4 Semeki Comm
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RESUME
Une étude d’impact environnemental et social a été faite dans ladite station, afin
d’identifier et d’évaluer les effets environnementaux.
INTRODUCTION
Les agriculteurs cultivent des sols qui ne conviennent pas à une agriculture durable
et, en conséquence, ils doivent abandonner leurs champs après deux ou trois
récoltes et trouver d’autres terres forestières à défricher. Pour la plupart d’entre eux,
la vie quotidienne est une lutte pour assurer leur survie, et l’avenir de leurs familles
dépend de ce que pourra leur apporter la prochaine récolte qui risque toujours d’être
mauvaise.
A Kinshasa, pour survivre, puisque l’emploi n’est pas garanti et que le chômage est
une réalité omniprésente, les ménages et les individus se voient contraints de
recourir à une agriculture de subsistance. Et actuellement, cette forme d’agriculture,
a même envahi des terres marginales et certains sites culturels, scientifiques et
historiques ou certains habitats naturels.
Un des principaux points commun entre les agriculteurs qui pratiquent la culture sur
brûlis en R.D.C. est qu’ils appartiennent aux groupes les plus pauvres et les moins
privilégiés de notre société et ne peuvent exercer que peu d’influence, voire aucune,
sur les décisions importantes concernant la politique d’utilisation des terres.
Leur travail n’est récompensé que par un maigre revenu qui les place bien au-
dessous du seuil de pauvreté.
L’instauration d’une agriculture soutenue s’avère donc indispensable pour favoriser
le développement durable en R.D.C.
2.1. Localisation
2.2. Création
Elle a été créée sous l’initiative de l’autorité coloniale Belge en 1959 devant le besoin
grandissant de la recherche expérimentale en Agronomie. Les activités de recherche
furent florissantes jusqu’en 1973, année où la Faculté d’Agronomie fut transférée à
YANGAMBI; pour enfin être réhabilitée en 2000. Sa superficie est de 402 hectares.
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2.3. Milieu
2.3.1. Climat
2.3.2 Sols
2.3.3. Végétation
Le couvert végétal est formé des savanes forêts et de formations des sols
hydromorphes.
En savane, on y rencontre principalement les espèces telles que : Pennisetum
polystachion, Hyparrhenia diplandra, Loudetia demeusei, panicum maximum, etc.
Dans la forêt, il y a dominance des Anthocleista schweinfurthii, Caloncoba
Welwitschii, Dracaena nitens, Milletia laurentii, Musanga cecropioides, etc. Les sols
de terres hydromorphes sont essentiellement constitués des Alchornea cordifolia,
Mitragyna stipulosa, Pteridium aquilinum, etc(Cfr Carte en annexe).
2.3.4. Hydrographie
A l’Est, elle est drainée par la rivière N’djili, au Nord-Est par la Mati et à l’Ouest par la
Mitindi.
Les activités sont focalisées essentiellement sur les cultures vivrières (manioc, maïs,
arachide), fruitières (safoutier, oranger, goyavier…) et maraîchères (amarante,
tomate, chou, épinard).
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Concerne uniquement, les activités piscicoles pratiquées dans deux étangs dont l’un
de 7,24 ares et de l’autre de 4,43 ares. Deux espèces de poissons autochtones sont
élevées : Tilapia nilotica et Clarias Africana.
2.5. Population
2.5.2. Age
La tranche d’âge de 30 à 50 ans domine pour près de 40% de l’ensemble. Les plus
jeunes(< 20 ans) comme les plus vieux(> 50 ans) se retrouvent dans cette profession
dans des proportions similaires c’est-à-dire autour de 20% du total des cultivateurs
itinérants.
Pour la plupart, 42% ont fréquentés les écoles primaires et 45% les écoles
secondaires. 90% de ceux qui pratiquent cette agriculture de subsistance n’ont pas
suivie une filière agricole ou agronomique.
Ces impacts sont évalués en terme d’importance relative, de durée, de son étendue,
de son intensité, de sa probabilité d’apparition, de son caractère de réversibilité et du
fait que l’impact est direct ou indirect.
3.1.Méthodologie
Pour conduire cette étude, nous avons fait recours à la documentation, aux enquêtes
par sondage, à l’observation, à la compilation et à la transformation des données à
l’ordinateur. Les données recueillies ont été analysées sur base de la méthode du
système d’évaluation environnementale de BATTELLE, ci-dessous décrite.
* Procédure
m m
EIV = Σ(Vi)1 Wi – Σ(Vi)2 Wi
I=0 i=1
1ère Etape : Assigner les possibles effets avec les unités d’importance de
paramètres (PIU), considérant le système environnementale total
comme 1.000 unités.
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4ème Etape : Déterminer le Net Change. Le Net Change positif signifie impact
bénéfique mais le Net Change négatif correspond aux impacts
adverses.
Les impacts issus de cette activité agricole sont directs ou indirects ; réversibles ou
irréversibles, sévères, modérés ou insignifiants.
