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1 author:
Adel Merabet
Saint Mary's University
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THÈSE PRÉSENTÉE À
DU DOCTORAT EN INGÉNIERIE
Par
Adel Merabet
machine asynchrone
Mai 2007
RÉSUMÉ
dynamique rapide et à paramètres variant dans le temps. Vu les avantages qu’elle a sur les
autres types de machines électriques, parmi lesquels nous pouvons citer : robustesse,
entretien moins fréquent et faible coût, la machine asynchrone est de loin la plus utilisée
dans les applications requérant la variation de vitesse. Cependant, sa nature non linéaire
rend sa commande compliquée. Le but de cette thèse est la mise en œuvre d’une loi de
commande non linéaire prédictive de haute performance pour un moteur asynchrone, avec
aux variations des paramètres et le rejet de perturbation. L’élément de base dans une
méthodes sont utilisées pour la conception du modèle de prédiction ; l’une est une
l’autre utilise les outils mathématiques de la géométrie différentielle pour la commande non
linéaire prédictive.
par un réseau de neurones de type multicouches est présentée pour la conception d’un
i
machine, est inclus dans le critère à optimiser. Ce modèle permet d’améliorer
l’optimisation.
Pour la commande non linéaire prédictive, deux variantes sont proposées dans ce
travail. Une commande multivariable pour le contrôle d’un système carré avec la vitesse
rotorique et la norme carré du flux rotorique comme sorties, et une commande en cascade
choix de ces sorties est pris pour contrôler la vitesse et simplifier le calcul différentiel lors
utilisant une expansion en série de Taylor. La perturbation (couple de charge) est estimée
vitesse selon le degré relatif de la sortie vitesse par rapport à la commande. Cette
combinaison aboutit à une commande non linéaire PID (ou PI) prédictive. La commande
non linéaire prédictive est détaillée, d’abord dans le cas où l’état est supposé entièrement
mesurable, puis lorsqu’un observateur doit être utilisé. Le problème de la stabilité globale
est alors pris en compte. La méthode de Lyapunov est utilisée pour prouver la stabilité
prédictif. Nous croyons que ce que nous avons réalisé avec la commande prédictive non
linéaire constitue une contribution majeure au domaine des entraînements à vitesse variable
ii
ABSTRACT
Induction machines are widely used in industry because they are more rugged, reliable,
compact, efficient and less expensive compared to other machines used in similar
control plant with unknown disturbances and time varying parameters requiring complex
control algorithms. This PhD thesis deals with the development of a high performance
nonlinear predictive control induction motor drive. The research work is directed towards
variations and disturbance rejection. The main part of nonlinear predictive control is the
system behavior prediction model. Two methods are used for the design of the prediction
model. First, the design is based on neural networks modeling. The control law in this case
is called neural predictive control. The other prediction model is obtained using
In the neural predictive control, a multivariable modeling of the machine is done using
inversion of the machine model, is included in the optimization criterion, which helps to
In nonlinear predictive control, two types of control algorithms are proposed in this
work. First, a multivariable controller is used for the system control, with the rotor speed
iii
and the rotor flux norm as outputs. Then, a cascaded controller is used for electromagnetic
torque, rotor flux norm and rotor speed control. The prediction model is obtained by using
the Taylor series expansion. The nonlinear predictive controller is enhanced by embedding
a disturbance observer, which behaves like a PID or PI speed controller according to the
relative degree of the speed output. This combination is called nonlinear PID (or PI)
predictive control. Initially, control action is carried out assuming that all the states are
measurement. Here, the Lyapunov method is used to prove the global stability of the
are successfully achieved using this nonlinear predictive controller. Therefore, we believe
that this work constitutes a major contribution to the domain of variable speed induction
motor drive.
iv
AVANT PROPOS
Les travaux présentés dans ce mémoire ont été effectués au Laboratoire d’Identification
(UQAC). Cette unité de recherche est accréditée par l’UQAC en vertu de sa politique de
financement de la recherche.
Au terme d’un travail de trois ans de recherche, je tiens à remercier tous ceux qui m’ont
dirigé ces travaux de recherche. Qu’il soit assuré de ma profonde reconnaissance pour ses
parcours.
- Monsieur Rung-Tien Bui, professeur émérite à l’UQAC, qui a co-dirigé ce travail. Ses
2006/2007.
Mes remerciements vont aussi à madame Nicole Bouchard, doyenne des études de
Audet, président du jury, et les membres, en plus de mes encadreurs, messieurs Hichem
v
Je tiens à remercier également tous les membres du LICOME, qui ont contribué à
rendre ce cadre de travail agréable, tant d’un point de vue technique que humain.
sœurs.
vi
SOMMAIRE
CHAPITRE I
COMMANDE
commande ……………………………………………………………….…………..…… 20
vii
1.4.1 Modèle d’état dans un référentiel tournant ………….……...…………….……… 21
d’observation …………………………………….……………….….……..…..….…....... 22
CHAPITRE II
ASYNCHRONE
viii
2.5.2 Commande par linéarisation entrée-sortie ….…..……….…….…......…………… 52
CHAPITRE III
3.2.1 Modélisation d’un système dynamique non linéaire par réseaux de neurones ...... 61
asynchrone ………………………….……………………………………………..…….... 64
ix
CHAPITRE IV
asynchrone ………………………………………………………………..…………....… 90
4.2.4 Stabilité globale de la commande en boucle fermée avec observateur d’état …... 101
4.3.1 Commande prédictive non linéaire multivariable (boucle interne) ..…..….….…. 106
x
CHAPITRE V
xi
LISTE DES FIGURES
Chapitre I
Figure 1.5 Schéma de l’onduleur de tension alimenté à partir du réseau triphasé …......… 27
Chapitre II
Figure 2.1 Schéma bloc de la commande vectorielle pour un moteur asynchrone …......... 38
Figure 2.2 Schéma bloc de la commande par linéarisation entrée-sortie pour un moteur
asynchrone.…………………………………………………………………………..…..... 44
Figures 2.5 et 2.6 Résultats de simulation pour la commande vectorielle sans variation
paramétrique ….…………………………………………………………………..….….... 48
xii
Figures 2.7 Variation des paramètres de la machine ……………...………...…….….…... 50
Figures 2.9 et 2.10 Résultats de simulation pour la commande vectorielle avec variation de
Figures 2.11 à 2.16 Résultats de simulation pour la commande par linéarisation E/S …... 52
Chapitre III
asynchrone ……….…………………………………………………..….………….......… 65
asynchrone ………………………………………………………………………….......… 71
neurones ………………………………………………………………………………….. 73
Figures 3.12 à 3.17 Résultats de simulation pour la commande à partir d’un modèle de
référence ………………………………………………………………………………….. 76
Figures 3.18 et 3.19 Résultats de simulation pour la commande prédictive neuronale ….. 80
Chapitre IV
Figure 4.1 Schéma bloc de la commande non linéaire prédictive pour un moteur
xiii
asynchrone ………………………………………………………………………………. 100
Figure 4.2 Commande non linéaire prédictive en cascade pour un moteur asynchrone… 114
Figures 4.3 à 4.10 Résultats de simulation pour la commande prédictive multivariable... 120
Figures 4.11 à 4.18 Résultats de simulation pour la commande prédictive en cascade … 125
Chapitre V
Figure 5.1 Simulation en temps réel du système d’entraînement de la machine ……….. 135
Figure 5.4 Répartition des sous-systèmes de la structure d’entraînement du moteur …... 139
Figures 5.9 et 5.10 Résultats de simulation en temps réel pour la commande prédictive
Figures 5.11 à 5.24 Résultats de simulation en temps réel pour la commande prédictive
Figures 5.25 à 5.37 Résultats de simulation en temps réel pour la commande prédictive en
xiv
LISTE DES TABLES
xv
LISTE DES SYMBOLES
A Matrice de découplage
b Vecteur de perturbation
e Erreur
f Matrice d’état
fr Coefficient de frottement
g Matrice de commande
Im Partie imaginaire
r
is Vecteur spatial du courant statorique
xvi
i sα , i sβ Composantes (α, β) du courant statorique dans le référentiel fixe
iˆsα , iˆsβ Composantes (α, β) du courant statorique estimé dans le référentiel fixe
~ ~
isα , isβ Erreur entre le courant statorique réel et celui estimé dans le référentiel fixe
J Inertie de la machine
j −1
Nu Horizon de commande,
N1 Horizon d’initialisation
N2 Horizon de prédiction
xvii
TL Couple de charge
u Vecteur de commande
r
ur Vecteur spatial de la tension rotorique
r
us Vecteur spatial de la tension statorique
V Fonction de Lyapunov
r r
V0 à V7 Vecteurs de tension de commutation
x Vecteur d’état
xviii
x̂ Vecteur d’état estimé
~
x Erreur entre le vecteur d’état réel et celui estimé
y Vecteur de sortie
yr Vecteur de référence
φ Vecteur de régression
r
φr Vecteur spatial du flux rotorique
φˆrα , φˆrβ Composantes (α, β) du flux rotorique estimé dans le référentiel fixe
~ ~
φ rα , φ rβ Erreur entre le flux rotorique réel et celui estimé dans le référentiel fixe
r
φs Vecteur spatial du flux statorique
xix
φ sα , φ sβ Composantes (α, β) du flux statorique dans le référentiel fixe
Ω Vitesse mécanique
Ωs Vitesse synchrone
ω = dθ / dt Vitesse rotorique
∆ Opérateur de différence
τr Horizon de prédiction
ρ Position angulaire
xx
ABRÉVIATIONS
PN Prédicteur neuronal
RN Réseau de neurones
xxi
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La machine (moteur) asynchrone (ou à induction), très appréciée dans les applications
industrielles pour sa grande robustesse électromécanique et son faible coût, requiert des
structures de contrôle spécifiques et complexes, qui sont utilisées dans des systèmes
justifié par le besoin de prendre en compte sa structure non linéaire. C’est d’ailleurs pour
cette raison, et en dépit de son plus faible coût et de son encombrement moindre, que
l’industrie avait préféré, jusqu’aux années 1980, l’utilisation des moteurs à courant continu,
puis synchrones, car leur structure linéaire en facilitait la commande. Une méthode de
linéaire par l’hypothèse dite d’orientation du flux, a été proposée par Blaschke en 1972 [5].
Si cette méthode est restée peu exploitée jusqu’au début des années 80, les progrès réalisés
utilisation dans les variateurs industriels actuels. Cependant, l’expérience a montré les
faiblesses de cette méthode face aux incertitudes de paramètres, qu’ils soient mesurés,
comme la vitesse des moteurs, ou qu’ils varient en cours de fonctionnement, comme les
résistances du stator et du rotor. Par ailleurs, la commande des moteurs électriques s’est
2
révélée être un champ d’application des méthodologies de l’automatique non linéaire,
développées depuis les années 70. En effet, la modélisation des moteurs à courant alternatif
est bien maîtrisée, et elle se traduit en des modèles non linéaires caractérisés par un nombre
13, 20-23, 66, 67], et la commande prédictive qui représente le thème de notre travail.
La commande à modèle prédictif MPC1 est née vers les années 70 et s’est
automatique et dans l’industrie [29, 37, 38, 82]. La philosophie de la commande prédictive
meilleure décision au sens d’un certain coût tout en respectant les contraintes. La
avec modèle interne, la commande multivariable et prend en compte les références futures.
Un avantage de la commande prédictive tient au fait que des contraintes, et même des
processus non linéaires et/ou variants dans le temps, peuvent être considérés en pratique et
cela, grâce aux horizons de prédiction et au modèle du système. Les premiers succès de
cette loi de commande ont été réalisés dans le domaine des systèmes à dynamique lente,
mais avec l’évolution de la technologie numérique du traitement de signal, elle a trouvé une
1
Model Predictive Control en anglais
3
Le comportement du moteur asynchrone est celui d’un système non linéaire, sa
dynamique est rapide, ses paramètres varient pendant le fonctionnement et il est sujet à des
rejet de perturbations inconnues avec une réponse performante sont les objectifs à satisfaire
moteur asynchrone et satisfaire les exigences souhaitées. L’intérêt de cette commande par
rapport aux autres, par exemple à la commande par linéarisation entrée-sortie, est qu’elle
modélisation pour contourner les variations paramétriques. C’est la raison pour laquelle, la
la commande à modèle prédictif pour le contrôle du moteur asynchrone [2, 24, 34, 35, 45,
46, 48, 49, 54, 55, 60-63]. En [2, 24, 34, 35, 54, 55], où une commande prédictive
machine. Le modèle de la machine peut être décomposé en une partie linéaire et une autre
non linéaire [60-63] ; par la suite, la commande CPG est appliquée à la partie linéaire. Une
commande non linéaire prédictive multivariable, basée sur l’optimisation d’une fonction de
coût définie sur un horizon, peut être appliquée à la commande de la machine [45, 46], la
4
doit être intégrée dans le schéma de commande, qui est le cas dans de différentes stratégies
de commande [50, 53, 76, 96]. Concernant notre stratégie de commande prédictive
travail par rapport aux applications de la commande non linéaire prédictive à la machine
linéaire prédictive utilise les états du système, et dans le cas d’un moteur asynchrone, ce
contrôleur utilise les états (flux rotorique) issus d’un observateur. Dans la plupart des
d’état) ne sont pas pris en considération. Dans notre travail, la stabilité globale, pour le
critère de stabilité de Lyapunov. Cette étude de stabilité globale est considérée comme une
implantation numérique [58, 89, 90], il existe peu de travaux sur ses applications aux
moteurs asynchrones. Dans [31, 74, 75], une commande prédictive neuronale monovariable
est appliquée au moteur pour le contrôle de la vitesse. Ce manque a rendu délicate la tâche
5
asynchrone dans le référentiel fixe (α, β). Une autre contribution de ce travail consiste à
recherche.
Dans cette thèse, une commande prédictive neuronale multivariable et deux variantes de
la commande non linéaire prédictive ont été réalisées pour le contrôle de la vitesse de
rotation et la norme du flux rotorique, choisies comme sorties afin d’avoir un système
mise en œuvre d’une loi de commande non linéaire prédictive pour l’entraînement à vitesse
L’élément de base, dans une commande prédictive neuronale, est le réseau de neurones.
Elles ont eu un succès considérable dans les domaines de commande et d’identification des
systèmes non linéaires et plusieurs applications ont été réalisées avec succès [10, 30, 33, 41,
83]. La popularité des réseaux de neurones est due à la capacité d’imiter le comportement
des systèmes non linéaires, non stationnaires, et la robustesse par rapport aux perturbations.
Pour le moteur asynchrone comme système non linéaire avec des paramètres variables, des
6
travaux ont été proposés pour l’identification (ou l’estimation) de la vitesse ou le flux par
les réseaux de neurones, par contre peu de travaux existe pour les deux simultanément [15,
27, 28, 42, 56, 68, 86, 94]. Cette procédure, qui est la conception d’un modèle neuronal
multivariable pour la prédiction à partir du modèle de la machine dans le référentiel (α, β),
est une étape essentielle dans la mise en œuvre de la commande prédictive neuronale. Elle
partir d’une fonction de coût plus simple par rapport au travaux mentionnés antérieurement,
seule l’erreur quadratique entre la sortie du procédé et la référence est incluse dans cette
fonction, ce qui diminue la charge de calcul pour l’optimisation. Cette commande fait appel
couple de charge, est traité dans ce travail afin d’améliorer le contrôleur prédictif. Le
couple de charge est considéré comme une perturbation inconnue et il est estimé par un
Une version en cascade de la commande prédictive non linéaire est réalisée pour les sorties
couple électromagnétique, norme du flux rotorique et vitesse rotorique. Ces deux versions
de la commande prédictive sont étudiées pour permettre de mettre en relief la relation entre
Ces lois de commande sont détaillées, d’abord dans le cas où l’état du système est supposé
entièrement mesurable, puis lorsqu’un observateur doit être utilisé pour l’estimation de flux
[12, 19]. Le problème de la stabilité globale est alors pris en compte. La méthode de
7
Lyapunov est utilisée pour prouver la stabilité globale du schéma complet de la commande.
Les résultats obtenus lors de ces travaux furent fructueux et ils ont permis la publication de
de couple. Il est à noter que ce chapitre n’inclut pas toutes les stratégies, de commande de
la machine, qui existent, mais seulement quelques-unes qui font intervenir des concepts de
la machine par un réseau de neurones pour la conception d’un prédicteur non linéaire. Ce
chapitre traite aussi de l’optimisation d’un critère quadratique, incluant une commande de
référence, qui permet de trouver la commande optimale. Le chapitre 4 traite une autre
stratégie de commande prédictive non linéaire; le prédicteur non linéaire est développé à
(couple de charge) est dérivé de la commande prédictive. En plus, une étude de stabilité
globale est réalisée pour le système complet (moteur + commande + observateur). Des
simulations sur Simulink/Matlab pour les lois de commande, traitées dans cette thèse, sont
présentées à la fin de chaque chapitre afin de tester leur performance. Le chapitre 5 montre
8
un outil de simulation en temps réel (RT-LAB2), ainsi que la mise en œuvre de la
commande non linéaire prédictive du moteur sur ce système pour une implantation en
temps réel. La simulation en temps réel est une technique aujourd’hui largement utilisée
dans les technologies de pointe, telles que les industries d’automatisation et d’aéronautique.
Elle constitue un outil primordial pour le prototypage rapide des systèmes complexes sur
les plans économique et sécuritaire. Enfin, des conclusions et perspectives sont exposées.
Elles résument les avantages et les inconvénients des lois de commande non linéaires
électrique par une loi de commande non linéaire prédictive, vis-à-vis la poursuite de
relatif de la vitesse, et il permet la conception d’une commande non linéaire PID (ou PI)
prédictive.
2
RT-LAB marque déposée de Opal-RT Technologies Inc.
9
CHAPITRE I
MODÉLISATION DE LA MACHINE
10
CHAPITRE I
COMMANDE
1.1 Introduction
modèles d’état selon le choix de repère, le vecteur d’état et les entrées-sorties possibles du
moteur. Généralement, ces modèles sont définis dans un référentiel diphasé, soit tournant
(d, q), soit fixe au stator (α, β). Ces référentiels sont définis à partir du référentiel triphasé
plus, un modèle inverse de la machine est étudié afin de l’utiliser dans la stratégie de
11
Le chapitre est organisé comme suit : après une brève description de la machine
asynchrone, une modélisation vectorielle, selon le choix du référentiel, et une autre, sous
forme de représentation d’état dans des référentiels biphasés, sont exprimées. Un modèle
inverse est exprimé à partir des équations de la machine. Ensuite, un bref aperçu de
l’alimentation et de l’onduleur MLI est donné. Enfin, une description d’un observateur
d’état, intégré dans le schéma de commande, est donnée pour tester la stabilité globale du
1.2 Description
ce circuit magnétique, qui se présente comme un cylindre creux, séparé par un entrefer,
tourne le circuit magnétique rotorique qui accueille dans ses encoches les barreaux de la
cage rotorique, en aluminium coulé ou en cuivre, court-circuités à chaque extrémité par des
anneaux réalisés dans le même matériau. Le circuit magnétique rotorique est traversé par
l’arbre qui repose sur des paliers montés dans les flasques fixés au carter.
Le moteur asynchrone est donc caractérisé par la présence d’un seul bobinage
polyphasé au stator, alimenté par une source extérieure, et d’un bobinage massif en court-
12
Pour établir des relations simples entre les tensions d’alimentation du moteur et ses
bobinage ;
La machine asynchrone est de nature triphasée et, à partir des hypothèses mentionnées
auparavant, les équations des circuits électriques font intervenir des inductances propres et
dφ s ( a ,b , c )
u s ( a , b , c ) = R s i s ( a ,b , c ) + (1.1)
dt
13
Pour un observateur lié au rotor, les équations en grandeurs de phase sont :
dφ r ( a ,b , c )
u r ( a , b , c ) = 0 = R r i r ( a ,b , c ) + (1.2)
dt
Les équations des flux en fonction des courants s’obtiennent à partir des différentes
position de la phase (a) du rotor par rapport à la phase (a) du stator (figure 1.1).
14
La représentation vectorielle d’une grandeur triphasée peut s’exprimer dans différents
référentiels liés à la machine asynchrone. Ces référentiels sont de type biphasé, ce qui
seul référentiel.
r
X
βr βs
q
ωs d
ω α (Rotor)
r
θr
θs θ α s (Stator)
15
Les deux référentiels les plus utilisés dans la commande de la machine asynchrone sont
[11] :
• le référentiel fixe par rapport au stator (αs, βs), par convention appelé (α, β).
Les équations des tensions et des flux du stator et du rotor du modèle vectoriel de la
machine dans un référentiel (d, q) tournant à une vitesse ω s par rapport au stator sont :
r
r r dφ s r
u s = Rs is + + jω s φ s
dt
r (1.3.a)
ur = 0r = R ir + dφ r + j (ω − ω )φr
r r r
dt
s r
r r r
φ s = Ls is + Lm ir
r r r (1.3.b)
φ r = Lr ir + Lm ir
r r
Rs Ls is Lr Rr
ir
r r r
dφ m im dφ r
r r dt dt −
us dφ s dθ r
Lm j r φr
dt dt +
− +
dθ s r
j φs
dt
16
Les équations des tensions et des flux du stator et du rotor du modèle vectoriel de la
r
r r dφ s
u s = Rs is +
dt
r (1.4.a)
ur = 0r = R ir + dφ r − jωφr
r r r
dt
r
r r r
φ s = Ls is + Lm ir
r r r (1.4.b)
φ r = Lr ir + Lm ir
r r
is ir
r r r
dφ m im dφ r
r r dt +
us dt dθ r
dφ s j φr
dt −
dt
Les projections des équations du modèle vectoriel dans le référentiel tournant, sur les
deux axes (d, q), permettent d’obtenir les équations de Park de la machine asynchrone :
dφ sd dφ rd
u sd = Rs i sd + dt − ω sφ sq u rd = 0 = Rr ird + dt − (ω s − ω )φ rq
(1.5.a)
u = R i + dφ sq + ω φ u = 0 = R i + dφ rq + (ω − ω )φ
sq s sq
dt
s sd rq r rq
dt
s rd
17
φ sd = Ls i sd + Lm ird φ rd = Lr ird + Lm i sd
(1.5.b)
φ sq = Ls i sq + Lm i rq φ rq = Lr i rq + Lm i sq
transformation de Park.
2π 2π x
cos ρ cos ρ − cos ρ + a
X d 2 3 3
X = x (1.6)
q 3 2π 2π b
− sin ρ − sin ρ − − sin ρ − x
3 3 c
cos ρ − sin ρ
xa
x = 2 2π 2π X d
b cos ρ − − sin ρ − (1.7)
3 3 3 X q
xc
2 2
cos ρ +
π π
− sin ρ −
3 3
Les projections des équations du modèle dans le référentiel fixe lié au stator, sur les
machine asynchrone :
dφ s α dφ r α
u sα = Rs i sα + dt u rα = 0 = Rr i rα + dt + ωφ rβ
(1.8.a)
u = R i + dφ sβ u = 0 = R i + dφ rβ − ωφ
sβ s sβ
dt rβ r rβ
dt
rα
18
φ sα = Ls isα + Lm irα φrα = Lr irα + Lm isα
(1.8.b)
φ sβ = Ls isβ + Lm irβ φrβ = Lr irβ + Lm isβ
transformation de Concordia.
1 1 x
1 − −
Xα 2 x
a
2 2
X = (1.9)
β 3 3 3 b
0 − x
2 2 c
1 0
xa
x = 2 1 3 X α
− (1.10)
b 3 2 2 X β
xc 1 3
− −
2 2
composantes de Park (d, q), et en faisant une rotation de l’angle ρ. Le passage des
X α cos ρ − sin ρ X d
X = (1.11)
β sin ρ cos ρ X q
X d cos ρ sin ρ X α
X = (1.12)
q − sin ρ cos ρ X β
dω
Tem − TL = J + f rω (1.13)
dt
19
Le couple électromagnétique est donné par :
r r
T em = p
Lm
Lr
(
Im i s φ r* ) (1.14)
Lm
Tem = p (φ rd isq − φ rq isd ) (1.15)
Lr
Lm
Tem = p (φ rα isβ − φ rβ isα ) (1.16)
Lr
commande
appréciée par tout automaticien, surtout pour l’étude d’un système multivariable. Le choix
des variables d’état, d’entrées et de sorties du système dépend des objectifs liés à la
x = [i sα ( d ) i sβ ( q ) φ rα ( d ) φ rβ ( q ) ω ]T (1.17)
Le choix des courants statoriques est justifié par le fait qu’ils sont accessibles par
mesure. Les entrées du modèle de la machine sont les deux composantes de la tension
r
statorique u s .
Le modèle d’état de la machine asynchrone est celui d’un système multivariable non
20
linéaire de la forme suivante :
Les matrices f(x), g1(x) et h(x) sont définies selon le choix du repère.
En disposant de deux entrées indépendantes, deux sorties doivent être choisies afin
Dans un référentiel (d, q) tournant à une vitesse ωs, le modèle du moteur asynchrone,
tiré des équations (1.5), (1.13) et (1.15), est défini par le système non linéaire, d’ordre 5,
suivant :
K
− γ i sd + ω s i sq + T φ rd + pK ωφ rq
r
1
0
i sd − ω s i sd − γ i sq − pK ωφ rd + K φ rq σL
i Tr s
sq 0 1
d L 1 u
φ rd = m i sd − φ rd − (ω s − p ω )φ rq + σ L s sd (1.20)
dt T r Tr 0 0 u sq
φ
Lm
rq 1
ω T i sq − (ω s − p ω )φ rd − T φ rq 0 0
r r 0 0
pL m (φ i − φ i ) − f r ω − T L
JL r rd sq rq sd
J J
L 2m Lm 1 L2
avec σ =1− ; K = ; γ = R s + R r m2
Ls Lr σLs Lr σLs Lr
21
Le modèle de la machine dans le repère (d, q) est le modèle le plus général pour la
Dans un référentiel (α, β) fixe au stator (ωs=0), le modèle du moteur asynchrone, tiré
des équations (1.8), (1.13) et (1.16), est défini par le système non linéaire, d’ordre 5,
suivant :
x& = f ( x ) + g 1 u ( t ) (1.21)
K
− γ i sα + φ r α + pK ωφ rβ
Tr 1
0
i sα K σL
− γ i sβ − pK ωφ r α + φ rβ
i Tr s
sβ 0 1
Lm 1 u
x = φ r α ; f ( x ) = i sα − φ r α − p ωφ r β ; g 1 = σ L s ; u = sα
Tr Tr 0 0 u sβ
φ r β Lm 1
ω i s β + p ωφ r α − φ r β 0 0
Tr Tr 0
pL f T
0
m
(φ rα i sβ − φ rβ i sα ) − r ω − L
JL r J J
d’observation
sur le flux rotorique, nécessaire dans le système d’entraînement de la machine, n’est pas
disponible par mesure; l’observation est une option pour remédier à ce problème. Le
modèle de la machine utilisé pour l’observation peut être simplifié à un modèle linéaire
22
d’ordre 4 en prenant la vitesse, qu’on suppose la connaître par mesure, comme un
Le modèle d’état est celui d’un système linéaire d’ordre 4 à paramètres variant dans le
temps.
K
− γ 0 pK ω ( t )
Tr 1
i sα i 0
K sα σL
0 −γ − pK ω (t ) i s
d i sβ T r sβ 0 1 u sα
= φ + (1.23)
dt φ r α L m 1 σ L s u sβ
0 − − p ω ( t ) rα
φ rβ 0 0
φ r β r
T Tr
Lm 1 0 0
0 Tr
p ω (t ) −
T r
En cas d’une étude de l’observation d’état, les sorties doivent être connues par mesure.
Pour le modèle de la machine, les courants statoriques mesurés sont les éléments du vecteur
de sortie.
y = [i sα i sβ ]T (1.24)
qu’on peut utiliser comme modèle de référence dans la commande neuronale prédictive. Ce
3
Le modèle en (d, q) peut être exprimé par le changement de repères (α, β) ↔ (d, q).
23
modèle est exprimé à partir des sorties choisies, qui sont la vitesse rotorique et la norme du
flux rotorique, ainsi qu’un nombre fini de leurs dérivées et de leurs intégrales premières
[32, 60].
y1 = ω
y= 2 2 (1.25)
y 2 = φ rα + φ rβ = φ r
de la machine.
L’équation électromécanique :
dω rr
J = p Im( φ r i r * ) − f r ω − T L (1.26)
dt
r
où φ r = φ r e jρ .
rr
( )
T em = p Im φ r i r * =
p 2
Rr
φ r (ρ& − p ω ) (1.28)
dω p 2
J = φ r ( ρ& − p ω ) − f r ω − T L (1.29)
dt Rr
alors
R
t
J ω& f rω TL p2
ρ = r
p ∫0 φ r2 + φ r2 + φ r2 + R r ω d τ (1.30)
24
En considérant le couple de charge TL nul, pour avoir des relations seulement en
fonction des sorties, le flux rotorique peut être déterminé en fonction des sorties
prédéterminées :
r R t
J y& 1 f r y1 p 2
φ r = y 2 exp j r ∫0 y 22 y 22 + R r y1 dτ
+ (1.31)
p
r 1
is = [ y 2 + Tr ( y& 2 + j ( ρ& − py 1 ) y 2 )]exp( jρ ) (1.34)
Lm
r Ls Ls Lr − L2m
φ s = y2 + ( y& 2 + j( ρ& − py1 ) y2 ) exp( jρ ) (1.36)
Lm Lm Rr
25
r
En décomposant la tension u s dans le référentiel (α, β), les expressions suivantes sont
obtenues :
Rs L
usα =
Lm Lm
(
( y2 cosρ +Tr y& 2 cosρ −Tr y2 (ρ& − py1 ) sin ρ) + s y& 2 cosρ − y2δ& sin ρ + )
Ls Lr − L2m
(&y&2 cosρ − y2 (ρ& − py1 )ρ& cosρ − y2 (ρ&& − py&1 ) sin ρ − y& 2 ρ& sinρ − y& 2 (ρ& − py1 ) sinρ )
Lm Rr (1.38)
u R L
= s ( y2 sin ρ +Tr y& 2 sin ρ + Tr y2 (ρ& − py1 ) cosρ ) + s ( y& 2 sin ρ + y2 ρ& cosρ ) +
sβ Lm Lm
Ls Lr − L2m
(&y&2 sin ρ − y2 (ρ& − py1 )ρ& sin ρ + y2 (ρ&& − py&1 ) cosρ + y& 2 ρ& cosρ + y& 2 (ρ& − py1 ) cosρ)
Lm Rr
Les variables d’état, ainsi que la tension d’entrée du stator du moteur, sont
planifiées du vecteur de sortie (y1, y2) et leurs dérivées continues. Cependant, le manque
d’un retour de sortie pour la correction nécessite d’avoir une stratégie de stabilisation
autour des trajectoires [64]. En revanche, ce modèle de référence peut être utilisé dans la
modélisation inverse font apparaître les variables d’état nécessaires aux objectifs de
de les faire intervenir dans la mise au point du modèle de la machine. D’un point de vue
26
automatique, l’absence des équations de l’onduleur dans le modèle n’affecte pas l’étude de
la commande et l’observation, mais dans une implantation temps réel, il faut vérifier
Le filtre L-C, associé au pont redresseur à diodes constitue une source de tension non
machine. Le moteur, inductif par nature, lisse le courant. Ce dernier est pratiquement
sinusoïdal.
