Assurance TAKAFUL
Assurance TAKAFUL
Assurance TAKAFUL
Assurance TAKAFUL
MAHDADI Manal
Introduction............................................................................................................................................4
Conclusion............................................................................................................................................27
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Liste des figures
En effet, l’assurance est classée dans le secteur tertiaire de l’économie, c'est-à-dire celui des
services. Elle permet la collecte de l’épargne, et elle accompagne l’investissement. Elle
permet la régulation de la consommation. Elle incite les ménages à la prudence, et à
l’efficacité. Elle fournit de l’information utile aux autorités économiques. Elle dévoile
l’économie informelle, et participe à la stabilisation du système financier. Les compagnies
d’assurance travaillaient dans le domaine de la couverture des risques depuis leur création, en
s’inspirant des nouvelles théories sur la gestion des risques, entre autre, la loi des grands
nombres, elles ont modernisé leurs produits et prestations. Elles s’engagent dans la couverture
des grands risques dans les secteurs d’activité du primaire, du secondaire, et du tertiaire. Elles
s’intéressent davantage à l’assurance vie. Les crises financières des années quatre-vingt ont
touché les compagnies d’assurance et de réassurance au même titre que les banques.
Après les pertes enregistrées, nombre de compagnies étaient contraintes de déposer leurs
bilans. Les professionnels de l’assurance et de la finance ont mis en évidence le manque
d’efficacité du système financier international. Ayant pu résister aux différentes crises
financières, les assurances éthiques et le TAKAFUL ont eu droit de citer. En se basant sur les
principes de solidarité et du partage des profits et des pertes, et sur les techniques modernes de
gestion des risques, elles réalisent des encours en centaines de millions de dollars et un taux
de croissance annuelle de leurs chiffres d’affaire à deux chiffres.
Les assurances éthiques regroupent les assurances coopératives, les mutuelles d’assurances, le
TAKAFUL et d’autres formes d’organisations. Elles reposent sur la solidarité entre les
sociétaires, sur l’économie réelle, et sur l’équité dans les transactions commerciales. Elles
s’appuient sur l’investissement socialement responsable. Elles s’appuient aussi sur les valeurs
universelles de coopération, de transparence, et d’équilibre. L’équilibre entre les intérêts des
contractants, tout en évitant les externalités négatives sur le marché, et sur les biens publics.
Dans un premier temps nous présenterons dans un chapitre préliminaire le secteur l’assurance
et la réassurance conventionnelle d’une manière générale.
Dans un second temps, dans le premier chapitre nous ferons une présentation approfondie de
l’assurance Takaful, un bref sur l’historique du Takaful, ses fondements qui visent à éviter les
éléments illicites et ses principes.
Et finalement, dans le deuxième et le dernier chapitre, nous allons comparer les différents
traits de l’assurance Takaful et l’assurance conventionnelle (classique) ainsi que l’évolution
de l’assurance Takaful dans le monde et l’importance de la Retakaful dans l’industrie Takaful.
Chapitre préliminaire : Généralités sur le secteur de l’assurance et
de la réassurance conventionnelle
La couverture des risques par les techniques d'assurance est devenue un phénomène
qui caractérise les économies modernes, surtout de marché, et les populations à niveau de vie
élevé. Bien que le gros de l'activité d'assurance se concentre dans les pays développés en
raison de l'importance grandissante de l'activité économique, les pays islamiques ont eux aussi
besoin de se prémunir contre les divers risques qui caractérisent la vie moderne. Cependant, le
secteur de l'assurance ne joue qu'un rôle marginal dans la plupart des pays musulmans. Outre
les raisons économiques, cette faiblesse s'explique en partie par des facteurs religieux. En
effet, les fouqaha émettent des réserves quant à la validité des contrats d'assurance et de
l'activité d'assurance conventionnelle d'une manière générale. L'importance prise par
l'assurance dans la vie moderne a conduit les agents économiques à chercher, en collaboration
avec les hommes de sciences de la Charia islamique, à dépasser cet obstacle, en préconisant
des formules d'assurance qui soient conformes aux lois islamiques.
L’assurance a pour but la protection des patrimoines et des personnes, mais joue également un
rôle important dans l’économie :
L’assurance joue également un rôle social. Les prestations versées aux assurés et aux
bénéficiaires des contrats leur permettent :
1
https://actufinance.fr/actu/assurance-6966033.html
De maintenir leurs revenus
De reconstituer leur patrimoine
De ne pas être à la charge de la collectivité publique pour les victimes d’accidents
De sauvegarder des emplois, des compétences
De préserver le tissu économique.
En effet, quel que soit le degré d'évolution technique et économique, l'Homme restera
toujours menacé dans son intégrité physique et patrimoniale, et c'est pour cela qu'on a appris
par le temps que l'activité d'assurance se compose en :
Assurances vie : qui ont pour objet la couverture des risques dont la survenance
dépend de la survie ou du décès de l’assuré ;
2
https://www.acaps.ma/fr/l-acaps-et-vous/particuliers/assurance/types-dassurance
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et sans solidarité chacun étant garant que de la seule fraction ou part de risque qu’il a accepté
d’assumer.
- La réassurance est un secteur de l’économie indispensable à l’activité d’assurance, de plus,
elle constitue un instrument de premier plan pour toute organisation soucieuse de la bonne
gestion de ses risques. Bien qu’utilisée dans tous les secteurs d’activité de l’assurance, elle
demeure fortement orientée vers l’assurance non-vie.
Ces quatre éléments doivent être définis dans toute police d'assurance, le contrat légal établi
entre l'assureur et son client le titulaire de police (parfois appelé l'assuré). 3
3
Guide technique pour le développement et la prestation des services de micro-assurance/page9
d’assurance pour couvrir leurs pertes à travers les périls de la mer. Pour cela ils ont construit à
partir des contributions collectées, une caisse pour compenser les commerçants qui subissent
des pertes, ainsi en 17éme siècle, Edward Lloyd (1648-1713) a eu l’idée d’assurer le
commerce maritime britannique par la constitution de contrats d'assurance des navires et de
leurs cargaisons. Tous les équipages payaient une mutualisation des risques de naufrage
qui servait à indemniser ceux qui avaient rencontré des difficultés et avaient perdu la totalité
ou une partie de leur cargaison. De nombreux économistes s’accordent à considérer comme
véritable date de naissance de la Finance Islamique moderne le début des années 1970, et
précisément lors de la constitution de l‘OCI, l’Organisation de la Conférence Islamique
regroupant un grand nombre de pays musulmans, elle a remis les préceptes économiques de
l’Islam à l'ordre du jour. L’année 1964, les membres de l’Académie du Fiqh Islamique sont
réunis à Damas pour discuter le sujet de l’assurance, ils ont conclu unanimement à
l’interdiction de l’assurance classique, ils ont opté pour l'assurance coopérative comme
alternatif. La phase des pionniers était à la fin des années 70, par l’établissement en 1979 de
la première assurance takaful au Soudan, en 1980 en Arabie Saoudite. Et à partir de 1984 en
Malaisie, et dans certains pays d'Extrême-Orient. A partir de 2004, suite à la hausse des prix
du pétrole et du boom de la finance islamique, le Takaful a connu un véritable essor, Ainsi, de
nouvelles compagnies Takaful ont vu le jour dans différents pays : Royaume-Uni, Afrique du
Sud, Arabie Saoudite, Koweït, Émirats Arabes Unis et Malaisie.4
4
https://www.academia.edu/33036907/LAssurance_Islamique_TAKAFUL
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Figure 1: Aperçu schématique de l’histoire du Takaful
1. Les fondements
L’assurance islamique Al Takaful a évolué vers une alternative viable à l’assurance
classique et pouvant attirer un large éventail de clients, musulmans et non musulmans jusqu’à
ce qu’il soit désormais considéré comme un élément clé du développement de la finance
islamique grâce à sa capacité à mobiliser des capitaux d’une manière similaire à l’assurance
classique, pour cela la pratique du Takaful doit être conforme à la loi ou la règle islamique
qui est la Chariaa, pour éviter quatre éléments considérés illicites dans l’islam ,cette règle
appelée aussi le droit musulman comme nomination moderne, elle a comme source trois
éléments :
Le Coran: Principale source écrite du Droit musulman, parole de Dieu transmise par le
Prophète.
La Sunnah : l’ensemble des paroles et des actes du Prophète, elle comprend, essentiellement,
deux composantes : le Hadith et la Sira.
