M Arc - Tec 2018 11

République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mohamed Seddik BENYAHIA – Jijel
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département d’Architecture
Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de :

MASTER ACADEMIQUE
Filière :
ARCHITECTURE
Spécialité :
ARCHITECTURE ET TECHNOLOGIE
Présenté par :
Amal BOUCHERBIT
Imane BOUSSIS
Soumaia NAMOUS
THEME :
Les défis de la végétalisation de l’enveloppe extérieure des bâtiments
pour l’optimisation du confort thermique
Soutenu le: 26/06/2018
Composition du Jury :
Samira. BOUKETTA MAA, université Mohamed Seddik BENYAHIA - Jijel, Président du jury
Ibtissem. HALLAL MAA, université Mohamed Seddik BENYAHIA - Jijel, Directeur de mémoire
Mohamed lamine. CHOUGUI MAA, université Mohamed Seddik BENYAHIA - Jijel, Membre du Jury
DEDICACE " AMAL"
Avec un énorme plaisir, un cœur ouvres et une immense joie, que je dédie mon travail
avec tous mes respects...
A mes chers parents : A qui je dois tout, à ma très chère maman et au meilleur des
pères.
Que vous trouverez moi la source de votre fierté, merci pour tout vos sacrifice votre
amour votre tendresse votre soutien tout au long des mes étude .Que ce travail soit
l'accomplissement de vos vœux tant allègues et le fruit de votre soutien infaillible.
Puisse Dieu, le tout puissant, vous préserver et vous accorder santé, longue vie et
bonheur.
A mon frère « Ammar» et mes sœurs « Samia », « Wahiba» et « Rima » : En
témoignage de mon affection fraternelle, de ma profonde tendresse et reconnaissance,
je vous souhaite une vie pleine de bonheur et de succès et que Dieu, le tout puissant,
vous protège et vous garde.
A tous les membres de ma famille tentes oncles cousines maternelle et paternelle :
Veuillez trouver dans ce travail l’expression de mon respect le plus profond et mon
affection la plus sincère.
A ceux que j’aime beaucoup et ceux qui mon toujours soutenues et étaient toujours à
mes coté spécialement mes copines Soumia ,Meriem, Asma,siham et ma chère
cousine « Imane » en souvenir de notre sincère et profonde amitié et des moments
agréables que nous avons passés ensemble., et à la personne qui compte énormément
pour moi merci pour ta présence ta patience ton soutien moral tes encouragements
qui m’ont permis de réussir mes études.Je vous dédie ce travail et je vous souhaite
une vie pleine de bonheur.
A ces deux agréables personnes que j'ai partagé avec eux durant l’élaboration de
cette mémoire des moments de stress commedes moments de folie mon trinôme
Imane et Soumia que dieu vous éclairiez le chemin et vous guidez vers la réussite.
A toutes personnes qui m’ont encouragé ou aidé à la longe de mes études.
A toute mes collègues et mes enseignants d'architecture dans mon cursus
universitaire.
AMAL
DEDICACE " IMANE "
Avec un énorme plaisir, un cœur ouvres et une immense joie, que je dédie mon travail avec
tous mes respects...
A mes chers parents :
Ma tendresse…mon soleil…ma confiance à toi ma mère « Hanifa» Tu représentes pour
moi le symbole de la générosité par excellence, la source de tendresse et l’exemple du
dévouement qui n’a pas cessé de m’encourager et de prier pour moi Aucune dédicace ne
saurait être assez éloquente pour exprimer ce que tu mérites pour tous les sacrifices que tu
n’as cessé de me donner depuis ma naissance.
Mon enseignant…mon soutien…ma force…à toi mon Père « Mahmoud» Aucune
dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai toujours
eu pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et
mon bien être, Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon éducation
et ma formation.
« Que dieu vous garde »
A mes chers frères et sœurs :
Le grand et l’intellectuel « Iheb », l’ambitieux et l’intelligent le petit « Ayhem », mes chères
sœurs « Amira, khaoula » les bougies de maison. Les mots ne suffisent rarement pour
exprimer l’attachement et l’affection que je porte pour vous. Puisse Dieu vous garder,
éclairer votre route et vous aider à réaliser à votre tour vos vœux les plus chers.
A tous les membres de ma famille, petits et grands.
A mon trinôme Amal et Soumia, je vous souhaite une vie pleine de santé, amour, bonheur.
A mes Chères amies
Djamila, Fatiha, Wafa, Soumia, Lamia, et ma compagnie d’enfance Habiba, Je ne peux
trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mon affection et mes pensées, Vous êtes
plus que des amies, vous êtes des sœurs sur qui je peux compter. En témoignage des plus
beaux souvenirs que nous avons passés ensemble. , je vous souhaite une vie pleine de
bonheur.
A toute mes collègues d’architecture promotion 2018 à l’université de Jijel.
A mes enseignants d'architecture dans mon cursus universitaire.
IMANE
Remerciement :
On remercie dieu le tout puissant de nous avoir donné la santé et la volonté d’entamer
et de terminer ce mémoire.
Tout d’abord, ce travail ne serait pas aussi riche et n’aurait pas pu avoir le jour sans
l’aide et l’encadrement de Mme. Hallal Ibtisem, on le remercie pour la qualité de son
encadrement exceptionnel, pour sa patience, sa rigueur et sa disponibilité durant notre
préparation de ce mémoire.
On remercie également tous les membres du Jury d’être ici présents pour bien vouloir
nous accorder de leur temps précieux afin de commenter, discuter et juger notre travail. Ainsi
que de faire part de cette journée exceptionnelle.
Nos remerciements s’adressent également à tous nos professeurs et surtout monsieur

Lehtihet Mohammed Chérif pour leur aide, générosité et la grande patience dont il a su faire
preuve malgré leur charge académique et professionnelle.
Un grand merci pour nos familles pour leur confiance en nous, leur amour, soutien et
encouragement. Toutes nos paroles les plus sincères nous semblent insuffisantes pour
exprimer notre reconnaissance.
En fin, nous ne pouvons achever ce mémoire sans exprimer notre gratitude à tous les
personnes qui nous ont aidés et soutenue de prés ou de loin.
Amal, Imane et Soumia

DEDICACE " SOUMAIA"
Merci Allah (mon dieu) de m'avoir donné la volonté et la capacité pour réaliser ce
mémoire.
Le cœur plein de joie je dédie ce travail :
Mes parents :
A ma mère (MENOUBA) affable, honorable, aimable, Tu représentes pour moi le
symbole de la bonté par excellence, la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui
n’a pas cessé de m’encourager et de prier pour moi.
Amon père (SEBTI) tu es mon soutien…ma force, Ce travail est le fruit de tes sacrifices que
tu as consentis pour ma formation.
A mes chers frères et sœurs :
Le grand et l’intellectuel « ILYES », l’ambitieux et l’intelligent le petit « ADEM »,
mes chères sœurs « MERIEM, ZINEB » les bougies de maison. Les mots ne suffisent rarement
pour exprimer l’attachement et l’affection que je porte pour vous. Puisse Dieu vous garder,
éclairer votre route et vous aider à réaliser à votre tour vos vœux les plus chers.
A mes amoureuses:
Meriem, Amina et Abir
A mes amies formidables :
Sabah, Sarah, Lamia, Dallel, Imane, Lina, Saida, camille, Ibtihel .je n'oublierais
jamais les bons moments qu’on passé ensemble durant les 5ans d’études.
A mes binômes Amal et Imane.

À toute la famille NAMOUS.
A mes collègues et mes amis D’architecture, qui nous ont aidés et soutenus
moralement et avec qui on a passé les meilleurs moments de notre vie universitaire.
Enfin à toute personne qui a contribué de près ou de loin pour l’accomplissement de
ce travail.
SOUMAIA
Table des matières
Dédicaces……………………………………………………………………………………….I
Remerciement……………………………………………………………………………….....II
Table des matières…………………………………………………………………………….III
Liste des figures………………………………………………………………………………IV
Liste des tableaux……………………………………………………………………………...V
INTRODUCTION GENERALE
PRÉAMBULE..........................................................................................................................1
MOTIVATION DU CHOIX DU THE………………............................................................1
PROBLEMATIQUE................................................................................................................2
HYPOTHESES.............................................................................................................................3
OBJECTIFS .............................................................................................................................3
CHAPITRE 01 : LE CONCEPT DES TOITS VEGETAUX.
Introduction …………………………………………………………………………………4
1-Définition de toiture végétalisée…………………………………………………………..4
2-Type de toiture végétalisée ……………………………………………………………….4
2-1 Type extensive ………………………………………………………………………5
2-2 Type intensive ………………………………………………………………………..5
2-3 Type semi-intensive ………………………………………………………………….5
3-Tableau comparatif ………………………………………………………………………..5
4-Les éléments d'un toit végétalisée………………………………………………………....6
4.1. L’élément porteur …………………………………………………………………...7
4.2. Une couche d'étanchéité ……………………………………………………………..7
4.3. Une couche éventuelle de drainage et de filtration ………………………………….7
4.4. Un substrat de croissance ……………………………………………………………7
4.5. Une couche végétale ……………………………………………………………...…7
5-Les composants types des toits végétaux et leurs caractéristiques ………………………..8
5-1 Le complexe étanchéité- isolation ……………………………………………………8
5-2 Complexe de culture …………………………………………………………………9
5-3 Couche de drainage ……………………………………………………………….....10
5-4 Couche filtrante …………………………………………………………………...…11
5-5 Substrat de culture …………………………………………………………………..11
5-5-1 Les propriétés physiques de la couche de culture (substrat)……………………11
Table des matières
5-5-2 Les phénomènes physiques dans le sol …………………………………….…12

5-5-2-1 L’aération du sol et la respiration des racines……………………………….12
5-5-2-2 Rétention de l'eau dans le sol………………………………………………..12
5-6 Couche végétale ……………………………………………………………..……..13
6-Classification des toitures végétalisées ………………………………………………….14
7-Choix des plantes ………………………………………………………………………..14
8-L’entretien ……………………………………………………………………………….16
9-Les avantages et les inconvénients des toits végétalisés ………………………………...16
Conclusion …………………………………………………………………………………17
CHAPITRE02 : LA NOTION DU CONFORT THERMIQUE
INTRODUCTION................................................................................................................18
1-Définition du confort thermique ………………………………………………………...18
2- Le confort thermique dans les bâtiments ……………………………………………….18
3- mode d’échange de chaleur ………………………………………………………….....18
3-1 La conduction :…. ………………………………………………………………....19
3-2 La convection :…. ……………………………………………………………...…..19
3-3 Le rayonnement …………………………………………………………………….20
3-4 L'évaporation………………………………………………………………………..20
4- Facteurs influant sur le confort thermique ……………………………………………..21
4-1 Les paramètres liés à l’homme ……………………………………………………..21
4-1-1 Le métabolisme (noté M) …………………………………………………....21
4-1-2 L'habillement ………………………………………………………………....22
4-2 Les paramètres liés à l’environnement ………………………………………….....23
4-2-1 La température des parois TP……………………………………………….....23
4-2-2 L’humidité relative de l'air………………………………………………...…..23
4-2-3 La vitesse ou le mouvement de l'air …………………………………………..24
4-3 Les paramètres liés à la conception …………………………………………………25
4-3-1 Effet de l’orientation ……………………………………………………….....25
4-3-2 L’albédo (Rayonnement réfléchi) ……………………………………………..26
4-3-3 Systèmes d’occultation des parois……………………………………………..26
4-3-4 Effet de l’inertie thermique …………………………………………………...27
4-3-5 Effet de la ventilation ………………………………………………………….28
4-3-6 La couleur des parois ………………………………………………………….28
Table des matières
4-3-7 Forme architecturale …………………………………………………………29

4-3-7-1 Forme en plan …………………………………………………………..29
4-3-7-2 Hauteur du bâtiment …………………………………………………....29
4-3-7-3 géométries de l’enveloppe ……………………………………………...29
5- Outils d'évaluation du confort thermique ……………………………………………...30
6- Les facteurs d’inconfort thermique …………………………………………………....30
6-1 Effet des courants d’air …………………………………………………………...30
6-2 Effet d’asymétrie d’un rayonnement thermique …………………………………30
6-3 Effet de gradient thermique vertical de l’air ……………………………………..31
6-4 Effet de température du sol ……………………………………………………….31
7- Aspect réglementaire de confort thermique en Algérie ……………………………….31
7-1 Le D.T.R C.3.2 ……………………………………………………………………31
7-1-1 Objet du document et domaine d’application ……………………………….31
7-1-2 Méthodologie ………………………………………………………………..32
7-2 Le D.T.R C.3.4 ……………………………………………………………………32
7-2-1 Objet du document …………………………………………………………..32
7-2-2Domaine d’application …………………………………………………….….32
7-2-3 Méthodologie …………………………………………………………….…..33
Conclusion …………………………………………………………………………….….34
CHAPITRE03 : IMPACT DU TOIT VEGETAL SUR LE CONFORT THERMIQUE
Introduction ………………………………………………………………………………35
1-Les caractéristiques des différentes expositions des terrasses …………………………35
1-1.Exposition au sud …………………………………………………………………35
1-2Exposition à l'est…………………………………………………………..….35
1-3 Exposition au nord …………………………………………………………..36
1-4 Exposition à l'ouest…………………………………………………………...36
2-Impacte des toitures végétales sur le confort thermique ……………………………....36
2-1-informations sur la performance thermique du toit végétale …………………....36
2-1-1 Transfert de chaleur du substrat ………………………………………….....38
2-2-1-1 Théorie générale du transfert de chaleur à travers le substrat ………....38
2-1-1-2 substrat de toit vert …………………………………………………....39
2-2 Impacte des toitures végétales sur les rafraichissements intérieurs…………….....39
2-2-1-Impact sur les températures de l'air intérieur……………………………......39
Table des matières
2-2-2Impact sur les températures surfaciques de la toiture …………………..41

2-2-3Impact sur le flux de chaleur …………………………………………..43
2-3 Impacte des toitures végétales sur le chauffage naturel …………………………..43
3-Les paramètres influents sur l'efficacité thermique de la toiture végétale …………….44
3-1Les paramètres climatiques ………………………………………………………..44
4-Les contraintes climatiques des toits végétaux……………………………………...…46
4-1 Effets des paramètres climatiques ………………………………………………..46
Conclusion ……………………………………………………………………………....52
CHAPITRE 04 : ETUDE DE CAS
Introduction ………………………………………………………………………..….54
1-Présentation du site …………………………………………………………………..54
1-1 Présentation de la commune de « Jijel » ……………………………………….54
1-2 L’étude Climatologique ………………………………………………….……..55
1-2-1 Les températures ………………………………………………….…….…55
1-2-2 L’humidité ………………………………………………………………....56
1-2-3 Le vent …………………………………………………………………….57
1-2-4 Les précipitations …………………………………………………………58
1-2-5 La durée d’insolation ……………………………………………………..58
2- Présentation De la technique d’étude utilisée ……………………………………….58
2-1 La simulation ……………………………………………………………………58
2-1-1 L’objectif de la simulation …………………………………………………58
2-2 Le logiciel de simulation « ECOTECT » ……………………………………….59
2-2-1 Orientation……………………………………………………………….…63
2-2-1 Le type de dalle extérieur ……………………………………………….….63
2-3 les matériaux ………………………………………………………………..……63
Conclusion ………………………………………………………………………………67
CHAPITRE 05 : SIMULATION
Introduction ……………………………………………………………………………..68
1- Modèle de construction prévue pour la simulation …………………………………..68
1-1 Composition des éléments constructifs de l’enveloppe du Scénario 01………….68
1-2 Composition des éléments constructifs de l’enveloppe du Scénario 02 …………68
2- Choix des espèces végétales ………………………………………………………….69
3-Interprétation des Résultats de simulation…………………………………………….70
Table des matières
-Conclusion ......................................................................................................................... 75
CONCLUSION GENERALE.
-conclusion générale…………………………………………………………………….…76
- Recommandations ……………………………….............................................................77
-Annexe
-Résumé
-Abstract
‫الملخص‬
Liste des figures
Figure 1-1 : Les types des toits végétaux………………………………………..……………..5

Figure1- 2: Couches des toits végétalisés…………………………………………….………..7
Figure1- 3 : Les composantes types des toits végétaux………………………………….…….8
Figure 1-4 : Les principales configurations utilisées en végétalisation extensive de toiture…..9
Figure 2-1 : les modes de transfert de chaleur à travers une paroi. …………………………..19
Figure 2-2 : représentation de la conduction…………………………………………………20
Figure2-3 : représentation de convection……………………………………..……………....20
Figure2-4 : représentation de rayonnement ……………………………………….………....20
Figure2-5 : représentation d’évapotranspiration…………………………………….………..20
Figure2-6 : Représentation schématique du métabolisme humain…………………………...21
Figure2-7 : correspondances entre température Et ppd pour deux activités déférentes…..….22
Figure 2-8 : métabolisme de repos …………………………………………………………..22
Figure 2-9 : Les différents types de température dans une pièce………………………..…....23
Figure 2-10: la relation entre le confort et l’humidité…………………………………….......24
Figure 2-11 : représentation de mouvement d’air……………………………………...….….25
Figure 2-12 : Type d’occultation horizontale (1), verticale (2) et combinée (3)..………....…27
Figure 2-13: Temps de déphasage de différents matériaux de construction en fonction des
épaisseurs types…………………………………………………………………………… . . 28
Figure2-14 : Valeur du coefficient d'absorption (a) pour des laques cellulosiques………..... 29
CHAPITRE03 : IMPACT DU TOIT VEGETAL SUR LE CONFORT THERMIQUE
Figure3-1 : mode de transfère de chaleur dans un toit végéttalisé………………………..…..38

Figure 3-2 : Températures de l'air intérieur des bâtiments avec et sans toit végétal……..…..41
Figure 3-3: Séparation des deux toits : le toit vert (à gauche) et le toit de référence (à
droite)..48
Figure 3-4: Fluctuations journalières des températures sur un toit végétalisé et un toit nu à
Toronto……………………………………………………………………………………….48
Figure 3-5: Modèle des deux toitures simulées………………………………………………49
Figure 3-6: Variations de températures journalières du toit de référence, toit vert et l’air
Liste des figures
Ambiant, par saison…………………………………………………………………………..50

Figure 3-7: Comparaison du flux de chaleur avant et après végétalisation du toit…………...51
Figure 4-1 : JIJEL, situation dans l’Algérie et par rapport au territoire de la wilaya……..….55
Figure 4-2: Courbe d’évolution des températures moyennes mensuelles à Jijel (1999-
2008)..56
Figure 4-3: moyennes mensuelles de l’humidité absolue dans la ville de Jijel (1999-2008)...57
Figure 4-4: Moyennes mensuelles de la vitesse du vent enregistrées en (m/s) à Jijel (1999-
2008)……………………………………………………………………………………….....57
Figure 4-5: Histogramme des précipitations à Jijel (1999-2008)…………………………….58
Figure 4-6 : plan de situation. ……………………………………………………………….59
Photo 4-7 : hôtel DAR EL AZZ…………………………………………………...…………59
Figure 4-8 : plan de masse du projet……………………………………………………….…60
Figure 4-9 : volume d’hôtel DAE EL AZZ a Jijel………………………………………..…..61
Figure 4-10 : plan de masse de l’hôtel DAR EL AZZ a Jijel………………………..………..61
Figure 4-11:plan 4eme étage…………………………………………………………….……62
Figure 4-12:plans des suites………………………………………………………………..…62
Figure 4-13 :plans masse……………………………………………………………………...63
Figure 4-14 : coupe représente les différents couches de la dalle………………………….…63
Figure 5-1 : tapis de mélange de sédum………………………………………………………69
Figure 5-2 : Comparatif de température extérieure et intérieure espace avec toiture nue…...71
Figure 5-3 : Comparatif de température extérieure et intérieure espace avec toiture………..72
Figure 5-4 : besoins mensuels en énergie pour chauffage/climatisation de l’espace étudié…72
Figure 5-5 : Comparatif de température extérieure et intérieure espace avec toiture nue…...73
Figure 5-6 : Comparatif de température extérieure et intérieure espace avec toiture………..74
Figure 5-7 : besoins mensuels en énergie pour chauffage/climatisation de l’espace étudié…74
Liste des tableaux
Tableau1- 1: Comparaison entre les types des toits végétaux……………………………..6

Tableau 1-2 : Les plages d'épaisseur du substrat de culture………………………………11
Tableau 1-3 : caractéristiques des variétés de sedums en végétation des toitures………..15
Tableau 2-1 : Valeurs en clo pour quelques habillements …………………………….....22

Tableau2-2: Apports calorifiques sur une paroi selon son orientation…………………...26
Tableau 4-1: Les températures moyennes mensuelles à Jijel (1999-2008)………………55

Tableau 4-2: L’humidité relative mensuelle à Jijel (1999-2008)………………………...56
Tableau 4-3 : Les vitesses du vent mensuelles à Jijel (1999-2008)……………………...57
Tableau 4-4: Précipitations moyennes mensuelles à Jijel (1999-2008)………………….58
Tableau 4-5: les propriétés physique des matériaux de construction…………………….64
Tableau 5-1 : Avantages et inconvénients caractérisant les espèces végétales choisies…70
Abstract
The uncontrolled urban expansion to the detriment of plant surfaces, as well as the
unsuitable buildings and climates that appear at the beginning of the 21st century, contributed
to the current climate upheaval due to the overconsumption of energy for heating and cooling.
Air conditioning, for this it is necessary to provide quick answers that solve health problems,
comfort and energy based mainly on the thermal regulation of buildings that consider the
most important place that must have all the comfort amenities to create the well being, then
creating a microclimate in the immediate environment of construction.
The result has been that the roof top is the best solution that modernizes under the
sustainable development aspect in extensive system inexpensive and more effective, to solve
all the problems this subject of buildings, because it allows to have a local climate roof, can
reduce the use of air conditioner to the summer and heating period to the winter period,
decrease the greenhouse effect and the heat island that generated them, as well as the other
environmental benefit, ornamental, ecological, economic.
Keywords: Green roof, thermal comfort, refresh, sustainable development, Ecotec

simulation, extensive system.
Introduction générale
PRÉAMBULE :
Autrefois, nos ancêtres étaient démunis des moyens technologiques modernes que nous
possédons aujourd’hui et qui permettent d’avoir un confort thermique total spécialement au
cours de l’été. En effet, au fil des temps nous avons appris que la nature reste la meilleure
solution qui permet de créer des intérieurs confortables et sains. Ceci est dû à la présence de
l’élément vert aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du bâtiment et qui dépasse l’intérêt
esthétique ou ornemental. Il constitue plutôt une solution bioclimatique agissant pour
affronter l’aridité du climat et adoucir l’air au niveau des bâtiments.
Le constat effectué de nos jours révèle que nos demeures souffrent de surchauffe et de
l’inconfort thermique continuel l’été comme l’hiver à l’intérieur de bâtiment, ceci est dû
selon les experts à deux causes : l’architecture inadaptée aux lieux et aux climats et le manque
d’espaces vert.
D’autre part, l’expansion urbaine non contrôlée avec l’artificialisation des sols au
détriment des espaces verts ont conduit à des situations problématiques en termes de chaleur,
de pollution ou de consommation d’énergie.
Les moyens employés actuellement pour contrer les impacts de ces problèmes
environnementaux sont très énergivores, souvent polluants. Pour cela il est nécessaire de
procéder à des études plus approfondies sur la demande énergétique des bâtiments en assurant
des ambiances confortables pour le bien être des occupants et favorisant l’esthétique et la
préservation de l’environnement au même temps.
Parmi les solutions microclimatiques : l’utilisation de la végétation constitue une

approche écologique qui vise à réduire la consommation énergétique et de régler le confort
thermique au niveau de nos demeures.
MOTIVATION DU CHOIX DU THEME :

L'amélioration de l’efficacité énergétique et de la sensation du bien-être dans le secteur
des bâtiments est une priorité majeure des concepteurs, à travers des démarches écologiques
des bâtiments du futur qui doivent être passifs en termes d’évaluation du confort
hygrothermique. Ces démarches visent à créer des locaux confortables et sains soit en été ou
en hiver, et à réduire la consommation énergétique nécessaire à la climatisation en période
estivale qui est la cause principale de l’effet de serre et d'autres avantages innombrables par la
création de toits dits climatiques avec des concepts d’énergies propres et renouvelables, dont
1
l’objectif est la suppression totale de l’inconfort thermique au niveau de bâtiment sans

isolation .
PROBLEMATIQUE :
Avec l’expansion urbaine de nos villes, nos demeures exigent de plus en plus une forte
consommation énergétique afin de fournir le bien-être des occupants en matière de confort
thermique indispensable à l’intérieur des bâtiments soit pour le rafraichissement ou pour le
chauffage, mais ces énergies non renouvelables sont disponibles en quantité limitée, en outre,
les risques causés à l’environnement sont de plus en plus dramatiques.
En Algérie, les secteurs résidentiel et tertiaire sont considérés comme les secteurs les
plus énergivores, de sorte que l’on a enregistré statistiquement une consommation de 46% de
l’énergie finale et de 28 % de l’énergie primaire1 .
Ces niveaux de consommation, constituent l’un des soucis majeurs exprimés dans le
cadre de la consommation énergétique algérienne surtout pendant la période estivale, il est
donc nécessaire de trouver des solutions efficaces, alternatives et naturelles dans le cadre de la
durabilité afin de remplacer les énergies non renouvelables par des énergies
renouvelables (l’énergie solaire, éolienne, hydraulique, biomasse, architecture
bioclimatique…...) et participer ainsi à la lutte contre l’effet de serre et les rejets de CO2 , en
minimisant la consommation d’électricité, de climatisation en été et de chauffage en hiver
afin d’améliorer l’efficacité énergétique et créer des immeubles à faible consommation
énergétique tout en veillant au sentiment de satisfaction à l’intérieur de ces derniers.
Parmi les nouvelles solutions les plus-en vue, l’utilisation du toit végétal qui occupe
l’avant-garde, et qui reste une solution passive et performante qui présente une approche
écologique permettant de réduire la consommation énergétique et de régler le confort
thermique à l’intérieur des bâtiments.
1
YASEF, A. "Eléments pour une politique énergétique nationale". proc. 1er Symposium du comité Algérien
d'énergie, Alger, 25-26 Novembre, 1996.
2
Ceci nous amène aux questionnements suivants et auxquels notre étude tentera de
trouver les réponses adéquates :
 De quelle manière les toits végétaux fournissent un rafraichissement intérieur dans les
bâtiments ?
 Peut – on avoir un toit climatique local qui réduit l’utilisation du climatiseur par le toit
végétal ?
HYPOTHESES :
Pour répondre aux questions de recherche soulevée dans la problématique, nous avons
formulé les hypothèses suivantes :
 La végétation pourra réduire le rayonnement solaire incident dans la toiture d’une part
et transforme l’énergie solaire en énergie latente d’autre part ce qui produit le
rafraichissement intérieur de l’immeuble.
 Les toitures végétalisées permettent de régler le confort thermique intérieur non
seulement au cours de la période estivale, mais aussi sur toute l’année.
OBJECTIFS :
L’objectif de ce travail est de:
 Examiner le concept des toits végétaux au niveau des bâtiments.
 Faire une étude pour la compréhension du confort thermique et ces paramètres.
 Montrer l'impact du toit végétal sur le confort thermique et sur le niveau de bien-être dans
les bâtiments.
 Mettre en évidence l’influence des dispositifs végétaux sur la consommation énergétique.
3
Chapite01 : le concept des toits végétaux
Introduction :
Les toitures végétalisées ne constituent pas un nouveau phénomène. Il s’agit d’une

méthode de construction que de nombreuses communautés ont adoptée depuis des milliers
d’années pour la bonne qualité isolatrice des couches de terre et des végétations.
Dans le temps, les composantes et les techniques de construction des toits végétaux
étaient différentes d'un pays à un autre. En Scandinavie, on clouait sur les solives trois
couches de carton goudronné aujourd'hui bitumé, et malgré la pente de 15 à 20° on y met
de la terre végétale. Le toit non doté de gouttière est abandonné à son sort, la flore s'y
installe ensuite toute seule, adaptée au climat et à l’emplacement., cette technique un peu
plus affinée a été appliquée par des ingénieurs à Allendrof, près de Kassel (Allemagne),
où mille toitures- terrasses en béton armé avaient été construites, elles avaient jusqu'à (20
x 20 m) de surface, épaisses de 15 à 20cm, revêtues plus ou moins bien de carton
goudronné et recouvertes de 15 à 20cm de terre à la place des filets de camouflage. On
semait ensuite du gazon pour cacher ces bâtiments industriels aux avions adverses.
Aujourd'hui ces toitures existent toujours et les lieux sont habités.
1-Définition de toiture végétalisée :
La toiture végétalisée :
Est un concept de toiture utilisant de la terre et des végétaux en remplacement de la

tuile ou des tôles. Le mélange de terre et de végétaux enracinés sur les toits permettrait de
réaliser des toitures bien isolées thermiquement et phobiquement, étanches à l'air et à l'eau,
résistantes au vent et au feu (ralentie sa propagation surtout quand le substrat est saturé
d’eau). Le concept de toiture végétalisée est souvent utilisé pour la construction des bâtiments
durables ou de type HQE. Tout éco-toit, qu'il soit plat ou à pente, est conçu au-dessus d'un
substrat végétalisé. C'est ce support de culture qui va assurer l'épanouissement des plantes.1
2-Type de toiture végétalisée :

Selon l'épaisseur du substrat, les toits végétaux sont classifiés comme extensives,
intensives et semi intensives :
1
TAHIROU, Nassirou. « Bâtiment bioclimatique: étude de l’impact thermique d’une toiture verte et réduction
des ponts thermiques » mémoire pour l’obtention du master en ingénierie de l'eau et de l'environnement, option
génie-civil, 2010-2011.
4
2-1Type extensive :
Est une technique adaptée particulièrement aux bâtiments de grandes superficies, toits
inclinés ou habitations déjà existantes. Cette plantation est limite à des mousses, des plantes
grasses et des herbes résistantes à la sècheresse. Elle est de faible épaisseur (4-12 cm) et
demande très peut d’entretien et d’arrosage et s’adapte aux toits plats inaccessibles, mais aussi
au toit en pente par l’utilisation de certaines techniques d’inclinaison.
2-2Type intensive:
Appelé aussi jardin suspendu d’une épaisseur de plus de 15 cm dont l’enracinement de
la végétation est plutôt profond et composée de plantes fleurissantes, herbes, buissons et
même d’arbres et arbustes. Ces systèmes demande de l’entretien et devraient toujours être
arrosé automatique pour assurer la survie des arbres et l’arrosage.
2-3Type semi-intensive :
Appelée aussi selon certaines sociétés « jardin léger », c’est un type qui se situe entre
les deux catégories précédentes. Plus adaptées aux bâtiments collectifs, accueille une
végétation plus élaboré et décorative (gazon et des petit arbustes) à une épaisseur qui se varie
entre 12 et 30cm, et une pente ne dépassant pas 20%.2
Figure 1-1 : Les types des toits végétaux.

(Source : http://www.jardin-et-decoration.be).
2
ADIVET, CSFE, SNPPA, UNPE. «Règles Professionnelles pour la conception et la réalisation des terrasses et
toitures végétalisées ».2e Edition, Paris, 2007. p.10.
5
3-Tableau comparatif :
La différence entre les trois types se repose essentiellement sur les niveaux d’épaisseur
de substrats de croissance, les charges additionnelles sur les structures du toit, sur le type de
végétation qu’on souhaite faire pousser et sur le degré plus ou moins important d’entretien
qu’on doit leur consacrer.3
critères Végétalisation extensive Végétalisation semi-intensive Végétalisation intensive
En image
Support béton Béton, acier, bois Béton, acier, bois

admissible
Choix de la Restreint (sedum, mousses, Large (Vivaces, petits arbustes, Très large (arbustes, arbres,
végétation vivaces) gazon) gazon)
Poids du 75-180 200-500 500-2000

système
(kg/m²)
Epaisseur du 4-12cm 12-30 30et plus

substrat (cm)
Arrosage non oui oui
Entretien faible moyen fort
Cout économique moyen élevé
accessibilité faible limitée important
Tableau1-1: Comparaison entre les types des toits végétaux.

(Source : http://www.referencenature.fr).
3
ARTEAU, Robert. « La construction de toits végétalisés, guide technique pour préparer une solution de
rechange ».Canada. Edition Montréal, janvier 2014.
6
4-1-L’élément porteur :
En béton, acier ou bois (uniquement pour toitures à végétation extensive et semi-
intensive) elle doit supporter le poids de l’installation prévue qui peut doubler lorsqu'elle est
gorgée d'eau en cas de pluie.
4-2- Une couche d'étanchéité :
Une barrière anti racines et une membrane d'étanchéité séparent le système du toit
vivant du bâtiment isolé qui se trouve en dessous.
4-3-Une couche éventuelle de drainage et de filtration :
En cas d'excédent d'eau, une couche de galets la filtre puis, les réservoirs s’il en existe
se remplissent et enfin elle se déverse dans les canalisations d’assainissement. Pendant les
périodes sèches, l'eau stockée remonte vers les racines.
4-4-Un substrat de croissance :
La terre végétale naturelle déjà trop lourde le devient encore plus quand elle se gorge
d’eau. Les architectes des toits verts utilisent donc un substrat. Le substrat va permettre aux
plantes de se développer, d’ancrer leurs racines et de retenir l’eau. Les matériaux utilisés sont
généralement des mélanges de terre ou de compost végétal mélangé à des matières minérales.
4-5- Une couche végétale :
On peut rechercher un aspect engazonné, de type prairie, et même souvent un aspect

de jardin doté de buissons. Pour les premiers, on plantera surtout des plantes succulentes, de
type sedum et de plantes adaptées aux milieux secs. Les sédums stockent l'eau, absorbent les
pluies qui ruisselleraient sur un toit plat ordinaire.
Figure1-2: Couches des toits végétalisés.

(source.www.toiture-bio.com).
7
5-Les composants types des toits végétaux et leurs caractéristiques :
La constitution du toit végétal dépend de nombreux paramètres :la pente, les

charges admissibles par l’élément porteur, les exigences esthétiques, la localisation…etc.
Figure1- 3 : Les composantes types des toits végétaux.

(Source : Dany Laroche et al, 2004).
5-1 Le complexe étanchéité- isolation :

Est composé d’une couche d’étanchéité et d’isolation thermique donc :
 L'isolation : L'isolation de l'enveloppe des bâtiments permet d'empêcher la
chaleur de sortir en hiver et de rentrer en été. Le principe de l'isolation est de poser une
barrière entre l'extérieur et l'intérieur, entre le chaud et le froid grâce à des matériaux
ayant un pouvoir conducteur le plus faible possible .Ajouté à cela une forte densité, une
bonne aptitude à accumuler la chaleur, la perméabilité à la vapeur d'eau, la longévité et
l'absence de nocivité.
Les isolants choisis pour les toitures végétalisées doivent avoir une résistance à la
compression compatible avec les charges prévues. Les panneaux isolants sont mis avant
l'étanchéité anti- racine. Ils sont d'abord collés sur l'élément porteur, après que ce dernier
soit préparé par une couche d'imprégnation et protégé par un pare- vapeur4afin d'éviter la
formation de condensation sous l'isolant.
 L’étanchéité :
 L’importance de la couche d'étanchéité ne doit jamais être sous-estimée. La
toiture verte présente l’inconvénient qu’en cas de fuite l’étanchéité n’est pas accessible,
le plus grand soin doit donc être apporté à la réalisation de celle-ci. Il faut que la toiture
soit totalement étanche avant de venir y poser de la végétation. La membrane
d’étanchéité doit empêcher la pénétration trop profonde des racines.
8
Les membranes bitumineuses (traitées avec adjuvants) sont les plus récurrentes,
mais dans leurs versions « anti-racine »4 uniquement : elles offrent une épaisseur plus
importante que leurs sœurs synthétiques et présentent moins de problème de recyclage.
L'application en deux couches d'une membrane anti-racine est recommandée.
5-2 Complexe de culture :
Est représente l'ensemble des couches explorées par les racines. Il peut être composé de
substrat seul lorsque la couche de drainage ne permet pas aux racines de se développer
(plaques de polystyrène alvéolé). Comme il peut être composé du substrat et de la couche de
drainage si celle-ci est constituée d'agrégats minéraux (argile expansée, pouzzolane) pouvant
être considérés comme un support de culture.
Il se trouve que pour les toitures à végétalisation extensive, certaines couches peuvent être
regroupées selon le choix, en système monocouche, bicouche ou multicouche.
Figure 1-4 : Les principales configurations utilisées en végétalisation extensive de toiture.

(Source : François Lassalle, 2006. Réadaptée par auteur).
Configuration monocouche : un seul matériau assure les fonctions de drainage et de couche

de culture, la végétation est directement plantée dans une couche de substrat; il n'y a donc ni
drainage ni rétention d'eau. Dans ce cas, des configurations spécifiques sont requises pour les
pentes supérieures à 20 % nécessitant des dispositifs de retenue ou anti-érosion .5
Configuration bi -couche : avec mise en place d'un substrat et d'une couche de drainage.
La couche filtrante est supprimée et la couche de drainage est renforcée. On peut mettre
4
SOPREMA-Algérie. « Etanchéité terrasse jardins »vidéo in « Etanchéité bitume modifié SBS ». soprema-
Algérie.
5
Adivet. « Questions fréquentes ». [EN ligne].disponible sur <http://www.Adivet.net>. (Consultée le-03-03-
2018).
9
des éléments pré cultivés (rouleaux ou plaques) directement sur la couche de drainage
Configuration multicouche : caractérisée par la mise en place des différentes couches
(drainage, filtre, substrat) que ce soit pour la plantation, pour les rouleaux ou pour les
plaques pré cultivées. Parfois les systèmes pré cultivés possèdent des réservoirs d'eau,
séparés ou intégrés dans la couche de drainage, dans lesquels les plantes peuvent trouver
l'eau nécessaire en période de sécheresse.
5-3 Couche de drainage :
La couche de drainage joue un rôle essentiel dans la réussite d’une toiture

végétalisée. En effet, les sedums et les autres plantes vivaces utilisées en toiture ne
supportent pas l'excès d'humidité. Le drainage assure ainsi l’écoulement et l’évacuation
de l’excès en eau en évitant l’asphyxie racinaire.
Les drainages utilisés pour les toitures végétalisées sont :
Le drainage en agrégats minéraux poreux: permet de retenir l'eau et d'augmenter la
profondeur du complexe de culture .On distingue : la roche volcanique, pouzzolane, la
pierre ponce, les granulats issus de recyclage (brique ou tuile concassées et calibrées),
billes d'argiles ...
Le drainage en agrégats minéraux non poreux : tel que les gravillons roulés. La
société Soprema autorise, en cas de réfection d'une toiture terrasse en toiture végétalisée,
la réutilisation des gravillons existants à condition que ces derniers soient soumis à la
vérification des caractéristiques suivantes : épaisseur comprise entre 3 et 6 cm,
granulométrie comprise entre 5 et 25 mm, évacuation correcte de l'eau, la masse
volumique prise en compte par défaut est de 20kN/m3.6
Les matelas de drainage synthétiques: Ce sont des éléments alvéolaires et poreux tels
que les panneaux en mousses plastiques, les plaques de polystyrène moulées et alvéolées,
les éléments synthétiques prémoulés7 Montre l'installation par la société Soprema d'un
drainage en plaque de polystyrène expansé (lm x lm) pour les jardinières aménagées sur les
terrasses des deux tours du Ministère de l'énergie à Hydra (Alger).
Les éléments drainant à réserve d'eau : tels que les bacs de drainage et de rétention d'eau.
Ces bacs en polyéthylène haute densité (PEHD) recyclé, ont une forme qui permet de
récupérer l'eau drainée de manière homogène sous toute la surface de la toiture végétalisée et
la réserver au fond du bac pour une utilisation ultérieure.
6
Adivet, CSFE, SNPPA, UNPE. « Règles professionnelles pour la conception et la réalisation des terrasses et
toitures végétalisées ».France.2e Ed, paris, 2007.p.11-16.
7
Encyclopédie Wikipédia. «La toiture végétale ». [En ligne].disponible sur <http://fr.wikipedia.org>.consulté
(le05-02-2018).
10
5-4 Couche filtrante :

Est liée à la fonction du drainage. C'est un géotextile en non-tissé qui ne constitue pas
une barrière aux racines mais qui s'interpose entre les particules fines du substrat et la couche
drainante (agrégats minéraux ou matériaux synthétiques) pour faciliter son bon
fonctionnement. Par ailleurs, le filtre offre un support mécanique à la fixation des racines. La
couche filtrante est généralement réalisée par des nappes de fibres synthétiques
(polypropylène ou polyester non- tissé) imputrescibles.
La mise en œuvre de la couche filtrante est coordonnée avec celle de la couche de culture.
En général, la couche filtrante est simplement déroulée sur la surface courante et relevée
contre les reliefs ou dispositifs de séparation jusqu'au niveau supérieur de la couche de
culture.
5-5 Substrat de culture :
Le substrat est la couche du complexe de végétalisation qui permet l’ancrage racinaire
des plantes, la rétention de l’eau, la rétention des éléments nutritifs et la respiration racinaire
(circulation des gaz O2 et CO2). Les propriétés des substrats et la stabilité de ces propriétés
sont déterminantes pour la survie des plantes et leur longévité. L'épaisseur totale du substrat
peut ainsi être réduite à seulement 10 cm d'épaisseur, voire moins pour les rouleaux
prévégétalisés de sédums. En zone tempérée l'épaisseur minimale convenant aux plantes très
résistantes au gel est de 10 cm, sachant que 15 cm sont nécessaires pour bénéficier d'une plus
grande variété de plantes.8 Le tableau(2) montre les plages d'épaisseur du substrat pour
différents types de végétalisation et leurs épaisseurs moyennes.
Forme de végétalisation Plage d'épaisseur du complexe Epaisseur du complexe de

de culture (cm) culture (cm)
Végétalisation intensives De30à100 50
Végétalisation semi-intensives De 15 à 40 25
Végétalisation extensives De 5 à 25 10
Tableau1-2 : Les plages d'épaisseur du substrat de culture.

(Source : François Lassalle, 2006).
8
Encyclopédie Ekopedia. «Toit vert: les composantes de la toiture végétalisée ». [En ligne].disponible
sur<http://fr.ekopedia.org>. (consultée le 08-01-2018).
11
5-5-1 Les propriétés physiques de la couche de culture (substrat):

Le rôle principal du substrat est d’être un support physique pour la végétation en plus de
son approvisionnement en nutriments, en eau et en oxygène. Le choix du substrat et de son
épaisseur est fonction dans un premier lieu de la capacité portante de la structure et d’autre
part, du choix de l’espace végétale et ses besoins. Pour cela, la structure des substrats
conditionne l’ensemble des propriétés physiques du sol (la porosité, la perméabilité et la
cohésion) qui sont importantes puisqu’elles agissent directement sur l’équilibre sol-
végétation-climat.
Par ailleurs, la structure conditionne l’ensemble des phénomènes physiques du sol
nécessaires pour le développement des végétaux .de ces phénomènes on distingue l’aération et
la possibilité de respiration des racines :
5-5-2Les phénomènes physiques dans le sol :

5-5-2-1 L’aération du sol et la respiration des racines:
Selon les Règles françaises de la conception des terrasses et toitures végétalisées, le
substrat des toits végétaux doit préserver une teneur en air de 10% à l'état saturé. Cette
dernière permet une bonne isolation thermique et elle est fonction de la structure du substrat.
L'atmosphère du sol se compose de trois gaz importants: l'oxygène qui doit avoir une
teneur totale entre 10 et 20 %, l’Azote entre 78 à 80 %, le dioxyde de carbone entre 0.2 à
3.5 %9L'oxygène et le dioxyde de carbone, sont soit à l'état libre (gazeux) lorsque la
capacité en air est suffisante, soit à l'état dissous dans les solutions du sol. La quantité
d'oxygène conditionne à la fois, la respiration des racines et organismes du sol, quand au
dioxyde de carbone; produit de l'activité respiratoire, il est nécessaire aux organismes
autotrophes. S’il arrive à manquer d'oxygène gazeux (dont la teneur doit être supérieure à
10%10les plantes utilisent l'oxygène dissous dans l'eau, dans la seule condition que l'eau
soit constamment renouvelée au contact des racines, puisque la diffusion de l'oxygène
dans l'eau est très lente: il s'y épuise facilement. Le seuil critique de l'épuisement de
l'oxygène dans le sol est de 5%11.
9
FAURIE, Claude & al. «Ecologie; approche scientifique et pratique». 5e éd. Editions TEC & DOC. Paris. 2006.
p. 83.
10
DUCHAUFOUR, Philippe. Elie.Winfried et Hun. Blum. «Introduction à la science du sol: sol, végétation,
environnement». Paris .6e éd. Edition Dunod.2001. p. 77.
11
Ibid. p. 77.
12
5-5-2-2Rétention de l'eau dans le sol:

Chaque définition d'un complexe de végétalisation des toitures doit indiquer la
Capacité Maximale en Eau (CME)12exprimée en volume d'eau par m2 de toiture. On doit
aussi préciser le poids du substrat à sec et le poids à Capacité Maximale en Eau. Que ce soit
pour le complexe entier ou pour chaque élément du complexe de culture séparément Le
poids à (CME) est considéré comme la valeur maximale atteignable sur le toit, et il est
pris en compte dans le calcul des charges sur le toit.
La rétention de l'eau dans les substrats des toits, définie par la Capacité maximale en
eau (CME), a une importance considérable puisque l'arrosage est limité pour les
végétalisations extensives et semi- intensives et donc le substrat doit avoir une grande
capacité de rétention de l'eau. Celle-ci est fonction de la texture du sol et de sa
microporosité, elle est d'autant plus élevée que le pourcentage en éléments fins augmente.
L'eau retenue occupe les pores fins et très fins là où les forces de capillarité et d'absorption
sont suffisamment élevées pour s'opposer aux forces de la gravité.
On retrouve alors ; une eau capillaire absorbable par les racines, occupant les pores fins,
et une eau liée (eau d'absorption), formant une fine couche à la surface des particules du sol
(pores très fins), celle-ci n'est pas utilisable par les racines. Lorsque tous les vides sont
remplis, le sol a atteint sa capacité maximum de rétention.
5-6 Couche végétale :

La couche de végétation peut être réalisée selon plusieurs techniques de végétalisation :
plantation, rouleau pré cultivé ou système modulaire.
Les critères de choix d’une technique de végétalisation sont :

 le taux de couverture souhaité à l’installation : Pour un résultat esthétique
immédiat, les rouleaux pré cultivés et le système de modules prêt à poser sont à
privilégier.
12
Capacité Maximale en Eau: représente la quantité d'eau réputée retenue par les matériaux constitutifs du
complexe de végétalisation. Elle est calculé par la différence de poids d'un échantillon entre son état sec (après
séchage à 105 °C jusqu'à stabilisation du poids) et son état après 24 heures de mise en eau à saturation, et
ressuyage de 2 heures. Cette différence est dite «Capacité Maximale en Eau (CME)» et est exprimée en
pourcentage du volume considéré. Ce protocole est applicable au complexe complet de végétalisation ou
isolément à chacun des matériaux constitutifs (Adivet, CSFE, SNPPA, UNPE, 2007, p.11).
13
 le niveau d’entretien validé par le maître d’ouvrage : Les techniques de semis et de

plantation nécessitent plus d’entretien en phase de confortement, que les techniques
d’élément pré cultivés.
 la période de mise en œuvre du système de végétalisation : Les systèmes pré-
cultivés peuvent être installés toute l’année (période de gel ou de grand froid à éviter)
alors qu’il est recommandé de semer les fragments ou de planter les mottes ou godets
au début du printemps (mars, avril) ou bien en septembre, périodes où la reprise des
végétaux est optimale.
 la localisation du projet et l’orientation de la toiture.
 la pente de la toiture.
6-Classification des toitures végétalisées :

Les toitures sont classées en générale selon leur accessibilité et selon leur pente. D’après
le centre national de la recherche de l’industrie du bâtiment (CNERIB)13 la classification en
Algérie selon l’accessibilité regroupe :
- Les toitures terrasse inaccessibles.
- Les toitures terrasse accessibles à la circulation piétonnière et au séjour.
- Les toitures terrasse technique ou « à zone technique ».
- Les toitures terrasse accessibles à la circulation et au stationnement des véhicule légers.
- Les toitures terrasse accessibles à la circulation et au stationnement des véhicule lourds.
- Les toitures terrasse- jardins.
D’autre part, la classification selon les pentes comporte : les toitures à pente nulle, les
toitures plates et les toitures inclinées.
7-Choix des plantes :
Les plantes admises pour la végétalisation extensive et semi-intensive d’après les règles
françaises de la conception de ces toitures sont :les succulentes, les graminées, les
bulbeuses, les vivaces et les ligneuses.
 Les plantes succulentes : les succulentes (plein de sec) comptent plus de 12000
espaces, elles ont la capacité de stocker facilement de l’eau et des éléments nutritifs dans leurs
organes charnus.par ailleurs, elles comptent plusieurs familles dont les crassulacées14, dont le
mécanisme de photosynthèse est le type CAM (Crassulean Asid Métabolisme), celui-ci
13
CNERIB, « travaux d’étanchéité des toitures terrasses et toitures inclinées : support en maçonnerie », document
réglementaire d’exécution (DTR.E4-1).CNERIB. Alger, 2005.
14
Crassulacées : le nom vient de « crassus », qui veut dire épais (www.pépimétre-bouetservat.com).mais aussi
par rapport au mécanisme de photosynthèse de type CAM.
14
représente avec de photosynthèse du type C415 des adaptations aux milieux secs (voir annexe
I-type de photosynthèse).
Les végétaux de type CAM(cactées, Orchidées, Liliacées, Les sedums…)ont une

productivité faible puisque le CO2 est fixé et emmagasiné durant la nuit afin de garder les
stomates fermées pendant la journée, ce qui permet d’augmenter l’efficacité d’utilisation de
l’eau par les plantes.les plantes les plus utilisées pour les climats secs sont du genre sedum et
sempervivum, les espèces les plus utilisées en végétation de toiture sont les sedums :
s.acre,s.album,s.floriferum,s.reflexum,s.sexangulare,s.spurium,s.repestre…(voire annexe I).
En général, les végétalisation extensives associent plusieurs espèces de sedums pour

leur aspect changeant et leur coloration en général. Le tableau(3)montre la principale
coloration du feuillage des sedums.
caractéristiques des principales variétés de sedums en végétation des toitures
Sedum sexangulare Feuillage vert clair, floraison jaune
Sedum album coralcarpel Variété très tapissante, feuillage rougeâtre à vert,

floraison blanche
Sedum floriferum Feuillage vert sombre, floraison jaune
Sedum reflexum Feuillage grisatre, floraison jaune
Sedum lydium Variété tapissante, feuillage vert émeraude
Tableau 1-3 : caractéristiques des variétés de sedums en végétation des toitures.

(Source : IDM.www.végétalid.com)
 Plantes bulbeuses: (type iris), les espèces sont très nombreuses, elles agrément les
pelouses en résistant aux hivers rudes.
 Les plantes vivaces : (types œillet)Sont des espèces vivent plusieurs années grâce à
leurs organes souterrains qui assurent leur conservation, mais dont les besoins en eau sont
plus élevés.la plupart de ces plantes sont rustiques supportant bien le froid et les températures
extremes.il y a les plantes basses(les œillets, les campanules…)et les semi arbustives(lavande,
santoline, ciste…).la floraison s’échelonne de mars à octobre, certaines vivaces aiment une
situation en plein soleil et un sol sec, d’autres préfèrent la mi-ombre, un sol frais et humide.
15
Photosynthèse en C4 :(Asidoxal-acétique) renfermant quatre atome de carbone dans la molécule organique
formée en premier lors de fixation du CO2.
15
 Les plantes ligneuses: les règles françaises pour la végétation des toits (2007)
conseillent les ligneuses16 à petit développement qui peuvent être adjointes selon l’effet désiré
et le programme d’entretien accepté par le maitre d’ouvrage.
Pour la végétation intensive, le choix des espèces végétales ne pose pas de problème
puisqu’on procure à la végétation une profondeur de terre végétale suffisante et un arrosage
copieux permettant son développement quelque soit au climat, cependant, mieux vaut choisir
des espèces régionales pour que leur développement puisse être meilleur.
8-L’entretien :
Les opérations d’entretien consistent particulièrement à limiter les risques de

dégradation de l’étanchéité de la toiture par le développement des plantes ligneuses (arbustes
et arbres) et cela s’effectue principalement par des désherbages manuels sélectifs. Il faut
également s’assurer de la vitalité des végétaux, procéder au besoin à de la taille et à des
apports complémentaires de substrats, de fertilisants ou de végétaux. Éliminer les feuilles des
grilles d'évacuation pour assurer l'écoulement des eaux, éliminer la végétation indésirable et
épandre un peu d'engrais organique Pour obtenir une belle toiture végétalisé toutes saisons
d'année.
9-Les avantages et les inconvénients des toits végétalisés :

Les avantages :
Les toits végétalisés offrent plusieurs avantages :
Aspect économique et constructif, selon ADIVET17 et CSTB18, la toiture végétalisée est
considérée comme une protection mécanique par l’allongement de la durée de vie de
l’étanchéité (5 fois plus), elle limite les chocs et la dégradation du bitume élastomère.
Avantages environnementaux, par la gestion de l’eau , un toit végétal pourrait absorber

jusqu'à 50 % de la quantité d'eau tombant sur les toits, amélioration de la qualité de l’air par la
fixation des poussières atmosphériques et des pollens à travers le processus de la
photosynthèse, elle fixe le carbone et le CO2 et produit de l’oxygène : 1,5 m² de toit végétal
couvre les besoins en oxygène d’un homme adulte. Elle offre aussi un climat plus agréable
16
Ce sont des plantes qui fabriquent des tissus Secondaires durs appelés xylème ou plus communément bois. On
distingue parmi ces végétaux: les arbres, les arbustes, les arbrisseaux et quelques lianes.
17
ADIVET : association française des toitures et façades végétales.
18
CSTB : Centre scientifique et technique du bâtiment.
16
par la réduction de fait du phénomène l’îlot thermique urbain, grâce au phénomène

d’évapotranspiration, la végétation au milieu urbain rafraîchit l’air et l’humidifie.19
Au niveau du confort, l’isolation thermique par l’offre de la douceur en hiver et la

fraîcheur en été, une toiture végétalisée ne dépasse pas 15 à 20°C, par contre un toit en béton
peut atteindre 60°C qui contribue à la prévention de l’incendie, elle est aussi l'un des
meilleurs isolants phonique, elle absorbe et diminue les ondes sonores, un substrat de 12 cm
d’épaisseur peut réduire les bruits de 40 à 50 dB.
Joue un rôle esthétique et psychologique, amélioration de la biodiversité et la création

d’habitats fauniques et floristiques
Les inconvénients :
L’inconvénient potentiel des toitures végétalisées reste les surcharges et le poids à
prendre en compte sur la structure, dans certaines cas du mauvais choix des plantes ou
d’inadaptation aux conditions climatique il apparut un problème d’humidité, des risque
d’incendie, en plus de ça, l’entretien et l’immobilisation nécessitent un cout élevé.
Conclusion :
La végétalisation s’agit comme des techniques passives, qui datent depuis longtemps,
Avec l’apparition des techniques de construction, elle est devenue un besoin de plus en plus
fréquent dans plusieurs domaines : architecturales, paysagistes, et environnementaux.
Les toitures végétales bénéficient l’isolation thermique et la protection de l’enveloppe,

ce qui assure une économie d’énergie. Ils contribuent aussi à l’atténuation de l’effet de
chaleur par le phénomène de l’évapotranspiration et le refroidissement des plantes, bénéfices
esthétiques, des bénéfices économiques (incidence sur la valeur des propriétés, attrait
touristique), bénéfices écologiques (faune, flore et qualité de l’eau).
Enfin, l’utilisation de la toiture végétale est une action que tous peuvent mener afin de
rendre le confort d’habitations.
19
Cabinet Ernst & Young. « Etude sur les toitures végétalisées».Direction de l’Environnement et de l’Energie
Nice Côte d'Azur,2009.
17
Chapitre02 : La notion du confort thermique
INTRODUCTION
Dans les milieux bâtis, le confort thermique constitué une exigence de base qu'un
concepteur doit atteindre afin de profiter d'un environnement intérieur confortable, Toutefois
il faut souligner que le confort est tout ce qui contribue au bien être des individus par la
commodité de la vie matérielle, intellectuelle et sociale, l’appréciation du confort thermique
dépend des personnes. Cependant on jouant sur des paramètres essentiels équilibrés.
L’approche du confort implique au moins trois champs disciplinaires : L’architecture, Les
sciences de l’ingénieure Les sciences humaines et sociales.
1. Définition du confort thermique :
« Dans les conditions habituelles, l'homme assure le maintien de sa température
corporelle autour de 36,7 °C. Cette température est en permanence supérieure à la température
d'ambiance, aussi un équilibre doit-il être trouvé afin d'assurer le bien-être de l'individu »1
Le confort thermique est une notion essentiellement subjective et il peut être défini comme un
état de satisfaction vis-à-vis de l’environnement thermique. Il est déterminé par l’équilibre
dynamique établi par échange thermique entre le corps et son environnement. La notion de
confort est principalement définie par sa négative : l’inconfort (seuils), elle varie selon les
géographies et les sociétés, elle est évolutive dans le temps (Cf. du luxe au confort).
2- Le confort thermique dans les bâtiments :

La nécessité d’assurer un confort thermique au niveau des bâtiments permit au occupant
de s’sentir bien car il pense confort il souhaite entre autre, éviter les surchauffes de l’été et
apprécier une chaleur réconfortante l’hiver. Le confort thermique est quelque chose de
particulier et donc difficile à saisir.
3- mode d’échange de chaleur :
Comme l'eau coule de haut en bas, la chaleur passe naturellement de zones chaudes aux
zones froides, le transfert de chaleur se quantifie par le flux de chaleur (en Watt) qui exprime
la quantité d'énergie passant chaque seconde au travers d'une surface quelconque, ou, par une
densité de flux de chaleur (en W/m2) qui exprime la quantité d'énergie transmise chaque
seconde au travers d'une surface unité. Il y a quatre modes d’échange de chaleur entre notre
corps et les divers éléments de notre environnement :
1
LIEBARD, Alain & DE HERDE, André. « Traité d’architecture et d’urbanisme bioclimatiques ; Concevoir,
édifier et aménager avec le développement durable » .France. Editions du moniteur, 2005. p.91.
18
Figure 2-1 : les modes de transfert de chaleur à travers une paroi.
(Source : http://stiperret.free.fr/bts/thermo/CONFORT%20THERMIQUE.htm,2018).
3-1La conduction :
Est un mode de transfert de chaleur par contact direct entre le corps et une surface à
température différente. Elle dépend des températures de surface et d’un coefficient d’échange
thermique. La conduction est le transfert thermique par exemple entre le sol et les pieds nus
d’un individu, Si l'objet est froid ou absorbe facilement la chaleur (métal, pierre) nous aurons
un sentiment de matériau froid. Si au contraire il est chaud ou isolant thermique, nous aurons
une sensation de chaud.2
3-2La convection :
Est un échange de chaleur entre la surface du corps et l’air ambiant. Elle dépend
essentiellement de la température et de la vitesse de l’air. La convection est le transfert
thermique entre l’air soufflé par un aérotherme (système de chauffage à air soufflé) et
l’homme3, C’est l’échange de chaleur entre l’organisme et le fluide qui l’entoure (liquide ou
gaz), el dépond de la vitesse de l’air (convection naturelle <02m/s.
2
Le confort thermique dans les bâtiments. [En ligne].France, 2010.p55.Disponible
sur:<https://www.researchgate.net/publication/272996863 >. (Consulté le 28-01-2018).
3
Idem.
19
3-3Le rayonnement:
C’est l’échange de chaleur par émission et absorption de rayonnement entre l’organisme

et un solide séparé.
Si ces surfaces sont froides, elles nous rafraîchissent (plafonds froids). Elles nous
réchauffent dans le cas contraire (soleil, surface du calorifère radiateur).
3-4 L’évaporations:
C’est l’échange qui permet d'éliminer la chaleur produite par le corps humain. Il existe
plusieurs formes : perte de vapeur d’eau par les poumons, perspiration et sudation, Si le point
de rosée dépasse la température de la peau, c'est la vapeur qui s'y condense, en chauffant la
peau. C'est ce qui arrive notamment dans le sauna ou le bain turc. La recherche d’une
ambiance de confort d’un point de vue thermique consiste a trouver un équilibre entre tout ces
processus d’échange thermique de manière a ce que les occupants des pièces de bâtiment
n’aient ni trop chaud ni trop froide.4
Figure2-2 : représentation de conduction. figure2-3 : représentation de

convection. (Source : auteur)
(Source : auteur).
Figure2-4 : représentation de rayonnement figure2-5 : représentation d’évapotranspiration
(Source : auteur). (Source : auteur).
4
BOUKADOUM, Mounir. Cours du confort thermique du module Science pour l’architecture. Mémoire de
master2. Université d’Oum El Bouaghi, 2015. p.54.
20
4- Facteurs influant sur le confort thermique :
Ilya 02 paramètres : Le confort thermique dépend de tous les paramètres suivants :