27
La technique de commande MLI permet de définir les instants de commande des
interrupteurs. Deux types de MLI sont présentés dans le cadre de ce travail. Pour plus de
détails sur le calcul, le lecteur est invité à se reporter par exemple à la référence [11].
transistors de puissance, le pilotage d’une phase de la machine. Les autres phases sont
28
1.7.2 MLI vectorielle
donnant huit configurations possibles. Ces huit états de commutation peuvent s’exprimer
r r
dans le plan (α, β) par huit vecteurs de tension notés de V0 à V7 ; parmi ces vecteurs, deux
sont nuls, les autres étant répartis régulièrement à tous les 60o. Le principe de MLI
r
vectorielle consiste à projeter le vecteur Vs de tension statorique désiré sur les deux
correspondent à deux états non nuls de commutation de l’onduleur. Si nous notons ti et ti+1
ces deux temps, leur somme doit être inférieure à la période Tcom de commutation de
β
r 2 r
V3 V2
010 110
t2 r
3 Tcom
V2
r 1r
r Vs
V4 ρ V1
t1 r α
011 V1 100
Tcom
4 6
Vecteur tension nul
r r
V0 V7 r r
V5 V6
000 111
001
5 101
29
1.8 Observation d’état
linéaire prédictive, nécessitent la connaissance des états du système. Dans des applications
accessibles pour des raisons techniques (flux, …) ou pour des problèmes de coût (vitesse,
position …). Il faut donc les déterminer sans utiliser de capteurs dédiés. En général, le flux
rotorique est la grandeur la plus difficile à mesurer, et dans presque tous les systèmes
Cette thèse n’a pas comme objectif l’observation des grandeurs d’état. Cependant, dans
le cadre d’une application de commande avec une observation d’état, il est nécessaire de
sont possibles, néanmoins des observateurs prenant en compte explicitement les erreurs
d’observation sont performants et améliorent notablement les résultats [12, 19, 39].
L’observateur présenté en [12] est utilisé pour reconstruire les états inconnus φˆrα et φˆrβ
et fournir des estimées des courants iˆsα et iˆsβ . Le choix de cet observateur est pris seulement
pour l’étude de la stabilité globale du système complet. Par contre, cette étude peut être
30
L’observateur est défini par :
K
− γ 0 pK ω
Tr 1
σL 0
0 K
−γ − pK ω s
Tr 0 1
x&ˆ = xˆ + u
L 1 σLs
m 0 − − pω 0
Tr Tr 0
Lm 1 0 0
0 Tr
pω −
T r
(1.39)
k1 0
0 k 1 f ia
~
k is α f ib
+ 2
− pω k 2 ~ +
Tr is β 0
k2
pω k 2 0
T r
Les termes fia et fib sont des termes supplémentaires ajoutés pour permettre d’établir la
~ ~
isα = i sα − iˆsα φ rα = φ rα − φˆrα
~ ~ (1.40)
isβ = i sβ − iˆsβ φ rβ = φ rβ − φˆrβ
Les équations d’erreurs s’écrivent par différence avec les équations du modèle et ont
pour expression :
K
− γ − k1 0 pK ω
Tr
K f ia
0 − γ − k1 − pK ω
~ Tr ~ f ib
x& = x - 0 (1.41)
L k 1
m − 2 pω k 2 − − pω
Tr Tr Tr 0
Lm k 2 1
− pωk 2 −
Tr Tr
pω −
Tr
31
La fonction de Lyapunov candidate V1 (γ2 > 0) définie par :
~2 ~2 ~ ~
isα + isβ φ rα2 + φ rβ2
V1 = + (1.42)
2 2γ 2
a pour dérivée :
~ ~ 1 ~2 ~2 K L k ~ ~ ~ ~
V&1 = −(γ + k1 )[ isα2 + isβ2 ] − [φ rα + φ rβ ] + + m − 2 [ isα φ rα + isβ φ rβ ]
Tr γ 2 Tr Tr γ 2 Tr γ 2
(1.43)
k ~ ~ ~ ~ ~ ~
+ pω K − 2 [ isα φ rφ − isβ φ rα ] − [ f ia isα + f ib isβ ]
γ2
~ ~ 1 ~ 2 ~ 2 Lm ~ ~ ~ ~ ~ ~
V&1 = −(γ + k1 )[ isα2 + isβ2 ] − [φ rα + φ rβ ] + [ isα φ rα + isβ φ rβ ] − [ f ia isα + f ib isβ ] (1.44)
Tr γ 2 Tr γ 2
Lorsque les termes fia et fib sont nuls, la condition suffisante de stabilité et de convergence
exponentielle est :
L2m
k1 > − γ (1.45)
Tr γ 2
En présence des termes fia et fib, la négativité de la dérivée de la fonction V1 n’est pas
garantie pour toutes les valeurs de l’état. La fonction V1 n’est donc pas une fonction de
Lyapunov. L’utilité de ces termes sera établie plus loin afin de garantir la stabilité globale
32
1.9 Conclusion
été présentées brièvement, l’accent étant mis sur les modèles biphasés représentés dans des
sous forme d’un modèle d’état qu’on peut utiliser pour la commande et l’observation. En
plus, un modèle inverse de la machine est présenté, où les états et les entrées du modèle de
la machine peuvent être définis en fonctions de ses sorties. Ce modèle peut être utilisé dans
Le modèle d’état choisi dans ce travail pour décrire le moteur asynchrone est celui d’un
système non linéaire multivariable avec comme entrées les tensions statoriques. Le choix
des sorties est lié à la nature de l’étude effectuée sur la machine. Dans le cas de la
commande d’un système multivariable carré, les sorties sont la vitesse rotorique et la norme
du flux rotorique. Pour l’observation d’état, les sorties doivent être connues par mesure,
alors les courants statoriques sont pris comme sorties. Une synthèse d’observateur d’état est
33
CHAPITRE II
34
CHAPITRE II
ASYNCHRONE
2.1 Introduction
asynchrone. Une commande vectorielle en champ orienté est discutée dans un repère
tournant (d, q), ainsi que les limites associées, justifiant le choix d’une commande non
linéaire. De même, deux autres lois de commande sont discutées, une commande de
séquence de commande. Le choix de ces lois de commande est motivé par le fait qu’elles
font intervenir les concepts de linéarité et de non-linéarité et elles sont des méthodes
Les lois de commande par orientation de flux et par linéarisation entrée-sortie sont
simulées numériquement pour comparer leur performance avec celle de la commande non
35
2.2 Commande vectorielle
La commande par orientation de flux (FOC4), proposée par Blaschke en 1972 [5], est
machine asynchrone à celui d’une machine à courant continu. Cette méthode se base sur la
transformation des variables électriques de la machine vers un référentiel qui tourne avec le
vecteur du flux. Par conséquent, ceci permet de contrôler le flux de la machine avec la
composante isd du courant statorique qui est l’équivalent du courant inducteur de la machine
39].
référentiel tournant (d, q), sont données dans le modèle d’état (1.20) de la machine.
Lm
Tem = p L (isqφ rd − isd φ rq )
r (2.1)
φ = φ 2 + φ 2
r rd rq
4
Acronyme de Field Oriented Control en anglais.
36
φ rq = 0 ⇒ φ&rq = 0
(2.2)
φ r = φ rd ⇒ φ&r = φ&rd
d K 1
dt i sd = − γ i sd + ω s i sq + T φ rd + σ L u sd
r s
d 1
i sq = − γ i sq − ω s i sd − pK ωφ rd + u sq
dt σ L s
d Lm 1
φr = i sd − φr (2.3)
dt Tr Tr
Lm
0 = i sq − (ω s − ω )φ r
Tr
d L f T
ω = p m φ r i sq − r ω − L
dt JL r J J
À partir de ces relations, les sorties sont obtenues par découplage comme suit :
Lm
Tem = p φ r i sq (2.4)
Lr
d 1 L
+ φ r = m i sd (2.5)
dt Tr Tr
Lm i sq
ωs = ω + (2.6)
Tr φ r
37
Les relations (2.4) et (2.5) permettent le contrôle du flux rotorique et celui du couple
électromagnétique à partir des grandeurs des courants statoriques isd et isq respectivement.
être déterminées par une structure de contrôleur de courant à base d’hystérésis (figure 2.1).
statorique peuvent être déterminées à partir des deux premières équations du modèle (2.3).
commande vectorielle. Dans le cas d’une commande directe, l’angle θs est mesuré ou
estimé. Dans le cas d’une commande indirecte, cet angle est calculé à partir de l’expression
ω ref * isa
VDC
+ Tem * usa*
Lr /( pLmφˆrd ) isq + isa*
− dq
− isb* usb*
ω φ rd* + isd* + isc
isc* usc*
− −
abc
θs
is, αβ abc is, abc
φˆrd Estimateur
us, αβ us, abc
flux
αβ
MAS
IM
IM
38
Le schéma de commande du moteur asynchrone par orientation de flux permet un
découplage entre le contrôle du couple et celui du flux. Cependant, il présente des limites
dont certaines remettent en cause ce découplage. La pulsation angulaire ωs, est très sensible
au biais de la mesure de la vitesse ω. Par conséquent, une mauvaise information sur ω peut
autre point faible de cette commande est sa faible robustesse vis-à-vis des variations
dire de Rr, qui intervient, d’après l’équation (2.6), sur la définition de ωs. La mesure de ω et
orientation de flux. Ces points apparaissent comme des difficultés liées à la modélisation en
(d, q). Par ailleurs, elles pourraient être possiblement éliminées par la conception d’une
commande par orientation de flux dans le référentiel (α, β). Cependant, l’évolution des
variables d’état dans ce référentiel étant sinusoïdale, la mise en œuvre d’une telle
commande impose à la boucle de régulation d’avoir une bande passante suffisante [11].
Une approche non linéaire, ne faisant a priori aucune hypothèse d’orientation de flux, se
asynchrone par linéarisation entrée-sortie (E/S). Cette méthode généralise les commandes
de type vectoriel en assurant le découplage et la linéarisation des relations entre les entrées
et les sorties. Supposant que la totalité du vecteur d’état est mesurable, il est ainsi possible
39
de concevoir un retour d’état non linéaire qui assure la stabilité du système bouclé.
Plusieurs travaux [7, 9, 20-23, 52, 66, 67] ont démontré que cette technique de commande
non linéaire a fait apparaître des propriétés intéressantes quant au découplage couple/flux,
commande apparaît ainsi comme une alternative intéressante à la commande par orientation
du flux. L’objectif de notre travail est un contrôle multivariable avec la vitesse et le flux
comme sorties. Par conséquent, la commande par linéarisation entrée-sortie est détaillée
Le modèle d’état de la machine asynchrone (1.25), dans un référentiel fixe lié au stator
x& = f ( x ) + g 1 u ( t ) (2.7)
où
K
− γi sα + φ r α + pK ωφ r β
Tr
K
− γ i sβ + φ r β − pK ωφ rα 1
T
Tr 0 0 0 0
Lm 1 σL
f(x) = i sα − φ rα − p ωφ r β g
1 = [g11 g12 ] = s
1
(2.9)
Tr Tr 0 0 0 0
Lm 1 σLs
i sβ − φ r β + p ωφ r α
Tr Tr
pL m 1
JL r
(φ rα i sβ − φ rβ i sα ) − ( f r ω + T L )
J
40
Le système à contrôler, par une loi de commande par linéarisation, doit être de type
carré. Par conséquent, on peut choisir la vitesse rotorique et la norme du flux rotorique au
carré comme sorties du procédé. Le choix de la norme au carré est dû au fait que cette
forme permet de simplifier le calcul différentiel. Elles sont exprimées sous forme
vectorielle par :
y y 1 = h1 ( x ) = ω
y = h ( x) = 1 avec 2 2 2 (2.10)
y2 y 2 = h 2 ( x ) = φ rα + φ rβ = φ r
géométrie différentielle. Elle consiste à utiliser les dérivées de Lie pour exprimer le modèle
n ∂h j
Lf h j (x ) = ∑i =1 ∂ xi
fi (x ) (2.11)
L if h j = L f ( L if− 1 h j ) (2.12)
La dérivation des sorties yj du système par rapport au temps s’exprime alors par la
relation suivante :
p
y& j = L f h j + ∑ (Li =1
gi h j )u i (2.13)
41
Définition 2: (Degré relatif) On appelle vecteur de degré relatif du système non linéaire
affine en commande (2.7), le vecteur (r1 … rp) vérifiant l’existence d’au moins une dérivée
telle que :
r −1
L g i Lf j h j ( x ) ≠ 0 (2.14)
p
= L h j + ∑ ( Lgi Lfj h j )ui
( rj ) rj r −1
y j f (2.15)
i =1
que les commandes apparaissent pour la première fois dans les dérivées secondes &y&1 et &y&2 .
y& 1 = L f h 1
y& 2 = L f h 2
(2.16)
&y& 1 = L 2f h 1 + L L f h1u + L L f h1u
g 11 sα g 12 sβ
On obtient ainsi :
&y&1 L 2f h 1 L g 11 L f h 1 L g 12 L f h 1 u s α
&y& = 2 + L L h (2.17)
2 L f h 2 g 11 f 2 L g 12 L f h 2 u s β
&y&1 vα
&y& = v = B(x) + A(x)u (2.18)
2 β
42
A(x) est la matrice de découplage.
2 pL 2m
det[ A ( x )] = − 2
(φ r2α + φ r2β ) (2.19)
σ JL s L r Tr
On peut vérifier que la matrice de découplage n’est pas singulière sauf au point de départ,
ce qui peut être évité en choisissant des conditions initiales non nulles dans l’observation du
flux.
Le système possède un vecteur de degré relatif (2, 2), alors le retour d’état défini par :
Par conséquent, le système en boucle fermée est équivalent à deux chaînes de deux
intégrateurs indépendants :
&y&1 vα
&y& = v (2.21)
2 β
2 T
Soit y r = [ωref φref ] une trajectoire de référence, V peut être calculé de la manière
suivante :
43
Ce choix conduit à la dynamique
&e&1 + k a 2 e&1 + k a 1 e 1 = 0
(2.23)
&e&2 + k b 2 e& 2 + k b 1 e 2 = 0
2 2
sur les erreurs de poursuite e1 = ω − ω ref ; e2 = φr − φref . Si les kai et kbi sont
placement de pôles.
ω ref + Contrôleur de vα V DC
− vitesse usα* usa*
+ αβ
V usb*
A-1(x) usβ*
φ r2 − u *
ref + Contrôleur de vβ abc sc
− flux
B(x)
x is, αβ abc is, abc
φr2 Vecteur us, αβ us, abc
ω d’état αβ
ω
MAS
IM
IM
Figure 2.2 Schéma bloc de la commande par linéarisation E/S pour un moteur asynchrone
44
2. 4 Commande directe de couple
Noguichi en 1986 [91], est basée sur la détermination directe de la séquence de commande
r t
r r
φ s (t ) = ∫ (u s (t ) − Rs is (t ) )dt (2.24)
0
bande d’hystérésis respectivement à deux (+1, -1) et à trois (+1, 0, -1) niveaux. L’erreur
entre le flux de référence et le flux estimé est injectée dans le contrôleur hystérésis à deux
niveaux qui génère à sa sortie la variable uφ*s . L’erreur entre le couple de référence et le
couple estimé est injectée dans le double contrôleur hystérésis à trois niveaux qui génère à
Le secteur angulaire (figure 2.3) dans lequel se trouve le flux statorique est choisi à
partir de l’angle :
θ s = arctan (φ sβ / φ sα ) (2.26)
45
r r
V3 V2
010 110
π/6
r S3 S2
r
V4 V1
S4 S1
011 100
r r
V0 = V7 = 0 S5 S6 - π/6
r r
000 111 V5 V6
001 101
En utilisant les variables uφ*s , uT*em et le secteur angulaire, un choix de l’état de l’onduleur
r r
Les vecteurs ( V0 à V7 ) peuvent être effectués selon le tableau de localisation (2.1).
u φ* s u T*em S1 S2 S3 S4 S5 S6
+1 V2 V3 V4 V5 V6 V1
0 V1 V2 V3 V4 V5 V6
+1
-1 V6 V1 V2 V3 V4 V5
+1 V3 V4 V5 V6 V1 V2
0 V4 V5 V6 V1 V2 V3
-1
-1 V5 V6 V1 V2 V3 V4
Le contrôle de vitesse peut être réalisée par un contrôleur PI. La figure (2.4) représente
Ce type de commande se démarque dans son approche de ce qui avait été fait
46
ω ref + *
Tem + uT*em
usa* VDC
− h
Tem Table de usb*
−
ω φ s* + uφ*s sélection usc*
− 2h
φs θs is, abc
Estimation de
us, abc
Tem et φ s
MAS
IM
IM
Figure 2.4 Schéma bloc de la commande directe de couple
graphiquement sur les figures 2.1 et 2.2, ont été implantées numériquement sur
Simulink/Matlab. Le choix de ces algorithmes de commande est motivé par le fait qu’ils
sont développés à partir des équations de la machine comme celui de la commande non
paramètre est réalisé. Dans le cas de la commande par linéarisation entrée-sortie, le modèle
commande est testée pour voir l’influence des variations paramétriques de la machine. La
référence de vitesse est filtrée par un filtre de deuxième ordre. Le flux rotorique est estimé
par un observateur d’état. Un couple de charge arbitraire est appliqué au système comme
47
2.5.1 Commande vectorielle
Les paramètres des contrôleurs sont comme suit : pour le contrôleur de vitesse Ts=10-4 s,
simulation sont présentés aux figures 2.5 et 2.6 pour les réponses de vitesse et de flux
Figure 2.5 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une commande FOC
48
Figure 2.6 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une commande FOC
Pour tester l’effet de la résistance rotorique sur la commande par orientation de flux, une
variation de celle-ci (figure 2.7) est injectée dans le modèle du moteur, tandis que sa valeur
nominale est utilisée dans le calcul du contrôleur. La figure 2.8 présente le couple de
Les figures (2.9) et (2.10) présentent les réponses du système contrôlé les réponses de
vitesse et de flux rotorique respectivement ainsi que les erreurs entre la sortie et la
référence.
49
Figure 2.7 Variations des paramètres de la machine
50
Figure 2.9 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une FOC
(avec variations de Rr)
Figure 2.10 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une commande FOC
(avec variations de Rr)
51
Les résultats obtenus montrent que les performances de poursuites de vitesse et de flux
sont satisfaisantes. L’erreur de vitesse tend à revenir vers une valeur proche de zéro après
référence et l’erreur de flux est due à l’influence de l’erreur de la vitesse sur le comportement
Les paramètres des contrôleurs sont comme suit: pour le contrôleur de vitesse : Ts=10-4 s,
résultats de simulation sont présentés aux figures 2.11, 2.12, 2.13 et 2.14 pour les réponses
Figure 2.11 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une CL E/S
52
Figure 2.12 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une CL E/S
53
Figure 2.14 Composantes (α, β) du courant statorique (CL E/S)
Pour le test de robustesse aux variations paramétriques. Ces dernières sont introduites au
modèle de la machine, tandis que les valeurs nominales de ces paramètres sont utilisées dans
Figure 2.15 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système pilotée par une CL E/S
(avec variations paramétriques)
54
Figure 2.16 Norme de flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une CL E/S
(avec variations paramétriques)
Les résultats obtenus montrent que les performances de poursuites de vitesse et de flux
sont satisfaisantes. L’erreur de vitesse, qui a la même forme que la vitesse en inverse, tend à
revenir vers une valeur non nulle après chaque changement du couple de charge. La norme du
flux rotorique est proche de la référence et l’erreur est due à l’influence de l’erreur de la
vitesse sur le comportement de l’observateur d’état. Dans le cas des variations de paramètres,
la performance est détériorée mais elle reste acceptable. Il faut mentionner que le couple de
charge, qui est considéré comme perturbation dans le modèle de la machine, est appliqué
directement au contrôleur. Dans le cas où il est inconnu, il doit faire l’objet d’une estimation.
Les tensions et courants statoriques obtenus de cette loi de commande sont bornés, ce qui
55
2.6 Conclusion
Dans ce chapitre, quelques lois de commande du moteur asynchrone ont été présentées.
La commande vectorielle (ou à flux orienté), qui est considérée comme une référence, la
deux premières méthodes tient au fait qu’elles font appel à des outils de l’automatique
avancée non linéaire. Par conséquent, elles sont considérées comme des commandes de
référence pour la comparaison avec la commande non linéaire prédictive traitée dans le
cadre de ce travail. La performance de ces lois de commande est satisfaisante, avec une
qui est une perturbation inconnue dans la plupart des applications industrielles, est injecté
directement dans les lois de commande, car ces valeurs sont connues par supposition. Dans
le cas inverse, le recours à l’estimation de perturbation est approprié pour garantir le rejet
de perturbations inconnues.
des algorithmes de contrôle avancés, tels que, par exemple, la commande prédictive et
l’intelligence artificielle, qui est l’objet de notre travail de recherche. Afin d’améliorer les
classiques, les chapitres suivants sont dédiés à l’élaboration de deux types de commande
56
CHAPITRE III
57
CHAPITRE III
3. 1 Introduction
Le principe de base d’une loi de commande prédictive est présenté dans la figure 3.1.
Un modèle sert à prédire les futures sorties du système, grâce aux valeurs courantes et
passées de la commande et aux commandes optimales futures. Ces dernières sont calculées
par une méthode d’optimisation, qui prend en compte une fonction de coût, laquelle dépend
Le modèle du système joue un rôle central dans la commande. Le modèle choisi doit
être capable de rendre compte de la dynamique du processus pour prédire précisément les
sorties futures et doit aussi être simple à implanter et à comprendre. Tous les algorithmes de
commande prédictive ne diffèrent entre eux que par le modèle utilisé pour représenter le
asynchrone. Elle est à base de réseaux de neurones, où le modèle de prédiction est estimé
58
modèle non linéaire à régression. La modélisation neuronale est choisie pour contourner les
neurones est entraîné hors ligne, c'est-à-dire les éléments du réseau sont pris à la fin de
l’application de toutes les données des couples d’apprentissage, pour avoir un réseau fixe.
Ensuite, l’entraînement de celui-ci se fait en ligne pour avoir une adaptation du modèle
commande de référence, calculé en boucle ouverte (voir chapitre 2), est intégré à la
fonction de coût. Cette stratégie de commande est appelée commande non linéaire
Passé Futur
u(k+j/k)
u(k)
Référencee
y(k)
59
3.2 Réseaux de neurones artificiels
Les réseaux de neurones forment une famille de fonctions non linéaires, permettant de
construire, par apprentissage, une très large classe de modèles et de contrôleurs. Un réseau
de neurones est un système d’opérateurs non linéaires interconnectés, recevant des signaux
de l’extérieur par ses entrées, et délivrant des signaux de sortie, qui sont en fait les activités
de certains neurones [44]. Pour les applications considérées dans cette thèse (modélisation
et commande à temps discret de processus), ces signaux d’entrée et de sortie sont constitués
de suites numériques. Un réseau de neurones est donc considéré comme un filtre non
seulement une couche cachée est le plus souvent utilisé dans les applications de commande
équations pour les utiliser à des fins de commande [10, 89, 90].
Σ f(.)
Σ f(.)
Σ f(.)
Entrées
Sorties
Σ f(.)
Σ f(.)
Couche d’entrée Couche de sortie
Couche cachée
60
3.2.1 Modélisation d’un système dynamique non linéaire par réseaux de neurones
non linéaire, est de construire un modèle mathématique qui peut être utilisé dans la
conception d’un prédicteur non linéaire. À partir d’une connaissance préalable sur le
est utilisé pour l’approximation du modèle entrée/sortie d’un système dynamique non
linéaire autorégressif avec entrées exogènes (NARX6) g[.] qui peut être utilisé comme un
prédicteur associé non bouclé. Dans cette structure de prédiction d’un pas en avant, les
valeurs passées des entrées et des sorties sont utilisées pour prédire la sortie actuelle du
système.
où yRN est la prédiction d’un pas en avant du vecteur de sortie; gRN la fonction du réseau; na ,
5
NNARX est l’acronyme de neural network autoregressive external input
6
NARX est l’acronyme de nonlinear autoregressive external input
61
Le réseau de neurones utilisé pour la prédiction possède une structure à propagation
avant et multicouche, avec une couche cachée activée par la fonction non linéaire tangente
hyperbolique : (f(x)= tanh(x)) et une couche de sortie activée par une fonction linéaire
identité (f(x)=x). Cette structure est la plus souvent utilisée pour résoudre les problèmes
Le modèle non linéaire réalisé par un réseau de neurones dépend des valeurs des
coefficients de pondération (poids et biais des neurones) de ce réseau. Pour qu’un réseau
effectue une tâche donnée, il faut ajuster les valeurs de ses coefficients. La procédure
d’ajustement des coefficients, de telle sorte que les sorties du réseau soient proches des
{valeurs des entrées- valeurs des sorties désirées correspondantes}, tels les couples
P O 2
J (w ) = ∑ ∑ ( y dj ( k ) − y RNj ( k ) ) (3.4)
k =1 j =1
où w représente le vecteur des paramètres (poids et biais) du réseau de neurones, ydj(k) la
valeur désirée de la jième sortie et le kième couple entrées-sorties, yRNj(k) la valeur de la sortie
62
L’équation (3.4) peut s’écrire comme suit :
J (w ) = ET E (3.5)
avec
E = [e1 (1) ... eO (1) e1 (2) ... eO (2) ... e1 ( P ) ... eO ( P )]T
e j (k ) = y ( d ) j (k ) − y ( RN ) j (k ); j = 1,..., O; k = 1,..., P
est une direction de descente, et µ un scalaire (le pas dans la direction de descente) qui est
simple.
suivante :
w (t + 1) = w (t ) + ∆ w (t ) (3.6)
∂J (w )
∆ w (t ) = − µ (3.7)
∂w
Cette méthode d’apprentissage est la plus utilisée dans l’entraînement des réseaux de
convergence très lente. À cet algorithme nous avons préféré celui de Levenberg-Marquardt
car il est beaucoup plus rapide et plus robuste [44, 83, 97].
63
Cet algorithme s’exprime comme suit :
w ( t + 1) = w ( t ) − ( F T F + µ I ) − 1 F T E (3.8)
∂E
où I est la matrice unité, µ le paramètre d’apprentissage et F = la matrice jacobienne
∂w
Le paramètre µ permet de rendre la matrice FTF inversible lorsque celle-ci est mal
Le réseau de neurones est entraîné hors ligne en mode Batch7, c'est-à-dire que
l’adaptation des poids et biais du réseau se fait à la fin de l’application de l’ensemble des
données des couples d’apprentissage. Ceci permet d’avoir des valeurs fixes pour les
construire un modèle non linéaire qui prédit les valeurs de sorties (vitesse rotorique et
norme du flux rotorique) à partir des informations antérieures sur la vitesse, la norme du
7
Terme en anglais
64
ω(k − 1)
ωRN(k)
φr (k −1)
usβ (k −1)
Nh
ω
RN
( k ) = ∑ i =1
wi f ( h ( k , i )) + b
Nh
(3.9)
φ ( k ) =
RN ∑
i =1
wi′ f ( h ( k , i )) + b ′
le nombre de neurones en couche cachée, wli, bi sont les poids et les biais entre la couche
d’entrée et celle cachée et wi , wi’ , b, b’ sont les poids et les biais entre la couche cachée et
celle de sortie. l = 1: 4, i = 1: Nh
65
3.3 Prédicteur neuronal
La structure du prédicteur neuronal, définie par les équations (3.2) et (3.3), correspond à
une prédiction avec un pas en avant. Pour concevoir un prédicteur de plusieurs pas en
Les entrées du premier réseau sont données par le procédé, tandis que dans le reste, la
sortie de chaque réseau alimente l’entrée de celui qui le suit et les entrées de commande
sont données par la loi de commande appliquée au système (figure 3.4). La structure de
tous les réseaux de neurones est identique à celle décrite dans le paragraphe précédent pour
La figure suivante montre le principe d’un prédicteur neuronal avec j pas en avant.
66
3.4 Commande prédictive neuronale
fuyant, tandis que les autres actions alimentent le prédicteur neuronal. La procédure de
Nh
y RN (k + j ) = ∑ w i f (h(k + j , i ) ) + b (3.11)
i =1
Les entrées initiales pour le réseau de neurones sont données par le procédé (moteur).
67
La fonction de coût, à minimiser sur un horizon de prédiction fini, est une fonction de
N2 Nu
ℑ(w, u) = ∑[y
j = N1
ref (k + j) − y RN (k + j)] + λ ∑[∆u(k + j − 1) − ∆u ref (k + j − 1)]2 (3.13)
2
j =1
et la supposition suivante :
∆u(k +j) = ∆uref (k +j) for j ≥ Nu (3.14)
avec
y RN = [ω RN φ RN ]T ; y ref = [ω ref φref ]T ; u = [u sα u sβ ]T ; u ref = [u sαref u sβref ]T
w i = [ wi wi′ ]T ; w 1i = [ w1i w2i ]; w 2i = [ w3i w4i ]; b = [b b′]T ; b i = [bi bi ]T
Les actions de la commande de référence (usαref, usβref) sont obtenues à partir du modèle
de référence (1.38) calculé avec les valeurs nominales des paramètres de la machine et les
68
L’adaptation du vecteur de commande est calculée par l’équation suivante :
−1
∂ 2 ℑ( k ) ∂ℑ ( k )
U ( n +1 )
(k ) = U (n)
(k ) − (3.16)
∂U ( k ) 2 ∂U ( k )
U ( k )=U ( k )
(n)
U ( k )= U ( n ) ( k )
Les quantités ∂ℑ( k ) ∂U ( k ) et ∂ 2 ℑ(k ) ∂U(k ) 2 sont les matrices jacobienne et hessienne.
Elles sont calculées à partir de (3.13), du modèle NNARX du procédé (3.3) et des
Pour éviter le calcul de l’inverse de la matrice hessienne, l’équation (3.16) est réécrite
2
sous forme d’un système d’équations linéaires ∂ ℑ( k 2) (U ( n +1) ( k ) − U ( n ) ( k ) ) = − ∂ℑ ( k ) qu’on
∂U ( k ) ∂U ( k )
(n+1) (n)
peut résoudre pour X=U (k)- U (k) par la décomposition LU.
itération.
∂ℑ
∂u(k )
∂ℑ(k ) . = − 2 ∂YRN (k ) E(k ) + 2λ ∂∆U(k ) (∆U(k ) − ∆Ur (k )) (3.18)
T T
=
∂U(k ) . ∂U(k ) ∂U(k )
∂ℑ
∂u(k + Nu −1)
avec
YRN (k ) = [y RN (k + N1 ) ... y RN (k + N 2 )]
T
[
E(k ) = (y ref (k + N1 ) − y RN (k + N1 ) ) ... (y ref (k + N 2 ) − y RN (k + N 2 ) ) ]
T
69
La dérivée partielle ∂ ∆ U ( k ) ∂ U ( k ) est une matrice de dimension 2Nu×2Nu
∂∆ u ( k ) ∂∆u ( k )
. .
∂u ( k ) ∂u ( k + N u − 1) (3.19)
∂∆ U ( k ) . . .
=
∂U ( k ) . . .
∂∆u ( k + N − 1) ∂∆u ( k + N u − 1)
u
. .
∂u ( k ) ∂u ( k + N u − 1)
puisque ∆u(k) = u(k) – u(k-1), cette matrice de dérivées est indépendante du temps.
∂ y RN ( k + N 1 ) ∂ y RN ( k + N 1 )
. .
∂u (k ) ∂ u ( k + N u − 1)
∂ Y RN ( k ) . . .
= (3.20)
∂U ( k ) . . .
∂y ( k + N ) ∂ y RN ( k + N 2 )
RN 2
. .
∂u (k ) ∂ u ( k + N u − 1)
∂ y RN ( k + j ) N h
∂h (k + j, i)
∂u (k + l)
= ∑
i =1
W i f& (h ( k + j , i ) )
∂u (k + l)
(3.21)
∂h( k + j, i) ∂ y RN ( k + j − 1) ∂ u ( k + j − 1)
= W1i + W2 i (3.22)
∂u ( k + l ) ∂u ( k + l ) ∂u ( k + l )
70
La même procédure est utilisée pour le calcul de la dérivée seconde.
∂ 2ℑ ∂ 2ℑ
. .
∂u ( k ) 2 ∂ u ( k ) ∂ u ( k + N u − 1)
∂ 2 ℑ( k ) . . . (3.23)
=
∂U ( k ) 2 . . .
2 2
∂ ℑ ∂ ℑ
. .