Le Fiqh : ou la jurisprudence, il définit comme l'interprétation temporelle des règles du Coran
et de la Sunnah. Cette jurisprudence se fait soit par l’Ijmaà (consensus) ou bien le Qiyas (le
raisonnement par analogie) des experts du domaine.
• Pas de sinistre déclaré durant l’année : L’assuré perd la prime et n’a rien en retour.
L’opérateur s’enrichit de 600 dinars non justifiés selon la Shariaa à cause de l’incertitude (Al
Gharar) dans le contrat de vente.
• Un sinistre est déclaré : l’indemnité sera fonction de l’étendue et du type de dommage connu
seulement au moment de l’occurrence. L’assuré pourrait avoir la totalité du montant promis,
moins ou rien si le dommage n’est pas prévu par la police. Il y a donc incertitude sur le
montant.
La spéculation : Al Maysir ou le jeu de hasard, qui désigne dans le domaine économique,
toute forme de contrat dans lequel le droit des parties contractantes dépend d'un événement
aléatoire dont la survenance n’est pas sure. En effet l'Islam condamne toute spéculation, pari
sur l'avenir et interdit les transactions faisant intervenir les jeux de hasard et les incertitudes
extrêmes.
La notion de Maysir va de pair avec Al Gharar puisque dans les deux cas il y a prohibition
due à la survenance aléatoire du Sinistre et du montant à rembourser.
Al Haram ou les placements inacceptables, par exemple le porc, l’alcool, le jeu et la
pornographie. A partir de ces principes on a essayé de concevoir une certaine couverture, dite,
‘ Al Kafala’, qui signifie "se garantir l’un l’autre" ou "garantie conjointe".
Dans le cadre du Takaful, les souscripteurs payent une cotisation. Celle-ci est déposée dans un
Fonds avec les primes d’autres souscripteurs. En cas de réalisation d’un évènement garantit
(accident ou autres…) c’est ce Fonds qui vient indemniser les victimes. Le Takaful est
comparable à une mutuelle sans but lucratif. C’est ainsi qu’une entreprise peut créer un
fonds Takaful en conformité avec les principes de l’islam et se rémunérer en prenant des frais
de gestion.
Puis une fois appliqué au Takaful, un comité de scholars est formé pour vérifier et contrôler
que le produit est bien charia compatible, c’est à dire Halal
La séparation des dons et des contributions des sociétaires et les commissions perçus parc les
actionnaires en contre partie de leur service et management
5
www.institutdesactuaires.com
L'investissement doit être essentiellement effectué dans des actions cotées de sociétés dont
l'activité n'est pas incompatible avec la Chariaa. Est ainsi exclu l'investissement dans des
sociétés dont l'activité principale concerne les secteurs du tabac, de l'alcool, des produits à
base de porc, des services de la finance conventionnelle (banque, assurance,...), de l'armement
et de la défense, du jeu et du divertissement (casino, jeu de hasard, cinéma, musique,...). Les
sociétés Takaful doivent également respecter les trois filtres financiers pris en considération à
ce jour par le « Sharia Board du Dow Jones Islamic Market ». Ce système de filtres financiers
permet de ne pas investir dans des sociétés trop endettées
D) Le Conseil de la Chariaa :
Cette section va porter sur les pratiques de l’assurance TAKAFUL, les parties concernées et
leurs responsabilités et obligations dans chacun des modèles, les produits offerts par ces
assurances :
1. Le contrat Takaful
Selon les Oulémas, le contrat de l'assurance conventionnelle entre l’assureur et l’assuré est
non conforme à la Chariaa du fait des 3 pratiques Riba, Gharar et Maysir. Dans l’assurance
islamique, ce contrat est remplacé par un contrat de donation entre l’opérateur et le participant
au lieu d’assureur et assuré, le participant fait don à la compagnie d’assurance, de tout ou
partie de la prime versée en couverture de sinistres. Il partagera ainsi les risques et la prise en
charge commune de la responsabilité en cas de sinistre. Les primes versées restent la propriété
du participant en fonction des besoins de la compagnie. Ainsi, le système des assurances en
Islam doit être libéré de toute forme d’usure qu’il s’agisse du régime selon lequel sont servies
les prestations (capitalisation) ou qu’il s’agisse du placement des fonds d’assurances.
