Contribution Ducommerce Derueau Developpement Udthxf
Contribution Ducommerce Derueau Developpement Udthxf
Contribution Ducommerce Derueau Developpement Udthxf
LABORATOIRE DE GEOMATIQUE
CONTRIBUTION DU COMMERCE DE
RUE AU DEVELOPPEMENT DES
COLLECTIVITES TERRITORIALES A
NGAOUNDERE
Mémoire présenté et soutenu en vue de l’obtention du diplôme de Master Recherche en
Géographie
Parcours : Géographie et Pratique du Développement Durable (GEPRADD)
Par :
KANSEMDI Frédéric
Matricule : 11A596LF
Titulaire d’une Maitrise en Géographie
Sous la direction de :
TCHOTSOUA Michel
HDR de Géographie/Géomatique
Professeur Titulaire des Universités
LABORATOIRE DE GEOMATIQUE
CONTRIBUTION DU COMMERCE DE
RUE AU DEVELOPPEMENT DES
COLLECTIVITES TERRITORIALES A
NGAOUNDERE
Mémoire présenté et soutenu en vue de l’obtention du diplôme de Master Recherche en
Géographie
Parcours : Géographie et Pratique du Développement Durable (GEPRAD)
Par :
KANSEMDI Frédéric
Matricule : 11A596LF
Titulaire d’une Maitrise en Géographie
Sous la direction de :
TCHOTSOUA Michel
HDR de Géographie/Géomatique
Professeur Titulaire des Universités
La Famille KILEONA
Pour vous, à qui je dois tout, trouver ici vos efforts, votre soutien et vos sacrifices
indéfectibles pour moi
i
Remerciements
Nous remercions aussi toutes les personnes ressources auprès desquelles nous
avons reçu des informations utiles à l’élaboration, notamment celles ayant collaboré
durant les enquêtes, mais aussi et surtout les responsables administratifs ayant facilité
la collecte des données.
Nous tenons à remercier tous les membres de notre famille, nos parents M.
KILEONA Paul et Mme MOUNOUNTHA Thérèse, ainsi que tous nos frères et sœurs,
notamment DJIBRILLA N., FOUDISSOU E., KANKAYE C., DASTA E., qui ont
apportés un soutien moral, spirituel et financier indéfectible.
À tous ceux qui ont accepté de juger notre travail, nous voudrions marquer
notre profonde gratitude. Ce mémoire est le fruit des efforts fournis par des personnes
physiques et morales. Nos remerciements vont ainsi à de nombreuses personnes qu’il
n’est pas possible de citer toutes.
ii
Sommaire
Dédicace ................................................................................................................................................... i
Remerciements .........................................................................................................................................ii
Sommaire ................................................................................................................................................iii
Résumé .................................................................................................................................................... iv
Abstract ................................................................................................................................................... iv
iii
Résumé
Dans le souci d'améliorer leurs conditions socioéconomiques, les populations se lancent
dans des activités pouvant leur permettre de vivre. La généralité du commerce de rue
dans les grandes villes africaine et Camerounaise telles que Yaoundé, Douala, Garoua,
de la pertinence et de la visibilité du phénomène dans nos quotidiens. En partant de
l’analyse de matériaux recueillis sur le terrain auprès des acteurs et à la lumière d’une
démarche hypothético- déductive le mode d’organisation, d’épanouissement
économique des acteurs ainsi que les stratégies d’encadrement pour la survie
individuelle et collective quotidiennement mises en œuvre par les entrepreneurs
informels seront évalués. Si l’on estime à des milliers ces camerounais, cela va sans
compter ces enfants, épouses et autres membres de la famille et/ou connaissances qui ne
vivent que du fruit de ce petit commerce qui à cours aux trottoirs qui est
incontestablement un repère économique. Le commerce de rue répond, pour la
population, à une stratégie de survie. Il est en mesure de créer des emplois, et même de
contribuer au produit intérieur brut, donc au revenu local et national.
Abstract
In an effort to improve their socio-economic conditions, people are embarking on
activities that can enable them to live. The generality of street trade in major African
and Cameroonian cities such as Yaounde, Douala, Garoua, the relevance and visibility
of the phenomenon in our daily newspapers. Starting from the analysis of materials
collected in the field from the actors and in the light of a hypothetico-deductive
approach the mode of organization, economic development of the actors as well as the
strategies of supervision for the individual survival and collective daily implemented
by informal entrepreneurs will be evaluated. If one estimates to thousands these
Cameroonians, it goes without counting these children, wives and other family
members and / or acquaintances that live only the fruit of this small trade which with
course with the sidewalks which is incontestably an economic benchmark. Street trade
is a survival strategy for the population. It is able to create jobs, and even to contribute
to the gross domestic product, thus to local and national income.
iv
Liste des tableaux
v
Liste des figures
vi
Liste des photographies
Planches photographiques
vii
Sigles et acronymes
ACAGER: Association pour la Cartographie et la Gestion des Ressources
viii
INTRODUCTION GENERALE
1
INTRODUCTION GENERALE
Selon ONU-Habitat, près d’un milliard d’êtres humains s’entassent dans les
quartiers informels, irréguliers, non planifiés, des villes du sud. La population des
bidonvilles s’accroit de 25 millions par an, soit 70.000 personnes supplémentaires par
jour. Ce phénomène est particulièrement préoccupant dans deux régions : l’Afrique
sub-saharienne et l’Asie du Sud. L’Afrique sub-saharienne seule compte aujourd’hui
304 millions d’urbains dont les deux tiers vivent des activités informelles. En termes
de pourcentage elle détient le record du monde.
1
Le FMI met ses ressources à la disposition des pays endettés, mais en contrepartie, il exige que soient
mises en œuvre des mesures de politique interne visant à restaurer rapidement l'équilibre de la balance
des paiements. Notons que le PAS a eu des impacts néfastes sur le plan social, économique, agricole et
environnemental de tous les pays impliqués.
2
l'occidentale dans les pays africains surtout a conduit, depuis leur indépendance, les
États à un laisser-aller en matière de développement économique.
Sans protection contre le chômage, les sociétés du tiers monde ont alors fait
preuve d'une impressionnante capacité de créativité pour s'adapter à cette réalité. Le
commerce de rue, bien que dans une moins large proportion, est aussi présent dans les
pays occidentaux industrialisés. Toutefois, en Afrique, cette activité prend une forme
particulière.
PROBLEMATIQUE
Bien que l'Afrique soit parmi les régions du globe les moins urbanisées, la
croissance spectaculaire de sa population urbaine et spécialement des grandes villes,
apparaît excessive et préoccupante, eu égard aux problèmes directs que posent ce
phénomène qui a pris de l'ampleur. Le débat sur l'espace public et son occupation
spontanée dans les villes d'Afrique tropicale pose le problème particulier de gestion de
l'espace urbain dans un contexte plus général de celui d'une urbanisation rapide et mal
maîtrisée par l'ensemble des acteurs du développement urbain. L'espace public n'est
public que s'il est ouvert et accessible à tout le monde. Il est affecté à plusieurs
fonctions et usages communs aux citadins. C'est un espace de rencontre, d'échange, de
communication et de socialisation à l'image de la ville.
La crise a affecté les conditions de vie des populations, ce qui, sur le plan
sociodémographique eut un ensemble d’implications fâcheuses. Parmi ces dernières,
on souligne l’urbanisation de plus en plus poussée des grandes villes (Yaoundé et
Douala) ainsi que les villes secondaires (Bafoussam et Ngaoundéré par exemple) et
2
Stratégie Nationale de Développement de la Statistique
3
l’augmentation de la pauvreté. On a ainsi assisté à un déplacement massif des jeunes,
des zones rurales vers les villes, à la recherche de meilleures conditions de vie. À titre
d’illustration, la tranche d’âge la plus sujette à l’immigration en 2010 est celle des
jeunes de 20 à 29 ans, avec un taux de 38,5 %, suivi de la tranche d’âge des enfants de
14 à 19 ans avec 19,3 % (ECAM III, 20073).
3 é
3 enquête Camerounaise auprès des ménages
4
dans cette activité lucrative. Si cette activité est bien encadrée et organisée par le
pouvoir public et par les collectivités territoriales décentralisées, comment comprendre
le rêve des jeunes entrepreneurs de demain dans ce couloir d’échange et de
concurrence.
QUESTIONS SPECIFIQUES
CONTEXTE SCIENTIFIQUE
Plusieurs travaux ont été faits sur les activités informelles. C’est dans ce sens
que des ouvrages ont été publiés sur la problématique relative à l’impact du commerce
en milieu urbain. Pour ce qui est du commerce de rue, considéré comme un ensemble
typologique, social et culturel différencié, de nombreux travaux ont été effectués dans
le but d’apporter des solutions aux problèmes de développement économique et
d’organisation urbaine.
5
devenir les symboles de la dégradation de la ville. Elle ajoute en ces termes « Avec la
crise économique des années quatre-vingt, les espaces publics sont devenus des
espaces de survie pour bien des habitants, tels les vendeurs informels déambulant sur
les routes et occupant les trottoirs ». Le point de départ de l’article de Monnet (2006)
est de faire la variété des identifications du commerce dit de rue, informel ou ambulant
dans les métropoles contemporaines. Il met ensuite en relation les principales
identifications de ce commerce avec certaines mutations de ces métropoles, ce qui lui
permet de qualifier les conditions de la métropolisation propices à ce secteur
d’activité. Ces conditions conduisent à déplacer la perspective du vendeur vers le
client, et ainsi à s’interroger sur l’expérience de la citadinité contemporaine. Dans le
cas des ambulants, la marginalisation est liée à l’activité économique de vente dans
l’espace public, déclarée illégale par les autorités municipales.
6
souvent critiqué parce que mal connu, permettrait, selon le rapport de la banque
mondiale (2006) à près de 87 % de la population urbaine du Cameroun de se loger.