4-1 Les paramètres liés à l’homme :
Grace à ces paramètres, on peut déterminer la température de confort :

4-1-1 • Le métabolisme (noté M) :
Le métabolisme est l’ensemble des processus complexes et incessants de transformation

de matière et d'énergie par la cellule ou l'organisme, au cours des phénomènes d'édification et
de dégradation organiques (anabolisme et catabolisme).5C’est possibilité de maintenir la
température du corps humaine autour de 36,7 °C, grâce à sa production de chaleur interne.
Métabolisme=puissance total produisent par le corps.
Figure2-6 : Représentation schématique du métabolisme humain. (Source : Auteur, 2018).
Selon Pierre Fernandez, on peut distinguer trois niveaux de métabolisme12 6 :

 Métabolisme de base : nécessaire à la vie, il concerne la position couchée à jeun. Pour
une personne normalisée, Ce métabolisme est de l’ordre de 75W.
 Métabolisme de repos : c’est la chaleur minimale produite dans des conditions
pratiques de repos du corps, par exemple en position assise, ce métabolisme est de
l’ordre de 105W.
 Métabolisme de travail : il dépond de l’activité physique, comme exemple, le travail
de bureau, ce métabolisme est de l’ordre entre 105 et 140 W.
5
Larousse, 2015. [En ligne].Disponible sur <http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/métabolisme/50809.
6
FERNANDEZ, Pierre & Lavigne, Pierre. « Concevoir des bâtiments bioclimatique, fondement et méthodes ».
France. Editions du moniteur, 2009. p.93.
21
Figure2-7 : correspondances entre température. Figure2-8 : métabolisme de repos. (Source : http

Et ppd pour deux activités déférentes. /obnet.chez-alice.fr/p02522.htm).
(Source :https://www.energieplus-lesite.be/index).
4-1-2 •L'habillement :
Elle représente une couche résistante qui couvre le corps humain (peau) et diminue la
surface de contacte et les échanges de chaleur avec son environnement. La valeur relative de
l’unité d’habillement exprimée en « clo ». 7
Tenue vestimentaire clo M2k/w
Nu debout 0.0 0.0
Shorts, costume de bain 0.1 0.015
Tenue tropicale : slip, chemise courte à col ouvert, shorts, chaussette. 0.3 0.045
Tenue d’été : slip chemise courte à col ouvert, pantalon long légers ou jupe 0.5 0.08
Tenue de travaille légère : sous vêtement légers, chemise à manche longues, 0.7 0.11
pantalon ou robe
Tenue de ville : sous-vêtement manches et jambes longues, chemise à 1.0 0.15
manches longues, pantalon et gilet ou robe
Tenue d’hiver fourrée 1.5 0.23
3.0 0.45
Tableau 2-1 : Valeurs en clo pour quelques habillements (source : ISO, 1993)8.
7
WEBER, Max. «l’architecture d’aujourd’hui routledge».France. Editions du moniteur, 1991. p.105.
8
ISO : Norme EN-ISO7730 : Ambiances thermiques modérées. Détermination des indices PMV et PPD et
spécifications de conditions de confort thermique. Genève, CEN ,1993.
22
4-2 Les paramètres liés à l’environnement :

4-2-1 La température des parois TP :
La température des parois (ou la température radiante) influence les échanges
thermiques, elle donne une idée sur la nature de l’isolation ou de l’inertie thermique d’une
Paroi, Le calcul de la température de surface d’une paroi (TP) se fait à l’aide d’une sonde de
contacte ou un sonde à rayonnement infrarouge.
Pour un architecte, la température radiante est contrôlable, il suffit de choisir des
matériaux de construction et de les mettre de façon à obtenir une paroi présentant un
coefficient de conductibilité thermique valable (égale ou inferieur a 1.2) et a toujours veiller à
ce que la différence de température entre la paroi et l’air ambiant ne dépasse pas 50C.9
Figure 2-9 : Les différents types de température dans une pièce.

(Source : Liebéard& De Herde, 2005).
9
HAMEL, khalissa. « Confort Thermique ». Département d’architecture de l’université de Biskra. Master 1
Architecture et Environnement, 2016. Cours N° 1.
23
4-2-2 L’humidité relative de l'air :

L’humidité relative par définition est : « le rapport exprimé en pourcentage entre la
quantité d’eau contenue dans l’air à la température ambiante et la quantité maximale qu’il
peut contenir à cette température »10.
L'humidité détermine la capacité évaporatoire de l’air et donc l’efficacité de
refroidissement de la sueur (relative à la différence entre les tensions de vapeur d’eau de l’air
ambiant et celle de la peau). Dans le cas où le corps humain n’atteint pas à évaporer toute la
sueur, une couche liquide se forme sur la peau (peau humidifiée). Les réactions
physiologiques et sensorielles du à l’humidité sont relevés lorsque la vitesse de l’air
augmente. Entre 30% et 70% elle pèse peu sur la sensation du confort thermique.
Figure 2-10:la relation entre le confort et l’humidité (source : alec-nancy.fr).
1 : Zone à éviter car problèmes de sécheresse.

2 et 3: Zones de développement de bactéries et de microchampignons.
4 : Polygone de confort hygrothermique.
10
DE HERDE, André & LIEBARD, Alain. « Traité d’Architecture et d’urbanisme bioclimatiques : concevoir,
édifier et aménager avec le développement durable, ». Editions du moniteur, 2005. P.16.
24
4-2-3La vitesse ou le mouvement de l'air :

Est un paramètre à prendre en considération, car elle influence les échanges de chaleur
par convection et augmente l'évaporation à la surface de la peau, A l'intérieur des bâtiments,
on considère généralement que l'impact sur le confort des occupants est négligeable tant que
la vitesse de l'air ne dépasse pas 0,2 m/s en hiver, et 0.8m/s en été. Le mouvement de l'air
abaisse la température du corps, facteur recherché en été, mais pouvant être gênant en hiver
(courants d'air)11
Figure 2-11 : représentation de mouvement d’air.

(Source: http://www.paris- lavillette.archi.fr/uploadas/file/cours/c5%202%20nov).
 Pour avoir un confort thermique optimal il faut :

1-Prendre en compte le niveau d’habillement et d’activité du métabolisme.
2- Avoir une température ambiante et de parois proches des 19°C.
3 - Avoir une humidité relative de l’air située entre 40 et 60 %.
4- Éviter les courants d’air dépassant les 0,2 m/s.
4-3 Les paramètres liés à la conception :

4-3-1 Effet de l’orientation :
L’orientation d’une façade est le paramètre clé des interactions visuelles, thermiques et
acoustiques. Cependant au niveau thermique, cela se traduit par l’ensoleillement disponible,
la pression du vent et l’humidité de l’air ; tout cela gère simultanément le rôle que joue la
11
Energie dans les bâtiments. [En ligne].disponible sur. <https://www.energieplus-
lesite.be/index.php?id=10250#c2914>. (consulté le 01-02-2018).
25
façade12. Le niveau du rayonnement sur un mur est sensiblement plus élevé dans une
direction et moindre dans l’autre, ce qui signifie que les conditions de protection sont
importantes, et en particulier la ou il y a des fenêtres « il n’en reste pas moins qu’une bonne
orientation des baies vitrées est un choix essentiel pour faire des économies d’énergie »13
Les résultats de recherche au CSTB, ont déterminé les valeurs de rapport existant entre
les apports calorifiques dus aux rayonnements et ceux dus à la température sous abri. Ces
apports.
N NE E SE S SO O NO TOITURE
13% 31% 44% 36% 21% 36% 44% 37% 96%
Tableau2-2: Apports calorifiques sur une paroi selon son orientation

(Source: ONRS, 1983 in Abdou.S, 2004).
4-3-2L’albédo (Rayonnement réfléchi) :

La quantité de rayonnement solaire réfléchi par la surface terrestre est
appelée albédo ou facteur de réflexion, habituellement exprimé en pourcentage. Plus le
rayonnement absorbé par la surface est important et moins il est réfléchi, plus la surface
chauffe. Les objets noirs, tels que l'asphalte de nos routes ou un T-shirt noir, ont une valeur
albédo faible et absorbent donc une grosse partie des rayons du soleil et se réchauffent
fortement. Les objets blancs ont un albédo élevé et réfléchissent les rayons du soleil beaucoup
plus fortement, de sorte qu'ils se réchauffent moins rapidement.
Étant donné que les grandes surfaces du globe réfléchissent la lumière (eau, calottes
glaciaires, nuage), la Terre a un albédo relativement important de 30 à 35%. À titre de
comparaison, la lune, par sa surface de roches volcaniques, a un albédo de 7%. L'intervention
de l'homme (par exemple, la déforestation à grande échelle) modifie l'albédo de la planète.14
4-3-3 Systèmes d’occultation des parois:

Les apports thermiques par les murs représentent généralement de 20 à 30 % des
apports thermiques15. Par les parois d’un bâtiment et leur protection solaire est donc
12
LAVIGNE, Pierre. « L’architecture climatique : une contribution au développement durable. Concepts et
dispositifs ».France. Édition du moniteur, 1998. P.16.
13
BLOCH, laine. « Construire avec le Climat » ministère de l’environnement et du cadre de vie Paris, 1979.
p.23.
14
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/contenu/alternative/alter_etape1_4.html.(consulté le 15-01-2018)..
15
Comité Territorial pour la Maîtrise de l’Energie Nouvelle Calédonie. « Opération de qualification de la qualité
thermique et des performances énergétiques des logements neufs » Cahier de prescriptions techniques et de
recommandations Avril, 2006. p.09.
26
essentielle. Cette protection doit être d’autant plus efficace que les murs reçoivent plus
d’énergie. C’est le cas en particulier des murs Ouest ou proches de l’Ouest qui contribuent à
des apports importants dans les bâtiments en fin de journée. Il y a lieu alors d’opter pour des
systèmes d’ombrage contre la radiation solaire et par conséquent la diminution des
températures.
Figure 2-12 : Type d’occultation horizontale (1), verticale (2) et combinée (3).
(Source : S V SZOKOLAY, 1980).
4-3-4 Effet de l’inertie thermique :

L’inertie thermique est une grandeur qui caractérise le retard et l’amortissement que
subit une onde thermique avant d’atteindre l’intérieur. L’inertie dépend de plusieurs
paramètres à savoir : l’isolation thermique, les caractéristiques thermiques des matériaux de
construction (conductivité thermique, chaleur spécifique, masse volumique)16.Une bonne
inertie thermique est celle qui produit une ambiance thermique intérieure stable, non soumise
aux variations des conditions extérieures. Plus les murs sont épais et les matériaux lourds
(béton, pierre, brique pleine, terre crue, etc.), plus l’inertie est grande, de ce fait, la
construction se réchauffe et se refroidit lentement.
16
Comité Territorial pour la Maîtrise de l’Energie Nouvelle Calédonie. « Opération de qualification de la qualité
thermique et des performances énergétiques des logements neufs » Cahier de prescriptions techniques et de
recommandations Avril, 2006. p.09.
27
Figure2-13:Temps de déphasage de différents matériaux de construction en fonction des épaisseurs

types. (Source : LIEBARD.A & DE HERDE.A, 2005).
4-3-5 Effet de la ventilation :

La qualité de l’air intérieure notamment est indispensable. Celle-ci n’est atteignable que si
l’air vicié est régulièrement échangé contre de l’air neuf. La ventilation assure
continuellement une parfaite qualité de l'air interne et cela indépendamment des conditions
climatiques externes. En plus, les avantages de la ventilation se manifestent sous plusieurs
niveaux, l’évacuation des surchauffes dues aux apports solaires ou internes, ainsi
l’amélioration de la sensation thermique en augmentant les échanges par convection entre
l’homme et l’ambiance. Encore, le maintien de la qualité de l’air dans le bâtiment. La
ventilation nocturne sert à décharger la chaleur emmagasinée dans le bâtiment durant la
journée, et l’idéal est d'avoir une ventilation transversale (traversant toute l’habitat). Il faut
donc réduire au minimum les entrées d’air chaud durant la journée et favoriser un
renouvellement d’air important.
« Avec une ventilation transversale efficace, les vitesses moyennes d'air intérieures
peuvent atteindre 60%, et la vitesse maximale 120% de la vitesse du vent non perturbé à
l'extérieur. S'il n'y a pas de ventilation transversale, même lorsque les fenêtres sont ouvertes,
la moyenne peut tomber à 15% et la vitesse minimale à 10% »17
4-3-6 La couleur des parois :

Selon Givoni : « Ce paramètre varie avec le facteur d'absorption (couleur) des surfaces
externes; les surfaces blanches absorbent seulement à peu près 15 % du rayonnement
17
GIVONI, Baruch. « L’homme, l’architecture et le climat». Paris. Editions du Moniteur, 1978.p.322.
28
incident; les couleurs claires ordinaires, telles que le blanc crème ou le gris clair absorbent
40 à 50 %, les couleurs sombres moyennes (gris foncé, vert, rouge, etc.) 60 à 70 % et les
surfaces noires 80 à 90% » 18
Figure2-14 : Valeur du coefficient d'absorption (a) pour des laques cellulosiques

(Source : http://costeno16.alwaysdata.net/07_le_role_de_la_couleur.html).
4-3-7Forme architecturale :
4-3-7-1Forme en plan :
Selon Camous Roger, Watson Donald : « L'optimum varie selon la latitude de lieu. Les
rectangles allongés sont plus favorables dans les latitudes basses (1 :1,64 pour 26ƒN) et les plans plus
carrés pour les latitudes élevées (1 :1,30 pour 48ƒN)»19
4-3-7-2Hauteur du bâtiment :
La hauteur du bâtiment influe sur la qualité des ambiances à l’intérieur de l’espace habité, car ce
paramètre agit sur la quantité des radiations reçues les murs. Selon Roger Camous : « En règle
générale, pour un même volume habitable, un bâtiment situé dans le sud devrait être plus haut qu’un
bâtiment situé dans les latitudes nordiques, si l’on tient au contrôle du soleil »20
4-3-7-3 géométries de l’enveloppe :

La taille et la géométrie du bâtiment conditionnent en partie les besoins de chauffage et de
refroidissement. Des bâtiments mitoyens auront moins de déperditions thermiques par transmission
18
Idem p.322.
19
CAMOUS, Roger & Watson, Donald. « L’habitat Bioclimatique : de la conception à la construction». Canada.
Edition l’Etincelle, 1979. P.135.
20
Idem. P.134.
29
que des bâtiments isolés. De même des bâtiments compacts par rapport à des bâtiments étroits avec
beaucoup de décrochements. De même encore des bâtiments de grand volume (administratifs) par
rapport à des petites villas.
5- Outils d'évaluation du confort thermique :

Il existe plusieurs méthodes d’évaluation du confort thermique, basées sur des
expérimentations menées par différents chercheurs et mettant en œuvre différents paramètres
de détermination du confort thermique.
Parmi ces méthodes, on peut citer :
 Les indices: Ils ont dans un premier temps été développés pour définir le confort
intérieur parmi lesquels la température opérative, la température effective, PPD,
PMV…
 Diagrammes bioclimatiques: combine plusieurs types de données dont les données du
climat extérieurs, les données du confort thermique et les données des solutions
architecturales parmi lesquels : diagramme bioclimatique de Olgyay, de Givoni, la
méthode szokolay, les tableaux de Mahoney…
6- Les facteurs d’inconfort thermique :

6-1 Effet des courants d’air :
La perception d’un courant d’air localisé notamment au niveau de la nuque ou du visage
est un élément d’inconfort. Cette perception du courant d’air dépend de la vitesse e l’air, de la
température de l’air, de la zone du corps concernée. Les courants d’air provoquent aussi une
sensation de froid due à une convection assez importante entre la peau et l’ambiant.
La norme recommande une vitesse d’air moyenne inférieure à 1.5m/s en hiver et à 0.25m/s en
été lors d’un travail sédentaire.21
6-2 Effet d’asymétrie d’un rayonnement thermique :
Les asymétries du rayonnement sont dues, à la présence d’une paroi chaude ou froide
telle qu’un plafond ou un planché chauffant, un vitrage chaud ou froid. En outre, le gradient
vertical de température aussi une source d’inconfort. S’il est suffisamment élevé, il peut
apparaitre une sensation de chaud au niveau de la tête ou de froid au niveau de pied, même si
le corps est en état d’équilibre thermique.
l’asymétrie de température radiante doit être inferieur à 10 C° pour une paroi verticale froide
(baie vitrée en hiver), et 5 C° pour une plafond chaud (plafond chauffant).
21
CORINNE, Monique. « Travail à la chaleur et confort thermique » Les notes scientifiques et technique de
l’INRS. Edition.bretagne.NST184, 1999.p.78
30
6-3 Effet de gradient thermique vertical de l’air :

En général, les températures sont plus élevées en hauteur donc au niveau de la tête, la
norme admet une différence de température d’air maximum de 3°C entre 0.1m de sol (niveau
des chevilles) et 1.1°C du sol (niveau de la tète chez une personne assise)22.
6-4 Effet de température du sol :
Hoffman J B, précise qu’une température de planché trop élevée ou trop basse entraine
un inconfort au niveau des pieds. Plusieurs auteurs ont effectué des recherches sur ce sujet et
23
selon Olsen BW, « les températures optimales de sol pour les personnes chaussées et à la
neutralité thermique sont de 23° pour les personnes debout et de 25° pour les personnes
assises ». D’autres éléments influençant le confort thermique : l’âge, le sexe, la nourriture, la
localisation géographique, la couleur du mur, le bruit, la lumière.
7- Aspect réglementaire de confort thermique en Algérie :24
La réglementation algérienne prend en compte le confort thermique est prise en
considération le confort durant les périodes chaudes et durant les périodes froides.
Sous le titre de Réglementation thermique des bâtiments d’habitation, on trouve deux
Documents Technique règlementaire : Le DTR C 3-2 intitulé « Règles de calcul des
déperditions calorifiques » pour le problème d’hiver, et le DTR C 3-4 intitulé « Règles de
calcul des apports calorifiques » pour le problème d’été. Ces documents contiennent les
méthodes de conception et de calcul.
Une telle réglementation est d’une importance capitale étant donné le problème du confort en
période d’été et en période d’hiver et de la consommation d’énergie due à la climatisation et
au chauffage utilisée dans de nombreuses régions d’Algérie.
7-1Le D.T.R C.3.2 :
Arrête ministériel du 10/12/1997, portant approbation du document technique

réglementaire relatif a la réglementation thermique des bâtiments « règles de calcul des
déperditions calorifiques » : D.T.R C.3.2
7-1-1 Objet du document et domaine d’application :
Le présent Document Technique Réglementaire (DTR) a pour objet de fixer les

méthodes de :
22
VOGT, Jean Jaques. « Confort physiologique Technique de l’ingénieur ». B2180,1995.p.10.
23
OLSEN, b w. « thermal comfort requirements for floors». Editeur. Mansouri, 2003.p.273.
24
CNERIB (1998).« Règles de Calcul des Déperditions Calorifiques » : D.T.R C.3.2 et « Règles de Calcul des
Apports Calorifiques des Bâtiments - Climatisation » : D.T.R C.3.4.
31
- détermination des déperditions calorifiques des bâtiments ;

