Chapitre I: Définitions Des Matériaux Acier Et Béton Pour La Construction

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Chapitre I Procédés Généraux de Construction P.G.

Chapitre I : Définitions des matériaux acier et béton pour la construction

I. ACIERS

I. 1. Définition et aspect des aciers

Définition : La fonte est un alliage de fer et de carbone, obtenu dans les hauts fourneaux par le
traitement des minerais de fer, au moyen de coke métallurgique (c’est-à-dire une fusion réductrice).
La fonte, en fusion, peut être égrappée par l’oxygène qui brûle les impuretés. Les produits d’oxydation
s’échappent sous forme de gaz, et le produit épuré s’appelle l’acier.

L’acier contient un pourcentage réduit de charbon (0,1 à 1,6%).


Cette opération de réduire de contenu du charbon, s’appelle aussi et décarbonatation.

Aspect de l’acier

D’après l’aspect extérieur de l’acier, on peut trouver :


a) acier laminé ;
b) acier étiré ;
c) acier fondu ;

a) Acier laminé – passe généralement à l’état incandescent entre des cylindres qui lui donne la forme
souhaitée.

Dans ce cas, les tôles de faible épaisseur peuvent être laminé au froid, pendant que les profils tels que
: L, U, I,
L’acier laminé s’utilise souvent en :
- menuiserie métallique ;
- tôles lises et ondulés ;
- les ronds spéciaux pour les bétons armés

b) Acier étiré – est le résultat de l’étirement à froid de l’acier, à travers des ouvertures coniques d’une
série de filières.

En utilisant ce procédé, on peut obtenir des produits comme :


- fil d’acier ;
- tuyaux ronds et rectangulaires ;
- les produits obtenus par des fil (les points, les clous) ;

c) Acier fondu – est coulé en moule, donc lui, manque la compression obtenue par les processus de
laminage ou forgeage, et à cause de ça il est moins résistant.

I. 2. Avantages et inconvénients de différents types d’aciers

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Parmi les avantages des aciers, nous pouvons énumérer :


- ils ont des résistances mécaniques élevées, mais dépendant de la teneur en charbon ;
- grande élasticité ;
- soudabilité ;
- permet de nombreux traitements mécaniques, tels que : sciage, limage, forgeage, pressage, etc.
Parmi les inconvénients des aciers, on trouve les suivantes :
- ne résiste pas à la corrosion ;
- à des températures de 400-500°C ils commencent à perdre leurs caractéristiques mécaniques ;

D’après leurs contenus en charbon, les aciers sont utilisés comme ci-dessous :

Exemple : charpente métallique – est le nom qui se donne à tous les ouvrages en acier, formant
l’ossature d’un édifice. Elles sont réalisées en profils d’aciers de type : L ; T ; U ; I ;
Les armatures ronds lisses – ont le diamètre de 6-8-10-12-14-16-20-25-32-40- 50 mm et la longueur
de 4-12-15 m.
Les ronds lisses sont fabriqués à partir de l’acier naturel. Ils s’emploient couramment surtout pour des
petites constructions. Leur façonnage et calcul sont faciles.
Les armatures à adhérence amélioré (ou haute adhérence) – ont la longueur commerciale de 12.00
m et le diamètre de 6-8-10-12-14-16-20-25-32-40-50 mm.

Dans beaucoup de construction en béton armé, on emploie actuellement des sortes d’aciers résistant à
des tensions de tractions plus importantes. Ces barres sont à relief pour éviter le glissage d’acier en
béton.

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I. 3. Protection de l’acier contre la corrosion

La rouille est principalement due à un phénomène chimique : l’action de l’oxygène et l’humidité de


l’aire font apparaître à la surface de l’acier un produit qui s’appelle l’oxyde ferrique.
Cet oxyde ferrique s’appelle « rouille de fer », et son volume repousse sur la couche extérieure de
l’acier. La rouille s’écaille.
Cette action peut se répéter et agir chaque fois que les conditions atmosphériques permettent ça,
d’avantage en profondeur de l’acier parce que la formation de la rouille peut se prolonger sous les
couches protectrices. A cause de ça, il faut que la rouille soit complètement enlevée avant la pose

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d’une peinture de protection. Pour enlever la couche de rouille on utilise d’habitude des procédés
mécaniques, telles que :
- frottement ;
- brossage avec une brosse d’acier ;
- frapper au marteau ;
- nettoyer par des jets de sable ou de plomb en grains sous pression ;
- etc.
Pour protéger la surface d’acier dérouillé en utilisant un procédé comme ci-dessus, on doit appliquer
la technologie suivante :
- on applique un premier sort de peinture antirouille, qui est d’habitude une peinture qui contient
minium de plomb. Cette peinture doit être appliquée en deux couches successives.
- On applique après ça une peinture de couverture, qui peut être :
Bronze d’aluminium, peintures alchimiques, élastomères, peintures bitumineuses, etc. Cette peinture
doit être appliquée en deux ou trois couches successives.
Les autres méthodes de protection d’acier, consistent en :
- l’immersion du produit d’acier dans une solution bouillante de phosphate de manganèse ou du zinc ;
- même opération en utilisant une solution de cuivre et de nitrate ;
- métallisation de l’acier avec une couche de zinc ou d’aluminium en fusion sous forte pression ;
- plastification en revêtement de plastique l’aminé ;
- émaillage à une couche de laque qui couvre la surface ;
Une autre méthode plus efficace de protection de l’acier contre la rouille est l’alliage – qui consiste à
faire la fusion d’au moins deux métaux ferreux un non ferreux. Parmi les plus connues alliages sont
celles de l’acier avec : le charbon, le nickel, le manganèse, le chrome, etc.
Par exemple un sort d’acier qui s’appelle même inoxydable, contient dans sa structure à départ d’acier
et 18% de chrome et 8% de nickel.

I. 4. Comportement mécanique de l’acier

Pour étudier le comportement mécanique d’un acier on va effectuer un essai de traction sur une
éprouvette cylindrique, avec une machine qui développe deux charges égale et opposées, comme dans
le schéma ci-dessous :

Sous l’action de l’effort (F), l’éprouvette s’allonge et si on enregistre à chaque instant la grandeur de
l’allongement par rapport à la valeur de l’effort, on peut tracer un diagramme de déformation de l’acier

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avant de rupture, de la manière suivante :

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II. LE BETON

II.1-Généralités- Historique
Depuis des millénaires et aujourd’hui encore pour près de la moitié de la population du globe, les
constructions en « dur » sont réalisées à partir de mélanges de terre et d’eau « boue » séchée, pisé
torchis sont en effet obtenus à partir de terre contenant de l’argile, laquelle permet d’assurer la
cohésion du mélange, ces matériaux peuvent être considérés comme les ancêtres des techniques du
béton.

En 1756 : l’anglais John Smeaton à partir de chaux hydraulique capable de durcir sous l’eau,
mélangée des pouzzolanes obtient un mélange aussi dur que la pierre de la région de Portland

En 1817 : Le français Louis Joseph Vicat étudie : les principes de ciments Invention ciment +
granulats et de l’eau béton durcissement roche artificielle bonne résistance à la
compression traction faible.

En 1848 : Le français Joseph-Louis Lombot puis Monier (Joseph Monier est un jardinier et
inventeur français) et autres Introduction des barres cylindriques Béton armé

En 1930 : Le béton précontraint (Eugène Freyssinet est un ingénieur français, inventeur du béton
précontraint).

II. 2 Composition et mise en œuvre du béton

2.1 Introduction :
Le béton est un terme générique qui désigne un matériau composite de construction composite,
fabriqué à partir de (sable, graves) agglomérés par un liant. Le liant peut être « hydraulique » (car il
fait prise par hydratation, ce liant est couramment appelé Ciment, on obtient dans ce cas un béton
ciment.

On peut utiliser un liant hydrocarboné (bitume), ce qui conduit à la fabrication du béton bitumineux

Le coulis est un mélange très fluide de ciment et d’eau.

Et enfin, lorsque les granulats utilisés avec le liant hydraulique se réduisent à des sables, on parle alors
de mortier.

La réaction chimique qui permet au béton ciment de faire prise est lente à peine (50 %) de la résistance
mécanique finale au bout de 7 jours la valeur prise comme référence dans les calculs de R est celle
obtenue à 28 jours (80 % de R finale).

