Animation Sur L'expression Orale Cycle 2

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Apprentissage de

l’expression orale
Cycle 2

S
Introduction.

Selon V. Bouysse :

 Enseigner l’oral consiste à la fois à créer des conditions matérielles et


didactiques de pratiques de l’oral pertinentes, par rapport aux objectifs
que nous assignent les programmes et à créer aussi les conditions de
l’amélioration du langage produit par l’élève.

 Il est très intéressant de se référer à la didactique des langues vivantes


étrangères telle que le présente le CECRL.
On pourra donc : - exploiter la typologie des tâches et des activités
langagières.
- s’appuyer sur la distinction claire entre les
compétences en réception et en production.
Plan.

I – Retour sur l’animation du 27 septembre.


A - Les enjeux.
B - Ce qu’en disent les programmes: continuité des cycles.
C - Mise en œuvre d’une pédagogie de l’oral.

II – Les obstacles à l’enseignement de l’oral.


A - Généralités.
B - Les difficultés pour évaluer l’oral.
C - Des obstacles aux compétences à acquérir.
D - Du côté de l’enseignant …

III- Quelles situations d’enseignement ?


A – L’oral monogéré.
B –L’oral polygéré.
I – Retour sur l’animation du 27 septembre.
A - Les enjeux.

1. Enjeux politiques et sociaux.


- Acquérir des attitudes pour être des acteurs sociaux responsables.
La langue est :
- un instrument de communication.
- un signe extérieur de richesse
- un instrument du pouvoir.
 Pouvoir des mots (poids de la parole : parler vrai ≠ parler beau.)
 Pouvoir de comprendre le monde en le nommant, mais aussi de se
faire comprendre par les autres.
 Pouvoir d’entrer dans la pensée de l’autre.
2. Enjeux d’insertion professionnelle.
Lors des épreuves orales d’examen, des entretiens d’embauche, savoir
à qui je parle ? Dans quelles conditions je parle ?

3. Enjeux scolaires.
Au niveau de la scolarisation :
- la lutte contre l’échec scolaire.
- la prévention de l’illettrisme.
- la socialisation.
B - Ce qu’en disent les programmes.

Maternelle Cycle 2 ( CP-CE1) Cycle 3 (CE2 – CM1 –


CM2)
Echanger, s’exprimer : - Prises de parole de plus - S’entraîner à prendre la
Langage : - de communication en plus longue et de parole devant d’autres
- en situation mieux en mieux élèves pour reformuler,
- d’évocation organisées, dans le résumer, raconter,
S’approprier le langage.

respect des sujets traités décrire, expliciter un


et des règles de la raisonnement, présenter
communication. des arguments.
- Ecouter, restituer des - Tenir un propos adapté
textes lus par le maître. aux interlocuteurs et aux
Poser des questions. objectifs.
- La récitation : dire sur un - Ecouter le maître.
rythme ou avec une - Poser des questions.
intonation appropriée. - Exprime son point de
vue, ses sentiments.
- Travail régulier de
récitation.
Maternelle Cycle 2 ( CP-CE1) Cycle 3 (CE2 – CM1 – CM2)

Comprendre : Comprendre des textes


- à l’oral (en situation de lus par le maître.
communication.)
- quand le maître oralise de
l’écrit.
- Emploi d’un - Utiliser un vocabulaire précis
vocabulaire de plus en appartenant au niveau de la
- Progresser vers la maîtrise plus diversifié. langue courante.
de la langue.
- Vocabulaire - Respect de - Savoir s’exprimer de façon
- Syntaxe. l’organisation de la précise et correcte à l’oral
- Temps des verbes. phrase, expression des comme à l’écrit.
relations de causalité
et des circonstances - Améliorer l’expression en vue
temporelles. d’en garantir la justesse.

- Utilisation plus
adéquate de la
conjugaison.
C - Mise en œuvre d’une pédagogie de
l’oral.

L’acquisition du langage oral stimulée par une pédagogie adaptée à l’école


élémentaire dans la continuité de l’école maternelle est envisagée par les
programmes de 2008 sous plusieurs entrées qui constituent de grands objectifs
:
 la capacité à écouter et comprendre.
 la capacité à échanger et à s’exprimer.
 la capacité à raconter, décrire, reformuler.
 la capacité à lire à voix haute.
 la capacité à réciter.
 la maîtrise progressive des composants de la langue que sont le lexique et
la syntaxe (exprimer les relations de causalité, les circonstances temporelles
et spatiales, utiliser correctement les temps verbaux).
Il y a 6 familles d’oraux à travailler :
 Narrer (plutôt des fictions.)
 Relater (expériences, événements, chronologie.)
 Argumenter (discussion de problème, débats réglés, étayage de
points de vue, accord.)
 Exposer (transmettre, dialogue de construction de
connaissances.)
 Prescrire (oral d’instruction : consignes, règles.)
 Demander, interroger (conduite de questionnements.)
Les 4 grandes situations de communication en classe..
conversations

interviews
Situations
conversationnelles entretiens
téléphone
Travail de groupe

interrogations
Echanges verbaux
sous le regard Jeux de langage
d’autrui
Des situations théâtre
fonctionnelles
de prise de exposé
parole
Lecture à haute voix

Prises de parole en conte


public
poésie
Débats et réunions

Répondeur téléphonique
Situations
d’oral enregistré Enregistrement

vidéo
II – Les obstacles à l’enseignement
de l’oral.

A – Généralités.
 La pratique de l’oral est transversale à toutes les disciplines.
Difficile d’arriver à isoler des objets d’enseignement susceptible d’être
travaillés.

 L’oral implique l’ensemble de la personne.


Le travail sur la production verbale doit être associé à un travail sur la voix et
même le corps, particulièrement dans les situations d’exposé vocal et de
lecture à haute voix.

 L’oral est profondément marqué par les pratiques sociales de références.


Prise en compte de pratiques familiales hétérogènes.
 L’oral est difficile à observer et à analyser.
Les paramètres à analyser sont toujours très nombreux : les éléments
syntaxiques et sémantiques, l’intonation, le débit, les pauses, etc.

 L’oral ne laisse pas de trace.


Il faut tout de même trouver des moyens afin de pouvoir analyser
sérieusement les différents paramètres de l’oral et permettre à l’élève
d’acquérir le recul nécessaire à toute structuration. Les techniques
d’enregistrement ne sont pas sans entraîner des difficultés annexes.

Mais au delà, l’oral, comme tout apprentissage, doit pouvoir être


évalué.
B- Les difficultés de l’évaluation de
l’oral.
 C’est dans une comparaison entre l’évaluation de l’écrit et l’évaluation de
l’oral que les difficultés de cette dernière deviennent évidentes.

La pratique d’activités d’évaluation formative concernant la production


d’écrit (travail réflexif d’écriture/ réécriture) est difficilement transposable à
l’oral.

L’écriture a pour spécificité́ de permettre une mise à distance, un retour


en arrière en cours de production et une transformation sans trace.

 Il n’en est pas de même pour l’oral qui a pour caractéristiques d’être
linéaire et successif. A l’oral, ce qui est dit est dit. Quand un élève s’exprime
dans la classe, on ne peut pas lui faire rectifier un propos (travailler sur des
brouillons successifs.)
 Les techniques d’enregistrement de l’oral ne peuvent pas
être comparées aux traces écrites emportées à la maison
pour être corrigées.
 De plus, l’oral est considèré comme outil de
communication, il faut également pouvoir évaluer l’écoute et
pas uniquement la production verbale.
 Il est donc impossible de tout évaluer chez tout le monde
dans une activité orale. Le travail d’évaluation ne pourra se
faire que dans le cadre de groupes ou selon des modalités
spécifiques.
C- Des obstacles aux
compétences à acquérir.
1. Compétences d’ordre langagier.
La phrase orale est une succession temporelle de mots ayant un
sens. La notion de phrase grammaticale à l’oral ne renvoie donc pas
nécessairement à la notion de grammaire telle qu’elle est conçue à
l’école.
La phrase : « Le chat, il mange la souris » est une phrase
grammaticale, surtout dans la production enfantine qui privilégie
systématiquement la reprise pronominale.
En revanche, « Le chat vite la souris » ne l’est pas. Il est cependant,
possible qu’elle soit acceptable au plan de la compréhension, lorsqu’elle
est produite en situation (par exemple si le locuteur demande à son chat
de chasser une souris).
Les obstacles :
• Vocabulaire.

Le vocabulaire est constitué de mots qui sont utilisés par un locuteur.


Un locuteur donné ne maîtrise pas tous les mots d’une langue. Les mots
qu’il utilise et ceux qu’il comprend sont extraits d’un ensemble plus
vaste appelé lexique.
En phase d’apprentissage, le jeune enfant utilise parfois, un vocabulaire
inventé qui n’appartient à aucun lexique.
Le vocabulaire personnel résulte de déformations, d’inférence ou
d’invention complète (ou du moins dont il n’a pas été déterminé
l’origine).
Dans les premières phases d’apprentissage, des phénomènes de
compensations sont installés par les interlocuteurs (généralement la
mère et son enfant).
2. Compétences d’ordre communicationnel.