- vérification de la conformité des bâtiments à la réglementation thermique ;
- dimensionnement des installations de chauffage des bâtiments ; on introduit alors la notion
de déperditions calorifiques de “base”
- conception thermique des bâtiments.
Le DTR C.3.2 s’applique exclusivement aux bâtiments à usage d’habitation.
7-1-2 Méthodologie :
Sur la base du dossier technique, le concepteur doit effectuer les opérations suivantes :
- définir les volumes thermiques.
- calculer pour chaque volume thermique les pertes par transmission à travers les ponts thermiques
et à travers les parois et les pertes par renouvellement d’air,
- vérifier que les déperditions par transmission du logement sont inférieures aux déperditions de
référence,
- calculer éventuellement les déperditions de base qui expriment les besoins de chauffage.
7-2Le D.T.R C.3.4 :
Arrête ministériel 10/08/997 portant approbation du document technique réglementaire

relatif a la réglementation thermique des bâtiments « règles de calcul des apports calorifiques
des bâtiments - climatisation » : D.T.R C.3.4.
7-2-1Objet du document :
Le présent Document Technique Réglementaire (DTR) a pour objet de fixer :
-les méthodes de détermination des apports calorifiques des bâtiments,
-la méthode de vérification de la conformité à la réglementation thermique d’été des
bâtiments.
7-2-2Domaine d’application :
 Les méthodes de détermination des apports calorifiques du présent DTR s’appliquent
aux locaux :
- à usage d’habitation,
- d’hébergement (chambres collectives, dortoirs, salles de repos, ...),
- à usage de bureaux,
- d’enseignement (classes, salles d’études, ...),
Vérification réglementaire - d’accueil (bibliothèques, bureaux de poste, banques, ...),
- de réunion (salles de spectacle, lieux de culte, ...),
32
- de vente (boutiques, supermarché, ...),

- de restauration (café, restaurant, cantine, ...),
- à usage artisanal (salon de coiffure, laboratoire de boulangerie, petit atelier, etc.).
 Pour les autres types de locaux, les pièces du marché doivent préciser les conditions
d’utilisation du DTR.
 La vérification réglementaire ne concerne que les locaux à usage d’habitation, de
bureaux et d’hébergement.
7-2-3 Méthodologie :
 Principes généraux
- Le calcul réglementaire est mené en faisant l’hypothèse que les locaux concernés sont
conditionnés (même si ces locaux n’ont pas été prévus pour l’être). Cette hypothèse est
adoptée aussi pour le calcul des apports calorifiques d’un local, pour le calcul des apports
calorifiques effectifs et pour la détermination de la puissance frigorifique.
-Les conditions intérieures du local conditionné sont considérées constantes.
- Les apports de chaleur par les parois opaques extérieures tiennent compte de la différence de
température entre les faces des parois, de l’ensoleillement, de l’amortissement et du
déphasage dans la paroi du flux de chaleur induit.
- Les apports de chaleur par ensoleillement dus aux parois vitrées, ainsi que les gains internes,
sont calculés en considérant qu’une partie de ces gains est amortie par les parois opaques
internes et externes.
- On considère le régime permanent pour déterminer les apports calorifiques à travers les
parois intérieures.
- On admet que le régime des conditions extérieures est cyclique.
 Calcul des apports calorifiques
- Les apports calorifiques doivent être déterminés.
- Les calculs doivent être menés pour le mois de Juillet (Il est fortement recommandé d’opérer
le calcul pour les trois mois de l’été : Juillet, Août et Septembre).
La vérification réglementaire des locaux à usage d’habitation, de bureaux et d’hébergement,
doit être effectuée
Une double vérification réglementaire est à effectuer pour les logements : vérification
de leur conformité à la réglementation thermique d’hiver (DTR C 3-2) et d’été (présent DTR).
33
Conclusion :
Un bâtiment, incluant sa structure, son éclairage, son système de production

énergétique, etc., se doit offrir les conditions intérieures les plus confortables pour l'être
humain. La notion du confort thermique est étroitement liée à la performance énergétique du
bâtiment. Cependant, cette notion est difficile à appréhender étant donné son caractère
subjectif. Il est en effet hasardeux d'imposer des conditions climatiques strictes en espérant
que ces dernières satisfassent tous les occupants du bâtiment. Cela est d'autant plus vrai
qu'une ambiance thermique est influencée par une multitude de paramètres auxquels les
individus sont plus ou moins sensibles selon le contexte. Malgré tout, la volonté de satisfaire
une majorité de personnes est envisageable. Des méthodes sont ainsi développées pour
définir, interpréter et optimiser les ambiances thermiques. Ces méthodes permettent de
traduire les facteurs sensibles en termes d'indices de sensation. Elles peuvent être émises par
des enquêtes sur terrain et des expérimentations avec l'être humain, par des mannequins
thermiques ou par le calcul des échanges thermiques entre le corps humain et son
environnement. L'enjeu quant à la résolution de cette problématique est de prévoir le plus
précisément possible la sensation thermique dans un bâtiment afin de minimiser les
consommations énergétiques indispensables à l'établissement de conditions satisfaisantes.
34
Chapite03 : Impact du toit végétal sur le confort thermique
Introduction :
Dans les chapitres précédents, nous avons présenté l’intégration de la végétation des
toits dans l’architecture contemporaine qui évoque une occasion de conception écologique
pour les concepteurs et les architectes, on souligne aussi les différents avantages et les
inconvénients d’un toit végétal en fonction des critères de sa typologie et sa classification.
Dans ce chapitre vise donc l’adaptation du toits végétaux au terrain du point de vue
climatique (exposition au vent, au soleil, au gel et humidité du terrain), géologique (structure
et qualité nutritive du sol), et l’identification des avantages possible d’un toit végétale sur
l’enveloppe intérieure des bâtiments afin d’améliorer les conditions du confort thermique et
hygrothermique, et pour mieux maîtriser la performance des plantes à raison de régler le
micro climat local et le sentiment du bien être annuel à nos immeubles futuristes.
1-Les caractéristiques des différentes expositions des terrasses :

1-1.Exposition au Sud :
Un balcon ou terrasse orientés plein sud possèdent un microclimat doux de type
presque méditerranéen, ne manquant jamais de soleil. En hiver, l'espace est protégé des
vents froids et les plantes peuvent bénéficier la nuit de la chaleur emmagasinée par les
murs1.
D'après Furiani (1996)2, l'exposition au sud en été est délicate pour les plantes,
parce que les rayons solaires sont fort en juillet et août, surtout quand ils sont
accompagnés de vent chaud qui balaye les étages supérieurs, dessèche les plantes et brûle
leurs tissus (Entraînant une forte évapotranspiration et un besoin accru en eau). On
recommande souvent des plantes robustes que ce soit pour les végétalisation extensives,
semi- intensives ou intensives, mais aussi pour la plantation dans des pots ou des
jardinières. Pour cette dernière, Bonduel(2005)3 conseille la plantation dans des pots
d'espèces résistantes à la sécheresse (grenadiers d'ornement, tulipes, pourpiers, sauge de
Jérusalem.).
1-2Exposition à l'Est:
Furiani (1996) la considère comme la meilleure exposition puisque les plantes sur
1
PIERRE, Alexandre. «Terrasses et balcons en ville». Paris .Editions: Solar, 2006. p.19.
2
A.FURIANI, Pedoja. «Comment fleurir terrasse et balcons». Paris. Editions. De Vecchi S.A, 1996. p. 12
3
Bonduel, Philippe. «Jardins de poche ». Paris. Edition. Solar, 2005. p.19.
35
balcons ou terrasses tirent un grand bénéfice du soleil des premières heures de la journée. 4
Alors que Bonduel (2005)5, la considère comme difficile puisque les plantes sont soumises
aux vents de l'Est et du Nord-Est, ainsi qu'aux premiers rayons du soleil juste après le moment
le plus froid de la nuit, provoquant un choc thermique brutal aux plantes. Il faut donc opter
des plantes rustiques, armées contre les coups durs (annuelles, sureaux, tulipes ...).
1-3Exposition au Nord :
Cette exposition est plutôt fraîche en été et très froide en hiver mais reste très venteuse
sur les terrasses ou balcons ouverts de tout coté, les plantes doivent donc faire face aux plus
basses températures avec des vents violents. Cependant, les températures y remontent
lentement ce qui évite des alternances brutales du gel et dégel, plus néfastes que le froid lui-
même. Donc, le choix des plantes pour l'exposition au Nord est réduit à des espèces robustes
qui se cassent rarement.
1-4Exposition à l'Ouest:
Furiani (1996), Bonduel (2005)6 dis que l'exposition Ouest et Sud- Ouest sont
meilleures que celle du sud. Cette exposition bénéficie d'une luminosité plus que suffisante,
ensoleillée mais pas trop brûlante et chaude sans excès. Elle est souvent située face aux pluies
et abritée des vents les plus froids, ce qui permet la prolifération d'une large gamme d'espèces
qui tolèrent cette exposition.
2-Impact des toitures végétales sur le confort thermique intérieur :

2-1-informations sur la performance thermique du toit végétal:
Les propriétés thermiques d'un toit végétal sont différentes d'un toit ordinaire en raison
de la présence du substrat, des plantes et de l'eau. Pour comprendre le système thermique
global d'un toit vert, chacun des modes suivants de transfert de chaleur et de stockage doit être
considéré :
 Conduction :
C'est quand la chaleur transfère à travers un matériau solide de zone de haute

température à un zone à basse température. Le taux de transfert de chaleur à travers un
matériau spécifique est régi par sa conductivité thermique (k), Plus la conductivité thermique
4
A.Furiani, Pedoja. «Comment fleurir terrasse et balcons».Editions De Vecchi S.A. Paris, 1996. p. 13
5
Philippe, Bonduel. «Jardins de poche ».Editions: Solar. Paris, 2005. p.20.
6
Idem. P.02.
36
est élevée, plus le transfert de chaleur est bon. Le rôle de l'isolation dans le toit est de ralentir
la conductivité thermique, car les matériaux d'isolation ont de faibles conductivités
thermiques. Généralement, les matériaux avec une masse thermique plus élevée ont des
conductivités thermiques plus élevées, et donc, ayant une couche du sol et de la végétation sur
un toit peut affecter la conductivité thermique globale d'un toit est donc à un effet sur le
confort intérieur du bâtiment.
 Convection :
C'est quand la chaleur est transférée à cause d'un gaz ou d'un liquide. La présence de
mouvement d'eau à travers le sol et les couches de drainage dans un toit vert aura une
incidence sur la température globale du toit. L'effet du vent qui souffle sur le toit sera
également facteur.
 Rayonnement :
Il s'agit du transfert de chaleur électromagnétique des surfaces plus chaudes vers les
surfaces plus froides. Le toit est exposé au rayonnement solaire, qu'il absorbe ou réfléchit
(effet d’albédo). Le toit émettra également de la chaleur de rayonnement à une longue onde
dans l'atmosphère 7
 Évaporation et évapotranspiration :
Il faut de la chaleur pour changer l'eau du liquide au gaz, donc l'évaporation de l'eau de pluie
stockée dans les substrats aidera à refroidir le sol. Également les plantes sur le toit vont
absorber l'eau à travers leurs racines, et transpirer l'eau à travers leurs feuilles dans
l'atmosphère. Cela aide également à garder le toit frais.
 Masse thermique de substrat joue un rôle très important :
Les matériaux ayant une masse thermique élevée ont la capacité de stocker de la chaleur. Le
substrat et l'eau ont la capacité de stocker de la chaleur donc ils peuvent contribuer à stabiliser
température du toit.
7
WARK, Christopher. Green Roof Energy Series [Online] 2010.disponible sur
<http://www.greenroofs.com/archives/energy_editor.htm>.(consulté le15- Février - 2018).
37
Figure3-1 : mode de transfère de chaleur dans un toit végéttalisé.

(Source :https://www.wedemain.fr/En-France-les-toits-des-zones-commerciales-seront-verts-ou-ne-
seront-pas_a944.html.).
2-1-1Transfert de chaleur du substrat :
2-2-1-1Théorie générale du transfert de chaleur à travers le substrat :
Le substrat est un matériau poreux constitué de particules solides, d'eau et d'air. La

façon dont la chaleur se propage dans un substrat dépend de nombreuses variables,
notamment:
 Taille des particules.

 Teneur en eau.
 Densité apparente.
 Composition minérale.
 Température du sol.
D'une recherche antérieure (Nakshabandi, 1964) sur les effets de variables sur la
conductivité thermique du substrat, les conclusions suivantes ont été atteintes:
a) La chaleur se propage beaucoup mieux dans l'eau que dans l'air, et beaucoup mieux
minéraux que l'eau.
b) Lorsque la teneur en eau est nulle, la chaleur est plus susceptible de transférer à travers
particules à travers les points de contact. Comme la teneur en eau du sol augmente, la
conductivité thermique augmentera rapidement parce que l'eau aide à combler les
écarts entre particules, et augmenter la surface de contact.
38
c) Après avoir atteint une certaine teneur en eau, la conductivité thermique va augmenter
à un rythme plus lent, car l'eau supplémentaire ne sera pas contribuer davantage à
faciliter le transfert de chaleur à travers les solides.
d) La chaleur ne sera pas transférer linéairement à travers une épaisseur de substrat; il
voyagera sur le chemin du moins résistance (conductivité thermique la plus élevée).
e) Les mesures de conductivité thermique sont uniques pour une composition spécifique
de substrat et de localisation géographique.
2-1-1-2substrat de toit vert :
Étant donné que la composition du substrat de toit vert est significativement différente
de celle de substrat d’un toit ordinaire, il était important de trouver des mesures de propriétés
thermiques spécifiques au substrat de toit vert. Nous avons obtenu nos données de
conductivité thermique à partir de la recherche effectuée par Sailor (2007). Selon Sailor, "le
substrat éco-verts se composent généralement de trois composants: un léger agrégat
inorganique, compost et sable. L'agrégat léger est très poreux, qui garde le toit vert d'être trop
lourd, mais permet également un plus grand stockage de l’eau. Le substrat du toit vert est
conçu pour être léger, permettre un drainage rapide, mais aussi un stockage d'eau élevé.
L'eau se déverse rapidement dans le substrat, mais il est retenu dans les petits pores entre les
particules les plus petites.
 La résistance thermique du substrat :
La recherche de Sailor à testé plusieurs combinaisons de composition du substrat et de

contenue d'humidité. La composition qui correspond le mieux au substrat sur les toits étudiés
était la suivant:
Échantillon n ° DH08; Composition: 75% de schiste (en volume), 10% de compost,

15% de sable; Capacité d'humidité: 0,24 g / g8
2-2 -Impacte des toitures végétales sur les rafraichissements intérieurs

2-2-1-Impact sur les températures de l'air intérieur:
La température de l'air intérieur doit être stable et uniforme sous des conditions
climatiques externes variables. Ce qui ne peut être atteint que par un choix judicieux des
matériaux de construction de grande capacité calorifique La hausse des températures de l'air
intérieur est fonction des gains de chaleur par l'enveloppe du bâtiment, les occupants, ou
8
SAILOR, D.J. & AL. « Thermal Property Measurements for Ecoroof Soils Common in
The Western U.S Energy and Buildings», 2008.pp. 1246-1251.
39
autres sources de chaleur (appareils, éclairage ...).

L'installation d'un toit végétal permet d'atteindre un confort thermique intérieur
meilleur en utilisant une moindre énergie pour le chauffage et spécialement pour la
climatisation
Le rafraîchissement des bâtiments assuré par les toitures végétalisées a été constaté
par plusieurs chercheurs : Santa mouris et al. (2007), Takakura, et al. (2000), Niachou et
al. (2001), Kumar et Kaushik (2005) ... Il se trouve que ces toits n'agissent pas sur les
humidités relatives à l'intérieur des bâtiments, mais plutôt sur les transferts de chaleur à
travers la paroi.
La baisse des températures de l'air intérieur sous un toit végétal est due à sa capacité
à diminuer le transfert de chaleur de l'extérieur vers l'intérieur et ce, grâce à l'ombrage,
l'évapotranspiration et l'inertie importante du substrat. Cette baisse est évaluée en
moyenne entre 3°C à 4°C9.Cependant, on ne peut pas généraliser ces résultats puisqu'ils
peuvent varier selon le climat de la région étudiée, les caractéristiques du bâtiment, le
complexe de culture, l'espèce végétale, la couverture foliaire et d'autres paramètres.
Afin de déterminer l'impact de la toiture végéttalisé sur le confort thermique
intérieur, Niachou et al10ont effectué une expérimentation sous le climat chaud et sec
(Loutraki, Grèce). Celle-ci consiste à mesurer les températures de l'air dans deux
bâtiments, l'un avec un toit végétal (un hôtel) et l'autre sans toit végétal (bâtiment
adjacent) considéré comme toit de référence. Les mesures ont été effectuées chaque demi
heure, avec et sans conditionnement de l'air. Leur recherche a révélé, qu'il y a une baisse
significative des températures de l'air à l'intérieur d'un bâtiment recouvert de végétation,
procurant une amélioration du confort thermique intérieur de 2°C. La figure (02) montre
que les températures de l'air à l'intérieur du bâtiment avec un toit végétal sont moins
importantes durant la journée que celles du bâtiment de référence qui se caractérise par
des variations de température de l'air plus importantes, ce qui augmente ses amplitudes
thermiques.
9
LANHAM, Johnnel,Kiera. «Thermal Performance of Green Roofs in Cold Climates», thèse de master.
Université Kingston .Canada, 2007. P. 02.
10
NIACHOU. Kado .Papakonstantinou. Al.Samtamouris.Mihalakakou. «Analysis of the Green Roof Thermal
Properties and lnvestigating of its Energy Performance», Energy and Building, 2001, pp.719-729.
40
Figure3-2 : Températures de l'air intérieur des bâtiments avec et sans toit végétal.
(Source. Niachou, A et al, 2001. Réadaptée par auteur).
Le bâtiment avec le toit de référence possède les plus importantes valeurs des
températures de l'air intérieur. La différence entre les deux toits est de l'ordre de 2, 3 et 1 °C
respectivement pour les températures diurnes moyennes, les températures maximales et les
températures minimales de l'air.
Ces chercheurs ont constaté que la réduction des températures de l'air intérieur et
des amplitudes thermiques de celles-ci sous le toit végétal subit l'influence de deux
paramètres :
 L'alternance du jour et de la nuit: la réduction maximale des températures de
l'air intérieur est survenue durant la période la plus chaude de la journée (12 : OO
à 15 : OO), et la minimale est relevée au levé du soleil.
 L'ombre portée sur le toit végétal : sachant que les toitures végétales doivent
bénéficier en général d'un ensoleillement minimal de trois à quatre heures par jour.
Il arrive cependant que ces dernières subissent l'ombrage des éléments
architecturaux du site (murs, bâtiment adjacent..). Dans ce cas là, la performance
de la toiture végétale n'est pas compromise, au contraire, elle présente de meilleurs
résultats quand à la réduction de la température de l'air intérieur.
2-2-2Impact sur les températures surfaciques de la toiture :

De nombreux toits sont exposés au rayonnement solaire du lever au coucher du soleil.
Une grande partie des rayons frappant ces surfaces est absorbée, une autre est réfléchie en
fonction de l'albédo du matériau, de sa couleur et de sa rugosité. L'augmentation de la
température extérieure de la surface du toit provoque une surchauffe dans les espaces
41
intérieurs par conduction et rayonnement du toit vers l'intérieur. Ils représentent les gains de
chaleur les plus importants à l'intérieur du bâtiment qui réduisent la sensation de bien-être. En
effet, cette sensation diminue lorsqu'une différence de plus de 2°C existe entre les
températures des parois et de l'air ambiant.11
La réduction des températures de surface externes sous un toit vert par rapport à un toit
non végéttalisé a été notée par plusieurs chercheurs; Del Bario (1998), Onmura et al. (2001),
Wong et al. (2003), Laar et Grimme (2005), Liu et Minor (2005), Liu et Baskaran (2005,
2006), Alexandri et Jones, (2006) ... La différence entre les températures de surface externes
des deux toits peut être il est estimé entre 11 et 12 ° C pour le climat chaud et humide du
Brésil par Laar et Grimme (2005), 14,4 ° C à Athènes avec une réduction maximale de 26,2 °
C (Alexandri et Jones, 2006). D'après Onmura et al. (2001) et Liu et Minor (2005), la
réduction moyenne des températures de surface du toit vert par rapport au toit de référence
atteint 30 ° C à 40 ° C.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les toitures végétales ne permettent pas de
réduire en permanence les températures de surface du toit, car celle-ci dépend de leurs
caractéristiques techniques et des paramètres suivants :
Température de l'air extérieur: Lorsque les températures de l'air extérieur sont élevées, la
différence entre les températures de la surface extérieure du toit et du toit de référence est plus
grande. Des recherches menées à l'Université de Géorgie ont montré que lorsque la
température de l'air extérieur est de 25 ° C, la température extérieure du toit est inférieure
d'environ 10 ° C à celle du toit adjacent non végétalisé. A 35 ° C, cette différence atteint 25 °
C.
Nuageux (ciel clair ou ciel nuageux): Sachant que les nuages dispersent le rayonnement
solaire et réduisent le rayonnement direct et l'éclairage de 5 ou 30% par rapport à un ciel
dégagé. Ce dernier peut descendre à moins de 5% pour les nuages de pluie, car il peut
conserver une grande intensité d'éclairage avec des nuages blancs. Ce paramètre affecte la
quantité d'énergie absorbée par les surfaces minérales et végétales et donc leurs températures.
En ce sens, Onmura 12et al ont mené une expérience sur le toit d'un bâtiment en béton de trois
étages à Osaka, au Japon. Une partie du toit est couverte de pelouse (4m x 9m) le reste de la
surface est le toit de référence.
11
Article. «Le bien-être thermique». [En ligne].disponible sur <www.perso.wanadoo.fr.(Consulté le 24-05-2018).
12
ONMURA & AL. «Thermal Performance of Green Roofs in Cold Climates».thèse de master, Université de
Kingston, Ontario, Canada, Septembre 2007. p. 04.
42
Différence entre le jour et la nuit: pendant la journée, les toits verts réduisent la
température extérieure des toitures. Selon Liu et Minor 13ces dernières atteignent leurs valeurs
maximales tard dans l'après-midi (18h30), avec un déphasage par rapport aux toits de
référence, dont les températures de surface sont maximales à 14h. D'autre part, Wong et al
affirment que les toitures atteignent une chute maximale des températures de surface externes
en début d'après-midi (12h30), lorsque le rayonnement solaire est intense. Néanmoins, cela
reste une fonction de la couverture foliaire.
2-2-3Impact sur le flux de chaleur :

Chaque partie de l'enveloppe du bâtiment est soumise aux transferts thermiques. La
connaissance et la maîtrise de ces transferts permettent la gestion de la facture énergétique
d'un bâtiment ainsi que de son impact écologique.
Les variations des conditions climatiques extérieures agissent sur les températures
surfaciques externes des toits et créent une différence de température entre la surface
intérieure la surface extérieure. Un flux de chaleur est donc crée, il est entrant dans les
bâtiments pendant les mois d'été, où la température de l'air extérieur est plus chaude que la
température de l'air dans le bâtiment. Et il est sortant du bâtiment pendant les mois d'hiver.
Le toit reçoit en été une grande quantité de radiations solaire et donc, les gains de
chaleur sont importants. Elles sont de l'ordre de 23.4 MJ/m2par jour dans une région aride,
contre 6.18 MJ/m2, 13.95 MJ/m2, 6.61 MJ/m2et 5.69 MJ/m2, respectivement pour les parois
verticales Sud, Ouest, Est et Nord14. De ce fait, la réduction des températures intérieures peut
être atteinte en réduisant les radiations solaires reçues par les toits.
Plusieurs chercheurs ont prouvés que les toits végétaux constituent une solution passive
à ce problème, puisqu'ils permettent de réduire les flux de chaleur entrant dans le bâtiment en
été et de ce fait, réduisent les gains de chaleur par le toit. (Takakoura, et al. 2000, Onmura et
al.2001, Wong et al. 2003, Lazazin et al, 2005, Liu et Baskaran, 2005, Liu et Minor 2005,
Santa mouris et al. 2007 ...).
2-3 Impact des toitures végétales sur le chauffage naturel :
La surface de toiture est la plus susceptible de perdre sa chaleur interne en hiver, En
effet, la toiture est extrêmement importante dans l’isolation d’un logement puisque 30 % de la
13
LIU, karen & MINOR, Jimmy. «Performance évaluation of an extensive green roof» [En ligne].disponible
sur <http://irc.nrc-cnrc.gc.ca/irepubs> (Consulté le 24/05/2018).
14
Emad H.Amer. «Passive options for solar cooling of buildings in arid areas», Energy, vol .31, 2006, pp.1332-
1344
43
déperdition de chaleur se fait par le toi car, l’air chaud étant plus léger que l’air froid, il monte
et s’échappe par une toiture mal isolée15. En isolant correctement le toit, on évite le trop fortes
déperditions de chaleur donc L’emplacement d'une couche de substrat et de plantes à la
surface du toit augmente l'isolation thermique de la toiture et absorbe la chaleur.
L’isolation thermique fournit par la végétation et le substrat dépend de :

 densité du feuillage (nombre de couches)
 Mouvement d’air dans l’espace intermédiaire
 Effet de barrière contre le vent substrat : épaisseur, densité et humidité.
3Les paramètres influents sur l'efficacité thermique de la toiture végétale :

3-1Les paramètres climatiques :
L'efficacité thermique de la toiture végétalisée est influencée par les caractéristiques
de l'environnement immédiat dont les paramètres climatiques. Ceux-ci, agissent sur le
développement et le comportement biologique et physiologique des plantes et sur le
comportement thermique du substrat. De ce fait, les végétaux et le substrat, ont à leur tour
un impact sur les paramètres climatiques au dessus du toit grâce à leurs comportements
(évapotranspiration, ombrage, albédo du substrat) en créant des microclimats sur les toits
et en améliorant le confort thermique intérieur.
 Type de climat:
La transpiration physiologique de la plante est fonction des changements des
paramètres climatiques et surtout proportionnelle à la température de l'air ambiant et
inversement proportionnelle au degré hygrométrique16, ce dernier atteint parfois la
saturation avec plus de végétation. Le climat d'un lieu est principalement définit par ces
deux composantes et de ce fait, la régulation hygrothermique a un impact beaucoup plus
significatif pour un climat chaud et sec qu'un climat froid ou humide.
En ce qui concerne l'impact du type de climat sur l'efficacité thermique de la toiture
végétalisée, Kanello poulou d’une part considère que les températures surfaciques
externes du toit sont réduites sous différents climats (chaud et sec et chaud et humide)
grâce à la fonction biologique similaires de la végétation. Et d'autre part, Eleftheria et
Jones ont conclu que ces derniers sont plus efficaces non seulement pour les climats
15
Isolation maison [en ligne].disponible sur< http://www.eco2energie.com/isolation-maison/isolation-
toiture/toiture-vegetalisee>.consulté( le 02-02-2018)
16
LOUIS, Soulier. «Espace vert et urbanisme ». 2èmé Edition,1969 .p.42.
44
chauds par rapport à ceux froids. Mais aussi pour les climats chauds et secs ou chauds et
arides par rapport aux climats chauds et humides17.
 L'humidité relative:
Les végétaux contrôlent la température de leur corps avec leur transpiration, lorsqu’il
un taux d'humidité trop faible la transpiration est accroît et donc le refroidissement, tandis
qu'un taux d'humidité trop important limite la transpiration et le refroidissement. Donc
l'humidité de l'air a un effet considérable sur les plantes, puisque certaines ne peuvent se
développer que sous des humidités élevées, tandis que d'autres la tolèrent et arrivent à capter
la vapeur d'eau par les feuilles. D'autres, plus résistantes telles que les crassulacées régulent
leur transpiration et la réduisent lorsque l'air et chaud et sec en fermant leurs stomates. Le
fonctionnement de ces derniers est relié aux conditions climatiques (chaleur, humidité,
luminosité et vent), leur ouverture répond à l'humidité ambiante18.
 La vitesse du vent :
Le vent affecte indirectement sur l'efficacité thermique de la toiture végétalisée puisqu'il
modifie la température et l'humidité en agissant sur la végétation. Il a également un effet
bénéfique sur le renouvellement de l'air en se contactant avec des stomates et facilite
l'assimilation chlorophyllienne. Sachant que sa vitesse est ralentie au niveau du sol ainsi que
dans la végétation, mais lorsque sa vitesse augmente, il peut avoir un pouvoir desséchant
dangereux (vent chaud et sec), comme il peut avoir un pouvoir de refroidissement
Considérable.
Lorsque la vitesse du vent est plus de 2m/s19 les stomates doivent se fermer ce qui réduit
la photosynthèse alors que la déshydratation de la plante se poursuit par la transpiration
cuticulaire, et accélère de l'assèchement du sol puis augmente l'évapotranspiration qui ralentit
le développement des végétaux par manque d'eau.
 Les radiations solaires :

La diminution des températures dans la couche végétale est due d'une part, à l'évaporation
de l'eau au niveau des feuilles, induite surtout par l'échauffement local au niveau des
feuilles et par l'absorption préférentielle du rayonnement infrarouge par les gouttelettes
17
ELFTHERIA, Alexandri & PHIL, Jones. « Ponds, Green Roofs, Pergolas and High Albedo Mate rials; Which
Cooling Technique for Urban Spaces? ». PLEA- 23ème conference. Genève, 6-8 Sep. 2006.
18
Mansfield, In William G. Hopkins, La physiologie végétale », Bruxelles. 2e éd. Edition De Boeck, 2003.
p455.
19
2m/s équivalent à la Force 2 selon l'échelle de Beaufort, et à 6- 11 Km/heure (Faurie et al, 2006).
45
d'eau transpirées.
D'autre part, la végétation est un outil efficace pour le contrôle du rayonnement
incident et donc de la protection solaire (ombrage). Ceci représente son rôle majeur,
puisqu'elle arrive à filtrer ces radiations ou les bloquer, et diminuer de ce fait les
températures de l'air dans la couche de végétation20 .Les radiations solaires interceptées par
la végétation affectent, le bilan radiatif et le confort thermique à l'extérieur et à l'intérieur du
bâtiment, puisque l'énergie solaire qui atteint un sol ombré est diminuée, ce qui permet de
réduire sa température surfacique et par là, réduit, les radiations de grande longueur d'onde
émises par ce dernier.
4-Les contraintes climatiques des toits végétaux:

4-1Effets des paramètres climatiques :
Le véritable climat sur les terrasses et balcons est déterminé par la somme de
plusieurs facteurs: la latitude, l'exposition (au soleil et au vent), la température, ainsi que
les caractéristiques architecturales de la terrasse21.Ces paramètres influent directement sur
la conception des toitures à végétalisation extensive surtout pour les régions sèches.
Le cas du méditerranéen est représentatif puisqu'il est caractérisé, selon Lassalle 22
Par des périodes sèches d'une durée supérieure de huit à douze semaines. Ce climat doit
être traité avec précaution en prévoyant la réserve d'eau, ainsi que la capacité de
résistance des plantes à la sécheresse qui devront éviter le flétrissement définitif des
plantes.
 L'exposition aux radiations solaires :

L'effet de l'orientation de la terrasse végéttalisée par rapport aux autres bâtiments: murs,
édicules ou accessoires divers présents sur la toiture, définit des zones d'ombre plus ou
moins fortes, ainsi qu'une circulation d'air plus ou moins importante.
La durée et la période d'ensoleillement suivant les saisons, le tracé des ombres sur la
surface à planter, la luminosité...etc. Constituent des paramètres importants qui
conditionnent le choix des espèces.
Sachant que les plantes d'ombre par exemple préfèrent les expositions Est et
20
ROBINETTE (1968), IMohd, Fairuz. Shahidan et Philip Jones, «Plant Canopy Design in Modifying
Urban Thermal Environment: Theory and Guidelines».PLEA 2008. 25ème conférence, Dublin, 22-24 Oct.
2008. p. 179.
21
A. FURIANI, Pedoja. «Comment fleurir terrasse et balcons».Paris. Editions De Vecchi S.A ,1996. pp.06.14.
22
François Lassalle, « Végétalisation extensive des terrasses et toitures: 34 réalisations exemplaires». Paris
.Editions Le Moniteur, 2006. p.69.
46
Ouest, et qu'elles grilleraient dans un endroit inondé de soleil même si, elles ne détestent
pas un peu de lumière le matin ou le soir23.
 L'exposition aux vents dominants:

Le vent s'engouffre et forme des turbulences lorsque les façades des immeubles
alignées le long des avenues, ou les bâtiments sont hauts avec des rues étroites et que
l'orientation principale est face aux vents dominants. L'acrotère périphérique, est susceptible
de générer des effets de turbulence en périphérie, et plus encore dans les angles de la terrasse.
Localement, la pression du vent qui peut atteindre 300 kg/m2dans les cas extrêmes, est
capable de déplacer un lit de graviers de Sem d'épaisseur. Cependant, on peut s'opposer à la
force de dépression due au vent par l'alourdissement du complexe de végétalisation dans les
angles et périphéries ou par des zones dites «stériles»24.
D'autre par, l'effet du vent peut parfois être fatal pour la végétation. En été, il assèche les
plantations et augmente leur évapotranspiration et en hiver il augmente sensiblement l'effet du
froid. Selon Furiani (1996), un vent soufflant à l0Km/h fait baisser de 1°C la température ... à
20Km/h elle baisse de 2°C. Donc, les vents doivent être bloqués pour que certaines espèces
puisent se développer sur les terrasses. Pour cela, on peut installer des brises- vents végétaux
adéquats.
 Les températures :
La température sur une terrasse dépend du matériau constituant sa structure et de son
exposition.
En hiver, Les terrasses jouissent de climat moins rigoureux que les espaces à
découverts (jardins ou parcs) parce qu'ils sont abrités des rigueurs hivernales, et que la
ville engendre une masse calorifique qui diminue les amplitudes thermiques. Donc, il y
gèle moins fort, ce qui permet d'envisager des plantations plus exotiques qu'en pleine
terre25. Par contre en été, ces espaces entre ciel et terre, subissent fortement les vents et
hautes températures estivales, phénomène accentué par les surfaces des murs qui
réfléchissent les radiations solaires et la chaleur emmagasinée. Il faut donc, prendre en
considération les températures les plus défavorables pour toutes les saisons et opter pour
des plantes résistantes à la sécheresse.
23
EMILIE, Courtat. «Aménager balcons et terrasses». Paris .Edition. Hachette livre, 2007. p.6.
24
Idem. p.76.
25
A.FURIANI, Pedoja. «Comment fleurir terrasse et balcons».Editions De Vecchi S.A, 1996. pp.06. 14.
47
Etude d’exemple :
Pour étudier la performance des toitures végétalisées, les chercheurs de l’institut de
recherche canadien (IRC) ont aménagé et comparé un système de toiture-jardin et un système
de toiture sans plantation sur le campus d’Ottawa. Une toiture de type industriel, de faible
inclinaison, a été divisée en deux parties égales. La première moitié est une toiture jardin à
végétation extensive reposant sur substrat léger de 150 mm de gazon ; la seconde, une toiture
en bitume. Des mesures d’écoulement des eaux pluviales, de température, du flux de chaleur,
la réflexion solaire, la teneur en eau du sol ont été effectuées.
Figure 3-3:Séparation des deux toits : le toit vert (à gauche) et le toit de référence (à droite).
(Source : Liu. K.Y et Baskaran.A , 2005).
Figure 3-4:Fluctuations journalières des températures sur un toit végétalisé et un toit nu à

Toronto.(Source : Liu. K.Y et Baskaran.A , 2005).
Les résultats ont indiqué que la toiture nue a subi des températures plus élevées que
celle de la toiture jardin, notamment pendant les mois chauds. Pendant un jour type d’été, la
membrane exposée de la toiture nue a atteint 70°C l’après-midi, tandis que celle de la toiture
48
jardin est restée à environ 25°C. Pendant l’hiver, les profils de température des deux toitures
étaient identiques, en raison de l’effet isolant de la neige.
De plus, la toiture jardin a permis de mieux contrôler les gains de chaleur au printemps
et en été qu’elle n’a permis de réduire les pertes de chaleur en automne et en hiver. La raison
revient aux différents mécanismes thermiques en jeu : ombrage, isolation, évapotranspiration
et masse thermique. Pendant la période d’étude, la toiture jardin a réduit les gains de chaleur
de 95% et les pertes de chaleur de 26%, avec une réduction totale du flux de chaleur de 47%
par rapport à la toiture nue. Ce qui a conduit à une réduction de plus de 75% du besoin
énergétique en climatisation26.
Toujours à Ottawa, Bass (2001)27, a testé le même modèle de toit (un toit vert d'un côté
et un toit conventionnel de l'autre côté comme toit de référence) .Dans un but de comparer la
performance thermique des deux systèmes de toits, une simulation basée sur le logiciel «
DAINE VISUAL » a été alors développée en plus des mesures in situ de température,
d'écoulement de chaleur, de réflectivité solaire, d'humidité du sol et d'écoulement de
précipitation.
Figure 3-5:Modèle des deux toitures simulées.

(Source : BASS.B, BASKARAN.B, 2001).
Les résultats de cette expérience ont révélé que la membrane de la toiture jardin a
Subi des variations de température sensiblement plus faibles pendant les mois chauds que
celle de la toiture conventionnelle. En été, la variation de température moyenne quotidienne
de la toiture jardin était de 6,5°C, contre 46°C, pour la toiture conventionnelle. Par ailleurs,
cette variation de température est restée constamment plus faible que la variation de
température moyenne quotidienne de l’air ambiant
26
LIU. KY & BASKARAN,Bass : « Des toitures jardins pour une meilleure durabilité des enveloppes des
Bâtiments » solution constructive n° 65, sept. 2005.
27
BASS,BASKARAN. “Evaluating Rooftop and Vertical Gardens as an Adaptation Strategy for Urban
Areas”, Canada, 2001.
49
Figure 3-6:Variations de températures journalières du toit de référence, toit vert et l’air

Ambiant, par saison (Nov. 2000 à sept 2001).
(Source : BASS.B, BASKARAN.B, 2001).
Aussi, à l’aide du même logiciel « DAINE », des simulations sur l'impact du toit vert
sur les températures intérieures ont indiqué que la consommation d'électricité pour la
climatisation pourrait être réduite entre 6 à 18% en Californie.
Selon une étude du ministère canadien de l'environnement, la présence de toitures vertes sur
seulement 6% des toits des villes canadiennes ferait descendre la température d'environ 1 à
2°C, ce qui ferait ainsi économiser près de 5% des coûts de climatisation dans tous les
immeubles climatisés des villes.
En outre, les toits verts pourraient améliorer la performance thermique d'un bâtiment en
bloquant le rayonnement solaire et en réduisant le flux de chaleur. Cette résistance thermique
supplémentaire mène à plus de 37% d’économies d'énergie, par année pour un bâtiment non-
isolé28.
Hoyanoa examiné une plantation de gazon sur toit où des températures surfaciques de
modèles de toit gazonné (Zoysia sauvage) ont été comparées à la température d'une
couverture de toit nu. L'étude a été entreprise pendant un an, afin d’observer l'effet du gazon
en été et en hiver. En été, les températures surfaciques moyennes des deux types de toit,
étaient au-dessus de la température moyenne de l'air ambiant. La température maximale du sol
nu était sensiblement plus haute que celle du gazon. Avec un rayonnement d’environ 700
kcal/m²h, la température surfacique des feuilles vertes était environ 8°C au-dessus de la
température de l'air29.
28
NIACHOUn Al .« Analysis of the green roof thermal properties and investigation of its energy
performance ». Energy and Buildings.vol 33, 2001. pp.719-729.
29
In GIVONI,B. “Climate considerations in building and urban design” Van Nostrand Reinhold, New-York,
1998. p316-317.
50
De plus, une membrane de toiture exposée au soleil peut atteindre une température de
surface de 65°C alors que la même membrane recouverte de végétaux demeure à une
température de 15 à 20°C.
Wong, de son côté, a exploré un toit vert en mesurant la température et le flux de
chaleur avant et après couverture de végétation. Il a été observé une différence de température
maximale de 18°C. De plus, le flux de chaleur était considérablement réduit par l'installation
du toit végétalisé (fig). D’ailleurs, plus de 60% de gain de chaleur a été arrêté par ce système.
Cependant, quand le substrat est très sec, sa température peut excéder
la température de surface du toit exposé.30
Figure 3-7: Comparaison du flux de chaleur avant et après végétalisation du toit.