Les différents impacts sont présentés dans les tableaux 1, 2 et 3 suivant la méthode
d’évaluation de BATTELLE.
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Tableau n° 1 : Impact de l’Agriculture Itinérante sur l’environnement avec les indicateurs d’impacts (Paramètre) et leur degré de
différence.
DÉSIGNATION DIRECT INDIRECT RÉVERSIBLE NON A LONG TERME A COURT TERME SEVERE MODERÉ INSIGNIFIANT
RÉVERSIBLE
Par
l’agroforesterie Plus de la moitié,
Recul et disparition Perte de densité et plus le des espèces
1.Végétation du couvert forestier de diversité reboisement, il y - Changement Dégradation du végétales ont - -
Naturelle biologique a possibilité de climatique sol disparu
ramener la
végétation à son
état antérieur
Détérioration du Lutte anti-érosive
bassin versant, fort peut être menée Erosion, baisse
Perte des sols ruissellement soit par - Désertification de rendement Dégradation des - -
fertiles par érosion associé à l’érosion reboisement des cultures sols
2. Sol et Erosion hydrique accrue, érosion et
sédimentation.
Réduction de la On peut améliorer
Perte de terre arable fertilité des sols ; en mettant en
3. Sol et Fertilité baisse de la place les plantes - Insécurité Appauvrissement - Diminution -
production agricole de couverture alimentaires du sol des
rendements
Disparition de n peut remédier Rareté des espèces Rareté de la
4. Faune certaines espèces Migration pour en protégeant la animales - - faune
animales rares chercher refuge station - endémique
Modification du Changement du Mesures Changement Changement Changement
5. Climat microclimat régime climatique d’atténuation - climatique climatique - - dans le
microclimat
Perte d’espèces Disparition On peut remédier
végétales et atteinte d’espèces animale en appliquant
6. Habitat Naturel aux écosystèmes et et végétale unique, avec rigueur la loi Déforestation Modification des -
habitats uniques. notamment foncière ou le Perte de la base biotopes -
endémiques ; Code forestier - génétique
Baisse de la
diversité des
espèces
Sédimentation, - Changement dans Pollution d’eau -
dégradation des lits Crue Lutte en amont le régime Crue
7. Eau de Surface des rivières et des Hydrologique - turbidité
berges élevée
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1. Création d’emploi Le maraîchage et l’exploitation des cultures vivrières est une 100
source de main d’œuvre.
2. Production agricole Satisfaction des besoins en huile de palme, quelques fruits et 70
des produits vivriers.
3. Economie des devises Il existe un réseau commercial qui rassemble les mamans
commerçantes qui viennent s’approvisionner en produits 65
vivriers et les charbons de bois.
4. Pratique agricole Familiarisation avec les outils agricoles 95
5. Travail facile Pour les semis 40
Après incinération, la fumée abonde dans l’atmosphère,
6. Pollution du milieu après abattage des arbres, les feuilles et branche d’arbre 35
perturbent l’eau de rivière (émission de gaz à effet de serre).
7. Disparition de la végétation Incinération, Déboisement 100
naturelle
8. Sol et Erosion Il y a une dégradation remarquée du sol due aux travaux des 90
champs.
9. Sol et Fertilité Perte de couche arable du sol, lessivage 70
10. Faune Disparition des espèces animales 80
Déforestation, déséquilibre dans la relation – sol – plante - 80
11. Habitat naturel animale, perte des espèces végétales.
12. Climat Un changement dans le microclimat, réduction de 70
l’évapotranspiration.
13. Eau de surface Inondation, Sédimentation, Pollution 70
Total 1.000
Les effets positifs et négatifs sont amenés à unité de 1.000 comme exigé par la
méthode de BATELLE.
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Dans cette section, nous proposons une série d’alternatives au statu quo qui
pourraient minimiser les effets néfastes de la culture sur brûlis.
Ces solution entrent dans trois grandes catégories : la protection et la gestion de
l’agroécosystème, le développement socioéconomique et la réforme des politiques et
des institutions.
- Adopter une planification des utilisations écologiques des terres qui fasse
pleinement participer les utilisateurs des ressources.
- Renforcer les services de vulgarisation agricole pour les agriculteurs qui
pratiquent la culture sur brûlis.
CONCLUSION.
Notre étude a consisté à évaluer les impacts de l’agriculture itinérante sur brûlis
pratiquée dans la station phytotechnique de N’djili Brasserie. L’analyse des résultats
par la méthode de BATTELLE a révélé que cette agriculture de subsistance a
généré et génère encore des impacts négatifs pour lesquels certaines mesures
d’atténuation ont été proposées.
Retenons cependant que la diversité des formes de vie sur terre est essentielle à la
survie de l’humanité. Pour relever ce défi, il faudra tabler sur l’instauration d’une
agriculture durable, c’est-à-dire celle qui soit capable d’assurer la sécurité
alimentaire, de fournir plus d’emplois et de revenus et de contribuer à l’éradication du
paupérisme tout en sauvegardant les ressources naturelles et en protégeant
l’environnement.
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE