le cas de 3 vérins.

Mais lorsque ce nombre est paire, le vérin intermédiaire est placé à côté de la poutre centrale
(0,75 m à droite ou à 0,75 m à gauche de la poutre).

Section
transversale
sur appui

0,75 m 0,75 m 0,75 m

gent Gp
Schéma statique
de l’entretoise

Figure N°6 : Schéma du vérinage dans le cas de 3 vérins.

On peut également choisir une répartition de vérin de manière à optimiser le ferraillage de


l’entretoise, notamment que lorsqu’elle est continue, elle présente également un ferraillage
supérieur.

Le ferraillage des entretoises est continu sur toute la longueur (pas d’arrêt de barres). Ainsi,
on détermine le moment maximum positif (pour avoir le ferraillage inférieur) et le moment
maximum négatif (pour avoir le ferraillage supérieur). Dans le cas courant de la
préfabrication des poutres, nous prévoyons des aciers en attente (perpendiculairement) pour
les entretoises. Un mariage est nécessaire entre ces aciers et ceux calculés des entretoises. Ces

M.Ben Ouézdou Chap 4 , page 5


aciers en attente sont souvent pliés puis dépliés pour faciliter le coffrage et le transport des
poutres et par conséquent ils sont choisis en aciers lisses.

M.Ben Ouézdou Chap 4 , page 6


Chapitre 5

CALCUL DES HOURDIS

Partie A: Flexion locale


5-1- Préliminaire p 100
5-2- Diffusion des charges localisées p
101
5-3- Dalle rectangulaire sur quatre appuis articulés p 102
5-4- Calcul du hourdis: Dalle continue p 109

Partie B : Flexion globale


5-5- Moments fléchissants p 111
5-6- Détermination des charges q p 111
5-7- Détermination des coefficient µ. p 113
5-8- Exemple d’application p 115

Partie C : Particularité du ferraillage dans le hourdis


5-8- Sollicitations résultantes dans le hourdis : Flexion totale p 131
5-9- principe du ferraillage pour le hourdis p 131
5-10- Condition relative au poinçonnement sous charge localisée p 132
5-11- Condition relative au non-emploi d'armature d'effort tranchant p 132
5-12- Valeur minimale des armatures: Condition de non-fragilité p 132
5-13- Dispositions des armatures dans le hourdis p 133
Annexe 1 : Les abaques de Mougin p 135
Annexe 2 : Les tableaux de Guyon-Massonnet p 150.

Si les travées ne sont pas entretoisées en zone courante (c.à.d. sans entretoise
intermédiaire), les efforts dans le hourdis sont surtouts données par le calcul des efforts
transversaux dans les poutres (voir la méthode de Guyon-Massonnet). Dans ce cas, le
hourdis va jouer le rôle d'entretoisement. Ainsi, il supporte, en plus de la flexion locale une
flexion globale . On superposera les deux effets.

Flesion locale + flexion globale = Flexion totale.

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 7
Partie A: Flexion Locale

5-1- Préliminaire

 Une dalle est un élément d'épaisseur faible par rapport à ses autres dimensions et
qui est chargé perpendiculairement à son plan moyen. la dalle d'un pont à poutres est
souvent connue sous le nom de "hourdis". le calcul des hourdis des ponts peut s'effectuer
[1]:
- soit en utilisant un modèle élastique et linéaire (théorie classique des plaques
minces, éléments finis, ...)
- soit en utilisant un modèle plastique (tel que la méthode des lignes de rupture)
L'article A.3.2.5 des règles BAEL 91 [2] rend facultatif le recours aux méthodes
plastiques. On ne présente que les méthodes de calcul issues de l'utilisation d'un modèle
élastique et linéaire et plus précisément les résultats des calculs des plaques minces.
Pour les ponts à poutres, le hourdis repose sur des poutres à âme mince et ayant une faible
rigidité de torsion. Dans ce cas, on considère que le hourdis est simplement appuyé sur les
poutres, puis on tient compte forfaitairement de la continuité du hourdis (Article A.8.2.3).

 Le calcul des efforts pour les dalles rectangulaires simplement appuyées peut être
effectué au moyen:
- de l'annexe E.3 du BAEL 91 [2] (pour les charges réparties sur toute la dalle).
- des abaques de Pigeaud (1921) [3]
- des abaques du Bulletin Technique N°1 du SETRA (établies par Thenoz en 1972) [4] et
le complément n°1 de 1976 [5]. Ces abaques donnent directement les valeurs des
moments fléchissants sous l'effet des charges réglementaires (Bc, Bt, Br et Mc120)
suivant les dimensions de la dalle.
- des abaques de Mougin (1985) [6], qui reprennent les abaques de Pigeaud mais avec plus
de précision de calcul. (calcul sur ordinateur comparé à celui de 1921).
La valeur du coefficient de Poisson , ν, rentre dans le calcul des moments fléchissants. Or
conformément à l'article A.2.1.3 du BAEL 91, ce coefficient doit être pris égale à: ν = 0
pour les calculs des sollicitations, à l'E.L.U. (Etat Limite Ultime) et à l'E.L.S. (Etat Limite
de Service).
Ainsi, on peut déterminer les moments fléchissants, suivant le BAEL, en utilisant
les abaques de Pigeaud ou celles de Mougin. Mais, en ce qui concerne les abaques de
Thenoz (SETRA), les moments fléchissants ont été calculés suivant le CCBA 68, c.à.d.,
avec un coefficient de Poisson, ν, de 0,15. Ainsi, d'après le SETRA, la différence au
niveau résultats n'est pas énorme! et on considère que les valeurs des moments fléchissants
obtenues d'après les abaques du Thenoz sont par excès à l'ELU et par défaut à l'ELS [1].
D’autre part, ces abaques sont données pour des valeurs entre poutres de 3 m ou plus, or
dans la nouvelle conception des ponts à poutres la disatnce des poutres ne dépasse pas les
2m. Donc ces abaques sont inutiles.

 Les portées des hourdis à prendre compte sont mesurées entre nus des appuis,
c.à.d., entre nus des poutres principales et entre nus des entretoises. On emploi les
notations suivantes:
b0: distance entre axes des poutres principales
a: distance entre axes des entretoises bP:

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M. Ben Ouézdou Chap 5, page 8
épaisseur de l'âme des poutres principales
bE:épaisseur des entretoises.

Figure 1: Notations et Conventions de la dalle (un panneau)

on note lx, le petit côté, tel que lx = Inf(b0-bP,a-bE); Le cas courant est d'avoir lx=b0-bP. on
note ly, le grand côté, tel que ly = Sup(b0-bP,a-bE); Le cas courant est d'avoir ly=a-bE.
Donc lx ≤ ly. le rapport lx/ly est noté ρ,c.à.d., 0 ≤ ρ=lx/ly ≤ 1.
On choisit les axes xx et yy tel que xx//lx et yy//ly.
Mx: Moment fléchissant au centre de la dalle dans la direction lx (autour de ly) My:
Moment fléchissant au centre de la dalle dans la direction ly (autour de lx)

*Le hourdis est calculé aux:


-Charges permanentes (poids propre du hourdis et des éléments reposant sur lui)
-Surcharges roulantes de type B (avec ses trois systèmes Bc, Bt et Br)
-Surcharges militaires ou exceptionnels si indiqués par les cahiers de charges). D'habitude,
en Tunisie, les ponts sont calculés sous l'effet de la charge Mc120.
La charge de type A n'est pas prépondérantes que pour le hourdis de grande largeur et donc
elle n’est pas considérée pour le calcul du hourdis.

*Lorsque le hourdis est soumis à une charge uniformément répartie sur toute la surface de
la dalle, celle-ci est considérée comme portant dans une seule direction si ρ (=lx/ly) < 0,4
et portant suivant deux directions si 0,4 ≤ ρ ≤ 1. Par contre, sous l'effet d'une charge
concentrée, la dalle porte suivant deux directions quelque soit le rapport ρ.

Type de charge ρ (= lx/ly) < 0,4 0,4 ≤ ρ ≤ 1


Charge unif répartie sur toute la dalle 1 direction 2 directions
Charge non répartie sur toute la dalle (concentrée) 2 directions 2 directions
Tableau N°1: Sens du travail de la dalle.

5-2- Diffusion des charges localisées

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 9
D'après l'article A.3.2.5 des règles BAEL 83, on admet que les charges localisées
appliquées à la surface de la dalle se diffusant suivant un angle de 45° jusqu'au plan moyen
de la dalle. En ce qui concerne le revêtement qui est en général composé de matériaux
moins résistant que le béton (asphalte coulé, béton bitumineux, enrobés, ...), l'angle de
diffusion des charges localisées diminue à 37°.
Soit une charge localisée P s'appliquant suivant une aire rectangulaire de dimension
(uo,vo).

Figure 2: Diffusion d'une charge, P, localisée sur le plan moyen de la dalle.

La charge se répartie au niveau du plan moyen de la dalle sur une aire rectangulaire de
dimension (u,v), appelée rectangle de répartition, tel que:
u = uo + 2 .tg37° .hr + 2
.(hd/2) = uo + 1,5 . hr + hd
de même v = vo + 1,5 . hr + hd
La dimension de la roue parallèlement à l'axe xx est notée u, celle parallèlement à l'axe yy
est notée v, (u // lx et v // ly).

u = uo + 1,5 . hr + hd et v = vo + 1,5 . hr + hd

5-3- Dalle rectangulaire sur quatre appuis articulés

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M. Ben Ouézdou Chap 5, page 10
Avant de calculer les sollicitations dans le hourdis, on les étudie pour un panneau de dalle
simplement appuyée sur les poutres principales et les entretoises (indice o pour indiquer
l'isostaticité).

5-3-1- Charge uniformément répartie sur toute la surface de la dalle

n
Cette charge représente la charge permanente g per, en valeur normatique (sans
pondération).

1er cas: ρ = lx/ly < 0,4

Dans ce cas, les moments fléchissants My ainsi que les efforts tranchants Ty dans le sens
de la grande portée sont faibles. On les néglige et on admet que la dalle ne porte que dans
une seule direction, celle de la petite portée l x. La dalle travaille donc comme une poutres
de portée lx. Les moments fléchissants et les efforts tranchants sont les mêmes que pour
une poutres isostatique à une travée, c.à.d., que leur valeurs maximaux par unité de largeur
sont respectivement:
gnper . lx2
Mox = 8
n
g per . lx
Tap,x = 2
avec dans le sens de yy: Moy = 0 et Tap,y = 0.

