Chemmam MDS 2éme GC+TP
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MECANIQUE
DES SOLS
Niveau 2éme année GC & TP
Elaboré par :
Mr. CHEMMAM Mohammed
(Docteur en Génie Civil- Option Géotechnique, CUR)
Année universitaire 2019-2020
Chapitre 3: le compactage des sols
Cette dens i fi cati on n’est pas un but en soi . Elle est recherchée parce qu’ell e
ent raî ne d’aut res conséquences :
Pour les sols fins, une réserve s’impose, une augmentation de compacité pouvant à des teneurs en
eau élevées, entraîner une diminution brusque de la portance et du module de déformation.
2. FACTEURS D’INFLUENCE
C’est en 1933 que l’Ingénieur américain PROCTOR mit en évidence l’influence de la teneur en eau
et de l’énergie de compactage sur le poids spécifique sec d’un sol grâce à l’essai qui porte son
nom : Essai proctor .En effet pour une énergie de compactage donnée, si l’on fait varier la teneur en
eau d’un échantillon de sol et l'on représente graphiquement la variation du poids en fonction de cette
teneur en eau, on obtient une courbe en cloche qui représente un optimum appelé OPTIMUM
PROCTOR.
Cours : Mécanique des sols – S4 Licence Génie Civil – Dr. Med CHEMMAM – CURelizane Ahmed ZABANA –
Chapitre 3: le compactage des sols
Pour les matériaux à courbe Proctor aplatie, le compactage est peu influencé par la teneur en eau.
Ces matériaux (courbe Proctor aplatie) constituent donc à priori les meilleurs remblais d’un point de
vue tolérance à l’exécution, car peu sensibles à la teneur en eau réellement ou non apportée par des
camions citernes ou les pluies. Mais, par contre, il est plus difficile d’améliorer les caractéristiques de
ces sols (Energie de compactage à fournir plus importante).
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Chapitre 3: le compactage des sols
ωfaible : forte perméabilité (1 000 à 10 000 fois plus étanche)
ωfort : faible perméabilité
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Chapitre 3: le compactage des sols
L’essai consiste à compacter dans un moule normalisé, à l’aide d’une dame normalisée, selon
un processus bien défini, l’échantillon de sol à étudier et à mesurer sa teneur en eau et son poids
Spécifique sec après compactage.
L’essai est répété plusieurs fois de suite sur des échantillons portés à différentes teneurs
en eau. Définit ainsi plusieurs points d’une courbe.
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Chapitre 3: le compactage des sols
But : Déterminer un indice permettant de calculer grâce à des abaques l’épaisseur des couches
de fondation d’une route nécessaires à la constitution d’une chaussée en fonction du sol sous-jacent, du
trafic et des charges par essieu prévus et des conditions hydriques futures que subira cette route. Il est
déterminé pour des sols à vocation routière de manière purement empirique.
L’Indice Portant Californien est un nombre sans dimension exprimant en pourcentage le rapport entre
les pressions
produisant un enfoncement donné dans le matériau à étudier d'une part (avec ou sans
immersion au
Préalable) et dans un matériau type d’autre part. Il caractérise implicitement la tenue au poinçonnement
d’un sol.
Le matériau à étudier est placé dans un moule dans un état donné de densité et de teneur en eau.
L’essai C.B.R. immédiat : Mesure de la résistance au poinçonnement d’un sol compacté à sa teneur
en eau naturelle. Il caractérise l’aptitude du sol à permettre la circulation en phase de chantier
(Voir paragraphe « notion de planche d’essai » ci-après). Dans les régions peu humide, le C.B.R.
immédiat sert directement de référence (pas de variation hydrique).
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Chapitre 3: le compactage des sols
2. Le poids volumique sec γd en fonction de la valeur du CBR pour différentes teneur en eau
3. La valeur du CBR en fonction de la teneur en eau pour chaque énergie de compactage.
Par ailleurs on porte sur ces graphiques la valeur de la teneur en eau naturelle.
Malgré l’extrême diversité des engins de compactage, il est possible de dégager un certain nombre de
facteurs intervenant principalement sur l’efficacité d’un engin sur un sol donné.
