Sciolose en Plaques
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Pré-Requis :
Résumé :
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Exercices :
1. Epidémiologie
La SEP est une maladie fréquente avec une prévalence en France de 1/1000 hab. La
distribution géographique est hétérogène : prévalence forte dans les régions tempérées, faible
dans les régions inter tropicales. Le risque est lié à la zone géographique dans laquelle sont
passées les 15 premières années de vie.
La SEP débute chez l’adulte jeune, dans 70% des cas entre 20 et 40 ans.
Il existe une prépondérance féminine (2/1).
2. Pathogénie
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La cause première de la SEP reste inconnue. Plusieurs facteurs sont probablement intriqués :
• facteurs exogènes, notamment infectieux,
• facteurs génétiques,
• facteurs dysimmunitaires.
3. Sémiologie
La sémiologie de la SEP est très variée du fait de la multifocalité des lésions au sein de la
substance blanche.
Les atteintes les plus fréquentes sont :
• motrices : syndrome pyramidal, syndrome cérébelleux statique et/ou cinétique,
syndrome vestibulaire,
• sensitives : troubles subjectifs surtout (paresthésies, dysesthésies, signe de Lhermitte,
douleurs de type cordonal), syndrome lemniscal,
• visuelles : névrite optique rétro bulbaire,
• de l’extrémité céphalique : ophtalmoplégie internucléaire, névralgie trigéminale,
paralysie faciale centrale ou périphérique,
• sphinctériennes (mictions impérieuses, fuites urinaires, dysurie, rétention urinaire,
constipation) et sexuelles,
• cognitives (syndrome dysexécutif, détérioration) et thymiques (syndrome dépressif,
anosodiaphorie),
• générales : crises d’épilepsie (aux stades évolués), asthénie.
Les symptômes sont très souvent aggravés par la chaleur (phénomène d’Uhthoff).
4. Examens complémentaires
4.1. IRM
L’IRM, encéphalique ± médullaire, est anormale dans plus de 90% des cas. Elle permet de
visualiser les plaques sous forme d’hypersignaux T2 et FLAIR, hyposignaux T1, prenant le
gadolinium lorsqu’elles sont récentes. Dans la majorité des cas, dès le premier épisode
clinique, ces lésions sont multiples ; elles sont situées dans la substance blanche, prédominant
dans les régions périventriculaires, les centres ovales, le tronc cérébral, le cervelet, la moelle
épinière.
L’IRM a révolutionné le diagnostic de SEP, permettant de confirmer les critères
diagnostiques de dissémination dans l’espace et dans le temps des lésions (cf diagnostic
positif). Elle n’est cependant pas du tout spécifique.
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Document annexe : Critères de Barkhof de dissémination des lésions dans l’espace en IRM (1997)
(Tous droits réservés)
Bien que n’étant plus obligatoire pour le diagnostic de SEP, la ponction lombaire reste
recommandée notamment pour le diagnostic différentiel. Elle peut être normale, ou montrer :
• une pléiocytose (40% des cas), modérée (5 à 50 éléments blancs/mm3) à
prédominance lymphocytaire avec plasmocytes,
• une hyperprotéinorrachie (50% des cas), modérée (< 1 g/l),
• une synthèse intrathécale d’immunoglobulines définie par un index IgG > 0,70 (50%
des cas) et une distribution oligoclonale des IgG (80% des cas).
Les potentiels évoqués ne sont plus utilisés que pour démontrer la dissémination dans l’espace
des lésions en cas de défaillance de la clinique et de l’IRM, en détectant une souffrance infra
clinique des voies correspondantes.
5. Diagnostic positif
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6. Diagnostic différentiel
Certaines pathologies peuvent mimer les anomalies cliniques, IRM et du LCR de la SEP et il
faut donc les éliminer avant d’affirmer le diagnostic. Ce sont principalement :
• les vascularites du SNC : lupus érythémateux disséminé, polyarthrite rhumatoïde,
syndrome de Gougerot-Sjögren,
• la sarcoïdose,
• la maladie de Behçet,
• la maladie de Lyme,
• l’infection à HTLV-1,
• les adrénoleucodystrophies.
7. Evolution
Une poussée est définie par l’apparition de symptôme(s) neurologique(s) en quelques heures à
quelques jours en l’absence d’hyperthermie, durant au moins 24 heures, avec régression totale
ou partielle, au moins 30 jours après une poussée précédente. La progression est définie par
une aggravation continue des symptômes neurologiques pendant au moins 6 mois.
On distingue 4 formes évolutives : forme rémittente (avec poussées, avec ou sans séquelles,
85% des cas au début), forme progressive d’emblée (15%), forme secondairement progressive
(50% des malades après 10 ans d’évolution), forme progressive avec poussées.
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En moyenne, la marche est perturbée 8 ans après le diagnostic, l’utilisation du fauteuil roulant
est nécessaire 30 ans après le diagnostic, mais l’évolution et le pronostic sont extrêmement
variables d’un individu à l’autre. Le sexe masculin, le début tardif, les formes progressives
d’emblée, un délai court entre les 2 premières poussées sont des facteurs de mauvais
pronostic.
8. Traitement
Il repose sur les bolus de corticoïdes à forte dose sur une période courte (1g/j de
méthylprednisolone pendant 3 jours, plus ou moins décroissance rapide) dont la seule
efficacité démontrée est la réduction de la durée de la poussée, sans bénéfice sur les séquelles
éventuelles. Dans les poussées peu sévères, une abstention thérapeutique peut donc être
proposée.
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L’interféron β-1a (Avonex®) a depuis peu une AMM dès la première poussée, pour retarder
l’apparition de la deuxième poussée, avec le problème que cela pose du diagnostic de
certitude.
Dans les formes progressives d’emblée, il n’existe pas d’indication thérapeutique reconnue.
• traitement de la spasticité,
• traitement des douleurs et des paresthésies,
• évaluation et traitement des troubles génito-sphinctériens,
• traitement de l’asthénie souvent difficile,
• kinésithérapie et appareillages,
• mesures médico-sociales.
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