Atlas N3
Atlas N3
Atlas N3
2020
45º56533.0"N 5º924243"E
45º67669.2"N 6º391248"E
45º68941.6"N 5º912636"E
45º68901.1"N 5º916175"E
45º68894.8"N 5º913260"E
45º64761.3"N 5º860718"E
45º69078.4"N 5º911812"E
45º70947.1"N 5º891624"E
La Brèche
Les Précieuses ridicules, Molière
cf. définition diatonique, page 47
Îles, Îles... Îles !
Livre de Voyage
Périple
Du passé, nous gardons les idées. Ainsi, bien avant d’être synonyme
de voyage, le périple est un document. Ni plus ni moins en fait
qu’une liste très sommaire de ports, d’embouchures, de dangers
que les navigateurs consignent, modestement, pour atténuer
le risque que leur fait prendre le trajet. Oui, la mer est toujours
en elle-même un danger. Le périple est un objet, un livre donc,
presque l’équivalent du Routard pour les jolis marins.
Mais ce n’est pas le voyage.
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No Man is an Island
MEDITATION XVII
Devotions upon Emergent Occasions, 1624
John Donne 1572 - 1631
No Man is an Island
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No man is an island entire of itself; every man
is a piece of the continent, a part of the main;
if a clod be washed away by the sea, Europe
is the less, as well as if a promontory were, as
well as any manner of thy friends or of thine
own were; any man’s death diminishes me,
because I am involved in mankind.
And therefore never send to know for whom
the bell tolls; it tolls for thee.
Aucun homme n’est une île, un tout, complet en soi ; tout homme
est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ;
si la mer emporte une motte de terre, l’Europe
en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire,
le manoir de tes amis ou le tien ;
la mort de tout homme me diminue,
parce que j’appartiens au genre humain ;
aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne
le glas : c’est pour toi qu’il sonne.
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Chercher la perle
Waitin' /
Waitin' waitin'
I’ve been waitin'
Waitin' waitin' all my life.
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profitant du moindre affaissement des structures les plus hautes ;
les autres, que la terre est encore là, sous la mer, et rassemble ses
forces pour crever la surface. Reconnaissons que les éléments se
détestent en général, ils ont horreur les uns des autres. Dans tout ceci
rien de rassurant. Aussi bien, qu’une île soit déserte doit nous paraître
philosophiquement normal. L'homme ne peut bien vivre, et en sécurité,
qu'en supposant fini (du moins dominé) le combat vivant de la terre
et de l'eau. Ces deux éléments, il veut les appeler père et mère en
distribuant les sexes au gré de sa rêverie. Il doit à moitié se persuader
qu'il n'existe pas de combat de ce genre, faire en sorte à moitié, qu'il
n'yen ait plus. L'existence des îles est d'une façon ou d'une autre la
négation d'un tel point de vue, d'un tel effort et d'une telle conviction.
On s'étonnera toujours que l'Angleterre soit peuplée, l'homme
ne peut vivre sur une île qu'en oubliant ce qu'elle représente.
Les îles sont d'avant l'homme, ou pour après.
Scène I. La scène est dans l'île des esclaves. Le théâtre représente
une mer et des rochers d'un côté, et de l'autre quelques
arbres et des maisons. Iphicrate s'avance tristement
sur le théâtre avec Arlequin.
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Arlequin riant. — Ah ! ah ! ah ! Monsieur Iphicrate, la drôle d'aventure !
je vous plains, par ma foi ; mais je ne saurais m'empêcher
d'en rire.
Iphicrate à part les premiers mots. — Le coquin abuse de ma situation :
j'ai mal fait de lui dire où nous sommes. Arlequin,
ta gaieté ne vient pas à propos; marchons de ce côté.
Arlequin — J'ai les jambes si engourdies ! ...
Iphicrate — Avançons, je t'en prie.
Arlequin — Je t'en prie, je t'en prie ; comme vous êtes civil et poli ;
c'est l'air du pays qui fait cela.
Iphicrate — Allons, hâtons-nous, faisons seulement une demi-lieue
sur la côte pour chercher notre chaloupe, que nous
trouverons peut-être avec une partie de nos gens ;
et, en ce cas-là, nous nous rembarquerons avec eux.
Arlequin en badinant. — Badin, comme vous tournez cela ! (Il chante.)
Iphicrate retenant sa colère. — Mais je ne te comprends point,
mon cher Arlequin.