D’après Marchand (2005), l'économie informelle pourrait être pour les citoyens
une manière de survivre en conciliant deux réalités : la nécessité économique et la
réalité sociale. Bien que l'économie informelle soit une forme d'économie plus sociale
qu'économique adaptée à la réalité africaine, elle demeure une économie de survie
dans un contexte de crise ou se trouve actuellement le continent africain. Dans sa
pensée, l'économie informelle serait donc un phénomène à la fois structurel et
conjoncturel. Tchotsoua (2016), estime que la croissance démographique et
l’étalement des villes sont des facteurs considérables de la transformation des
paysages, ces paysages peuvent être des espaces urbanisés ou naturels. Pour cet auteur,
l’occupation des servitudes publiques par l’activité commerciale est devenue un
élément incontournable de la description des paysages urbains en dépit de la
répression des forces de l’ordre. Pour lui, la principale raison qui permet de
comprendre le surencombrement ambulant et sédentaire des trottoirs, voire des
chaussées par les activités de l’informel est d’ordre entrepreneurial. Il s’agit au cours
de son étude de comprendre les raisons du choix de la rue comme site ou espace
commercial et aussi de comprendre les enjeux et les problèmes que connaissent les
usagers des rues.
7
constat, une nouvelle forme commerciale ne chasse pas la précédente mais elle vient
se juxtaposer sur la première strate en la faisant évoluer sous le choc de la
concurrence. Mama (1999), démontre aussi que le développement d’un centre
commercial n’est possible sans toutefois faire référence à sa localisation, à
l’accessibilité, à la circulation, aux consommateurs potentiels. Pour lui, un centre
commercial peut être conçu comme un élément d’organisation urbaine.
8
Au regard de ces travaux scientifiques, il ressort que l’activité informelle en
général et celui du commerce de rue en particulier est un champ de plusieurs
disciplines. C’est ainsi que géographes, urbanistes, économistes et spécialistes en
aménagement du territoire ont mené des recherches associant le plus souvent le
commerce de rue au désordre urbain. Mais au regard de la masse des acteurs et de leur
nombre grandissant dans les villes africaines, il s’avère que l’aspect d’éradication de
cette activité commerciale n’est plus à l’ordre du jour vu le taux du chômage, il
convient de repenser la logique organisationnelle et d’encadrement de cette activité
entrepreneuriale pour un développement local maitrisé. Cependant, cette faille dans
laquelle s’inscrit le présent travail, se présente comme une perspective de recherche
qu’il convient d’exploiter. Autrement dit, c’est la prise en compte de cet aspect qui
marque la particularité de notre travail. Dans ce travail, nous entendons mener une
étude sur le processus et l’impact socioéconomique du commerce de rue à
Ngaoundéré, les facteurs causals de l’évolution du commerce de rue, et des
perspectives de développement d’une société locale et informelle soucieuse du devenir
de ces activités lucratives.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
9
HYPOTHESES SPECIFIQUES
PLAN DU TRAVAIL
Le chapitre deux fait état de lieux et présente les acteurs intervenant dans le domaine
du commerce de rue à Ngaoundéré. Ce chapitre permet de dégager la contribution de
la recherche géographique dans l’étude du milieu économique de l’espace urbain à
travers des observations géographiques de terrain et des enquêtes auprès des
populations cibles.
10
des acteurs impliqués. C'est ce chapitre qui permettra de tirer la conclusion de l'étude
afin de proposer des solutions pertinentes.
11
Ière PARTIE: CONTEXTE D’ETUDE ET
ACTEURS DU COMMERCE INFORMEL
12
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
Cette première partie fait l’état de lieu du contexte de l’étude et présente l’état
du commerce de rue à Ngaoundéré en vue d’en cerner le processus d’évolution et
l’impact de ce commerce informel qui constitue l’essence de cette étude, les acteurs et
leurs stratégies de vente. Nous nous intéressons à la méthodologie outil essentiel de
compréhension des différentes variables du phénomène et aux conditions du milieu
physique, humain et commercial pour tenter d’apprécier les potentialités économiques
de la ville. Nous analyserons également ce secteur par une présentation des différents
groupes ethniques facteurs de production urbaine. À partir de la présentation des
différents acteurs intervenant, cette première partie mettra en exergue les acteurs
impliqués dans le processus commercial et la nature des rapports qui les lient.
13
CHAPITRE 1. CADRE GÉOGRAPHIQUE,
CONCEPTUEL ET MÉTHODOLOGIQUE
INTRODUCTION
4
Cases rondes aux toits coniques, faits de paille et descendant très près du sol
14
constitue une rupture de charge rail-route conditionnant ainsi le développement des
activités de transport en général et le transport lourd en particulier, faisant d’elle une
ville commerciale par excellence.
15
Figure 1. Localisation de la zone d’étude
16
(Bouyo 2016). Cette configuration topographique est responsable d’un climat un peu
particulier à ces latitudes.
17
1.1.3. DONNEES DE LA POPULATION LOCALE
Les Mboum : peuple agriculteur, et de par la cohabitation avec les Peul, ils ont
également intégré l’élevage et le commerce. Les Mboum constituent le principal
groupe ethnique implanté sur le plateau de l’Adamaoua avant l’arrivée des Peul, ils
constituent l’un des groupes ethniques les plus importants de Ngaoundéré. Si leur
origine est difficile à préciser, ils auraient émigré de l’Est, à travers le Darfour-
5
Plan communal de développement
18
Kordofan, avant d’atteindre le bassin du lac Tchad d’où un mouvement général des
populations (au cours du XVIème siècle) provoqua leur repli en direction de la Bénoué
puis du plateau de l’Adamaoua (Bah, 1992 cité par Anaba op. cit.). Leur établissement
dans cette région dès lors daterait d’environ neuf cent ans. Les occurrences des
préfixes Mboum « Mbi » (rivière) ou « Ngao » (comme Ngaoundéré), pourrait bien
constituer une empreinte de l’occupation spatiale par ce peuple. Les villages Mbidjoro,
Mounguel et Télléré sont principalement ceux des Mboum présent dans la ville de
Ngaoundéré.
Les Gbaya: ils ont une origine controversée. Une première hypothèse leur assigne une
origine soudanaise dans une région située entre le Lac Tchad et la Bénoué. A cela
s'opposent les tenants d'un foyer méridional, situé au-delà là de la haute Sangha, dans
le bassin de la Lobaye. Par contre, la mémoire collective Gbaya fait foi à une origine
orientale de la zone du bassin de la Nana dans l'espace centrafricain. Peuple vivant de
chasse et de cueillette, ils ont été énormément perturbés par les conquêtes peulh avant
de se stabiliser à Ngaoundéré. Ils se sont dispatchés dans plusieurs quartiers de la ville.
Ont les retrouvent également assez nombreux dans le commerce de rue.
19
Tableau 1. Données démographiques commune de Ngaoundéré I
Cette partie présente les différents concepts clés utilisés dans ce travail et qui sous-
tendent les analyses des données pour cette étude. D’entrée de jeu, rappelons tout
d’abord qu’un concept est une représentation générale et abstraite de la réalité d'un
objet, d'une situation ou d'un phénomène; Concept vient du participe passé latin
conceptus du verbe concipere, qui signifie « contenir entièrement », « former en soi ».
Le concept se distingue donc aussi bien de la chose représentée par ce concept, que du
mot, de la notion, ou de l'énoncé verbal, qui est le signifiant de ce concept (figure 2).
La géographie se distingue des autres sciences par ses concepts. Et comme l’ont dit
Brunet et al (1993) « L’avancement d’une science est très lié à la précision et à
l’enrichissement de ses concepts qui sont des représentations générales, de nature
abstraite, clairement définies et même consensuelles, susceptibles de guider la
recherche et de fonder ses hypothèses ». Il serait donc utile dans le cadre de ce travail
de s’approprier des concepts suivants :
20
Ville
La notion de ville est complexe à définir. Toutes les tentatives de définition prenant
appui sur l'une des fonctions de la ville, l'effectif de la population ou la superficie de
l'aire géographique urbaine se voient heurtées à des limites. Pour l'école de Chicago, la
ville forme une mosaïque urbaine composée de nombreuses communautés immigrées.
La ville est un milieu géographique et social formé par une réunion organique et
relativement considérable de constructions (notamment d'habitations), et dont les
habitants travaillent pour la plupart à l'intérieur de l'agglomération, au commerce, à
l'industrie, à l'administration (Grand Rober. 2010). Par ailleurs elle est considérée
comme un ensemble morphologique, physionomique, social et culturel différencié, la
ville est un milieu complexe, dynamique, et aux caractéristiques spécifiques où
s’articulent diverses interactions hommes/milieux mettant en jeu l’espace (Rahim
2010). Dans cette étude la ville de Ngaoundéré se limite au périmètre urbain.
Acteur
Un acteur est une personne qui prend une part déterminante dans une action. En
géographie, J-P Charvet et al cité par Adoum (2010), définissent un acteur comme
étant un « terme désignant selon les cas un individu, un groupe de personnes ou une
organisation auxquels on attribue un pouvoir d’agir de façon efficace sur l’espace
géographique ». Brunet R. et al, (1993) le définit comme une « personne physique ou
morale possédant le pouvoir d’agir sur une certaine portion de la surface terrestre, de
la transformer, d’en user suivant ses intentions et ses besoins». Dans le cadre de cette
étude, un acteur est celui qui d’une manière ou d’une autre, agit par son activité dans
le commerce de rue.
21
Dans cette étude, un acteur désigne une collectivité locale compris à la fois
comme un commerçant de rue, une famille ou un groupe de personne vivant de cette
activité, les communes d’arrondissements et la communauté urbaine.
Dynamique du commerce
Commerce de rue
Le commerce de rue fait partie intégrante du paysage des centres villes africaines,
marqués par une dégradation physique et sociale, sont de véritables marchés
permanents. La continuité entre les stands, démontés parfois à la nuit tombée,
22
convertissent les rues en galeries commerciales, qui s’étendent sur un vaste périmètre
autour des marchés officiels Stamm (2008). Ces concentrations s’expliquent par la
centralité des lieux, les nombreuses activités économiques, sociales et politiques qui y
prennent place et les flux importants de personnes qui les traversent, créant ainsi
d’excellents emplacements de vente.
Dans cette étude, le commerce de rue sera aussi identifié sous l'appellation de «
activités informelles », « commerce informel » ou « secteur non structuré » .Le
commerce de rue informel ne constitue donc pas un objet stable et net, mais un objet «
flou et fluide » Monnet (2001).
Secteur informel
- il est « défini souvent négativement comme non officiel, non structuré, non
capitaliste, voire illégal et clandestin. Il recouvre de multiples activités destinées à
satisfaire une demande elle-même très diversifiée. Il s’agit aussi bien d’activités
artisanales destinées à la population urbaine pauvre (menuiserie, construction,
habillement, etc.) que d’activités de services (commerce de micro-détail, transport,
réparation, services domestiques et de rue). Ce qui caractérise ces activités, ce sont
leur petite échelle, leur faible intensité capitaliste, leur technologie fruste, l’absence
d’un salariat permanent ou encore le non-accès aux institutions modernes de crédit »
Jacquemot et Raffin (1993).
23
juridique de l’espace où elle se réalise ; ils opposent ainsi le commerce sur la voie
publique aux transactions qui se déroulent à l’intérieur d’un espace dédié à cet effet. À
l’intérieur duquel on trouverait le commerce de rue, informel et ambulant, opposé aux
activités commerciales caractérisées par leur formalité et par leur localisation fixe dans
un espace privé et intérieur (établissement, magasin ou boutique).
En effet, dans cette étude il faudra distinguer des marchands ambulants formels
(comme les crieurs de journaux) qui coexistent avec le commerces informels qui ne se
trouvent ni dans la rue ni ambulants, comme les boutiques improvisées à l’intérieur
des domiciles. On rencontre également des commerces de rue qui ne sont pas informel,
comme les kiosques des entreprises, tandis que l’on trouve aussi du commerce
ambulant hors de la rue, par exemple avec les colporteurs dans les trains ou dans les
bus, voire dans des établissements. Dans ces conditions, ce que nous appellerons dans
la suite de ce texte secteur informel apparaîtra comme une activité à la fois ou
concurremment caractérisée par son statut juridico-économique (son informalité), par
son lieu d’exercice (sa spatialité) ou par son caractère mobile (sa mobilité).
24
1.2.2. CADRE THEORIQUE
La théorie des relations sociales en ville, nous désignons par relation sociale
le comportement de plusieurs individus, par leur contenu significatif, celui des uns se
règle sur celui des autres et s'oriente en conséquence. La relation sociale consiste donc
essentiellement et exclusivement dans la chance que l'on agisse sans qu'il soit
nécessaire de préciser d'abord sur quoi cette chance se fonde (Weber, 1995). La
théorie de la relation sociale est basée sur un minimum de relation dans le vécu
quotidien des uns et des autres.
25
urbanisés et non urbanisables avec un quasi absence d'articulation entre les éclats
urbains.
Il s'agit dans cette partie de décrire l'ensemble des règles, étapes et procédures
auxquelles cette recherche a eu recours pour cerner les logiques socio-économiques
du phénomène de l'occupation des rues par les petits commerçants à Ngaoundéré. Pour
recueillir les informations sur le terrain afin de confirmer, d'infirmer ou de nuancer
l'hypothèse de recherche, nous avons opté pour une combinaison de méthodes de
recherche en Science Sociale. La complémentarité des méthodes qualitatives (les
entretiens approfondis) et quantitative (le questionnaire), nous ont permit de mieux
cerner les différents aspects de l'étude pouvant permettre de faire des analyses et des
interprétations pertinentes.
26
soldés par des résultats scientifiques, unanimement acceptés et utilisés par l'ensemble
des acteurs de développement. En les parcourant, nous avons pu nous faire une idée
plus claire des interactions possibles entre les activités informelles et l'occupation des
rues à Ngaoundéré. Cette source secondaire de données nous a permis de nous
débarrasser des idées préconçues et de bien formuler les hypothèses de recherche et de
fixer les objectifs à atteindre.
La lecture des documents couplée à nos recherches sur différents sites Internet
nous ont permit de rédiger la revue de la littérature, de constituer la bibliographie et
surtout de bien spécifier le thème de recherche. Mais à elle seule, la recherche
documentaire est insuffisante et ne permet pas de rendre compte de la réalité du
terrain. D'où la nécessité de faire des enquêtes sur le terrain.
Les travaux de terrain sont l’ensemble des opérations menées sur le terrain (zone
d’étude) par lesquelles le chercheur recueille des informations et des données relatives
à son étude.
L’exploration de terrain
6
Association de Cartographie pour la Gestion des Ressources
27
Tableau 3. Sites enquêtés dans la ville de Ngaoundéré
29
Entretien individuel : Les limites du questionnaire et le caractère suggéré de
certaines réponses nous ont conduit à opter pour une méthode laissant une marge de
manœuvre à certains de nos enquêtés dans leurs réponses. Cette technique n'est pas
utilisée à tout l'échantillon retenu mais seulement à des spécialistes et à des personnes
sources d’information.
7
Global positioning system, le GPS utilisé dans cette recherche est une application GPS MAP pour ANDROID
8
Logiciel de gestion de la bibliographie
30
l’occurrence tous les membres âgés de 10 ans et plus. Nous estimons que c’est cette
tranche d’âge de la population qui est susceptible de disposer d’expériences suffisantes
et d’être à mesure de formuler des informations pertinentes. Il s’agit aussi pour nous
de présenter la taille de l’échantillon et les techniques d’échantillonnage.
Echantillonnage
Notre échantillonnage s’est fait à deux niveaux : dans un premier temps, nous
avons fait un échantillonnage par rapport aux acteurs exerçant leur activité en journée
et dans un deuxième temps nous avons tiré un échantillon chez des acteurs exerçants
leur activité aussi dans la nuit. Le premier niveau de l’échantillonnage qui a abouti au
choix des sites échantillons, est basé sur l’importance du phénomène du commerce de
rues et la proximité des activités par rapport aux marchés officiels de la ville. Dans
chaque groupe nous avons décidé d’enquêter un certain nombre de vendeurs. Nous
avons opté ici pour un tirage aléatoire simple. Pour pouvoir enquêter, nous avons
d’abord défini la taille de notre échantillon qui a été choisie au sein de la population.
La détermination de la taille de notre échantillon s’est faite de manière spontanée ou
nous avons retenu 135 individus au total dans la population cible reparti en fonction du
type de produits vendu (tableau 5). En plus des acteurs enquêtés, nous nous sommes
entretenus avec trois grossistes9 dans chaque site, Ceux-ci sont considérés comme les
principaux acteurs dans les marchés officiels de la ville car ce sont eux qui livrent les
produits aux petits détaillants.
9
Les grands fournisseurs installés dans les magasins officiels de la ville
31
Le questionnaire; le guide
outils d’entretien; un appareil photo
et un téléphone androïde
Collecte de
données Les entrevues; Les descentes
primaires sur le terrain; observation
L’administration du
questionnaire
Méthode techniques
L’exploration
De
Les techniques
terrain Population d’échantillonnag
d’enquête e et la taille des
Recherche sur échantillons.
Collecte de l’internet
données Thèses;
secondaires Recherche dans les
Méthodologie mémoires; revues;
bibliothèques
articles, rapports
Outils: SPSS.20;
Informatique
Données Excel
d’enquêtes Dépouillement
Manuel
Méthode Traitement codification
Outils:QGIS 2.12.3,GPS
De Et saisie de cartes
données Basecam
laboratoire
Outils:
saisie
Microsoft Works 2010
32
1.4. VARIABLES ET INDICATEURS
1.4.1. VARIABLES
Une variable est une notion plus ou moins abstraite. Elle découle de la question
de départ et des hypothèses de recherche émises (figure 2). On distingue généralement
deux types de variables : une dépendante qui constitue le phénomène à expliquer et
d'autres indépendantes qu'on peut mesurer et donc déterminer l'influence sur la
variable dépendante.
Variable dépendante
Variables indépendantes
L’exposition au sol ou en mains, de leurs produits dans la rue leur donne une
certaine visibilité. Dans les espaces de commerce de rue, il leur faut rester très éveillé
non seulement pour attirer les clients mais aussi est surtout pour se sauver à temps, si
33
possible avec leurs marchandises, dès que la police municipale est annoncée.
Interroger les commerçants de rue n’est pas facile comme le souligne Tchotsoua (op.
cit.) Il s’agit des acteurs souvent assez précaires, peu bavards aux premiers contacts, et
ayant peu de temps à consacrer au chercheur qui vient les déranger sur leur lieu de
travail.
La variété des activités exercées sur les trottoirs est très importante. Du simple
occupant temporaire aux occupants permanents c'est-à-dire ceux qui y ont érigé des
kiosques, la variation est énorme. Les types de produits dominants varient en fonction
des évènements pour les produits manufacturés et des saisons pour les produits
vivriers. En période de fêtes de fin d’année par exemple, ces rues sont bondées des
jouets qui sont remplacés par les fournitures scolaires en période de rentrée scolaires.
En période des mangues ou des oranges, ce sont ces produits, qui encombrent les rues
1.4.2. INDICATEURS
Situation socioéconomique
Revenu des acteurs
Recouvrement communal
34
CONCLUSION
35
CHAPITRE 2. ETAT DE LIEU ET ACTEURS DU
COMMERCE DE RUE A NGAOUNDERE
INTRODUCTION
36
Le commerce général à Ngaoundéré est confronté à d’énorme difficultés tant sur le
plan physique que sur celui des activités notamment :
L’exiguïté des marchés officiels entrainant ainsi des débordements sur les rues
avoisinantes occasionnant la paralysie du centre et l’embouteillage sur les voies
publiques.
On reconnait les activités du commerce de rue par les différents produits qui y sont
vendus. En raison de leur diversité et du fait qu’un seul vendeur peut proposer une
gamme variée de produits, on procédera à une catégorisation pouvant permettre de
déterminer ou de comprendre le type du commerce de rue. Ainsi de façon général, le
37
commerce de rue est classé en deux types d’activités : le commerce sédentaire (54,5),
le commerce ambulant (45,5) (figure 4).
45,5
Selon la nature des produits vendue, on peut les regrouper en huit classes :
l’habillement, le commerce général, équipement maison, hygiène et beauté, agro-
alimentaire, quincaillerie, restauration et la pharmaceutique. Remarquons que, seuls
les périodes déterminent véritablement le type de produit dominant sur le marché
(tableau 7).
38
2.1.2. ETAT DES ACTIVITES COMMERCIALES A NGAOUNDERE
La ville de Ngaoundéré regorge en son sein diverses activités économiques, dont les
plus importantes sont : l’élevage du bétail, l’agriculture, le transport et le commerce
général.
39
-à l’arrière-plan une végétation et une maison ;
-au plan médian un homme qui sillonne une parcelle de tomates sans tuteurs ;
Sur cette photographie nous observons qu’au niveau de chaque pied de tomate
un pied de zoum et ceci est stratégique. Les zoums sont encore jeunes ils sont repiqués
au début de la saison de pluies pour remplacer les tomates cultivés pendant la saison
sèche. L’abondance des pluies limite un peu la production normale des tomates, mais
les zoums jouent le rôle de protecteurs contre les effets des gouttes de pluies et du
vent.
40
2.1.2.2. Les produits de l’elevage
En Afrique sahélienne et soudanienne, l'élevage bovin est une activité assez largement
répandue, dans l’Adamaoua, La plupart des Peul accordent une priorité à l'élevage, on
peut supposer que leur domination a favorisé cette activité Boutrais (2003). Les
populations des zones urbaine et périurbaine de Ngaoundéré pratiquent trois types
d’élevage. Il s’agit d’une part de l’élevage des mammifères ; notamment des bovins,
des ovins, des caprins, des équins des rongeurs et des porcins, d’autre part, l’élevage
de la volaille et enfin de l’apiculture. L’élevage bovin comme celle des autres espèces
de mammifères est essentiellement destinée à la production de la viande vendue dans
les différents marchés de la ville de Ngaoundéré.
Les usagers du commerce de rue sont constitués des vendeurs et des acheteurs
qui fréquente ces espaces. Bien que majoritairement camerounaise, la population
présente dans le commerce de rue est d’origine diverse. On y rencontre aussi des
commerçants de nationalités étrangères.
41
L’essentiel des transactions se déroulent alors à l’air libre, il n’y a plus de démarcation
précise entre espace privé, espace public et espace commercial.
Cette nécessité se traduit par des choix de localisation particuliers (quartiers déjà
fréquentés, carrefours, gares routières, stations de taxis collectifs, abords des emplacements
des marchés officiels…) qui sont souvent corrélés à des types de circulations (le commerce
cherche à se rapprocher du mouvement des citadins), que par des choix dans la manière de
vendre, en particulier pour le commerce ambulant (le commerce se met en mouvement pour
capter le client). Les deux nécessités font de ces espaces de commerce de rue des espaces de
laisseraller, empreint de tromperie, de corruption, de vols, de criminalité et surtout de
formation pour la vie qui n’est jamais un cours tranquille pour celui qui veut émerger.
42
Connectées à des réseaux multiples, les activités commerciales de rue ont besoin de
cette fonction circulatoire qu’elles utilisent, alors que la fluidité des trafics est une des
conditions de l’accessibilité de leur commerce et donc de la rentabilité de leur investissement,
ces activités sont souvent présentées, et apparaissent parfois, comme étant dans les rues une
des principales sources d’encombrement. Si les entrepreneurs commerciaux informels
choisissent les rues comme territoire entrepreneurial, qu’ils y restent ou qu’ils y reviennent
malgré toutes les difficultés et tracasseries, c’est bien parce qu’elles sont particulièrement
rentables
Les commerçants de rue sont des individus qui vendent à la sauvette, en occupant
notamment les voies publiques et présentant une bonne condition physique,
indispensable pour faire face par la fuite, aux agents chargés de les déguerpir de la
voie publique. Ils évoluent dans des conditions de travail très précaires ; la majorité dispose
des tables en bois ou des moceaux de bache qui leur servent de nattes pour écouler leurs
43
marchandises. Ils sont en majorité exposés au soleil. Cette situation pas très reluisante renforce
les convictions des marchands qui ont d’abord pour souci première la « survie ».
2.2.2.3. La police
La masse constituée des commerçants agrées fait référence aux autres acteurs
exerçant une activité commerciale dans les marché officiels, en se conformant aux
dispositions réglementaires en la matière. Ils considèrent a priori les vendeurs de rue
comme des concurrents déloyaux dans la mesure où ces derniers vendent très souvent
les mêmes produits qu’eux à des prix très bas puisqu’ils ne sont pas soumis aux
contraintes formelles telles que le paiement des taxes notamment.
44
Au départ, la ville s'appelait Ndelbé. Elle appartenait aux Mboum, autochtones de la
ville. À l’arrivée des foulbé suite au djihad initié par Modibbo Adama qui reçut
l'étendard de sa mission des mains de Ousman bi Fodoué (en Haoussa, Usman dan
Fodio) alors empereur de l'Empire peul de Sokoto (Nord Nigeria), le premier Lamido
de la ville, Ardo Djobdi fut intronisé tout au début des années 1800. La ville fut
rebaptisée Ngaoundéré ce qui en Mboum signifie littéralement « Montagne au
Nombril ».
Les CAN 1 et 2 ont été créées suite à l’action de l’institution communale dans
la gouvernance du marché, à la collecte de taxes spécifiques auprès des commerçants.
Les communes disposent des services techniques qui interviennent et donnent un avis
sur l'opportunité ou non d'installer une ou des activités sur une parcelle d'espace
public.
La nature des relations qui lient les différents acteurs intervenant dans le
commerce de rue peuvent être de trois ordres: d’opposition, collaborative et
indéterminée.
45
Bien que se structurant autour de l’occupation par les vendeurs l’emplacement
jugé inappropriés par la communauté urbaine. La Figure 5 est un outil qui permet
d’analyser les causes immédiates et celles dites profondes des relations. Ces causes
profondes constituent les leviers sur lesquels agir pour transformer la contribution du
commerce de rue au développement. L’outil s’appuie donc sur un travail analytique. Il
s’agit d’opposer aux causes profondes déjà identifiées des options de réponses. Les
résultats sont représentés dans le schéma ci-après.
Les options de réponses identifiées sont adaptées aux natures de relation. Elles
se caractérisent également par leur caractère tout aussi politique et organisationnel.
Les réponses possibles concernent l’élaboration de politiques mieux ciblées afin de
créer des emplois ou de susciter leur création, des actions plus concertées
d’encadrement du commerce de rues et de nouvelles formes plus concertées, plus
inclusives de gestion des espaces marchands dans la ville. Une plus grande
46
communication sur l’offre des boutiques dans le marché devrait, en outre, être faite
afin de fournir une information fiable aux vendeurs de rues et autres commerçants.
10
Position intérêt
47
Tableau 7. Intérêts et besoins des principaux acteurs
48
conséquence un enlisement des populations dans la pauvreté, avec l’émergence d’un
secteur non structuré: le commerce informel.
actifs du secteur
informel de l'Etat
28,5
actifs du secteur formel
de l'Etat
8 92
63,5 actifs du secteur infomel
non agricol
actifs du secteur
informel agricol
11
Document de la stratégie pour la croissance et l’emploi
49
14
12
10
0
1991 1996 2001 2006 2011
50
présence des chefs de communautés, des leaders religieux et des chefs de quartiers.
Cette structure est complétée par une multitude d'organisations non gouvernementale
constituant la Société Civile.
51
chômeurs et pour les nouveaux arrivants dans la ville. En dépit du fait que le
commerce de rue ne peut être comptabilisé, il peut sortir les populations en situation
de crise, il pourvoit à l'essentiel de l’activité urbaine et assure la formation.
Pour les Britanniques comme pour les Français, contrôler les places du commerce
« indigène » devait permettre de le centraliser sur des places officielles de marché, de
lutter contre la contrebande, de contrôler le commerce ambulant dans la ville. Les
objectifs étaient essentiellement fiscaux (taxer les marchés et les marchands),
économiques (contrôle des prix et des produits) et sanitaires (Fourchard, 2003)
52
quant à elles vont de 15000 fcfa pour les plus petites à 30000 fcfa » affirme un
commerçant12.
12
Propos de Abdoulaye vendeur au niveau du carrefour tissu Ngaoundéré.
53
L’espace public est l’expression emblématique de la citadinité, l’espace public
est par excellence ce qui fait de la ville autre chose qu’une mosaïque de quartiers et un
simple agrégat de petits mondes étanches.
Mieux qu'un simple chemin surélevé réservé à la circulation des piétons, les
populations entretiennent une relation très intime avec les trottoirs. Pour elles, le
trottoir, dans son sens le plus large, non seulement permet la circulation des piétons,
mais aussi sert de lieux d'exercices de plusieurs activités génératrices de revenus. Il
procure l'essentiel des ressources dont les occupants ont besoin pour leur survie.
« C'est ce qui fait ce que nous sommes, c'est ici que nous exerçons toutes nos
activités utiles pour survivre », ont laissé entendre certains enquêtés.
54
bien précis définis par les textes pour l'épanouissement des citadins ou pour servir de
lieu de repos et pour faciliter le passage des piétons. L’occupation de ces lieux est la
possibilité d'avoir des opportunités susceptibles de contribuer à leur épanouissement.
L’occupation des trottoirs semble être liée à La situation actuelle qui prévaut
dans les villes camerounaise, c'est à dire la crise de l'emploi des jeunes diplômés sortis
des universités et autres situations plus particulières de la ville, et la volonté de chacun
à pouvoir gagner le minimum à la survie encouragent l'auto emploi dans tous les
secteurs d'activités, même dans le commerce où avec un petit étalage dans un coin de
la rue on y exerce ses activités génératrices de revenus.
55
« C'est la situation économique du pays qui nous pousse à occuper les trottoirs, par
nos activités nous contribuons d’une manière ou d’une autre au développement »
laissent entendre 48 % des enquêtés (Figure 9).
2
22 investir d'avantage
48
besoin d'un suivi et
l'encadrement
besoin du financement
28
abandonner
56
X : 7.1943 Y : 13.3506 cliché : kansemdi. 21/08/17
CONCLUSION
L’étude du commerce de rue, est étroitement liée aux capacités productives des
populations. Capacités qui déterminent les revenus des populations, il s’agit en
occurrence de la situation de travail des populations. Les commerçants de rue dans les
villes camerounaises sont tellement nombreux, tellement importants et essentiels à la
vie urbaine et à la continuité de l’intégration pour être négligés ou être pourchassés et
combattus. Si l’animation et l’occupation de la rue font aujourd’hui partie intégrante
de la vie et de l’identité urbaines au Cameroun en générale et à Ngaoundéré en
particulier, c’est parce que celle-ci apparaît comme étant, par excellence, un lieu de
l’articulation de la morphologie urbaine et d’une certaine forme de convivialité, mais
aussi de conflits pour les entrepreneurs de demain qu’il convient de décrypter.
57
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
L’ensemble des outils et des démarches présentés tout au long de cette partie
forme un large éventail d’actions, à la portée des municipalités de toutes les tailles, qui
doivent relever différents défis liés à la gestion du commerce de rue et le
développement local. Ces outils permettent de mieux planifier et gérer l’activité
commerciale sur le territoire, d’accroître son rôle moteur dans l’économie locale et de
l’orienter vers une intégration totale au développement global des municipalités. Les
municipalités peuvent ainsi engager une grande variété d’actions, en collaboration
avec les acteurs locaux du développement, les gens d’affaires et les commerçants
concernés pour établir les objectifs à atteindre et les moyens de mettre en œuvre une
gestion concertée, qui s’appuie sur le processus économique et de tirer profit du
commerce de rue, tout en contribuant à une amélioration de la qualité de vie de tous
les acteurs du commerce de rue.
58
IIe PARTIE: PROCESSUS
SOCIOECONOMIQUE ET IMPACT DU
COMMERCE DE RUE AU
DEVELOPPEMENT DES COLLECTIVITES
LOCALES
59
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
Les échanges commerciaux trouvent leur source dans les disparités des
politiques économiques financières, monétaires, commerciales distinctes selon les
pays. Sur la base ethnique ou familiale et d’échanges locaux, le comportement des
acteurs n’est pas irrationnel mais s’insère dans un cadre communautaire de référence.
Le commerce de rue dégage suffisamment des ressources et représente un facteur de
décollage économique local. Il faut bien évidemment identifier et analyser les
processus et l’impact socioéconomique de l’activité des acteurs. Le petit commerce de
rue crée de substantiels profits aussi bien pour les vendeurs informels que pour les
collectivités concernées. Cette partie présente d’une part le processus du commerce de
rue et montre aussi son impact pour l’épanouissement des collectivités locales.
60
CHAPITRE 3. PROCESSUS SOCIOECONOMIQUE
DU COMMERCE DE RUE A NGAOUNDERE
INTRODUCTION
Une des clés du développement des collectivités locales réside dans le soutien à
l’économie locale. Celui-ci assure des bénéfices relatifs au renforcement de l’activité
commerciale, à la création d’emplois locaux et à la création de liens sociaux plus
solides. Ce soutien peut aussi représenter un avantage pour l’environnement
économique en évaluant l’apport de ce secteur. Les réinvestissements effectués
localement favorisent la diversité et la solidité des activités économique dans la ville.
Le présent chapitre traite du processus socio-économique de ces activités notamment
dans le domaine du commerce de rue. Il aborde d’une part la politique d’organisation
du commerce de rue et présente le profil des acteurs enquêtés.
Le niveau moyen d’études des enquêtés est faible. Ce qui correspond plus ou
moins au cycle secondaire. Pour ce qui est de l’ancienneté moyenne dans l’activité,
elle est de 2,8 ans pour l’ensemble des commerçants de ce secteur. La plupart des
commerçants de rue ont appris leur métier tout seul ou par la pratique. La moyenne
d’âge des actifs occupés du commerce de rue est de 22,0 ans. Les jeunes de 10 à 19
ans représentent 26,2% des actifs occupés du commerce de rue. On les retrouve le plus
chez les apprentis (88,6%) et chez les commerçants ambulants (68,8%).
61
Tableau 9. Niveau d’instruction et type de commerce pratiqué
L'âge des commerçants de rue est très varié. Mais une simple observation,
même sommaire indique qu'il varie de 8 à plus de 55 ans avec une forte représentation
des jeunes. Ainsi, 52,3 % des enquêtés ont un âge compris entre 10 et 30 ans et 36,4 %
un âge compris entre 31 et 40 ans. S’agissant de l’apprentissage, la plupart des
vendeurs (66,9%) apprennent ou ont appris leur métier tout seul ou par la pratique.
Une frange non moins importante (24,4%) on travailler dans des structures
commerciales de la ville et aucun vendeur dans la masse enquêté n’a appris le métier
dans une école technique de commerce. Cette tendance reste la même suivant le sexe,
le statut dans l’activité ou le milieu de résidence des vendeurs.
62
Tableau 10. Niveau d'instruction et sexe des enquêtés
De la lecture du tableau 11, il ressort que 42.96% des enquêtés estiment avoir
fait le collège, regroupant ainsi 26.66% d'hommes et 16.3% de femmes. Pour le
primaire, on note 27.4% des enquêtés avec des proportions 16.29% d'hommes et
11.11% de femmes. Pour le lycée et le supérieur, ils représentent respectivement
12.59% (avec 7.4% d'hommes et 5.19% de femmes) et 8.14% (avec 5.18% pour les
hommes et 2.96% pour les femmes).
Force est de constater que le niveau d'instruction des enquêtés est bas soit
70.36% (primaire et collège) et le supérieur ne represente que 8.14%.
63
25
20
15
22,7
10 18,5
15,9
13,3
5
6,2 6,4 5,1
4,7 3,8
2,1 1,3
0
Dans le groupe des étrangers, notamment africains, les ressortissants des pays
voisins sont les plus nombreux. On peut citer les Nigériens et les Nigérians surtout
dans le petit commerce ambulant, parmi lesquels de nombreux cordonniers ambulants,
qui constituent aussi une minorité importante. Les premiers sont ceux qu'on appelle ici
« des banquiers sous l'arbre». Ils constituent de véritables agents de change informels
spécialisés mais exposent leurs marchandises sur les trottoirs
64
Les petits entrepreneurs commerciaux au Cameroun en général ne disposent
pas de protection sociale ni de protection juridique et restent donc dans une situation
de survie. Le commerce de rue est comme la seule opportunité pour les plus démunis
de s’intégrer dans le système économique.
La situation sociale
65
14
66
suffit pas qu’une localisation soit bonne et qu’elle soit disponible, encore faut-il
qu’elle soit sécurisée pour être utilisée pendant longtemps, ce qui dans la rue n’a rien
d’évident (Steck, 2006 cité par Tchotsoua 2016).
Face à ces deux interlocuteurs qui jouent un rôle essentiel dans le contrôle et
l’accès au foncier ruderal, les autorités municipales, qui se réclament à juste titre, de la
loi, puisque la gestion de la rue relève a priori du domaine public, sont condamnées,
dans la plus part de cas, à jouer les seconds rôles. Ce qui devient très difficile, pour
eux, de réguler ce marché foncier.
Dans toute la ville de Ngaoundéré, on y trouve dans les coins des rues des
comptoirs mobiles qui s’avancent dans la rue, pour vendre des produits divers au client
13
Lire le rapport du colloque sur le désordre urbain : phénomélogie, gouvernance et
perspectives. Univsité de Ngaoundéré-FSJP, du 15au 17 mars 2017.
67
de passage. Après avoir lutté contre leur présence pendant des décennies, les
municipalités doivent comprendre en fin de compte l’importance et le rôle de cette
activité dans la mobilité urbaine. Les besoins du client ambulant s’expriment
aujourd’hui dans l’utilisation des produits au cours de ses déplacements pour se
restaurer, acheter du produit alimentaire à consommer pendant les temps de transport
ou au travail, ou compléter les courses à ramener chez soi. Il y a de multiples exemples
de l’offre de la rue qui répondent à cette demande. Partout se multiplient les
installations improvisées.
68
Figure 12. Répartition spatiale de quelques sites commerciaux
69
8 3
travail toute la journée
On y voit que 54 % des enquêtés passent pratiquement toute la journée sur les
trottoirs et 35 % dans la nuit. Dans ce même sens 8 % y travaille dans l’après-midi et 3
% seulement le matin. Il faut retenir que cette stratification du temps s'explique par le
type d'activité qu'ils exercent sur les trottoirs et ils restent relativement occupés
presque tout le temps.
70
Par impulsion face à une offre (par exemple, la vision d’un vendeur de chaussure me
donne envie d’en acheter) ;
Les vendeurs ambulants, plus encore que les autres commerçants, vont ainsi à
la rencontre de leurs clients : Avec le porte à porte (comme le colportage de maison en
maison, les vendeurs de produit manufacturés qui passent de bar en bar.
En installant des éventaires aux carrefours, arrêts de bus, gares ou aux accès
d’édifices (églises, hôpitaux, administrations publiques ou d’entreprises).
Cette nécessité se traduit par des choix de localisation particuliers (quartiers déjà
fréquentés, carrefours, gares routières, stations de taxis collectifs, abords des
emplacements des marchés officiels…) qui sont souvent corrélés à des types de
circulations (le commerce cherche à se rapprocher du mouvement des citadins), que
14
Citadin qui utilise ses déplacements entre ses différents espace-temps d’activité ou de repos, pour
acquérir des biens spécifiques ou bénéficier de services particuliers.
15
Le groupe des enfants de la rue
71
par des choix dans la manière de vendre, en particulier pour le commerce ambulant
(le commerce se met en mouvement pour capter le client).
Pour Tchotsoua (op. cit.) l’occupation des rues par les activités commerciale
est d’ordre entrepreneurial. Elle associe la nécessité de survie à la nécessité de
visibilité que toute activité marchande se doit d’avoir aux différentes stratégies que les
entrepreneurs informels développent pour se rapprocher au plus près de leurs clientèles
potentielles.
72
3.3. CARACTERISTIQUE SPECIFIQUE DU COMMERCE DE
RUE
100prs
45 42,3
40
35 31,6
30
24,1 Total
25
18,2 Homme
20 17,5 17,4
14,1 Femme
15
4 4,7
5
0 Durée
débutant [2-5[ [5-10[ [10 et plus[
73
Une bonne connaissance du nombre de commerces et de services installés sur
le territoire municipal, ainsi que de la nature de ces établissements, permet de mieux
définir l’offre commerciale réelle du territoire et d’identifier les commerces manquants
du milieu. L’évolution du commerce en général et celui de la rue en particulier peut
contribuer au développement des municipalités mais pour cela la survie de cette
activité nécessite de mesurer régulièrement l’adéquation entre l’offre locale de
produits et de services et la demande des résidents, pour évaluer les éventuelles fuites
commerciales, qui peuvent devenir des opportunités d’affaires, et pour identifier les
pôles commerciaux qui attirent plus de clientèle.
Identifier les opportunités d’affaires et les faire connaître, pour augmenter les
chances de voir s’installer dans le territoire de nouveaux commerces qui correspondent
aux besoins du milieu.
74
3.3.2. PROCESSUS COMMERCIAL
75
3.3.3. CARACTEIRTIQUE DU COMMERCE DE RUE
Le commerce est dit Informel non pas parce que la vente sur le marché n’est
pas structurée ou n’obéit à aucune règle, mais parce que cette structure et ces règles
n’émanent pour la plupart pas du pouvoir étatique mais d’une organisation
informelle. Le commerçant de la rue paie rarement l’impôt ni de taxes aux
municipalités, il ne bénéficie d’aucune protection sociale ou juridique, qui lui
garantirait son emplacement ou des allocations s’il venait à ne plus pouvoir exercer
son métier. La question de savoir comment vivaient les millions de commerçants qui
76
n’entraient pas dans les statistiques du secteur formel ou des institutions publiques a
attiré l’attention de nombreux chercheurs (Briod op. cit.). Pour dénommer cette
économie qui échappe aux outils de mesure de l’économie traditionnelle. Un terme
vaste et flou qui a englobé quantité d’études.
Le commerce de rue est le plus souvent le seul moyen pour la plus grande
partie de la population de s’inclure dans le système économique et le fonctionnement
de la société. Ce type de commerce qui se diffuse largement semble traduire une
nouvelle réalité urbaine: la rue devient le réceptacle d’un ensemble d’activités
économiques (Lautier et al, 1991).
Dans notre analyse, près de la moitié des vendeurs (48,0%) sont sans local et
exercent dans des installations précaires (comptoirs improvisés sur la voie publique,
etc.) ou de manière ambulatoire. Les raisons de non possession d’un local
professionnel sont de plusieurs ordres. La plupart des vendeurs n’estiment pas
nécessaire de disposer d’un local. En effet, 42,5% déclarent qu’ils n’en ont pas besoin
et 26,1% estiment exercer leurs activités avec beaucoup plus de facilité sans local. Il
faut également souligner que 24,5% de ces acteurs n’ont pas de moyens pour louer ou
acheter un local et 4,3% déclarent n’avoir pas trouvé de local disponible dans le
marché (figure 17).
4,3
26,1
77
3.3.4. TRANSACTIONS COMMERCIALES
La rue apparait alors à ces endroits dans la ville, comme un espace triplement
encombré : Taxi de ville stationnant et roulant, populations en mouvement, vendeurs
de rue omniprésents, y compris des ambulants se déplaçant sur la chaussée d’un point
à un autre ou d’un potentiel acheteur à un autre.
78
A/ Petit marché Ngaoundéré B/ Carrefour Soméno
Pour ces commerçants de rue, l’exposition au sol ou en mains, de leurs produits dans
la rue donne à ceux-ci une certaine visibilité.
CONCLUSION
Le commerce de rue a attiré tant d’attention, c’est qu’il est un enjeu de taille,
spécialement dans le champ des études du développement. En effet, dans la plus part
des pays en développement, Le commerce de rue occupe la majorité des actifs et
représente souvent une part non négligeable du PIB mais qui n’est pas comptabiliser.
Si elle est tantôt vue comme une explication du sous‐développement ou au contraire
comme la solution à la lutte contre la pauvreté, le commerce de rue semble en tous cas
au centre des préoccupations Les problèmes auxquels font face les vendeurs sont de
plusieurs ordres notamment ceux liés au statut social et réglementaire, à la concurrence
et au manque de local. Ces difficultés sont de nature à freiner le développement des
79
vendeurs, à compromettre leur survie voire entrainer leur disparition. Au vu des
nombreuses difficultés dont font face ces acteurs, les appuis souhaités par ces derniers
concernent la sécurité, l’accès au crédit, l’accès à la formation technique et à
l’information sur le marché. La majorité des vendeurs considère qu’il existe un avenir
promoteur pour leurs activités.
80
CHAPITRE 4. IMPACT SOCIOECONOMIQUE DU
COMMERCE DE RUE AU DEVELOPPEMENT DES
COLLECTIVITES LOCALES
INTRODUCTION
81
leur investissement, ces activités sont souvent présentées, et apparaissent parfois,
comme étant dans les rues une des principales sources d’encombrement. Si les
entrepreneurs commerciaux informels choisissent les rues comme territoire
entrepreneurial, qu’ils y restent ou qu’ils y reviennent malgré toutes les difficultés et
tracasseries, c’est bien parce qu’elles sont particulièrement rentables.
A/ marché de bantahi
82
Tableau 13. Répartition des enquêtés selon le type d'occupation
83
40
35
30
25
20 37,6
15
24,1
10 18,4
14,9
5
5
0
Fiscalité Lieu de vente Qualité du Tarirification Autre
produit
Les autorités déplorent la perte fiscale de ces milliers d’ambulants non taxés. Si
les commerçants enregistrés payent la taxe mensuelle sur les marchés, de nombreux
petits vendeurs paupérisés n’en ont pas besoin ou les moyens : ils préfèrent dès lors
installer un étal provisoire dans les rues voisines afin de profiter de la clientèle des
marchés. La question de l’usage commercial de la rue n’a plus cessé dès lors de se
poser aux autorités comme en témoigne la continuité des pratiques et de certaines
réglementations depuis plusieurs décennie.
Le paiement des taxes se fait généralement contre reçu (14,2%), sans reçu
(21,6%), l’arrangement à l’amiable (48,2%) (Figure 19). Par ailleurs, le paiement par
l’arrangement à l’amiable est plus répandu. Le montant des coûts de règlements à
l’amiable rapporté à la valeur ajoutée des vendeurs concernés est très élévé. Ce ratio
donne une idée du manque à gagner du fait de la corruption dans le commerce de rue
du fait du non-respect de la réglementation en vigueur. Le montant des règlements par
les taxes représente (21,6%) de la valeur ajoutée du secteur du commerce informel.
84
16 14,2
Arrangement à
48,2 l'amiable
autres
16
Propos de Issa zélé lors d’une enquête ouverte au petit marché le 10/07/17.
85
4.1.3. FISCALITE DANS LE COMMERCE DE RUE
40 30,9
24,7 30,4
20
14
0
Création
d'emploi Infrastructures
de base Education et la
Autres
santé
En effet, 35,3% d’entre eux sont pour, 38,8% contre et 25,9% indécis.
Indépendamment de l’avis sur l’instauration de la taxe unique, il a été demandé
également à ces vendeurs de se prononcer sur la périodicité de paiement de cette taxe.
La majorité des vendeurs soit 61,3% se déclarent favorables à la périodicité
hebdomadaire. Cette option semble plus crédible au regard des caractéristiques du
86
commerce de rue (saisonnalité des activités, mobilité des acteurs, localisation difficile,
facilité d’entrée/sortie, non enregistrement).
La fiscalité d’une municipalité s’apprécie par rapport aux activités qui y sont
menées, l’affluence des usagers, la qualité et l’importance des échanges qui y sont
opérés. Ceci est d’autant important qu’il pourrait permettre d’apprécier à travers les
entrées de devises, le pouvoir d’achat de la population et l’incidence économique du
commerce de rue aussi bien au niveau des commerçant qu’à celui des structures
dirigeante du marché et partant sa contribution au développement socio-économique
local.
38,7
paiement de taxe
61,3
non paiement de taxe
87
Quoique le commerce de rue soit constructeur, il est également paradoxal.
Ainsi, plus de 70 des acteurs ne paie pas d'impôt ni de patente communale, pour cela,
l'assiette fiscale diminue et donc, avec elle, la puissance publique. Mais si l'assiette
fiscale diminue, le développement d'activités informelles est favorisé car il y a moins
d'emplois dans le secteur public.
25 24,2
Services
L'industrie
15
Commerce général
35,8 Commerce informel
17
Commune de Ngaoundéré I
88
4.2. INTERET DU COMMERCE DE RUE
Même si tout prouve que les rues sont pour faciliter la circulation des piétons, ils
ont d'autres usages qu'en font les populations toujours croissantes. Faute de pouvoir
trouver quoi faire et ceci malgré pour certain avec même une qualification requise et
adéquate, chacun se « débrouille ». C'est dans cette débrouillardise que la plupart se
retrouve attendant une meilleure situation qui ne vient jamais. On se contente ainsi du
peu qu'on gagne. Les rues « lieu de prédilection d'exercice d'activités » de survie pour
tous ces acteurs, font vraiment vivre (planche photographique 4) et réduisent ainsi le
taux de chômage si on peut le dire 78,3 % des enquêtés vivent totalement des activités
exercées sur les lieux et 21,97 % ont d'autres activités complémentaires.
Il faut donc retenir que la plupart ne vit que de ce qu’ils font comme activité sur
les rues.
18
Propos de SODJE vendeur de friperies au marché de Banthai
89
A. (Carrefour tissu) X. 7.3263 Y. 13.5827
Le revenu est donc ce qui leur permet de dire leur satisfaction même s'ils ne
gagnent pas assez, 35,5 % ont un revenu compris entre 1 000- 5000 et 30,76 % ont un
revenu compris entre 5 000- et plus).
90
30,76 33,74
faible revenu
moyen revenu
Les revenus qu'ils en tirent permettent à certains de subvenir à tous leurs besoins
essentiels comme on peut le constater à travers l'analyse de leur satisfaction. Pour
améliorer leurs revenus, ils ont recours à diversifier leurs activités génératrices de
revenus.
91
On note également que la perméabilité des frontières favorise l’importation
clandestine des produits manufacturés, ce qui contribue largement à renforcer le
développement des circuits informels d’échanges.
Les types de produits dominants varient en fonction des évènements pour les
produits manufacturés et des saisons pour les produits vivriers. En période de fêtes de
fin d’année (décembre et janvier) par exemple, ces rues sont bondées des jouets qui
sont remplacés par les fournitures scolaires en période de rentrée scolaires (août et
septembre) (Photographie 9). En période des mangues, des ananas ou des oranges, ce
sont ces produits, dont certains viennent du Nigéria voisin, qui encombrent les rues.
On y trouve aussi des pommes importées d’Europe ou d’Afrique du Sud.
Les commerçants de rue apprennent leurs activités par la pratique. La rue est
devenue pour eux une école de commerce où ils apprennent les rouages du négoce,
de vente et d’achat, s’ils ne sont pas ruinés par la police municipale. Plusieurs
diplômés après une quelconque formation se retrouvent à ne rien faire, leur formation
n’ayant pas intégrée l’option professionnalisante et de création d’emploi en relation
92
avec l’instruction obtenue. C’est ainsi qu’il se retrouve, par obligation de survie, dans
les espaces commerciaux de rue qui sont, pour eux, des «Ecoles de commerce» aux
cycles complets (Tchotsoua, op. cit.). Certains propriétaires de grandes quincailleries
au Cameroun de nos jours soit 38% dans notre étude ont commencés avec un Porte
tout au bord de la route. Ils le disent fièrement à qui veut les écouter et surtout à leurs
progénitures.