∂ u ( k + N u − 1) ∂ u ( k ) ∂ u ( k + N u − 1) 2
appliquée au moteur, tandis que le vecteur U(k) est utilisé comme entrée pour le prédicteur.
VDC
useα usa*
U u(k) αβ
φ ref
Modèle de
usα ref min ( ℑ) u e
sβ
usb*
usc*
abc
ω ref commande usβ ref U
de référence
Figure 3.5 Schéma bloc de la commande prédictive neuronale pour un moteur asynchrone
71
3. 5 Résultats de simulation
réaliser le modèle neuronal utilisé pour la conception du prédicteur. Ce modèle est à base
de réseaux de neurones. Cette étape de prétraitement est essentielle, car elle permet
Le réseau de neurones utilisé dans ce travail est un multicouche avec une seule couche
cachée, le choix du nombre de neurones en couche cachée (Nh=20) est déterminé à partir
des essais jusqu’à aboutir à une erreur acceptable entre la sortie du réseau et celle attendue.
Le choix de cette erreur est lié à l’approximation désirée entre le réseau et le système.
qu’il a calculé en fonction des entrées fournies, et la réponse attendue en sortie. Ainsi, le
réseau va se modifier jusqu'à ce qu’il trouve la bonne sortie, c’est-à-dire celle attendue,
d’apprentissage, les dernières valeurs, qui sont optimales, des poids et biais sont prises en
performance du réseau après 1000 époques d’apprentissage basées sur l’erreur quadratique
après 1000 époques est lente. Donc, on peut accepter le résultat sans atteindre le but visé.
72
Figure 3.6 Ensemble d’apprentissage (E/S) pour le réseau de neurones
73
Pour valider le modèle neuronal, un test doit être effectué sur le réseau de neurones. En
premier lieu, le réseau est testé avec les données d’apprentissage. Les figures 3.8 et 3.9
présentent les réponses du réseau de neurones comparées avec celles du moteur collectées
dans l’ensemble de données de l’apprentissage. D’après les résultats, on peut constater que
74
Ensuite, pour mieux caractériser les capacités de la modélisation par ce réseau de
neurones, un autre test est effectué avec des données non utilisées lors de l’apprentissage.
Les figures 3.10 et 3.11 présentent les réponses du réseau de neurones comparées avec
celles du moteur. D’après les résultats, on peut voir que le comportement du réseau est
75
Ces tests permettent de conclure que ce réseau de neurones peut être considéré comme
une approximation au modèle de la machine. Par conséquent, il peut être utilisé dans la
Le modèle de référence (1.38) est inclus dans la formule de la fonction de coût (3.13)
pour obtenir une commande optimale. Cependant, ce modèle peut être utilisé pour
concevoir une commande par modèle de référence (CMR) en boucle ouverte à partir de
trajectoires planifiées pour les sorties. Les figures 3.12 et 2.13 présentent les réponses du
moteur pour la vitesse et le flux, tandis que, les figures 3.16 et 3.17 décrivent les mêmes
réponses avec des paramètres mal adaptés. Les figures 3.14 et 3.15 présentent les tensions
Figure 3.12 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une CMR
76
Figure 3.13 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une CMR
77
Figure 3.15 Composantes (α, β) du courant statorique (CMR)
Figure 3.16 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une CMR
(avec variations paramétriques)
78
Figure 3.17 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une CMR
(avec variations paramétriques)
Les résultats de simulation montrent que ce type de commande est moins performant.
La commande, décrite par le modèle (1.38), est en boucle ouverte, ce qui ne permet pas de
corriger l’erreur entre la sortie du système et la référence. Les variations des paramètres de
la machine détériorent les réponses du système; cette lacune est liée au manque du retour de
la sortie pour la correction de l’erreur. Par conséquent, il est nécessaire d’avoir une stratégie
utilisé comme modèle de référence dans la commande prédictive neuronale pour améliorer
79
3.5.3 Commande prédictive neuronale
N1=1, N2 = 5, Nu = 2, λ = 2.107
Le choix des paramètres de la fonction de coût est effectué à partir des essais. Il est à
noter que l’augmentation des paramètres d’horizon N entraîne une augmentation du temps
jacobienne et hessienne (3.18) et (3.23). Les figures 3.18 et 3.19 présentent les réponses du
charge est visible sur la réponse de vitesse. La réponse de flux est détériorée par l’erreur
Figure 3.18 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une CPN
80
Figure 3.19 Norme du flux et erreur de flux du système piloté par une CPN
81
Figure 3.21 Composantes (α, β) du courant statorique (CPN)
Les figures 3.22 et 3.23 présentent les réponses du système avec des paramètres mal
adaptés. On peut constater que les variations des paramètres de la machine détériorent les
réponses pour le suivi de trajectoires. Cependant, la comparaison de ces résultats avec ceux
de la commande avec le modèle de référence (1.38), figures 3.16 et 3.17, montre l’effet de
la boucle fermée; l’erreur de vitesse a diminué. Donc, cette commande est plus robuste que
82
Figure 3.22 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une CPN
(avec variations paramétriques)
Figure 3.23 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une CPN
(avec variations paramétriques)
83
Une commande prédictive neuronale de type adaptatif peut être conçue par un
peut être utilisée, car elle est simple à implanter et la convergence est satisfaisante.
seul pas en avant est choisi pour le prédicteur neuronal. En plus, pour diminuer les tailles
des matrices jacobienne et hessienne les valeurs des horizons et de pondération dans la
fonction de coût (3.13) sont ; N1=0, N2 = 1, Nu = 1, λ1 = 2.5 et λ2 = 103. Les figures 3.18 et
Figure 3.18 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une CPN adaptative
84
Figure 3.19 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une CPN adaptative
À partir de ces résultats, on peut constater que la performance du système, contrôlé par
fait qu’il n’y a pas une règle générale pour choisir les paramètres du réseau de neurones (le
85
3. 6 Conclusion
la modélisation, l’intérêt de modèles neuronaux est dans le fait qu’ils forment une classe
très vaste pour la modélisation des processus non linéaires. Concernant le moteur
Il est clair qu’un apprentissage en ligne est avantageux, car à tout instant du fonctionnement
commande prédictive.
moteur asynchrone est un système dynamique rapide et les entrées en tension sont de type
sinusoïdal avec une large bande passante, ce qui rend la tâche difficile pour l’optimisation
en ligne de la fonction de coût. Pour résoudre ce problème, nous avons renforcé la partie
modification a permis d’avoir une performance acceptable pour le suivi de trajectoires. Par
contre, en comparaison avec les méthodes classiques, elle est, et de loin, considérée comme
86
commande optimale à chaque instant de temps. Cependant, cette loi de commande est plus
robuste aux variations de paramètres que la commande de référence. Dans le cas d’une
couche cachée et les horizons de prédictions pour prendre en considération les contraintes
de temps de calcul pour ce système dynamique rapide. Le choix de ces paramètres est
recherche reste ouvert pour apporter des améliorations à cette loi de commande sur deux
est un domaine très vaste qui mérite à lui seul un sujet de recherche. Dans la nôtre, cette
étude constitue seulement une partie du travail sur la commande prédictive. Ainsi, nous
prédictive neuronale multivariable pour la machine asynchrone. Cet aspect du travail peut
87
CHAPITRE IV
88
CHAPITRE IV
4. 1 Introduction
non linéaire (CPN) pour résoudre le problème de poursuite de trajectoires. Dans un premier
temps, une loi de commande prédictive est appliquée au moteur pour permettre aux sorties
machine, en utilisant les notions de géométrie différentielle définies dans le paragraphe 2.3
pour estimer le couple de charge, est conçu à partir de la loi de commande prédictive.
de commande en cascade est adoptée, avec une loi de commande non linéaire prédictive
89
vitesse. En plus, un observateur de perturbation est calculé pour cette stratégie, il se
l’étude de la stabilité est réalisée, dans le cas où les états du système sont connus par
de la stabilité globale pour les deux cas nous permet de voir le rôle des degrés relatifs des
Le modèle du moteur asynchrone dans un référentiel fixe lié au stator (α, β) prend la
x& ( t ) = f ( x ) + g 1 ( x ) u ( t ) (4.1)
Une loi de commande prédictive est appliquée à un système multivariable carré pour
contrôleur doit garantir la stabilité du système en boucle fermée et poursuivre au futur les
trajectoires de référence. Dans le cas du moteur asynchrone, les sorties choisies sont la
y y1 = h1 ( x ) = ω
y = h ( x ) = 1 avec 2 2 2 (4.2)
y2 y 2 = h 2 ( x ) = φ r = φ r α + φ rβ
90
Le choix de la norme au carré est pris pour faciliter le calcul des dérivées de Lie.
τ
1 r
ℑ (x, u ) = ∫ (y ( t + τ ) − y (t + τ ) ) (y ( t + τ ) − y r ( t + τ ) )d τ
T
r (4.3)
2 0
pas inclus dans la fonction de coût (4.3). Cependant, l’effort de commande peut être réalisé
L’objectif d’une loi de commande prédictive est de calculer la commande u(t) telle que
la sortie au futur du procédé y(t+τ) est pilotée proche de yr(t+τ). Cette tâche est accomplie
par la minimisation de ℑ . Il est à noter que la fonction de coût est définie sur un horizon au
futur, d’où la nécessité de concevoir un modèle de prédiction pour le calcul des sorties au
futur.
Dans cette partie, la prédiction des sorties est calculée à partir de l’expansion en série de
Taylor, qui est exprimée par les dérivées de Lie [81]. La différentiation de la sortie par
τ2 τri
τri
avec i =1,…, m et ri est le degré relatif de chaque sortie i, qui est par définition le nombre
Dans le cas du moteur asynchrone, pour les sorties choisies en (4.2), les degrés relatifs
91
Pour la vitesse :
y 1 ( t ) = h1 ( x )
y& 1 ( t ) = L f h1 ( x ) (4.5)
&& 2
y 1 ( t ) = L f h1 ( x ) + L g 11 L f h1 ( x ) u s α ( t ) + L g 12 L f h1 ( x ) u s β ( t )
y 2 (t ) = h2 ( x )
y& 2 ( t ) = L f h 2 ( x ) (4.6)
&& 2
y 2 ( t ) = L f h 2 ( x ) + L g 11 L f h 2 ( x ) u s α ( t ) + L g 12 L f h 2 ( x ) u s β ( t )
Le détail pour le calcul des dérivées de Lie, utilisées pour la différentiation des sorties de la
y (t ) h (x ) 0 2 ×1
Y ( t ) = y& ( t ) = L f h ( x ) + 0 2 ×1 (4.7)
&y& ( t ) L 2f h ( x ) G 1 ( x ) u ( t )
avec
L if h ( x ) = [ L if h1 ( x ) L if h 2 ( x )] T ; i = 0, 1, 2
y (t + τ ) = Τ (τ ) Y ( t ) (4.9)
92
Si la référence au futur yr(t+τ) n’est pas prédéfinie, un calcul similaire est utilisé pour
y r ( t + τ ) = Τ (τ ) Yr ( t ) (4.10)
avec
2 T
Yr (t ) = [y r (t ) y& r (t ) &y&r (t )]T et y r (t ) = [ωref φref ]
En utilisant (4.9) et (4.10), la fonction de coût peut être simplifiée comme suit :
τr
1
∫ (y ( t + τ ) − y (t + τ ) ) (y ( t + τ ) − y r ( t + τ ) )d τ
T
ℑ = r
2 0
τr
1
∫ (Τ (τ ) Y ( t ) − Τ (τ ) Y r ( t ) ) (Τ (τ ) Y ( t ) − Τ (τ ) Y r ( t ) )d τ
T
= (4.11)
2 0
1
= (Y ( t ) − Y r ( t ) )T Π (Y ( t ) − Y r ( t ) )
2
où
τr
τ r * I 2×2 (τ r 2) * I 2×2 (τ r 6) * I 2×2
2 3
2 3 4 Π Π2
Π = ∫ Τ(τ )T Τ(τ )dτ = (τ r 2) * I 2×2 (τ r 3) * I 2×2 (τ r 8) * I 2×2 = T1
0 (τ r 3 6) * I 2×2 (τ r 4 8) * I 2×2 (τ r 5 20) * I 2×2 Π 2 Π3
0 2 ×1
Y (t ) − Yr (t ) = M + 0 2 ×1 (4.12)
G 1 ( x ) u ( t )
avec
h ( x ) y r (t )
M = Lf h ( x ) − y& r (t )
L2f h ( x ) &y& r (t )
93
La condition nécessaire à satisfaire pour trouver la commande optimale est la suivante :
∂ℑ
=0 (4.13)
∂u
À partir de (4.11) et (4.12), cette condition peut être représentée par la relation :
G 1 (x)T [ Π 2 Π 3 ]M + G 1 ( x ) T Π 3 G 1 ( x )u (t ) = 0
T
(4.14)
u ( t ) = − G 1 ( x ) − 1 [ Π 3− 1 Π T2 I 2× 2 ]M (4.15)
Les conditions {φrα (0),φrβ (0)} ≠ 0 et φr2α + φr2β ≠ 0 permettent à G1 d’être inversible.
La stabilité du système en boucle fermée est l’une des propriétés à satisfaire lors de
2
(
u ( t ) = − G 1 ( x ) − 1 ∑ K i Lif h ( x ) − y [ri ] ( t ) ) (4.16)
i=0
avec
( 2
)
K 0 = 10 ( 3 * τ r ) * I 2× 2 ; K 1 = (5 ( 2 * τ r ) ) * I 2× 2 ; K 2 = I 2× 2
En substituant la loi de commande (4.16) dans les dernières équations de (4.5) et (4.6),
on trouve :
2
(
&y&(t ) = L2f h ( x ) − ∑ K i Lif h ( x ) − y [ri ] ) (4.17)
i=0
94
Par définition, l’erreur de poursuite ey(t) est:
e y (t ) = y (t ) − y r (t ) (4.18)
La dynamique de l’erreur est ainsi définie par une équation linéaire. On peut vérifier
facilement, que les éléments de Ki sont les coefficients des polynômes de Hurwitz. Donc, le
La somme des degrés relatifs (r1+r2 =2+2) est inférieure au degré du système (n = 5), le
bouclage ainsi conçu rend inobservable une partie de la dynamique, il est nécessaire de
z1 = h1 ( x ) = ω
pL m f T
z2 = L f h1 ( x ) = (φ r α i s β − φ r β i s α ) − r ω − L
JL r J J
(4.20)
z3 = h 2 ( x ) = φ r2α + φ r2β
z4 2 2 Lm
= Lf h2 (x ) = − (φ r2α + φ r2β ) + (φ r α i s α + φ r β i s β )
Tr Tr
z φ
= h 3 ( x ) = arctan r β
5
φ rα
π π
− ≤ h3 (x) ≤ est choisie telle que Lg11h3(x) = 0 et Lg12h3(x) = 0, ce qui assure que la
2 2
95
La dynamique de l’angle du flux est :
z 5 = h3 ( x )
dh 3 Rr Lm
z& 5 = = pω + (φ α i β − φ β i α ) (4.21)
dt L r (φ α2 + φ β2 )
Rr
= pz 1 + ( Jz 2 + T L )
pz 3
Le système linéaire équivalent à la forme suivante :
z& = z2
1
z& 2 = L 2f h1 + L g 11 L f h1 u s α + L g 12 L f h1 u s β
z& 3 = z4 (4.22)
&
z4 = L 2f h 2 + L g 11 L f h 2 u s α + L g 12 L f h 2 u s β
Rr
z& 5 = L f h 3 = pz 1 + ( Jz 2 + T L )
pz 3
Puisque z5 est bornée, la dynamique des zéros du système est stable.