Arlequin — Mon cher patron, vos compliments me charment;
vous avez coutume de m'en faire à coups de gourdin
qui ne valent pas ceux-là; et le gourdin est
dans la chaloupe.
Iphicrate — Eh ne sais-tu pas que je t'aime ?
Arlequin — Oui ; mais les marques de votre amitié tombent toujours
sur mes épaules, et cela est mal placé. Ainsi, tenez,
pour ce qui est de nos gens, que le ciel les bénisse !
s'ils sont morts, en voilà pour longtemps; s'ils sont en vie,
cela se passera, et je m'en goberge.
Iphicrate un peu ému. — Mais j'ai besoin d'eux, moi.
Arlequin indifféremment. — Oh ! cela se peut bien, chacun à ses affaires :
que je ne vous dérange pas !
Iphicrate — Esclave insolent !
Arlequin riant. — Ah ! ah ! vous parlez la langue d'Athènes ;
mauvais jargon que je n'entends plus.
Iphicrate — Méconnais-tu ton maître, et n'es-tu plus mon esclave ?
Arlequin se reculant d'un air sérieux. — Je l'ai été, je le confesse à ta honte,
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mais va, je te le pardonne ; les hommes ne valent rien.
Dans le pays d'Athènes, j'étais ton esclave; tu me traitais
comme un pauvre animal, et tu disais que cela était juste,
parce que tu étais le plus fort. Eh bien ! Iphicrate,
tu vas trouver ici plus fort que toi; on va te faire esclave
à ton tour ; on te dira aussi que cela est juste,
et nous verrons ce que tu penseras de cette justice-là ;
tu m'en diras ton sentiment, je t'attends là. Quand tu auras
souffert, tu seras plus raisonnable ; tu sauras mieux
ce qu'il est permis de faire souffrir aux autres.
Tout en irait mieux dans le monde, si ceux qui te ressemblent
recevaient la même leçon que toi. Adieu, mon ami ;
je vais trouver mes camarades et tes maîtres.
Il s'éloigne.
Iphicrate au désespoir, courant après lui, l'épée à la main.
— Juste ciel !
peut-on être plus malheureux et plus outragé
que je le suis ? Misérable ! tu ne mérites pas de vivre.
Arlequin — Doucement; tes forces sont bien diminuées,
car je ne t'obéis plus, prends-y garde.
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Paul Valéry, Degas Danse Dessin, Paris, éditions Vollard, 1936.
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14. Région du Pont, Aphrodite Anadyomène dans une coquille, fin du Ier siècle avant J.-C.. Paris,
musée du Louvre. 15. Piero della Francesca, Conversation sacrée, 1472. Milan, Pinacoteca
de Brera. 16. Pathé Frères, Les Méduses, 1912. Paris, CNC. 17. Henri Mondor,
illustrations pour L'Homme et la Coquille de Paul Valéry. Paris, Gallimard, 1937.
18. Rostre de narval 19. Attribué à Giovanni Battista Metellino, Coupe en cristal de roche
en forme de coquille, c. 1685. Paris, musée du Louvre. 20. Dora Maar, Sans titre
(Main-coquille), 1934. Paris, musée national d’art moderne.
21. Fragment d'un Christ, ceint d'un périzonium noué,
XVIe siècle. Coll. part. 22. Étienne-Jules Marey, « La Locomotion dans l’eau étudiée
par la photochronographie », in La Nature, 15 novembre 1890, n˚911.
23. Léopold et Rudolf Blaschka, Physalia arethusa, XIXe siècle. Cardiff,
National Museum of Wales. 24. Victoire détachant sa sandale, relief du temple
d’Athéna Nikè, c. 420-410 avant J.-C. Athènes, musée de l’Acropole.
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Carmen
Carmen est dans toutes les têtes. Oeuvre emblématique de l’opéra
français, véritable machine à tubes mais aussi manifestation du génie
orchestral de son compositeur, Carmen est un temple où le plaisir
est immédiat. Qui est Carmen ? Qui aime Carmen ? Il n’y a pas de
réponse et il ne faut pas en chercher. Carmen est dans toutes les têtes.
Elle est comme prisonnière du regard que portent sur elle les autres :
femme, tentatrice, amoureuse, étrangère, gitane...
De là viendra après la joie, les doutes et les
rires, la tragédie. Mais ce n’est pas le récit
d’un événement tragique qui est passé,
c’est une invitation à transformer l’avenir
et à faire que la tragédie n’advienne plus.