Figure 3: Moment fléchissant d'une dalle portant dans une seule direction
sous l'effet de la charge permanente

2ème cas: 0,4 ≤ ρ ≤ 1


La dalle porte alors dans les deux directions

*Moments fléchissants
Les moments fléchissants Mox et Moy qui agissent par bande de largeur unité dans les
deux directions lx et ly au centre de la dalle sont égaux à:
n 2
Mox = μx . g per . lx
Moy = μy . Mox
Les coefficients μx et μy sont données en fonction de ρ(=lx/ly) et du coefficient de Poisson
ν du béton; celui-ci est pris égal à ν = 0 pour l'ELU et ν = 0,2 pour l'ELS. (voir l'annexe
E3 des règles BAEL 83 [2] ou le tableau tiré des abaques de Mougin [6], voir annexe).

*Efforts tranchants

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M. Ben Ouézdou Chap 5, page 11
Les valeurs maximales de l'effort tranchant par unité de longueur sont égales à:
- au milieu du grand côté ly (dans le sens de xx):
n
g per . lx .ly
Tap,x = 2 . ly + lx
- au milieu du petit côté lx (dans le sens de yy):
n
g per . lx .ly
ap,y
T = 3 . ly

x Tx

y y lx

ly x

Ty

Figure 4: Distribution de l'effort tranchant au milieu des axes, pour


une dalle portant suivant deux directions

5-3-2-Charge localisée, concentrée P, placé au centre de la dalle

Dans ce cas, la dalle travaille dans les deux directions quelque soit le rapport ρ. La charge
localisée est répartie sur un rectangle de répartition de dimension u x v.
x

y y lx
u
v

ly x

Figure 5: Charge localisée, concentrée P, placé au centre de la dalle, se diffusant sur un


rectangle de répartition ( u x v)

*Moments fléchissants
Les moments par unité de largeur au centre de la dalle se calculent par les expressions
suivantes:

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 12
Mox = (M1 + ν M2) . P
Moy = (M2 + ν M1) . P
ν: coefficient de Poisson= 0.
Donc. Mox = M1 . P
Moy = M2 . P
M1 et M2 sont des coefficients dont les valeurs ont été calculés par Pigeaud [3], en 1921,
et mises sous forme d'abaques en fonction des rapports ρ, u/lx et v/ly. Plus récemment, en
1985, les abaques de Pigeaud ont été rétablies avec des meilleurs précisions par J.P.
Mougin [6] (voir annexe 2).
L'utilisation des abaques de Mougin est assez simple. Les abaques sont données pour
plusieurs valeurs de ρ variant de 0,05 à 1,0 en 0,05. Pour des valeurs de ρ intermédiaires,
on effectue une interpolation linéaire entre deux abaques. Celle d'en haut représente M 1 et
celle d'en bas représente M2. On détermine alpha = u/lx et on le point sur l'abscisse. On
détermine béta = v/ly, on cherche la courbe correspondante (les courbes sont paramétrées
en béta) et si nécessaire par interpolation linéaire (visuelle) entre deux courbes. Les
valeurs de M1 ou de M2 sont lues directement sur les axes des ordonnés.

*Effort tranchant
Les valeurs maximales de l'effort tranchant sur le bord de la dalle par unité de longueur
sont égales à:
1er cas: u ≥ v
P
- au milieu de v (dans le sens de xx): Tap,x = 3.u

P
- au milieu de u (dans le sens de yy): Tap,y = 2.u + v
2ème cas: u < v
P
- au milieu de v (dans le sens de xx): Tap,x = 2.v + u
P
- au milieu de u (dans le sens de yy): Tap,y = 3.v

5-3-3-Charge localisée, P, décentrée

Si le rectangle de répartition n'est pas concentrique, on peut utiliser les abaques de Pucher
qui donnent les surfaces d'influences des moments et des efforts tranchants. D'autre part,
Thenoz a établie des abaques qui donnent directement les moments maximaux dans les
deux directions obtenues pour les positions les plus défavorables des charges routières à
caractère normales ou particulier. Ces abaques figurent dans le bulletin technique n°1 (et
son complément ) [4,5] du SETRA.
Mais on peut tout simplement utiliser la méthode de superposition avec les abaques de
Pigeaud ou de Mougin. Ainsi, on découpe la dalle en un certain nombre de rectangles
concentriques et superposer les résultats obtenues pour chaque cas élémentaire. C'est
l'artifice de Résal (1912) [7], basé sur les différences des rectangles centrés.
En pratique, il convient d'envisager les différents cas de charge de Bc, Bt, Br, Mc 80, etc.
ainsi que les différentes positions du rectangle d'impact correspondant à fin de déterminer
la valeur maximale du moment à considérer pour le calcul des sections, tant dans le sens

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 13
longitudinal que dans le sens transversal [8]. Pour obtenir ce moment maximum, il faudra
disposer les rectangles d'impact le plus près possible du centre de la dalle.
Dans le cas du convoi Bc, plusieurs cas doivent être envisagés en fonction de la position
relative des poutres, de la chaussée et des trottoirs. De toute manière, ce sont les roues
arrières de 6t qu'il faudra disposer à proximité du centre de la dalle.
Les cas 1 et 2 supposent que la proximité des trottoirs ne permet pas de disposer un autre
camion sur la dalle à côté du camion représenté. Les roues arrières de celui-ci étant placées
à proximité du centre de la dalle. Ainsi, il n'y a qu'un seul camion sur la dalle et on
n'envisage que l'effet des roues 3 et 5, les autres roues , trop loin ou en dehors de la dalle,
sont négligées.

Remarque très importante :


Dans le 3ème te 4ème cas de Bc, les roues arrières (3,4) et (5,6) se chevauchent au niveau de
leur rectangle de répartition et ces cas sont traités comme les cas 1 et 2.

u/2 0,5 m u/2

AL

Axe Longitudinal

4,5 m

4,5 m

3
1,5 m
Axe Transversal AT 5
1,5 m
5 2,0 m

2,0 m

1er cas 2ème cas

Figure 6: Cas les plus défavorable pour un seul camion sur la chaussée (Nv=1)

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 14
Figure 7: Cas les plus défavorable pour deux camions côte à côte sur la chaussée (Nv≥2)
Les cas 3 et 4 supposent que la position des trottoirs permet de disposer côte à côte 2
camions A et B symétriquement par rapport à l'axe longitudinal de la dalle, les essieux
arrières de ces camions étant disposé à proximité immédiate du centre de la dalle. On
n'envisage que l'effet des roues 3 et 5 du camion A et des roues 4 et 6 du camion B.
Pour traiter ces cas, on peut employer l'artifice de Résal, mais en utilisation le principe de
P
la densité de charge. Celle-ci est tel que p = pour un rectangle de
u.v
répartition de dimension ( u x v ). En plus, dans la pratique, on peut avoir un
chevauchement entre les rectangles de répartition, en particulier 3 avec 4 et 6 avec 5 de
sorte que les cas 3 et 4 se réduisent aux cas 1 et 2!

1er cas: Effet de deux rectangles situés sur un axe et symétriques par rapport à un autre
L'effet des deux rectangles d'impact (A1,A2,B3,B4) et (B1,B2,B3,B4) est égal à l'effet du
rectangle (A1,A2,B3,B4) moins l'effet du rectangle (A4,A3,B2,B1) avec la même densité de
charge p. Les deux derniers rectangles sont centrés.

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M. Ben Ouézdou Chap 5, page 15
AL

A1 A2

v
A A
4 3
AT
v v
2 1

B1 B2
v
B4 B3
u

(A1,A2,A3,A4) + (B1,B2,B3,B4) ≅ (A1,A2,B3,B4) - (A4,A3,B2,B1)

Figure 8: Etude de l'effet des deux rectangles symétriques

Effet de (A1,A2,B3,B4): de dimension u et v1. les rapports u/lx et v1/ly nous


permettent d'obtenir M1' et M2' d'après les abaques de
Mougin (les notations ' pour indiquer les résultats du premier rectangles). On en déduit
M0x' = M1' . P'
M0y' = M2' . P'
P': Poids total appliqué sur cette surface u x v1 de (A1,A2,B3,B4) P'=
p . u . v1
Effet de (A4,A3,B2,B1): de dimension u et v2.
On obtient à l'aide des abaques de Mougin M1'' et M2''
M0x'' = M1'' . P''
M0y'' = M2'' . P''
P''= p . u . v2
Effet des 2 rectangles d'impact (A1,A2,A3,A4) et (B1,B2,B3,B4) est:
M0x = M0x' - M0x''
M0y = M0y' - M0y''

2ème cas: Effet d'un rectangle centrée et d'un rectangle placé sur un axe
On considère les deux rectangles d'impact (A1,A2,A3,A4) et (B1,B2,B3,B4). Afin de
pouvoir appliquer la méthode des différences de rectangles centrés, on ajoute un impact
fictif (C1, C2,C3,C4) symétrique de (A1,A2,A3,A4) par rapport à l'axe transversal. Le
rectangle (A1, A2,C3,C4) est de dimension (u x v1). Le rectangle (A4, A3,C2,C1) est de
dimension ((u x v2). Le rectangle (B1,B2,B3,B4) est de dimension (u x v)

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 16
Figure 9: Etude de l'effet d'un rectangle centré et d'un rectangle placé sue un axe.

3ème cas: Quatre rectangles non centrées et symétriques deux à deux.

(A ,B ,C ,D
)- (A ,B ,C ,D )- (A ,B ,C ,D )+ (A ,B ,C ,D )

Figure 10: Effet de 4 rectangles non centrées et symétriques deux à deux

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 17
Dans la pratique, lorsque les rectangles (A1,A2,A3,A4) et (B1,B2,B3,B4) se chevauchent
entre-elles (cas de Bc), ainsi que les rectangles (C1,C2,C3,C4) et (D1,D2,D3,D4) se
chevauchent entre-elles, ce cas se réduit au 1er cas.

4ème cas:
Comme pour le 2ème cas, afin de pouvoir appliquer la méthode des différences des
rectangles centrés, on rajoute 2 impacts fictifs (E1,E2,E3,E4) et (F1,F2,F3,F4) symétriques
par rapport à l'axe transversal des impacts (A1,A2,A3,A4) et (B1,B2,B3,B4) .