couple de charge est considéré connu et ses valeurs sont utilisées dans le calcul de la loi de
commande. Au cas où le couple de charge est considéré comme une perturbation inconnue,
le modèle non linéaire du moteur avec la variable de perturbation est redéfini, à partir de la
x& (t ) = f ( x ) + g 1 ( x )u (t ) + g 2 ( x )b (t ) (4.23)
avec
96
1 T
g 2 = [ g 21 ] = [ 0 0 0 0 − ]
J
b = TL
À noter que la supposition (4.24) ne signifie pas nécessairement que le couple de charge est
constant, mais que le changement de la charge dans chaque intervalle d’échantillonnage est
suffisamment petit. Il est à mentionner, aussi, qu’une perturbation avec des changements
avec
La mise en œuvre de la commande prédictive non linéaire PID, proposée en [16], est
développée pour les mêmes valeurs de degrés relatifs pour la sortie et la perturbation
relatif de la perturbation est inférieur à celui de la sortie, on peut le constater dans les
formulations de G1(x) et G2(x). Les mêmes démarches pour la conception de cette loi de
commande sont suivies dans ce travail pour démontrer qu’on peut concevoir une
97
À partir de (4.23), on obtient :
g 2 ( x ) b ( t ) = x& ( t ) − f ( x ) − g 1 ( x ) u ( t ) (4.26)
&
bˆ (t ) = −l ( x )g 2 ( x )bˆ (t ) + l ( x )(x& (t ) − f ( x ) − g 1 ( x )u (t ) ) (4.27)
e ( t ) = b ( t ) − bˆ ( t ) (4.28)
&
e& ( t ) = b& ( t ) − bˆ ( t ) = − l ( x ) g 2 ( x )( b ( t ) − bˆ ( t )) (4.29)
On peut démontrer que l’observateur est exponentiellement stable par le choix suivant :
l ( x )g 2 ( x ) = c (4.31)
avec
c>0
La perturbation b est remplacée par son estimé dans la loi de commande (4.25). Par
u ( t ) = − G 1 ( x ) − 1 {[ Π 3− 1 Π T2 I 2 × 2 ]M + [ Π 3− 1 Π T2 I 2 × 2 ]G 2 ( x ) bˆ ( t )} (4.32)
&
bˆ = l(x)(x& − f (x)) − l(x)g2 (x)bˆ − l(x)g1 (x)u
(4.33)
(
= l(x)(x& − f (x)) − l(x)g2 (x)bˆ + l(x)g1 (x) G1 (x)−1{[Π3−1Π2T I 2×2 ]M + [Π3−1Π2T I 2×2 ]G2 (x)bˆ ] )
98
l(x) peut être définie comme :
∂Lf h1 ( x)
l (x) = p 0 (4.34)
∂x
avec
En utilisant (4.34) avec les notations de Lie et les définitions dans (4.5) et (4.6), on obtient :
∂ L f h1 ( x ) 1
L g 11 L f h1 ( x ) = ∂x
g 11 ( x ) =
p0
l ( x ) g 11 ( x )
∂ L f h1 ( x ) 1
L g 12 L f h1 ( x ) = ∂x
g 12 ( x ) =
p0
l ( x ) g 12 ( x )
∂ L f h1 ( x ) 1
L g 21 L f h1 ( x ) = g 21 ( x ) = l ( x ) g 21 ( x ) (4.35)
∂ x p 0
2 ∂ L f h1 ( x ) 1
L f h1 ( x ) = f (x) = l ( x )f ( x )
∂x p0
∂ L f h1 ( x )
x& = p 0 &y&1 ( t ) − L g 21 h1 ( x ) TˆL ( t )
&
l ( x ) x& = p 0
∂x
avec
i = 1, 2
Par substitution de toutes les définitions (4.35) dans (4.33), et après simplification, avec
Lg21h1(x) = -1/J, on aboutit à une forme simple pour la perturbation du couple de charge :
& p0
TˆL =
1 − p0 J
(
( &y&1 − &y&r1 ) + K 1 ( y& 1 − y& r1 ) + K 0 ( y 1 − y r1 ) ) (4.36)
avec
2
K 0 = 10 (3 * τ r ) ; K 1 = 5 ( 2 * τ r )
deuxième ordre, qui représente le degré relatif de la sortie (vitesse) par rapport à l’entrée.
99
L’intégration de (4.36) donne :
p0 t
TˆL = e& y (t ) + K 1 e y (t ) + K 0 ∫ e y (τ ) d τ (4.37)
1 − p 0 J 1 1
0
1
L’observateur du couple de charge possède une structure PID pour l’erreur de la vitesse.
−1 T p0 t
−1 −1 T
u(t) = −G1 (x) [Π3 Π2 I2×2 ]M + [Π3 Π2 I2×2 ]G2 (x) &y1 (t) + K1ey1 (t) + K0 ∫ ey1 (τ )dτ (38)
e
1− p0 J 0
− TˆL x̂
is, αβ abc is, abc
ω x̂ Observateur
us, αβ us, abc
d’état
αβ
ω
MAS
IM
IM
Figure 4.1 Schéma bloc de la commande non linéaire prédictive pour un moteur asynchrone
100
4.2.4 Stabilité globale de la commande en boucle fermée avec observateur d’état
La conception d’une commande non linéaire prédictive utilise les états du procédé, et
dans le cas d’un moteur asynchrone, ce contrôleur utilise les états (flux rotorique) issus
d’un observateur. Les sorties à contrôler sont décrites par les équations (4.2). Cependant,
hˆ1 = ω
ˆ (4.39)
h 2 = φˆr α + φˆr β
2 2
Les dérivées de hˆ1 et hˆ2 sont définies, comme en (4.5) et (4.6), par :
h&ˆ = L hˆ
1 fˆ 1
& (4.40)
h2 = Lfˆ hˆ2
ˆ
où :
& &
Dans la mesure où hˆ1 et hˆ 2 ne sont pas des fonctions des entrées, la méthode classique
consiste à dériver de nouveau les équations de (4.40). Cependant, L fˆ ĥ 2 contient des termes
fonctions des courants mesurés; différencier cette dernière ferait apparaître les termes
∂i sα , β ∂φˆsα , β qui ne sont pas connus. La solution consiste à introduire des sorties
auxiliaires, où leurs premières dérivées sont des fonctions des entrées [12, 19, 92].
101
À partir de (4.40), les sorties auxiliaires hˆ11 et hˆ 21 sont définies par :
ˆ f r ˆ TˆL
Lfˆ h1 = hˆ11 − h1 −
J J
(4.41)
L ˆ hˆ2 = − 2 hˆ2 + hˆ21 + ∆
f Tr
avec :
pLm ˆ ˆ
hˆ11 = (φ rα i sβ − φˆrβ iˆsα )
JLr
2L
hˆ21 = m (φˆrα iˆsα + φˆrβ iˆsβ )
Tr
k ~ k ~
∆ = 2 2 φˆrα + k 2 pωφˆrβ isα + 2 2 φˆrβ − k 2 pωφˆrα isβ
Tr Tr
hˆ& = L hˆ + L hˆ u + L hˆ u
11 fˆ 11 g11 11 sα g12 11 sβ
& (4.42)
hˆ21 = Lfˆ hˆ21 + Lg11 hˆ21u sα + Lg12 hˆ21u sβ
102
Ces résultats se résument en quatre équations :
f Tˆ
hˆ& hˆ11 − r hˆ1 − L
&1 J J
hˆ11 Lf̂ hˆ11 + L g11 hˆ11u sα + L g12 hˆ11u sβ
ˆ& = (4.43)
2
h2 − hˆ2 + hˆ21 + ∆
hˆ& Tr
21 L hˆ + L hˆ u + L hˆ u
f̂ 21 g11 21 sα g12 21 sβ
Les erreurs entre les trajectoires désirées des sorties et celles estimées sont définies par :
À partir de la commande prédictive non linéaire (4.16). Les entrées usα et usβ peuvent
−1
u sα L g11 hˆ11 Lg12 hˆ11 − L ˆ hˆ11 − e1 − K 1e2 + h&11r
u = fˆ (4.45)
ˆ L g12 hˆ21 &
sβ L g11 h21 − Lfˆ h21 − e3 − K 1e4 + h21r
fr TˆL &
e&1 hˆ11 − hˆ1 − − h1r
e& J J
2 = − K 1e2 − e1 (4.46)
e&3 2 ˆ ˆ &
− T h2 + h21 + ∆ − h2 r
e&4 r
− K 1 e 4 − e3
h1r et h2r sont des références connues, qu’on suppose continues et dérivables. Par contre, les
103
À partir de (4.46), les variables h11r et h21r peuvent être définies comme :
fr TˆL
h11r = hˆ1 + h&1r − K 0 e1 +
J J
(4.47)
h = 2 hˆ + h& − K e
21r Tr 2 2r 0 3
e&1 − K 0 e1 + e2
e& − K e − e
2 = 1 2 1 (4.48)
e&3 − K 0 e3 + e4 + ∆
e&4 − K 1e4 − e3
l’observateur d’état.
Une fonction de Lyapunov peut être choisie pour étudier la stabilité de la commande :
Sa dérivée est :
Cette expression fait apparaître une forme non quadratique et n’induit pas, seule, la
stabilité de la commande. L’étude doit donc être menée de manière globale en considérant
complet :
V = V1 + V2 (4.51)
104
Sa dérivée est donnée par :
~ ~ 1 ~2 ~2
V& = − K 0 e12 − K 1e22 − K 0 e32 − K 1e42 − (γ + k1 )[ isα2 + isβ2 ] − [φ rα + φ rβ ]
Tr γ 2
(4.52)
L ~ ~ ~ ~ ~ ~
+ m [ isα φ rα + isβ φ rβ ] − [ f ia isα + f ib isβ ] + ∆e3
Tr γ 2
Une condition suffisante pour avoir V& < 0 est donnée par :
L2m
k1 > − γ cf. (1.45)
Tr γ 2 (4.53)
− [ f ~i + f ~i ] + ∆e = 0
ia sα ib sβ 3
~ ~ k ~ k ~
[ f ia isα + f ib isβ ] = 2 2 φˆrα + k 2 pωφˆrβ isα e3 + 2 2 φˆrβ − k 2 pωφˆrα isβ e3 (4.54)
Tr Tr
k2
f ia = 2 φˆrα + k 2 pωφˆrβ e3
Tr
(4.55)
f = 2 k 2 φˆ − k pωφˆ e
ib T rβ 2 rα 3
r
~ ~ ~ ~
Ceci conduit à V& < 0 lorsque le vecteur [e1 , e2 , e3 , e4 , isα , isβ , φ sα , φ sβ ] est différent du
vecteur nul. V est une fonction de Lyapunov pour le système globale. Par conséquent, le
105
4. 3 Commande prédictive non linéaire en cascade
de commande. Une loi de commande non linéaire multivariable est développée pour la
machine et la commande prédictive. Enfin, la même étude de stabilité globale, que celle
discutée auparavant, est réalisée pour le système complet. L’objectif de refaire l’analyse est
de voir la relation entre le choix des sorties auxiliaires et le degré relatif des sorties à
contrôler.
rotorique.
Lm
y1 y1 = h1 ( x ) = p L (φ rα i sβ − φ rβ i sα )
y = h(x) = avec r (4.56)
y2 y = h (x) = φ 2 = φ 2 + φ 2
2 2 r rα rβ
τr
1
ℑ(x, u ) =
2 ∫ ( y (t + τ ) − y
0
r ( t + τ )) T (y ( t + τ ) − y r ( t + τ )) d τ (4.57)
Le même principe, que celui développé dans la première stratégie, est utilisé dans le
106
calcul de cette loi de commande.
y1 (t ) = h1 ( x)
& (4.58)
y1 (t ) = Lf h1 (x) + L g1 h1 (x)u sα (t ) + L g 2 h1 ( x)u sβ (t )
y 2 (t ) = h 2 ( x )
y& 2 (t ) = Lf h2 (x ) (4.59)
&& 2
y 2 (t ) = Lf h2 (x ) + L g1 Lf h2 ( x)u sα (t ) + L g 2 Lf h2 (x )u sβ (t )
L’expansion en série de Taylor pour les sorties du moteur y(t+τr) d’ordre ri, avec (r1=1
y (t + τ r ) = ∏ (Y (t ) + G ( x )u (t ) ) (4.60)
avec
2
∏ = [ I 2× 2 τ r * I 2× 2 (τ r / 2) * I 2× 2 ]
Y ( t ) = [ h1 ( x ) h2 ( x ) L f h1 ( x ) Lf h2 ( x ) 0 L2f h 2 ( x ) ]T
T
0 0 L g1 h1 ( x ) 0 0 L g1 Lf h2 ( x )
G (x) =
0 0 L g 2 h1 ( x ) 0 0 L g 2 Lf h2 ( x )
De la même façon, la prédiction de la référence yr(t+ τr) est calculée par l’expansion en
y r (t + τ r ) = ∏ Yr (t ) (4.61)
avec
107
La fonction de coût (4.57) peut être simplifiée comme suit :
1
ℑ(x, u) = [Y(t ) + G (x)u(t ) − Yr (t )]T ∏[Y(t ) + G (x)u(t ) − Yr (t )] (4.62)
2
τr
avec ∏ = ∫ ∏ T ∏ dτ
0
conditions {φrα (0),φrβ (0)} ≠ 0 et φr2α + φr2β ≠ 0 , est donnée par la relation suivante :
(
u (t ) = G T ( x ) ∏ G ( x ) )−1
G T ( x ) ∏ (Yr (t ) − Y (t ) ) (4.63)
En substituant la loi de commande (4.63) dans les deux dernières équations en (4.58) et
(4.59) pour y&1 et &y&2 , on peut définir le système en boucle fermée, qui représente la dynamique
de l’erreur de poursuite.
3
e& y1 (t ) + e y (t ) = 0 (4.64)
2τ r 1
avec
e y1 ( t ) = y1 (t ) − y r1 ( t )
5 10
&e&y 2 (t ) + e& y 2 (t ) + 2
e y 2 (t ) = 0 (4.65)
2τ r 3τ r
avec
e y 2 ( t ) = y 2 (t ) − y r2 (t )
108
La loi de commande prédictive satisfait la stabilité de la dynamique de l’erreur de
d’orientation du flux.
fr 1 1
ω& ( t ) = − ω (t ) + Tem ( t ) − T L (t ) (4.66)
J J J
Le couple de charge TL est considéré comme une perturbation inconnue. Le degré relatif de
en série de Taylor.
ω ( t + τ r ) = ω ( t ) + τ r ω& (t )
f 1 1 (4.67)
= ω ( t ) + τ r − r ω (t ) + Tem ( t ) − T L ( t )
J J J
ω ( t + τ r ) − ω ref ( t + τ r ) = 0 (4.68)
109
La commande optimale est obtenue à partir de (4.67), (4.68) et (4.69), elle est donnée
par la relation :
J
Tem (t ) = −
τr
(ω (t ) − ω ref ( t ) ) + f r ω (t ) + J ω& ref (t ) + T L (t ) (4.70)
1
e&ω ( t ) + eω ( t ) = 0 (4.71)
τr
avec
eω ( t ) = ω ( t ) − ω ref ( t )
l’erreur de poursuite.
mécanique du moteur.
Les dynamiques du moteur asynchrone (4.58) et (4.59), avec r1=1 degré relatif pour le
couple électromagnétique et r2=2 degré relatif pour la norme carré du flux rotorique, sont
110
exprimées par les équations suivantes :
y& 1 = L f h 1 + L g h 1 u
y& 2 = L f h 2 (4.72)
&& 2
y 2 = Lf h2 + Lg Lf h2u
La somme des degrés relatifs est trois et l’ordre du système est cinq. Donc, deux
z1 = h1 (x),
z = h (x),
2 2
z 3 = Lf h2 (x), (4.73)
z = arctan φ rβ π
; - ≤ z 4 ≤
π
4 φ
rα 2 2
z 5 = ω
Ensuite, les dynamiques du système avec les nouvelles coordonnées sont données par
z& = L f h1 + L g h1 u
1
z& 2 = Lf h2 = z3
(4.74)
z& 3 = L 2f h 2 + L g L f h 2 u
z& 4 R r z1
= pz 5 +
p z2
z& 5 1
= (z 1 − fr z5 − TL )
J
111
Les dynamiques observables sont données par :
z&1 Lf h1 L g1 h1 L g 2 h1
&z& = L2 h + L L h u (4.75)
2 f 2 g1 f 2 L g 2 Lf h2
Il est démontré dans (4.64) et (4.65), qu’avec la commande non linéaire prédictive, les
π π
dynamiques observables sont stables. Comme z 4 appartient à l’intervalle − et la
2 2
dynamique de z 5 , avec la commande prédictive (4.70), est donnée par (4.71). Donc, les
connaissance du couple de charge TL. Puisque TL est une variable inconnue, elle doit être
estimée dans la commande par T̂L afin d’éliminer les effets de la perturbation.