Le Takaful général: qui englobe l’assurance des biens et l’assurance des responsabilités, la
plupart des assurances offrent les produits suivants :
-Takaful automobil
-Takaful habitation
-Takaful incendie
La plupart des sociétés d'assurance Takaful s'organisent selon quatre modèles : Wakala et
Mudaraba, le contrat combinant entre les deux c'est-à-dire Hybride et le Waqf
Modèle Wakala :
Basée sur la cotisation, l’opérateur perçoit des frais pour la gestion du volet souscription de
ses activités. Tous les bénéfices ou pertes techniques sont imputés aux assurés.
L’opérateur ne reçoit aucun bénéfice technique ou de placement .Il n'encoure aucune perte
technique, ou de placement.
Ce modèle est essentiellement utilisé au Moyen Orient, dont l’opérateur agit comme un agent
et reçoit une commission fixe convenue à l’avance et soumise à l’approbation du conseil de la
Chariaa
Modèle Mudaraba :
Modèle Hybride :
Le modèle hybride est une combinaison des modèles de la Wakala et de la Mudaraba. Et
l’opérateur reçoit une part proportionnelle fixée à l’avance des contributions versées par les
assurés, puis une part des plus-values générées par les activités de placement. Certaines
autorités de réglementation financière et des organisations internationales recommandent le
modèle hybride, car il permet de tirer parti des points forts des deux modèles. C’est d’ailleurs
la pratique la plus courante au Moyen-Orient : Wakala pour la gestion technique et Mudaraba
pour l’investissement
Présent au Pakistan, ce modèle prévoit le versement d’une contribution initiale par l’opérateur
au fonds Takaful. Les assurés y versent des contributions supplémentaires, qui sont ensuite
utilisées pour régler les sinistres. L’opérateur reçoit une commission de souscription fixe.
Quant aux assurés, ils reçoivent les fonds restants dans le pool lorsque tous les sinistres ont
été réglés :
Et pour bien comprendre l’importance de cette assurance concernant le principe des banques
islamiques, on va comparer entre l’assurance takaful et assurance conventionnelle dans le
deuxième chapitre.
Chapitre II : l’assurance islamique TAKAFUL dans le monde
Ce chapitre comporte une comparaison entre le Takaful et l’assurance classique, aussi une
comparaison entre quelques produits. Ainsi que l’évolution de cette dernière dans le monde.
1. Comparaison Générale
Capitaux Propres Le capital apporté par les Le capital apporté par les
participants actionnaires
Conditions Doivent être conformes à la Pas de restrictions autres
que
d’investissement Chariaa
prudentielles
*Source : mémoire sur la différence entre l’assurance Takaful et l’assurance conventionnelle
2. D’autres comparaisons :
Tableau 2: Comparaison Assurance Takaful vs Assurance Classique
6
www.atlas-mag.net/article/lassurance-takaful
Tableau 3:Nombre d’opérateurs en 2014
*Source: www.atlas-mag.net
C’est à partir de 2006, que l’assurance conforme au concept islamique a pris de l’ampleur et
s’est propagée à d’autres contrées, en Afrique et même en Europe où une importante
communauté musulmane est implantée.
*Source : www.atlas-mag.net
Selon une estimation établie par le cabinet Deloitte en 2002, le marché mondial de l’assurance
takaful atteindrait 20 milliards USD en 2017. Ces prévisions ont été largement dépassées dès
2014. A fin 2015, le rapport 2016 d’Islamic Financial Services Industry Stability évalue ce
marché à 23,2 milliards USD.
Pour la même année, la croissance des primes se situe à 5% contre une baisse de 4,2% du
marché mondial de l’assurance conventionnelle.
Sur une période de dix ans, c’est-à-dire entre 2006 et 2015, la progression de l’assurance
islamique est de 355%.
Tableau 5:Croissance en % de l’assurance takaful et conventionnelle par région entre 2014 et 2015
*Source : www.atlas-mag.net
*Source : www.atlas-mag.net
Les pays de la zone MENA, hors CCG, qui comptent pour 30,6% des encaissements, arrivent
en seconde position. Ils sont suivis par l’Asie avec 22,4%. En Afrique sub-saharienne où
l’assurance takaful est encore à ses débuts, l’ensemble des primes s’élève à 0,5 milliard USD,
soit 2,2% du marché total.
Selon l’Islamic Financial Services Board (IFSB), trois pays à savoir l’Arabie Saoudite (37%),
l’Iran (34%) et la Malaisie (14%), dominent le marché et réalisent 85% des primes.