2.2 Formulations du béton :


Le choix des proportions des constituants d’un béton afin d’obtenir les propriétés mécaniques et de
mise en œuvre souhaitées s’appelle la formulation ; plusieurs méthodes de formulations existant
notamment :

Méthode de Baron
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Méthode de Bolomey

Méthode de Fêret

Méthode de Faury

Méthode de Dreux-Gorisse

2.3 Fabrication des bétons :


On distingue plusieurs types de centrales à béton :

Usine B.P.E (usine de béton prêt à l’emploi)

La centrale de chantier.

Une centrale doit assurer plusieurs fonctions :

Stockage des constituants (granulats, ciments, adjuvants)

L’ordre d’introduction des constituants

La pesée des constituants

Le mélange des constituants

Des dispositifs permettant de juger de l’homogénéité, la consistance du mélange (plasticimètre,


wattmètre, comparateur)

Les centrales à béton utilisées sont le plus souvent entièrement automatiques, elles comportent des
silos de stockage des agrégats et du ciment.

Les meilleurs résultats sont obtenus en employant des bétons dosés de 350 à 400 kg /m3 dont la teneur
en eau est minimale

E/C≤0.45 pour des éléments d’ouvrage d’art.

E/C est de l’ordre de 0.55 à 0.60 pour des panneaux de logements.

Le choix du ciment a une grande importance, on utilise de préférence des ciments Portland artificiel
(CPA) dont la composition se rapprochera de la suivante :

Silicate tricalcique C3S au minimum 55 à 60%

Silicate bi calcique C2S tel que C2S /C3S ≥3

Aluminate tricalcique C3 A au max 10 à 11%

Anhydride sulfurique SO3 au max 3.5%

Les ciments trop riches en aluminate tricalcique procurent des résistances très élevées, mais qui
conduisent à une baisse importante de performances de béton à longue échéance.

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Il convient d’employer un ciment finement broyé

2.4 Stockage des constituants :


Ils sont stockés en silos mais le plus souvent à l’air libre, attention pour les sables, il faut tenir compte
de la teneur en eau afin de réduire l’eau d’apport au moment de la fabrication du béton

Le ciment en silo par nature et par classe

L’ordre d’introduction des constituants :

*Introduire une fraction des plus gros granulats avec un peu d’eau

*Effectuer quelque rotation pour nettoyer les parois où le mortier a tendance à adhérer

*Sur les centrales équipées de dispositifs de mesure de consistance, ou ne déversera pas la quantité
totale d’eau, l’eau d’appoint sera ajustée pour la consistance visée

* La pesée des constituants :

Les dosages des constituants est pondéral.

Les tolérances de la norme pour chaque famille de constituant est (± 2 % à 3 %)

Le mélange des constituants :

Le mélange est réalisé au moyen de bétonnières ou malaxeurs

Bétonnières cuves tournantes à axe horizontal ou incliné + palettes de forme

hélicoïdale

Malaxeur l’axe de cuve est vertical,

Cuve fixe, les mouvements planétaires

2.5 Transport de béton :


Dès sa fabrication, le béton doit être cheminé jusqu’à son emplacement définitif, dans des délais
compatibles avec le maintien de ces caractéristiques, par des moyens de transports qui limiteront la
ségrégation des constituants et les pollutions

Le béton est acheminé par camion malaxeur, leur rôle est d’assurer par malaxage une conservation de
l’homogénéité du béton pendant le transport.

2.6 Propriétés des bétons


Le béton est un matériau facile à mouler quelles que soient les formes de l’ouvrage, à l’épreuve du
temps, économique, résistant au feu et nécessitant peu d’entretien. Matériau composite, mis en œuvre
de multiples manières, il répond à un grand nombre de spécifications : résistance mécanique,
notamment à la compression, isolation thermique et phonique, étanchéité, aspect, durabilité, sécurité
incendie.
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Pour utiliser au mieux le béton, il faut bien connaître ses propriétés : d’une part à l’état frais, alors qu’il
est plastique et qu’on peut le travailler ; d’autre part, à l’état durci, alors que sa forme ne peut plus être
modifiée mais que ses caractéristiques continuent à évoluer durant de nombreux mois, voire des
années.

a- Le béton frais
La propriété essentielle du béton frais est son ouvrabilité, qui le rend apte à remplir n’importe quel
volume, à condition que sa composition ait été étudiée en conséquence et que les moyens de mise en
œuvre soient appropriés. L’ouvrabilité caractérise l’aptitude d’un béton à remplir les coffrages et à
enrober convenablement les armatures.