1 f 1
− T L ( t ) = ω& ( t ) + r ω ( t ) − T em ( t ) (4.76)
J J J
& 1 f 1
TˆL ( t ) = p 0 TˆL + p 0 ω& ( t ) + r ω ( t ) − T em (t ) (4.77)
J J J
112
La dynamique de l’erreur est donnée par l’équation :
1 1
&
( )
e&(t ) = T&L (t ) − TˆL (t ) = p 0 TL (t ) − TˆL (t ) = p 0 e(t )
J J
(4.79)
1
e&(t ) − p 0 e(t ) = 0 (4.80)
J
Le couple de charge TL est remplacé, par son estimation TˆL , dans la loi de commande (4.70)
J
Tem ( t ) = − (ω (t ) − ω r (t ) ) + f r ω (t ) + J ω& r (t ) + TˆL (t ) (4.81)
τr
Ensuite, la loi de commande (4.81) est imbriquée dans l’observateur de perturbation (4.77)
& p
TˆL ( t ) = p 0 (ω& ( t ) − ω& r ( t ) ) + 0 (ω ( t ) − ω r ( t ) ) (4.82)
τr
inclus jusqu'à la dérivée première, qui représente le degré relatif de la sortie (vitesse) par
rapport à l’entrée.
t
p
TˆL ( t ) = p 0 (ω ( t ) − ω r ( t ) ) + 0 ∫ (ω (τ ) − ω r (τ ) )d τ (4.83)
τr 0
113
Commande prédictive + PI VDC
ω ref + Teref usα* αβ usa*
CP usb*
− φ r2 CPN usβ*
ref
usc*
abc
ω TˆL
Observateur de couple de charge x̂
is, αβ abc is, abc
x̂ Observateur
d’état us, αβ us, abc
αβ
ω
MAS
IM
IM
Figure 4.2 Schéma bloc de la commande non linéaire prédictive en cascade pour un moteur
asynchrone
d’état
l’observateur d’état dans la chaîne de commande permet de définir les sorties observées
ˆ Lm ˆ ˆ ˆ ˆ
h1 = p L (φ r α i s β − φ r β i s α )
r
ˆ
h 2 = φˆr α + φˆr β
2 2
(4.84)
ˆ
h3 = ω
114
Les dérivées de hˆ1 , hˆ2 et hˆ3 sont définies, comme en (4.58), (4.59) et (4.66), par :
&
hˆ1 = Lf̂ hˆ1 + L g11 u sα + L g12 u sβ
&
hˆ2 = Lf̂ hˆ2 (4.85)
h&ˆ = − f r hˆ + 1 T − TˆL
3 J
3
J
em
J
où (voir annexe 2) :
&
Dans la mesure où ĥ 2 n’est pas une fonction des entrées, la méthode classique consiste à
dériver de nouveau. Cependant, la même remarque citée précédemment en (4.40) est vraie
dans ce cas aussi. Par conséquent, l’utilisation de la même méthode que celle en (4.41)
2
Lfˆ hˆ2 = − hˆ2 + hˆ21 + ∆ (4.86)
Tr
avec :
2L
hˆ21 = m (φˆrα iˆsα + φˆrβ iˆsβ )
Tr
k ~ k ~
∆ = 2 2 φˆrα + k 2 pωφˆrβ isα + 2 2 φˆrβ − k 2 pωφˆrα isβ
Tr Tr
&
hˆ21 = Lfˆ hˆ21 + L g11 hˆ21u sα + L g12 hˆ21u sβ (4.87)
115
avec (voir annexe 2) :
L hˆ + L g hˆ1u sα + L g hˆ1u sβ
hˆ& f̂ 1 11 12
&
1 2 ˆ ˆ
− h2 + h21 + ∆
hˆ2 Tr
ˆ& = ˆ (4.88)
ˆ ˆ
h21 Lf̂ h21 + Lg11 h21u sα + L g12 h21u sβ
hˆ& f Tˆ 1
3 − r hˆ3 − L + Tem
J J J
Les erreurs entre les trajectoires désirées des sorties et les trajectoires estimées sont
définies par :
À partir des commandes prédictives (4.63) et (4.70). Les entrées peuvent être
u L hˆ L h
−1
ˆ − L hˆ − K e + h&
= g11 1
sα g12 1
fˆ 1 1 2 1r
u sβ L g11 hˆ21 Lg12 hˆ21 − Lfˆ hˆ21 − e2 − K 21e3 + h&21r
(4.90)
J ˆ & ˆ
Tem = − e4 + f r h3 + Jh3r + TL
τ r
116
les erreurs de poursuite deviennent :
e&1 − K 1e1
e& 2 ˆ + hˆ + ∆ − h&
− h
2 = Tr 2 21 2r
(4.91)
e&3
− K 3 e3 − e2
e &
4 − K 4 e4
h1r, h2r et h3r sont des références connues, qu’on suppose continues et dérivables. Par contre,
2 ˆ
h21r = h2 + h&2 r − K 2 e2 (4.92)
Tr
e&1 − K 1e1
e& − K e + e + ∆
2 = 2 2 3 (4.93)
e&3 − K 3 e3 − e2
e&4 − K 4 e4
l’observateur d’état.
Une fonction de Lyapunov peut être choisie pour étudier la stabilité de la commande :
Sa dérivée est :
117
Cette expression fait apparaître une forme non quadratique et n’induit pas, seule, la
stabilité de la commande. L’étude doit donc être menée de manière globale en considérant
La même fonction de Lyapunov candidate V, que celle choisie auparavant (4.51), peut
V = V1 + V2 (4.96)
~ ~ 1 ~2 ~2
V& = − K 1e12 − K 2 e22 − K 3 e32 − K 4 e42 − (γ + k1 )[ isα2 + isβ2 ] − [φ rα + φ rβ ]
Tr γ 2
(4.96)
L ~ ~ ~ ~ ~ ~
+ m [ isα φ rα + isβ φ rβ ] − [ f ia isα + f ib isβ ] + ∆e2
Tr γ 2
Une condition suffisante pour avoir V& < 0 est donnée par :
L2m
1
k > − γ cf. (1.45)
Tr γ 2
~ ~ (4.97)
− [ f ia isα + f ib isβ ] + ∆e2 = 0
K > 0; K > 0; K > 0; K > 0
1 2 3 4
~ ~ k ~ k ~
[ f ia isα + f ib isβ ] = 2 2 φˆrα + k 2 pωφˆrβ isα e2 + 2 2 φˆrβ − k 2 pωφˆrα isβ e2 (4.98)
Tr Tr
k2
f ia = 2 φˆrα + k 2 pωφˆrβ e2
Tr
(4.99)
f = 2 k 2 φˆ − k pωφˆ e
ib T rβ 2 rα 2
r
118
~ ~ ~ ~
Ceci conduit à V& < 0 lorsque le vecteur [e1 , e2 , e3 , e4 , isα , isβ , φ sα , φ sβ ] est différent du
vecteur nul. V est une fonction de Lyapunov pour le système global. Par conséquent, le
Les lois de commande proposées dans ce chapitre, représentées graphiquement sur les
figures 4.1 et 4.2, ont été implantées numériquement sur Simulink/Matlab. Le couple de
charge, considéré comme une perturbation inconnue, est estimé par un observateur de
Les figures 4.3, 4.4, 4.5, 4.6 et 4.7 présentent les résultats de simulation pour la
les figures 4.8, 4.9 et 4.10 présentent les réponses du système, vitesse, flux et estimation de
couple de charge, respectivement dans le cas où le modèle de la machine est affecté par des
variations paramétriques.
119
Figure 4.3 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une CNP PID
Figure 4.4 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une CNP PID
120
Figure 4.5 Composantes (α, β) de la tension statorique (CNP PID)
121
Figure 4.7 Estimation du couple de charge (CNP PID)
Figure 4.8 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une CNP PID
(avec variations paramétriques)
122
Figure 4.9 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une CNP PID
(avec variations paramétriques)
Figure 4.10 Estimation du couple de charge (CNP PID avec variations paramétriques)
123
Les résultats obtenus montrent que les performances de poursuites de vitesse et de flux
sont très satisfaisantes en comparant avec les autres lois de commande (chapitre 2 et 3).
L’erreur de vitesse tend rapidement vers le zéro après chaque changement brusque du
vitesse. La norme du flux rotorique est plus proche de la référence comparée aux lois de
paramètres du contrôleur prédictif permet aux tensions et courants statoriques d’être dans la
vitesse τr=5ms avec p0=5. Les figures 4.11, 4.12, 4.13, 4.14 et 4.15 présentent les réponses
respectivement. Tandis que, les figures 4.16, 4.17 et 4.18 présentent les réponses pour la
vitesse, le flux et l’estimation du couple de charge, respectivement dans le cas avec des
variations paramétriques.
124
Figure 4.11 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une CNP en cascade
Figure 4.12 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une CNP en cascade
125
Figure 4.13 Composantes (α, β) de la tension statorique
(CNP en cascade)
126
Figure 4.15 Estimation du couple de charge (CNP en cascade)
Figure 4.16 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté par une CNP en cascade
(avec variations paramétriques)
127
Figure 4.17 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté par une CNP en cascade
(avec variations paramétriques)
Figure 4.18 Estimation du couple de charge (CNP en cascade avec variations paramétriques)
128
Les mêmes remarques faites précédemment pour la commande prédictive s’appliquent
l’observateur de couple de charge est moins bonne que celle de la première commande
prédictive; ceci peut être expliqué par le fait que cette fois-ci l’observateur est de type PI,
tandis que l’autre est de type PID, donc, moins d’informations sont disponibles pour
l’estimation.
4.5 Conclusion
Dans le cadre de ce chapitre, qui présente une partie majeure du thème de cette thèse de
recherche, deux variantes de la commande prédictive non linéaire ont été élaborées. La
vitesse rotorique et la norme du flux rotorique. La seconde est de type cascade, avec une
rotorique, ce qui constitue la boucle interne, alors qu’une autre externe est pour la
charge joue un rôle très important dans ces stratégies de commande, car en plus d’un rejet
trajectoires. Cette amélioration est liée à la structure de l’estimateur, qui est un contrôleur
PID de vitesse pour la commande non linéaire prédictive multivariable, car le degré relatif
de la sortie vitesse est deux, et PI pour celle en cascade, où le degré relatif de la sortie
129
vitesse est un. Cette structure d’estimation de la perturbation permet d’aboutir à une
combinaison de deux lois de commande appelée commande non linéaire PID (ou PI)
Le choix des variables auxiliaires dans l’analyse de stabilité est lié aux degrés relatifs des
sorties à contrôler. Cette propriété de stabilité globale peut être généralisée pour d’autres
130
CHAPITRE V
LA PLATE-FORME RT-LAB
131
CHAPITRE V
5.1 Introduction
La simulation en temps réel est une technique aujourd’hui largement utilisée par les
satellite, commande haute performance, etc.). Pour ces industries, la simulation en temps
réel avec intégration de matériel dans la boucle permet de faire le prototypage rapide des
réel est un outil d’analyse puissant, permettant de prévoir le comportement d’un système
sous l’action d’un évènement particulier et de voir son évolution en temps réel. Cette
réel est donc un outil idéal pour concevoir des systèmes de toute sorte comparativement aux
les stratégies de commande non linéaire prédictive développées dans le cadre de cette thèse
pour le contrôle d’une machine asynchrone. L’outil utilisé dans ce travail pour la simulation
132
en temps réel est la plate-forme RT-LAB. Ce chapitre est organisée comme suit : après une
avec son principe de fonctionnement est donnée. Ensuite, l’implantation des lois de
Un système temps réel est un système qui interagit avec un environnement qui a des
temps auquel le résultat est produit. Ainsi, un système temps réel doit satisfaire deux
contraintes importantes :
- Souple : système dont la performance est dégradée mais sans engendrer des
133
- Sévère : système dont l’incapacité de rencontrer les contraintes temporelles cause la
- Ferme : contrainte sévère mais où une faible probabilité de manquer les limites
l’échelle de temps d’opération, mais l’emphase sur les contraintes temporelles requises
pour son comportement (on cherche en fait à garantir la réponse temporelle du système à
traitement des signaux numériques. Par conséquent, le pas d’échantillonnage peut être
augmenté jusqu'à un niveau où les résultats ne sont pas affectés par cette augmentation.
avec un pas d’échantillonnage très petit afin de garantir son bon fonctionnement.
qui est un système distribué sur plusieurs ordinateurs. Le système est optimisé pour
exécuter plusieurs sous-systèmes en temps réel sur ces ordinateurs, avec un résolveur à pas
134
fixe performant. La figure 5.1 présente le concept de simulation en temps réel pour
l’entraînement d’une machine asynchrone. Le système contrôlé est séparé en trois sous-
QNX
QNX
MAS
QNX
135
Pour la liaison entre les processeurs, un bloc de communication est ajouté à chaque
modèle de sous-système afin de synchroniser le transfert des données. Par conséquent, ces
données doivent être de type variable d’état pour permettre une exécution simultanée des
sous-systèmes en parallèle. Dans le cas contraire, ils doivent être suivis par des opérateurs
de retard. Il faut être attentif lors de l’ajout de ces opérateurs, afin de ne pas détériorer le
La simulation en temps réel est une étape essentielle dans la procédure de prototypage
rapide. Dès que les exigences de conception du système contrôlé sont satisfaites en mode
de simulation, le système physique (la machine) est intégré dans la chaîne de commande à
partir d’une interface entrée-sortie rapide pour remplacer le modèle de simulation réel. Le
Lorsque la simulation avec matériel dans la boucle est réalisée avec bonne performance,
le code C généré automatiquement du modèle temps réel du contrôleur peut être utilisé
incorporé dans le système physique (le moteur). Ce procédé est connu sous le nom de
Figure 5.2 Simulation avec matériel dans la boucle du système d’entraînement de la machine
136
5.4 Implantation de la simulation numérique en temps réel
machine asynchrone, pour les différentes stratégies de commande (figures 3.5, 4.1 et 4.2),
simulateur RT-LAB divise le système global en sous-systèmes. Chacun de ces derniers est
automatiquement pour chaque sous-système pour une exécution en temps réel [98].
Simulink
Séparation du Génération de
modèle
Simulateur RT-LAB code
137
La machine asynchrone entraînée par une loi de commande non linéaire prédictive est
implantée dans la plate-forme RT-LAB, qui est composé de trois processeurs cibles, pour
asynchrone et l’observateur d’état. Ces deux processeurs sont des Pentium III (480 MHz)
installés sur une carte mère dual-CPU avec une mémoire partagée de 512 MB. Le troisième
données pour les transmettre à la console et contient aussi les signaux de référence pour la
commande, c’est un Pentium III (400 MHz) avec une mémoire de 128 MB. La console :
Ensuite, des blocs de communication sont insérés dans les sous-systèmes. Ils interceptent
les signaux entrants avant de les envoyer aux blocs de calcul, et fournir des informations au
système RT-LAB sur le type et la taille de ces signaux. L’ajout de ces blocs est dû au fait
que les connexions entre les sous-systèmes dans l’environnement RT-LAB sont réalisées
par des liaisons de communication matériel. Ces blocs permettent aussi le contrôle de la
vitesse du flux des données entre les sous-systèmes, ainsi que le choix du pas
138
Figure 5.4 Répartition des sous-systèmes de la structure d’entraînement du moteur
139
Figure 5.5 Illustration du module : ss_controleur.
140
Figure 5.6 Illustration du module : ss_moteur.
141
Figure 5.8 Illustration du module : sc_interface
Le choix du pas d’échantillonnage est primordial pour une simulation temps réel. Le
système RT-LAB, dont les caractéristiques sont décrites dans la section précédente, permet
d’utiliser un pas Ts= 100µs pour la cible (Esclave#1), Ts= 50µs pour l’exécution de la cible
(Esclave#2) et Ts= 1ms pour la cible (Maître) qui est destinée seulement à l’acquisition des
données.