B2

A1 A B1 B3

A B 4
2
4

C
2
A

C 1
D1
3

D2

D3 C3

D4 C4
F2 E2

F3 E3

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 18
AL F1 E1

F4 E4 v

AT v v v
2
1

u u u
2
u1

(A1,A2,A3,A4)+(B1,B2,B3,B4)+ (C1,C2,C3,C4)+(D1,D2,D3,D4)

[(A1,B2,E3,F4)-(A2,B1,E4,F3)-(A4,B3,E2,F1)+(A3,B4,E1,F4)]
+ (D1,C2,C3,D4) - (D2,C1,C4,D3)

Figure 11: Effet de 4 rectangles dont deux centrées sur l'axe transversal et
symétriques par rapport à l'axe longitudinal

5-4- Calcul du hourdis: Dalle continue

Le hourdis des ponts à poutres sous chaussée est un panneau de dalle continue. Les
poutres (principales et entretoises) constituent des appuis de continuité. Mais les
sollicitations sont intermédiaires entre celles obtenues lorsque les appuis constituent un
encastrement parfait et celles obtenues lorsque les appuis sont articulées. On dit alors que
cet appui constitue un encastrement partiel.
Les moments dans le hourdis se calculent forfaitairement à partir des efforts isostatiques
Mox et Moy calculées calculés dans l'hypothèse des dalles appuyées sur des tr tr appuis
articulées. Ces moments au milieu des travées Mxet My peuvent être réduite de 20 à 25%
selon les conditions d'encastrement. Les moments d'encastrement sur les petits et
ap ap les
grands côtés Mx et My sont évalués au moins à 50% du
moment Mox dans le sens de la petite portée. Ces calculs doivent être effectués pour
chaque type de charge.

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 19
Figure 12: Répartition des moments sur la dalle continue

Pour chaque type de charge (par, Bc, Bt, Br et Mc).

* Dans les travées → Dans la direction lx


tr
− travée de rive Mx = 0,80 Mox
tr
− travée intermédiaire Mx = 0,75 Mox
→ Dans la direction ly
tr

− travée de rive My = 0,80 Moy


* Sur les appuis
→ Dans la direction lx
ap
− appui intermédiaire Mx = - 0,50 Mox
ap
− appui de rive Mx = - Sup ( 0,50 Mox; |Me|)

→ Dans la direction ly
ap ap
− appui intermédiaire My = - 0,50 Mox = Mx
ap ap
− appui de rive My = - 0,50 Mox = Mx
Me: Moment d'encorbellement calculé sous l'effet des charges permanentes et de la charge
2
du trottoir. Celle-ci représente la charge locale de valeur 0,45 t/m ou une charge
concentrée de valeur Ptr=6t à placer de manière le plus défavorable.
2
L
n cs tr ⎛ Ltr Ptr ⎞
γ γ ⎜ ⎟
Me = - G.gper. 2 - Q1. Sup ⎝ qtr.Ltr. (Lcs - 2 ), Lc . Lcs ⎠
Lcs: longueur de la console Ltr:
largeur du trottoir
ap ap
|Mg | + |Md |
Dans tous les cas, on doit respecter la condition que Mtr + 2 ≥ 1,25 Mox
Les efforts tranchants dans la dalle continue sont les mêmes que dans le cas de la dalle
articulée.

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 20
Partie B: Flexion Globale

5-5- Moments fléchissants

Lorsque le tablier d'un pont à poutres contient des entretoises intermédiaires entre les
poutres, la section transversale devient rigide. Dans ce cas, les efforts dans les entretoises
sont déterminées d'après la méthode de Courbon.
Mais, lorsque le tablier est dépourvue d'entretoises intermédiaires, qui est le cas souvent
rencontré de nos jours à raison de la préfabrication des poutres, le hourdis joue le rôle de
l'entretoisement. Ainsi, une flexion générale est née. Cette flexion représente la flexion
qu'elle qu'aurait endossée l'entretoise intermédiaire si elle existe. Cette flexion globale
(parfois on l'appelle aussi flexion générale) est déterminée d'après la méthode de Guyon-
Massonnet [1,2] en prenant 1 m.l. du hourdis comme étant une entretoise intermédiaire.
Les efforts dans le hourdis, sous l'effet de la flexion globale, sont ainsi calculés comme
dans le cas d'entretoise. ainsi, cette flexion globale est surtout importante dans le cas des
ponts à poutres sans entretoises intermédiaires.

D'après Guyon-Massonnet [1,2], le moment fléchissant dans une entretoise est donné par:

My(x,y) = 8b.∑n=1μn.qn.sinn.Lcπ.x (1)

Lr+2.Ltr LT
avec b: demi-largeur active = = ;
2 2
Lr: Largeur roulable; Ltr: largeur du trottoir; LT: largeur
μ
totale. n: Coefficient de Guyon-Massonnet.
q
n:
Charge appliquée en forme de lame de couteau (développement en série de
Fourrier).
Lc: Longueur de calcul (dans le sens longitudinal).
Lc
Le moment maximum est au centre de la dalle ⇒x=
2
n.π.x n.π
⇒ sin =sin
Lc 2
n.π
Si n est impair sin =±1
2
n.π
Si n est pair sin =0
2
Ainsi, on ne retient donc que les harmoniques impairs ( n = 1, 3, 5, 7, …). Pour un calcul
manuel, on peut se contenter des deux premiers termes (à savoir n=1 et n=3). Ainsi, My =

(
8b. μ1q1sinπ2+μ3q3sin32π )
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M. Ben Ouézdou Chap 5, page 21
q
b My = . (μ 1 (2)
q
1−μ3 3)
8
5-6- Détermination des charges q.

2-1- Charges à considérer


Pour le calcul de la flexion locale du hourdis d'un pont à poutres, comme les charges de
type A sont moins défavorable que celles de type B, les charges à caractère normale sont
réduites à la charge de type B [3]. Ainsi, pour l'étude de la flexion globale, on a à
considérer les mêmes charges prévues pour la flexion locale à savoir:
- Charge permanente, gper
- Charge de trottoir, qtr
- Charge de type B avec ses 3 systèmes: Bc, Bt et Br - Charge militaire si elle
existe.

2-2- Equivalence des charges

Ces charges doivent être développées en série de Fourrier en une lame de couteau
(Fig. 1).

Figure 1: Transformation d'une charge en forme de lame de couteau.

L'équivalence des charges usuelles est présentée, pour trois cas, comme suit [4]:

a) Charge uniformément répartie d'intensité q sur toute la longueur Lc (t.q. la charge


permanente gper et celle du trottoir qtr). (Fig. 2)

Lc

Figure 2: Charge uniformément répartie d'intensité sur toute la longueur

4q
qk=kπ si k est impair

qk=0 si k est pair

4q
En particulier ici, k=1 ⇒ q1=
π
4q
k=3 ⇒ q3=3π (3)

b) Charge uniformément répartie sur une longueur, 2c, centrée sur le point d'abscisse
d (t.q. les charges militaires Mc80 ou Mc 120).(Fig. 3)

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 22
2c
q

d
Lc

Figure 3: Charge uniformément répartie sur une longueur, 2c

4q
k impair qk=

kπ.sinkLc.π.c.sink.Lcπ.d k pair
q
k=0

π.c π.d
4q .sin
c.à.d. q1= π .sin Lc Lc

3.π.c 3.π.d
4q .sin (4)
q3=3π.sin Lc Lc

c) Charge concentrée P au point d'abscisse d (cas de Bc, Bt et Br) (Fig. 4).

d
Lc

Figure 4: Charge concentrée

k impair
2 P k. π.d q
qk= Lc .sin Lc k pair k

=0

2 P π .d
Dans notre cas: q1= Lc .sin Lc

q3=2LcP . sin3.Lcπ.d (5)

Remarques

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M. Ben Ouézdou Chap 5, page 23
1) Dans le cas de plusieurs charges concentrées Pi distant de di comme abscisse, on
effectue une sommation, c.à.d.,

q1=∑Lc2Pi .sin
i π.di
Lc
2Pi
3π.di
∑ Lc
q3= Lc . sin
i

2) Ces charges qui agissent longitudinalement sont placées de la manière la plus


défavorable. En particulier, pour la charge de Bc, se référer au tableau établi d'après le
théorème de Barré (chapitre 3).

En déterminant q1 et q3 , il reste à trouver μ1 et μ3 dans l'expression (2) du moment, à

savoir, My 8 .(μ1q1−μ3q3).
= b

5-7- Détermination des coefficients µ

μ
Le coefficient n dépend de:
1- La valeur du paramètre de torsion, α;
2- la valeur du paramètre d'entretoisement, θ; 3- l'ordonnée de la
fibre considérée du hourdis, y; 4- la position de la charge, e.
μ
= f (α, θ, y, e) est déterminé par les tables ou les formules de Guyon-Massonnet
n
[1,2]. Celles-ci sont analogues aux tables de K = f (α, θ, y, e) employées pour le calcul du
CRT [5] et le calcul du coefficient correspondant se fait de la même manière. En
particulier, cette fois on cherche les moments dans la fibre centrale (y=0). Ainsi, on utilise
uniquement que la première ligne (y=0) de chaque table. C'est pourquoi les tables à
employer (et les courbes obtenues par la suite) sont toujours symétriques par rapport à
e=0. Ces tables sont présentées dans l'annexe.
n.b
Le paramètre d'entretoisement est θ= (6)
Lc

μ = b
Pour le calcul de 1: θ1 Lc (6a)

μ =3 b
Pour le calcul de 3: θ3 Lc (6b)
α, le paramètre de torsion, est le même que celui employé pour le calcul de K [5], à
savoir,

γP+γE (7) α=
2 ρP.ρE

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 24
où γP, γE, ρP, ρE sont respectivement les rigidités de flexion et de torsion des poutres et
des entretoises par unité de longueur tels que définies dans le chapitre 3 pour le calcul du
CRT K.

De la même manière que pour le calcul de ce dernier (CRT K), l'interpolation sur
μ μ
α fait intervenir 0 pour α = 0 et μ 1 pour α = 1 (à ne pas confondre ce 1 pour α = 1
μ
avec 1 pour n=1). L'interpolation peut se faire d'après la relation de Guyon- Massonnet
[1,2], c.à.d.,

μ=μ0 + (μ1−μ0) α (8)

ou pour plus de précision, on utilise la relation de Sattler [2,6]:

0,05
μ = μ 0 + (μ 1 - μ 0) α 0 ≤ θ ≤ 0,1
θo
μ = μ 0 + (μ 1 - μ 0) α(1-e ) 0,1 ≤ θ ≤ 1 avec θo=

μ = μ 0 + (μ 1 - μ 0) α θ>1
μ 0 et μ 1 sont données par les tables de Guyon-Massonnet en fonction de θ, e et y (voir
μ
annexe). Il ne reste plus qu'à chercher la variation de μ 1 = f(e) et de 3 = f(e) en
employant les tableaux de Guyon-Massonnet (ou les formules) présentés en annexe et
correspondant aux valeurs de α et de θ. On trace ces deux courbes comme dans le cas de
K (sur un même papier millimétrique). On charge transversalement par la charge
permanente et par les charges réglementaire (Bc, Bt, Br, Mc80, qtr) de la manière la plus
défavorable.
μ μ
On cherche 1 et 3 pour chaque charge.