(Source : Wong, 2006).
Les mesures de température sur un toit vert à l'institut de Philadelphie ont prouvé que
tandis que le toit nu atteignait 32°C, la température sous les plantations du toit vert était moins
élevée de 16°C. Un toit vert, particulièrement humide, a la capacité de stocker de grandes
quantités de chaleur. Il agira en tant qu'amortisseur entre les fluctuations des températures
externes et l'environnement interne, réduisant considérablement la variation quotidienne des
températures et réduisant les conditions maximales de chauffage et de refroidissement. Un
jour chaud et ensoleillé, l’évapotranspiration d’un toit végétal peut réduire la température du
30
WONG&Nuy. TAN,YU & CHEN,Yu.« Study of thermal performance of extensive rooftop greenery
Systems in the tropical climate » Building and Environment, , Issue 1, 2006. P 25-54.
51
toit. Ceci réduirait la quantité d'écoulement de chaleur dans le bâtiment par le toit et la
température d'air externe qui est échangé avec de l'air du bâtiment.
Ces températures inférieures de toit pourraient réduire l’énergie utilisée pour la climatisation
de 10%31.
Conclusion :
Chaque aménagement de toiture végéttalisé est unique. Il dépend de l’endroit où il
s’implante, de sa localisation géographique, de son utilisation, de son climat, de son
orientation, et de sa prise au vent.
La toiture végétale donne une bonne isolation qui permet de participer à la protection
de l’environnement. En consommant moins d’énergie, et on limite les émissions de gaz à effet
de serre qui contribuent au réchauffement de la planète.
Le couvert végétal participe aux gains énergétiques des bâtiments par les phénomènes
combinés d'évapotranspiration, d'ombrage et de réflexion des rayonnements solaires.
31
PECK.S, CALLAGHAN.C. « Greenbacks from Green Roofs: forging a new industry in Canada ».
Prepared for Canada Mortgage and Housing Corporation. Canada. 1999.
52
Chapitre04 : étude de cas
Chapitre
04
La présentation
du cas d’étude
53
Introduction :
Dans le but d’évaluer l’impact des toits végétaux sur le confort thermique intérieur des
bâtiments, et par conséquent sur le sentiment du bien être des individus au volés annuelle et
économique, A ce stade, nous avons envisagés d’effectuer une étude à l’aide d’un logiciel de
simulation, pour déterminer l’ensemble des critères à prendre en compte dans la réalisation
d’une enveloppe performante et plus efficace.
Nous avons choisis comme cas d’étude, l’hôtel balnéaire DAR EL AZZ, pour être en
cohérence avec notre thème du projet de fin d’étude, où il va nous servir des donner de base
dans la conception du projet.
Ce chapitre présente donc le premier axe dans notre partie opérationnelle visant à
définir le cas d’étude et les paramètres climatiques où il s’inscrit, dans l’objectif d’une
expérience de simulation en déterminant l’outil utilisé ainsi que l’échantillon à étudier.
1-Présentation du site :
1-1- Présentation de la commune de « Jijel » :
La commune de Jijel se situe dans le Nord-est de l’Algérie, entre 36°46’ et 36°50’ de latitude
Nord, 5°40’ et 5°49’ de longitude Est. Elle présente 2,6% du territoire de la wilaya avec une
superficie de 6 238 hectares, bordée :
- Au nord par la mer méditerranée.
- Au sud par la commune de Kaous.
- A l’est par la commune d’Emir Abdelkader.
- A l’ouest par la commune d’El Aouana.
Appartenant à la zone littorale, le territoire communal de Jijel est constitué de petites

plaines littorales, de reliefs littoraux de faible altitude et de basses collines entaillées dans des
sédiments tendres, dont les caractères découlent de l’influence de la méditerranée voisine :
forte pluviosité, tapis végétal assez dense, cours d’eau pérennes coulant vers le Nord, érosion
intense…
54
Figure 4-1 : JIJEL, situation dans l’Algérie et par rapport au territoire de la wilaya.
(Source : Direction du tourisme de la wilaya de Jijel).
1.2 L’étude Climatologique :

Le climat décrit les conditions externes qui agissent sur la performance du bâtiment, en
influençant son comportement thermique, lumineux ainsi que sa consommationd'énergie. Il
est donc nécessaire de connaitre les conditions climatiques pour la simulation d'un projet.
Ces conditions sont, généralement, les températures et l'humidité de l'air, les conditionsde
vent. Elles constituent l’ensemble de donnée de basepour les outils de simulation numérique.
Comme toutes les régions du littorale Algérien, la commune de JIJEL, à laquelle
appartient la zone d’étude côtière, bénéfice d'un climat méditerranéen,humide àvariante
douce, très pluvieuse. Caractérisé par l’alternance d’une saison froide avec forte précipitation
en hiver, et d’une autre chaude et sèche en été.
1-2-1Les températures :
Mois J F M A M JU JL AO S O N D
Températures 11.2 11.6 13.5 16.0 19.1 23.0 25.6 26.4 23.7 21.1 15.6 12.5
moyennes
annuelles (C °)
Températures 16.2 16.4 18.9 20.9 24 28.2 30.8 31.8 28.8 26.5 20.4 17.4
moy. Max (C °)
Températures 6.2 6.4 8.3 10.2 13.6 17.0 19.6 20.6 18.4 15.7 10.8 7.9
moy. Min (C °)
Tableau 4-1: Les températures moyennes mensuelles à Jijel (1999-2008).

(Source : Station météorologique de Jijel).
55
Les températures de la zone côtière connaissent un adoucissement grâce à la présence

d’une végétation abondante d’eau vive et de la mer, dont la température moyenne maximale
correspond au mois d’août avec 31,8 °C tandis que la moyenne minimale est marquée au mois
de janvier avec 6,2°C.
Figure 4-2:Courbe d’évolution des températures moyennes mensuelles à Jijel (1999-2008).

1-2-2 L’humidité :
Humidité 78.4 77.1 75.9 75.7 77.3 77.3 71.3 70.5 75 73.6 75.9 77.3
relative moy.
annuelles (%)
Humidité 92.8 92.7 92.7 93.2 93.3 92.2 90.4 89.1 91.6 92 91.6 91.7
relative moy.
Max (%)
Humidité 54 54.1 54.4 52.8 56.4 51.4 48.8 48 51.7 51.1 54.8 55.9
relative moy.
Min (%)
Tableau 4-2:L’humidité relative mensuelle à Jijel (1999-2008).

Les valeurs sont relativement homogènes, dont les variations sont très petites entre les
différentes valeurs, ayant des valeurs très élevées en hiver comme en été. Nous notons un
maximum au mois de Mai (93.3%) et un minimum au mois d’Octobre (51.1%).
56
Figure 4-3:moyennes mensuelles de l’humidité absolue dans la ville de Jijel (1999-2008).

1-2-3Le vent :
Vent moy (m/s) 2.4 2.4 2.4 2.6 2.3 2.2 2.2 2 2.2 2.1 2.4 2.7
Tableau 4-3 : Les vitesses du vent mensuelles à Jijel (1999-2008).

On constate que la vitesse moyenne du vent est de 2 à 2,7 (m/s) de léger à modéré, dont
elle atteint son maximum au cours de l’hiver ayant au mois de Décembre la valeur de 2,7
(m/s) et en Aout la valeur de 2(m/s).
On remarque une certaine stabilité du mois de Janvier jusqu’au mois de Mars.
Figure 4-4:Moyennes mensuelles de la vitesse du vent enregistrées en (m/s) à Jijel (1999-2008).

57
1-2-4 Les précipitations :
Précipitations 154.1 99.49 81.87 63.82 51.55 11.57 3.21 16.06 60.44 56.16 160.0 200.5
(mm)
Tableau 4-4: Précipitations moyennes mensuelles à Jijel (1999-2008).

On constate que les pluies se manifestent essentiellement en automne et en hiver. Les

précipitations y sont abondantes aux mois de Novembre, Décembre et Janvier et sont
quasiment nulles aux mois de Juin, Juillet et Août.
Figure 4-5:Histogramme des précipitations à Jijel (1999-2008).

1-2-5 La durée d’insolation :
Elle est exprimée en heure et traduit la durée du rayonnement solaire, le maximum est
atteint au mois de juillet avec une durée de 325 heures d’insolation et le minimum au mois de
décembre avec 136 heures d’insolation.
2- Présentation De la technique d’étude utilisée :

2.1- La simulation :
La simulation est un outil informatique, numérique. Utilisée par les architectes et les
concepteurs comme moyen d’estimation sur la qualité environnementale des bâtiments
(efficacité énergétique, l’éclairement……). Dont les résultats sont représentés par une série
des données, une image ou même un film vidéo.
2-1-1 L’objectif de la simulation :
L’idée principale est d’évaluer l’impact du toit végétal sur le confort thermique
intérieur des bâtiments et d’obtenir les résultats quantitatifs sur le comportement thermique
des différentes alternatives de conception. En même temps, confirmer l’effet positif de
58
l’amélioration de l’enveloppe sur la performance environnementale et énergétique du

bâtiment.
Cette simulation touche les paramètres suivants :
La température.
Le confort thermique
2-2 Le logiciel de simulation « ECOTECT » :
Ecotect (V5.50) est un logiciel de simulation complet de conception depuis la phase
d'avant-projet jusqu'à celle de détail qui associe un modeleur 3D avec des analyses solaire,
thermique, acoustique et de coût. Ecotect offre un large éventail de fonctionnalistes de
simulation et d’analyse .C'est est un outil d'analyse simple et qui donne des résultats très
visuels. Il a été conçu avec comme principe que la conception environnementale la plus
efficace est à valider pendant les étapes conceptuelles du design.
- Présentation du cas d’étude :
Dans le but d’évaluer l’impact des toits végétaux sur le confort thermique dans les
bâtiments, nous avons choisie comme cas d’étude de simulation l’hôtel balnéaire « DAR AL
AZZ ».
Cet équipement est située à la commune de Jijel pour le compte de SARL PETIT
COMPLEXE TOURISTIQUE "IGILGILLI". Le terrain a une surface foncière totale de
2780.00 m2 dont 590.00m² emprise du sol, Situé au côté nord du POS 19 n°, desservis par
une intersection mène vers le boulevard HOCIN ROUIBAH, VILLAGE MOUSTAFA, et
route de la SOUMAM, assurant une bonne accessibilité à l’hôtel.
Limites du projet :
Figure 4-6 : plan de situation. Photo 4-7 : hôtel DAR EL AZZ.

(Source : BET MCHAKKAF) (Source : auteur)
59
L’hôtel est limité comme suit:

Au Nord : Mer Méditerranéenne
Au Sud : Voie vers Rabta
À l’Est : Route Nationale 43
À l’Ouest : Terrain Vierge
Figure 4-8 : plan de masse du projet

(Source : BET MCHAKKAF).
- Organisation et orientation :
L’ensemble du projet avec toutes ses dépendances et aménagements extérieurs figure
sur un lot du terrain d’une superficie d’environ (2780.00m²) dont (590.00 m²) bâtie au sol.
Construit en R+4 avec entre-sol et terrasse aménagée, il est subdivisé comme suit :
 Entre-sol : Salle des Fêtes, Cuisine, Chambre Froide, WC, S.D.B, Espace de
Stockage.
 Rez de chaussée : Hall d’Accueil, Cuisine, Restaurant, Vip Restaurant, Cafétéria,
WC, S.D.B, Dépôt, bureau.
 Etage Courant : 15 Chambres avec Sanitaires.
 4ème Etage : Restaurant, Buvette, 2 WC, Suites 01(Hall, Séjour, Kitchenette,
Chambre, S. D.B, W C), Suites 02 (Hall, Séjour, Kitchenette, 02Chambres, S.D.B,
WC).
 Terrasse : Restaurant à ciel ouvert, Cafeteria à ciel ouvert, Sanitaires, espace de
stockage.
60
Figure 4-9 : volume d’hôtel DAE EL AZZ a Jijel

(Source : auteur).
 Terrasse : Restaurant à ciel ouvert, Cafeteria à ciel ouvert, Sanitaires, espace de

stockage.
La conception des suites est un thème rapportant directement au confort des individus,
dans cet exemple elle possède d’une chambre à coucher, un séjour confortablement meublé
avec une petite table à manger ainsi qu’un balcon équipé de sièges. La salle de bain présente
une belle dimension :Une kitchenette, une douche avec une grande baignoire ovale sur pieds
occupe le centre de la pièce.
Pour appliquer notre étude nous avons choisi comme objet de simulation, une suite
située en 4éme étage, et orientée en sud-ouest.
Figure 4-10 : plan de masse de l’hôtel DAR EL AZZ a Jijel

(Source : BET MCHAKKAF).
61
Les critères d’analyse pour les suites:

Deux facteurs principaux participe à l’analyse typologique de l’enveloppe qui sont ; la
forme tridimensionnelle globale du bâtiment et le type de son enveloppe résumé dans les
toitures et les Matériaux de construction. Alors cette analyse est basée sur les critères
suivants :
 Forme : surface +proportion et emplacement.
 toiture: orientation et type de toit.
 Les matériaux et les techniques de construction
1/La forme de suite: Déterminée par :
 L’emplacement : vertical et horizontal des autres pièces.
Localisation de suite au dernier étage et s’oriente vers le sud-ouest
Figure 4-11:plan 4eme étage. (Source : BET MCHAKKAF).
Figure 4-12:plans des suites. (Source : BET MCHAKKAF)..

62
 Surface et proportion : qui représente le rapport entre la largeur et la profondeur.

Surface : 63.60m²
Proportion : 9.10/7.15=1.27
2/Les dalles :
2-2-1Orientation:
La dalle extérieure est orientée vers le Sud –Ouest.
Figure 4-13:plans masse.(source : BET MCHAKKAF).
2-2-2 le type de dalle extérieur :

La dalle extérieure est une dalle composée de : béton armé et corps Creus.
Figure 4-14 : coupe représente les différents couches de la dalle.

(Source : auteur).
2-2-3les matériaux :
Les matériaux sont l’élément essentiel qui couvre l’enveloppe intérieure, extérieure,
verticale ou horizontale d’un bâtiment, ayant un rôle esthétique et structurel qui peut créer des
ambiances intérieures agréables par la régulation de l’environnement extérieur.
Dont notre cas ils ont utilisé principalement un types des dalles avec une épaisseur de
20 cm.
63
Tableau 4-5: les propriétés physique des matériaux de construction.

(Source : auteur).
Les démarches de simulation par L’ECOTECT :
1-Importer les plans AUTOCADE (enregistrée sous format DXF à l’ECOTECT).

- Dessiner en 3D le projet d’étude.
2- Choisir les matériaux de construction de chaque élément
- Définir les différentes propriétés de chaque zone (données générales, propriétés thermiques).
64
3-Télécharger les données climatiques de la région de Jijel.

- Donner un nom au dessin ;
- Fixer le type du bâtiment étudié, fixer le Nord et l’environnement du bâtiment (urbain, rural,
etc.).
4-Définir le paramètre à mesurer (température.).

- Définir la période et l’heure d’étude.
- Lancer l’analyse
65
Simulation par le logiciel Ecotect
Les critères d’analyse Les paramètres d’analyse

Lancement de l’analyse par logiciel Ecotect
Localisation géographique
Sans végétation
Condition climatique Confort thermique
Situation et forme de bâtiment
Forme tridimensionnel de bâtiment

Avec végétation
- La forme de la pièce. Confort thermique

Température ambiante
-orientation de la dalle.
intérieur
Enveloppe de bâtiment
(Matériaux et technique)
Les solutions
66
Conclusion :
Dans ce chapitre nous avons présenté les parties fondamentales pour le lancement
d’une analyse de simulation sur un équipement touristique existant « hôtel DAR EL AZZ »,
afin de mieux maîtriser l’impact des "toitures végétales" sur le milieu interne, ainsi établir les
paramètres les plus influents sur le confort thermique, ces paramètres ont été étudié
expérimentalement pour répondre à une série de questions concernant l’impact de ces toitures,
dont la réponse s’effectuera dans le chapitre suivant.
67
Chapite05 : simulation
Introduction :
Dans ce chapitre nous allons aborder un ensemble des résultats des séries de calcul
effectué sur ordinateur par le logiciel Ecotect2011, elle aboutit à la description du résultat
comme s'il s'était réellement dérouler. Ces résultats seront commenté et comparés entre les
échantillons, et représenter comme image, ou une série de calcule.
1- Modèle de construction prévue pour la simulation :
Pour étudier la performance des toitures végétalisées, nous avons aménagé et comparé
un système de toiture-jardin et un système de toiture sans plantation, qui compose une dalle
de type corps creux pour une chambre suite d’un hôtel balnéaire (DAR EL AAZ) sous un
climat méditerranéenne
1-1 Composition des éléments constructifs de l’enveloppe du Scénario 01:
Le premier modèle sélectionné est celui qui le plus répandu en Algérie, aussi c’est celui
qui existe dans notre cas d’étude.la dalle pour la toiture nue est constituée d’une couche en
béton armé d’épaisseur de 4cm, avec une couche de parpaing de 16cm.
1-2Composition des éléments constructifs de l’enveloppe du Scénario 02 :
Le second modèle sélectionnée, la dalle pour la toiture végétale est constituée d’une
couche en parpaing de 16cm,aveccouche de béton armé d’épaisseur de 4cm surmontée par
une partie de végétation de type extensive comporte deux couches, l’une des substrats
d’épaisseur de 5à 8cm avec leur végétation et l’autre de 12cm divisée en deux parties ,l’une
de filtre avec une couche de drainage d’eau de 5cm et l’autre d’une couche d’étanchéité
résistante à la pénétration des racines de 7cm .
68
2- Choix des espèces végétales :
La végétation extensive des toits sous un climat méditerranéenne demande des plantes
xérophiles qui résiste à la déshydratation, telle que les succulentes de la famille des
crassulacées, du genre sédum (sedum palmier, sedum tortulosum….).ceci présente une grande
résistance au gel, au froid et aux températures élevées et de faible besoin en eau.
Figure 5-1 : tapis de mélange de sédum.

(Source.www.toit végétaux.com)
69
Avantages Inconvénients
 Toutes les espèces sont résistantes à la  Les fleurs des vivaces très nombreuses
sécheresse et au gel restent cependant fermées en absences de
 Les crassulacées se développent et se soleil
multiplient seul  Le développement des sedums peut
 Les vivaces se développent en se prendre du temps avant d’avoir une
ramifiant d’un seul pied (rampante ou couverture foliaire satisfaisante
tapissante)
 Feuillage succulent et persistant dont le
développement est varié (tapissant :
rampant ou érigé pour les succulentes
vivaces, en cousinet pour les sedums,
créant une importante zone d’ombre à
développement adulte)
 La floraison est variée (rose pour le
pourpier Cooper, jaune pour les sedums
et l’aloinopsis, rouge à rose pour
l’alptenia cordifolia).
 Faibles développement des racines et
besoin en eau
Tableau 5-1 : Avantages et inconvénients caractérisant les espèces végétales choisies.
(Source : auteur).
3-Interprétation des Résultats de simulation :

2011
Les résultats de la la simulation via ECOTECT se representeen courbles
d’évaluation de température, désignées en 3 zones qui se distinguent par couleur (le rouge est
la zone d’inconfort avec sensation du chaud, le blanc au milieu designe la bande optimale du
confort, et le bleu la zone d’inconfort avec sensation du froid). L’étude s’effectura pendant les
journnées spécifiques le plus chaud du 21 juillet et le plus froid au 15 janvier à Jijel.
70
Effet de la toiture végétale sur le confort thermique intérieur en période estivale :

 Le 21 juillet :(courbe sans végétation)
Figure 5-2 : Comparatif de température extérieure et intérieure espace avec toiture nue.
(Source : auteur).
La journée du 21 juillet est considérée comme la journée la plus chaude de l’année on

observe à partir des résultats de la simulation numérique à l’aide du logiciel ECOTECT une
augmentation rapide des températures dès 6 heures du matin ce qui confirme l’effet de ville et
le phénomène ilot de chaleur urbain constaté au niveau des différentes études réalisées.
L’écart de température au maxima de la température extérieure constatée à 14h30 qui

est de 40°C et 37°C pour l’ambiance thermique intérieure nous indique une situation
d’inconfort au niveau de l’espace objet de notre étude couvert avec une dalle en béton armée
nue ce qui peut engendrer des besoins importants en rafraichissements passifs par le biais de
la climatisation avec une surconsommation énergétique évidente.
71
 Le 21 juillet :(courbe avec végétation) :
Figure 5-3 : Comparatif de température extérieure et intérieure espace avec toiture

Végétale extensive. (Source auteur).
Pour l’espace étudié recouvert d’une toiture avec végétation extensive, le même
phénomène est observé au niveau du microclimat extérieur, par contre au niveau de l’intérieur
des constructions aux heures les plus chaudes un écart de 10°C est observé pour une
température extérieure de 40°C et intérieure de 30°C ce qui nous donne un gain de 25%
d’amélioration du confort thermique intérieur, cela est justifié par le recouvrement de la
toiture par une végétation type extensif.
Figure 5-4 : besoins mensuels en énergie pour chauffage/climatisation de l’espace étudié.