142
Les lois de commande non linéaire prédictive, étudiées dans le cadre de cette thèse, sont
Les figures 5.9 et 5.10 montrent les réponses de vitesse et de la norme de flux, ainsi que
les comparaisons avec les références. Le réseau de neurones est entraîné en ligne dans la
pas d’augmenter les horizons de prédiction et le nombre de neurones en couche cachée pour
améliorer la réponse.
Figure 5.9 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté en temps réel par une CPN
143
Figure 5.10 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté en temps réel par une CPN
Les figures 5.11 et 5.12 présentent les réponses de vitesse et de la norme de flux, ainsi
que les comparaisons avec les références pour les basses vitesses. L’estimation du couple
Pour tester la robustesse du contrôleur, les paramètres de la machine sont variés dans le
modèle du moteur, tandis que les valeurs nominales sont prises dans le calcul du contrôleur.
Les figures 5.14 et 5.15 présentent les réponses de la vitesse et de la norme de flux, ainsi
que les comparaisons avec les références. La figure 5.16 présente l’estimation du couple de
charge.
144
Pour une référence de vitesse inversée, les figures 5.17 et 5.18 présentent les réponses
de vitesse et de la norme de flux, ainsi que les erreurs correspondantes. Les figures 5.19 et
5.20 montrent les tensions et les courants statoriques qui en résultent. L’estimation du
Pour des paramètres de machine mal adaptés, les figures 5.22, 5.23 et 5.24 présentent
charge respectivement.
Figure 5.11 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté en temps réel par une CNP PID
(basses vitesses)
145
Figure 5.12 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté en temps réel par une CNP
PID (basses vitesses)
146
Figure 5.14 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté en temps réel par une CNP PID
(basses vitesses avec variations paramétriques)
Figure 5.15 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté en temps réel par une CNP
PID (basses vitesses avec variations paramétriques)
147
Figure 5.16 Estimation du couple de charge (CNP PID avec variations paramétriques)
Figure 5.17 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté en temps réel par une CNP PID
(vitesses inversées)
148
Figure 5.18 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté en temps réel par une CNP
PID (vitesses inversées)
149
Figure 5.20 Composantes (α, β) du courant statorique (CNP PID)
150
Figure 5.22 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté en temps réel par une CNP PID
(vitesses inversées avec variations paramétriques)
Figure 5.23 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté en temps réel par une CNP
PID (vitesses inversées avec variations paramétriques)
151
Figure 5.24 Estimation du couple de charge
(CNP PID, vitesses inversées avec variations paramétriques)
Les résultats obtenus montrent que les performances de poursuite de vitesse et de flux
sont satisfaisantes pour différentes formes de référence de vitesse (basse vitesse et vitesse
inversée). L’erreur de vitesse tend rapidement vers zéro après chaque changement du
couple de charge. L’estimation du couple de charge est moins bonne que celle réalisée au
changement de vitesse pour des grandes valeurs provoque une variation légère dans l’erreur
entre la réponse du système et la référence, qui est bien observée pour les grandes valeurs
de vitesse. Cette variation, qui n’existe pas dans les résultats de simulations du chapitre 4,
152
est due au phénomène du retard du signal de référence par rapport à la réponse du système
sous-système (Maître) avec un pas de 1ms, tandis que celui de la réponse provient du sous-
Les figures 5.25 et 5.26 présentent les réponses de la vitesse et de la norme de flux,
ainsi que les comparaisons avec les références pour de basses vitesses. L’estimation du
couple de charge est montrée dans la figure 5.27. Pour tester la robustesse du contrôleur, les
paramètres de la machine sont variés dans le modèle du moteur, tandis que les valeurs
nominales sont prises dans le calcul du contrôleur. Les figures 5.28 et 5.29 présentent les
réponses de la vitesse et de la norme de flux, ainsi que les comparaisons avec les
Les figures 5.31 à 5.37 présentent les mêmes réponses que celles décrites
précédemment, ainsi que les tensions et les courants statoriques, mais cette fois-ci pour une
153
Figure 5.25 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté en temps réel par une CNP en
cascade (basses vitesses)
Figure 5.26 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté en temps réel par une CNP
en cascade (basses vitesses)
154
Figure 5.27 Estimation du couple de charge (CNP en cascade, basses vitesses)
Figure 5.28 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté en temps réel par une CNP en
cascade (vitesses inversées avec variations paramétriques)
155
Figure 5.29 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté en temps réel par une CNP
en cascade (vitesses inversées avec variations paramétriques)
156
Figure 5.31 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté en temps réel par une CNP en
cascade (vitesses inversées)
Figure 5.32 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté en temps réel par une CNP
en cascade (vitesses inversées)
157
Figure 5.33 Composantes (α, β) de la tension statorique
(CNP en cascade)
158
Figure 5.35 Estimation du couple de charge (CNP en cascade)
Figure 5.36 Vitesse rotorique et erreur de vitesse du système piloté en temps réel par une CNP en
cascade (vitesses inversées avec variations paramétriques)
159
Figure 5.37 Norme du flux rotorique et erreur de flux du système piloté en temps réel par une CNP
en cascade (vitesses inversées avec variations paramétriques)
cascade ou sur celle de la commande non linéaire prédictive multivariable, nous arrivons
aux mêmes remarques. Dans le cas de variations des paramètres, malgré la détérioration de
5.6 Conclusion
distribuer le calcul d'un modèle complexe de système ou de régulateur sur plusieurs noeuds
de calcul de type PC. Il est utilisé dans cette thèse pour tester la performance de la loi de
commande prédictive, pour le suivi de trajectoires d’un moteur asynchrone en temps réel.
160
Cette simulation est proche d’une implantation expérimentale, car elle met en évidence
toutes les contraintes, comme le pas d’échantillonnage, le temps d’exécution, etc., liées à
commande non linéaire prédictive pour résoudre le problème de suivi de trajectoires dans le
161
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
162
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
Cette thèse est le résultat d’un travail consacré à la commande non linéaire prédictive
pour la mise en œuvre d’un actionneur asynchrone. Le travail s’inscrit dans le cadre d’une
commande ont été abordés, soit la commande vectorielle, la commande par linéarisation
Une commande prédictive neuronale a été étudiée, où le modèle de prédiction est conçu
163
à partir d’un réseau de neurones avec des paramètres fixes après un apprentissage hors
ligne. Cette modélisation non linéaire ne nécessite pas une connaissance du modèle de la
fonction de coût, à minimiser, est une relation quadratique de l’erreur entre la sortie et la
Cette fonction est optimisée en ligne, la charge de calcul pour la tâche d’optimisation
instant de temps et aux valeurs des horizons. Comme le système est à dynamique rapide,
être pris en considération pour avoir une commande adaptative. Cependant, cette procédure
nécessairement les performances souhaitées. Par conséquent, l’outil pour une implantation
en temps réel doit satisfaire les contraintes de la charge de calcul. Il est clair que notre
n’aboutit pas à des résultats très satisfaisants. Cet état de chose n’affaiblit pas notre travail,
elle permet de mettre en lumière les différents problèmes à prendre en considération dans la
D’autre part, la commande non linéaire prédictive fait appel aux outils mathématiques
164
de la géométrie différentielle. Le modèle de prédiction est calculé à partir d’une expansion
en série de Taylor; donc, le système non linéaire doit être bien déterminé, ce qui est le cas
pour le moteur asynchrone. La fonction de coût est une relation quadratique de l’erreur
entre les sorties du système et les références, sans nécessité de renforcer la commande.
L’optimisation de cette fonction est réalisée en ligne et le temps d’exécution est minimal,
car à chaque instant de temps, la commande calculée est optimale. L’intégration dans la
degré relatif de la sortie (vitesse) à contrôler. Cette combinaison de commande non linéaire
PID (ou PI) prédictive augmente les performances de suivi de trajectoires, le rejet de
boucle fermée est garantie, car la commande linéarise le système bouclé et permet un
observateur d’état est réalisé avec de bonnes performances tout en garantissant une stabilité
auxiliaires pour l’analyse de la stabilité globale est lié aux degrés relatifs des sorties à
contrôler.
évolués pour reconstruire l’état du rotor et garantir la stabilité globale du système complet.
165
linéaire prédictive avec de bonnes performances dans un environnement proche de la
réalité.
Le tableau suivant donne une comparaison entre la commande non linéaire prédictive et la
166
PUBLICATIONS
Le travail de recherche réalisé dans cette thèse a donné lieu à un certain nombre de
1. Merabet A., M. Ouhrouche and R.T. Bui, Globally stable nonlinear PID predictive
control with state observer for induction motor drives, submitted to International
2. Merabet A., M. Ouhrouche and R.T. Bui, Neural generalized predictive control for
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with reference model for an induction motor sensorless drive, WSEAS Transactions on
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4. Merabet A., M. Ouhrouche, R.T. Bui and J.S. Thongam, Neural network based input-
output modeling for an induction motor drive, Proceedings of the 5th IASTED
5. Ouhrouche M., A. Merabet and R.T. Bui, Model reference neural predictive controller
for induction motor drive, Proceedings of the 9th WSEAS International Conference on
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speed and flux tracking in induction motor drives, Proceedings of the 7th IASTED
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[87] Siller-Alcalá I.I., Generalized predictive control for nonlinear systems with unstable
179
[88] Sobczuk D.L, Feedback linearization control of inverter fed induction motor-DSP
[90] Sørensen, P.H., M. Nørgaard, O. Ravn, and N.K. Poulsen. Implementation of Neural
Network Based Non-linear Predictive Control. Neurocomputing, 28, pp. 37-51, 1999.
[91] Takahashi I., T. Noguchi. A new quick-response and high-efficiency control strategy
[92] Van Raumer T. Commande adaptative non linéaire de machine asynchrone. Thèse de
[93] Van Raumer T., J. M. Dion, L. Dugard and J. L. Thomas, Applied Nonlinear Control
[95] Waller J.B Concepts and methodologies in non-linear Model predictive control. Abo
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180
load torque estimator for an induction motor. IEEE Transactions on Energy
[97] Wilamowski B.M. and S. Iplikci. An algorithm for fast convergence in training neural
181
ANNEXES
1. Calcul des dérivées de Lie pour les sorties vitesse rotorique et norme du flux rotorique.
h1 = ω
pLm f 1
Lf h1 = (φ rα isβ − φ rβ isα ) − r ω − TL
JLr J J
pLm 1 f p 2 Lm K 2 p 2 Lm f2 f
L2f h1 = (γ + + r )(φ rβ i sα − φ rβ i sα ) − (φ rα + φ r2β ) − ω (φ rα isα + φ rβ isβ ) + r2 ω + r2 TL
JLr Tr J JLr JLr J J
pL m pL m
L g11 Lf h1 = − φ rβ ; L g12 Lf h1 = φ rα
Jσ L s L r Jσ L s L r
1 f 2
L g 21 h1 = − ; L g 21 L f h1 = r2
J J
h2 = φr2α + φr2β
2 Lm 2
Lf h2 = (φrα isα + φrβ isβ ) − (φr2α + φr2β )
Tr Tr
2Lm 3 2 pLm 4 + 2Lm K 2 2 L2m 2
L2f h2 = − (γ + )(φrα isα + φrβ isβ ) − ω(φrβ isα − φrβ isα ) + (φ rα + φ 2
rβ ) + (irα + ir2β )
Tr Tr Tr Tr2 Tr2
2 Lm 2 Lm
L g11 L f h 2 = φ r α ; L g12 L f h 2 = φ
σ L sTr σ L s T r rβ
pL
hˆ11 = m (φˆrα iˆsβ − φˆrβ iˆsα )
JLr
pLm 1
Lfˆ hˆ11 = [(γ + + k1 )(iˆsα φˆrβ − iˆsβ φˆrα ) − pω (iˆsα φˆrα + iˆsβ φˆrβ ) − pKω (φˆr2α + φˆr2β ) − k1 (i sα φˆrβ − isβ φˆrα )
JLr Tr
k2
+ (isα iˆsβ − i sβ iˆsα ) − pk 2ω (isα iˆsα − isβ iˆsβ ) + pk 2ω (iˆs2α + iˆs2β ) − φˆrβ f ia + φˆrα f ib ]
Tr
2L
(
hˆ21 = m φˆrα iˆsα + φˆrβ iˆsβ
Tr
)
2L L k 1 k
Lfˆ hˆ21 = m [( m − 2 )(iˆs2α + iˆs2β ) − (γ + + k1 )(iˆsα φˆrβ + iˆsβ φˆrα ) − pω (iˆsα φˆrα − iˆsβ φˆrβ ) + 2 (i sα iˆsα + i sβ iˆsβ )
Tr T r Tr Tr Tr
K ˆ2 ˆ2
+ pKω (i sα iˆsβ − i sβ iˆsα ) + (φ rα + φ rβ ) + k1 (i sα φˆrα + i sβ φˆrβ ) + φˆrα f ia + φˆrβ f ib ]
Tr
182
2. Calcul des dérivées de Lie pour les sorties couple électromagnétique et norme du flux
rotorique.
pLm
h1 = (φ rα isβ − φ rβ isα )
Lr
pLm 1
Lf h1 = [(γ + )(isα φ rβ − isβ φ rα ) − pω (i sα φ rα + isβ φ rβ ) − pKω (φ r2α + φ r2β )]
Lr Tr
pLm pLm
Lg1 h1 = − φ rβ ; Lg h1 = φ rα
σLs Lr 2
σLs Lr
h2 = φ r2α + φ r2β
2 Lm 2
Lf h2 = (φ rα i sα + φ rβ i sβ ) − (φ r2α + φ r2β )
Tr Tr
2 Lm 3 2 pLm 4 + 2 Lm K 2 2 L2m 2
L2f h2 = − (γ + )(φ rα i sα + φ rβ i sβ ) − ω (φ rβ isα − φ rβ isα ) + (φ rα + φ 2
rβ ) + (irα + ir2β )
Tr Tr Tr Tr2 Tr2
2 Lm 2 Lm
L g1 L f h 2 = φ rα ; L g 2 L f h 2 = φ
σ LsTr σ L s T r rβ
pLm ˆ ˆ
hˆ1 = (φ rα isβ − φˆrβ iˆsα )
Lr
pLm 1
Lfˆ hˆ11 = [(γ + + k1 )(iˆsα φˆrβ − iˆsβ φˆrα ) − pω (iˆsα φˆrα + iˆsβ φˆrβ ) − pKω (φˆr2α + φˆr2β ) − k1 (i sα φˆrβ − isβ φˆrα )
Lr Tr
k2
+ (isα iˆsβ − i sβ iˆsα ) − pk 2ω (isα iˆsα − isβ iˆsβ ) + pk 2ω (iˆs2α + iˆs2β ) − φˆrβ f ia + φˆrα f ib ]
Tr
2L
hˆ21 = m (φˆrα iˆsα + φˆrβ iˆsβ )
Tr
2L L k 1 k
Lfˆ hˆ21 = m [( m − 2 )(iˆs2α + iˆs2β ) − (γ + + k1 )(iˆsα φˆrβ + iˆsβ φˆrα ) − pω (iˆsα φˆrα − iˆsβ φˆrβ ) + 2 (i sα iˆsα + i sβ iˆsβ )
Tr T r Tr Tr Tr
K ˆ2 ˆ2
+ pKω (i sα iˆsβ − i sβ iˆsα ) + (φ rα + φ rβ ) + k1 (i sα φˆrα + i sβ φˆrβ ) + φˆrα f ia + φˆrβ f ib ]
Tr
183
3. Stabilité au sens de Lyapunov [29].
Une fonction de Lyapunov est un candidat de Lyapunov, à savoir une fonction continue
V ( x) > 0 ∀x ≠ 0, V ( x) = 0 x = 0,
comme suit :
Théorème :
Si une fonction de Lyapunov V(x) existe pour un système donné dans une région autour
de l’origine alors ce système est stable pour tout x dans cette région, et si en plus la
fonction de Lyapunov est strictement décroissante, c’est-à-dire V& (x) < 0, ∀x ≠ 0, le long
4. Caractéristiques du moteur.
Rs = 8.0 Ω Rr = 3.6 Ω
184