Le calcul de μ i est aussi analogue à celui de K [5,7], c.à.d.,


• Pour gper et qtr, on cherche l'aire correspondante (de la même manière que pour Al, soit
par la formule de trapèze ou autres); μ = ω.

• Pour Bc et Bt, μ = μ i . Les files sont placés de manière la plus défavorable. on lit
les valeurs de μ sous l'emplacement des essieux. Longitudinalement, on prendra la charge
d'un essieu (P=12t pour Bc et P=16t pour Bt).
• Pour Br, on place la charge au milieu du pont et on lit directement la valeur de μ sous la
position de la charge.
1 1 L Mc
• Pour Mc80,on prend aussi l'aire sous les chenilles μ = ∑ μ i . L Mc = ∑μi
2 2 4
Dans le sens longitudinal, on prend la valeur de la charge correspondante aux 2 chenilles et
on tient compte de LMc.

5-8- Exemple d'application

On reprend le même exemple qui a servis pour le calcul du CRT K (Fig. 8 de l’annexe du
chapitre 5 page 62). En plus, on a évalué la charge permanente normatique à gper =
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 25
2
0,656 t/m , qui s'étale sur toute la largeur transversale.

l c = 15,36 m

Figure 5: Exemple d'un pont pour le calcul de la flexion globale

Déterminer les moments de la flexion globale dans le hourdis sous l'effet des charges
permanentes, des surcharges du trottoir et de celles de type B et Mc80.

Solution

1) Courbes de µ1 et de µ3 en fonction de e

La demi-largeur, b, du pont est: b


b
= 6,25 m = 1,56 m.
4
Le paramètre de torsion est: α = 0,37 (d'après le résultat précédent de la page 64 de
l’annexe du chapitre 3), d'où l'interpolation sur α est: µα = 0,39 µ(α=0) +
0,61 µ(α=1).

En ce qui concerne θ, on détermine ceux du 1er et du 3ème harmonique, à savoir:

θ1=Lcb = 156,25,36 = 0,40 ⇒ µ1

θ3=3Lcb = 3.6,2515,36 = 1,22 ⇒

µ3 Maintenant, on détermine µ1=f(e)

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 26
et µ3=f(e) correspondant respectivement à θ1

et θ3.

Pour la valeur de 0,40, pas d'interpolation pour θ1, les valeurs sont prises directement des
tables de Guyon-Massonnet. Par contre, une interpolation linéaire est nécessaire pour
θ3=1,22 entre θ=1,20 et θ=1,40; à savoir:

µ =µ + (µ -µ )
θ=1,22 θ=1,20 θ=1,40 θ=1,20 11,22 - 1,,40 -

1,2020 µ1,22 = 0,9 µ1,20 + 0,1 µ1,40.

Ainsi, on commence par la valeur de θ1=0,40. On copie les valeurs des tables de Guyon-
Massonnet dans les deux premières lignes et puis on interpole sur α. Les résultats sont
présentés dans le tableau N°1. Le tableau est symétrique par rapport à e =0.

Tableau N°1 : µ1=f(e) après interpolation sur α correspondant à θ1 = 0,40.

Ensuite, on procède de la même manière pour la valeur de θ1 = 1,22. Mais cette fois, on
ajoute une interpolation sur θ. Les résultats sont présentés dans le tableau N°2.

θ3= 1,22

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b


θ µ(α=0).104 -120 -190 -190 80 940
= 4 -77 -94 -101 8 657 Symétrique
µ(α=1).10
1,2 4 -94 -131 -135 36 767
µ3.10
θ µ(α=0).104 -4 -111 -174 -0,5 801
= 4 -41 -59 -81 -21 566 Symétrique
µ(α=1).10
1,4 4
µ3.10 -27 -79 -117 -13 658
4 -87 -126 -133 31 756 Symétrique
µ3.10

Tableau N°2 : µ3=f(e) après interpolation sur α, puis sur θ.


______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 27
En résumé, on présente la variation de µ1 et µ3 en fonction de e (la dernière ligne de
chaque tableau). C'est le tableau (N°3) avec lequel on va tracer les courbes µ1=f(e) et
µ3=f(e). Les deux courbes sont tracées sur la même figure avec une même échelle (voir la
figure 6).

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b


4 -1514 -828 -88 782 1878 Symétrique
µ1.10
4 -87 -126 -133 31 756
µ3.10

Tableau N°3 : µ1=f(e) et µ3=f(e) nécessaire pour le traçage des courbes.


Caractéristiques du pont:

Lch = Lr = 9,50 m;
Nv = 3 voies;
Lr ≤ 7m ⇒ Pont de la 1ère
classe. b = 6,25 m.

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 28
Figure 6: Courbes de µ1 et de µ3 en fonction de e.

2) Détermination des moments globaux.

a) Charge permanente
Transversalement
On charge toute la largeur transversale puisque cette charge existe toujours. Vu que cette
charge est uniformément répartie on détermine les coefficients µ1 et µ3 en prenant les
différentes surfaces positives et négatives (Fig. 7). On prend l'avantage de la symétrie en
traitant deux fois la moitié.
⎛1 -3b -b -b 1 ⎞b
µ1 = 2.⎜⎝2 µ1(e=-b) +.µ1(e= 4 ) +.µ1(e=2) +.µ1(e=4)+ 2 µ1(e=0) . ⎟⎠ 4

= (-0,1514 - 2.0,0828 - 2.0,0088 + 2.0,0782 + 0,1878).


= 0,015 m
⎡1 -3b -b -b 1 ⎤b
µ3 = 2.⎢⎣2 µ3(e=-b) + µ3(e= 4 ) + µ3(e=2) +µ3(e=4) + 2 µ3(e=0) . ⎥⎦ 4

= (-0,0087 - 2.0,0126 - 2.0,0133 + 2.0,0031+ 0,0756).


= 0,033 m

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 29
Figure 7: Courbes de µ1 et µ3 en fonction de e et emplacement de la charge gper et qtr.

Longitudinalement

Lc
g per

Figure 8: Chargement de gper dans le sens longitudinal.

2
gper= 0,656 t/m .
4q 4.0,656 q1 = π = π =
2
0,835 t/m
4q 4.0,656 q3 = 3π
2
= 3π = 0,278 t/m

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 30
Enfin, on obtient le moment de la flexion globale sous l'effet de la charge permanente:

My = 8 .(μ1q1−μ3q3) My = (6,25/8) . (0,015 .0,835 - 0,033 .0,278) = 0,003 t.m/ml.


b

b) Charge du trottoir

Transversalement: On emploie aussi la figure 7.

µ1 = 2. .[µ1(e=-b) + µ1(e=-b+Ltr)] . Ltr


⎡ -3b ⎤

= ⎢⎣µ1(e=-b) + µ1(e= 4 ) ⎦ . Ltr
= ( - 0,1514 - 0,0828).1,5
= - 0,351 m

µ3 = 2. .[µ3(e=-b) + µ3(e=-b+Ltr)] . Ltr


⎡ -3b ⎤

= ⎢⎣µ3(e=-b) + µ3(e= 4 ) ⎦ . Ltr
= ( - 0,0087 -
0,0126).1,5 = - 0,032 m.

Longitudinalement

q tr

Lc

Figure 9: Chargement du qtr dans le sens longitudinal.

2
qtr = 0,45 t/m .
4q 4.0,45 q1 = π = π =
2
0,573 t/m
4q 4.0,45
2
q3 = 3π = 3π = 0,191 t/m

Ainsi, le moment global sous l'effet du trottoir est:

My = 8 .(μ1q1−μ3q3)
b

My = (6,25/8) [(-0,351) .0,573 - (-0,032) .0,191] = - 0,152 t.m/ml.

c) Charge Bc

Transversalement:
On place la charge Bc sur les courbes de manière la plus défavorable (tel qu'il a été fait
pour le calcul du CRT K et notamment pour la poutre centrale vue sa symétrie). Comme
on doit respecter la règle Nf ≤ Nv (=3), on charge une file, 2 files ou 3 files, symétrique
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 31
par rapport à l'axe transversal ou l'une des files de roues sur l'axe (cas non-symétrique). les
valeurs de µ sont lues directement sur la courbe (Fig.10).

1er cas: 1 file de Bc


1ère position: Symétrique
µ1,i= 0,115 et µ3,i = 0,020

µ 2.0,115 = 0,115

µ 2.0,020 = 0,020
2ème position: Non-symétrique
µ1,1= 0,1878 µ1,2= 0,050 µ3,1 = 0,0756 µ3,2= - 0,006

µ (0,1878+0,050) = 0,119

µ (0,0756-0,006) = 0,035

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 32
2ème cas: 2 files de Bc
1ère position:
Symétrique
µ1,1= 0,168 µ1,2= 0,038 µ3,1 = 0,058 µ3,2= - 0,010

µ .2.(0,168+0,038) = 0,206

µ .2.(0,058-0,010) = 0,048
2ème position: Non-symétrique
µ1,1= 0,023 µ1,2= 0,150 µ1,3= 0,1878 µ1,4= 0,050
µ3,1=-0,012 µ3,2= 0,044 µ3,2= 0,0756 µ3,2=-0,006

µ (0,023+0,15+0,1878+0,05) = 0,205

µ (-0,012+0,044+0,0756-0,006) =
0,051

3ème cas: 3 files de Bc


1ère position: Symétrique
µ1,1= 0,115 µ1,2= 0,081 µ1,3= -0,028
µ3,1= 0,020 µ3,2= 0,004 µ3,3= -0,013
µ

.2.(0,02+0,004-0,013) = 0,011
2ème position: Non-symétrique
µ1,1= 0,023 µ1,2= 0,150 µ1,3= 0,1878
µ1,4= 0,050 µ1,5= 0,023 µ1,6=-0,074
µ3,1=-0,012 µ3,2= 0,044 µ3,2= 0,0756
µ3,2=-0,006 µ3,5=-0,012 µ3,6=-0,013

µ (0,023+0,15+0,1878+0,05+0,023-0,074) = 0,180

µ
La comparaison entre ces positions ne peut se faire qu'au niveau des résultats de
My, après le calcul longitudinal.