(Source : auteur).
72
Le graphe montre les besoins de la consommation énergétique pour le

rafraichissement des espaces intérieurs pour la période estivale, pour le mois de juillet ils sont
de l’ordre de 62000 W mensuels et 2066 W quotidiens, un gain de 25% peut être obtenu aux
heures les plus chaudes.
Effet de la toiture végétale sur le confort thermique intérieur en période hivernale :

 Le 15 janvier :(courbe sans végétation)
Figure 5-5 : Comparatif de température extérieure et intérieure espace avec toiture nue.
(Source : auteur).
Pour la période hivernale et pour la journée considérée comme la plus froide de l’année,
La moyenne des températures est de 10°C, l’analyse du graphe des températures nous
indique des températures intérieures très froides dans un seuil inacceptable, cela est dû à
l’effet refroidissant et amplifiant de la toiture nue en béton armé totalement exposée aux aléas
climatiques, ceci occasionne des besoins importants en chauffage pour ramener l’ambiance
intérieure à un niveau de confort acceptable.
73
 Le 15 janvier :(courbe avec végétation) :
Figure 5-6 : Comparatif de température extérieure et intérieure espace avec toiture

Végétale extensive. (Source : auteur).
Pour le scénario de la chambre suite recouverte de toiture avec végétation extensive on

observe une nette amélioration des conditions de confort malgré des températures extérieures
très fraiches avec une moyenne de 8°C pour cette journée du 15 janvier considérée comme la
plus froide de l’année, la moyenne des températures intérieures est de 15°C ce qui nous donne
un gain de l’ordre de 45% par rapport aux besoins de chauffage des espaces habités.
Figure 5-7 : besoins mensuels en énergie pour chauffage/climatisation de l’espace étudié.

(Source : auteur).
74
Les besoins en chauffage pour le mois de janvier sont évalués par l’outil de simulation
numérique ECOTECT à 800000 W soit un besoin quotidien de 26666 W, la couverture des
espaces habités nous permettrait un gain aux heures les plus critiques de l’ordre de 45% par
rapport à la surconsommation énergétique due aux besoins de chauffage nécessaires pour
atteindre une situation de confort acceptable pour les usagers des espaces habitables.
Synthèse :
Les résultats obtenus dans cette simulation, ont montré que le toit végétal de type
extensif influe parfaitement sur le confort thermique à l’intérieur du bâtiment en les deux
périodes estivales et hivernal.
De plus, et ce qu’il faut bien retenir d’après cette comparaison, que le toit végétal
permet de réguler le confort intérieur de bâtiment, ainsi que la consommation d’énergies
nécessitent quant un toit ordinaire.
Conclusion :
L’objectif de cette étude était de faire une comparaison entre deux cas d’études, le
premier cas s’était de simuler un toit d’une chambre suite non végétal, le deuxième cas s’était
en fonction d’une végétation extensive de genre sedums afin d’analyser les paramètres
(confort thermique, températures), Le logiciel ECOTECT étais utilisé pour faire les
simulations.
Les résultats qui accompagnent l’utilisation d’un toit végétal ont montré que cette
dernière influe sur la température et le confort thermique intérieur de bâtiment dans les deux
périodes (estival, hivernal) :
 le toit végétal fait en période estival le rafraichissement intérieur du bâtiment
 le toit végétal fait en période hivernal réchauffement intérieure du bâtiment
Ainsi que la consommation énergétique gaine en deux période qui permettre une récupération
de chaleur plus importante à destination des locaux nécessitant de chauffage.
Conduisant à augmenter l’effet de serre.
75
Conclusion générale
Conclusion générale :
La culture de végétalisation des toits des bâtiments dépasse les limites

d’accomplissement des objectifs de la beauté et des objectifs psychologiques et fonctionnels
telles que la protection du bâtiment contre les changements climatiques soudains, l’économie
de l'énergie consommée dans le bâtiment et la réduction de la proportion de pollution de l'air.
Elle vise à déplacer le jardin du niveau du sol à des niveaux plus élevés dans le but de fournir
un environnement naturel propice au bien être de l’homme en contribuant à son équilibre
psychologique et au maintien de son lien avec la terre dont il s’est séparé en raison de la ville
avec sa densité de population et sa perte des espaces verts.
La végétation des toits autrefois utilisé comme régulateur thermique dans les pays
nordiques mais aussi dans les pays à climats chauds, s’est vu revalorisée et modernisée
depuis les années 70 dans le cadre du développement durable et de la protection la
préservation des ressources naturelles et de l’environnement.
Le principe fondamental de la modernisation des toits végétaux était basé sur la
réduction de leur poids, leur coût et leur entretient. Deux nouveaux systèmes de toits végétaux
ont vu le jour, la végétalisation semi intensive et la végétalisation extensive des toitures. Cette
dernière présente de multiples avantages par rapport à l’ancien système, cependant toute
conception de toit végétal doit tenir compte des contraintes caractérisant le site d’installation
afin de choisir les composantes les plus adaptées au service des plantes et la durabilité du toit
végétal.
A l'heure actuelle, l'impact environnemental des bâtiments verts sur le climat intérieur et
extérieur est devenu plus apparent. Les bâtiments verts sont conçus pour réduire l'impact
global de l'environnement bâti sur la santé humaine et l'environnement naturel. Récemment, la
popularité du toit vert augmente dans le contexte de l'aménagement paysager urbain en raison
de son empreinte réduite, de sa valeur esthétique, des avantages de l'isolation et de l'impact de
l'atténuation de l'îlot de chaleur. Les toits de verdure sont considérés comme faisant partie
d'une nouvelle technologie qui permet l'utilisation d'une végétation alternative. Les toits verts
sont l'un des meilleurs exemples de design urbain multifonctionnel.
Dans un environnement urbain, où les espaces verts sont en déclin constant, où la
biodiversité est menacée, où l'air est vicié, où les températures deviennent extrêmes et où l'eau
est gaspillée, le toit vert devient une zone de rétention. Certaines technologies sont
intéressantes dans les zones urbaines, telles que les matériaux réfléchissants, les bassins de
rétention des eaux pluviales, les capteurs solaires, etc., mais aucune n'est aussi polyvalente et
n'apporte aucun avantage autan de sphères environnementales quels toits verts.
76
Conclusion générale
Plusieurs publications scientifiques démontrent les impacts positifs des espaces verts sur
la qualité de vie des citadins, sur leur longévité, sur la réduction de leur stress, etc. La plupart
de ces articles soulignent la nécessité d'une plus grande cohésion entre les planificateurs, les
ingénieurs, les entrepreneurs et citoyens pour faciliter l'intégration des espaces verts dans la
ville.
La végétalisation des toitures des bâtiments fournit non seulement l’ombrage mais
crée également un microclimat bénéfique pour le confort thermique extérieur et intérieur en
humidifiant l’air et en réduisant la température.
L’approche de la réduction de la consommation énergétique pour la climatisation et le
chauffage grâce à la végétalisation des toitures a constitué le principal axe de recherche de
notre travail et dont l’objectif premier est de vérifier le rôle fondamental d’une toiture
végétale.
Recommandations :
Il n'y a aucun doute sur l'importance de la toiture végétale et de ses avantages et de sa
nécessité pour notre pays. Le besoin est fort en matière d’espaces verts et l'Etat doit
encourager ce mouvement compte tenu de ses avantages sur la facture énergétique et sur le
bien-être des citoyens. L'intention existe, seulement il faut mettre en œuvre les plans
nécessaires et trouver des mécanismes adéquats pour devenir une réalité. La technologie des
toits verts dans notre pays peut être activée et déployée dans les étapes pratiques suivantes:
-Faire des lois complémentaires pour soutenir l'expérience des surfaces vertes.
- L'utilisation du toit vert dans les conceptions des bâtiments gouvernementaux et
l’allocation des fonds nécessaires dans les appels d'offres, le potentiel de l'Etat est plus grand
et peut à travers ses citoyens suivre l'exemple de l'Etat. Cela vise à attirer des entreprises
spécialisées dans les toits verts pour travailler dans toutes les régions, puis étendre leurs
activités en fournissant des services aux citoyens
-Forcer les usines et les bâtiments commerciaux qui cherchent à obtenir un permis de
construire à utiliser les toits verts dans leurs plans à des taux raisonnables.
- Laissez le citoyen qui veut construire une maison d’avoir son jardin sur le toit plutôt
que sur le sol.
- Réduire des impôts et des taxes sur ceux qui ont un toit vert.
- Mise en place d'un département lié au Département de l'Agriculture qui puisse
fournir des informations et des conseils pour la mise en œuvre de ces toits et la vente et la
transformation des matières premières pour ces toitures à des prix bas.
77
‫ممخص ‪:‬‬
‫ساهم التوسع العمراني لممدن غير المنضبط عمى حساب المساحات الخضراءباإلضافة إلى المباني غير المالئمة مع‬
‫األماكن والمناخ الذي ظهر في بداية القرن ‪ ،12‬مما أدى إلى اضطرابات المناخ الحالي بسبب استهالك الطاقة ألغراض‬
‫التدفئة و تكييف الهواء ‪ ،‬لذلك من الضروري توفير إجابات سريعة لحل المشاكل الصحية‪ ,‬الراحة والطاقة التي تعتمد‬
‫بشكل رئيسي عمى التنظيم الحراري لممباني التي تعتبر المكان األكثر أهمية الذي يجب أن تحتوي عمى جميع وسائل‬
‫الراحة لخمق الرفاهية ‪،‬و من ثم خمق مناخ محمي في البيئة المجاورة لمبنايات‪....‬‬
‫وكانت النتيجة أن السقف األخضر هو أفضل حل تم تحديثه في إطار جزء التنمية المستدامة في نظام واسع وغير مكمف‬
‫وأكثر كفاءة من بين التقنيات األخرى ‪ ،‬لحل جميع المشاكل التي تواجه هذا الموضوع في المباني ألنه يسمح بخمق سقف‬
‫ذو مناخ محمي يمكن أن يقمل من استخدام مكيفات الهواء في فترة الصيف والمدافئ في فصل الشتاء‪ ،‬والحد من ظاهرة‬
‫االحتباس الحراري وجزيرة الح اررة الناتجة عنها‪ ،‬باإلضافة إلى ايجابيات أخرى عمى الصعيد البيئي‪ ،‬الجمال ‪ ،‬اإليكولوجي‪،‬‬
‫االقتصادي ‪ ،‬االجتماعي ‪...‬‬
‫الكممات المفتاحية ‪:‬‬
‫السقف األخضر ‪ ،‬الراحة الح اررية‪ ،‬التبريد‪،‬برنامج )‪ ، (Ecotec‬التنمية المستدامة ‪،‬التنظيم الحراري ‪ ،‬نظام واسع‪.‬‬
Résumé :
L’expansion urbain des villes non contrôlée aux détriment des surfaces végétales ainsi
que les constructions inadaptées aux lieux et aux climat qui apparait au début du 21 siècle ,
ont contribué aux bouleversement climatiques actuel à cause de la surconsommation d’énergie
pour le chauffage et la climatisation, pour cela il est nécessitent d’apporter des réponses
rapides qui solutionnent les problématiques sanitaires, de confort et énergétiques basée
principalement sur la régulation thermique des bâtiments qui considèrent le lieu le plus
importante qui doivent avoir à toutes les commodités de confort pour créer le bien être, puis la
création d’un microclimat dans l’environnement immédiat des construction….
Le résultat montre que le toit végétal est parmi les meilleures solutions qui modernise
sous le volet du développement durable en système extensive peu couteux et plus efficace,
pour résoudre tous les problèmes ce sujet de bâtiments, car elle permet d’avoir un toit
climatique local, peut réduire l’utilisation de climatiseur à la période estival et de chauffage à
la période hivernal, diminuer l’effet de serre et l’ilot de chaleurqui générée eux, ainsi que
l’autre avantage d’ordre environnemental, ornemental, écologique, économique, social…..
Mots clés
Toit végétal, confort thermique, rafraichissement, développement durable, simulation Ecotec,
système extensive.
Bibliographie
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-https://www.energieplus-lesite.be/index.php?id=10250#c2914 [en ligne]. (Consulté le 11 / 04

/ 2018).
-http://www.eco2energie.com/isolation-maison/isolation-toiture/toiture-vegetalisee[en ligne].
(Consulté le 11/01/2018).
Annexe
La photosynthèse-type et caractéristiques.
Figure 1, A gauche: stomate ouvert (350x).Adroite: stomate ouvert (2900x)
(source.www.toit-vert.fr)
On distingue trois types de photosynthèse (C3-C4-CAM) suivant d’une part :le

nombre d’atome de carbone de la molécule organique formées en premier lors de la
fixation du CO2,et d’autre part selon une adaptation à deux caractéristiques du
milieu: la température et l’intensité lumineuse. Le mécanisme en C3 est le
mécanisme de « base »(représentant 98%des plantes vertes), les typesC4 et CAM
sont des adaptations aux milieux secs1.
Les végétaux en C3 (acide phosphoglycérique)renferment trois atomes de carbone

dans sa molécule(blé, chou, soja…), elles ont un rendement plus faible que celles en
C4(acide oxal-acétique)qui renferment quatre atomes de carbone tels que les
mauvaises herbes, le mais et divers graminées.
Le type de photosynthèse en C4 a une productivité très élevée puisque la photo

respiration est faible ou nulle, leurs besoins en eau sont faibles, ce qui fait que se sont
des espèces qui vivent dans les régions arides et tropicales2.les végétaux de type
1
Article. « La photosynthèse ». (page consultée le 10-04-2018).[en ligne].http://wikipedia.org.
2
Le rendement des plantes en C3 est plus faible de deux à trois fois que celles en C4 lorsque les températures
arrivent à 30-40°C avec un éclairement de 30 000lux, en plus elles auront besoin de 2 fois plus d’eau (R.Dajoz.
2006. p.75).
Annexe
CAM (crassulean ,Acid , Metabolisme) ou plantes grasses: les cactées, orchidées,

liliacées…ont une productivité faible puisque la fixation du gaz carbonique se fait la
nuit lorsque les stomates sont ouverts. Elles stockent du malate au niveau de la
vacoledes cellules photosynthétique et au cours de la journée, ces malates sont
transformées en dioxyde de carbone et le cycle de Calvin peut s’effectuer, malgré la
fermeture des stomates, d’où une moins grande perte d’eau par transpiration.
Types de sedums
Les sedums(ou orpins) : ce genre très varié réunit quelques 100 espèces de plantes
succulentes, toutes originaires de l’hémisphère nord, de croissance rapide, les
sédums peuvent tapisser le sol ou se dresser jusqu’à 1m de hauteur, ils portent des
feuilles entières charnues, tantôt cylindrique, tantôt lancéolées, ovales ou elliptiques
et leurs fleurs à cinq pétales sont ordinairement groupés en cymes terminales. Nous
rustiques à totalement rustiques, les sédums, réclament le plein soleil et apprécient un
sol poreux et fertile, même si certaines s’accommodent de presque tous les sols.3
Echerveriaelegeans Sedum floriferum Sedum spurium
(source.www.toit-vert.fr) (source.www.toit-vert.fr) (source.www.toit-vert.fr)
3
Encyclopédie de botanique et d’horticulture. « Plus de 10 000 plantes du monde entier ». Édition batanica,
Paris, 2003-2005. p.832.
Annexe
Sedum reflexum Orpin blanc (sedum album) Orpin acre (sedum acre)
(source: brochure
(source.www.toit-vert.fr). (source.www.toit-vert.fr).
MEPLE).
Les joubarbes (sempervivum):elles

ne redoutent pas la séchesse, leur
nom vernaculaire signifie « barbe de
Jupiter » et évoque leur pouvoir de
protection des toits de la foudre.
Commun en Europe jusqu’en Asie
mineure, ce genre de famille des
crassulacées compte plusieurs
vivaces succulentes à feuilles Joubarbes des toits
4
persistantes . Leur port est tapissant:
(source.www.toit-vert.fr).
idéal en rocaille, sur un muret ou un
talus. Cette plante grasse demande
très peu de terre, plantées en plein
soleil et en sol caillouteux, bien
drainé, elles résistent aux froids les
plus vifs et craignent en revanche
l’humidité stagnante en hiver et en
automne.
Tableau 1- Exemples de plantes succulentes du genre sedum
(Source: auteur).
4
Ibid, p.835.
Annexe
La transpiration des végétaux:
Figure 2 : la transpiration végétale
(source.www.toit-vert.fr)

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de :

Soutenu le: 26/06/2018

Nos remerciements s’adressent également à tous nos professeurs et surtout monsieur

Amal, Imane et Soumia

Meriem, Amina et Abir

A mes amies formidables :

A mes binômes Amal et Imane.

CHAPITRE 01 : LE CONCEPT DES TOITS VEGETAUX.

5-5-2 Les phénomènes physiques dans le sol …………………………………….…12

CHAPITRE02 : LA NOTION DU CONFORT THERMIQUE

4-3-7 Forme architecturale …………………………………………………………29

CHAPITRE03 : IMPACT DU TOIT VEGETAL SUR LE CONFORT THERMIQUE

2-2-2Impact sur les températures surfaciques de la toiture …………………..41

CHAPITRE 04 : ETUDE DE CAS

CHAPITRE 01 : LE CONCEPT DES TOITS VEGETAUX.

Figure 1-1 : Les types des toits végétaux………………………………………..……………..5

CHAPITRE02 : LA NOTION DU CONFORT THERMIQUE

CHAPITRE03 : IMPACT DU TOIT VEGETAL SUR LE CONFORT THERMIQUE

Figure3-1 : mode de transfère de chaleur dans un toit végéttalisé………………………..…..38

Ambiant, par saison…………………………………………………………………………..50

CHAPITRE 01 : LE CONCEPT DES TOITS VEGETAUX.

Tableau1- 1: Comparaison entre les types des toits végétaux……………………………..6

CHAPITRE02 : LA NOTION DU CONFORT THERMIQUE

Tableau 2-1 : Valeurs en clo pour quelques habillements …………………………….....22

CHAPITRE 04 : ETUDE DE CAS

Tableau 4-1: Les températures moyennes mensuelles à Jijel (1999-2008)………………55

Keywords: Green roof, thermal comfort, refresh, sustainable development, Ecotec

Parmi les solutions microclimatiques : l’utilisation de la végétation constitue une

MOTIVATION DU CHOIX DU THEME :

l’objectif est la suppression totale de l’inconfort thermique au niveau de bâtiment sans

Les toitures végétalisées ne constituent pas un nouveau phénomène. Il s’agit d’une

1-Définition de toiture végétalisée :

Est un concept de toiture utilisant de la terre et des végétaux en remplacement de la

2-Type de toiture végétalisée :

Figure 1-1 : Les types des toits végétaux.

critères Végétalisation extensive Végétalisation semi-intensive Végétalisation intensive

Support béton Béton, acier, bois Béton, acier, bois

Poids du 75-180 200-500 500-2000

Epaisseur du 4-12cm 12-30 30et plus

Arrosage non oui oui

Entretien faible moyen fort

Cout économique moyen élevé

accessibilité faible limitée important

Tableau1-1: Comparaison entre les types des toits végétaux.

4-5- Une couche végétale :

On peut rechercher un aspect engazonné, de type prairie, et même souvent un aspect

Figure1-2: Couches des toits végétalisés.

5-Les composants types des toits végétaux et leurs caractéristiques :

La constitution du toit végétal dépend de nombreux paramètres :la pente, les

Figure1- 3 : Les composantes types des toits végétaux.

5-1 Le complexe étanchéité- isolation :

Figure 1-4 : Les principales configurations utilisées en végétalisation extensive de toiture.

Configuration monocouche : un seul matériau assure les fonctions de drainage et de couche

5-3 Couche de drainage :

La couche de drainage joue un rôle essentiel dans la réussite d’une toiture

5-4 Couche filtrante :

Forme de végétalisation Plage d'épaisseur du complexe Epaisseur du complexe de