De nombreux facteurs influent sur l’ouvrabilité :

Type et dosage en ciment, forme des granulats, Granulométrie, emploi d’adjuvants et, bien entendu,
dosage en eau. Il ne faut cependant pas considérer que le dosage en eau peut être augmenté au-delà
d’une certaine valeur dans le seul but d’améliorer l’ouvrabilité. Un excès d’eau se traduit, entre autres
inconvénients, par un phénomène de « ressuage », qui est la création à la surface d’une pièce en béton,
d’un film d’eau, générateur de fissures après évaporation. Les autres conséquences d’une trop forte
teneur en eau sont :

– la diminution de la compacité et, corrélativement, des résistances ;

– une porosité accrue ;

– un risque de ségrégation des constituants du béton;

– un retrait augmenté ;

– un état de surface défectueux se traduisant notamment par du bullage.

La teneur en eau doit être strictement limitée au minimum compatible avec les exigences d’ouvrabilité
et d’hydratation du ciment.

La grandeur qui caractérise l’ouvrabilité est la consistance ; sa mesure peut être effectuée facilement
sur chantier avec la méthode du cône d’Abrams ou « slump test », qui est un essai d’affaissement d’un
volume de béton de forme tronconique.

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La norme NF EN 206-1 définit cinq classes de consistance.

Classe Consistance du béton Affaissement (en mm)

au cône d’Abrams

S1 Ferme 10 - 40

S2 Plastique 50 - 90

S3 Très plastique 100 - 150

S4 Fluide 160 - 210

S5 Très fluide ≥ 220

b- Le béton durci

La porosité
Une caractéristique essentielle du béton durci est sa porosité – rapport du volume des vides au volume
total. Les études de Féret (début du XXe siècle) avaient déjà établi le lien entre la porosité du béton et
sa résistance. L’importance de cette caractéristique sur la résistance du béton aux agents agressifs, sur
la carbonatation et sur la tenue au gel a été démontrée depuis. C’est donc un facteur déterminant de la
durabilité du béton.

La recherche d’une porosité minimale doit nécessairement passer par :

– l’augmentation de la compacité du béton frais grâce à une bonne composition du béton et à des
moyens de mise en œuvre adaptés ; les compacités réellement atteintes sur chantier ne dépassent guère
0,850 : dans 1 m3 de béton très bien préparé et vibré par des moyens puissants, il existe encore 150
litres d’air ou d’eau, constitués notamment par des canaux extrêmement fins, répartis dans la pâte de
ciment durcie (capillaires) ;

– l’augmentation du dosage en ciment et le choix de son type ont une influence favorable sur la
diminution de la porosité ; les hydrates formés par l’hydratation du ciment ont un rôle essentiel de
colmatage des capillaires. On améliore la compacité du béton en jouant sur la granulométrie des
granulats dans la fraction des éléments fins, et sur la réduction d’eau.

La faible porosité d’un béton présente de nombreux avantages déterminants pour sa durabilité.

• Un béton en contact avec un milieu agressif (eau pure, eaux séléniteuses, eau contenant des acides
organiques) subira une attaque beaucoup plus lente si les capillaires du béton sont moins nombreux et
plus fins.

• Dans le cas du béton armé, une faible porosité est indispensable, pour protéger les armatures contre
les risques de corrosion.

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L’acier est en effet protégé contre son oxydation tant qu’il est dans un milieu de pH basique ; or,
l’hydratation du ciment produit suffisamment de chaux pour créer ce milieu basique. En revanche, si
cette chaux est mise en contact avec le gaz carbonique de l’air, elle se carbonate pour former du
carbonate de calcium CaCO3 de pH acide. La diffusion de l’air dans les capillaires du béton sera
d’autant plus lente que le béton présente une faible porosité retardant ainsi sa carbonatation et la
protection des armatures contre la corrosion.

Les résistances mécaniques


Une bonne résistance à la compression est la performance bien souvent recherchée pour le béton durci.
Cette résistance est généralement caractérisée par la valeur mesurée à vingt-huit jours. On a pu voir
précédemment que la résistance dépend d’un certain nombre de paramètres, en particulier le type et le
dosage du ciment, la porosité du béton et le facteur E/C, rapport du dosage en eau au dosage en ciment.