Longitudinalement
La position la plus défavorable est déterminée par le théorème de Barré (ou plus
simplement on emploie le tableau N°1 du chapitre 3 page 46). Lc = 15,36 m 11,75 < Lc <
17,44 m

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 33
δ= 0,375 m 1,5 m
P P P P
4,5 m 4,5 m
2 2

d
1
d
2
d
3
d4
l c

Figure 11: Disposition la plus défavorable pour la charge Bc d'après le chapitre 3.

Les distances di sont déterminées d'après la valeur de δ donnée dans le tableau.


Lc 15 ,36 P2 = P = 12t.
d2 = −δ = 2 − 0,375 = 7,305 m 2 ⇒
P
d1 = d2 − 4,5 = 7,305 − 4,5 = 2,805 m ⇒ P1 = 2 = 6t.
d3 = d2 + 1,5 = 7,305 + 1,5 = 8,805 m
d4 = d3 + 4,5 = 8,805 + 4,5 = 13,305 m ⇒ P3 = P = 12t.
⇒ P
P4 = 2 = 6t.

q1 =2Pc ⎡⎣⎢12sinπdc1+sinπdc2 +sinπdc3+12 sinπdc4⎥⎦⎤

=2Pc ⎡⎢12sinπdc1 +sinπdc2 +sinπdc3


+12sinπdc4 ⎤⎦⎥ ⎣
2 . 12 ⎛1 1 ⎞ = ⎜ 0,543 + 0,997 + 0,974
+ 0,408 ⎟
15,36 ⎝2 2 ⎠
= 3,823 t /m
2P1sin3πd1 +2P2sin3πd2 +2P3sin3πd3 +2P4sin3πd4 q3=

c c c c c c c c

= 2P⎡⎢⎣12sin3πcd1 +sin3πdc 2 +sin3πcd3 +12sin3πdc 4 ⎤⎥⎦


c

2 . 12 ⎛1 1 ⎞ = ⎜ 0,989 − 0,974 − 0,771


+ 0,952 ⎟
15,36 ⎝2 2 ⎠
= - 1,210 t /m

Enfin, les moments fléchissants sont obtenus et comparés pour en tirer la valeur
maximale. Comme les coefficients µ sont multipliés par les charges q, la comparaison

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 34
entre les différents cas doit se faire à ce niveau. C'est là aussi, qu'on tient compte du
coefficient bc pour comparer les différents cas (la comparaison se fait avec bc.My).

My = 8 .(μ1.q1−μ3.q3)
b

1er cas: 1 file de Bc bc=1,2


1ère position: Symétrique
My = (6,25/8) . (0,115 .3,823 + 0,02 .1,210) = 0,362
t.m/ml. bc My = 1,2.0,362 = 0,435 t.m/ml. 2ème
position: Non-Symétrique
My = (6,25/8) . (0,119 .3,823 + 0,04 .1,210) = 0,393 t.m/ml.
bc My = 1,2.0,393 = 0,472 t.m/ml.

2ème cas: 2 files de Bc bc=1,1


1ère position: Symétrique
My = (6,25/8) . (0,206 .3,823 + 0,048 .1,210) = 0,661
t.m/ml. bc My = 1,1.0,661 = 0,727 t.m/ml.
2ème position: Non-Symétrique
My = (6,25/8) . (0,205 .3,823 + 0,051 .1,210) = 0,660 t.m/ml.
bc My = 1,1.0,660 = 0,726 t.m/ml.

3ème cas: 3 files de Bc bc= 0,95


1ère position: Symétrique
My = (6,25/8) . (0,168 .3,823 + 0,011 .1,210) = 0,512
t.m/ml. bc My = 0,95.0,512 = 0,486 t.m/ml.

2ème position: Non-Symétrique


My = (6,25) . (0,18 .3,823 + 0,044 .1,210) = 0,579
t.m/ml. bc My = 0,95.0,579 = 0,550 t.m/ml.
Donc le 2ème cas (2 files) à sa 1ère position symétrique représente le cas le plus
défavorable.
A retenir: My = 0,661 t.m/ml bc=1,1

On tiendra compte par la suite des différents coefficients, à savoir bc, γQ1 et
δB. bc = 1,1 γQ1: Coefficient de pondération du BAEL; γQ1=1,6 à l'ELU
γQ1=1,2 à l'ELS. δB : Coefficient de majoration dynamique (le même que pour la
flexion locale).

d) Charge Bt

Transversalement:
Comme le pont est de la 1ère classe, on charge 1 ou 2 files de Bt, symétrique (1ère
position) ou non (2ème position). On emploie la figure 12 pour savoir les valeurs des
coefficients µ.

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 35
Figure 12: Emplacement de la charge Bt sur les courbes de µ1 et µ3.

1er cas: 1 file de Bt


1ère position: Symétrique
µ1,1 = 0,115 et µ3,1 = 0,020

µ .2.0,115 = 0,115

µ .2.0,020 = 0,020
2ème position: Non-symétrique
µ1,1= 0,1878 µ1,2= 0,050 µ3,1 = 0,0756 µ3,2= - 0,006

µ (0,1878+0,050) = 0,119

µ (0,0756-0,006) = 0,035
2ème cas: 2 files de Bt
1ère position: Symétrique
µ1,1= 0,150 µ1,2= 0,023 µ3,1 = 0,044 µ3,2= - 0,012

µ .2.(0,15+0,023) = 0,173

µ .2.(0,044-0,012) = 0,032
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 36
2ème position: Non-symétrique
µ1,1= 0,050 µ1,2= 0,1878 µ1,3= 0,115 µ1,4=-0,003
µ3,1= -0,006 µ3,2= 0,0756 µ3,2=0,020 µ3,2=-0,013

µ (0,050+0,1878+0,115-0,003) = 0,175

µ (-0,006+0,0756+0,020-0,013) = 0,038

Longitudinalement
On place la charge Bt de la manière la plus défavorable pour un moment centrale.
On emploie les lignes d'influences et on fait avancer le tandem pour en tirer l'effet
maximum.

δ= 0,675 1,35
P P

d1
d2

Lc

Figure 13: Cas le plus défavorable pour Bt dans le sens longitudinal

Lc 1, 35
d1 = 2 - 2 = 7,005 m

Lc 1, 35
d2 = 2 + 2 = 8,335 m


P=16t c = 15,36 m.
2P1sinπd1+2P2sinπd2 q1=c
c  c c

=2P⎛⎜sinπdc1+sinπdc2

⎞⎟⎠ c ⎝

= (0,990+0,990)
= 4,125 t/m
2P1sin3πd1 +2P2sin3πd2 q3=
c c c c

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 37
=2P⎛⎜sin3πcd1+sin3
πdc 2 ⎞⎟⎠ c ⎝

= ( - 0,915 - 0,915)
= - 3,812 t/m

Ainsi, on obtient les moments pour chaque cas. Comme le coefficient bt (ici bt=1)
ne dépend que de la classe du pont, il n'intervient pas dans la comparaison des résultats.

My = 8 .(μ1q1−μ3q3)
b

1er cas: 1 file de Bt 1ère


position: Symétrique
My = (6,25/8) . (0,115 .4,125 + 0,02 .3,812) = 0,430
t.m/ml. 2ème position: Non-Symétrique My =
(6,25/8) . (0,119 .4,125 + 0,04 .3,812) = 0,503 t.m/ml.

2ème cas: 2 files de Bt


1ère position: Symétrique
My = (6,25/8) . (0,173 .4,125 + 0,032 .3,812) = 0,653 t.m/ml.
2ème position: Non-Symétrique
My = (6,25/8) . (0,175 .4,125 + 0,039 .3,812) = 0,680 t.m/ml.

Donc le 2ème cas (2 files) à sa 2ème position non-symétrique est le cas le plus défavorable.
A retenir: My = 0,680 t.m/ml avec bt = 1.

On tiendra compte par la suite des différents coefficients, à savoir bt, γQ1 et δB.
γQ1: Coefficient de pondération du BAEL; γQ1=1,6 à
l'ELU et γQ1=1,2 à l'ELS. δB : Coefficient de majoration
dynamique.(le même que pour Bc).

e) Charge Br.

Le traitement de cette charge est plus simple puisqu'elle est représenté par une seule roue
isolée.

Transversalement
On lit directement les valeurs de µ sur la courbe (Fig.14).
µ1 = 0,1878 et µ3 =0,0756

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 38
Figure 14: Emplacement de la charge Br sur les courbes de µ1 et µ3.

Longitudinalement:

d
Lc

Figure 15: Position la plus défavorable pour Br dans le sens longitudinal.

ℓc πd π
d= . sin =sin =1
2 c 2
3πd 3π
sin =sin =−1 c 2

P = 10 t.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 39
q1=2Pc sin πdc =2Pc sin π2=2Pc =152.,1036= 1,302 t/m.

q3=2Pc sin 3πcd=2Pc sin 32π=−2Pc =−152.,1036= - 1,302 t/m.

Enfin, les moments fléchissants sous l'effet de la charge


Br est: b
q q
My = . (μ 1 1−μ3 3)
8
My = (6,25/8) . (0,1878 .1,302 + 0,0756 .1,302) = 0,268 t.m/ml.

De même, On tiendra compte par la suite des coefficients γQ1 et δB.


γQ1: Coefficient de pondération du BAEL; γQ1=1,6 à l'ELU et γQ1=1,2 à l'ELS.
δB : Coefficient de majoration dynamique.(le même que pour Bc).

f) Charge Mc80

Transversalement

Les valeurs de µ sont déterminées d'après la figure 16. LMc = 0,85 m

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 40
1er cas: 2 chenilles symétriques
µ1,1= 0,117 µ1,2= 0,060 µ3,1 = 0,022 µ3,2= - 0,003
LMc 0,85
µ1 = 4 ∑ µ1,i = 4 .2.(0,117+0,060) = 0,075 m
LMc 0,85
µ3 = 4 ∑ µ3,i = 4 .2.(0,022-0,003) = 0,008 m 2ème cas:

1 chenille sur l'axe, l'autre à 1,95 m.