Section3 : L’importance de la Retakaful dans l’industrie Takaful
Retakaful est une assurance takaful pour les opérateurs takafuls, c’est une manière pour se
prémunir contre les pertes extraordinaires en payant au réassureur une prime convenue au
préalable à partir des fonds de solidarité . Il existe actuellement trois modèles :
Les opérateurs conventionnels ayant une fenêtre retakaful de manière à maintenir leur
part de marché localement.
Les opérateurs mixant la retakaful avec le conventionnel.
Les opérateurs totalement dédiés à l’industrie du retakaful.
L'industrie de la retakaful ou de la réassurance takaful est encore plus récente. Cependant,
takaful et retakaful ont connu depuis le début de ce siècle un boom spectaculaire, et ce pour
plusieurs raisons: économiques, culturelles et d'évolution sociologique.
L'intérêt ou I‘engouement pour la retakaful est né du fait de I‘obligation faite aux compagnies
takaful de céder leurs affaires en priorité à des retakaful.
La retakaful répond à la combinaison de deux impératifs:
Le premier, technique, qui est la nécessite de repartir transférer les risques et la loi des grands
nombres.
Le deuxième, religieux, qui oblige les compagnies takaful de recourir à la retakaful pour
s'assurer que toute opération d'assurance est conforme à la charia.
Le réassureur takaful fonctionne comme une mutuelle pure, il agit en tant que gestionnaire du
pool pour le compte des compagnies qui lui cèdent leurs affaires. Il a pour obligation de faire
en sorte qu'il soit profitable, de manière a ristourner l’ensemble des profits techniques de la
communauté des assurés.
Le réassureur takaful va permettre la réduction des risques encourus par l’opérateur takaful et
d’augmenter son nombre de souscription sur le long terme et enfin permettre à cet opérateur
une plus grande flexibilité financière en lui injectant des capitaux.
La différence entre la réassurance et le Retakaful est que la réassurance est un moyen
d’atténuer la sinistralité des actionnaires tandis que le Retakaful constitue un partage efficace
du risque entre les participants au Fonds Takaful dans la mesure où les actionnaires, par
essence, ne souscrivent pas, mais gèrent les risques dans le Fonds Takaful au nom des
participants.
Conclusion
En guise de conclusion, nous avons traité le Takaful dans son contexte historique,
ainsi ses principes fondements et modèles de gestion. Aussi, nous avons mis en avant les traits
distinctifs du Takaful, tels que la transparence de la documentation sur les produits, le
principe inhérent de la distribution des bénéfices aux participants, les restrictions sur les
investissements socialement responsables, qui peuvent être attrayants pour d’autres
investisseurs et d’autres marchés n’importe où dans le monde, pour le volet éthique avant
celui religieux qu’ils proposent.
L’assurance Takaful est une assurance d’un nouveau genre, mêlant principes de l’assurance
conventionnelle, islam et valeurs éthiques. Elle constitue ainsi une alternative séduisante à
l’assurance conventionnelle. En effet, l’assurance Takaful évite les principaux torts de
l’assurance conventionnelle interdits par le droit musulman comme l’aléa, la spéculation,
l’intérêt, et les investissements dans les secteurs interdits. L’assurance Takaful a de ce fait
réussi à combiner un produit moderne, compatible avec la religion alors que les systèmes
anciens de l’assurance étaient tous laïques. De plus, une telle assurance possède des relais de
croissance encore sous-estimés, la population musulmane représentante plus d’un quart de la
population mondiale.
Cependant, l’assurance Takaful fait face à de nombreux défis et enjeux concernant son
développement futur.
Tout d’abord, le marché Takaful reste un marché limité car la réglementation est aussi
variée qu’il existe de pays musulmans, entrainant un cloisonnement des marchés au
niveau national ainsi qu’une absence de visibilité juridique internationale.
Ensuite, le Takaful souffre d’un manque de connaissance du public musulman et de
critiques communautaires notamment à cause de son caractère religieux.
Table des matières
Sommaire....................................................................................................................................2
Introduction.................................................................................................................................4
1. Les fondements..........................................................................................................12
1. Comparaison Générale...............................................................................................20
2. D’autres comparaisons...............................................................................................20
Conclusion................................................................................................................................27
Bibliographie et webographie...................................................................................................29
Bibliographie et webographie