Voilà, aujourd’hui, l’ambition de Carmen :
les femmes se libèrent peut-être des repré-
sentations, et les amours des conventions.
Pour Carmen, coquillage dansant
et jamais figé il faudrait imaginer
qu’une île puisse se déplacer.
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Le soldat Don José a déserté l’armée pour rejoindre Carmen dont il est tombé follement amoureux.
Sa fiancée Michaëla part le chercher dans un cinéma minable, où elle le sait aux bras de Carmen.
L'a - mour
L'oi - seau
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est un oi - seau re - belle Que nul ne peut ap - pri - voi - ser Et c'est
que tu cro - yais sur - prendre Bat - tit de l'aile et s'en - vo - la L'a - mour
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bien en vain qu'on l'ap - pelle S'il lui con - vient de re - fu - ser. Rien n'y
est loin, tu peux l'at - tendre Tu ne l'at - tends plus, il est là Tout au -
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fait, me - nace ou pri - ère L'un par - le bien, l'au - tre se tait Et c'est
tour de toi, vi - te, vite Il vient, s'en va, puis il re - vient Tu crois
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l'au - tre que je pré - fère Il n'a rien dit, mais il me plaît.
le te - nir, il t'é - vite Tu crois l'é - vi - ter, il te tient.
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25. Affichage libre, Paris, 2019
26
Carmen en mots-clefs
Exotisme
27
26. Anne Vallayer-Coster, Panaches de mer,
28 lithophytes et coquilles, 1769.
Paris, musée du Louvre.
28
Nourri, grenu, ambré, profond
‖
Julia Macarez
À sept ans, j’avais une petite idée de ce que pouvait être un violon,
un violoncelle. Pas un alto. L’instrument me posait question.
Il était une forme d’altérité, un espace à découvrir.
L’alto résonnait avec rareté. Et ça, ça m’a d’emblée accrochée.
30
Notes pour l'Atlas nº3 ‖ Fiona Monbet ‖ violoniste ‖ avril 2020
31
Quand on met le pied sur une île
31
34
L’Image voilée de Saïs
‖
Friedrich Schiller
35
(...) Celui qui d’une main profane et coupable osera arracher ce
voile sacré, ce voile interdit ; — Eh bien ? — Celui-là verra la vérité.
— Étrange oracle ! toi-même tu ne l’as donc jamais soulevé ? — Moi !
Oh non ! jamais, et je n’en ai pas été tenté. — Je ne te comprends
pas. S’il n’y a entre la vérité et moi que ce léger rideau ? (…)
— Et une loi, mon fils, reprend le prêtre, une loi plus imposante
que tu ne peux le croire. Ce voile, léger pour ta main, serait lourd
pour ta conscience.
36
33
37. Maxime Du
Camp, Nubie,
Ibsamboul,
colosse
occidental
du spéos de Phrè, 1849. Londres,
Royal Collection Trust.
38. Manufacture Locré-Russinger, Pot à eau avec le
col en forme de sphinge, c. 1787-1878. Limoges,
musée Adrien-Dubouché
38
38
39. Emily Dickinson, Herbarium, c. 1839-1846.
Cambridge, Harvard Library.
39
40
41
image 2 — Tiger
40
D’où viennent les clusters?
41
Prolongations
Stockhausen, Klavierstück X,
1954-1961 lien 12
avec des glissandi de cluster
— cf. image 3 — Gliss
image 4 — Ligeti
10 � lien pour -> Cowell, The Tides of Manaunaun, 1930
11 � lien pour -> Cowell, Tiger
12 � lien pour -> Stockhausen, Klavierstück X, 1954-1961
13 � lien pour -> Schönberg, Opus. 16 nº3, Farben
14 � lien pour -> Ligeti
42
image 5 — Ligeti
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43. Tombe du plongeur, Paestum (Poseidonia), 480-470 av. J.-C. Paestum, musée archéologique
44
Mon âme est tellement ouverte à toutes sortes d’idées, de goûts
et de sentiments ; elle reçoit si avidement tout ce qui se présente ! …
— Et pourquoi refuserait-elle les jouissances qui sont éparses
sur le chemin si difficile de la vie ? Elles sont si rares, si clair-semées,
qu’il faudrait être fou pour ne pas s’arrêter, se détourner même
de son chemin pour cueillir toutes celles qui sont à notre portée.