93
4.3.1. PROCESSUS DE CREATION D’EMPLOIS ET DE RICHESSE
L’étude du commerce urbain, est étroitement liée aux capacités productives des
populations. Capacités qui déterminent les revenus des populations, il s’agit en
occurrence de la situation de travail des populations.
La tendance à la hausse du commerce de rue est une réalité nouvelle, car pendant
les années de forte croissance économique ce secteur était inexistant. La situation
macroéconomique du Cameroun boostée par les exportations de matières premières et
la découverte du pétrole dans les années 1970, va permettre à l’Etat de fonder son
modèle de développement sur trois axes, à savoir : le développement de grosses unités
de production industrielles publiques et semi-publiques, des stratégies
d’investissement très capitalistiques, et des transferts d’équipements et de technologies
sophistiquées généralement livrés clés en main Njike Njikam (op. cit.). Ce programme
va créer inévitablement de nombreux emplois, essentiellement dans le secteur public.
Il portait déjà en lui les germes de sa chute précoce, car le transfert véritable de
compétences techniques indispensables à assurer la survie des réalisations faites n’a
pas suivi, et le secteur privé n’a pas été encouragé.
Cette récession économique qui s’est répercutée sur l’emploi par des licenciements
massifs et des réductions considérables des salaires, a eu comme conséquence un
enlisement des populations dans l’auto emploi ou pour certain le commerce de rue et
le seul moyen de s’épanouir et de s’intégrer dans un système économique local.
Favoriser la formation des commerçants, pour les aider à améliorer leur offre et
leur service, les tenir informés des nouvelles tendances du marché et encourager le
maillage et la solidarité entre eux. Réaliser un répertoire des entreprises locales, pour
assurer une bonne connaissance de l’offre locale de produits et de services tant auprès
94
des résidents que des gens d’affaires. Les espaces de commerce de rue sont une source
de conflits d’usages, de problèmes de sécurité qui ne peuvent être facilement résolus,
mais aussi et surtout espace de fabrication des opérateurs économiques dont certains
font, aujourd’hui, la fierté du Cameroun.
Si le commerce de rue a attiré tant d’attention, c’est qu’il est un enjeu de taille,
spécialement dans le champ des études du développement. En effet, dans la plus part
des pays en développement, le commerce occupe la majorité des actifs et représente
souvent une part non négligeable du PIB. S’il est tantôt vu comme une explication du
sous‐développement ou au contraire comme la solution à la lutte contre la pauvreté, le
commerce de rue semble en tous cas au centre des préoccupations.
9,9
95
4.3.3. AVANTAGES DU COMMERCE DE RUE
Pour ceux qui sont actifs dans le commerce de rue, les désavantages de ce
secteur sont le manque de protection sociale, le manque de droits et de garanties
juridiques, le manque de sécurité et les conditions de travail difficiles, le faible revenu,
etc. Ces éléments ont également été avancés pour justifier les politiques de
fonctionnement du commerce de rue.
Avantage Désavantage
Le commerce de rue est une mesure de créer des emplois, et même de contribuer
au produit intérieur brut, donc au revenu local, les activités informelles deviennent la
seule alternative pour les chômeurs et pour les nouveaux arrivants dans la ville, il
pourvoit à l'essentiel des emplois urbains et assure elle-même la formation.
96
éléments clefs (les variables) ont été retenus. Au vu des résultats obtenus et analysés, il
convient de faire le point. Cette section a donc pour but de confronter le réel (données
du terrain) aux suppositions (hypothèses et variables) et d'en tirer une conclusion quant
à la concordance entre ces suppositions et la réalité du terrain.
Par ailleurs, les variables retenues pour les besoins de cette recherche sont en
adéquation avec les hypothèses.
4.5. SUGGESTIONS
Une organisation des vendeurs autour d’associations de défense de leurs droits qui
soient crédibles et performantes dans leur capacité de dialogue. Un changement des
modes d’intervention de l’État dans une optique d’accroissement, de concertation et de
dialogue constants. Des modes de gouvernance à l’œuvre autour des marchés
officielles à Ngaoundéré devraient être déjà revus et s’orienter vers une gouvernance
plus inclusive. Pour que s’établisse un partenariat fructueux entre le gouvernement
local et les acteurs du commerce informel, il est à recommander:
97
4.5.1. L’ETAT
Ce secteur d'auto emploi qu'est la rue permet néanmoins malgré les problèmes qu'il
pose, e d réduire le chômage et la pauvreté.
98
CONCLUSION
Il ressort des résultats qu’en dépit du fait que le commerce de rue soit un refuge
pour la plupart des actifs qui n’ont pas pu obtenir un emploi, la croyance au caractère
non obligatoire de la déclaration de l’activité et de l’ignorance, le refus de payer
l’impôt et de se faire enregistrer. Nonobstant la répulsion constatée quant au paiement
de l’impôt, les acteurs souhaitent dans leur majorité l’instauration d’une taxe unique
pour le commerce informel et que cellle-ci serve prioritairement à la création des
emplois et soit mis à la disposition des communes.
99
CONCLUSION GENERALE
100
CONCLUSION GENERALE
Si globalement le constat d’une rue investie par une multitude d’acteurs peut
être partagé par tout un chacun, les deux visions opposées de Ngaoundéré et au-delà de
la ville en Afrique ne paraissent guère pertinentes. Qu’elle soit imaginée, ordonnée
par les municipalités, la ville associe deux approches antagonistes qui ne paraissent
pas compatibles avec une analyse historique et politique de la rue. La rue est tout à la
fois partagée et disputée. Elle est un espace négocié: les emplacements limitrophes des
habitations et boutiques sont loués, la colonisation des espaces vacants ou classés
dangereux est objet de discussions permanentes et des accords informels entre une
multitude d’acteurs privés et publics. Pour cette même raison, la rue est aussi un
espace disputé entre une portion croissante de la population qui vit au quotidien et des
pouvoirs locaux qui interviennent ponctuellement pour (r)établir un ordre urbain dont
les contours fluctuent. Ce conflit est à la fois très prégnant dans les esprits. Elle est
pourtant centrale dans la compréhension de la ville en Afrique et partout ailleur.
L’occupation des rues par les activités commerciale est d’ordre entrepreneurial.
Elle associe la nécessité de survie à la nécessité de visibilité que toute activité
marchande se doit d’avoir aux différentes stratégies que les entrepreneurs informels
développent pour se rapprocher au plus près de leurs clientèles potentielles.
Dans notre recherche, il était question de voir dans quelle mesure le commerce
de rue peut-il contribuer au développement économique des collectivités locales.
101
Si l’on estime à des milliers ces camerounais ainsi jetés en pâture au
désœuvrement, cela va sans compter ces enfants, épouses et autres membres de la
famille et/ou connaissances qui ne vivent que du fruit de ces petites activités et autre
petit commerce qui ont cours aux trottoirs qui est incontestablement un repère
économique. Si les pouvoirs publics n’ont pas pu trouver une issue professionnelle à
ces jeunes souvent diplômés, ils auraient mieux fait d’encadrer au moins cette auto
emploi dans lequel ils se sont au moins réfugiés après de brillantes études pour un
bon nombre d’entre eux.
Les questions des espaces et du commerce de rue sont d’autant plus important
à cerner qu’elles ne traduisent plus simplement une opposition commerces
circulations, mais aussi exigent une élaboration d’un meilleur système de
fonctionnement du commerce de rue dont on ne peut éradiquer, et qui plus est, en
quelque sorte, une «Ecole de Commerce» pour bien de jeunes.
102
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108
ANNEXES
109
ANNEXE 1. LISTE DES TABLEAUX
Variable %
commerce sédentaire 30,6
commerce ambulant 21,6
commerce mixte 47,8
Variable %
actifs du secteur informel de l'Etat
actifs du secteur formel de l'Etat 8
actifs du secteur informel non agricole 28,5
actifs du secteur informel agricole 63,5
Années %
1991 10,4
1996 12,7
2001 11,6
2006 6,4
2011 6,4
Variable effectifs
Investir d’avantage 48
Besoin d’un suivit et 28
l’encadrement
Besoi n du financement 22
abandonner 2
110
Figure 9. Diversité géographiques des acteurs
Adamaoua 22,7
Centre 6,2
Est 6,4
Extrême-nord 18,5
Littoral 2,1
Nord 13,3
Nord-ouest 4,7
Ouest 5,1
Sud 1,3
Sud-ouest 3,8
Etranger 15,9
Variable effectifs
être en danger sur les trottoirs 86
être sans danger sur les trottoirs 14
Variable effectifs
travail toute la journée 54
travail dans la soirée 35
travail seulement dans l'après 8
midi
travail seulement le matin 3
Variable %
Pas besoin d'un local 42,5
Plus de facilité sans local 26,1
Pas de moyens pour louer 24,5
Pas trouvé de local disponible 4,3
111
Figure 17. Nature de relation entre les municipalités et les acteurs
variable %
Fiscalité 37,6
Lieu de vente 24,1
Qualité du produit 14,9
Tarification 5
Autre 18,4
variable %
Taxe contre reçu 14,2
Taxe sans reçu 21,6
Arrangement à l'amiable 48,2
autres 16
variable % revenu
faible revenu 33,74
moyen revenu 35,5
bon revenu 30,76
variable %
paiement de taxe 38,7
non-paiement de taxe 61,3
variable %
Services 24,2
L'industrie 15
Commerce général 35,8
Commerce informel 25
112
Figure 22. Motivation des enquêtés
variable %
besoin d'espace de vente 42,6
approprié
sensibilisation des acteurs 28,8
Formalisation de la vente 9,9
variable %
Création d'emploi 30,9
Infrastructures de base 24,7
Education et la santé 30,4
Autres 14
113
ANNEXE 2. QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX COMMERCANTS
DE RUE
PROFIL DE L’ENQUETE
Q2-1. De quelle nationalité êtes- 1 : Camerounais
vous ? 2 : Nigérian
3 : Tchadien
4 : Centrafricain
Q2-2. Niveau d’étude 1 : primaire
2 : secondaire
3 : universitaire
4 : sans niveau
114
Q2-3. Aviez-vous fait une 1 : oui
Formation professionnelle ? 2 : non
Q2-4. Diplôme académique ou 1 : CEP
professionnel obtenu 2 : BEPC
3 : BACC
4 : LICENCE
115
FONCTIONNEMENT DES ACTIVITES
Q4-1. Quel perception faites-vous 1 : bien organisés
des marchés de la ville ? 2 : mal structurés
3 : manque d’espace
de vente
4 : accès difficile au
local de vente agrée
Q4-2. Y a-t-il augmentation du 1 : oui
nombre des vendeurs de la rue dans 2 : non
la ville ?