C’est une compétence très complexe qui permet d’attribuer


du sens à un énoncé́, en fonction du contexte dans lequel il est
formulé et des interlocuteurs en présence.
Des phrases aussi simples que « Comment allez-vous ? » ou «
Il fait bien chaud ici » peuvent avoir des significations très
variées.
Cela peut aller jusqu’à la nécessité́ de renverser complètement
une signification, comme c’est le cas pour le « ne vous gênez
pas, continuez ! » qu’utilisent certains enseignants pour
demander à leurs élèves de cesser de faire quelque chose.
• Les règles de politesse.

Ce sont les principes qui sont acquis les derniers.

Leur non respect n’entrave pas la compréhension du message mais perturbe la communication.

Elles varient d’une langue à l’autre (d’une culture à l’autre), et leur degré́ de respect varie
d’une situation à l’autre selon la nature de la communication et le positionnement réciproque
des interlocuteurs.

Elles portent notamment sur:

- le respect des tours de parole,

- le respect des thèmes et le taux de présence de soi dans le thème,

- le choix du vocabulaire et de la syntaxe,

- le respect des éléments formels non verbaux.

- Ecouter l’autre.
3. Compétences d’ordre physique.
4. Compétences d’ordre énonciatif.
D – Du côté de l’enseignant…

1. Les obstacles.
- Maître en interaction duelle lors d’un moment collectif.

- Maître ne maîtrisant pas les objectifs spécifiques de l’activité.

- Maître trop présent en parole.

- Maître qui présuppose les inconnus ou les acquis des élèves.

- Maître qui gère difficilement les leaders par rapport aux élèves timides ou
peu sûrs d’eux…
2. Un rôle déterminant :
 Parler professionnel modélisant pour les apprentissages
des élèves.
 Importance de la reformulation des propos de l’élève.
Donner une forme correcte aux intentions de l’enfant
sans le forcer nécessairement à répéter.
 Etayer la prise de parole.
 Veiller au respect de l’écoute mutuelle.
 Amorcer l’échange par des questions.
 S’assurer de la bonne compréhension de ce qui est dit.
 Faire circuler avec équité la parole entre les élèves.
 Inciter les non-parleurs à s’exprimer.
 Recentrer, sur le sujet, les élèves hors-sujet.
 Faire apparaître les répétitions, les convergences ou les
divergences d’idées.
 Mettre en valeur le contributions nouvelles.
III – Quelles situations
d’enseignement ?

 L’oral monogéré : le discours est pris en charge et


généré́ par un seul émetteur. Il se construit en référence
aux conduites discursives: raconter, décrire, expliquer,
argumenter.. (comme l’exposé, par exemple...)

 L’oral polygéré : le discours se construit à plusieurs. La


position des participants n’est pas fixée à l’avance et évolue
au cours de l’interaction. (comme le débat non préparé́,
par exemple...)
A – L’oral monogéré.

1. La poésie.
2. Lecture à haute voix.
3. L ’exposé.
B- L’oral polygéré.

1. Rituels oraux :
 Les jeux oraux :
- le dessin guidé,
- la patate chaude,
- l’objet à dire,
- L’histoire à inventer : personnage, lieu et action.
- l’histoire à finir,
- le Brain storming,
- les fourche-langues,
- Se présenter / présenter quelqu’un.
- Les adverbes : une étiquette adverbe par élève (hier, rapidement …) et chacun
doit commencer sa phrase par ce mot.
- Les mots cousins : 3 étiquettes distribuées à 3 élèves. Chacun lit la sienne et les
autres élèves font des propositions en se justifiant.
Ils ont essentiellement pour objectifs d’oser prendre la parole, de prendre
de la distance avec la parole ce qui en facilitera la constitution en temps
qu’objet d’étude, d’installer une relation positive avec la langue.

Il semble essentiel que l’ambiance de « travail » soit détendue. Quelques


règles seront données et non discutables :
- il est interdit de se moquer,
- quand quelqu’un a la parole on doit l’écouter,
- on a le droit de ne pas savoir,
- on a le droit de ne rien dire.
 Le musée de classe.
2. Des ateliers de lecture-compréhension.

 Lecture-feuilleton :

L'enseignante a découpé en épisodes un album ou récit qui


demande un accompagnement de la compréhension.
Sans s'appuyer sur les illustrations, elle lit ce livre à haute
voix aux élèves.
Des pauses régulières sont ménagées pour permettre des
échanges sur le récit - interprétations possibles, hypothèses
sur la suite...
 Lecture-relais
 Lecture d’image.
 Atelier de questionnement d’image
3. La dictée négociée.
4. La restitution du récit.
Perspectives pour les animations
des 27 et 31 Mars 2015.

Mettre en place 2 situations d’expression orale en apprentissage


dans deux disciplines différentes.

Compléter la grille pour une analyse réflexive de vos pratiques.

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