Il n’en est pas de plus attrayante, selon moi, que de suivre ses idées
à la piste, comme le chasseur poursuit le gibier, sans affecter de tenir
aucune route. Aussi, lorsque je voyage dans ma chambre, je parcours
rarement une ligne droite : je vais de ma table vers un tableau qui est
placé dans un coin ; de là je pars obliquement pour aller à la porte ;
mais, quoique en partant mon intention soit bien de m’y rendre,
si je rencontre mon fauteuil en chemin, je ne fais pas de façons,
et je m’y arrange tout de suite. — C’est un excellent meuble qu’un
fauteuil ; il est surtout de la dernière utilité pour tout homme méditatif.
Dans les longues soirées d’hiver, il est quelquefois doux et toujours
prudent de s’y étendre mollement, loin du fracas des assemblées
nombreuses. — Un bon feu, des livres, des plumes, que de ressources
contre l’ennui ! Et quel plaisir encore d’oublier ses livres et ses plumes
pour tisonner son feu, en se livrant à quelque douce méditation,
ou en arrangeant quelques rimes pour égayer ses amis ! Les heures
glissent alors sur vous, et tombent en silence dans l’éternité, sans
vous faire sentir leur triste passage.
Tu te plais à plonger
au sein
de ton image
la famille du Santour
Allemagne — hackbrett
Appalaches américains — dulcimer
Chine — yangqin
Europe de l’Est — cymbalum
France — doulcemelle
Grèce — santoori
Monde arabe — qanûn
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Elle me trouvait émue
et quelquefois en larmes
‖
Farnaz Modarresifar
Tout à fait ! On peut même C’est dans les plus grands con-
dire que le nombre de femmes trastes que nous avons la chance
interprètes de santour dépasse de trouver les concepts les plus
celui des hommes dans les subtils. Me balader entre ces deux
conservatoires et les universités univers si lointains l’un de l’autre
de musique en Iran.
— que je connais et maîtrise
Qu’est-ce qui te plaît dans cet instrument ? chacun — m’ouvre les yeux
Le santour est un instrument sur les subtilités que je ne trouve
diatonique a. Et malgré les limites nulle part ailleurs.
a. Sur un piano, on peut observer le schéma de répétition des touches : ce sont douze échelons
qui se répètent sur toute la longueur du clavier. Cette division du continuum sonore
est dite chromatique, et on qualifie ainsi les musiques qui en exploitent toutes les possibilités
harmoniques — Wagner poussant cette logique à son comble. La division plus simple
en échelons plus grands, dite diatonique, a été fondatrice du langage musical occidental.
47
La Polynésie compte plus de 1000 îles
éparpillées dans l’océan Pacifique, pendant
longtemps leurs habitants ont dû naviguer d’île
en île sans disposer de moyens de navigation
modernes comme la boussole ou le sextant.
Ils ont donc, créé dès 1000 av. J.-C., ces cartes
appelées Rebbelibs, Medosou ou Mattangs
représentant les courants marins et la direction
de la houle qui est perturbée par la présence
des îles avec des bâtons de bois courbés, les
coquillages représentant la position des îles.
Elles servaient avant tout à la transmission
du savoir et n’étaient pas emportées
dans les bateaux.
44. Rebbelibs, carte maritime polynésienne.
48
Playlist 7e continent de la musique
01 � DEBUSSY
�> Quatuor à cordes, troisième
mouvement, par le quatuor Agate,
ensemble associé
à La Brèche Festival.
02 � Farnaz MODARRESIFAR
�> au santour, joue
Hossein Ali Zadeh, dans un
concert live de France Musique.
03 � Pierre CUSSAC / Fiona MONBET,
�> un extrait en avant-première
de leur prochain album à paraître
— automne 2020.
04 � Farnaz MODARRESIFAR,
�> La chasse au vent, une
création de Farnaz pour soprano,
violon et piano composée en 2016.
05 � DVORAK, scherzo du quintette
opus 81, une archive exclusive
de La Brèche Festival 2018.
49
Cet Atlas est paru
du 28 mars au 18 avril 2020 en lieu et place
de la 4e édition de La Brèche festival.
50
Est-ce la fin du voyage ?
Comment sait-on que c’est fini ?
Arriver, repartir ?
Il faut bien poser sa main sur un point
et dire, c’est fini !
Arriver, repartir ?
Un rayon d’azur ensoleille
l’océan tout brun.
C’est la Terre ?
Là ! C’est la terre ?
isbn : 978-2-9564706-2-5