Nous trouverons bien sûr des facteurs propres au terrain compacté (nature, teneur en eau,...) mais aussi
des facteurs caractérisant l’engin et la séquence de compactage (nombre de passes, vitesse, pression de
contact, fréquence et intensité de vibration...)
Quels que soient les engins utilisés le compactage sur chantier devra s’effectuer par couche de faible
épaisseur 20 à 30cm (TX de route) ou encore 10 à15 cm (TX de bâtiment).
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Chapitre 3: le compactage des sols
Exercice 1.
Montrer que l’indice de compacité Id peut également s’exprimer par les poids volumiques secs selon
la relation :
Exercice 2.
Les cotes de Paimpol en Bretagne possèdent deux types de sable, un siliceux avec γs,1=27.1KN/m3 ,
emax,1 =0.99, emin,1=0.52, et un coquillier (calcaire) avec γs,2=23.5KN/m3 , emax,2 =0.88, emin,2=0.61. Les
indices des vides e1 et e2 sont déterminés au moyen d’un moule avec un diamètre de 10cm et une hauteur
de 10cm. Les poids sec des sables sont respectivement de Ws1=12.1 N et Ws2=10.5 N.
1) Déterminer les indices des vides e1 et e2.
2) Déterminer les indices de compacité Id1 et Id2 ainsi que les poids volumiques secs γd1 et γd2.
Commenter.
Exercice 3.
Les résultats d’un essai Proctor sur un sol (γs=27.2KN/m3) sont présentés dans le tableau 1
18.3 14.5 13.4 12 10.2 8.3 5.5 2.7 ω (%)
19.6 20.4 20.7 20.8 20.6 20 18.8 18 γ (KN/m3)
1) Déterminer le poids volumique sec γd pour chaque mesure.
2) Tracer la courbe Proctor γd =f (ω) et déterminer l’optimum Proctor ωop. Expliquer pourquoi le
maximum de compacité correspond au maximum de poids volumique sec et non humide.
3) Quelles valeurs de poids volumiques et de teneur en eau correspondent à 95% de la compacité
relative ?
4) Trouver une relation reliant γd avec Sr, γw, ω et γs.
5) Tracer les courbes γd =f (ω) à partir de la relation précédemment déterminée, pour des degrés de
saturation de Sr= [1 ; 0.9 ; 0.8 ; 0.7 ; 0.6].
Exercice4.
Deux échantillons 1 et 2 du même sol (sable limoneux) ont été compactés au même poids
volumique sec γd =19.6KN/m3 mais à des teneurs en eau respectives ω 1=4% et ω2=12%. Le poids
volumique des particules solides est γs = 27KN/m3.
1) Porter sur un graphique (ω, γd) la courbe de saturation du sol et les points correspondant aux
échantillons compactés 1 et 2 (courbe Proctor).
2) Déterminer pour chacun deux de degré de saturation Sr et le poids volumique γ.
3) L’échantillon 1 (ω1=4%) est amené à saturation sans changement de son volume, qui est de
243cm3. Déterminer le volume d’eau nécessaire
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Chapitre 4: l’eau dans le sol
Lorsque les sols sont saturés, que l’eau est libre de circuler et qu’un gradient hydraulique apparaît, on
parle alors de nappe souterraine.
En particulier, on distingue :
Les terrains aquifères dans lesquels l’eau circule avec des débits importants. Ils sont constitués de sols
ou de roches perméables
Les terrains aquifuges qui sont si peu perméables que les débits sont insignifiants. Ils se
comportent donc comme des sols ou roches imperméables
Nappe libre, nappe où la pression interstitielle de l’eau au niveau de la surface est nulle
Nappe phréatique, première nappe libre rencontrée depuis la surface. La surface de cette nappe
s’appelle le niveau phréatique
Nappe artésienne, nappe pour laquelle la pression de l’eau à la surface de la nappe est positive.