µ1,1= 0,154 µ1,2= 0,030 µ1,3= - 0,012 µ3,1


= 0,048 µ3,2= - 0,010 µ3,3= - 0,012
LMc 0,85
µ1 = 4 ∑ µ1,i = 4 (2.0,154+0,030-0,012) = 0,069 m
LMc 0,85
µ3 = 4 ∑ µ3,i = 4 (2.0,048-0,010-0,012) = 0,016 m 3ème cas: 1

chenille dont l'extrémité est sur l'axe, l'autre à 1,95 m.


______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 41
µ1,1= 0,1878 µ1,2= 0,122 µ1,3= 0,006 µ1,4= - 0,038
µ3,1 = 0,0756 µ3,2= 0,026 µ3,3= - 0,012 µ3,3= - 0,013
LMc 0,85
µ1 = 4 ∑ µ1,i = 4 (0,1878+0,122+0,006-0,038) = 0,059 m
LMc 0,85
µ3 = 4 ∑ µ3,i = 4 (0,0756+0,026-0,012-0,013) = 0,016 m.
Longitudinalement

2c
qMc

d
Lc

Figure 17: Position la plus défavorable pour Mc80 dans le sens longitudinal.

ℓc πd π
d= . sin =sin =1
2 c 2
3πd 3π
sin =sin =−1
c 2

c= = 2,45 m.
2
q= = 17,29 t/m .
4q πc πd
q1= π sinc sin c

4.
= .1
2
= 10,57 t/m .
4q 3πc 3πd
 
q3=3πsin c sin c

4.
= .(-1)
2
= - 7,32 t/m .

Ainsi, on obtient les moments pour chaque cas.

My = 8 .(μ1q1−μ3q3)
b

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 42
1er cas: 2 chenilles symétriques
My = (6,25/8) . (0,075 .10,57 + 0,008 .7,32) = 0,665 t.m/ml.
2ème cas: 1 chenille sur l'axe, l'autre à 1,95 m.
My = (6,25/8) . (0,069 .10,57 - 0,016 .7,32) = 0,661 t.m/ml.
3ème cas: 1 chenille dont l'extrémité est sur l'axe, l'autre à 1,95 m.
My = (6,25/8) . (0,059 .10,57 - 0,016 .7,32) = 0,579 t.m/ml.
Donc le 1er cas symétrique est le cas le plus défavorable.
A retenir: My = 0,665 t.m/ml

On tiendra compte par la suite des différents coefficients, à savoir γQ1 et δMc.
γQ1: Coefficient de pondération du BAEL;
γQ1=1,35 à l'ELU et γQ1=1,0 à l'ELS. δMc :
Coefficient de majoration dynamique pour Mc.

Tableau récapitulatif

Charge gper qtr Bc Bt Br Mc80


My (t.m/ml) 0,003 - 0,152 0,661 0,680 0,268 0,665

Références:

[1] Ch. Massonnet, "Compléments à la Méthode de Calcul des Ponts à Poutres


Multiples", Annales de l'ITBTP, N°169, Jan 1962, pp 1-36.

[2] R. Bares et Ch. Massonnet, "le Calcul des Grillages de Poutres et Dalles
Orthotropes", Dunod, Paris 1966.

[3] M. Ben Ouézdou, "Cours d'Ouvrages d'Art", Polycopié ENIT, Première version,
1993. Code ENIT: 358 PE.

[4] J. A. Calgaro, "Calcul Pratique des Dalles Minces", Master Ouvrages d'Art, ENPC,
1987.

[5] M. Ben Ouézdou, "Etude de la Répartition Transversale des Charges sur les Ponts à
Poutres par la Méthode de Guyon-Massonnet", Polycopié ENIT, Première Edition,
Oct. 1992. Code ENIT: 352 PE.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 43
[6] K. Sattler, "Betrachtungen zum Berechnungsverfahren von Guyon-Massonnet für
freiendliegende Trägerroste und Erweiterung dieses Verfahrens anf Beliebiege
Systeme", Bauingnieur 30, N°3.1955.(en Allemand).

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 44
Partie C: Particularité du ferraillage
dans le hourdis

5-8- Sollicitations résultantes dans le hourdis : Flexion totale.

Pour chaque charge, la flexion totale est obtenue de la manière suivante :

 Dans le sens x-x.

→ En travée.

Mxtot = MxLoc + Myglob.

→ Sur appui.

Mxtot = MxLoc.

 Dans le sens y-y.

Mytot = Myloc.

Ensuite, nous procédons à la combinaison des charges.

Il faut pondérer les moments et les efforts tranchants trouvés dans l'hypothèse de la dalle
articulée par les coefficients de pondération des charges γ et par le coefficient de
majoration dynamique δ si nécessaire (voir chapitre 2). Ensuite il faut chercher les
combinaisons à l'ELU et à l'ELS.
La combinaison des moments est:

per B ( Bc Bt Br ) Mc Mc ⎤
Mox = γG Mox + Sup ⎡⎣δ γB. Q1.Sup bc.Mox ,bt.Mox ,Mox ,δMc.γQ1 .Mox ⎦

per B ( Bc Bt Br ) Mc Mc ⎤
Moy = γG Moy + Sup ⎡⎣δ γB. Q1.Sup bc.Moy ,bt.M ,Moy oy ,δMc.γQ1 .Moy ⎦

per Bc Bt Br Mc Ex
Mox , Mox, Mox, Mox, Mox et Mox:Moments dus respectueusement aux charges
permanentes, Bc, Bt, Br, Mc et Exceptionnel. Les deux dernières charges ne sont utilisées
que si elles sont demandées par les cahiers de charges. δB et δMc: Coefficient de
majoration dynamique pour les charges de type B et Mc.

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 45
De même la combinaison des efforts tranchants est:
- au milieu du grand côté (dans le sens de lx):

per B ( Bc Bt Br ) Mc Mc ⎤
Tox = γG Tox + Sup ⎡⎣δ γB. Q1.Sup bc.Tox ,bt.T ,Tox ox ,δMc.γQ1 .Tox

⎦ - au milieu du petit côté (dans le sens de ly):

per B ( Bc Bt Br ) Mc Mc ⎤
Toy = γG Toy + Sup ⎡⎣δ γB. Q1.Sup bc.Toy ,bt.T ,Toy oy ,δMc.γQ1 .Toy ⎦

Les efforts tranchants ne présentent pas d’étude globale.


5-9- Principe de calcul du ferraillage pour le hourdis

En général, les ponts sont considérés comme des ouvrages avec fissuration préjudiciable.
Dans le cas de construction dans un milieu très agressive (tel que mers ou à proximité
d'une usine industrielle), la fissuration devient très préjudiciable. Le hourdis est calculé
comme une poutre à section rectangulaire sous l'effet de la flexion simple, à l’ELS.
Le ferraillage est donné par mètre linéaire.
Cependant, on cite ci-dessous quelques particularités du ferraillage du hourdis [2, 9,10].

5-10-Condition relative au poinçonnement sous charge localisée

Afin de ne pas disposer d'armatures d'efforts tranchants (armatures transversales),


l'épaisseur du hourdis doit vérifier la condition:
Qu
hd ≥
0,045 . uc . fc28/γb
Qu: Charge de calcul vis-à-vis de l'ELU
Qu = γQ1 . δ . P
avec P = 6t pour Bc
= 8t pour Bt = 10t
pour Br
γQ1 = 1,6 à l'ELU pour le système B δ = δB : Coefficient
de majoration dynamique pour le système B.
uc : Périmètre du rectangle de répartition uc = 2 ( u + v ) u,v :
dimension du rectangle de répartition fc28: Résistance à la compression
du béton à l'age du 28 jours.

γb : Coefficient de sécurité pour la résistance du béton = 1,5 en général et = 1,15 pour les
situations accidentelles. Ici, on prend 1,5.

5-11-Condition relative au non-emploi d'armature d'effort tranchant

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 46
Aucune armature d'effort tranchant n'est nécessaire si la dalle est bétonnée sans reprise sur
toute son épaisseur et si la contrainte tangente τu est t.q.:
T fc28
u
τ = bd . d ≤ 0,07 γb

T: Valeur de l'effort tranchant à


l'ELU d: Hauteur utile du hourdis bd:
1 ml du hourdis = 100 cm.
S'il n'y a pas reprise de bétonnage et si τu > 0,05 fc28 on détermine les armatures

transversales comme dans le cas des poutres, mais la valeur de τu est à multiplier par
hd si 15 cm ≤ hd ≤ 30 cm.

5-12-Valeur minimale des armatures: Condition de non-fragilité

 Dalle appuyée sur ses 4 côtés d'épaisseur 12 ≤ hd ≤ 30 cm.


1 lx
Ax ≥ 2 ρo ( 3 - ρ ) b hd ρ = ly

Ay ≥ ρo b hd
Ax
Avec Ay ≥ 3
b = 1 m (de la dalle)
= 1,2 . 10-3 ronds lisses Fe E22 ou Fe E24 ρo = 0,8 . 10-3 barres ou fils HA, Fe
E40, ou treillis soudés en fils lisses de φ > 6 mm.
= 0,6 . 10-3 barres ou fils HA, Fe E50, ou treillis soudés en fils lisses de φ ≤ 6 mm.

 Dalle en console
Ax
Ax ≥ ρo b hd si 12 ≤ hd ≤ 30 cm avec Ay ≥ 3

5-13-Dispositions des armatures dans le hourdis

*Diamètre maximal des


armatures hd φ≤
10

*Diamètre minimal des armatures φ ≥ 6


mm fissuration préjudiciable
φ ≥ 8 mm fissuration très préjudiciable

*Espacement maximal des armatures (avec charges concentrées)

Type de fissures préjudiciable très préjudiciable


Espacement max Inf(2 hd; 25 cm) Inf(1,5 hd; 20 cm)

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 47
*Enrobage minimal des armatures
→ c = 3 cm dans la face supérieure (risque d'infiltration d'eau de ruissellement à travers
le revêtement)
→ c = 3 cm dans la face inférieure ( ceci d'après le BAEL 91, c = 2 cm dans le BAEL 83)
c = 5 cm dans une atmosphère très agressive t.q. mer ( BAEL 91, c = 4 cm d'après 83)

*Arrêt des armatures au centre des dalles


Les aciers armants à la flexion dans la région centrale de la dalle sont prolongés jusqu'aux
appuis dans leur totalité puisque le hourdis est soumis à des charges concentrées mobiles.