Parmi les formules qui permettent de prévoir les résistances, celle de Féret est la plus connue.

R = k (C/C+E+V )2

R = résistance du béton

k = coefficient dépendant de la classe de ciment, du type de granulats et du mode de mise en œuvre

C = dosage en ciment

E = dosage en eau

V = volume d’air subsistant

Cette formule montre l’intérêt que présente la diminution de la quantité d’eau de gâchage et de l’air, ce
qui réduit la porosité et par conséquent augmente la résistance.

Les résistances mécaniques du béton sont contrôlées par des essais destructifs ou non destructifs.

• Lors des essais destructifs, la résistance à la compression peut être mesurée en laboratoire sur des
éprouvettes généralement cylindriques ; la plus courante en Algérie est l’éprouvette de diamètre 16
cm, hauteur 32 cm ; confectionnées avec le béton destiné à l’ouvrage à contrôler.

• Les essais non destructifs peuvent utiliser le scléromètre, appareil basé sur le rebondissement d’une
bille d’acier sur la surface à tester, ou des instruments de mesure de la vitesse du son au travers du
béton (4000 m/s pour un béton courant).

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2.7 Domaines d’emploi et fonctions du béton

1 - Les possibilités du béton


Le béton, qu’il soit armé, précontraint ou non, est présent partout où l’on construit, et il doit cette
présence à ses nombreuses qualités.

La durabilité : le béton résiste très longtemps aux sollicitations physico-chimiques liées aux conditions
d’emploi, aussi bien qu’à l’environnement.

On peut, en fait, assigner aux ouvrages en béton la durabilité choisie en fonction de critères
technicoéconomiques retenus.

Ses caractéristiques lui permettent de répondre aux multiples exigences imposées aux ouvrages :
sécurité, stabilité statique et dynamique, tenue au feu, inertie thermique, acoustique et bien entendu
esthétique. À toutes ces exigences, le béton peut apporter une réponse en jouant sur sa composition et
la conception des éléments.

Le béton est un matériau qui sait adapter ses performances selon son utilisation : on pourra développer
des hautes résistances mécaniques, ou chercher des gains de poids ou des solutions plus économiques.
Le béton peut tantôt satisfaire les plus grandes exigences esthétiques ou tenir un rôle moins apparent,
apportant son concours indispensable dans les structures.

Le béton est aussi mouillable et donc capable d’épouser toutes les formes, des plus massives aux plus
délicates.

2 - Les domaines d’emploi du béton

Le bâtiment
Le béton tient une place essentielle dans l’urbanisme moderne. Cela semble normal lorsqu’on
considère sa participation dans la construction de logements : pour les murs, 80 % des techniques en
individuel, plus de 90 % en collectif pour les structures ; pour les planchers le béton est pratiquement
le matériau idéal.

Le béton s’est également largement imposé dans les autres secteurs de la construction : bureaux,
hôpitaux, locaux scolaires, ainsi que dans les grands édifices publics et les bâtiments industriels.

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Les travaux publics


Les ponts

Les progrès techniques, et en particulier l’évolution des caractéristiques du béton, permettent de


réaliser des portées atteignant plusieurs centaines de mètres.

Les tunnels

Pour les grands tunnels, dont les exemples se multiplient dans le monde, le béton est soit coulé en
place, soit utilisé dans des voussoirs préfabriqués. Ceux-ci sont posés à l’avancement de la machine à
forer – le tunnelier.

Les barrages

Les grands barrages sont le plus souvent en béton permettant des implantations dans les sites les plus
difficiles.

Les routes

La chaussée béton prend une part de plus en plus importante dans les grandes voiries routières et
autoroutières, grâce au développement de techniques modernes : béton armé continu, dalle

épaisse, traitement de surface. Les voiries à faible trafic et aménagements urbains montrent un regain
d’intérêt pour les solutions béton, qui leur assurent durabilité et faible coût d’entretien.

Autres ouvrages

Il faut également citer les ouvrages hors du commun :

Structures offshore ou centrales nucléaires, dont les exigences requièrent des bétons aux
caractéristiques mécaniques et à la durabilité élevée.

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