Une telle nappe est généralement prisonnière entre deux couches de terrains aquifuges
Nappes artificielles, ce sont des nappes créées par l’homme, telles celles qui existent à
l’intérieur du corps d’un barrage en terre
Eau adsorbée : c’est l’eau de mouillage des grains solides. Elle est fixée à la surface de ceux-ci
en formant un film mince,
Eau libre : contrairement aux cas précédents, pour lesquels l’eau est solidaire des grains
solides, l’eau libre remplit les interstices formés par les grains solides et peut y circuler.
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Chapitre 4: l’eau dans le sol
Par ailleurs, pour étudier l’écoulement de l’eau dans les sols, nous admettrons les hypothèses suivantes :
a) L’eau interstitielle est incompressible ; il en est de même pour les grains solides,
b) La masse d’eau interstitielle se conserve, En effet si l’on considère un volume V de sol saturé,
la quantité d’eau V1 qui rentre dans ce volume en un instant donné est égale au volume V2 qui en
sort, si bien qu’à tout instant le volume d’eau contenu dans le sol est le même.
C'est-à-dire v1= v2
V1 V2
Si V (νx, νy, νz) est la vitesse d’écoulement de l’eau dans le sol, la condition de conservation de la masse
d'eau interstitielle s'écrit:
c) Les contraintes totales σ et effectives σ' ainsi que la pression de l'eau (u) restent liées par la relation
de TERZAGUI: σ = σ'+ u et τ = τ'
v : vitesse de l’eau
ZM : cote altimétrique du point M
L : distance MN
UN : pression interstitielle au point N
ZN : cote altimétrique du point N
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Chapitre 4: l’eau dans le sol
V = K.i
A noter :
1. La loi de DARCY se vérifie en générale très bien à condition de rester en régime laminaire,
c’est-à- dire quand les vitesses restent faibles
Q = K. i. S
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Chapitre 4: l’eau dans le sol
2. PERMEABILITE DU SOL
2.1. Coefficient de perméabilité
Etudions l’écoulement de l’eau dans un tube horizontal comprenant un échantillon de sol AB
(fig. 4.3). L’expérience montre que le débit Q d’eau qui passe à travers cet échantillon peut
être donné par une formule de la forme :
Q= K.S. h1-h2 = K.S. Δh / L …. (1)
L
avec :
S : section de l’échantillon, L : sa longueur,
h1, h2 : niveaux piézomètriques respectivement en A et B,
∆h : différence piézomètrique ou perte de charge
piézomètrique à travers l’échantillon,
K : coefficient de proportionnalité qui dépend
de la nature du sol et qu’on désigne par
coefficient de perméabilité.
Fig. 4.3. : Ecoulement de l’eau I travers l’échantillon AB
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Chapitre 4: l’eau dans le sol
La plupart des problèmes d’hydraulique des sols peuvent être ramenés à deux dimensions :
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Chapitre 4: l’eau dans le sol
A noter :
Il est évident que les lignes courbes des écoulements bidimensionnels ne formeront pas des carrés
parfaits. On peut néanmoins parler de formes carrées lorsque la longueur moyenne (b) est égale à
leur hauteur moyenne (a), ou encore lorsqu’on peut y introduire un cercle.
3.2. Cas des écoulements de révolution à trois dimensions
Ces écoulements sont rencontrés à l’occasion des pompages ; Les applications principales
des pompages sont :
L’alimentation en eau,
Le rabattement des nappes,
La détermination in situ du coefficient moyen de perméabilité d’un sol.
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Chapitre 4: l’eau dans le sol
Exercice 1
Tracez les réseaux d'écoulement pour les deux cas suivants :
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Exercice 2 :
La figure ci-après représente un réseau d'écoulement bidimensionnel dessiné à l'échelle.
Déterminer le débit d'infiltration sous les palplanches, à partir des données suivantes :
K =3.10-5 cm/s
∆h = 4,8 m e = 0,82
G = 2,70
P =largeur totale du mur de palplanches = 30 ml
Exercice3 :
On considère un rideau de palplanches destiné à la réalisation d'une fouille. Le sol,
perméable, est le siège d'un écoulement permanent dont les caractéristiques sont
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