*Arrêt des armatures de chapeaux sur appui


La longueur des chapeaux sur appui à partir du nu des appuis est au moins égale: - à
1/5 de la plus grande portée des 2 travées encadrants l'appui considéré si l'appui n'est
pas de rive.
- au 1/4 de la plus grande portée des 2 travées encadrants l'appui considéré s'il s'agit
d'un appui intermédiaire voisin d'un appui de rive.
*Disposition au niveau de joint entre les poutres.
Les poutres préfabriquées sont indépendantes, mais le hourdis est généralement continue
aur deux ou trois travées pour diminuer le nombre de joint de chaussée. Au niveau du joint
entre les poutres (d’environ 20 cm), le ferraillage est soit en X pour permettre la rotation
des poutres au niveau des appuis, soit renforcé par une nappe supérieure (chapeaux).
Références relatives au Chapitre 5

[1] SETRA,"Guide d'Emploi du Règlement Français du Béton Armé aux Etats Limites:
BAEL 83, Exemples d'Application aux Ponts", Bagneux, 1987, Réf SETRA: F8724.
Code ENIT: D1265

[2] DTU, "Règles Techniques de Conception et de Calcul des Ouvrages et des Ouvrages
et des Constructions en Béton Armé Suivant la Méthode des Etats Limites",
Règles BAEL 91, Eyrolles, 3ème tirage, 1994..

[3] ATAR, "Calcul des Plaques Rectangulaires: Abaques de Pigeaud",Code ENIT: 10PE

[4] SETRA, "Calcul des hourdis de ponts", Bulletin Technique N°1, 1972 (réimpression
en 1985 ) et 1976, Réf SETRA: F7206 . Code ENIT: D1238.

[5] SETRA,"Calcul des hourdis de ponts", Complément N°1, 1976. Réf SETRA: F7614
Code ENIT: D1238

[6] J.P.Mougin, "Abaques pour le Calcul des Dalles Rectangulaires Articulées sur leur
Contour", Annales de l'ITBTP, N°436, Juillet-Août 1985.

[7] Rèunions des Ingénieurs, "Cours de Ponts", Collection des cours de l'Ecole chez soi,
Ed. Eyrolles, 1977.Code ENIT: D270.

[8] P. Dinnequin, "Cours Supérieure de Béton Armé: Règles BAEL 80", Eyrolles, 1982.
Code ENIT: D448.

[9] P. Charon, "Exercices de Béton Armé Selon les Règles BAEL 80", Eyrolles, 1982.
Code ENIT: D448.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 48
[10] P.Charon,"Calcul des Ouvrages en Béton Armé Suivant les Règles BAEL 80: Théorie
et Application", Eyrolles, Paris, 1981. Code ENIT: D935.

[11] Ch. Massonnet, "Compléments à la Méthode de Calcul des Ponts à Poutres


Multiples", Annales de l'ITBTP, N°169, Jan 1962, pp 1-36.

[12] R. Bares et Ch. Massonnet, "le Calcul des Grillages de Poutres et Dalles
Orthotropes", Dunod, Paris 1966.

[13] J. A. Calgaro, "Calcul Pratique des Dalles Minces", Master Ouvrages d'Art, ENPC,
1987.

[14] K. Sattler, "Betrachtungen zum Berechnungsverfahren von Guyon-Massonnet für


freiendliegende Trägerroste und Erweiterung dieses Verfahrens anf Beliebiege
Systeme", Bauingnieur 30, N°3.1955.(en Allemand).

ANNEXE 1 au
Chapitre 5

Les Abaques de MOUGIN [6]

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 49
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 50
Tableau N°1 : des coefficients μx et μy pour une dalle rectangulaire uniformément
chargée et articulée sur son pourtour lorsque ρ = (lx/ly) varie entre 0,4 et 1,0.

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 51
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 52
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 53
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 54
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 55
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 56
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 57
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 58
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 59
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 60
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 61
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 62
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 63
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 64
Annexe 2
au
chapitre 5

Tables de Guyon-Massonnet pour µ


à la fibre centrale (y=0)

Les valeurs de µ0 et µ1 sont calculées à partir des formules suivantes [11,12]

a) Coefficient µ0 L
[a' ]
B
μ0= 2 2 .A +b'.B( 1+ 2)

2 λ b sh ( 2 λ b − sin 2 λ b )
a' = 2 shλ ( b − y ). sin λ (b − y )

A = sh2 λ b . cos λ ( b − e ) . chλ ( b + e ) − sin 2 λ b . chλ ( b − e ) . cos λ ( b −

e ) . cos λ ( b + e ) b ' = chλ (b − y ) . sin λ (b − y ) − shλ (b − y ) . cos λ (b − y )

B 1 = sh2 λ b sin [ λ ( b − e ) . chλ ( b + e ) − cos λ ( b − e ) . shλ ( b + e ) ]

B 2 = sin 2 λ b sh[ λ ( b − e ) . cos λ ( b + e ) − chλ ( b − e ) . sin λ ( b + e ) ]

avec λ = π 4 ρ P L 2 ρ
E

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 65
b) Coefficient µ1

μ 1 = − 12 ⎣ ⎡C D E+FGH+I⎤ ⎦
4 sh σ avec C, D, E, F, G, H, et I les

fonctions suivantes

C = σ ( chσ − 3 shσ ) chθβ − shσθβ . shθβ

D = σ ( chσ − shσ ) chθψ − shσθψ . shθψ E = 3 shσ . chσ − σ

F = σ chσ . shθβ − shσθβ . chθβ

G = ( 2 shσ + chσ ) shθψ − shσθψ . chθψ

H = 3 shσ . chσ + σ

I = σ chσ . shθχ − shσ . chθχ − θχ . shσ . shθχ

Dans ces formules, les lettres β , ψ , σ , etχ représentent les quantités


suivantes: π y π e β = ;ψ= ; σ = πθ ; χ = π − β − ψ . b b
En particulier, à la fibre centrale y=0 et les coeficients µ0 et µ1 deviennent:

a) Coefficient µ0 L
[a' ]
B
μ0= 2 2 .A +b'.B( 1+ 2)

2 λ b sh ( 2 λ b − sin 2 λ b )

a' = 2 shλ b . sin λ b

A = sh2 λ b . cos λ ( b − e ) . chλ ( b + e ) − sin 2 λ b . chλ ( b − e ) . cos λ ( b − e

) . cos λ ( b + e ) b ' = chλ b . sin λ b − shλ b . cos λ b

B 1 = sh2 λ b sin [ λ ( b − e ) . chλ ( b + e ) − cos λ ( b − e ) . shλ ( b + e ) ]

B 2 = sin 2 λ b sh[ λ ( b − e ) . cos λ ( b + e ) − chλ ( b − e ) . sin λ ( b + e ) ]

avec λ = π 4 ρ P L 2 ρ
E

b) Coefficient µ1

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 66
− 1 ⎡C D μ 1

=42⎣ E+I⎤ ⎦ sh σ

avec C, D, E et I les fonctions suivantes

C = σ ch σ − 3 shσ

D = σ ( chσ − shσ ) chθψ − shσθψ . shθψ

E = 3 shσ . chσ − σ

I = σ ch σ . sh θχ − shσ . ch θχ − θχ . shσ . shθχ

Dans ces formules, les lettres ψ , σ , etχ ont même signification qu'en haut, à savoir
πeψ= ; σ = πθ ; χ = π − β − ψ . b

Ces formules sont utiles lors d'un calcul automatique (programmation sur ordinateur),
mais pour un calcul manuel, il est préférable d'employer les tableaux suivants qui sont
établies pour y=0 tirés de [11,12].

θ= 0,10

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -2499 -1250 0 1250 2499 Symétrique

µ(α=1).104 -2362 -1171 -19 1161 2385

θ= 0,20

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -2486 -1244 -1 1244 2491 Symétrique

µ(α=1).104 -1868 -987 -61 956 2116

θ= 0,30

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -2430 -1220 -7 1217 2457 Symétrique

µ(α=1).104 -1401 -787 -102 734 1820

θ= 0,40

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 67
µ(α=0).104 -2292 -1161 -20 1151 2372 Symétrique

µ(α=1).104 -1016 -617 -131 546 1563

θ= 0,50

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -2040 -1053 -44 1031 2216 Symétrique

µ(α=1).104 -730 -482 -147 401 1356

θ= 0,60

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -1690 -903 -77 864 1999 Symétrique

µ(α=1).104 -525 -379 -152 201 1191

θ= 0,70

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -1296 -733 -113 675 1753 Symétrique

µ(α=1).104 -379 -299 -150 208 1057

θ= 0,80

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -927 --571 -145 497 1518 Symétrique

µ(α=1).104 -274 -237 -144 144 948

θ= 0,90

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -622 -436 -170 347 1318 Symétrique

µ(α=1).104 -199 -188 -134 96 856

θ= 1,00

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -393 -329 -185 231 1159 Symétrique

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 68
µ(α=1).104 -145 -149 -124 58 779

θ= 1,20

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -120 -190 -190 80 940 Symétrique

µ(α=1).104 -77 -94 -102 7 657

θ= 1,40

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -4 -111 -174 0 800 Symétrique

µ(α=1).104 -41 -59 -81 -21 567

θ= 1,60

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 32 -63 -146 -45 702 Symétrique

µ(α=1).104 -22 -37 -63 -37 497

θ= 1,80

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 35 -34 -116 -71 625 Symétrique

µ(α=1).104 -12 -23 -49 -45 442

θ= 2,00

e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

µ(α=0).104 -26 -15 -88 -84 563 Symétrique

µ(α=1).104 -6 -15 -37 -47 398

______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 69
Chapitre 6
QUELQUES DONNEES SUR
LE CALCUL DES APPUIS

6-1 Etude des appareils d’appui en élastomère fretté

6-1 Principe de dimensionnement des appareils d'appui en élastomère fretté.

a : Dimension n plan du côté // à l'axe longitudinale du pont.


b : Dimension n plan du côté ⊥ à l'axe longitudinale du pont.
t: épaisseur d'un feuillet élémentaire de l'élastomère.
ts: épaisseur d'une frette intermédiaire.
T: Epaisseur totale de l'élastomère.

Figure 1: Appareil d'appui en élastomère fretté.

Le dimensionnement des appareils d'appui est essentiellement basé sur la limitation des
contraintes de cisaillement qui se développent dans l'élastomère au niveau des plans de frettage
et qui sont dues aux efforts appliqués ou aux déformations imposées à l'appareil. L'appareil
d'appui est soumise à la compression, à la distorsion et la rotation.

a) Compression.

Sous un effort normal, des contraintes de cisaillement τN apparaissent au niveau du plan de


frettage suivant la répartition donnée sur la figure 2.
Les contraintes maximales se développent sur les bords de chaque feuillet et plus précisément
τ
au milieu des grands côtés. La valeur maximale de cette contrainte, N , est (au milieu de b):
1, 5 σm

τN=β
ab

M. Ben Ouézdou Chap 5, page 70


où β: Coficient de forme = 2ta( +b )
N
σm: Contrainte moyenne de compression = a b

N: Effort Normal appliqué.


N

N
a

τ N , m ax
"τ N"

Figure 2: Répartition des contraintes de cisaillement sous l'effet de la compression.

b) Distorsion:
La distorsion des contraintes au niveau du plan du frettage est
uniforme. H: Effort Horizontal appliqué. γ: Angle de distorsion.
u H

T
γ

τH

Figure 3: Répartition des contraintes de cisaillement sous l'effet de la distorsion.

1er cas: La déformation u1 de l'appareil est lente (dilatation thermique de longue durée,
retraitfluage) et connue.

M. Ben Ouézdou Chap 5, page 71


u1 H1

τH 1
γ1 T

H1

Figure 4: Effet de la déformation u1.


On peut déterminer l'angle de distorsion γ1, la contrainte de cisaillement τH1 et l'effort

correspondant H1. tg γ 1 = u T 1

G tgγ 1 = G u T 1 τH1=

H1 = a b τ H 1 = G a b u T 1

où G: module d'élasticité transversal (statique).

2ème cas: L'effort dynamique H2 (freinage) est connue.


u2 H2

τH 2
γ2 T

H2

Figure 5: Effet de l'effort dynamique H2.


H2
τH2=ab
Effort dynamique _ module d'élasticité transversal Gdyn = 2 Gstat = 2 G.

tg γ 2 = τ2H G2

uT2= tgγ 2 = 2 G a b H 2

1er et 2 ème cas: On introduit une contrainte conventionnelle de calcul qui sous effort statique
seul nous donne la même déformation totale:u = u 1 + u 2

M. Ben Ouézdou Chap 5, page 72


u
u1 u2 H

τH
γ T

Figure 6: Effet d'une déformation totale conventionnelle u.

Cette contrainte conventionnelle est:

τ H = G tgγ = τ H 1 + 12 τ H 2 = G u T 1 + 2H a b 2

c) Rotation:
Lorsqu'une frette, solidaire d'un feuillet, accomplit une rotation par rapport à l'autre frette
solidaire du même feuillet, la répartition des contraintes de cisaillement s'établit comme indiquée
dans la figure 7.

"τ "
α

Figure 7: Variation des contraintes de cisaillement due à la rotation.

La contrainte maximale apparait généralement sur les bords parallèles à l'axe de rotation et a
pour valeur:
2
Ga

τα=2 ( ) tαt

M. Ben Ouézdou Chap 5, page 73


αT
où αt: angle de rotation (rad) d'un feuillet élémentaire = n avec αT l'angle de rotation de

l'appareil d'appui.

On tient compte des défauts de pose en ajoutant à la rotation due aux charges αc une rotation
-3
α0. Cette rotation est prise généralement comme suit: α0 = 3 .10 rad pour les tabliers en BA
-3 -3
coulé sur place. α0 = 10 .10 rad pour les tabliers en BA préfabriqués. α0 = 3 .10 rad pour
les tabliers métalliques.

6-2- Prescriptions pour un appareil d'appui en élastomère fretté.

1) Limitation des contraintes de cisaillement τ


=τN+τH+τα≤5G τ H 1 ≤ 0, 5
G τ H ≤ 0, 7 G
2) Limitation de la contrainte moyenne
l'aire (a b) doit être t;q. σm _ 15 MPa.
3) Condition de non-cheminement et de non-
glissement
N
σm,min = a b _ 2 MPa
H < f . N avec N: Valeur minimale de l'effort Normal.
f: Coefficient de frottement: f = 0,1 + (0,6/σm)
4) Condition de non-flambement

5
5) Condition de non-soulèvement

αt a G

6) Dimensionnement des frettes t s t s ≥ 2 mm


e où σ = 215 MPa acier E-24 si ts < 3 mm
= 235 MPa acier E-24 si ts > 3 mm.
En général , on peut adopter les valeurs des frettes comme suit:

t (mm) 8 10 12 20
ts (mm) 2 3 3 4
Tableau N°1: Valeurs de l'épaisseur des frettes en fonction de l'épaisseur de l'élastomère

6-3- Etapes de dimensionnement d’un appareil d’appui

1- Aire de l’appareil d’appui (ab).

M. Ben Ouézdou Chap 5, page 74


Nmax <15MPa ⇒ a.b>Nmax
Limitation des contraintes moyennes :σm=
a.b 15

2- Hauteur nette de l’élastomère (T).

T > 2 u1.
u1 : raccourcissement due au retrait (et fluage) et due à l’effet de longue durée de température.
u1 = ur + ut. ⇒ choix : n feuillet de t épaisseur : T= n . t

3- Dimensions en plan :

a a
condition de non-flambement : <T<
10 5
N
5 T < a < 10 T et avec a.b> ⇒ choix de (a .b) avec a < b

4- Choix de l’épaisseur des frettes (ts).

Valeur usuels de ts :
t 8 10 12 20
ts 2 3 3 4

Conclusion : Résultat de prédimensionnement :

Dimensions trouvées : a ; b ; n ; T ; ts. ⇒ E = T + nombre des frettes x ts.

6-2- Efforts horizontaux agissants sur les appuis d’un pont

Force de freinage:
a1.a2.Al(Lch.lc)
Al : FAl=
20+0.0035(Lch.lc)

Bc : FBc = 30 t.

M. Ben Ouézdou Chap 5, page 75


Dilatation linéaire (thermique):
Ut = εt . lc.
Action de courte durée : εt = 4.10-4.
Action de longue durée : εt = 3.10-4.

Retrait et fluage : raccourcissement :


Ur = εr . lc
Avec : εr = 4.10-4 ouvrage en BA (retrait).
εr = 7.10-4 ouvrage en BP(retrait+fluage).

Cas des travées indépendantes : Rotation :


1er cas : charge répartie q sur une poutre de longueur l.
q.3
θ=
24.E.I

E : Module d’Elasticité.
Pour les surcharges, module instantané : Ei = 110003 fc28

Pour les charges permanentes, module différé : Ev = Ei = 37003 fc28

2ème cas : charge concentrée P distant de « a » à partir de l’appui gauche et de b à partir de


l’appui droit.
P.a.b.(+b)
θA= 6.E.I.

6-3- Répartition des efforts horizontaux sur les appuis

Les efforts sur les appuis sont répartis sur les appuis en fonction de la rigidité totale, rt, de
chaque appui. La souplesse totale (inverse de la rigidité) st (st= 1/rt) des appuis est exprimé par :
st = U1 + U2 +
U3.

avec: U1: Déformation des appareils d’appui U2


: Déformation des appuis.

M. Ben Ouézdou Chap 5, page 76


U3 : Déplacement et déformation de la fondation.

U1 , U2 et U3 sont dus à un effort unitaire H = 1,0 kN appliqué au niveau des appareils d’appui.

6-3-1- Souplesse des appareils d’appui : U1.

La souplesse des appareils d’appui est exprimée par :


T
Sa = U1 = na G A
T : épaisseur nette de l’élastomère.
na : nombre des appareils d’appui sur une ligne d’appui.
G : module d’élasticité transversale de l’élastomère
Gv = 0,8 MPa en différé
Gi = 2 Gv = 1,6 MPa en instantané.

6-3-2-Souplesse des appuis : U2.

a) cas des colonnes surmontées par un chevêtre.


La souplesse transversale d’un chevêtre est : u + c.
θ
U2 =
nc c: hauteur
du chevêtre.
θ: rotation en tête des colonnes.
nc : nombre des colnnes.

u = 3 + c.2
3.EI 2.EI

θ = 2 + c.
2.EI EI

b) cas d’un voile (fût) de hauteur h.

h 2 3

. Si I(z) = c ⇒ U2 =
U2 = ∫ E I ( z)
z . dz t h
3 EI .
0

6-3-3-Souplesse des fondations. : U3.

Pour les fondations profondes sur pieux, les souplesses sont déterminés à l’aide s’un logiciel
de calcul PSH du SETRA. C’est logiciel de calcul de sollicitations et de déplacements sous
l’action d’un effort unitaire en tête (instantané et différé).

M. Ben Ouézdou Chap 5, page 77


6-4- Combinaisons de calcul des piles et des culées

6-4-1- Combinaisons de charges pour le calcul des piles:

a) ELS.

C1 = Gmax +Ret.
C2 = C1 + 1,2 (AL + FAL) + 0,6 TLD.
C3 = C1+ 1,2 (Bc + FBc) + 0,6 TLD.
C4 = C1 + Mc120 + 0,6 TLD.
C5 = Gmin + Ret + TCD.

b) ELU

C6 = 1,35 C1 + 1,6 (AL + FAL) + 0,78 TLD.


C7 = 1,35 C1+ 1,6 (Bc + FBc) + 0,78 TLD.
C8 = C1 + 1,35 Mc120 + 078 TLD.
C9 = Gmin + Ret + 1,35 TCD.

6-4-2- Combinaisons de charges pour le calcul des culées:

a) ELS.

C1 = Gmax +Ret.
C2 = C1 + 1,2 (AL + FAL) + 0,6 TLD+ 1,2 Sr.
C3 = C1+ 1,2 (Bc + FBc) + 0,6 TLD + 1,2 Sr

C4 = C1+ 1,2 [Bc (cas 2)+ FBc(cas 2)] + 0,6 TLD + 1,2 Sr
C5 = C1 + Mc120 + 0,6 TLD.
C6 = Gmin + Ret + TCD.

b) ELU

C7 = 1,35 C1 + 1,6 (AL + FAL) + 0,78 TLD.+ 1,6 Sr.


C8 = 1,35 C1+ 1,6 (Bc + FBc) + 0,78 TLD + 1,6 Sr.

C9 = 1,35 C1+ 1,6 [Bc (cas 2)+ FBc(cas 2)] + 0,78 TLD + 1,6 Sr.
C10 = C1 + 1,35 Mc120 + 078 TLD.

M. Ben Ouézdou Chap 5, page 78


C11 = Gmin + Ret + 1,35 TCD.

Ru
Remarque : Acier de Frettage sous les appareils d’appui : Af = 0,04 .
fsu

M. Ben Ouézdou Chap 5, page 79

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