Q4-3. Y a-t-il conflit ou dispute 1 : oui
entre les commerçants à propos de 2 : non
l’espace de vente ?
Q4-4. Quels sont les types de 1 : insécurité sociale
contraintes auxquels vous faites face 2 : police municipale
dans votre espace de vente ? 3 : accident de
circulation
4 : surcharge des
espaces publics
5 : contraintes
administratif
Q4-5. Comment appréciez-vous la 1 : pas de client
vente des produits uniquement dans 2 : problème de place
des espaces appropriés ? de vente
3 : trop de contrôle
municipal
4 : coûte trop élevé
du local
Q4-6. A quel moment de la journée 1 : dans la matinée
vendez-vous vos produits ? 2 : dans l’après midi
3 : toute la journée
4 : dans la nuit
116
ENJEUX ET OPORTUNITES SOCIOECONOMIQUES DU
COMMERCE
Q5-1. En dehors des marchés, quels 1 : proximité des
sont les endroits propices à la marchés
vente ? 2 : carrefours
3 : trottoirs
4 : agences de
voyages
Q5-2. Quel revenu journalier tirez- 1 : 0001-1000f
vous de cette activité ? 2 : 1001 -2000f
3 : 2001-5000f
4 : 5001- et plus
Q5-3. Faites-vous une épargne 1 : oui
individuelle ? 2 : non
Q5-4.quel serait le devenir de votre 1 : abandonner
activité dans le futur ? 2 : développer
3 : Investir
d’avantage
4 : nécessite un suivit
particulier
117
ANNEXE 3. GUIDE D'ENTRETIEN POUR LES SPECIALISTES ET
LES PERSONNES RESSOURCES
118
ANNEXE 4. GUIDE D’ENTRETIEN AVEC LES COMMERÇANT
GROSISTES DE NGAOUNDERE
119
ANNEXE 5. ATTESTATION DE RECHERCHE
120
TABLE DES MATIERES
Dédicace ................................................................................................................................................... i
Remerciements .........................................................................................................................................ii
Sommaire ................................................................................................................................................iii
Résumé .................................................................................................................................................... iv
Abstract ................................................................................................................................................... iv
Liste des tableaux .....................................................................................................................................v
Liste des figures....................................................................................................................................... vi
Liste des photographies .......................................................................................................................... vii
Planches photographiques ..................................................................................................................... vii
Sigles et acronymes ............................................................................................................................... viii
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................................. 1
INTRODUCTION GENERALE ......................................................................................................... 2
PROBLEMATIQUE ........................................................................................................................... 3
QUESTION PRINCIPALE DE LA RECHERCHE ............................................................................ 5
QUESTIONS SPECIFIQUES ......................................................................................................... 5
CONTEXTE SCIENTIFIQUE ............................................................................................................ 5
OBJECTIF PRINCIPAL DE LA RECHERCHE ................................................................................ 9
OBJECTIFS SPECIFIQUES ........................................................................................................... 9
HYPOTHESE PRINCIPALE DE LA RECHERCHE ........................................................................ 9
HYPOTHESES SPECIFIQUES .................................................................................................... 10
PLAN DU TRAVAIL ....................................................................................................................... 10
Ière PARTIE: CONTEXTE D’ETUDE ET ACTEURS DU COMMERCE INFORMEL ..................... 12
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE ............................................................................... 13
CHAPITRE 1. CADRE GÉOGRAPHIQUE, CONCEPTUEL ET MÉTHODOLOGIQUE ................ 14
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 14
1.1. CADRE GEOGRAPHIQUE ...................................................................................................... 14
1.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ....................................................................................... 14
1.1.2. CADRE PHYSIQUE ........................................................................................................... 16
1.1.3. DONNEES DE LA POPULATION LOCALE ................................................................... 18
1.2. CADRES CONCEPTUEL ET THEORIQUE............................................................................ 20
1.2.1. CADRE CONCEPTUEL..................................................................................................... 20
1.2.2. CADRE THEORIQUE ........................................................................................................ 25
121
1.3. LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ........................................................................ 26
1.3.1 METHODES DE COLLECTE DE DONNEES ................................................................... 26
1.3.2. OUTILS DE COLLECTE ................................................................................................... 28
1.3.3. ANALYSE DES DONNEES ET POPULATION CIBLE .................................................. 30
1.4. VARIABLES ET INDICATEURS ............................................................................................ 33
1.4.1. VARIABLES....................................................................................................................... 33
1.4.2. INDICATEURS .................................................................................................................. 34
CONCLUSION ................................................................................................................................. 35
CHAPITRE 2. ETAT DE LIEU ET ACTEURS DU COMMERCE DE RUE A NGAOUNDERE ... 36
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 36
2.1. PRESENTATION DU COMMERCE DE RUE A NGAOUNDERE ....................................... 36
2.1.1. ETAT ET NATURE DES PRODUITS DANS LE COMMERCE DE RUE .................... 36
2.1.2. ETAT DES ACTIVITES COMMERCIALES A NGAOUNDERE .................................. 39
2.2. ACTEURS CLES DU COMMERCE DE RUE ......................................................................... 43
2.2.1. LES ACTEURS DU COMMERCE DE RUE .................................................................... 43
2.2.2. NATURE DES RELATIONS ENTRE LES DIFFERENTS ACTEURS .......................... 45
2.2.3. CHOIX D’UNE ACTIVITE COMMERCIALE ................................................................. 48
2.3. COMMERCE DE RUE ET L’ADMINISTRATION ................................................................. 50
2.3.1. L'INFORMEL ET L'ETAT ................................................................................................. 51
2.3.2. GESTION DES MARCHES A NGAOUNDERE.............................................................. 52
2.3.3. LE ROLE DES ESPACES PUBLICS ................................................................................. 53
2.3.4. L'OCCUPATION DES TROTTOIRS ................................................................................. 55
CONCLUSION ................................................................................................................................. 57
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ..................................................................................... 58
IIe PARTIE: PROCESSUS SOCIOECONOMIQUE ET IMPACT DU COMMERCE DE RUE AU
DEVELOPPEMENT DES COLLECTIVITES LOCALES ................................................................. 59
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE ............................................................................... 60
CHAPITRE 3. PROCESSUS SOCIOECONOMIQUE DU COMMERCE DE RUE A
NGAOUNDERE ................................................................................................................................... 61
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 61
3.1. PROFIL DES PRINCIPAUX ACTEURS.................................................................................. 61
3.1.1. PROFILS DES ACTEURS DU COMMERCE DE RUE.................................................... 61
3.1.2. DIVERSITE GEOGRAPHIQUES DES ACTEURS ........................................................ 63
3.1.3. CONDITION SOCIALE DANS LE COMMERCE DE RUE ............................................ 64
3.2. ANALYSE DE LA STRATEGIE DE VENTE......................................................................... 66
122
3.2.1. ANALYSE DU FONCIER DANS LE COMMERCE INFORMEL ................................... 66
3.2.2. LA MOBILITE SPATIO-TEMPORELLE DES ACTEURS ............................................. 67
3.2.3. ANALYSE DU RAPPORT VENDEUR/CLIENT ............................................................. 70
3.3. CARACTERISTIQUE SPECIFIQUE DU COMMERCE DE RUE ........................................ 73
3.3.1. DEVELOPPEMENT DU COMMERCE DANS LES RUES ............................................ 73
3.3.2. PROCESSUS COMMERCIAL.......................................................................................... 75
3.3.3. CARACTEIRTIQUE DU COMMERCE DE RUE............................................................. 76
3.3.4. TRANSACTIONS COMMERCIALES .............................................................................. 78
CONCLUSION ................................................................................................................................. 79
CHAPITRE 4. IMPACT SOCIOECONOMIQUE DU COMMERCE DE RUE AU
DEVELOPPEMENT DES COLLECTIVITES LOCALES .................................................................. 81
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 81
4.1. APPORT ECONOMIQUE DU COMMERCE DE RUE A NGAOUNDERE ......................... 81
4.1.1. LE ROLE DES COLLECTIVITES LOCALES ................................................................. 81
4.1.2. RECOUVREMENT COMMUNAL ET EVALUATION DU COMMERCE DE RUE .... 84
4.1.3. FISCALITE DANS LE COMMERCE DE RUE ............................................................... 86
4.1.4. CONTRIBUTION DU COMMERCE DE RUE DANS L’ASSIETTE FISCALE DES
COLLECTIVITES ........................................................................................................................ 87
4.2. INTERET DU COMMERCE DE RUE ..................................................................................... 89
4.2.1. L'EPANOUISSEMENT DES ACTEURS ......................................................................... 89
4.2.2. COMMERCE DE RUE COMME ECOLE DE COMMERCE ........................................... 92
4.3. NECESSITE DU COMMERCE DE RUE ................................................................................. 93
4.3.1. PROCESSUS DE CREATION D’EMPLOIS ET DE RICHESSE .................................... 94
4.3.2. SUIVI DES ACTIVITES ET ENCADREMENT DES ACTEURS.................................... 94
4.3.3. AVANTAGES DU COMMERCE DE RUE ....................................................................... 96
4.4. VERIFICATION DES HYPOTHESES ..................................................................................... 96
4.5. SUGGESTIONS ......................................................................................................................... 97
4.5.1. L’ETAT ............................................................................................................................... 98
4.5.2. AUX COLLECTIVITES LOCALES .................................................................................. 98
4.5.3. AUX COMMERÇANTS..................................................................................................... 98
CONCLUSION ................................................................................................................................. 99
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................. 100
CONCLUSION GENERALE ......................................................................................................... 101
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................. 103
ANNEXES .......................................................................................................................................... 109
123
ANNEXE 1. LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................... 110
ANNEXE 2. QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX COMMERCANTS DE RUE ........................ 114
ANNEXE 3. GUIDE D'ENTRETIEN POUR LES SPECIALISTES ET LES PERSONNES
RESSOURCES................................................................................................................................ 118
ANNEXE 4. GUIDE D’ENTRETIEN AVEC LES COMMERÇANT GROSISTES DE
NGAOUNDERE ............................................................................................................................. 119
ANNEXE 5. ATTESTATION DE RECHERCHE ........................................................................ 120
TABLE DES MATIERES................................................................................................................... 121
124